Pour la reconversion écologique de l’école et de la société, il faut agir !

La crise écologique s’aggrave. Les épisodes de sécheresse et de canicule se multiplient et s’intensifient, entraînant des pénuries d’eau. En France, 72 % des nappes phréatiques étaient sous les normales de saison en août 2022. Les pluies augmentent dans les zones humides avec des risques accrus d’inondations. La montée des eaux, du fait notamment de la fonte des glaces, menace de nombreux territoires côtiers.

À l’échelle de la planète, les plus riches sont les principaux responsables de la crise écologique, et pourtant ce sont les plus pauvres qui en subissent et subiront les conséquences de plein fouet. En ce sens, le combat écologique fait partie intégrante de l’action syndicale. Dans l’éducation, il nous appartient de préparer les jeunes aux transformations qui nous attendent et de nous mobiliser pour imposer la reconversion écologique de l’école.

Les revendications de SUD éducation

→ Un plan de rénovation du bâti scolaire contre le gaspillage énergétique,

→ La réduction, l’amélioration de la gestion et du tri des déchets,

→ Le développement de restaurations scolaires qui promeuvent l’agroécologie,

→ Le développement et l’amélioration des transports en commun et leur gratuité,

→ Un usage raisonné, économe et autonome des outils numériques,

→ L’abandon des partenariats entre l’Éducation nationale et les grandes entreprises du numérique (Gafam) au profit du développement de logiciels libres,

→ L’intégration de la question écologique dans les programmes scolaires et dans la formation des personnels,

→ Une carte des formations ouverte sur les métiers de la reconversion écologique.

Greenwashing dans l’Éducation nationale : pour agir contre la crise écologique, les “petits gestes” ne suffisent pas !

Les 20 mesures annoncées en juin 2023 par le ministère de l’Éducation nationale tendent à verdir le système scolaire : montée en puissance des “éco-délégué·es” et de la labellisation E3D (École ou Établissement en Démarche globale de Développement durable), intégration de la transition écologique dans l’Enseignement moral et civique (EMC), mise en place d’un référentiel de compétences relatif à la transition écologique, formation de tous les personnels d’ici 2027 et maintenant plantation d’arbres en sixième…

Ces mesures sont très insuffisantes car elles se limitent à faire la promotion des “petits gestes” en responsabilisant les élèves et les personnels sans transformer le fonctionnement des écoles et des établissements scolaires. L’addition des petits gestes individuels est insuffisante pour limiter les émissions de CO2.

La politique des “petits gestes” est particulièrement injuste socialement :  ce sont les classes populaires que l’école veut responsabiliser en leur inculquant les “petits gestes” alors que ce sont les plus grandes entreprises (Gazprom, Suncor, ExxonMobil, Total ou Shell) et les classes sociales les plus aisées qui polluent le plus.Ce sont aussi les plus riches qui ont les moyens d’affronter l’inflation résultant des pénuries, de se préparer aux risques, y compris par des moyens qui aggravent le problème, comme l’installation généralisée de systèmes de climatisation pendant les épisodes caniculaires. Au contraire, les habitant·es des quartiers populaires subissent déjà plus fortement la pollution de l’air, l’alimentation de mauvaise qualité, les passoires thermiques.

Pour SUD éducation, il faut s’attaquer aux causes de la crise écologique dans tous les domaines de la société, y compris à l’école. Face à la crise écologique, mobilisons-nous pour imposer une transformation de l’économie, qui cesse de prendre la croissance économique pour objectif, et imposer la réduction des inégalités sociales et le développement des services publics.

L’exemple de la pollution numérique dans l’Éducation nationale 

Selon l’Ademe, la pollution numérique représenterait jusqu’à 2,5% des émissions de CO₂ totales en France, c’est-à-dire autant que le trafic aérien français. Cette pollution résulte de la fabrication des appareils et du fonctionnement du réseau internet. La consommation de streaming vidéo représente près de 1% des émissions mondiales de CO₂. Pourtant, la “stratégie numérique” déployée par l’Éducation nationale reste imperméable aux enjeux écologiques puisque le ministère renvoie aux collectivités territoriales la mise à disposition d’outils numériques. Celles-ci subissent le lobbying des géants du numérique comme Google et Microsoft. Dans certaines académies, les personnels et les élèves reçoivent des ordinateurs et des tablettes Windows bas de gamme avec une faible réparabilité.

Au contraire, le ministère devrait développer des logiciels libres à utiliser dans l’Éducation nationale et cesser les partenariats avec les entreprises polluantes.

