DIRECTION 1er degré : Plus que jamais, nul besoin de la proposition de loi Rilhac ! – Communiqué intersyndical

Plus que jamais, nul besoin de la proposition de loi Rilhac!Le 10 mars, la proposition de loi Rilhac sur la direction d’école sera soumise au Sénat. Dans la version adoptée par l’assemblée nationale, le sénat souhaite maintenir la délégation de compétences des autorités académiquespour les directrice·teurs (qui seraient donc amené·es à prendre des décisions relèvant des inspectrice·teurs de l’Éducation nationale). Le sénat souhaite également retirer la phrase précisant l’absence de lien hiérarchique alors que la majorité de la profession refuse cette autorité.

En effet, depuis des années, nos collègues expriment leur rejet d’un statut pour les directrices et directeurs et l’ont massivement rappelé en décembre 2019 lors de la grande consultation ministérielle sur la direction d’école.

L’École a bien d’autres sujets brûlants et urgents en ce moment. Les sénateur·trices seraient bien inspiré·es de rejeter la proposition de loi Rilhac dont nos organisations syndicales demandent l’abandon.

Le ministre doit arrêter de surcharger les directeurs de tâches qui ne relèvent pas de leurs missions, cesser les ordres et les contrordres permanents notamment dans le cadre de la crise sanitaire et de répondre enfin à leurs revendications et celles des personnels :

  • Une aide administrative statutaire dans chaque école;
  • Un réel allègement des tâches administratives;
  • Une amélioration des quotités de toutes les décharges de direction afin que chaque école bénéficie d’une décharge hebdomadaire;
  • Une réelle augmentation indiciairebien supérieure à la «revalorisation» indemnitaire de 37,50€ brut par mois que le ministre vient d’accorder aux directrice·teurs!

Soutien à Hélène, victime de répression syndicale et pédagogique à Bobigny

Hélène est professeure des écoles à l’école élémentaire Marie Curie depuis la rentrée 2014.Elle est militante dans le mouvement ICEM-pédagogie Freinet et c’est pour le projet pédagogique qu’elle avait choisi cette école, où Véronique Decker, également militante Freinet et syndicale à Sud Education 93, a été directrice pendant près de 20 ans.

Depuis la rentrée 2019, après le départ de Véronique Decker à la retraite, l’inspectrice de l’éducation nationale de Bobigny 1 n’a cessé de s’acharner sur une partie de l’équipe enseignante de l’école en usant de pratiques managériales autoritaires, culpabilisantes et infantilisantes qui remettent en cause un projet d’école instauré autour de la pédagogie Freinet depuis de nombreuses années.

Les enseignant·es de cette école très fortement impliqué·es pour le progrès et la réussite de leurs élèves ont fait part de leur grande souffrance. Leur travail a été sans cesse empêché. Il leur devient impossible de mener à bien leurs missions qui sont rythmées par des pressions hiérarchiques continues avec une remise en cause claire de leurs choix pédagogiques.

Il s’agit d’une situation d’entrave à la liberté pédagogique avec des procédés d’intimidation des enseignant·es soit pour les faire changer de pratiques sur la base d’affirmations non avérées et mensongères (la pédagogie Freinet serait responsable des faibles résultats aux évaluations), soit pour les faire partir en cherchant à diviser un collectif par des pratiques de cooptation de personnels missionnées pour cela ; ce qui nuit à l’ensemble de l’équipe et aux élèves.   La répression pédagogique a même mené l’IEN à interdire à Hélène de prendre une classe de CP à la rentrée 2020 car elle avait osé remettre en question la pertinence des évaluations nationales, tout comme de nombreux·ses collègues.

Cette année, l’acharnement a continué. Notre camarade, déchargée depuis le mois de septembre pour SUD Education 93, n’a cessé de subir des pressions hiérarchiques. Elle a reçu deux courriers de la part de la DSDEN lui demandant de se rendre à un entretien, hors temps scolaire et sans que le motif lui soit notifié. Elle a donc refusé de s’y rendre, comme elle était dans son droit de le faire.  

