Les oubliés de la hors classe : à travail égal, salaire égal !

Professeur-e-s des écoles et institutrices-instituteurs, à travail égal, salaire égal !

La fédération SUD éducation continue de dénoncer la mise en place du protocole PPCR qui institue toujours plus de pratiques de management à l’école et la mise en concurrence des personnels.
Dans le premier degré, la réorganisation des carrières a mis en évidence de nombreuses inégalités. Le fait que l’ancienneté dans le corps des professeur-e-s des écoles soit prise en compte pour l’avancement pénalise de fait celles et ceux qui ont été institutrices-instituteurs.

Ainsi, des professeur-e-s des écoles n’ont pas été promu-e-s au grade hors-classe malgré une ancienneté générale de service plus importante que d’autres, car seule l’ancienneté dans le corps des PE a été pris en compte, balayant leurs années de service comme institutrice ou instituteur.
Des collègues ayant plus de 20 ans d’ancienneté comme instituteur-trice se retrouvent relégué-e-s à la fin du tableau et partiront en retraite sans avoir atteint la Hors Classe, ce qui a une forte incidence sur leur pension.
De plus, nous dénonçons le fait que, selon les départements et les académies, ces situations soient traitées différemment, entraînant des inégalités de traitement au sein d’un même corps selon les territoires.

À l’inverse d’un système de promotions, SUD éducation revendique le même déroulement de carrière pour toutes et tous, dans le même grade, au même rythme et une augmentation des salaires pour tendre vers l’égalité salariale. À travail égal, salaire égal !

Le Conseil d’administration en lycée et collèges – Tout savoir pour ne pas se faire avoir

Le CA n’est certes pas une instance démocratique dans laquelle on peut faire avancer nos revendications. En revanche, c’est un jalon du rapport de force avec la direction et, à travers elle, avec l’administration. Concrètement : se battre pied à pied pour faire respecter des règles de fonctionnement, énoncer publiquement quelques vérités salutaires à travers des motions, cela permet d’instaurer un climat favorable à la défense des personnels. Par ailleurs, cela permet de faire du lien avec les parents d’élèves, en se réunissant avec eux et elles avant le CA pour discuter des motions, par exemple. Montrer à la direction que l’on ne se laisse pas faire, voilà l’un des enjeux de la présence syndicale en CA ! Pour cela, vous trouverez dans cet article une brochure de la fédération consacrée au Conseil d’administration.

Assistant-e-s d’Éducation… Apprenons à nous organiser collectivement et à nous défendre !

En cette année 2019-2020, les évolutions positives de nos droits ne sont toujours pas d’actualité !
Pour SUD éducation, la rentrée signifie continuer à défendre les droits des salarié-e-s qui sont de plus en plus touché-e-s par les réformes et lutter contre la précarité. Les plus précaires de l’Éducation nationale (AED, AP, AESH) sont aussi ceux et celles qui signent les contrats contenant le moins de droits. C’est également sur ce type de contrat que les administrations se permettent les pires abus (licenciements abusifs, heures supplémentaires non payées…).
Parce que nous sommes gravement attaqué-e-s sur tous les fronts, nous devons rompre avec l’isolement et nous organiser pour nous défendre collectivement, en construisant un rapport de force qui seul peut nous amener à nous faire entendre.
SUD éducation continue à défendre les personnels et à lutter contre un service public d’éducation de moins en moins public et de moins en moins émancipateur… Concernant les AED/AP/APS, nous souhaitons donner les outils nécessaires pour comprendre le contexte de dégradation des conditions de travail et informer sur les droits les plus élémentaires. SUD éducation est aux côtés des AED/AP/APS et de tous les personnels dans les luttes, les rassemblements. Nous organisons également des stages de formation syndicale, espaces de rencontre et de dialogue, pour faire avancer nos droits.

Travailler plus, pour gagner… rien !