L’exemple de la restauration collective dans l’Éducation nationale 

L’alimentation fait partie des trois plus importantes sources d’émissions de gaz à effet de serre (GES) des Français·es (avec le transport et le logement). Or, il est très aisé de réduire drastiquement les émissions de GES de notre alimentation sans pour autant augmenter le budget de celle-ci.

Plusieurs études ont montré que l’adoption d’un régime végétalisé est le geste le plus significatif que chacun·e peut faire pour réduire le plus efficacement son empreinte climatique.

La végétalisation* des repas est 6 fois plus efficace pour réduire l’impact carbone de l’alimentation que de manger bio ET local (Carbone 4 – 2019). À elle seule, elle permet de réduire de 70% le bilan carbone d’un repas (FiBL – 2021). Couplé aux objectifs de la loi Egalim concernant l’augmentation des approvisionnements en produits bio et locaux, la végétalisation des menus de la restauration collective est l’engagement qui allie le plus l’efficacité et la simplicité de mise en œuvre.

Ajoutons à cela que les menus végétalisés sont inclusifs et permettent plus d’équité puisque les enfants des classes sociales défavorisées ont une surconsommation de viande et moins d’accès aux fruits et légumes frais (ANSES 2017 – Credoc 2019).

* un repas végétalisé privilégie les aliments d’origine végétale : les fruits, les légumes, mais aussi les légumineuses.

Rénover le bâti scolaire : une urgence écologique, une urgence pour la santé des personnels et des élèves !

Avec 51 000 écoles, collèges et lycées, le bâti scolaire représente 45 % des bâtiments à la charge des collectivités territoriales. Or le bâti scolaire est largement montré du doigt : trop chaud en été, trop froid en hiver et particulièrement énergivore. La loi fixe pourtant un objectif de réduction de la consommation d’énergie pour les bâtiments publics de 40% d’ici 2030, 50% d’ici 2040, 60% d’ici 2050.

De plus, la présence d’amiante dans 80 % des lycées professionnels, 77 % des lycées généraux et technologiques, 73 % des collèges et 38% des écoles, exige des opérations de désamiantage importantes. La rénovation du bâti scolaire est une nécessité pour lutter contre la crise écologique en réduisant la consommation d’énergie, mais aussi pour améliorer les conditions de travail des personnels et d’étude des élèves et protéger leur santé. On estime le coût de la rénovation énergétique du bâti scolaire à 50 milliards d’euros or le gouvernement a débloqué un fonds vert de seulement 2 milliards d’euros !

Comment agir ?

Pour SUD éducation, il faut mettre notre employeur face à ses responsabilités et le contraindre à faire les travaux et les adaptations nécessaires pour protéger notre santé au travail. S’il fait trop chaud ou trop froid, alors il faut utiliser les outils de santé et sécurité au travail : le Registre Santé et Sécurité au Travail, le droit de retrait, les Formations spécialisées et construire des mobilisations ! Contactez le syndicat SUD éducation de votre département pour être accompagné·es !

SUD éducation a recensé les effets des températures trop élevées et trop faibles sur le corps ainsi que les recommandations de l’INRS (Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles · Santé et sécurité au travail.).

Attention : certaines personnes sont plus vulnérables que d’autres au froid et à la chaleur. 

En cas de températures intolérables, trop froides ou trop chaudes, SUD éducation appelle les personnels à faire respecter leurs droits et ceux des élèves :

  • en remplissant les Registres de Santé et Sécurité au Travail (RSST) obligatoires dans les établissements et écoles ;
  • en saisissant par écrit collectivement les Formations spécialisées départementales et académiques ;
  • en refusant de se mettre en danger lorsque la température est manifestement intolérable, et en faisant collectivement exercice de leur droit de retrait après avoir mis en sécurité les élèves (dans une salle où l’ambiance thermique est tolérable par exemple) .

Les revendications de SUD éducation sur les bâtiments scolaires et l’énergie :

  • Un plan de rénovation / reconstruction du bâti scolaire pour la réduction des consommations énergétiques (isolation des bâtiments, programme de réduction des consommations…) et en eau.
  • La maîtrise des consommations : isolation des bâtiments, éclairages à basse consommation et « intelligents », toits végétalisés, ventilation naturelle, récupération des eaux pluviales…
  • Le développement de la production d’énergie renouvelable sur site (panneaux solaires…).
  • La communication aux usager·es et personnels et la systématisation des diagnostics énergétiques.
  • La transparence totale sur les risques environnementaux, leur prise en compte par les Formations spécialisées et notamment une campagne de désamiantage des établissements scolaires dans le cadre de l’application du Plan amiante relancé en 2016 ; une prise en charge des personnels exposés notamment par l’établissement de fiches d’exposition à l’amiante.
  • La débitumisation / végétalisation des cours de récréation et la dépollution des sols.
  • La généralisation des détecteurs de pollution et de capteurs de qualité de l’air.
  • L’instauration de températures minimales et maximales de travail .
SUD éducation appelle à rejoindre les luttes environnementales !

