Le ministre Blanquer contraint d’annuler les épreuves de spécialité : c’est toute la réforme du baccalauréat qu’il faut abroger

Depuis plusieurs mois, SUD éducation alertait avec l’intersyndicale sur le danger à vouloir faire se dérouler les épreuves de spécialités.

Les élèves de lycée voient leurs enseignements fortement perturbés en raison des adaptations rendues nécessaires pour éviter la fermeture complète des établissements. Ces adaptations ont été arrachées par la mobilisation des personnels au ministre qui feignait de croire que la situation ne justifiait aucun changement.

Les élèves ne sont nullement préparé-es à passer les épreuves de spécialités qui étaient prévues du 15 au 17 mars 2021. Aujourd’hui, le ministre signait le 15 janvier une circulaire qui prévoyait des stages durant les congés d’hiver pour préparer les élèves aux épreuves de spécialité.

Aujourd’hui, le ministre Blanquer est contraint de tenir compte du réel en écrivant aux personnels pour leur annoncer l’annulation des épreuves de spécialité.

Pour SUD éducation, l’indécision du ministre, attaché à essayer de mettre en œuvre sa réforme délétère du baccalauréat envers et contre tout, a produit une angoisse intense parmi les futures candidat-e-s au baccalauréat, comme aux personnels qui s’efforçaient de les y préparer dans des conditions particulièrement difficiles.

Ce premier pas, bien mince, du ministre, ne doit pas faire oublier qu’en s’acharnant ainsi, Blanquer conduit une nouvelle fois à changer les règles des épreuves en cours d’année scolaire. Il en profite également pour pousser davantage encore le contrôle continu. Pour cette raison, la charge de travail des enseignant-e-s sera encore amenée à s’accroître : augmentation du nombre de devoirs surveillés, et réunions d’harmonisation pour lisser les résultats du contrôle continu.

Le ministre Blanquer fait une nouvelle fois la démonstration de l’improvisation avec laquelle il organise le système éducatif, tout entier à la poursuite de son objectif de démantèlement du baccalauréat comme diplôme national.

SUD éducation revendique :

— dans l’immédiat, la suppression des EC, et de l’épreuve du grand oral ainsi que le retour à des épreuves nationales et anonymes ;

— la suppression des réformes du lycée et du bac qui, à l’épreuve de la réalité, n’en finissent pas de montrer l’étendue de leurs défaillances.

Non au bac local de Blanquer, achevons les E3C !

La première session d’E3C se déroule depuis le mois de janvier dans des conditions chaotiques. Au vu des conditions de passation de ces épreuves, dont les médias se sont largement fait l’écho, le ministre ne peut plus faire croire que tout va bien.

Au départ en vacances de la zone C, le 4 février on pouvait comptabiliser 41 % ou 660 lycées touchés par la mobilisation et 220 établissements où les épreuves ont dû être reportées suite à la mobilisation. Si celle-ci est inégale sur le territoire un vrai mouvement national de refus existe parfois majoritairement dans certaines académies. Pour SUD éducation, les élèves et les personnels mobilisés ont gagné une première manche tant le crédit de cette réforme du bac et du ministre qui la porte sont atteints.

La rentrée des vacances sera sans doute un tournant qui décidera de l’avenir de la « réforme du bac » à commencer par le destin de la 2e session des E3C. SUD éducation appelle donc à reprendre la mobilisation avec détermination au retour des vacances de chaque zone avec pour perspective le retrait de cette réforme.
- Là où les épreuves se sont déroulées dans des conditions contestables, nous demandons l’annulation de ces épreuves ce qui permet aussi de revendiquer avec les parents et les lycéen-ne-s aucun « zéro sanction ».
- Là où les épreuves ont dû être reportées, à la rentrée des vacances d’hiver nous continuons à appeler à la grève des surveillances, avec piquet de grève avant les épreuves et soutien aux mobilisations lycéennes.
- Là où les épreuves se sont malgré tout tenues, refusons la dématérialisation des copies et exigeons la correction papier (la santé au travail des correcteurs-correctrices, l’absence de consultation des CHSCT sur le modèle correction, le non-sens écologique et le flicage des personnels sont des arguments à développer localement)
- Lors de la phase de correction : vous n’avez pas à noter immédiatement les copies ; nous conseillons de rentrer sur Santorin des appréciations, dès réception du lot de copies, pour éviter tout prélèvement sur une longue durée. La rétention des notes redevient une possibilité d’enrayer la machine à partir de la date limite de remontée des notes pour votre académie.
- Participons aux AG de correcteurs-correctrices partout où elles sont organisées.