Elle a ensuite reçu une convocation officielle le 18 décembre 2020. L’entretien a pris la forme d’un procès, alors qu’elle était déjà fragilisée par la succession de pressions hiérarchiques.  

Le 4 février 2021, elle reçoit un courrier de la DSDEN du 93, lui indiquant qu’elle peut venir consulter son dossier administratif mercredi 10 février à 16h, en vue d’une décision de « mutation dans l’intérêt du service » au prétexte de sa prétendue responsabilité dans les dysfonctionnements de l’école.  

Cette décision est une sanction déguisée qui fait écho à la répression qu’ont subi nos camarades du collège République, également à Bobigny.  

Dans un département où notre collègue Christine Renon s’est suicidée dans son école en mettant en cause la responsabilité de l’Éducation nationale dans la dégradation continue des conditions de travail et des missions des enseignant·es, cette décision est une nouvelle illustration de la politique délétère de Blanquer.  

SUD Éducation 93 s’interroge également sur le calendrier de cette mesure qui est prise en pleine crise sanitaire et dans un contexte de manque criant de moyens pour assurer les remplacements. La hiérarchie n’a-t-elle pas mieux à faire que de sanctionner des collègues plutôt que de mettre en place des mesures de protection pour les personnels et les élèves ?  

Par ailleurs, par cette décision annoncée au milieu de l’année scolaire, l’administration compte priver les élèves de leur maîtresse sans prise en compte des conséquences psychologiques et affectives sur eux et elles. Quelle nouvelle marque de mépris pour les élèves et leur famille !

Enfin, nous constatons que, dans des situations gravissimes comme les violences sexistes et sexuelles au travail, l’administration répond aux organisations syndicales qu’elle ne peut suspendre l’agresseur alors qu’elle a la possibilité de le faire. En revanche, elle met des moyens en œuvre quand il s’agit de réprimer des militant·es syndicaux·ales.

SUD Education 93 dénonce cette nouvelle répression syndicale et pédagogique et usera de tous les moyens à sa disposition pour que notre camarade ne subisse aucune sanction.  

Tou·tes au rassemblement de soutien pour Hélène avec conférence de presse mercredi 10 février à 15h devant la DSDEN 8 rue Claude Bernard, Bobigny

En grève le 26 janvier : mobilisons-nous pour nos salaires, nos conditions de travail, les postes statutaires !

Communiqué de l’intersyndicale de l’éducation d’Ille-et-Vilaine

RASSEMBLEMENT et MANIFESTATION

mardi 26 Janvier, 11h

Place de la République à RENNES

Dans un contexte où les inégalités continuent à se creuser, il y a urgence à combattre les contre-réformes qui les aggravent, dans l’Éducation Nationale comme ailleurs, à revendiquer les moyens nécessaires et une véritable revalorisation pour les tous les personnels.

Or, le Parlement a adopté un budget qui est loin de répondre aux besoins matériels et humains de l’École républicaine et pas davantage aux revendications de ses personnels. En effet, il ne prend pas la mesure de l’augmentation des effectifs, de la situation sanitaire qui impose particulièrement des mesures pour faire baisser les effectifs d’élèves par classe à court et moyen terme et de l’état de fatigue des
personnel·e·s, épuisé·e·s par des années de dégradation des conditions de travail.

Il faut en urgence engager les recrutements statutaires nécessaires, en recourant aux listes complémentaires, en titularisant les contractuel·les. Dans le budget 2021, la nécessaire revalorisation des personnels ne trouve qu’une traduction minimale avec 400 millions d’euros prévus. C’est très peu pour les personnels, et de fait l’essentiel des mesures proposées pour 2021 ne concerneront qu’une minorité d’entre eux. Les AED et les AESH, les personnel administratifs et 70% des enseignant·es, professeur·es documentalistes, CPE et PSY-EN ne se voient rien proposer. Le Grenelle du ministre est d’autant plus inacceptable qu’il vise à modifier en profondeur le fonctionnement de l’école, les missions et les statuts des enseignant·es.

