Grève des examens le 17 juin : infos, RDV et actions

Le monde éducatif connaît actuellement une mobilisation d’une ampleur particulièrement importante. Depuis le 19 mars, les personnels, en particulier du premier degré, sont très fortement mobilisés contre le projet de loi Blanquer. Dans le second degré, les réformes des lycées, du bac et Parcoursup suscitent toujours autant de colère, et les initiatives de mobilisation sont très fortes. Le ministère s’acharne à réprimer les mobilisations par les menaces, intimidations et sanctions contre les personnels. Resté sourd jusqu’ici, le ministre ne nous laisse d’autre perspective que de continuer à construire le rapport de force. Face à cette surdité et à l’ampleur du désastre et des conséquences des réformes pour les générations à venir et le devenir des diplômes, la grève des examens s’impose. Dès le 17 juin, SUD éducation 35 appelle l’ensemble des personnels à se mettre en grève pour perturber le déroulement des examens.

Récapitulatif non exhaustif des mesures décidées par Blanquer depuis 2 ansblanquer_au_ministere

Préavis de grève durant les examens : depot_de_preavis_de_greve_du_17_juin_au_13_juillet_2019-2

AED, AP, AESH : le point sur vos droits pour la grève des examens : greves_des_examens_ap_aed_aesh-2

Rendez-vous et actions des grévistes le lundi 17 juin 2019

Dès 7h30, rendez-vous avec banderoles et tracts devant le centre d’examen de votre secteur. Pour les collègues enseignant.es de lycées, il est conseillé de se rendre devant un autre lycée que celui dans lequel vous exercez.

12h : rendez-vous de tou.te.s les grévistes devant France 3 à Rennes (avenue Janvier) pour manifester notre opposition à l’ensemble des réformes et projets de réformes de Blanquer.

De 13h à 16h: AG des grévistes à la maison des Associations (esplanade C. de Gaulle)

Compte rendu CAPD du 27 mai 2019

Compte rendu de la CAPD du 27 mai consacré à l’examen des avis donnés pour les postes à profil.

Le scandale des postes à profil!
La CAPD du 27/05/2019 a examiné les avis donnés pour les postes à profil. Pour certains postes du mouvement, le candidat doit justifier d’un diplôme supplémentaire et doit également passer par un entretien pour vérifier l’adéquation du poste et du profil.
Ces diplômes sont par exemple le CAFIPEMF, le CAPA-SH et la liste d’aptitude directeur.
L’administration publie en même temps que le mouvement des fiches de postes qui sont censées regrouper les compétences nécessaires pour exercer le type de poste.
Un entretien a lieu et à l’issue de celui-ci les personnels se voient notifier un avis favorable ou un avis défavorable.
Ces fiches de postes sont rédigées de manière aléatoire, il n’y a aucune unité de rédaction, certaines sont très longues et détaillées tandis que d’autres sont succinctes et vagues.
Nos organisations sont opposées au profilage de postes, nous pensons que les personnels ayant le diplôme doivent pouvoir postuler sans entretien et que l’affectation doit se régler au barème. Le profilage trop  important conduit à des situations de déséquilibre. Les personnels de l’éducation nationale sont formés, s’ils remplissent la condition de diplôme, il n’y a pas besoin d’entretien. Le barème suffit.
Nous avons interrogé le DASEN sur ces points et il a confirmé que cela relevait pour lui de la gestion des ressources humaines. C’est-à-dire qu’il assume la recherche de l’adéquation entre un poste et un profil. Il assume une part de subjectivité dans le choix des personnels. Cette manière de faire se base uniquement sur un entretien qui peut être réussi ou non. Un entretien ne peut suffire à établir si une personne est apte ou non à un poste. Savoir se vendre n’a jamais été une preuve de qualification nécessaire à l’exercice d’une fonction.
Sur les postes de direction déchargés à temps plein, des critères invisibles subsistent. Les directeur·trices de petites écoles se sont vu attribuer un avis défavorable, à cause de la taille de leur école actuelle. Or ce critère n’apparaît pas clairement dans le poste à profil directeur déchargé à temps plein.
Sur les postes de CPD, des glissements importants ont lieu. Certaines fiches de postes sont peu rédigées, ce qui laisse à penser que le profil de poste n’est pas très clair. Les missions de ces personnels sont en train de glisser. On aurait pu penser que leur postes permettraient une réflexion et une mise à distance des pratiques pédagogiques mais on s’aperçoit que la vision de l’administration est autre. Il s’agit de mettre  en œuvre les politiques ministérielles.
Le flou est nécessaire pour les gestions humaines, c’est grâce à cela qu’on glisse d’une gestion transparente et respectueuse des droits des personnels à une gestion opaque qui favorise le copinage et sert des  intérêts particuliers.
CGT éduc’action 35 et SUD éducation 35

