CAPD du 2 mars : Compte rendu et revendications

Grâce à la liste commune Sud Education 35 et CGT Educ’action 35, nous avons pu siéger à la CAPD du 2 mars, et nous en avons profité pour y récolter de nombreuses informations et y transmettre nos revendications.
Celle-ci comprenait : les discours des syndicats, une réponse du DASEN à ces déclarations, 4 recours d’entretien de carrière et un moment de questions-réponses entre les syndicats et l’administration.

Notre discours revendicatif de début de séance :

Notre compte rendu résumé :

Effectifs de classe (en moyenne 24 élèves par classe dans le 35) : Dans le département : le ratio professeur·es/élèves s’est amélioré mais ce ratio n’est pas à la hauteur du P/E académique et national.

– Concernant les demandes de temps partiel non de droit : le DASEN ne garantit pas de toutes les accepter.
A la rentrée 2022 : le DASEN a dû recruter 250 contractuel·les pour compenser le manque de personnel.

– Il y a un problème de recrutement des AESH. Ce problème est dû à plusieurs facteurs : la faible rémunération des AESH, la hausse du nombre de notifications d’accompagnement et le fait que notre département ait le plus faible taux de chômage en France…
Pour y remédier : l’administration travaille sur la possibilité d’établir un contrat multi-employeurs afin que les AESH puissent cumuler plusieurs boulots avec plus de facilité (ex : animateur le midi…). Note du syndicat : il est assez affligeant que ce soit la seule solution proposée par l’administration. On peut facilement faire le parallèle avec les conditions de travail affligeantes exercées dans d’autres pays libéraux…

– A propos du manque de place en établissement spécialisé :
L’intégralité de la dotation de postes supplémentaires est dédiée cette année aux besoins particuliers : Création de 5 ULISS (qui encadreront environ 60 élèves au total)
+ 2 postes d’UPE2A
Les postes UPE2A sont voués à se développer, notamment dans les écoles de campagne.

– Concernant l’affectation tardive des TRS en 2022 :
Des mesures seront prises pour éviter cet écueil à la rentrée 2023 : avec un avancement du calendrier pour la répartition des TRS et il sera demandé aux circonscriptions d’aider la DIV1 de la DSDEN à assurer les affectations, bien plus en amont que l’année dernière.

Avec l’appui des syndicats, un GT carte scolaire aura lieu en juin pour prendre des mesures d’ouvertures et fermetures fin juin, afin de réduire le nombre d’ouverture / fermeture conditionnelles en septembre.

Une revalorisation de l’ISSR dû à l’augmentation du prix du carburant a eu lieu à partir d’octobre, cette revalorisation n’est pas assez conséquente selon nous.

Recours sur les rendez-vous de carrière :

  • 1 recours de temps partiel a été annulé.Dans le département, il y a eu 13 recours demandés : 8 recours ont été acceptés en recours gracieux et 1 négatif n’a pas donné lieu à une demande de recours à la CAPD. Il restait 4 recours à examiner.
  • Après discussion avec les syndicats : 3 recours sur 4 ont été acceptés. Dont 1 recours accepté défendu par SUD Éducation – CGT Educ’action 

L’administration a des quotas sur le nombre d’appréciations qu’elle peut donner pour les RDV de carrière ( X% d’excellents ; X% de très satisfaisant ; etc.).
SUD Éducation et CGT Educ’action 35 ne voient pas comment l’administration peut assurer un système de notation cohérent et honnête entre les agents et leur supérieur hiérarchique dans ces conditions.

CORRECTION : Les demandes de temps partiels annualisés : avaient toutes été refusées pour la rentrée 2022, car elle ne permettaient pas d’avoir un budget à l’équilibre dès la rentrée. C’est dû au fait que toutes les demandes souhaitaient la même période de l’année non travaillée, ce qui obligeait à placer 4 TRS pour la moitié de l’année, mais qui sont « sous utilisés » l’autre moitié… Les syndicats ont souligné que des collègues pouvaient préférer changer leur période non travaillée plutôt que le refus du temps partiel… Ainsi un même TRS compléterait 2 mi -temps annualisés au court de l’année. L’administration y fera normalement attention cette année.

Instance CHSCT : prochaine réunion fixée au vendredi 24 mars : vous avez besoin qu’on aborde les problèmes de votre école en rapport à vos fiches RSST ? n’hésitez pas à nous contacter.

Information de l’administration : Le déflachage de poste fléché Anglais sera effectif dès la rentrée prochaine : les mesures de déflachage n’ont pas lieu pour les postes qui sont visés par les fermetures dues à la carte scolaire.


Notre compte rendu détaillé :

Notre déclaration à la CAPD du 5 septembre 2019

Monsieur l’IA-DASEN,

Malgré une mobilisation importante des enseignant·es, la loi « pour une école de la confiance » a été adoptée pendant l’été. Le ministère se précipite pour signer les décrets qui la mettront en application. Sous couvert d’apaiser les tensions, M. Blanquer laisse les difficultés présentes dans l’Éducation Nationale et dégrade encore les conditions de travail des collègues et d’apprentissages des élèves :

– des évaluations nationales, inutiles, chronophages, stigmatisant·es pour les élèves tenteront d’être imposées une nouvelle fois aux enseignant·es de CP et de CE1.
– des effectifs importants dans la plupart des classes.
– des élèves en attente de la nomination d’un·e AESH.
– des injonctions à utiliser certaines méthodes scientistes au lieu de mettre en avant la liberté pédagogique.