Contre la criminalisation des mouvements écologistes !

Gérald Darmanin a caractérisé les manifestant·es contre l’installation de mégabassines à Sainte-Soline d’”écoterroristes” afin de décrédibiliser et de criminaliser les militant·es écologistes. S’en sont suivies des tentatives par le gouvernement de dissolution du mouvement des Soulèvements de la terre. Alors qu’ils ont été déjà condamnés pour inaction climatique, Macron et son gouvernement feraient mieux de tourner le dos aux lobbyistes de l’agro-industrie, des énergies fossiles et du nucléaire pour répondre aux urgences sociales et écologiques.
SUD éducation appelle tous les personnels de l’Éducation nationale et des universités à s’engager contre les projets inutiles socialement et dévastateurs pour l’environnement.

Non aux bassines ! Pour un partage équitable et démocratique de l’eau !

Les bassines sont des ouvrages de stockage d’eau pour l’irrigation afin de pallier les pénuries d’eau en été. Elles sont alimentées par des pompes qui vont chercher l’eau de bonne qualité dans les sols et les nappes phréatiques.
Une minorité d’exploitations agro-industrielles (environ 5 %) a le privilège d’être connectée à la bassine et de bénéficier de cette eau pour irriguer les cultures l’été, alors que le reste du territoire subit le manque d’eau et doit s’adapter aux restrictions préfectorales. Les bassines, c’est le vol de l’eau pour les intérêts de l’agriculture intensive. Le GIEC recommande de limiter l’augmentation de la température à 1,5 °C ; au-delà, 18% de la population européenne pourrait être exposée à des pénuries d’eau. Dans ce contexte, la gestion de l’eau et la transformation de notre modèle agricole sont des enjeux centraux.

La ligne TGV Lyon-Turin, un chantier néfaste pour l’environnement pour un projet de privatisation du rail !

La construction d’une ligne Lyon-Turin supplémentaire conduit à l’artificialisation de 1500 hectares de terres naturelles et de terres agricoles, au forage de 260 km de montagnes alpines, au tarissement des sources en eau de la région et à la production de millions de tonnes de déchets pour gagner 30 minutes de transport. La ligne actuelle n’est pourtant pas saturée. Le coût du chantier s’élève pour l’instant à 30 milliards d’argent public, SNCF Réseau a dépensé 545 M€, issu du dernier contrat de performance Etat-SNCF, pour les travaux préparatoires mais c’est la société TELT qui est chargée de la construction et de la gestion de la liaison ferroviaire Lyon-Turin. Cette entreprise, donc concurrente de SNCF Réseau, se verra transférer la ligne historique ces prochaines années. Le projet de ligne Lyon-Turin est une opération de privatisation du réseau entre la France et l’Italie. Le syndicat SUD Rail dénonce ce grand projet inutile et revendique l’amélioration du réseau ferroviaire existant.

Les Jeux Olympiques 2024 : un saccage écologique et social en Seine-Saint-Denis !

Les conséquences des travaux en vue des JO 2024 sont nombreuses : quartiers irrespirables (accélération de la bétonisation et de la pollution), inabordables (spéculation immobilière, entraînant l’expulsion des pauvres et des modestes), policés (imposition des normes des investisseurs et du tourisme, surveillance et répression), implantation de grandes enseignes, réduction des espaces publics et des parcs, disparition d’espèces protégées… On assiste à une accélération des problèmes écologiques et des injustices sociales dans le 93. Depuis le début des travaux, les habitant·es du 93 se sont largement mobilisé·es pour la sauvegarde des jardins ouvriers d’Aubervilliers, contre l’urbanisation de l’aire des vents au parc de La Courneuve, contre la construction d’un échangeur autoroutier aux abords d’un groupe scolaire, contre l’expulsion du Foyer de Travailleurs Migrants à Saint-Ouen qui devrait laisser la place à la construction du village olympique « durable ».