On fait souvent appel à notre « bonne volonté » pour participer gracieusement au « bon fonctionnement » de l’établissement. Ainsi nous est-il parfois demandé de travailler des heures sans que celles-ci soient décomptées : les heures de pré-rentrée, souvent plus d’une demi-journée, deviennent des heures non incluses dans notre contrat, « justifiées » comme des heures de rencontres, d’aide à la mise en place de l’année scolaire…
Des encadrements de sorties d’élèves sont « proposées » aux AED sur la base du bénévolat. Nous ne devons pas accepter ce travail non rémunéré pour pallier les diminutions du nombre de postes. C’est entrer dans le jeu d’un « attachement » sentimental à l’établissement et à la « réussite des élèves » que tentent d’instaurer nos supérieur-e-s hiérarchiques, qui cherchent à nous faire accepter n’importe quoi au nom d’un coup de main à l’établissement en période de pénurie budgétaire, au mépris du droit du travail.
Même si aucun texte ne prévoit le taux d’encadrement des élèves, la sécurité est de la responsabilité des chef-fe-s d’établissements. Si vous estimez que les conditions de sécurité ne sont pas réunies, n’hésitez pas à nous contacter et à remplir collectivement les registres de santé et sécurité présents dans les établissements.

Accepter ces régressions c’est diminuer le peu de droits que nous avons…
Ni aumône, ni charité ! Application du droit !

Contrats et temps de travail :

- Pour les AED/AP/APS qui ont un contrat de type AED (droit public), le temps de travail est de 1607h par an pour un temps plein (804h pour un mi-temps). Ces heures sont réparties sur 39 à 45 semaines (= variation de 41h à 31h hebdomadaire) pour les AE et APS, et réparties sur 36 semaines pour les AP.
- Personnels en formation : le contrat de type AED prévoit un crédit de formation de 200h pour un TP (100h pour un mi-temps) à déduire sur accord du chef d’établissement.
Exigeons pour toutes et tous ce crédit d’heures !
- Renouvellement : renouvelables dans la limite de 6 ans.
- Jours fériés : Compris dans notre temps de service, ils ne sont donc pas à rattraper. Le Lundi de Pentecôte est compris dans notre temps de service (d’où les 7h des 1607h) : pas la peine de la rattraper.
- Pré-rentrée : Elle doit être comptabilisée comme tout autre journée de service.
Pause journalière : Une pause de 20 min (sur le lieu de travail) est rémunérée dès la sixième heure de travail consécutive (art. L. 220-2 du code du travail et art. 3 du décret 2000-815 du 25 août 2000 relatif aux RTT).
- Nuits en internat : Forfait de 3 heures payées entre les heures de coucher et de lever des élèves (voir règlement intérieur de chaque établissement).
- Travail sans contrat : Cette situation est intolérable (ex : accident du travail non pris en compte…) et illégale. (Tout-e salarié-e doit signer son contrat de travail dans les 48h après la prise de fonction).
- À la signature du contrat : Vérifier la durée de travail, la période du contrat (est-ce que les vacances scolaires estivales sont comprises ou non ?), les missions décrites, le crédit d’heures…
- Tout comptabiliser : Le travail gratuit n’existe pas dans le Code du travail (sinon c’est soit du bénévolat, soit de l’esclavage !).
- Heures supplémentaires : Chaque heure effectuée en plus doit être déduite du temps de travail.
- Congés pour examens : Non récupérables (donc payées), les absences aux journées de travail pour cause de concours et examens (hors crédit d’heures pour formation universitaire ou professionnelle) + 2 jours de préparation encadrant la session d’examens (circulaire du 21 août 2008)
- Droit de grève, droit aux congés maladie
Lors des grèves, les précaires subissent plus de pression et l’administration n’hésite pas à user de mensonges, par exemple au sujet des internats : « il faut prévenir », « interdit en internat »… En principe, la grève commence la nuit précédente, donc on ne prend pas son service de nuit. Pourtant comme tout-e salarié-e, il suffit d’un préavis de grève déposé, il n’y aucune obligation à prévenir et la grève implique une retenue sur salaire de 1/30e.
De même, les congés pour maladie sont rémunérés à plein traitement, excepté le jour de carence.
- droits syndicaux : Les mêmes droits que pour les titulaires (participation aux HMI, aux stages syndicaux…)

Nos missions… Tout n’est pas légal !