SUD éducation :

→ dénonce cette mascarade d’examen ainsi que l’impréparation dans lesquelles ces épreuves ont lieu et soutient les personnels et les élèves dans les actions qu’ils et elles pourraient entreprendre.
→ appelle et à être aux côtés de nos élèves lors des rassemblements devant les lycées pour éviter par la présence syndicale la répression du mouvement lycéen.
→ appelle les collègues universitaires qui participeront aux commissions d’examen des vœux à ne pas tenir compte des notes obtenues aux E3C dans les évaluations des dossiers d’entrée à l’université, et à ne pas présider les jurys du baccalauréat dans lesquels ces épreuves seraient prises en compte.
→ rappelle que des préavis de grève nationaux et locaux déposés par SUD éducation couvrent les personnels et appelle à faire grève notamment lors des surveillances.
→ revendique toujours l’abandon de cette réforme, et donc des E3C, ainsi que le retour à un examen à caractère national.

Pour la suppression de la session E3C de janvier

 
Tract de SUD éducation
 

Face à ce démantèlement d’un Bac national qui discrimine toujours davantage les élèves et pèse sur les conditions d’enseignement et de travail des professeur-e-s et des élèves, SUD éducation soutient et appelle à amplifier les actions contre les réformes qui sont déjà mises en œuvre dans des lycées (refus collectif ou démission de la charge de professeur-e principal-e, boycott des réunions de mise en œuvre de la réforme, grève des examens de contrôle continu, séquences pédagogiques d’évaluation à 20/20, information et action avec les parents, etc.).

Pour la suppression de la session E3C de janvier qui s’annonce chaotique 

Les épreuves concernées :
Sont concernés les enseignements d’histoire-géographie et de langues vivantes A et B, dans la voie générale, avec en plus les mathématiques dans la voie technologique

L’organisation d’un Bac local – destruction du Bac

organisation chaotique des épreuves

Les établissements scolaires sont livrés à eux-mêmes pour l’organisation et la mise en place de ces épreuves en évitant la banalisation de journées pour des épreuves qui comptent pour 40% de la note finale. Les copies pour les épreuves écrites doivent être anonymisées ; les enseignant-e-s devront corriger en même temps les E3C et le Bac blanc des actuel-le-s terminales, au détriment de ces dernier-e-s. Les journées ne seront pas banalisées dans la mesure du possible et les enseignant-e-s choisissent des sujets dans une banque de données et rencontrent des difficultés pour trouver des sujets accessibles en janvier aux élèves. Le Bac perd son cadre national. Chaque établissement fabrique ou bricole un Bac à échelle locale en fonction de ses moyens, en perdant un temps considérable, en épuisant personnel enseignant et élèves, en choisissant ses sujets et en officialisant ainsi une rupture d’égalité entre les élèves.

corrections chronophages et ridicules

Il est question d’une indemnité de 50€ pour la correction de 35 copies des E3C soit 1.42€ par copie pour les enseignant-e-s et 500€ pour chaque personnel de direction des établissements où sont organisés les E3C.

Un nouveau dispositif avec des corrections en lignes où les copies sont scannées :

  • une charge de travail pour les personnels administratifs
  • une usine à gaz
  • une aberration écologique
  • qui permettra de contourner les grévistes

L’organisation de la session de janvier est chaotique avec une commande tardive des sujets réalisés dans l’urgence et sans un temps de relecture sérieuse.

SUD éducation ne cesse de réclamer la suppression de cette session qui arrive trop tôt sans que les établissements, enseignant-e-s et élèves puissent s’y préparer dans de bonnes conditions.
Cette usine à gaz dégrade fortement les conditions de travail du personnel enseignant et des élèves confronté à un stress et un épuisement qui risque d’atteindre son paroxysme en janvier si les épreuves sont maintenues dans ces conditions.
Le Ministre fait la sourde oreille alors qu’un front large intersyndical demande l’annulation de ces épreuves et la FCPE demande leur ajournement.
Dans ces conditions, SUD éducation soutient toute initiative contre la mise en place chaotique des E3C à savoir : le boycott du choix du sujet, la grève lors des journées programmées pour les épreuves E3C, le refus de corriger ou l’attribution de 20/20, etc.

Face à ce démantèlement d’un Bac national qui discrimine toujours davantage les élèves et pèse sur les conditions d’enseignement et de travail des professeur-e-s et des élèves, SUD éducation soutient et appelle à amplifier les actions contre les réformes qui sont déjà mises en œuvre dans des lycées (refus collectif ou démission de la charge de professeur-e principal-e, boycott des réunions de mise en œuvre de la réforme, grève des examens de contrôle continu, séquences pédagogiques d’évaluation à 20/20, information et action avec les parents, etc.) et revendique :

  • L’abrogation des réformes Blanquer du lycée, du Bac et de l’orientation, qui aggrave le tri social généralisé.
  • Un report des épreuves d’E3C de 1ère en une session unique en juin à caractère national.
  • Une organisation des épreuves d’E3C par le SIEC en Île-de-France et par les rectorats en région afin de garantir un véritable anonymat et de taire la provenance concrète des copies.
  • Le paiement des corrections, au même taux qu’aujourd’hui.
  • La banalisation des journées d’examen, avec un temps de révision, comme jusqu’à présent.