Répression du mouvement social dans l’éducation : SUD éducation propose une cartographie

Dans l’éducation, la répression s’intensifie.

Depuis plusieurs mois, le gouvernement a franchi successivement plusieurs crans dans la répression du mouvement social. Alors que depuis plusieurs semaines, les mobilisations contre les réformes Blanquer et la réforme de la Fonction publique s’amplifient, la répression se généralise de manière inquiétante.Le ministère instrumentalise le débat sur l’article 1 de son projet de loi pour essayer de persuader les personnels qu’ils ne disposent pas de la liberté d’expression. Il multiplie ainsi les convocations, pressions, mesures d’intimidation contre les personnels qui s’expriment contre sa politique.Mais il ne s’arrête pas là. La répression anti-syndicale s’intensifie, les militant-e-s sont désormais directement visé-e-s. Enfin, le gouvernement utilise sa police pour s’attaquer physiquement aux enseignant-e-s en lutte, qu’ils et elles participent au mouvement des gilets jaunes ou bien à des manifestations de personnels de l’éducation.

SUD éducation publie une cartographie de la répression qui s’abat sur les personnels de l’éducation, qui sera mise à jour régulièrement.

https://umap.openstreetmap.fr/fr/map/repression-dans-leducationnationale_326049#10/47.4657/4.4172

CP à 12 : le grand n’importe quoi !

Dans plusieurs départements, les enseignant-e-s se sont mobilisé-e-s contre la mise en œuvre des CP à 12 en REP+ à la prochaine rentrée. Les personnels protestent contre la suppression du dispositif « Plus de maîtres que de classes » (PDMQDC) et contre l’obligation qui leur est faite de mettre en œuvre cette mesure de marketing politique.

Ces CP à 12 vont s’ouvrir via le redéploiement de postes existants, au détriment des postes PDMQDC (qui ont eu à peine le temps d’exister) et des postes de remplaçant-e-s (qui sont déjà largement insuffisants).

À 10 jours de la fin de l’année scolaire, cette décision met les équipes éducatives en grande difficulté :

Les locaux pour diviser en deux les classes de CP sont souvent inexistants ou insuffisants. Les municipalités ne sont pour beaucoup pas en mesure d’assurer des conditions matérielles satisfaisantes pour créer ces classes.

En imposant un cadre d’effectif restreint sur un seul niveau, cette décision bafoue la liberté pédagogique des équipes, qui ne pourraient par exemple plus former des classes multi-âges ou décider d’autres organisations qui sortent du cadre traditionnel.

Ces nouvelles contraintes sur la répartition des élèves pèsent sur les effectifs des autres classes.

À cause de cette mesure, les PDMQDC et les remplaçant-e-s sont déplaçé-e-s d’office. Les droits des personnels en matière d’affectation sont ainsi bafoués. C’est aussi le cas des répartitions des postes prévues dans les cartes scolaires et de leur contrôle par les instances représentatives des personnels.

Cette opération de communication, qui présente ce dispositif comme une panacée garantissant la réussite des élèves, va mettre les enseignant-e-s de CP en REP+ sous pression. Cette injonction de réussite à 100% ne tient pas compte des facteurs sociaux. Elle vise à dissimuler le manque de moyens réels de prévention et de prise en charge des difficultés. Cela supposerait notamment des RASED complets en nombre suffisant, une médecine scolaire digne de ce nom, une formation initiale et continue à la hauteur des besoins et une réflexion sur les pratiques pédagogiques.