- Concernant les AED et les AP, leurs missions se confondent depuis la circulaire de 2008 : surveillance et intervention éducative, aide aux devoirs, écriture hebdomadaire (saisies…), encadrement des sorties scolaires, accès aux TICE, appui aux documentalistes, aide aux devoirs, soutien aux élèves en difficulté, appui aux personnel-le-s enseignant-e-s pour le soutien et l’accompagnement pédagogique. Il faut donc bien vérifier quelles missions ont été définies dans le contrat de travail.
Depuis la circulaire n° 2008-108 du 21-8-2008, le gouvernement a étendu les missions que nous, précaires, devons remplir. Cette liste est exhaustive ! Il nous est interdit en revanche de remplacer un-e prof absent-e, de prendre en charge une classe entière autre que pour de la simple surveillance, ni de surveiller seul-e-s des épreuves nationales (Brevet, Bac…).

Revendiquons immédiatement pour les AED :
- Des contrats d’AED/AP destinés en priorité à des étudiant-e-s, recruté-e-s sur critères sociaux.
- La généralisation des contrats de 3 ans et la possibilité de choisir entre des contrats de un, deux ou trois ans.
- L’octroi sans condition du crédit d’heures pour formation
- Des emplois du temps aménagés permettant la poursuite d’études
- Une reconnaissance de notre rôle éducatif pour sortir d’une vision coercitive du rapport à l’élève
- Le respect des droits syndicaux (participation aux stages de formation syndicale, aux HMI….).
- Le respect des autorisations d’absences pour les examens et concours sans compensation de service.
- Une réduction du temps de travail pour permettre l’emploi de nouveaux personnels et lutter contre le chômage, et pour améliorer nos conditions de travail et de vie.
- La revalorisation des salaires : un salaire décent qui n’oblige pas à cumuler d’autres emplois.
- La mise en place de la prime REP pour toutes et tous.
- L’accès à une formation réelle de fonction et liée aux missions définies par le contrat (notamment « secouriste sauveteur au travail »).
- Un recrutement académique réduisant la subordination à l’arbitraire des chefs d’établissements et les recrutements de « copinage ».
- Le droit à mutation comme pour les enseignant-es, avec des barèmes transparents, vérifiés en commissions paritaires.
- Le remboursement des frais de transport et la gratuité des repas pris sur le temps de travail.

Eval Nationales CP-CE1 : les enseignant.es refusent !

L’intersyndicale contre les évas !

Les organisations syndicales SUD éducation 35 Solidaires, SNUDI-FO 35, CGT Educ’Action 35 et SNUipp-FSU 35 refusent ces évaluations et informent les enseignant·es qu’elles seront aux côtés de tous ceux et celles qui seraient confronté·es à des pressions.

Lire le communiqué intersyndical [12.09.2019]

L’école Trégain écrit au DASEN

L’équipe enseignante de l’école Trégain à Rennes a fait savoir son désaccord avec les évaluations nationales CP-CE1.

> Lire le courrier de l’école Trégain adressé au DASEN [08.10.2019]  – A venir

Mettre en échec les réformes des lycées et du bac : le tract de la fédé

L’ampleur de la grève des examens en juin et juillet, ainsi que la première université d’été des enseignant-e-s et de l’éducation fin août, confirment que les réformes Blanquer sont rejetées par la grande majorité des actrices et des acteurs de l’éducation.
Nous n’acceptons pas les conséquences de la réforme des lycées généraux et technologiques du Bac et de l’orientation.

Les réformes Blanquer, c’est :

→ la dégradation des conditions de travail des professeur-e-s et des lycéen-nes :

- effectifs de classe pléthoriques à 35 entérinés par la réforme en tronc commun ;
- la disparition d’une définition nationale des dédoublements pour les TP et les TD ;
- des classes sans cohérence pédagogique avec des spécialités très diverses (jusqu’à 30 profs pour une classe de première) ;
- des programmes de spécialité qui amalgament plusieurs disciplines sans co-enseignement ;

→ l’instauration d’un bac local que ce soit par la moyenne des notes des bulletins de première et de terminale ou par les épreuves de contrôle continu organisées dans les lycées dès cette année en 1re.