Conséquences de la réforme Blanquer sur les concours et la formation des PE en Bretagne

Ci-joint plusieurs documents sur les conséquences de la réforme Blanquer sur les concours et la formation, avec un focus particulier ici sur le concours PE dans l’académie de Rennes.
Des précisions seront apportées par la suite.

AG du Collectif CRBMU35 le mercredi 20.11 à 18h au bar l’Amaryllis, à Rennes

Ce mercredi 20.11 se tiendra l’AG du Collectif CRBMU35* au bar l’Amaryllis à 18h, avec pour principal but la préparation du 5 décembre dans l’Éducation. Sud Education sera présent au rendez-vous.

Plus d’infos sur le site du Collectif : https://collectifcrbp35.blogspot.com/

Merci de partager l’info et à mercredi !

 

*CRBMU35 : Collectif départemental Contre les Réformes Blanquer

Desintox : non, les personnels grévistes ne se verront pas priver de salaire durant les vacances

À l’approche d’une grève des corrections du DNB et de la rétention des notes des épreuves écrites du baccalauréat, des rumeurs circulent sur un arrêt du Conseil d’État qui permettrait à l’administration de prélever le salaire des grévistes durant toutes les vacances scolaires.

Il s’agit de l’arrêt du 7 juillet 1978, dit arrêt “Omont”. Cette décision de justice indique simplement que l’administration a la possibilité de prélever un trentième chaque journée durant laquelle un personnel n’a pas de service à accomplir entre deux jours durant lesquels il fait grève.

Est-ce que cela signifie que l’administration peut retirer quatre trentièmes de mon salaire si je fais grève vendredi et lundi ?

→ Oui. L’administration a cette possibilité, ce qui ne signifie pas qu’elle est obligée de procéder à un tel retrait.

Est-ce que cela signifie que si je suis en grève jusqu’aux vacances, l’administration prélèvera un trentième de mon salaire chaque jour jusqu’à la rentrée ?

→ Évidemment pas ! Pour cela, il faudrait être en grève le premier jour de la reprise (durant la prérentrée). Et de toute façon, le Conseil d’État lui-même l’indique dans un arrêt du 27 juin 2008 que “que l’application des règles de décompte des retenues sur le traitement mensuel de l’agent en grève ne saurait porter atteinte à son droit au congé annuel lorsque cet agent a été au préalable autorisé par le chef de service à prendre ses congés au cours d’une période déterminée”. Par conséquent, il ne saurait être question d’un retrait de salaire durant les vacances d’été.

Grève des examens : SUD éducation 35 appelle à poursuivre et amplifier la lutte.

Suite au succès de la grève de surveillance du Bac le 17 juin (20% de grévistes chez les collègues convoqués pour SUD), le Collectif contre les réformes Blanquer et SUD éducation 35 appellent à la grève de surveillance du DNB les 1er et 2 juillet.

???? ✊ ???? 1er Juillet, 8h30 ???? ✊ ????

Rendez-vous devant
les collèges centre d’examen
Collège des Ormeaux à Rennes

 

La grève appelée ce lundi 17 juin par une intersyndicale large à laquelle participait SUD éducation, ainsi que par des collectifs de personnels mobilisés (stylos rouges et la chaîne des bahuts), a été une réussite importante.

En Ille-et-Vilaine, de nombreux personnels étaient présents devant les différents centre d’examens avec banderoles et tracts. Le rendez-vous à 12h devant France 3 Bretagne à rassemblé plus de 150 collègues, grévistes ou non. Dans le département, l’estimation du nombre de grévistes fait mentir Blanquer : 1/3 des collègues convoqué.es était en grève! L’AG des personnels grévistes du 17 juin 2019 a décidé la reconduction de la grève pour le mardi 18 juin 2019.

Cette mobilisation à l’occasion du baccalauréat, par sa nature exceptionnelle, montre une volonté d’en découdre de la part des personnels qui est à la hauteur des attaques subies par le service public d’éducation. La capacité d’organisation des personnels mobilisés (piquets de grève, rassemblements, distribution de tracts, AG) est le signe d’une dynamique de fond. Dans la suite des mobilisations contre les réformes des lycées cet hiver, de la mobilisation contre la loi Blanquer au printemps, c’est un nouveau signal très fort de la volonté des personnels de l’éducation de construire et de gagner le rapport de force contre l’ensemble de la politique éducative de Blanquer.