Une fois de plus, les personnels subissent les lubies des mandatures successives et leurs aberrations pédagogiques, au détriment de leurs conditions de travail et des conditions d’apprentissage des élèves.

SUD éducation revendique :
– la baisse générale des effectifs par classe, des programmes dont les contenus laissent du temps à la manipulation, l’expérimentation, la recherche, la possibilité d’un réel travail en équipe et la mise en place de pédagogies coopératives
– le maintien de toutes les écoles dans les dispositifs de l’éducation prioritaire, avec des seuils d’effectifs réduits pour tout-e-s
– plus de professeur-e-s des écoles que de classes dans toutes les écoles, la réduction du temps de service des PE : 18 heures d’enseignement et 6 heures de concertation et de travail en équipe, la différenciation entre le temps de travail des PE devant élèves et le temps d’enseignement pour les élèves

  • le respect du choix des équipes pédagogiques concernant la répartition des élèves et la constitution des classes

Peut-on refuser ?


En appui des mobilisations, les personnels peuvent faire valoir les dispositions de l’article 2 du décret 89-122 relatif aux directeurs d’école, confirmées par la circulaire 2014-163 du 1er décembre 2014. Ces textes réglementaires indiquent qu’il appartient bien aux équipes, en conseil des maître-sse-s, d’organiser par elles-mêmes la répartition des élèves dans les classes en fonction de leurs objectifs pédagogiques. Les personnels n’ont donc pas à se sentir tenus de se conformer à ces injonctions hiérarchiques, et ce d’autant plus qu’aucune nouvelle instruction officielle n’est parue.

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12 élèves par classe : INFO ou INTOX ?

Les annonces sur l’éducation prioritaire ne doivent pas faire illusion. Telle qu’elle est prévue, la limitation à 12 du nombre d’élèves en CP et CE1 des écoles REP et REP+ se ferait pour l’essentiel via des redéploiements de postes. On peut s’inquiéter des conditions de sa mise en œuvre et de ses conséquences sur des dispositifs existants, les personnels et les élèves.

Face aux bruits qui circulent, il faut d’abord rappeler que la mesure des 12 élèves par classe concernerait uniquement les CP et CE1 des REP et REP+.

Le gouvernement chiffre à 12000 les postes nécessaires pour la mettre en œuvre et son programme est clair : cela se fera pour l’essentiel par des redéploiements et non par des créations de postes. Pour commencer cette opération, il veut notamment ré‑affecter en urgence pour la rentrée de septembre 2017 une partie des remplaçant-e-s et les 5000 enseignant-e-s du dispositif « plus de maîtres que de classes » (PDMQDC). Il y a déjà un début de mobilisation contre ce processus qui reviendrait à détruire ce dispositif.1 Il vient pourtant à peine d’être étendu et le ministère devait en publier une évaluation l’an prochain.

En prétendant déplacer d’office les PDMQDC pendant l’été, ces annonces bafouent les droits des personnels en matière d’affectation. Elles remettent également en cause les répartitions des postes prévues dans les cartes scolaires et leur contrôle par les instances représentatives des personnels.

On peut également douter de la réalité de la mise en œuvre de cette mesure et de sa pérennité compte tenu des très faibles créations de postes prévues par ce gouvernement pour l’ensemble de l’éducation nationale, soit 4000 à 5000 sur 5 ans !

Cette mesure à moyens quasi constants aura un impact sur les effectifs des autres classes que le CP et le CE1 en éducation prioritaire et de toutes les classes des écoles hors éducation prioritaire. Si l’administration conserve comme seuils ou comme repères d’ouverture les moyennes des effectifs de classe par école, les effectifs des autres classes peuvent exploser.

Le gouvernement balaie le problème des locaux (qui ne sont tout simplement le plus souvent pas disponibles pour une telle mesure) en disant qu’il pourra y avoir deux classes dans une même salle… et qu’il va en parler avec les mairies !