Les organisations syndicales exigent un budget qui acte l’arrêt des suppressions d’emploi (-1883 au niveau national et -80 au niveau académique dans le second degré) et engage un rattrapage intégral des pertes salariales subies grâce à un plan pluriannuel de revalorisation.

Elles exigent en outre :

  • des créations de postes statutaires pour répondre à tous les besoins
  • la fin de la précarité et la création d’emplois qualifiées et statutaires, rémunérés décemment, notamment pour les personnels de vie scolaire (AED) et les AESH
  • le dégel immédiat de la valeur du point d’indice couplé à des mesures significatives de revalorisation salariales pour tous les personnels
  • Elles exigent un plan urgent de recrutements sur les listes complémentaires des concours pour faire face aux besoins immédiats, notamment de remplacements, en lieu et place des recrutements de contractuels que le ministère a autorisé

Les organisations syndicales appellent les personnels à poursuivre les mobilisations en cours, à construire dès maintenant une dynamique de mobilisation par des actions locales, réunions, motions et courriers collectifs auprès des IA-DASEN, des Recteurs, du gouvernement, à s’engager dans l’action pour exiger la satisfaction de leurs revendications.

Télécharger le communiqué intersyndical éduc 35 (pdf)


Dans le premier degré, la déclaration d’intention de grève doit être adressé à l’IEN
au plus tard le samedi 23 janvier 2021

Télécharger la déclaration d’intention de grève de la fédération SUD éducation

Lettre à l’adresse des parents pour la journée de grève du 26 janvier

Brigade et Freinet : quelques activités coopératives faciles à mettre en place en tant que remplaçant en élémentaire

Voici une fiche ressource sur quelques activités coopératives faciles à mettre en place en tant que remplaçant dans le 1er degré en élémentaire.
 
 

École : la précarité comme nouvelle norme ?

Jeudi 10 décembre, les organisations syndicales SUD éducation 35, SNUipp-FSU, CGT Educ’action, SNUDI-FO et SE-UNSA ont été reçues en audience par le DASEN d’Ille-et-Vilaine au sujet des embauches de contractuel·les dans le premier degré du département. L’intersyndicale a exigé que l’ensemble des contractuel·les embauché·es soient stagiarisé·es l’année prochaine.

C’est la loi dite de transformation de la fonction publique, publiée le 6 août 2019, qui amène à développer la contractualisation. Profitant de la crise sanitaire, le gouvernement impose la précarité. Aucune embauche n’a été prévue pour faire face à cette crise et à ses effets. Depuis le mois de juin, SUD éducation revendique un plan d’urgence pour l’éducation : les créations de postes doivent se faire par le recours aux listes complémentaires et l’organisation de concours exceptionnels.

SUD éducation 35 n’accepte pas que la précarité s’étende toujours plus. Ces embauches sont une nouvelle brèche pour que la contractualisation et les emplois précaires deviennent une nouvelle norme d’embauche dans l’Éducation Nationale. Pour SUD éducation 35 les emplois statutaires doivent rester la norme.

Contractualisation en Ille-et-Vilaine : où en est-on ?

Voici l’état de la situation en décembre 2020 concernant les embauches de contractuel·les en cours :

– Recrutement de personnel à 1/3 temps pour anticiper la mise en place de la réforme de la formation initiale à venir à la rentrée 2021.

– Recrutement de 22 Equivalent Temps Plein (ETP) en poste depuis le 10 octobre pour des remplacements longs. Ces personnes sont recrutées jusqu’à la fin de l’année scolaire.