Aujourd’hui, d’autres perspectives émergent : rassemblements, piquets de grève, rétention de notes. La grève le premier jour du DNB, le 27 juin, peut être également un point d’appui majeur pour étendre la mobilisation au collège et construire la grève reconductible. D’autres moments clés peuvent être l’occasion pour les personnels de mettre en œuvre des mobilisations importantes : les corrections sur site, les oraux, les convocations de jury.

C’est pourquoi, dès à présent :

• SUD éducation appelle l’ensemble des personnels à rejoindre et à étendre la mobilisation, en organisant des Assemblées générales et en votant la grève et sa reconduction ;

• SUD éducation appelle l’ensemble des personnels à se mettre en grève le 27 juin, premier jour du DNB, à se réunir en Assemblées générale et à voter la grève

• SUD éducation appelle les personnels à poursuivre dans le cadre le plus collectif possible la grève des examens pour toutes les surveillances, des baccalauréats et du DNB, des corrections sur site, des oraux et des convocations de jury.

• SUD éducation soutient toutes les modalités d’action décidées par les personnels : piquets de grève, actions, rétention de notes…

Grève des examens : Communiqué de l’AG des grévistes du 17 juin 2019

Communiqué de l’Assemblée Générale
des personnels de l’Éducation Nationale en grève
ce lundi 17.06.2019.,
premier jour des épreuves du Baccalauréat.

Afin de casser l’effet d’une grève inédite, le premier jour des épreuves du Baccalauréat, suivie par des professeurs des lycées généraux et technologiques, des lycées professionnels, des collèges et des professeurs des écoles, le ministère annonce des taux de grévistes ridicules.


Ces taux de grévistes du ministère sont établis à partir de l’ensemble des personnels de l’Éducation Nationale et non sur les seuls personnels convoqués pour surveiller l’examen du Baccalauréat : il s’agit donc d’une tentative grossière de minorer le très fort rejet des réformes Blanquer qu’expriment les professeurs.


L’Assemblée Générale des personnels grévistes qui s’est tenue ce lundi après-midi, à Rennes, a établi que sur au moins la moitié des lycées publics centres d’examen du département, les taux de grévistes s’échelonnent entre 20 et 50% de grévistes parmi les personnels convoqués, soit en moyenne 33%.

Rappelons que, pour dissimuler les effets de cette grève sur l’organisation des épreuves du Baccalauréat, les administrations des établissements centre d’examen ont été contraintes de convoquer pour surveiller les épreuves :
– des professeurs retraités,
– des parents d’élèves,
– des personnels administratifs,
– des personnels d’entretien,
– des surveillants (« Assistants d’éducations » ou « AED »),
– des professeurs de collèges (qui bien souvent ne se sont pas rendus à la convocation)…

Face à ce refus du ministère de prendre en compte l’opposition massive qui s’exprime contre les différentes « réformes Blanquer » (Parcoursup, réforme du Baccalauréat, réforme du lycée général et technologique, réforme du lycée professionnel, loi dite « école de la confiance », etc…), nous
APPELONS À LA RECONDUCTION DE LA GRÈVE DEMAIN, MARDI 18.06.2019.,
pour faire reculer le gouvernement et obtenir l’abrogation de ces réformes.

Appel soutenu par les syndicats SUD éducation 35, SNFOLC35, SNUDI-FO35 et les collectifs CRBMU35, Les stylos rouges.

 

Réunion publique « Institut Montaigne, Blanquer, AXA, grandes entreprises : comment ils détruisent les services publics » jeudi 13 juin, organisée par le Collectif CRBMU 35 et ATTAC Rennes

Voici une invitation du Collectif CRBMU 35 :
Bonjour à toutes et à tous,
 
Jeudi 13 juin (jeudi prochain)  à 19h30, aura lieu dans l’auditorium de la MIR (Maison Internationale et Rennes, 7 quai Chateaubriand) une grande réunion organisée par notre collectif départemental contre les réformes Blanquer en partenariat avec ATTAC Rennes.
 
Y seront abordés :
– Parcoursup, les réformes du Bac, des lycées généraux et professionnels, les réformes dans l’écoles et la loi dite « école de la confiance » (en introduction),
– puis nous développeront sur les think tank financés par les grandes entreprises (en particulier l’institut Montaigne et AXA Assurance qui joue un rôle particulièrement moteur dans l’organisation du saccage des services publics),
– nous verrons ensuite comment sont élaborés dans l’ombre de ces think tank les projets de réforme libérales des services publics,
– puis comment sont créés les réseaux de pouvoir par lesquels l’institut Montaigne peut placer ses adeptes (au premier rang desquels J-M Blanquer) aux postes de pouvoirs leur permettant d’appliquer leur « projet ».
Le tout aboutissant à cette magnifique refonte du service public d’Éducation qui nous tombe dessus depuis le début de l’année.
 