Stage de formation syndicale Écologie lun. 15 et mar. 16 avril 2024

Face à l’urgence environnementale : pratiques pédagogiques et intervention syndicale

Nous organisons une journée de stage de formation syndicale Écologie, qui aura lieu le lundi 15 et mardi 16 avril 2024 dans nos locaux au 5 rue de Lorraine à Rennes (métro Villejean).
Cette formation est ouverte à tous les personnels, syndiqués ou non, de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur.

Pour rappel : Chacun a droit à 12 jours de stages par an. La participation à un stage de formation syndicale sur temps de travail est un droit que SUD éducation incite à faire vivre.

Plaquette du stage :


Programme détaillé du stage

Affiche du stage

Vous venez de loin ? Dorénavant, il est possible pour les adhérent.es de se faire rembourser son trajet (train, voiture, ou autre) pour venir au stage. Il suffira d’envoyer votre ticket de transport ou votre itinéraire Mappy à syndicat@sudeducation35.fr (préciser dans l’objet du mail : Pour le trésorier) à la suite de votre stage.

Pour s’inscrire :

  • Envoyer un mail à : syndicat@sudeducation35.fr
  • Envoyer le courrier ci-dessous à son supérieur hiérarchique un mois avant c’est à dire avant le 15 mars 2024 :

Pour le 1er degré : ajouter au courrier la fiche de demande d’ASA ci-dessous :

https://www.sudeducation35.fr/wp-content/uploads/2022/09/annexe-4-FORMULAIRE-AUTO-ABS.pdf

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Végétalisation des cours de récréation : un enjeu syndical, pédagogique et écologique !

Fiche végétalisation des cours d'école

SUD éducation porte des revendications pour la justice sociale et climatique dans le secteur de l’Éducation nationale. Zoom sur l’une d’entre elle : la végétalisation des cours de récréation !

Pourquoi végétaliser les cours de récréation dans les écoles, collèges et lycées ? 

Les plantes jouent un rôle important dans la qualité de vie des usager⋅ères des établissements. Elles y contribuent, suivant les espèces utilisées :

  • en participant à la limitation de la diffusion des produits polluants et de l’ozone dans l’atmosphère ;
  • en limitant l’effet d’îlot de chaleur urbain, ce qui est particulièrement important alors que les chaleurs deviennent plus fortes sous l’effet de la modification du climat.

La végétation en abondance joue également un rôle dans la préservation de l’équilibre psychologique des élèves comme des personnels : l’effet sur la réduction du stress et des angoisses sont documentés, ainsi que l’impact positif sur les relations sociales dans les espaces où la végétation domine.

En quoi végétaliser une cour enrichit les pratiques pédagogiques ? 

→ Végétaliser une cour permet l’observation de la microfaune, de la flore et de la fonge locale ainsi que le réinvestissement de ces notions par les élèves durant leurs pauses.

→ Végétaliser une cour c’est pouvoir réaliser des plantations avec les élèves dans le cadre de l’étude du cycle végétal en sciences. Ou réaliser du microbouturage ou l’observation au microscope de coupes végétales en SVT.

→ C’est pouvoir créer des constructions (bacs à légumes, hôtels à insectes, nichoirs, abris…) pour réinvestir les notions de géométrie, de mesure, de numération, de technologie… en élémentaire, collège ou lycée.

→ Végétaliser une cour c’est un coin de nature inspirant pour la poésie, les arts plastiques, la photographie, la production d’écrit… c’est le lieu prédestiné pour faire du land art.

→ C’est aussi avoir des repères visuels du déroulement du temps (évolution de la faune, de la flore et de la fonge en fonction des saisons, croissance des arbres…).

→ Végétaliser une cour c’est une source multiple de reportages pour un journal d’école ou d’établissement, pour la création d’un club nature.

→ C’est l’occasion d’étudier la géographie sous l’angle anthropique en lien avec l’EMC.

→ C’est créer des coins d’ombre agréables pour les quarts d’heure lecture en été.

Concrètement ça en est où ? 

Les projets de végétalisation des cours de récréation se multiplient dans certaines villes mais ils restent trop rares. À Strasbourg, seules 20 cours d’école seront végétalisées sur 125 écoles, à Chambéry seules 6 le seront en 2021, 5 en 2022. Ces projets se limitent par ailleurs trop souvent aux écoles. SUD éducation revendique qu’ils s’appliquent aussi dans les collèges et les lycées. 

La végétalisation des cours n’en est qu’à ses balbutiements, il faut mettre un vrai coup d’accélérateur pour les généraliser dans toutes les écoles et tous les EPLE. 

Une cour végétalisée, ça ressemble à quoi ? 