→ une pré sélection accrue des élèves :

- une forte inégalité d’un lycée à l’autre en terme d’offre de formation, avec un tronc commun indigent et une carte des spécialités très inégalitaire
- la disparition maths, SVT et physique-chimie du tronc commun et un enseignement scientifique réduit à 2h ;
- l’impossibilité, de fait, de changer d’établissement pour les élèves qui souhaitent suivre un enseignement de spécialité en dehors de leur établissement ;
- des évaluations de seconde qui n’ont aucun intérêt pédagogique et servent à classer les établissements et les équipes.

→ une baisse de notre rémunération horaire, en raison de la stagnation des salaires et de l’augmentation de notre charge de travail : 2 années de programmes à refaire, l’augmentation des tâches des professeur-e-s principaux-ales maintenant chargé-es du travail des ancien-ne-s conseiller-ère-s d’orientation du au démantèlement des CIO.

Les réformes Blanquer provoquent une dégradation inacceptable du service public d’éducation, des conditions d’enseignement, de travail et de vie des enseignant-e-s et des élèves.

Elles accentuent l’évolution de l’école vers un modèle libéral, car elles aggravent dès la seconde la sélection pour l’accès au supérieur et rendent les élèves et les familles responsables de leur « choix d’orientation ».

Les réponses apportées par Blanquer à nos mobilisations sont inacceptables et méprisantes.

L’augmentation de 300 € bruts par an est dérisoire. Le comble : cette mesure était déjà prévue par le gouvernement précédent, dans le cadre du protocole PPCR, et Blanquer en avait bloqué l’application en 2018 !

Par ailleurs, comment accepter la création d’un comité de suivi de la réforme du lycée avec le ministère alors que nous revendiquons son abrogation et que même les acteurs les plus arrangeants avec le ministre demandaient son ajournement ? Il s’agit ni plus ni moins que de l’instrumentalisation des organisations syndicales, dans le but de légitimer une réforme déjà actée au mépris des personnels.

SUD éducation revendique :

→ l’abrogation de toutes les contre-réformes Blanquer : loi Blanquer, réformes des lycées, du Baccalauréat et de Parcoursup.
→ la limitation des effectifs à 25 élèves par classe en LGT
→ un baccalauréat avec un enseignement polytechnique donnant accès à l’enseignement supérieur dans la filière de son choix,

→ un plan d’investissement massif permettant la création de places en nombre suffisant dans l’enseignement supérieur pour que chaque étudiant-e puisse poursuivre ses études dans la filière de son choix.

SUD éducation appelle :

→ à amplifier les actions contre la réforme déjà mise en oeuvre dans des lycées : refus collectif ou démission de la charge de professeur-e principal-e, boycott des réunions de mise en œuvre de la réforme, grève des examens de contrôle continu, séquences pédagogiques d’évaluation à 20/20, information et action avec les parents…
→ à faire grève et à manifester le 24 septembre dans le cadre de la grève interprofessionnelle contre la réforme des retraites.
→ mettre en débat dans les Assemblées générales la grève et sa reconduction, pour construire un rapport de force avec le gouvernement à même d’obtenir satisfaction de nos revendications.

Une autre école : notre 4 pages 1er degré

Une autre école :
Une école pour toutes et tous, une place pour chacun et chacune : moins d’élèves par classe !
Une école publique, laïque et gratuite.
Des méthodes et des programmes adaptés, qui favorisent l’expérimentation, l’esprit critique, la coopération et qui réaffirment la dimension polytechnique et l’importance de tous les enseignements.