Un prolongement de ce qui nous arrive dans l’Éducation Nationale sera développé par les collègues d’ATTAC à propos de la réforme de la fonction publique (la loi Dussopt) en général et dans les Hôpitaux en particulier.
 
Nous aborderons enfin, après un temps d’échange avec la salle, les moyens de nous organiser ensemble​ contre ces attaques des entreprises contre nos services publics.

Grève des examens !

Tract de la fédération SUD éducation
Publié le vendredi 31 mai 2019 sur https://www.sudeducation.org/Greve-des-examens.html

Le monde éducatif connaît actuellement une mobilisation d’une ampleur particulièrement importante. Depuis le 19 mars, les personnels, en particulier du premier degré, sont très fortement mobilisés contre le projet de loi Blanquer. Dans le second degré, les réformes des lycées, du bac et Parcoursup suscitent toujours autant de colère, et les initiatives de mobilisation sont très fortes. Le ministère s’acharne à réprimer les mobilisations par les menaces, intimidations et sanctions contre les personnels. Resté sourd jusqu’ici, le ministre ne nous laisse d’autre perspective que de continuer à construire le rapport de force. Face à cette surdité et à l’ampleur du désastre et des conséquences des réformes pour les générations à venir et le devenir des diplômes, la grève des examens s’impose. Dès le 17 juin : grève des examens !

Contre la loi Blanquer

Le projet de loi Blanquer est significatif du projet d’école du ministère : à la fois libéral et réactionnaire. Libéral parce qu’il organise le démantèlement du service public d’éducation, par les cadeaux faits au privé (article 3) ou par la précarisation organisée des missions d’enseignement (article 14). Réactionnaire par la volonté de museler la liberté de parole des enseignant-e-s (article 1), par la mise au pas de la formation des futur-e-s professeur-e-s (article 10) ou par l’obligation d’afficher le drapeau tricolore dans les salles de classe. Les modifications apportées par le débat parlementaire au Sénat introduisent des amendements inquiétants : financement accru du secteur privé, statut de directeur-rice d’école supérieur-e hiérarchique, avis des chef-fe-s d’établissement sur les mutations, possibilité de l’annualisation du temps de travail, formation continue durant les vacances… Le Sénat a également multiplié les amendements nauséabonds : menace de suppression des allocations familiales pour les familles d’élèves décrocheur-se-s, affiches avec les paroles de la Marseillaise et les drapeaux français et européens, interdiction d’accompagner les sorties pour les mères voilées. Mais ne nous y trompons pas : pour SUD éducation, c’est le retrait pur et simple du projet de loi qui est à l’ordre du jour !

Toutes et tous en grève des examens, à commencer par le 17 juin, premier jour du baccalauréat !

Contre la précarité

La loi Blanquer s’inscrit dans la continuité des réformes de casse du statut de la fonction publique, notamment par le recrutement de personnels précaires contractuels au lieu de fonctionnaires. C’est le cas notamment pour les AESH, qui seront amené-e-s à subir les temps partiels imposés, les CDD à répétition, et la mise en place des Pôles Inclusifs d’Accompagnement Localisé (PIALs), qui vont encore dégrader les conditions de travail des personnels. Des journées de mobilisation ont été organisées avec succès les 15 et 23 mai. Combattons les réformes de casse du statut, luttons pour la titularisation de toutes et tous les précaires !

Contre les réformes des lycées et du bac

Avant même la loi Blanquer, le ministère organisait le tri social généralisé. Parcoursup, c’est la sélection à l’université. La version 2019 de Parcoursup est toujours plus anxiogène pour les élèves et les familles. La réforme du baccalauréat, c’est l’instauration de bacs maison qui n’auront pas la même valeur en fonction du lycée ou du territoire dans lequel il aura été obtenu. La réforme de la voie professionnelle, c’est la casse du lycée professionnel. La réforme du lycée général et technologique, c’est l’instauration d’un lycée à la carte, qui met en concurrence les lycées, les filières et les élèves. Combattons les contre-réformes Blanquer !

Nos revendications

- le retrait du projet de loi Blanquer
- le retrait du projet de loi transformation de la fonction publique
- l’abrogation des contre-réformes des lycées, du baccalauréat, de Parcoursup
- l’abandon du projet de réforme des retraites
- une augmentation des salaires pour aller vers l’égalité salariale
- une baisse du nombre d’élèves par classe : 20 élèves maximum par classe, 16 en éducation prioritaire, 12 en SEGPA
- la mise en place de pratiques pédagogiques coopératives et émancipatrices
- une école égalitaire et émancipatrice

L’abrogation de la loi Blanquer est au cœur des revendications des personnels mobilisés. Mais il s’agit de ne pas oublier la réforme des lycées, du bac et parcoursup, contre lesquelles sont mobilisés les personnels depuis cet hiver. Il s’agit également d’obtenir le retrait du projet de loi transformation de la fonction publique. Les réformes sont cohérentes : notre mobilisation doit l’être aussi. C’est pourquoi SUD éducation appelle tous les personnels à se mettre en grève dès le 17 juin, premier jour du baccalauréat. Une seule journée ne suffira pas à faire plier le gouvernement, chacun-e le sait : à ce titre, il s’agit de construire, dans les Assemblées générale, un mouvement massif de grève reconductible sur toute la période des examens.