– Recrutement de 11 contractuel·les pour les remplacements liés à la Covid. Ces personnes seront en poste jusqu’au mois de février.

Des collègues mis·es à mal dans leur travail…

Cette dernière série de recrutements a entrainé une valse des collègues brigades qui occupaient ces remplacements. Pour SUD éducation 35, on ne peut pas traiter les personnes comme des variables d’ajustement. Ces brigades déplacé·es ont subi un choc et se sont senti·es mis·es à mal dans leur travail. Cette décision de déplacement a été prise par le DASEN : en tant que supérieur hiérarchique, la loi l’oblige à prévenir les risques psycho-sociaux et non pas les provoquer ! (conformément aux articles L 4121-1 et aux dispositions du décret n° 82-453 du 28 mai 1982).

« C’est pas dans les salons… qu’on obtiendra satisfaction ! »

Sans une mobilisation globale sur la question de la précarité dans l’Éducation Nationale, il faudra nous attendre à voir les statuts disparaître progressivement…

Une première réponse à ces attaques,

c’est la grève le 26 janvier 2020 !

Réunion d’Informations Syndicales, le 20 janvier 2021

SUD éducation 35 propose une Réunion d’Informations Syndicales en présentiel si la situation le permet et/ou en visioconférence le mercredi 20 janvier à 14h.

Ordre du jour

  • Réforme de l’éducation prioritaire
  • Attaques du ministère contre l’école maternelle
  • Grève du 26 janvier 2021
  • Questions diverses

Je m’inscris en ligne à la RIS du 20 janvier 2021

Manuel de lecture ministériel : une atteinte grave à la liberté pédagogique

Pour la première fois dans l’histoire de l’école, le ministère de l’Éducation nationale édite  son propre manuel de lecture portant ainsi atteinte à la liberté pédagogique.

La liberté pédagogique, inscrite dans  les textes officiels,  structure le système scolaire. Elle est le signe de la confiance accordée au professionnalisme des enseignant-e-s.

Le ministère a décidé d’imposer son propre manuel de manière expérimentale dans 10 départements. Blanquer dépossède les enseignant-e-s de leur expertise en les réduisant à des agent-e-s d’exécution tous et toutes aligné-e-s sur ce manuel officiel.

La méthode de lecture, sans protocole de recherche, a été élaborée par une inspectrice et 3 conseillères pédagogiques, sans aucune prise en compte des avis du conseil scientifique mis en place par le ministre lui-même. Elle s’inscrit dans  la méthode syllabique stricte que Blanquer a adoptée comme doctrine en l’opposant à la méthode mixte.

Le ministre essaie ainsi de fouler au pied la liberté pédagogique des enseignant-e-s.

SUD éducation rappelle que ce manuel de lecture officielle n’est qu’une recommandation qui par définition ne constitue pas des instructions . 

 SUD éducation appelle en conséquence les personnels à continuer à exercer le plein usage de leur liberté pédagogique.

SUD éducation continuera de s’opposer frontalement aux tentatives de mises au pas des personnels, et revendique la suppression de l’expérimentation de la méthode de lecture.

Déclaration d’intention de grève

Pour les camarades du premier degré, voici ci-dessous le formulaire de déclaration préalable d’intention de grève couvrant entièrement la période 2.

Pour information, remplir la déclaration n’oblige pas à faire grève le jour venu.

« Constellations » : la formation continue doit pouvoir être choisie pour répondre aux besoins des personnels

Depuis des années la formation continue des enseignant-e-s se réduit à peau de chagrin.

Manque de remplacement, réforme et appauvrissement de la formation initiale, volonté d’imposer la vision ministérielle du métier d’enseignant-e, le manque de moyens et de volonté politique pour former les personnels de l’éducation sur leur temps de travail s’accroît.

