Mettre en échec les réformes des lycées et du bac : le tract de la fédé

L’ampleur de la grève des examens en juin et juillet, ainsi que la première université d’été des enseignant-e-s et de l’éducation fin août, confirment que les réformes Blanquer sont rejetées par la grande majorité des actrices et des acteurs de l’éducation.
Nous n’acceptons pas les conséquences de la réforme des lycées généraux et technologiques du Bac et de l’orientation.

Les réformes Blanquer, c’est :

→ la dégradation des conditions de travail des professeur-e-s et des lycéen-nes :

- effectifs de classe pléthoriques à 35 entérinés par la réforme en tronc commun ;
- la disparition d’une définition nationale des dédoublements pour les TP et les TD ;
- des classes sans cohérence pédagogique avec des spécialités très diverses (jusqu’à 30 profs pour une classe de première) ;
- des programmes de spécialité qui amalgament plusieurs disciplines sans co-enseignement ;

→ l’instauration d’un bac local que ce soit par la moyenne des notes des bulletins de première et de terminale ou par les épreuves de contrôle continu organisées dans les lycées dès cette année en 1re.

→ une pré sélection accrue des élèves :

- une forte inégalité d’un lycée à l’autre en terme d’offre de formation, avec un tronc commun indigent et une carte des spécialités très inégalitaire
- la disparition maths, SVT et physique-chimie du tronc commun et un enseignement scientifique réduit à 2h ;
- l’impossibilité, de fait, de changer d’établissement pour les élèves qui souhaitent suivre un enseignement de spécialité en dehors de leur établissement ;
- des évaluations de seconde qui n’ont aucun intérêt pédagogique et servent à classer les établissements et les équipes.

→ une baisse de notre rémunération horaire, en raison de la stagnation des salaires et de l’augmentation de notre charge de travail : 2 années de programmes à refaire, l’augmentation des tâches des professeur-e-s principaux-ales maintenant chargé-es du travail des ancien-ne-s conseiller-ère-s d’orientation du au démantèlement des CIO.

Les réformes Blanquer provoquent une dégradation inacceptable du service public d’éducation, des conditions d’enseignement, de travail et de vie des enseignant-e-s et des élèves.

Elles accentuent l’évolution de l’école vers un modèle libéral, car elles aggravent dès la seconde la sélection pour l’accès au supérieur et rendent les élèves et les familles responsables de leur « choix d’orientation ».

Les réponses apportées par Blanquer à nos mobilisations sont inacceptables et méprisantes.

L’augmentation de 300 € bruts par an est dérisoire. Le comble : cette mesure était déjà prévue par le gouvernement précédent, dans le cadre du protocole PPCR, et Blanquer en avait bloqué l’application en 2018 !

Par ailleurs, comment accepter la création d’un comité de suivi de la réforme du lycée avec le ministère alors que nous revendiquons son abrogation et que même les acteurs les plus arrangeants avec le ministre demandaient son ajournement ? Il s’agit ni plus ni moins que de l’instrumentalisation des organisations syndicales, dans le but de légitimer une réforme déjà actée au mépris des personnels.

SUD éducation revendique :

→ l’abrogation de toutes les contre-réformes Blanquer : loi Blanquer, réformes des lycées, du Baccalauréat et de Parcoursup.
→ la limitation des effectifs à 25 élèves par classe en LGT
→ un baccalauréat avec un enseignement polytechnique donnant accès à l’enseignement supérieur dans la filière de son choix,

→ un plan d’investissement massif permettant la création de places en nombre suffisant dans l’enseignement supérieur pour que chaque étudiant-e puisse poursuivre ses études dans la filière de son choix.

SUD éducation appelle :

→ à amplifier les actions contre la réforme déjà mise en oeuvre dans des lycées : refus collectif ou démission de la charge de professeur-e principal-e, boycott des réunions de mise en œuvre de la réforme, grève des examens de contrôle continu, séquences pédagogiques d’évaluation à 20/20, information et action avec les parents…
→ à faire grève et à manifester le 24 septembre dans le cadre de la grève interprofessionnelle contre la réforme des retraites.
→ mettre en débat dans les Assemblées générales la grève et sa reconduction, pour construire un rapport de force avec le gouvernement à même d’obtenir satisfaction de nos revendications.