Il parle parfois de dédoublement (ce qui dans la langue scolaire veut dire que cela se ferait sur une partie seulement des horaires). C’est sans doute cela qui sera mis en œuvre. Avec l’orientation réactionnaire du président et du ministre voulant, comme dans tout projet de droite qui se respecte, centrer le primaire sur le « lire-écrire-compter », on aura vraisemblablement, en CP et CE1 des REP et REP+, des cours de français et mathématiques en groupe réduit et le « reste » des enseignements en grand groupe.

Les confusions diverses introduites avec la réforme des rythmes ont préparé le terrain à une prise en charge de ce qui relève d’enseignements par des personnels non enseignants (moins chers et plus précaires). Macron a déjà annoncé dans son programme le recrutement de personnels en service civique, notamment en maternelle pour l’apprentissage du langage.

Enfin, il n’y a aucune garantie sur le périmètre des REP et REP+ et il est probable que la mesure ne sera tenue qu’au prix d’un resserrement significatif de celui-ci pour des raisons budgétaires et d’une suppression des formations REP+ faute de remplaçant-e-s. Il y a d’ailleurs une série d’études qui ont préparé le terrain à cela : concentrer des moyens sur un tout petit nombre d’écoles et d’établissements.

Tout laisse donc penser que la mise en œuvre du « 12 élèves par classe » sera en réalité réduite à une partie des horaires d’un faible nombre de classes de quelques écoles qui serviront de vitrine. Cela sera sans doute très utile pour la communication gouvernementale mais pas du tout pour la transformation égalitaire et émancipatrice de l’école. Le service public d’éducation a besoin d’autre chose que d’effets d’annonce et d’écrans de fumée.

SUD éducation revendique :

– la baisse générale des effectifs par classe, des programmes dont les contenus laissent du temps à la manipulation, l’expérimentation, la recherche, la possibilité d’un réel travail en équipe et la mise en place de pédagogies coopératives

– le maintien de toutes les écoles dans les dispositifs de l’éducation prioritaire, avec des seuils d’effectifs réduits pour toutes

– plus de professeur-e-s des écoles que de classes dans toutes les écoles, la réduction du temps de service des PE : 18 heures d’enseignement et 6 heures de concertation et de travail en équipe, la différenciation entre le temps de travail des PE devant élèves et le temps d’enseignement pour les élèves.

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LSUN : Refusons le fichage des élèves !


Sous couvert d’améliorer les outils de suivi des élèves des cycles 2 à 4 en les simplifiant et en les uniformisant, le ministère impose, dès cette année, la mise en place d’un Livret Scolaire Unique Numérique (LSUN) qui doit à la fois tenir lieu de Livret Personnel de Compétences et de bulletins scolaires (bi)trimestriels.

Le LSUN constituera surtout un nouvel instrument de flicage des élèves et une restriction notable de la liberté pédagogique de leurs professeur‑e‑s.

C’est pourquoi la fédération SUD éducation mène campagne, appelle tous-tes les collègues à se mobiliser contre le LSUN et à informer les familles de ses dangers.

Vous trouverez ci-dessous :

  • l’appel de la fédération SUD éducation aux personnels,
  • un tract recto-verso d’explication du LSUN,
  • un 4 pages d’analyse,
  • une motion de syndicats, associations et mouvements pédagogiques « Retrait du livret scolaire unique numérique »,
  • une proposition d’avis des représentant.e.s des personnels en CHS-CT, Conseil d’Administration et Conseil d’école.

N’hésitez pas à nous faire parvenir toute information concernant les décisions prises au sein de votre établissement.


Défendez vos droits Guide pratique instit et PE


Depuis une vingtaine d’années, la casse systématique du service public d’éducation durcit nos conditions de travail dans les écoles.

Parallèlement, nous constatons de plus en plus de demandes abusives de la part de l’administration.

Malheureusement, nous ne connaissons pas toujours nos droits et nous ne sommes pas en mesure de contester les abus dont nous faisons les frais. Cela contribue à détériorer lourdement nos conditions de travail.