Contre la loi Blanquer, contre la loi transformation de la fonction publique, contre les réformes Blanquer, SUD éducation appelle tous les personnels de l’Éducation : 
-se mettre en grève dès le 17 juin, premier jour du baccalauréat,
-prendre appui sur cette date pour construire dans les AG un mouvement de grève reconductible sur toute la période des examens
-SUD éducation a déposé un préavis de grève spécifique pour toute la période des examens

Contre la loi Blanquer, en grève le 21 mai !

Mardi 21 mai, le projet Loi Blanquer, actuellement en discussion au Sénat, sera voté. Ces nouvelles discussions font bouger les lignes et de nombreuses dispositions très droitières sont maintenant intégrées au projet de loi : interdiction du port du voile pour les accompagnatrices scolaires, statut de supérieur·e hiérarchique pour les directeurs·rices, compensation des financements de toutes les maternelles privées, formation continue pendant les vacances scolaires, annualisation du temps de travail…

Les personnels de l’éducation, les familles et de nombreux·ses élu·es refusent ces transformations radicales de notre École. Nous refusons aussi toutes les tentatives de mise au pas de la profession et toute remise en question de la liberté d’expression des personnels comme le prévoit l’article 1 de la loi sur « Blanquer ».

Le 21 mai, SUD Éducation et la CGT Éduc’action appellent tous les personnels à se mettre en grève pour obtenir l’abrogation des contre-réformes et l’abandon du projet de loi « École de la confiance ».

Lire le communiqué de la Fédération SUD éducation et de la CGT Educ’action

Amplifier le rapport de force pour gagner !

Tract de la fédération SUD éducation

Le monde éducatif connaît actuellement une mobilisation d’une ampleur particulièrement importante. Depuis le 19 mars, les personnels, en particulier du premier degré, sont très fortement mobilisés contre le projet de loi Blanquer. Des Assemblées générales réunissant jusqu’à plusieurs centaines de personnels ont voté des mouvements de grève reconductible. Les parents d’élèves sont mobilisés avec des actions et initiatives organisées dans différentes régions. Dans le second degré, les réformes des lycées, du bac et Parcoursup suscitent toujours autant de mécontentement, et les initiatives de mobilisation sont très fortes. Le ministère s’acharne à réprimer les mobilisations par les menaces, intimidations et sanctions contre les personnels. Le climat social, avec les gilets jaunes, est explosif et met le gouvernement en difficulté. C’est le moment d’amplifier la mobilisation pour gagner sur nos revendications. La grève du 9 mai a été une réussite, et des AG appellent à la reconduire. Dans le cadre des calendriers de mobilisation décidés par les personnels, la manifestation nationale du 18 mai doit être une réussite, et constituer un point d’appui d’ampleur pour toutes les mobilisations qui auront lieu d’ici là, et ensuite.

Contre la loi Blanquer

Le projet de loi Blanquer est significatif du projet d’école du ministère : à la fois libéral et réactionnaire. Libéral parce qu’il organise le démantèlement du service public d’éducation, par les cadeaux faits au privé (article 3) ou par la précarisation organisée des missions d’enseignement (article 14). Réactionnaire par la volonté de museler la liberté de parole des enseignant-e-s (article 1), par la mise au pas de la formation des futur-e-s professeur-e-s (article 10) ou par l’obligation d’afficher le drapeau tricolore dans les salles de classe. Les modifications apportées par le débat parlementaire au Sénat sont clairement insuffisantes, et introduisent même des amendements inquiétants : financement accru du secteur privé, statut de directeur-rice d’école supérieur-e hiérarchique, avis des chef-fe-s d’établissement sur les mutations… La mise à l’écart par le Sénat de l’amendement introduisant les Établissements publics des savoirs fondamentaux montre que la mobilisation est à même de faire reculer le pouvoir. Mais ne nous y trompons pas : pour SUD éducation, c’est le retrait pur et simple du projet de loi qui est à l’ordre du jour !

Manifestons massivement à Paris le 18 mai ! En grève, en reconduction suivant les dates décidées par les AG !