Les cours végétalisées, aussi appelées « oasis » introduisent des parcours de pierre, des sols en copeaux de bois, des espaces de jeux, des sols drainants, du gazon, de la végétation dans l’espace scolaire. 

Dans les écoles, les élèves demi-pensionnaires passent en moyenne presque 3h par jour dans la cour. 

Partir des besoins des élèves et des personnels

Les cours ont été bitumées afin de faciliter l’entretien des cours et sont « vides » pour faciliter la surveillance. En l’absence de gymnase ou d’espace consacré à l’EPS, certaines cours sont devenues le lieu des enseignement d’EPS. Néanmoins, ces cours bitumées ne répondent pas aux enjeux climatiques et pédagogiques qui traversent le monde de l’éducation. 

Les cours d’école sont des lieux de jeux qui doivent être propices à l’imagination. Il faut privilégier le bien-être des élèves dans la conception des cours. De même, on observe dans les cours d’école une répartition genrée des élèves, avec des terrains de football qui prennent l’essentiel des cours et qui renvoient trop souvent les filles dans des espaces périphériques. Le réaménagement et la végétalisation des cours de récréation doit prendre en compte la problématique du genre. Une des « solutions » à envisager est de remplacer les terrains de football par des terrains multisports permettant une diversité plus importante de sports.

Pour SUD éducation, la végétalisation des cours et leur réaménagement doit se faire en concertation avec les équipes pédagogiques et les élèves. 

Des cours végétalisées… et des emplois ! 

La végétalisation des cours nécessite un investissement fort de l’État. Le coût ne peut reposer uniquement sur les collectivités territoriales dont le budget varie d’un département à l’autre. 

Les cours végétalisées génèrent des emplois, y compris de jardinier·es scolaires qui doivent être intégré·es dans la communauté éducative. Il faut également opérer des recrutements d’animateurs et d’animatrices périscolaires dans le premier degré, et d’assistant·es d’éducation dans le second degré.

La Fabrique des pandémies – Projection/débat 23 juin – Organisé par la commission Ecologie de l’Union Syndicale Solidaires 35

Préserver la biodiversité c’est protéger notre santé

Projection – débat au cinéma Arvor à Rennes en présence de Marie Monique Robin jeudi 23 juin 2022 à 20h15

Organisé par la commission Ecologie de l’Union Syndicale Solidaires 35 avec le soutien du collectif EPolAr (Écologie Politique en Armorique)

Depuis les années 1970, le rythme d’apparition de nouvelles maladies émergentes s’est accéléré. Ce sont le plus souvent des zoonoses, c’est-à-dire des maladies présentes chez les animaux avant de se transmettre et de se développer chez les humains. Quels sont les mécanismes à l’oeuvre ? C’est à cette question que « La fabrique des pandémies » répond en donnant la parole à une douzaine de scientifiques qui nous mettent en garde : si nous continuons de détruire les écosystèmes, nous connaîtrons « une ère d’épidémie de pandémies », pour reprendre les mots du parasitologue Serge Morand (CNRS), l’un des pionniers français de l’écologie de la santé.

Après la publication de son livre du même nom, Marie Monique Robin propose « de magnifiques images et des paroles fortes ! Je voulais vraiment montrer la beauté de la biodiversité, en donnant envie de la
protéger. Le film apportera aussi un éclairage inédit en donnant la parole à des scientifiques et spécialistes de terrain, qui ont l’impression de prêcher dans le désert. Curieusement, l’impressionnante expertise qu’ils
ont accumulée est largement ignorée des politiques qui se contentent de parer au plus pressé– avec des mesures sanitaires et des vaccins – sans s’attaquer aux causes qui sont à l’origine des pandémies….en
remettant de la cohérence dans les désordres qui nous assaillent et en fournissant des outils à tous ceux, citoyens, associations et organisations internationales, qui oeuvrent pour que le « Jour d’après » ne ressemble pas au « Jour d’avant »…… Ce film est un hommage à la nature, que nous ne pouvons plus continuer à sacrifier, sous peine de sacrifier nos propres enfants… »

L’opposition entre la préservation de la planète et la création d’emplois, entre la fin du mois et la fin du monde, est une imposture. Il faut interroger les fondements du capitalisme et dénoncer ses impacts
globaux, sociaux et écologiques. En Bretagne par exemple, l’activité agricole et agroalimentaire est emblématique d’un modèle de développement mortifère, où les rapports déséquilibrés établis avec la nature et avec les autres régions du monde génèrent des conséquences socio-économiques, écologiques et sanitaires bien au-delà du territoire régional.

Venez débattre de toutes ces questions fondamentales à l’issue du film.

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