L’objectif de ce guide est donc de mieux faire connaître nos droits pour nous défendre et tenter d’améliorer concrètement notre quotidien. L’idée est de pouvoir utiliser le droit comme moyen d’action face à notre employeur parmi tous les autres moyens d’action dont nous disposons, Sud Éducation privilégiant bien évidemment le rapport de forces, dans lequel l’aspect juridique peut être un levier.

Nous ne devons pas perdre de vue les luttes collectives pour améliorer nos conditions de travail, et pour construire une autre école et une autre société.

NB : Un décret du 31 mars 2017 modifie les obligations réglementaires de service des PE, le guide sera très prochainement mis à jour. En attendant, vous trouverez ci-dessous le correctif de la page 3.

Sommaire du guide

I – Au quotidien dans l’école
Arrêté de nomination sur poste
Utilisation des locaux scolaires
Autorisations d’absence facultatives
Conseiller/ères pédagogiques
Temps de services et réunions annualisées
Activités pédagogiques complémentaires
Animations pédagogiques
Accueil des élèves des collègues absent-e-s non remplacé-e-s
Élèves ayant des difficultés importantes
Registres de santé et de sécurité au travail
Danger grave et imminent et droit de retrait
Collègues chargé-e-s de direction

II – Les rapports avec la hiérarchie
Devoir d’obéissance
Devoir de réserve du fonctionnaire
Convocation des supérieures hiérarchiques
Communication avec la hiérarchie
Inspection
Refus d’inspection
Liberté pédagogique
Dossier du fonctionnaire

III – Salaire et réduction du temps de travail
Salaire et aides financières
Disponibilité
Temps partiels
Démissionner
Congé de formation et engagement à servir l’État

IV – Santé
Visites médicales
Congés maladie
Suite à une pathologie médicale récurrente
Accident de service, accident de trajet et maladie professionnelle

V – Congés pour raisons familiales
Congé maternité
Congé de 3 jours pour naissance ou adoption
Congé paternité et d’accueil de l’enfant
Congé pour adoption
Congé parental
Journées pour garde d’enfant

VI – Droits syndicaux dans le premier degré

VII – Droit de grève

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Ecoles publiques rurales : politique de casse des services publics

Ecoles publiques rurales

Une politique de casse des services publics de proximité


Concentrations, regroupements, économies et rentabilité au service de « l’ambition » et de la « réussite individuelle », telles ont été les notions-clés pour comprendre l’évolution des politiques scolaires. Pourtant, depuis les années 1990, des études prouvent que les résultats des enfants en classe unique sont supérieurs à la moyenne nationale. Elles sont depuis confirmées par l’intérêt des petites structures multi-âges dans le développement cognitif et la socialisation de l’enfant.

Mais la politique de concentration des moyens scolaires ne s’est jamais vraiment interrompue. Et elle est assumée au grand jour par la ministre sous la forme d’un chantage : chaque département où la direction académique, le Conseil départemental et les grands élus signeront une charte où ils s’engagent à supprimer les petites écoles rurales et à transformer les RPI éclatés en RPI concentrés, bénéficiera d’un maintien de l’attribution globale de postes sur 3 ans.

Au service du dogme inhumain de l’équilibre budgétaire

Depuis une quarantaine d’années, il n’y a jamais eu autant de familles avec de jeunes enfants qui s’installent dans le milieu rural que maintenant. Malheureusement, cette politique est en train de créer les conditions de désertification des petites communes.

Pour SUD éducation, il faut sauvegarder des espaces favorables à l’épanouissement d’enfants heureux et leur épargner les effets destructeurs des concentrations au seul service du dogme inhumain de l’équilibre budgétaire.

La corrélation est maintenant prouvée entre la perte des services publics en milieu rural et le vote FN (étude de l’IFOP de mars 2016). Cette perte de service public nous éloigne de la démocratie. Nous exigeons que le gouvernement revienne sur cette politique et rouvre les services publics de proximité en particulier les écoles.

