On le sait, et ses présidents ne cessent de nous le répéter, l’Université de Rennes se veut être l’une des meilleures universités françaises dans les domaines des télécommunications, des réseaux et du cyber. Ces domaines de recherches, qui pourraient pourtant avoir de vraies résonances sociales et publiques, sont depuis longtemps étroitement liés aux entreprises et industries de l’armement, du contrôle social et sécuritaire ou de la banque. Ainsi, l’Institut d’Électronique et de Télécommunications de Rennes (IETR) travaille avec Thalès (branche Alenia Space) sur de la recherche sur les antennes satellitaires. L’Institut de recherche en informatique et systèmes aléatoires (IRISA), se fait lui le champion de la cybersécurité et met en avant sa collaboration une fois de plus avec l’entreprise Thalès.
Thalès, multinationale française tentaculaire de l’armement, travaille avec le groupe Elbit System, entreprise d’armement israélienne, qui commercialise le drone Hermes 450 équipant l’armée israélienne. Depuis quelques années, l’armée israélienne a transformé ces drones en drones de combat équipés de missiles et ont été utilisés dans les guerres contre le Liban en 2006 (1 200 morts civils), Gaza en 2008/2009 (1 330 morts) et Gaza 2014 (2200 morts dont 1 /4 d’enfants). Depuis le 7 octobre, plus de 15 000 gazaouis sont mort.es dont de nombreux enfants dans les frappes israéliennes préparées par la reconnaissance permise par ces drones, et donc ces technologies travaillées aussi dans nos laboratoires de recherche. On comprend donc bien que la recherche sur les satellites de l’IETR et Thalès a une implication concrète dans l’utilisation de ces drones.
L’Université de Rennes 1 travaillait il y a quelques années encore avec l’entreprise Check-point (tout un programme), acteur mondial de la cybersécurité au chiffre d’affaires insolent de deux milliards de dollars. Cette entreprise, possédée entre autres par le maire de Jérusalem, travaille en étroite collaboration avec l’armée israélienne.
A travers ses projets de recherches, de partenariats et de conventions, l’Université de Rennes travaille avec des entreprises meurtrières comme Thalès et Elbit System qui ont participé de près ou de loin aux dernières guerres sanglantes menées par l’armée israélienne contre la population civile palestinienne, ou en soutenant et encourageant financièrement la colonisation israélienne en Cisjordanie.
Pourquoi ne pas parler aussi des liens (conventions, partenariats) que l’Université de Rennes tisse et privilégie avec des Banques comme la BNP ou encore Axa (IUT de St Brieuc). Chacune de ces sociétés détient plusieurs participations dans des banques ou entreprises actives dans les colonies israéliennes. Au-delà de ces participations, ces sociétés financent des projets d’entreprises directement impliquées dans la colonisation. Ce fut notamment le cas lors de l’octroi d’un prêt en 2004 de 288 millions d’euros par un consortium de banques (dont BNP Paribas), à l’Israel Electric Corporation. Cette entreprise approvisionne directement les colonies en électricité.
Non contente de fournir de la recherche à des entreprises israéliennes d’armement et de contrôle sécuritaire, l’université de Rennes via l’IRISA et l’OSUR construit des partenariats avec la Ben Gurion University et la Tel Aviv University (TAU). Les universités israéliennes sont de véritables rouages dans la recherche et la formation des politiques sécuritaires, militaires… de l’État d’Israël pour assurer le contrôle sur la population palestinienne. Tout ceci est intolérable et nous exigeons que l’Université de Rennes n’accorde pas de légitimité institutionnelle à l’occupation, à la colonisation et à l’apartheid israélien dont la TAU est complice.
Dans le cadre de la campagne internationale BDS, il est primordial de ne pas oublier les liaisons dangereuses qu’entretient notre université avec le système colonial et d’apartheid israélien. En Belgique ou au Royaume-Uni, des travailleurs.euses ont bloqué les entrées d’une usine du géant de l’armement israélien Elbit Systems. Partout dans le monde, la campagne « Stop arming Israël » se développe. Il est temps de s’y impliquer pour mettre fin aux partenariat entre notre université et des entreprises qui participent d’une manière ou d’une autre au conflit et à la destruction de Gaza.
L’AURDIP, l’Association des Universitaires pour le Respect et le Droit International en Palestine, est un très bon outil militant pour engager la bataille pour le Boycott Universitaire sur nos campus.
Face à l’urgence environnementale : pratiques pédagogiques et intervention syndicale
Nous organisons une journée de stage de formation syndicale Écologie, qui aura lieu le lundi 15 et mardi 16 avril 2024 dans nos locaux au 5 rue de Lorraine à Rennes (métro Villejean). Cette formation est ouverte à tous les personnels, syndiqués ou non, de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur.
Pour rappel : Chacun a droit à 12 jours de stages par an. La participation à un stage de formation syndicale sur temps de travail est un droit que SUD éducation incite à faire vivre.