Depuis l’arrivée du ministre Blanquer, le peu de formation se fait de manière de plus en plus autoritaire, avec une normalisation des pratiques qui va dans le même sens que les évaluations nationales et autres préconisations. Ainsi, les professeur-e-s des écoles n’ont plus le choix depuis 2017 pour leurs animations pédagogiques : c’est 9 h de français et 9 h de mathématiques. On retrouve ici la vision tronquée du notre métier d’enseignant-e de moins en moins interdisciplinaire, de notre enseignement de moins en moins transversal, dans l’esprit des 2S2C.

Cette année, un nouveau pas est franchi avec la formation en “constellations”, des groupes constitués par les IENs selon les écoles ou niveaux de classe.

Le ministère voudrait que chaque année 1/6e des professeur-e-s des écoles suive une formation en français ou en mathématiques appelée « Plan français » / « Plan mathématiques ». Il s’agirait de 30h de formation : 18h sur les animations pédagogiques, et le reste constitué de visites en classe par des conseiller-e-s pédagogiques et d’autres collègues.

Ces groupes seront “pilotés” par des conseiller-e-s pédagogiques qui ne pourront pas avoir suffisamment de temps pour organiser cela convenablement.

Il s’agit bien de mettre en œuvre les orientations conservatrices du ministre et de ses proches plutôt que dans la réflexion sur les pratiques de classe. Les visites en classe prévues dans ces formations seront certainement vécues de manière intrusive vu la manière d’imposer les choses, alors même que les ateliers de pratiques réflexives, quand ils ne sont pas subis mais choisis peuvent être très formateurs. Se pose aussi la question des moyens de remplacement pour permettre à ces collègues ces visites croisées. Il est précisé dans les textes que le recours au remplacement peut être diminué par la mise en place de formations réalisées pendant les temps de vacances.

SUD éducation considère inacceptable cette organisation autoritaire de la formation.

La formation ne doit pas être un lieu d’imposition de pratiques au détriment de la liberté pédagogique qui permet de s’adapter à la réalité des besoins des élèves.

SUD éducation revendique une formation continue de qualité, librement choisie et sur le temps de service.

SUD éducation rappelle que les enseignant-e-s du premier degré peuvent défalquer 3 × 3h des ces formations en participant à des réunions d’informations syndicales (RIS) et que les collègues qui souhaiteraient s’opposer collectivement aux visites en classe sont couverts par un préavis de grève (cf. Préavis de grève de la Fédération SUD éducation du 15 septembre au 15 novembre 2020).

Vidéo : Continuité pédagogique et télétravail : on répond à vos questions

Avec le confinement et la fermeture des établissements pour tenter d’endiguer l’épidémie de coronavirus, un nouveau terme s’est installé : « continuité pédagogique ». Mais qu’en est-il exactement et quelles sont les conditions du télétravail dans l’Éducation nationale?

Cette petite vidéo explique très bien les problèmes actuels des enseignants en période de confinement :

Grève des examens le 17 juin : infos, RDV et actions

Le monde éducatif connaît actuellement une mobilisation d’une ampleur particulièrement importante. Depuis le 19 mars, les personnels, en particulier du premier degré, sont très fortement mobilisés contre le projet de loi Blanquer. Dans le second degré, les réformes des lycées, du bac et Parcoursup suscitent toujours autant de colère, et les initiatives de mobilisation sont très fortes. Le ministère s’acharne à réprimer les mobilisations par les menaces, intimidations et sanctions contre les personnels. Resté sourd jusqu’ici, le ministre ne nous laisse d’autre perspective que de continuer à construire le rapport de force. Face à cette surdité et à l’ampleur du désastre et des conséquences des réformes pour les générations à venir et le devenir des diplômes, la grève des examens s’impose. Dès le 17 juin, SUD éducation 35 appelle l’ensemble des personnels à se mettre en grève pour perturber le déroulement des examens.