Aux côtés des parents d’élèves, des maires ruraux, des amis de l’école publique et avec d’autres organisations syndicales, SUD éducation Bretagne appelait à manifester samedi 25 mars 2017 à Rostrenen (22).

Nous étions entre 300 et 400 personnes samedi dernier à marcher pour soutenir et défendre l’école publique en milieu rural. Quelques photos …








Contre le livret scolaire numérique

À la suite des changements de programmes pour l’école primaire et le collège et dans le cadre d’une pseudo réforme de « l’évaluation » pour les élèves, le ministère a décidé d’imposer, en remplacement du Livret Personnel de Compétences, un Livret Scolaire Universel Numérique (LSUN) pour les cycles 2, 3 et 4. Sa mise en œuvre doit se faire dès l’année scolaire 2016/2017.

Simplification des outils d’évaluation ?

Ce LSUN est censé répondre, d’après le ministère, à la nécessité de simplifier les outils de suivi des élèves en les uniformisant sur l’ensemble du territoire pour les rendre plus lisibles et accessibles aux familles, qui pourraient ainsi enfin comprendre ce que font leurs enfants à l’école et ce sur quoi ils sont évalués.

Il regroupe deux éléments distincts qui sont néanmoins indissociables : le Livret Personnel de Compétences (les bulletins de fin de cycle) et les bulletins scolaires périodiques (trimestriels ou bi trimestriels). Le LPC regroupe un peu plus d’une quarantaine d’items regroupés en 7 ou 8 domaines. Les bulletins scolaires périodiques regroupent les différentes compétences et « sous-compétences » travaillées correspondant aux différents domaines répertoriés dans les programmes officiels. Compte tenu de la complexité du LSUN et du nombre d’items à évaluer qu’il contient, pour la lisibilité et la simplification pour les familles, on repassera.

Uniformisation et formatage des pratiques

Ce nombre très important d’items renvoie à une vision morcelée des apprentissages qui ne permet pas d’aider les élèves à progresser et n’aide pas à donner du sens aux apprentissages. Ce LSUN n’est pas un outil de bilan qui ferait état des progrès et évolutions des élèves mais une « attestation » de mise en conformité des enseignant-e-s avec les programmes et injonctions institutionnelles. Des artifices pour faire accroire en cochant des cases que l’école remplit bien sa mission.

Inégalités d’accès

Son accessibilité via une application numérique n’est pas garante d’égalité entre les familles quant à son usage. En effet, si les outils numériques sont largement répandus, leurs usages restent très inégalitaires. Ce sont les familles les plus socialement fragiles et éloignées de l’école qui les maîtrisent le moins bien. Le LSUN, comme c’est déjà le cas pour l’accès aux ENT (environnements numériques de travail) dans le secondaire, va accentuer les inégalités et creuser encore un peu plus les écarts entre les familles qui ont une haute maîtrise des outils numériques et celles qui ne l’ont pas.

Constitution d’un casier scolaire

Le LSUN s’inscrit dans la même logique que le LPC (Livret Personnel de Compétences). Mais en bien pire, puisqu’il intègre dans une même application le livret de compétences du socle commun, les bulletins périodiques des élèves, les différents parcours et attestations, mais aussi des éléments de suivi des élèves en difficulté

(Plan d’Accompagnement Personnalisé, Programme Personnalisé de Réussite Educative, suivi RASED) ou à besoins particuliers (ULIS, UPE2A, …). Il participe de la constitution d’un véritable casier scolaire, au service de la normalisation et du profilage des élèves, chère à cette société néolibérale, pour qui seul ce qui est quantifiable et mesurable compte, afin de trier les élèves en leur attribuant une place dans la hiérarchie sociale, justifiant ainsi les inégalités.

C’est pour nous totalement inacceptable et parfaitement révélateur d’une volonté d’instrumentaliser l’école pour formater les élèves selon des critères d’employabilité et de traçabilité définis par le patronat. C’est d’ailleurs pour ces raisons que le MEDEF s’est réjoui de la mise en œuvre du LSUN.