Vous venez de loin ? Dorénavant, il est possible pour les adhérent.es de se faire rembourser son trajet (train, voiture, ou autre) pour venir au stage. Il suffira d’envoyer votre ticket de transport ou votre itinéraire Mappy à syndicat@sudeducation35.fr (préciser dans l’objet du mail : Pour le trésorier) à la suite de votre stage.
Nous organisons une journée de stage de formation syndicale Pédagogies émancipatrices, qui aura lieu le jeudi 1er et vendredi 2 février 2024 dans nos locaux au 5 rue de Lorraine à Rennes (métro Villejean). Cette formation est ouverte à tous les personnels, syndiqués ou non, de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur, qui souhaitent découvrir les principaux différents courants pédagogiques émancipateurs.
Pour rappel : Chacun a droit à 12 jours de stages par an. La participation à un stage de formation syndicale sur temps de travail est un droit que SUD éducation incite à faire vivre.
Vous venez de loin ? Dorénavant, il est possible pour les adhérent.es de se faire rembourser son trajet (train, voiture, ou autre) pour venir au stage. Il suffira d’envoyer votre ticket de transport ou votre itinéraire Mappy à syndicat@sudeducation35.fr (préciser dans l’objet du mail : Pour le trésorier) à la suite de votre stage.
Nous organisons deux journées de stage de formation syndicale Juridique niv. 1 et 2 : Défendre vos droits, qui aura lieu les jeudi 22 et vendredi 23 février 2024 dans nos locaux au 5 rue de Lorraine à Rennes (métro Villejean). Cette formation est ouverte à tou·tes nos adhérent·es qui souhaitent une formation de base sur leurs droits juridiques (Jour 1), et plus pointue (jour 2).
Programme du jour 1 : la journée sera découpée en 2 parties : 1. Présentation générale du droit applicable dans la fonction publique, un point sur les procédures, la hiérarchie des normes et la jurisprudence (y sera abordé le devoir de réserve) 2. Statut, droit syndical, danger grave et imminent, abandon de poste. Il y aura également un point sur les ruptures conventionnelles et sur les sanctions disciplinaires.
Programme du jour 2 : cette journée propose une formation juridique plus pointue. Il s’agira ici d’ateliers pratiques de méthodologie de recherche sur des problèmes concrets et de rédaction de recours, gracieux ou hiérarchiques plutôt mais éventuellement contentieux si certain.es le souhaitent.
Pour rappel : Chacun a droit à 12 jours de stages par an.
Vous venez de loin ? Dorénavant, il est possible de se faire rembourser son trajet (train, voiture, ou autre) pour venir au stage. Il suffira d’envoyer votre ticket de transport ou votre itinéraire Mappy à syndicat@sudeducation35.fr (préciser dans l’objet du mail : Pour le trésorier) à la suite de votre stage.
En 2022, 118 femmes ont été tuées par leur compagnon ou ex-compagnon. En 2023, ce sont déjà 115 féminicides qui ont été recensés. La lutte contre les violences sexistes et sexuelles est notre combat syndical.
SUD éducation 35 appelle tous les personnels à manifester samedi 25 novembre à 15h esplanade Charles de Gaulle à Rennes
l’application pleine et entière de la circulaire du 9 mars 2018 relative à la lutte contre les violences sexuelles et sexistes dans la fonction publique, avec notamment des dispositifs d’information, de communication et de sensibilisation auprès de l’ensemble des personnels avec la diffusion d’un numéro vert, le rappel de la loi, l’organisation de réunions de sensibilisation, une mise en place cohérente et ambitieuse des dispositifs de signalement et de traitement des violences sexistes et sexuelles dans les académies,
de sanctionner les auteurs des violences sexistes et sexuelles et d’accompagner, et protéger les victimes ;
l’application des circulaires et lois qui assurent la protection des mineur·es victimes de violences sexuelles ;
la formation de tous les personnels de l’Éducation nationale à l’accueil de la parole des mineur·es victimes de violences sexistes et sexuelles, et à la question du consentement ;
dans l’Éducation nationale, la suspension immédiate à titre préventif de l’agresseur dès lors qu’un·e enfant témoigne de violences ;
des moyens, du temps, de la formation et des personnels pour une éducation à la vie sexuelle et affective au-delà des 3 séances annuelles
la non-application du jour de carence pour les victimes de violences sexistes et sexuelles
Nous organisons une journée de stage de formation syndicale pour Découvrir et militer à SUD éducation 35, qui aura lieu le jeudi 4 avril dans nos locaux au 5 rue de Lorraine à Rennes (métro Villejean). Cette formation est ouverte à tous les personnels, syndiqués ou non, de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur, intéressés à rejoindre le syndicat ou nouvellement adhérents.
Pour rappel : Chacun a droit à 12 jours de stages par an. La participation à un stage de formation syndicale sur temps de travail est un droit que SUD éducation incite à faire vivre.