Récapitulatif non exhaustif des mesures décidées par Blanquer depuis 2 ansblanquer_au_ministere

Préavis de grève durant les examens : depot_de_preavis_de_greve_du_17_juin_au_13_juillet_2019-2

AED, AP, AESH : le point sur vos droits pour la grève des examens : greves_des_examens_ap_aed_aesh-2

Rendez-vous et actions des grévistes le lundi 17 juin 2019

Dès 7h30, rendez-vous avec banderoles et tracts devant le centre d’examen de votre secteur. Pour les collègues enseignant.es de lycées, il est conseillé de se rendre devant un autre lycée que celui dans lequel vous exercez.

12h : rendez-vous de tou.te.s les grévistes devant France 3 à Rennes (avenue Janvier) pour manifester notre opposition à l’ensemble des réformes et projets de réformes de Blanquer.

De 13h à 16h: AG des grévistes à la maison des Associations (esplanade C. de Gaulle)

Compte rendu CAPD du 27 mai 2019

Compte rendu de la CAPD du 27 mai consacré à l’examen des avis donnés pour les postes à profil.

Le scandale des postes à profil!
La CAPD du 27/05/2019 a examiné les avis donnés pour les postes à profil. Pour certains postes du mouvement, le candidat doit justifier d’un diplôme supplémentaire et doit également passer par un entretien pour vérifier l’adéquation du poste et du profil.
Ces diplômes sont par exemple le CAFIPEMF, le CAPA-SH et la liste d’aptitude directeur.
L’administration publie en même temps que le mouvement des fiches de postes qui sont censées regrouper les compétences nécessaires pour exercer le type de poste.
Un entretien a lieu et à l’issue de celui-ci les personnels se voient notifier un avis favorable ou un avis défavorable.
Ces fiches de postes sont rédigées de manière aléatoire, il n’y a aucune unité de rédaction, certaines sont très longues et détaillées tandis que d’autres sont succinctes et vagues.
Nos organisations sont opposées au profilage de postes, nous pensons que les personnels ayant le diplôme doivent pouvoir postuler sans entretien et que l’affectation doit se régler au barème. Le profilage trop  important conduit à des situations de déséquilibre. Les personnels de l’éducation nationale sont formés, s’ils remplissent la condition de diplôme, il n’y a pas besoin d’entretien. Le barème suffit.
Nous avons interrogé le DASEN sur ces points et il a confirmé que cela relevait pour lui de la gestion des ressources humaines. C’est-à-dire qu’il assume la recherche de l’adéquation entre un poste et un profil. Il assume une part de subjectivité dans le choix des personnels. Cette manière de faire se base uniquement sur un entretien qui peut être réussi ou non. Un entretien ne peut suffire à établir si une personne est apte ou non à un poste. Savoir se vendre n’a jamais été une preuve de qualification nécessaire à l’exercice d’une fonction.
Sur les postes de direction déchargés à temps plein, des critères invisibles subsistent. Les directeur·trices de petites écoles se sont vu attribuer un avis défavorable, à cause de la taille de leur école actuelle. Or ce critère n’apparaît pas clairement dans le poste à profil directeur déchargé à temps plein.
Sur les postes de CPD, des glissements importants ont lieu. Certaines fiches de postes sont peu rédigées, ce qui laisse à penser que le profil de poste n’est pas très clair. Les missions de ces personnels sont en train de glisser. On aurait pu penser que leur postes permettraient une réflexion et une mise à distance des pratiques pédagogiques mais on s’aperçoit que la vision de l’administration est autre. Il s’agit de mettre  en œuvre les politiques ministérielles.
Le flou est nécessaire pour les gestions humaines, c’est grâce à cela qu’on glisse d’une gestion transparente et respectueuse des droits des personnels à une gestion opaque qui favorise le copinage et sert des  intérêts particuliers.
CGT éduc’action 35 et SUD éducation 35

12 élèves par classe : INFO ou INTOX ?

