Répression contre nos camarades de MONFORT EN LUTTE

Ces derniers mois, plusieurs collègues et camarades ont été victimes de menaces de sanctions ou de sanctions disciplinaires pour avoir participé aux mobilisations contre le bac Blanquer et les fameuses « E3C » (devenues EC – évaluations communes): à Melle, à Bordeaux, ou plus récemment à Clermont-Ferrand.

En Ille-et-Vilaine aussi, des collègues mobilisé.es l’an dernier subissent aujourd’hui la répression promise par Blanquer à tou.te.s celle.ux qui oseraient s’opposer à sa réforme.

6 collègues et camarades du lycée René Cassin de Monfort-sur-Meu ont été convoqué.es pour consulter leur dossier administratifs « en vue d’une éventuelle commission disciplinaire ».

Nous avons attendu leur accord avant de communiquer sur la répression qu’ils et elles subissent depuis déjà un an et qui s’accentue aujourd’hui.

En pièce jointe, le communiqué intersyndical que nous avons proposé aux organisations syndicales de l’éducation et aux unions départementales du 35.

Si certain.es collègues sont convoqué.es en CAPA disciplinaires, ils et elles auront besoin de tout notre soutien, notamment par des rassemblements devant le rectorat. Nous vous tiendrons au courant.

Pour rappel:

https://www.ouest-france.fr/bretagne/montfort-sur-meu-35160/montfort-sur-meu-mobilisation-des-professeurs-devant-le-lycee-6738566

https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/ille-et-vilaine/rennes/epreuves-du-baccalaureat-suspendues-montfort-meu-conditions-examen-effarantes-1777563.html

Mise à jour du 26/06 :

Les collègues de Monfort-sur-Meu sont organisé.es au sein du collectif « Monfort en lutte » et se défendent avec le soutien des syndicats.

SUD Education s’implique de manière importante dans le suivi juridique des dossiers et la médiatisation pour faire pression sur le rectorat.

Suite au communiqué de soutien aux collègues de Monfort, il y a eu une médiatisation de la répression dont ils et elles sont victimes :

https://www.ouest-france.fr/bretagne/montfort-sur-meu-35160/montfort-sur-meu-des-profs-du-lycee-cassin-vont-ils-etre-sanctionnes-a5814ee0-d276-11eb-8758-469341d1a13a

https://www.francebleu.fr/infos/education/montfort-sur-meu-six-enseignants-du-lycee-rene-cassin-menaces-de-sanctions-1624467978

https://www.radiolaser.fr/L-academie-convoque-6-professeurs-du-lycee-de-Montfort-sur-Meu-On-accepte-pas-que-des-collegues-soient-menaces-par-l_a30605.html

Nous vous tiendrons au courant des suites données par le rectorat à ces menaces de procédures disciplinaires.

MISE A JOUR DU 30/06 :

L’intersyndicale CGT Educ’action, SNFOLC, SNES-FSU et SUD Education appellent à un rassemblement de soutien pour Édouard notre collègue, professeur d’histoire-géographie du lycée Jean Macé à Rennes, et camarade de lutte du SNES 35.

Nous nous opposons à toute sanction visant à réprimer l’action syndicale !

Rassemblement devant le Rectorat de Rennes lundi 5 juillet à 13h

E3C : Halte à la répression ! Ne touchez pas à nos élèves !

Depuis le 5 décembre dernier, les salarié.es, chômeur.ses, retraité.es et jeunes sont mobilisé.es et en grève contre un projet qui conduirait, s’il était adopté, à repousser l’âge de départ à la retraite, à baisser les pensions et à ouvrir la porte aux retraites par capitalisation. Aujourd’hui encore, plus de 60 % des français.es et parmi eux une grande majorité de salarié.es, réclament avec nous le retrait du projet de loi.

Le Président et le Premier ministre sont donc de plus en plus isolés. Ils sont même désavoués par le Conseil d’Etat. Et pourtant ils poursuivent dans la même direction. Ce gouvernement ne voit rien et n’entend rien. Dans la continuité de l’escalade répressive des derniers mois, le premier ministre menace même d’un recours à la « force pour ramener l’ordre ».

Un cran supplémentaire a été franchi ces derniers jours contre les enseignant.es et les lycéen.nes, qui ne veulent tout simplement pas de la « réforme » Blanquer du Baccalauréat et des épreuves communes de contrôle continu. Jean-Michel Blanquer de son côté veut imposer à tout prix et par la force si nécessaire la tenue de la session « E3C ».

Depuis une semaine devant les lycées, la répression fait rage. En tenue de combat, les forces de l’ordre pourchassent, utilisent gaz lacrymogènes et matraques contres des lycéen.nes, comme cela s’est produit à plusieurs reprises.
Les recteurs et rectrices ont reçu des consignes d’agir avec la plus grande fermeté : sanctions disciplinaires à l’égard des professeur.es avec menaces de recours au code pénal, des 0/20 aux élèves récalcitrant.es, etc. Quatre lycéens du lycée Ravel à Paris ont même passé la nuit en garde à vue et trois d’entre eux ont été déférés au tribunal de grande instance. A l’heure où ces lignes sont écrites, un élève, mineur, du lycée Paul Valéry à Paris est en garde à vue. A Rennes, au lycée Victor et Hélène Bash, des lycéen.nes ont été obligés de composer sous présence policière. D’autres situations similaires continuent de se produire sur l’ensemble du territoire.
C’est inacceptable !