Vous venez de loin ? Dorénavant, il est possible pour les adhérent.es de se faire rembourser son trajet (train, voiture, ou autre) pour venir au stage. Il suffira d’envoyer votre ticket de transport ou votre itinéraire Mappy à syndicat@sudeducation35.fr (préciser dans l’objet du mail : Pour le trésorier) à la suite de votre stage.
le dossier présentant le bilan de la rentrée : effectifs, mouvement, revalorisation filière médico-sociale, pré-bilan PACTE
la carte des formations professionnelles avec ouvertures et augmentations des effectifs (carte des fermetures non communiquée)
Des baisses d’effectifs prévues dans notre académie
Le rectorat a constaté des baisses d’effectifs dans notre académie et prévoit une baisse de 5000 élèves à l’horizon 2025. Pour SUD éducation Bretagne, c’est l’occasion d’améliorer les conditions de travail pour les personnels et d’apprentissage pour les élèves en réduisant le nombre d’élèves par classe. Nous nous opposons à toute suppression de postes et revendiquons au contraire le recrutement massif de personnels dans l’éducation, notamment pour une école réellement inclusive et lutter efficacement contre le harcèlement scolaire.
SUD éducation revendique des moyens en personnels
Pour limiter les effectifs par classe avec au collège : – 20 élèves maximum en collège ordinaire, 16 en éducation prioritaire, 12 en SEGPA. – des dédoublements nationaux sur la moitié des horaires d’enseignement dans toutes les matières.
Avec des Vies scolaires renforcées – Au moins 1 CPE dans tous les collèges quel que soit le nombre d’élèves – 1 CPE pour 120 élèves dans les collèges ordinaires et 1 pour 100 en éducation prioritaire. – En plus du CPE, 1 personnel de vie scolaire pour 50 élèves en collège ordinaire et 2 pour 50 en éducation prioritaire.
Nous défendons un service public d’éducation égalitaire et à taille humaine
Encore des classes sans professeur.es en Bretagne
Au 16 octobre, notre académie avait encore 33 supports de remplacements non affectés ! Principalement en anglais, mathématiques, Lettres et Breton.
C’est la manifestation du manque d’attractivité des métiers enseignants. En 2023, plus de 3000 postes n’ont pas été pourvus au concours. La question centrale reste une réelle et substantielle revalorisation salariale, tout comme les conditions de recrutement et l’amélioration de la formation initiale par le recrutement à bac+3 suivi de 2 années de formation rémunérées et validées par l’attribution d’un Master.
Des revalorisations inégales dans la filière médico-sociale
L’académie de Rennes a revalorisé la filière médico-sociale en augmentant l’IFSE (indemnité de fonctions, de sujétions et d’expertise) comme le prévoit le ministère de l’EN. Mais, les choix effectués par le rectorat ne répondent pas aux attentes des infirmières et renforcent les inégalités.
En effet, après avoir été exclu-e-s du Ségur de la santé et du Grenelle de l’éducation, les infirmières de notre académie voient leurs indemnités « revalorisé-e-s » de manière différente. Les infirmières auront une revalorisation de 10 à 13% quand les infirmières conseillères techniques seront augmentées de 30% ! Si les fonctions sont différentes, les missions sont les mêmes. Aussi, face à cette injustice et ce mépris envers des personnels fortement sollicités lors de la crise sanitaire, SUD éducation Bretagne s’est abstenu.
A travail égal, salaire égal et augmentation égale !
Dans notre académie, le PACTE ne séduit pas
Seuls 18% du Pacte 1er degré et 21 % du Pacte 2d degré ont été attribués. Les personnels ne sont pas dupes, le PACTE dégrade les conditions de travail sans apporter une réelle revalorisation des salaires.
Le “Travailler plus pour gagner plus” est particulièrement révoltant pour les personnels dans le contexte de dégradation de leurs conditions de travail. Le PACTE ne fait pas recette dans notre académie.
SUD éducation Bretagne appelle les personnels à refuser le Pacte.
Face à cet enjeu de santé publique, le pire serait de ne rien faire.
Notre employeur est responsable de la santé et de la sécurité au travail (Article L4121-1). Pourtant aucun plan n’est prévu dans l’Éducation Nationale qui ne se saisit pas du problème.
Où le trouve-t-on ?
Dans les bâtis construits avant 1997 (date de l’interdiction de l’amiante)
Dans les faux-plafonds,
Dans les sols
Dans les murs
Dans beaucoup de matériaux composites
Bref : potentiellement un peu partout
Quelles conséquences ?
En cas d’inhalation ou d’ingestion :
Cancers de la plèvre (mésothéliome : taux de survie après 5 ans de 7 %), des poumons, des voies respiratoires, des ovaires, vessie, etc.
Comment savoir si ton école ou ton établissement est concerné ?
Il faut demander à consulter le DTA (Dossier Technique Amiante)
Ce dernier est obligatoire pour tout bâtiment construit avant 1997 et est librement consultable.
Que faire ?
Être vigilant·e en cas de travaux, même minimes (perçage des surfaces par exemple). Si l’amiante est libérée dans l’air, il reste en suspension 24 heures et peut pénétrer les organismes.