Les annonces sur l’éducation prioritaire ne doivent pas faire illusion. Telle qu’elle est prévue, la limitation à 12 du nombre d’élèves en CP et CE1 des écoles REP et REP+ se ferait pour l’essentiel via des redéploiements de postes. On peut s’inquiéter des conditions de sa mise en œuvre et de ses conséquences sur des dispositifs existants, les personnels et les élèves.

Face aux bruits qui circulent, il faut d’abord rappeler que la mesure des 12 élèves par classe concernerait uniquement les CP et CE1 des REP et REP+.

Le gouvernement chiffre à 12000 les postes nécessaires pour la mettre en œuvre et son programme est clair : cela se fera pour l’essentiel par des redéploiements et non par des créations de postes. Pour commencer cette opération, il veut notamment ré‑affecter en urgence pour la rentrée de septembre 2017 une partie des remplaçant-e-s et les 5000 enseignant-e-s du dispositif « plus de maîtres que de classes » (PDMQDC). Il y a déjà un début de mobilisation contre ce processus qui reviendrait à détruire ce dispositif.1 Il vient pourtant à peine d’être étendu et le ministère devait en publier une évaluation l’an prochain.

En prétendant déplacer d’office les PDMQDC pendant l’été, ces annonces bafouent les droits des personnels en matière d’affectation. Elles remettent également en cause les répartitions des postes prévues dans les cartes scolaires et leur contrôle par les instances représentatives des personnels.

On peut également douter de la réalité de la mise en œuvre de cette mesure et de sa pérennité compte tenu des très faibles créations de postes prévues par ce gouvernement pour l’ensemble de l’éducation nationale, soit 4000 à 5000 sur 5 ans !

Cette mesure à moyens quasi constants aura un impact sur les effectifs des autres classes que le CP et le CE1 en éducation prioritaire et de toutes les classes des écoles hors éducation prioritaire. Si l’administration conserve comme seuils ou comme repères d’ouverture les moyennes des effectifs de classe par école, les effectifs des autres classes peuvent exploser.

Le gouvernement balaie le problème des locaux (qui ne sont tout simplement le plus souvent pas disponibles pour une telle mesure) en disant qu’il pourra y avoir deux classes dans une même salle… et qu’il va en parler avec les mairies !

Il parle parfois de dédoublement (ce qui dans la langue scolaire veut dire que cela se ferait sur une partie seulement des horaires). C’est sans doute cela qui sera mis en œuvre. Avec l’orientation réactionnaire du président et du ministre voulant, comme dans tout projet de droite qui se respecte, centrer le primaire sur le « lire-écrire-compter », on aura vraisemblablement, en CP et CE1 des REP et REP+, des cours de français et mathématiques en groupe réduit et le « reste » des enseignements en grand groupe.

Les confusions diverses introduites avec la réforme des rythmes ont préparé le terrain à une prise en charge de ce qui relève d’enseignements par des personnels non enseignants (moins chers et plus précaires). Macron a déjà annoncé dans son programme le recrutement de personnels en service civique, notamment en maternelle pour l’apprentissage du langage.

Enfin, il n’y a aucune garantie sur le périmètre des REP et REP+ et il est probable que la mesure ne sera tenue qu’au prix d’un resserrement significatif de celui-ci pour des raisons budgétaires et d’une suppression des formations REP+ faute de remplaçant-e-s. Il y a d’ailleurs une série d’études qui ont préparé le terrain à cela : concentrer des moyens sur un tout petit nombre d’écoles et d’établissements.

Tout laisse donc penser que la mise en œuvre du « 12 élèves par classe » sera en réalité réduite à une partie des horaires d’un faible nombre de classes de quelques écoles qui serviront de vitrine. Cela sera sans doute très utile pour la communication gouvernementale mais pas du tout pour la transformation égalitaire et émancipatrice de l’école. Le service public d’éducation a besoin d’autre chose que d’effets d’annonce et d’écrans de fumée.