Les organisations syndicales FNEC FP-FO, SNES-FSU, Cgt Educ’action, Sud Education et UNL exigent que cesse cette répression tous azimuts. A travers cette attitude autoritaire et méprisante, c’est bien la démocratie qui est menacée. Nos organisations réaffirment avec force la nécessité de respecter le droit de grève, de respecter et faire vivre la démocratie des personnels comme des lycéen.nes (droit de se réunir, de manifester…), élément incontournable d’une éducation émancipatrice.

Le 8 février 2020

Mobilisations – Semaine du 10 février

Au programme cette semaine :

  • Le lundi 10 février :
    RDV 7h15 devant le lycée Victor et Helene Basch, contre les E3C dans le cadre de la lutte contre la réforme des retraites
    Télécharger le communiqué 

  • Mardi 11 février :
    – 16h30 : Occupation et débats au collège Rosa Parks, rue de Gascogne à Rennes. Avec l’intervention de Gabrielle Lecomte, sociologue, entre 19h00  et 20h00 sur la situation dans les facs et sur la pénibilité au travail, la santé, … dans ce contexte de rallongement du temps de travail.
    Télécharger les tracts et affiches 
  • Mercredi 12 février :
    – 14h : AG éducation à 14H45 Amphi B2 (Rennes 2)
    Lire l’ordre du jour
  • Jeudi 13 février :
    Manifestation aux flambeaux à Rennes à 18h30 (espl. Ch. de Gaulle)
  • A venir :manifestation intersyndicale le 20 février à Rennes à 11h (espl. Ch. de Gaulle)
    soirée de solidarité organisée par Sud Educ 35 aux ateliers du vent le vendredi 21 février
    Stage syndical Militer à Sud Education le 26 et 26 mars.

> Lire le communiqué commun intersyndical du 35

> Téléchargez un modèle de déclaration préalable pour les mois de janvier et février 2020


Suivez toutes les dates de mobilisation sur : http://comitegreve35educ.e-monsite.com/

E3C : FAQ des droits des personnels

Les personnels se mobilisent massivement contre les E3C dans les lycées. SUD éducation vous informe sur vos droits J’ai d’autres questions ? Je contacte mon syndicat SUD éducation.

E3C : FAQ des droits des personnels de SUD éduc

AED : notre page d’informations légales :
https://www.sudeducation.org/E3C-et-examens-ce-n-est-pas-aux-AED-AP-et-AESH-de-surveiller.html

E3C : SUD éducation dénonce les pressions sur le personnel et les lycén-ne-s mobilisé-e-s

Un communiqué de la fédération SUD éducation publié le dimanche 2 février 2020 dénonce l’arrestation de 4 lycéens qui ont passé la nuit dans un commissariat à Paris.

A Rennes :
Dans de nombreux établissements du département, l’organisation des épreuves des E3C se fait dans des conditions inacceptables. Les collègues se mobilisent. Les remplacer par des précaires de l’éducation est une véritable provocation qu’envoie l’administration à l’ensemble des personnels mobilisés contre le projet de réforme des retraites et des réformes Blanquer.
> Lire le communiqué intersyndical d’Ille‑et-Vilaine

E3C : FAQ des droits des personnels
Les personnels se mobilisent massivement contre les E3C dans les lycées. SUD éducation vous informe sur vos droits J’ai d’autres questions ? Je contacte mon syndicat SUD éducation.

> E3C : FAQ des droits des personnels de SUD éduc

Mobilisations – Semaine du 3 février

Au programme cette semaine :

  • Le lundi 3 février :
    07h45, Lycée Sévigné, Cesson : rassemblement contre les E3C.
    – 07h45, Lycée J. Guéhenno, Fougères : rassemblement contre les E3C.
    – Conférence de presse contre les violences policières lors des E3C.

    Mardi 4 février :
    12h30, Lycée Th. Monod, Le Rheu : rassemblement contre les E3C.
    – 8h30, école Marcel Pagnol, Rennes : Café-discussion autour du projet de réforme des retraites.

  • Mercredi 5 février : 
    RIS intersyndicale est prévue sur les évaluations CP le mercredi 5/02 de 14h à 17h dans les locaux de Solidaires

  • Jeudi 6 février :
    11h, espl. Ch. de Gaulle à Rennes : Manif Interpro.
    – 18h30, parvis du lycée à Combourg : 5e Manifestive.

    SOIRÉE DE LUTTES & DE SOUTIEN CONTRE LA REFORME DES RETRAITES à l’initiative des personnels enseignants en lutte de Rennes sud. à 19h au Centre Social Carrefour 18.