Rappelons que l’enseignement est un métier de conception qui prend en compte les différentes approches de l’élève : cognitive certes mais aussi sociologique et psychologique. Nos élèves ne sont pas des sujets de laboratoire à qui l’on peut appliquer des protocoles élaborés loin de la réalité des classes. La situation actuelle viserait-elle à transformer les professeur·e·s en exécutant·es docile ? M. le ministre de l’Éducation Nationale n’a pas écouté les préoccupations et inquiétudes de enseignant·e·s concernant leurs conditions de travail ainsi que les besoins des élèves et des écoles.

Après le mensonge de la « confiance », le ministre annonce une hausse de salaire de 300 euros par an pour les enseignant·e·s, tentant d’étouffer la colère qui se fait déjà sentir. Pourtant, ce n’est pas à son gouvernement que l’on doit ces cacahuètes concédées à notre profession. Cette augmentation découle simplement du PPCR, protocole qui n’apporte qu’une bien maigre consolation aux pertes de pouvoir
d’achat de ces 15 dernières années. Ce n’est pas de communication que les professeur·es ont besoin, mais d’une réelle revalorisation de leur salaire. Les primes promises pour certain·e·s, un grade réservé à une minorité ne peut satisfaire des personnels qui tous les jours travaillent ensemble, pour la réussite de leurs élèves. Ce n’est pas en créant une concurrence entre les enseignant·e·s que nous réaliseront une école émancipatrice pour tous et toutes.

Comme si tout cela n’était pas suffisant, c’est avec une grande peur pour leur retraite que les enseignant·e·s retournent en classe cette année. Le rapport Delevoye et les différents projets de réformes du gouvernement ne promettent rien de bon pour les futur·es retraité·es de l’Éducation Nationale. Un recouvrement baissant de presque 20 %, des enseignant·e·s encore en gestion d’une classe à 64 ans… Ce n’est pas parce qu’une profession est fortement féminisée qu’elle n’a pas droit à une retraite décente.

Dans le département, la préparation de la rentrée aurait pu être plus sereine. Le CTSD du mercredi 4 septembre a acté des fermetures au titre de la démographie pour des écoles qui se retrouvent devant le fait accompli. Nos collègues organisent, planifient et se projettent sur une année scolaire. Les brigades de remplacement auraient également pu être informé en amont de certains remplacement pour anticiper au mieux la rentrée.

 

Compte rendu CAPD du 27 mai 2019

Compte rendu de la CAPD du 27 mai consacré à l’examen des avis donnés pour les postes à profil.

Le scandale des postes à profil!
La CAPD du 27/05/2019 a examiné les avis donnés pour les postes à profil. Pour certains postes du mouvement, le candidat doit justifier d’un diplôme supplémentaire et doit également passer par un entretien pour vérifier l’adéquation du poste et du profil.
Ces diplômes sont par exemple le CAFIPEMF, le CAPA-SH et la liste d’aptitude directeur.
L’administration publie en même temps que le mouvement des fiches de postes qui sont censées regrouper les compétences nécessaires pour exercer le type de poste.
Un entretien a lieu et à l’issue de celui-ci les personnels se voient notifier un avis favorable ou un avis défavorable.
Ces fiches de postes sont rédigées de manière aléatoire, il n’y a aucune unité de rédaction, certaines sont très longues et détaillées tandis que d’autres sont succinctes et vagues.
Nos organisations sont opposées au profilage de postes, nous pensons que les personnels ayant le diplôme doivent pouvoir postuler sans entretien et que l’affectation doit se régler au barème. Le profilage trop  important conduit à des situations de déséquilibre. Les personnels de l’éducation nationale sont formés, s’ils remplissent la condition de diplôme, il n’y a pas besoin d’entretien. Le barème suffit.
Nous avons interrogé le DASEN sur ces points et il a confirmé que cela relevait pour lui de la gestion des ressources humaines. C’est-à-dire qu’il assume la recherche de l’adéquation entre un poste et un profil. Il assume une part de subjectivité dans le choix des personnels. Cette manière de faire se base uniquement sur un entretien qui peut être réussi ou non. Un entretien ne peut suffire à établir si une personne est apte ou non à un poste. Savoir se vendre n’a jamais été une preuve de qualification nécessaire à l’exercice d’une fonction.
Sur les postes de direction déchargés à temps plein, des critères invisibles subsistent. Les directeur·trices de petites écoles se sont vu attribuer un avis défavorable, à cause de la taille de leur école actuelle. Or ce critère n’apparaît pas clairement dans le poste à profil directeur déchargé à temps plein.
Sur les postes de CPD, des glissements importants ont lieu. Certaines fiches de postes sont peu rédigées, ce qui laisse à penser que le profil de poste n’est pas très clair. Les missions de ces personnels sont en train de glisser. On aurait pu penser que leur postes permettraient une réflexion et une mise à distance des pratiques pédagogiques mais on s’aperçoit que la vision de l’administration est autre. Il s’agit de mettre  en œuvre les politiques ministérielles.
Le flou est nécessaire pour les gestions humaines, c’est grâce à cela qu’on glisse d’une gestion transparente et respectueuse des droits des personnels à une gestion opaque qui favorise le copinage et sert des  intérêts particuliers.
CGT éduc’action 35 et SUD éducation 35