Exploitations dangereuses des données

Le ministère affirme que les données regroupées dans cette application numérique ne pourront être accessibles qu’aux familles. Cela est faux car celle-ci sera regroupée avec l’ensemble des applications qu’utilise déjà l’éducation nationale au sein de la base élèves dans le 1er degré et via SCONET dans le 2nd degré. Ces données pourront donc être diffusées, partagées et utilisées car elles pourront être extraites, croisées, alimentées, lues et exploitées par différent-e-s utilisateurs/trices, en premier lieu grâce au RNIE (Répertoire national des identifiants élèves), dans lequel figurent des données personnelles sur l’enfant et sa famille.

C’est ce que prévoit par exemple l’article 48 de la loi sur les « Droits des étrangers en France » adoptée en mars 2016 qui instaure un dispositif de contrôle permettant aux préfectures, dans le cadre de l’examen des demandes de titre de séjour, d’accéder aux informations détenues par les établissements scolaires.

Fichage et traçabilité

De plus le stockage des données est centralisé et leur transit est insuffisamment sécurisé. Ce qui permet un détournement frauduleux de toutes les données qui transiteront via le LSUN.

Par ailleurs, si le ministère met en avant « un droit à l’oubli » avec l’effacement des données un an après la fin de la Troisième, aucun dispositif concret, aucun moyen n’ont été prévus pour le rendre effectif. L’absence de pérennisation des données au-delà de la Troisième n’est donc absolument pas garantie.

C’est pourquoi SUD éducation considère que ce livret scolaire n’est ni plus ni moins qu’un nouvel instrument de fichage et de flicage des élèves et que les mesures mises en œuvre pour sécuriser l’application par le ministère ne sont garantes de rien du tout.

Une surcharge de travail pour les enseignant-e-s

Dans le cadre des réorganisations permanentes auxquelles les personnels sont contraints dans l’exercice de leurs missions, ce LSUN va dégrader les conditions de travail des personnels. Sa mise en œuvre constitue une surcharge de travail car il impose entre autre aux personnels des opérations de saisie fastidieuses. Il restreint leur liberté pédagogique et oblige les enseignant-e-s à utiliser un outil sans pouvoir en questionner le sens et l’usage dans leurs pratiques professionnelles. Sous couvert de simplification des tâches, il s’agit d’uniformiser les pratiques pour mieux les contrôler, comme c’est déjà le cas avec l’utilisation des Espaces Numériques de Travail.

Les CHSCT sont compétents pour prononcer un avis négatif sur ce projet, comme ce fût le cas concernant M@gistère après quoi le ministère était revenu sur son caractère obligatoire. Il faut qu’ils s’en saisissent dés maintenant. SUD éducation a contacté les autres organisations syndicales dans cette optique. Utilisons tous les moyens pour refuser cette nouvelle dégradation de nos conditions de travail !

Pédagogie ou injonctions institutionnelles normatives ?

Nous considérons que l’évaluation des élèves ne peut pas relever d’injonctions institutionnelles normatives. Les évaluations et leurs rendus doivent être des outils construits par les enseignant-e-s dans le cadre de leurs pratiques pédagogiques pour faire progresser les élèves à leurs rythmes en s’appuyant sur les acquis et les recherches des pédagogies alternatives et coopératives.

Contre le formatage pédagogique et pour des alternatives aux évaluations normatives imposées par l’institution SUD éducation revendique :

une évaluation formative plutôt que sommative


une évaluation dans un cadre pédagogique ne donnant pas lieu à un quelconque fichage de l’élève

la réduction du temps d’enseignement pour permettre une réflexion collective sur l’évaluation

Contre le fichage des élèves et la constitution d’un casier scolaire,

Contre la soumission des pratiques pédagogiques à un formatage institutionnel,

Contre une nouvelle augmentation de la charge de travail des enseignant-e-s,

La fédération SUD éducation revendique l’abrogation du Livret Scolaire Universel Numérique.

Questionnaire rythmes scolaires pour les enseignants

Chers collègues,

La réforme des rythmes scolaires est en place sur tout le département depuis le début de cette année 2014/2015, depuis 2 années pour certains.