Mettre l’employeur devant ses responsabilités.
Transmettre le DTA au syndicat et aux associations de défense des victimes de l’amiante
Compléter le RSST, le DGI et faire suivre ces informations aux instances de la Formation Spécialisée en Santé Sécurité et Conditions de Travail (F3SCT)
Faire actualiser le Document Unique d’Évaluation des Risques Professionnels (DUERP) qui est un document obligatoire.
Demander la mise en place de la signalétique obligatoire (circulaire du 28 juillet 2015) qui permet de signaler la présence de produits et matériaux amiantés.
Se procurer une attestation de présence (prouve que l’on travaille dans un lieu amianté) et d’exposition au risque amiante (lorsque l’on pense avoir été exposé.e).
Se former : en RIS / HMI / Stage syndical, etc.
Prendre contact avec SUD éducation pour se faire accompagner
La rentrée scolaire a été marquée par un fort épisode caniculaire qui a montré le retard pris par l’Éducation nationale dans sa nécessaire reconversion face à l’urgence écologique, face au dérèglement climatique.
À la rentrée, le ministre de l’Éducation nationale a annoncé dans la presse que les établissements “les plus énergivores mais aussi ceux qui se sont engagés dans une démarche d’autoévaluation et d’innovation pédagogique” seront prioritaires pour la rénovation du bâti scolaire. Il avait déjà énoncé fin août, devant les recteurs, son intention de donner la priorité aux établissements ayant construit un projet dans le cadre du Conseil national de la refondation (CNR).
Ce discours fait reposer le délabrement du bâti scolaire sur les enseignant·es qui ne s’investiraient pas au-delà du travail pour lequel ils et elles sont recruté·es, alors même que la moitié d’entre elles et eux travaillent déjà 43h par semaine en moyenne. La rénovation du bâti devient, dans le discours ministériel, une récompense pour les collègues qui répondent aux commandes ministérielles du moment. Les autres personnels, qui se battent pourtant quotidiennement pour faire vivre le service public d’éducation, doivent supporter des ambiances thermiques insupportables dans des bâtiments possiblement exposés à l’amiante pour ceux qui datent d’avant le 1er janvier 1997.
La rénovation et le désamiantage du bâti scolaire est une nécessité, rénover les passoires thermiques que sont les écoles et établissements scolaires est de la responsabilité du ministère de l’Éducation nationale, pas celle des personnels.
SUD éducation dénonce cette politique du ministère qui montre du doigt les personnels qui n’acceptent pas d’entrer dans le CNR ou qui n’acceptent pas le Pacte. Cette mise en concurrence est une réponse inacceptable aux défis qui traversent le service public d’éducation et la société. L’Éducation nationale doit garantir la santé et la sécurité de tous les élèves et de tous les personnels.
Face à la crise du recrutement, le ministre avait annoncé en septembre la tenue de concertation sur l’attractivité des métiers de l’Éducation nationale à travers trois thématiques : la formation initiale, le déroulé de carrière et les conditions de travail.
Lors de la première réunion consacrée à la formation initiale du 8 novembre, le ministère de l’Éducation nationale a présenté ses propositions à partir des échanges avec les syndicats, dont SUD éducation. Parmi les scénarios présentés, le ministère met en avant celui d’un concours en L3 pour les enseignant·es du 1er degré et du 2nd degré (excepté le concours de l’agrégation externe). La formation initiale se déroulerait, dans ce scénario, sur deux ans sous statut d’élève-fonctionnaire stagiaire. L’entrée dans le métier serait progressive avec des stages en observation en M1 et des stages en responsabilité pour 50% du temps en M2.
Le ministère constate que la réforme de la formation a considérablement dégradé l’entrée dans le métier et a asséché les viviers de recrutement. La multiplication des statuts et le rythme insoutenable en deuxième année de master et pendant le stage ne permettent pas une entrée dans le métier sereine. De plus, les fonctionnaires stagiaires pointent massivement le hiatus entre leurs besoins et leur formation.
SUD éducation se félicite de voir le ministère reprendre notre revendication d’un concours à la fin de la L3 pour le premier et le second degré suivi d’un stage de deux ans, rémunéré, avec une entrée dans le métier progressive. On regrette néanmoins qu’il ait fallu attendre d’être dans une impasse pour enfin mesurer les effets néfastes des précédentes réformes.
Pour SUD éducation, il faut à présent donner du corps à ces annonces et prendre le temps d’une véritable concertation pour mener une réforme ambitieuse de la formation initiale, à la hauteur des enjeux actuels du système éducatif. De nombreux enjeux restent en effet en suspens : celui des modules de professionnalisation dans des licences disciplinaires et pluridisciplinaires, celui de la montée en puissance des licences PPPE (parcours préparatoire au professorat des écoles) et des passerelles entre les parcours, celui du contenu de la formation, de l’équilibre entre les périodes de stage, les périodes de formation universitaire et la formation pédagogique.