Contre la précarité

La loi Blanquer s’inscrit dans la continuité des réformes de casse du statut de la fonction publique, notamment par le recrutement de personnels précaires contractuels au lieu de fonctionnaires. C’est le cas notamment pour les AESH, qui seront amené-e-s à subir les temps partiels imposés, les CDD à répétition, et l’obligation pour compléter leur rémunération d’avoir la collectivité territoriale pour second employeur. Des journées de mobilisation sont d’ores et déjà prévues : le 15 mai rassemblement devant les rectorats et les DSDEN, le 23 mai une journée de grève et de manifestation. Combattons les réformes de casse du statut, luttons pour la titularisation de toutes et tous les précaires !

Contre les réformes des lycées et du bac

Avant même la loi Blanquer, le ministère organisait le tri social généralisé. Parcoursup, c’est la sélection à l’université. La réforme du baccalauréat, c’est l’instauration de bacs maison qui n’auront pas la même valeur en fonction du lycée ou du territoire dans lequel il aura été obtenu. La réforme de la voie professionnelle, c’est la casse du lycée professionnel. La réforme du lycée général et technologique, c’est l’instauration d’un lycée à la carte, qui met en concurrence les lycées, les filières et les élèves. Combattons les contre-réformes Blanquer !

Nos revendications

- le retrait du projet de loi Blanquer
- le retrait du projet de loi transformation de la fonction publique
- l’abrogation des contre-réformes des lycées, du baccalauréat, de Parcoursup
- l’abandon du projet de réforme des retraites
- une augmentation des salaires pour aller vers l’égalité salariale
- une baisse du nombre d’élèves par classe : 20 élèves maximum par classe, 16 en éducation prioritaire, 12 en SEGPA
- la mise en place de pratiques pédagogiques coopératives et émancipatrices
- une école égalitaire et émancipatrice

L’abrogation de la loi Blanquer est au cœur des revendications des personnels mobilisés. Mais il s’agit de ne pas oublier la réforme des lycées, du bac et parcoursup, contre lesquelles sont mobilisés les personnels depuis cet hiver. Il s’agit également d’obtenir le retrait du projet de loi transformation de la fonction publique. Pour SUD éducation, une chose est claire : c’est aux grévistes de décider de leur calendrier de mobilisation, et SUD éducation les soutiendra dans les choix qui seront effectués. Dans ce cadre, la grève des examens peut être un point d’appui majeur pour construire le rapport de force.

Contre la loi Blanquer, contre la loi transformation de la fonction publique, contre les réformes Blanquer, SUD éducation appelle à :
- manifester en masse à Paris le 18 mai ;
- se mettre en grève reconductible à partir des dates d’ores et déjà décidées par les AG de personnels ;
- participer aux actions et manifestations décidées en AG ;
- mettre en débat la grève et sa reconduction sur nos lieux de travail, dans toutes les écoles et les établissements ;
- mettre en débat dès à présent la grève des examens

AESH : c’est un métier, il doit être reconnu ! Mobilisations 15 et 23 mai

AESH c’est un métier, il doit être reconnu !

Dans le cadre de la loi “pour une école de la confiance et de la concertation pour une école inclusive”, le ministère a annoncé une série de mesures concernant « l’école inclusive ». SUD éducation dénonce cette duperie du Ministre qui consiste à scolariser les élèves à besoins spécifiques dans des classes ordinaires sans former les enseignant-e-s, sans fournir les moyens humains nécessaires au suivi de leur scolarité dans les classes et sans produire d’avancées concernant le statut et les conditions de travail des Accompagnant-e-s des Élèves en Situation de Handicap (AESH).

Décryptage des annonces Blanquer

La fin des contrats aidés ? c’est insuffisant pour sortir le métier de la précarité !

SUD éducation se félicite de la fin du recours à des personnels en contrat aidé pour accompagner les élèves en situation de handicap. Néanmoins, l’Éducation nationale doit impérativement réembaucher les personnels qui travaillaient jusqu’alors avec ces contrats afin qu’ils et elles puissent continuer d’exercer leur métier. SUD éducation revendique le réemploi de tous les personnels qui travaillaient en contrat CUI.

La fin des CUI ne sonne pas la fin des contrats précaires pour les personnels AESH pour qui le gouvernement refuse de créer un véritable statut de titulaire dans la Fonction Publique. Les CUI et les contrats d’un an renouvelables pendant 6 ans avant l’obtention d’un CDI devraient être remplacés par des contrats de 3 ans renouvelables une fois avant l’obtention d’un CDI. Cette disposition n’est pas nouvelle car elle était déjà préconisée par les textes de loi mais les rectorats refusaient de l’appliquer. Même les personnels AESH qui exercent en CDI ne sont pas titulaires, ils et elles subissent les temps incomplets imposés, les bas salaires et les affectations arbitraires !

Les PIAL ? Rentabilité et renforcement de la hiérarchie dans la gestion des AESH !