Le bilan dressé ça et là par la DSDEN (parfois conjointement avec la ville comme à Rennes) ne semble retenir que les points positifs et ne pas prendre réellement en considération les remontées de chaque école. Rappelons qu’au mois de décembre 2014, les IEN proposaient aux équipes de dresser un bilan de cette réforme et les compte-rendus qui nous ont été renvoyés par les collègues n’apparaissent bizarrement nulle part dans ceux de la DSDEN. A Rennes, pas plus de considération de la part de la mairie qui a proposé une « votation citoyenne », aux parents d’élèves seulement, sans prendre en compte le résultat de celle-ci*.

Bilan : tout va pour le mieux !

Mais il n’y a aucun élément chiffré. Difficile de se faire une idée dans ces conditions ! Et surtout, nous aurions peut-être souhaité pouvoir nous exprimer librement et individuellement.

SUD Education 35 a décidé d’élaborer un questionnaire individuel, de recenser toutes les réponses et de faire un bilan qui sera plus à l’image de ce que l’ensemble des enseignants d’Ille et Vilaine ressentent. Ce questionnaire a déjà été proposé dans d’autres départements et la participation massive a permis de dresser un réel ressenti général.

Ce questionnaire est peut-être un peu long, peut-être certains penseront qu’il manque des choses. Difficile d’aborder tous les points qui touchent à notre métier sans que ça ne vire au catalogue…! Nous avons essayé de faire de notre mieux et surtout vous trouverez des cadres d’expression libre afin d’aborder tous les points qui vous tiennent à cœur et qui auraient pu être oubliés, ou alors d’approfondir les points qui vous semblent importants.

Une fois rempli, comment ça marche ?

Soit vous regroupez les questionnaires et une personne de l’équipe nous les remet.

Soit vous nous les faites remonter individuellement.

Dans les 2 cas, il faudra prendre contact avec nous via l’adresse mail indiquée au bas de la page afin de convenir “d’un rendez-vous” pour la remise en main propre.

Si une personne dans l’équipe est d’accord pour commencer à traiter les infos des

questionnaires (et ainsi nous faciliter la tâche !), à ce moment nous lui communiquerons un tableau récapitulatif (pareil, nous donner l’info par mail).

Sinon nous nous en chargerons.

Un questionnaire pour qui ? pour quoi ?

Une fois tous les questionnaires récupérés, nous essaierons de faire un bilan explicite et chiffré. Ce bilan sera envoyé par la suite dans chaque école.

Le bilan sera également communiqué aux Inspecteurs pour qu’ils aient une réelle image de ce que nous ressentons.

Mais on peut aussi envisager de le communiquer aux médias…! Bref, de le diffuser le plus largement possible afin que ce soit les bonnes infos qui soient véhiculées.

CE QUESTIONNAIRE EST ANONYME :

SAISISSONS-NOUS DE CETTE OPPORTUNITÉ

DE NOUS EXPRIMER LIBREMENT,

SANS CRAINTE DE REPRÉSAILLES OU DE JUGEMENT…!!!

Merci pour votre contribution !

Contact mail : sudeduc35.solidaires@laposte.net

*(Rappel : les parents avaient voté majoritairement pour réduire la pause du midi d’un quart d’heure, mais cette proposition, soutenue par les enseignants par ailleurs, n’ayant retenu que 24 voix de plus que la situation actuelle, n’a pas été retenue. Belle démonstration de la démocratie rennaise !)

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Brochure stagiaires PE

Nous avons édité une brochure pour les stagiaires professeurs de écoles, de quoi s’y retrouver !

Au sommaire :

Annuaire des PES …………………………p1

Fonctionnement de l’école ……….p 2

Vos droits :

La titularisation et l’affectation .. p.3 et 4

Congés ………………………………….. p.4 et 5

Aides sociales ………………………… p.6

Salaires ………………………………… .p.6

Droits syndicaux ……………………..p. 7

Bulletin d’adhésion ………………………..p.8

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Stagiaiares PE imprimable R/V
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Stagiaires PE