SUD éducation porte le projet d’une formation initiale de haut niveau avec, par exemple, l’intervention des mouvements de pédagogie active et coopérative pour former les personnels à l’expérimentation et à la conception de supports et de méthodes pédagogiques adaptées aux besoins des élèves. Les personnels doivent être formé·es à l’apprentissage de l’esprit critique, à la diversité des méthodes pédagogiques, à l’adaptation des supports aux besoins des élèves, mais aussi à la lutte contre les discriminations et à la reconversion écologique de la société.
En 9 mois, nous sommes à 3 suicides, 3 victimes du harcèlement scolaire : Lucas, en janvier, Lindsay en mai et Nicolas en septembre. Chaque suicide affecte et touche toute la profession. La prise en compte par l’institution de la situation vécue par Nicolas, qui a mis fin à ses jours, conduit à s’interroger sur les réponses institutionnelles mais, au-delà de ces drames, il y a trop de situations qui ne sont pas bien prises en charge, pas prises en charge du tout voire pas du tout identifiées. Rien ne semble vraiment avoir changé ou presque 10 ans après le suicide de Marion, âgée de 13 ans. Les dysfonctionnements constatés dans l’académie de Versailles l’attestent. Le plan de lutte contre le harcèlement qui a été présenté, même s’il a le mérite de remettre ce sujet majeur sur le devant de la scène, ne permet pas une lutte efficace sur du long terme et manque cruellement d’ambition au niveau éducation.
Ce plan propose en effet des réponses judiciaires (interdiction des réseaux sociaux, confiscation du téléphone) ou Intervention de sensibilisation par la police (interventions dans les classes) mais ne prévoit pas de moyens éducatifs concrets sur le long terme.
A l’école il se réduit en effet à :
la présentation d’un questionnaire anonyme “d’autoévaluation” aux élèves du CE2 à la terminale
la banalisation de 2h sur tout le territoire entre le 9 et le 15 novembre (inscrit dans le programme pHAre)
des cours d’empathie (inscrits dans le programme phare avec la méthode de préoccupation partagée)
Le questionnaire qui sera présenté suscite des interrogations et des inquiétudes car nous ignorons son utilité et comment les informations seront traitées. La banalisation d’un temps n’est pas une nouveauté puisque cela s’inscrit dans le programme de lutte contre le HARcèlement à l’École (pHARe). Depuis la rentrée 2021, pHARe concerne tous les établissements scolaires et toutes les écoles Un bilan doit être dressé mais, sans moyens humains et matériels , le programme pHARe n’a aucune chance de fonctionner.
Bilan du programme pHARe pour SUD éducation :
Le programme PHARE ne se déploie pas de la même manière sur tout le territoire et dépend beaucoup des individus qui s’en emparent tout comme des rectorats. Cela repose une fois de plus sur quelques personnes qui tentent avec peu de moyens de faire vivre ce dispositif qui s’est généralisé sans moyens. Une fois que les personnels qui portent ce dispositif obtiennent leur mutation, il ne se passe plus rien dans les établissements où il faut tout reconstruire, tout recommencer. Il y a urgence à former tous les personnels pour lutter efficacement contre le harcèlement.
Mais c’est un dispositif chronophage. Il nécessite beaucoup de temps aussi bien pour la formation, que pour la prise en charge d’un·e harcelé·e ou présumé·e harcelé·e.
Certain·es collègues sont convoqué·es pour des formations en distanciel pendant les vacances. Beaucoup de formations sont réduites à des ressources numériques ou à de la formation en distanciel.
La question de la rémunération se pose également : soit des chef·fes d’établissement proposent une IMP ou des HSE. La rémunération demeure insuffisante et dépend du/de la bon vouloir du chef.fe d’établissement.
Dans le premier degré, la mise en œuvre de pHARe est encore balbutiante et, quand ce programme est déployé, la formation préalable relève trop souvent du bricolage (quelques heures prises sur les 18h de formation continue ou sur les temps de conseils). Parfois, il existe une réelle formation sur le temps de service mais uniqument pour des « pilotes » alors que tous les personnels éducatifs devraient être formés pour pouvoir lutter efficacement contre le harcèlement.
Ces mesures ne sont pas à la hauteur des enjeux et la lutte contre le harcèlement scolaire doit se traduire par un climat scolaire serein, sans violence ni entre élèves, ni entre personnels qui passe par le recrutement massif des personnels, la mise en place de formations de qualité et la banalisation de temps de service pour construire collectivement des projets, à l’occasion notamment de la journée de lutte contre le harcèlement scolaire.
Il ne s’agit pas de faire en sorte que les enseignant·es soient pleinement responsables de la gestion et de la résolution des situations de harcèlement. En revanche, il est indispensable que tous les personnels en lien direct avec les élèves soient en mesure de détecter les signaux du harcèlement et aient pleinement connaissance des procédures à suivre pour leur donner suite.