Grève des examens : Communiqué de l’AG des grévistes du 17 juin 2019

Communiqué de l’Assemblée Générale
des personnels de l’Éducation Nationale en grève
ce lundi 17.06.2019.,
premier jour des épreuves du Baccalauréat.

Afin de casser l’effet d’une grève inédite, le premier jour des épreuves du Baccalauréat, suivie par des professeurs des lycées généraux et technologiques, des lycées professionnels, des collèges et des professeurs des écoles, le ministère annonce des taux de grévistes ridicules.


Ces taux de grévistes du ministère sont établis à partir de l’ensemble des personnels de l’Éducation Nationale et non sur les seuls personnels convoqués pour surveiller l’examen du Baccalauréat : il s’agit donc d’une tentative grossière de minorer le très fort rejet des réformes Blanquer qu’expriment les professeurs.


L’Assemblée Générale des personnels grévistes qui s’est tenue ce lundi après-midi, à Rennes, a établi que sur au moins la moitié des lycées publics centres d’examen du département, les taux de grévistes s’échelonnent entre 20 et 50% de grévistes parmi les personnels convoqués, soit en moyenne 33%.

Rappelons que, pour dissimuler les effets de cette grève sur l’organisation des épreuves du Baccalauréat, les administrations des établissements centre d’examen ont été contraintes de convoquer pour surveiller les épreuves :
– des professeurs retraités,
– des parents d’élèves,
– des personnels administratifs,
– des personnels d’entretien,
– des surveillants (« Assistants d’éducations » ou « AED »),
– des professeurs de collèges (qui bien souvent ne se sont pas rendus à la convocation)…

Face à ce refus du ministère de prendre en compte l’opposition massive qui s’exprime contre les différentes « réformes Blanquer » (Parcoursup, réforme du Baccalauréat, réforme du lycée général et technologique, réforme du lycée professionnel, loi dite « école de la confiance », etc…), nous
APPELONS À LA RECONDUCTION DE LA GRÈVE DEMAIN, MARDI 18.06.2019.,
pour faire reculer le gouvernement et obtenir l’abrogation de ces réformes.

Appel soutenu par les syndicats SUD éducation 35, SNFOLC35, SNUDI-FO35 et les collectifs CRBMU35, Les stylos rouges.

 

Grève des examens le 17 juin : infos, RDV et actions

Le monde éducatif connaît actuellement une mobilisation d’une ampleur particulièrement importante. Depuis le 19 mars, les personnels, en particulier du premier degré, sont très fortement mobilisés contre le projet de loi Blanquer. Dans le second degré, les réformes des lycées, du bac et Parcoursup suscitent toujours autant de colère, et les initiatives de mobilisation sont très fortes. Le ministère s’acharne à réprimer les mobilisations par les menaces, intimidations et sanctions contre les personnels. Resté sourd jusqu’ici, le ministre ne nous laisse d’autre perspective que de continuer à construire le rapport de force. Face à cette surdité et à l’ampleur du désastre et des conséquences des réformes pour les générations à venir et le devenir des diplômes, la grève des examens s’impose. Dès le 17 juin, SUD éducation 35 appelle l’ensemble des personnels à se mettre en grève pour perturber le déroulement des examens.

Récapitulatif non exhaustif des mesures décidées par Blanquer depuis 2 ansblanquer_au_ministere

Préavis de grève durant les examens : depot_de_preavis_de_greve_du_17_juin_au_13_juillet_2019-2

AED, AP, AESH : le point sur vos droits pour la grève des examens : greves_des_examens_ap_aed_aesh-2

Rendez-vous et actions des grévistes le lundi 17 juin 2019

Dès 7h30, rendez-vous avec banderoles et tracts devant le centre d’examen de votre secteur. Pour les collègues enseignant.es de lycées, il est conseillé de se rendre devant un autre lycée que celui dans lequel vous exercez.

12h : rendez-vous de tou.te.s les grévistes devant France 3 à Rennes (avenue Janvier) pour manifester notre opposition à l’ensemble des réformes et projets de réformes de Blanquer.

De 13h à 16h: AG des grévistes à la maison des Associations (esplanade C. de Gaulle)