SUD éducation revendique :

– la baisse générale des effectifs par classe, des programmes dont les contenus laissent du temps à la manipulation, l’expérimentation, la recherche, la possibilité d’un réel travail en équipe et la mise en place de pédagogies coopératives

– le maintien de toutes les écoles dans les dispositifs de l’éducation prioritaire, avec des seuils d’effectifs réduits pour toutes

– plus de professeur-e-s des écoles que de classes dans toutes les écoles, la réduction du temps de service des PE : 18 heures d’enseignement et 6 heures de concertation et de travail en équipe, la différenciation entre le temps de travail des PE devant élèves et le temps d’enseignement pour les élèves.

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Défendez vos droits Guide pratique instit et PE


Depuis une vingtaine d’années, la casse systématique du service public d’éducation durcit nos conditions de travail dans les écoles.

Parallèlement, nous constatons de plus en plus de demandes abusives de la part de l’administration.

Malheureusement, nous ne connaissons pas toujours nos droits et nous ne sommes pas en mesure de contester les abus dont nous faisons les frais. Cela contribue à détériorer lourdement nos conditions de travail.

L’objectif de ce guide est donc de mieux faire connaître nos droits pour nous défendre et tenter d’améliorer concrètement notre quotidien. L’idée est de pouvoir utiliser le droit comme moyen d’action face à notre employeur parmi tous les autres moyens d’action dont nous disposons, Sud Éducation privilégiant bien évidemment le rapport de forces, dans lequel l’aspect juridique peut être un levier.

Nous ne devons pas perdre de vue les luttes collectives pour améliorer nos conditions de travail, et pour construire une autre école et une autre société.

NB : Un décret du 31 mars 2017 modifie les obligations réglementaires de service des PE, le guide sera très prochainement mis à jour. En attendant, vous trouverez ci-dessous le correctif de la page 3.

Sommaire du guide

I – Au quotidien dans l’école
Arrêté de nomination sur poste
Utilisation des locaux scolaires
Autorisations d’absence facultatives
Conseiller/ères pédagogiques
Temps de services et réunions annualisées
Activités pédagogiques complémentaires
Animations pédagogiques
Accueil des élèves des collègues absent-e-s non remplacé-e-s
Élèves ayant des difficultés importantes
Registres de santé et de sécurité au travail
Danger grave et imminent et droit de retrait
Collègues chargé-e-s de direction

II – Les rapports avec la hiérarchie
Devoir d’obéissance
Devoir de réserve du fonctionnaire
Convocation des supérieures hiérarchiques
Communication avec la hiérarchie
Inspection
Refus d’inspection
Liberté pédagogique
Dossier du fonctionnaire

III – Salaire et réduction du temps de travail
Salaire et aides financières
Disponibilité
Temps partiels
Démissionner
Congé de formation et engagement à servir l’État

IV – Santé
Visites médicales
Congés maladie
Suite à une pathologie médicale récurrente
Accident de service, accident de trajet et maladie professionnelle

V – Congés pour raisons familiales
Congé maternité
Congé de 3 jours pour naissance ou adoption
Congé paternité et d’accueil de l’enfant
Congé pour adoption
Congé parental
Journées pour garde d’enfant

VI – Droits syndicaux dans le premier degré

VII – Droit de grève

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Brochure stagiaires PE

Nous avons édité une brochure pour les stagiaires professeurs de écoles, de quoi s’y retrouver !

Au sommaire :

Annuaire des PES …………………………p1

Fonctionnement de l’école ……….p 2

Vos droits :

La titularisation et l’affectation .. p.3 et 4

Congés ………………………………….. p.4 et 5

Aides sociales ………………………… p.6

Salaires ………………………………… .p.6

Droits syndicaux ……………………..p. 7

Bulletin d’adhésion ………………………..p.8

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Stagiaiares PE imprimable R/V
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Stagiaires PE