Nommer les violences et le harcèlement LGBTQIphobes, racistes, sexistes, validistes
De plus, il faut être en mesure de nommer les violences et le harcèlement LGBTQIphobes, racistes, sexistes, validistes que subissent certain·es élèves, comme Dinah, jeune fille racisée et lesbienne, qui s’est suicidée en 2022. En France, 10% des élèves (soit environ 700 000 élèves) sont victimes de harcèlement. Les tentatives de suicide et les pensées suicidaires sont plus élevées chez les victimes de harcèlement scolaire (12 % et 36 %). 25% de l’absentéisme concerne des élèves victimes de harcèlement. Les LGBTIphobies en milieu scolaire et universitaire tuent. Les jeunes victimes d’homophobie et de transphobie sont 2 à 7 fois plus touché·es par le suicide que les autres jeunes.
Il faut de la concertation, de la formation, de la prévention
Les arrestations spectaculaires en milieu scolaire ne permettent pas de lutter efficacement contre le harcèlement scolaire. Le déplacement des élèves harceleurs est une réponse uniquement répressive alors que la solution réside dans la prévention et donc dans la formation des équipes éducatives et dans la formation des élèves mais aussi dans la mise en place de dispositifs appropriés par tou·tes.
La lutte contre le harcèlement doit relever de dynamiques professionnelles collectives au sein des établissements. À ce titre, il faut du temps et de la concertation pour échanger entre collègues, construire des projets et améliorer le climat scolaire. La banalisation de demi-journées pour permettre aux équipes de construire de tels projets, à l’occasion notamment de la journée de lutte contre le harcèlement scolaire qui a lieu le premier jeudi après les vacances d’automne est à ce titre un levier pertinent.
Pour lutter contre le harcèlement scolaire, SUD éducation demande la réduction des effectifs dans les classes et des établissements à taille humaine.
SUD éducation revendique davantage de personnels médico-sociaux avec notamment une infirmière et une assistante sociale par établissement et l’accès aux visites médicales auxquelles ont droit tous les élèves. Avec un médecin pour 12 000 élèves, l’accompagnement médical des élèves est très insuffisant. Actuellement les élèves peuvent bénéficier de 8 séances gratuites. Les familles cessent le suivi après les 8 séances, faute de moyens. SUD éducation revendique la gratuité des séances chez le·la psychologue pour les élèves qui souhaitent bénéficier d’un accompagnement.
Pour lutter contre le cyberharcèlement, il faut former les élèves, les parents et les personnels à l’usage du numérique et des réseaux sociaux. Il est inutile d’ajouter des sanctions supplémentaires du type confiscation du téléphone dans la mesure où l’élève aura toujours accès à un autre téléphone. Pour les réseaux sociaux, tant que les règles ne seront pas claires et les mêmes pour les adultes et les enfants, il sera bien inutile de prendre des mesures sur l’accès aux réseaux sociaux par les élèves qui trouveront toujours des moyens pour contourner les interdictions. Il faut donner accès sur la prévention, l’éducation de tous et toutes.
SUD éducation revendique :
la création de postes dans la médecine scolaire et l’assistance sociale :
1 infirmerie ouverte sur tout le temps scolaire dans chaque établissement
1 assistant·e de service social à temps plein dans chaque établissement et leur déploiement dans le premier degré.
le renforcement de la médecine scolaire avec des visites obligatoires pour tous·tes les élèves.
des créations de postes pour réduire les effectifs par classe et renforcer les vies scolaires :
limiter les effectifs par classe avec au collège : 20 élèves maximum en collège ordinaire, 16 en éducation prioritaire, 12 en SEGPA.
des dédoublements nationaux sur la moitié des horaires d’enseignement dans toutes les matières.
au moins 1 CPE dans tous les collèges quel que soit le nombre d’élèves
1 CPE pour 120 élèves dans les collèges ordinaires et 1 pour 100 en éducation prioritaire.
en plus du ou de la CPE, 1 personnel de vie scolaire pour 50 élèves en collège ordinaire et 2 pour 50 en éducation prioritaire
la formation initiale et continue sur le harcèlement scolaire :
des vraies formations à l’identification et la prise en charge des situations de harcèlement dans les écoles et les établissements scolaires avec des intervenant·es extérieur·es et non pas du saupoudrage avec des kits ou des formations à distance
les formations qui doivent prendre en compte de manière spécifique les oppressions sexistes, racistes, LGBTQIphobes, validistes
Pour lutter contre le harcèlement scolaire, il faut des moyens humains etmatériels . SUD éducation porte des propositions pour transformer en profondeur le service public d’éducation. Le harcèlement scolaire tue. La violence n’a sa place dans aucune école et aucun établissement scolaire
Vous souhaitez participer au mouvement, néanmoins la procédure de mutation dans l’Éducation nationale peut sembler opaque. Il est par conséquent très important d’être accompagné·e par SUD éducation afin de vous aider dans vos démarches. Les élu·es et les militant·es de SUD éducation sont à vos côtés pour défendre l’égalité de traitement entre tous les personnels et s’assurer que tou·tes disposent des mêmes informations concernant les procédures de mutation. Retrouvez ci-dessous les informations pour vous inscrire aux visios et le calendrier du mouvement.