  • Vendredi 7 février :
    – 12h, esp. Ch. de Gaulle, Rennes : Rassemblement contre les violences policières.
    – Réunion des AED de Rennes à 17h dans les locaux de Sud éduc 35 (5 rue de Lorraine)
  • A venir :soirée de solidarité organisée par Sud Educ 35 aux ateliers du vent le vendredi 21 février

> Lire le communiqué de l’intersyndicale nationale
> Lire la motion d’actualité du Conseil Fédéral de Janvier 2020

> Téléchargez un modèle de déclaration préalable pour les mois de janvier et février 2020

E3C : Grèves massives prévues pour les premières épreuves

Suivez toutes les dates de mobilisation sur : http://comitegreve35educ.e-monsite.com/

E3C et examens : ce n’est pas aux AED, AP et AESH de surveiller !

La fédération SUD éducation a pris position dès le mois d’octobre 2019 contre la mise en place des E3C en appelant à refuser le bac local en contrôle continu de formation.
Aujourd’hui les enseignant-e-s des lycées et les élèves se rendent bien compte que ces épreuves organisée dans la précipitation ne peuvent pas se tenir : partout les proviseurs tentent de les imposer à marche forcée dans la précipitation.
Face à l’appel à la grève des examens contre l’application du Bac Blanquer, l’administration panique et tente par tous les moyens d’anticiper le remplacement des grévistes.

SUD éducation vous informe de vos droits.

En temps normal
Pendant que se déroulent les examens nationaux il peut être demandé aux AED et AP de :

  • — préparer les salles
  • — surveiller les couloirs
  • — aider à des tâches de secrétariat

Les AESH sont missionné-es pour l’accompagnement des élèves en situation de handicap qui passent les épreuves et ont droit à une aide humaine.

Et la surveillance des épreuves ?
Cela ne relève normalement pas des missions des AED ou des AESH. Pour l’imposer, il faut un ordre de mission écrit et que cela se fasse sur les heures de travail mentionnées dans votre contrat (Circulaire n° 2012-059 du 3-4-2012 relative au Baccalauréat).
⚠ Si on vous demande de travailler en plus de vos heures vous êtes en droit de « refuser ». Si vous acceptez, vous devez être rémunéré-e en plus pour cela. Toutefois, les rectorats rechignent à payer les heures supplémentaires effectuées par les AED dans ce cadre.

Droit de grève
Comme tout agent de l’éducation nationale vous avez le droit de faire grève et êtes couvert-es par les préavis de grève déposés par SUD éducation :

  • — vous pouvez alors être décompté-es d’1/30 de votre salaire par jour de grève (si vous faites grève un lundi et un jeudi et que vous ne travaillez pas le mardi et le mercredi, ces deux jours peuvent également vous être retirés, mais ce n’est pas automatiquement le cas).
  • — vous n’êtes pas tenu-es de prévenir à l’avance votre établissement, c’est au/à la chef-fe de service de vérifier qui est là et qui ne l’est pas le jour J.

Les E3C, c’est aussi une aberration écologique !

Dans un contexte de crise sociale et climatique, les réponses du gouvernement sont largement en deçà des enjeux. Pire : elles contribuent à aggraver ces crises.

Le épreuves communes de contrôle continu en sont un exemple criant.

La correction numérique des copies E3C présente un coût écologique très important. Elle suppose en effet l’équipement massif en scanners de haute qualité, alors même que chaque salle de classe ne dispose toujours pas d’un poste informatique fonctionnel. Le ministère n’a évidemment pas envisagé le coût écologique de la numérisation, l’envoi par courriel, le téléchargement, la consultation, le stockage de ces données sur des serveurs.

La procédure de correction numérique pour les évaluations E3C constitue une surcharge de travail importante pour tous les personnels. Les personnels qui devront corriger les copies verront leur charge de travail s’alourdir. Chacun-e sait en effet que corriger des dizaines de copies sur écran ne permet pas une correction efficace. Les personnels administratifs quant à eux se verront contraints de numériser les centaines de copies, alors que ces agent-e-s croulent déjà sous la charge de travail. Ce sont ces mêmes catégories de personnels qui devront ensuite se charger de conserver les copies dans des locaux qui n’existent pas encore.

Les conditions de transmission, de stockage et de transmission des données numériques posent évidemment problème, quand on sait que le ministère est capable de faire héberger ses données chez Amazon dans le cas des évaluations nationales.

Cette nouvelle injonction au numérique est une aberration environnementale, dans un contexte où la jeunesse s’est mobilisée lors des différentes grèves climat internationales et lors des semaines d’action pour exiger la fin des politiques au profit des capitalistes qui produisent le dérèglement climatique. Le ministre Blanquer et son gouvernement, au lieu de répondre à l’urgence climatique, multiplient les mesures qui renvoient à la responsabilité individuelle, comme le dispositif des écodélégués dans les établissements scolaires.

Sud éducation revendique :
- l’annulation des E3C, polluantes, pénibles, sources de stress et de dégradation des conditions de travail et d’étude ;
- Une véritable prise en compte de la question écologique dans les programmes scolaires afin que ceux-ci permettent d’étudier l’impact du capitalisme et de ses structures sociales, et ne se contentent pas d’injonctions au changement des comportements individuels.