Le Ministre a annoncé l’instauration à la rentrée 2019 des Pôles Inclusifs d’Accompagnement Localisé (PIAL) pour organiser la présence des personnels AESH auprès des élèves en situation de handicap. Ces PIAL réuniront plusieurs établissements scolaires (collèges et lycées) et écoles d’une même zone. Les AESH seront alors contraint-e-s de :
- accompagner plusieurs élèves simultanément et/ou successivement autant de fois que la direction du PIAL le décidera en cours d’année. L’’administration ne se préoccupe pas du lien éducatif et pédagogique entre l’élève et l’AESH, ce qui empêche le suivi sur du long terme.C’est du saupoudrage d’accompagnement que nous promet le ministère !
- changer de lieu de travail jusqu’à plusieurs fois dans la même journée : les AESH pourront accompagner un enfant en élémentaire de 8h à 10h puis un autre dans le collège d’à côté de 10h à 12h puis encore un autre au lycée l’après-midi.

L’objectif du Ministre est simple : « rentabiliser » et « mutualiser » au maximum les personnels AESH en les rendant plus mobiles et en mutualisant les moyens. Il sera encore facile pour les chef-fe-s de généraliser le regroupement des élèves en situation de handicap dans la même classe et de nommer un-e ou plusieurs AESH pour s’occuper de tous ces élèves alors même que certain-e-s d’entre eux et elles ont besoin d’un suivi individualisé. Ceci témoigne d’un mépris du rôle éducatif des personnels AESH. Les AESH ne sont pas interchangeables et corvéables à merci !

Le double employeur ? Une dégradation des conditions de travail et la non-reconnaissance des compétences des personnels AESH !

Les personnels AESH subissent les bas salaires, puisqu’ils et elles sont payé-e-s au SMIC, ainsi que les temps incomplets imposés : ils et elles gagnent 600 à 850 euros pour 20 à 28h de travail par semaine.
Pour pallier cette rémunération précaire, le ministère veut proposer aux AESH de compléter leur service en étant recruté-e-s par les collectivités territoriales pour assurer la surveillance des élèves pendant le temps périscolaire (cantine – garderie…). C’est un refus de reconnaître le rôle éducatif et pédagogique des AESH en les renvoyant à des tâches qui ne sont pas les leurs.

SUD éducation dénonce cette proposition qui consiste à maintenir des personnels dans la précarité afin de leur imposer une dégradation de leurs conditions de travail.
SUD éducation revendique l’emploi à temps plein des personnels AESH dont les missions d’accompagnement des élèves en situation de handicap constituent un emploi à temps plein : aux heures avec les élèves s’ajoute tout un travail invisible de préparation, de formation et de coordination qui devrait être reconnu !

Verso :
Gagnons un vrai statut pour les AESH !
Titularisation sans conditions de tous les personnels AESH !

Des AESH syndiqué-e-s et non syndiqué-e-s se sont réuni-e-s dans un stage de formation syndicale de SUD éducation et ont élaboré une plateforme revendicative pour améliorer leurs conditions de travail et d’existence. SUD éducation soutient leurs revendications !

→ Statut
• Titularisation sans conditions de diplôme ou de nationalité
→ Salaire
• Salaire à l’entrée dans le métier : 1700€ nets
• Accès aux mêmes primes, pondérations et indemnités que les personnels titulaires (REP, indemnités de résidences, pondération pour affectation multiple…)
→ Conditions d’accès au métier
• Formation initiale d’un an rémunérée, à l’Espé, statut de stagiaire
→ Temps de travail
• Temps plein à 28h/semaine ◦ 24h max avec élèves ◦ 4h pour le travail invisible
→ Formation continue
• Accès au plan de formation académique avec une offre spécifique de formation pour les AESH ◦ Inscriptions aux formations sur la base du volontariat ◦ Formations sur le temps de travail
→ Nom du métier
• Éducateur scolaire spécialisé
→ Conditions de travail
• Affectation sur 2 établissements au maximum
• Création de commissions paritaires pour les affectations des AESH
• Pas plus de 2 élèves en accompagnement individualisé
• Respect des notifications MDPH
• Pas plus de 1 accompagnant/élève en primaire, 2 acc./élève dans le 2nd degré
• Constitution d’une brigade de remplacement AESH
→ Évaluation
• Pas d’évaluation, avancement à l’ancienneté

SUD éducation appelle les AESH à se rassembler, à se coordonner en Assemblée Générale et à se mettre en grève pour défendre leurs droits et en gagner de nouveaux :

  • le 15 mai à l’appel des syndicats de l’intersyndicale AESH (SUD éducation – CGT éduc’action – SNES – SNUEP – SNUipp – FO – SNALC – SGEN – UNSA) en participant aux rassemblements et aux assemblées générales qui seront appelés dans les départements
  • le 23 mai en participant à la grève et aux rassemblements appelés par SUD éducation

La lutte collective est notre arme pour améliorer nos conditions de travail !

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