Le manque de postes dans le premier comme dans le second degré ont largement contribué à bloquer la mobilité des personnels. Il devient de plus en plus difficile pour les enseignant·es du second degré d’obtenir certaines académies à cause des suppressions de postes.
Les mutations se déroulent en deux temps : d’abord le mouvement inter-académique pour changer d’académie, puis le mouvement intra-académique pour pouvoir faire des vœux à l’intérieur de votre académie.
Vous pourrez faire vos voeux du mercredi 8 au mercredi 29 novembre 2023 à midi.
Du 8 au 29 novembre 2023 à 12h : Saisie des vœux (31 au maximum) pour des académies ou pour les mouvements spécifiques (15 au maximum).
À partir du 30 novembre 2023 : Téléchargement de votre confirmation de demande dans l’application SIAM. La confirmation doit ensuite être transmise signée à votre chef·fe d’établissement avec les pièces justificatives en respectant les dates fixées par le rectorat.
Décembre 2023 : Constitution de votre dossier justifiant votre situation de handicap, respectez les délais fixés par le rectorat.
Janvier 2024 : Consultation de votre barème et, en cas de désaccord, contactez au plus vite votre rectorat.
10 février 2023 à minuit : Date limite pour envoyer une demande tardive de participation au mouvement, d’annulation ou de modification de demande.
6 mars 2023 : Résultat de votre demande de mutation sur I-Prof.
Toutes les infos sur les mutations dans le 1er degré
SUD éducation poursuivra son combat contre l’extrême droite et son entrisme dans les écoles et établissements scolaires, notamment par le biais des élections de parents d’élèves. SUD éducation dénonce par ailleurs l’alliance de circonstance entre les députés Horizons, Renaissance et Rassemblement national dans leur mépris des organisations syndicales et leur arrogance lors de l’audition sur la rentrée scolaire à l’Assemblée nationale.
Courrier au Ministre sur les attaques de l’extrême droite contre l’éducation à la sexualité
Ces dernières semaines ont vu la résurgence importante des tensions concernant les séances d’éducation à la sexualité à l’École.
Attaque contre l’éducation affective et sexuelle : beaucoup de bruit pour presque rien !
SUD éducation dénonce cette intrusion réactionnaire au sein de l’école, apporte son soutien aux équipes éducatives qui mettent en place ces séances avec le souci de les adapter au mieux à chaque public, et défend avec force la nécessité d’une éducation à la vie affective et sexuelle de l’école à l’université. SUD éducation dénonce également l’entrisme de l’extrême droite au sein des instances scolaires.
– l’effectivité des séances d’éducation à la sexualité prévues dans les textes officiels et la prise en compte dans ces séances d’une perspective non hétérocentrée et cisgenre, qui mette sur un pied d’égalité toutes les orientations sexuelles et toutes les identités de genre ;
– la réintégration du concept de genre dans les textes officiels et sa prise en compte dans des programmes élaborés par la communauté éducative ;
– la mise en place de dispositifs permettant aux élèves de réfléchir aux discriminations et de déconstruire les stéréotypes.
L’extrême droite n’a rien à faire dans nos établissements !-communiqué intersyndical CGT, SNES, SNEP, SUD éducation et UNSA
Nous exigeons des mesures de protection à la hauteur de la gravité des faits : cette tentative d’intimidation fait de l’établissement, des usager·ères qui y sont accueilli·es et des personnels qui y travaillent au quotidien, des cibles.
Les organisations syndicales CGT Éduc’action, SNEP-FSU, SNES-FSU, SUD éducation et UNSA éducation continueront de défendre les principes d’égalité et de liberté, de combattre les idées d’extrême droite qui véhiculent racisme et discriminations en tout genre.
Trois ans après le meurtre de notre collègue Samuel Paty, la communauté éducative est une nouvelle fois plongée dans l’effroi et l’horreur suite à l’attaque qui s’est déroulée ce matin dans un établissement scolaire d’Arras. Un professeur de français qui tentait de s’interposer pour protéger les élèves a été mortellement frappé au couteau et au moins deux autres personnes ont été blessées.
SUD éducation exprime son effroi face à cette attaque meurtrière et adresse ses sincères condoléances aux proches, aux collègues, aux élèves, à la famille de notre collègue. L’heure est au deuil, au recueillement et à la solidarité.
L’école doit être un lieu où les personnels comme les élèves se sentent en sécurité, protégé·es de toutes les formes d’obscurantisme et de haine.
SUD éducation se tient aux côtés des personnels dans cette épreuve terrible et s’adressera au ministère de l’Education nationale pour qu’un hommage digne puisse être rendu à notre collègue et pour que la protection des personnels et des élèves soit garantie.
Nous appelons à participer à l’ensemble des rassemblements qui seront organisés dans les prochains jours pour se recueillir et témoigner de notre solidarité face à la terreur.
Vendredi 13 octobre, un attentat commis au lycée Gambetta d’Arras coûtait la vie à Dominique Bernard, professeur de français, mort en essayant de protéger ses élèves des attaques meurtrières d’un ancien élève du lycée. Trois autres personnes ont été blessées. SUD éducation renouvelle ses condoléances à la famille, aux proches, aux collègues et aux élèves. L’école doit être un lieu où les personnels comme les élèves se sentent en sécurité, protégé·es de toutes les formes d’obscurantisme et de haine.
Le soir même, le ministre Gabriel Attal a convié l’ensemble des organisations syndicales représentatives au ministère. Après une expression de l’ensemble des présents du sentiment d’horreur et d’effroi partagé par la communauté éducative, la discussion s’est engagée autour de l’organisation de l’hommage de la semaine prochaine.
SUD éducation y a porté les propositions suivantes, et a annoncé envisager un appel à la mobilisation en cas de refus :
matinée banalisée, au moins pour le second degré, afin que les collègues puissent échanger librement et organiser l’hommage
organisation libre des enseignements l’après-midi (co-intervention, permutations de classes etc.)
minute de silence le mardi en fin de matinée
SUD éducation a également demandé que le ministère envoie aux personnels dans le week-end des ressources à utiliser, ainsi qu’une trame factuelle des événements à laquelle se référer afin de transmettre des éléments sourcés et fiables.
L’ensemble des organisations syndicales proposaient des modalités, à certaines nuances près, similaires. Elles ont toutes rappelé le traumatisme du refus de banalisation d’un temps d’échange à l’occasion de l’assassinat de Samuel Paty.
Alors que le ministre n’y était au départ pas favorable, il a annoncé finalement samedi matin une formule tenant davantage compte des attentes des personnels :
dans le second degré : temps banalisé de 8h à 10h et minute de silence à 14h,
dans le 1er degré : pas de banalisation mais la possibilité d’organisation locale (réunir deux classes) puis un temps de recueillement et une minute de silence (qui peut prendre d’autres formes en fonction de l’âge des élèves) à 14h
La banalisation complète du lundi matin n’aurait pas été de trop, mais SUD éducation accueille positivement cette annonce et appelle les personnels à s’en emparer au mieux, pour construire un hommage à la hauteur du drame.
Nous appelons à participer à l’ensemble des rassemblements qui seront organisés dans les prochains jours pour se recueillir et témoigner de notre solidarité face à la terreur, et notamment au rassemblement organisé par l’intersyndicale des Hauts-de-France à Arras, dont SUD éducation 62, place des Héros le dimanche 15 octobre à 11h. SUD éducation y enverra une délégation de sa commission exécutive.
Sud éducation s’est opposé, avec les autres syndicats au Pacte. Conditionner une augmentation de salaire à un travail supplémentaire, ce n’est pas une revalorisation, c’est du travailler plus pour perdre moins. Notre principal objectif reste la revalorisation salariale pour toutes et tous. Parmi les collègues qui ont signé, certain.e.s l’ont fait sans enthousiasme, notamment en raison de la paupérisation et de l’inflation, car iels veulent boucler les fins de mois. Nous n’allons pas les juger/clouer au pilori, même si nous regrettons leur choix. Nous nous sommes posés la question de défendre ces collègues face à une administration qui pourrait ne pas respecter les nouvelles règles, ce nouveau type de contrat, et abuser d’une position hiérarchique. Mais défendre ces collègues sur ce point, c’est selon nous cautionner cette contractualisation.
Nous sommes disponibles pour aider toute personne à qui on essaierait d’imposer un Pacte. Mais nous ne pouvons pas défendre les droits de professeur.e.s pour un dispositif, alors que nous voulons sa disparition.
Précarité et maltraitance des salarié.es : des mots qui conviennent parfaitement aux pratiques de l’Université de Rennes 2.
En effet, la direction du service SUIO IP de Rennes a pris la décision de ne pas renouveler le contrat d’une ingénieure contractuelle alors qu’elle enchaîne des CDD successifs depuis plus de 5 ans.
Cette annonce lui a été faite à l’issue de son congé de maternité et s’est accompagnée d’une mise en congé forcée et du retrait du matériel informatique.
Mardi 9 octobre à 12h, les personnels de l’université de Rennes 2 ont manifesté leur soutien à leur collègue par un rassemblement au pied du bâtiment de la présidence et par la demande d’une audience.
La présidence a reconnu avoir commis plusieurs fautes tout en maintenant le non renouvellement de son contrat. Elle s’est engagée à présenter des excuses, à restituer ses outils de travail informatiques, à l’accompagner par un bilan de compétence et une formation, une recommandation pour un autre emploi ainsi qu’une indemnisation de trois mois à l’issue de son contrat.
Ces engagements sont loin d’être suffisants et satisfaisants : l’ingénieure contractuelle a le soutien des personnels de l’Université qui dénoncent des pratiques injustifiables et brutales à l’encontre de personnels précaires.
Aucun élément factuel ne peut justifier ce non-renouvellement de contrat.
La mobilisation va se poursuivre : Assemblée générale jeudi 12 octobre à 12h45 Amphi B7