Une évaluation au service des élèves et des personnels, opposée à toute idée de compétition et de concurrence.
Une école adaptée aux tout petits et aux toutes petites : la reconnaissance de la spécificité de l’accueil et de l’encadrement en classes maternelles.
Une organisation du temps scolaire repensée, débarrassée du zonage des vacances scolaires, qui prenne en compte les besoins des enfants sur la journée, sur la semaine, mais aussi sur l’année, tout en respectant les statuts des personnels. Un temps de classe différencié et adapté à l’âge des enfants.
L’égalité sur tout le territoire, y compris dans les zones prioritaires, rurales et outre-mer…
Un financement équitable des écoles et du service public d’éducation, indépendant des inégalités entre les communes. L’abolition du financement public de l’enseignement privé.
Un droit des élèves à la continuité de l’enseignement : remplacements systématiques et stables par des personnels titulaires.
Une école qui lutte contre toutes les formes de discrimination et qui revendique et assure l’égalité filles-garçons.
Une prise en charge de la difficulté scolaire par l’éducation nationale sur le temps de classe, des réseaux d’aide complets et des personnels spécialisés partout.
Des moyens matériels et humains conséquents : plusieurs enseignant-es formé-es et du personnel médico-social dans chaque classe si besoin, pour une scolarisation de tou-tes les élèves dans une dimension inclusive.
Une organisation du temps scolaire qui permette plus d’adultes que de classes : 18 heures devant les élèves et 6 heures de concertation.

Pour l’amélioration de nos conditions de travail

Ne restons pas isolé-es !

– Travaillons en équipe ! Nous sommes de plus en plus isolé‑es dans nos classes, le travail en équipe est trop souvent mis de côté. Pourtant c’est bien là que l’on doit trouver des solutions à des pratiques managériales néfastes pour les personnels et les élèves.
– Revendiquons des moyens pour l’école inclusive : des personnels spécialisés, des formations, du temps de concertation entre les différents professionnels, des réseaux d’aide partout ! L’enseignant‑e de demain devra-t-il/elle être seul‑e à gérer les difficultés ? Comment ne pas faire le lien entre cette dégradation du métier et la disparition programmée des RASED ?
– Exigeons le recrutement de médecins et d’infirmier‑es scolaires en nombre suffisant.

Redonnons sens à notre métier !

– Du temps pour les équipes : refusons d’être en permanence dans l’urgence, pour ne pas dire dans le stress imposé par une surcharge administrative et une surveillance accrue des personnels par leur hiérarchie. Réclamons du temps de concertation réel (18 h devant élèves, 6 h de concertation).
– Privilégions la pédagogie : luttons contre l’alourdissement des tâches administratives et des mesures de notre ministère (méthodes traditionalistes et vision étriquée de la pédagogie).
– Dénonçons les économies de moyens, humains et matériels, facteur de surcharge de travail et de souffrance (mesure très médiatique des classes dédoublées à moyens constants, non-remplacements qui deviennent la norme et banalisation du recours aux contractuel‑les).
– Exigeons une formation initiale réelle ! Le recrutement après la licence et formation de 2 ans rémunérée en tant que fonctionnaire stagiaire.
– Une formation continue choisie par les personnels et sur temps de travail.

Renforçons le collectif !

– Conseil des maîtres et des maîtresses renforcé : ne restons plus isolé‑es dans nos classes ! C’est en équipe que l’on trouve des solutions à l’oppression d’une gestion de plus en plus autoritaire et bureaucratique.
– Les collègues chargé-es de la direction ne sont pas nos supérieur‑es hiérarchiques : l’exercice de la direction d’école doit se faire dans un cadre collectif dont les modalités sont choisies par l’équipe enseignante.
– Pour une école démocratique ! Vers la direction collégiale ! La répartition des tâches permet une cohésion, dans une relation de travail horizontale. Le management à la mode libérale n’est pas une fatalité. La démocratie est une réalité qui se passe de hiérarchie.

Dénonçons la souffrance au travail !

– Utilisons les fiches du Registre Santé Sécurité au Travail (RSST) ! Grâce à son action syndicale pour faire connaître et utiliser ces fiches, SUD éducation a permis de rendre visible une partie de la souffrance au travail (coups, agressions verbales, menaces, pressions hiérarchiques, intimidation, infantilisation…).
-Exigeons une médecine de prévention par le recrutement massif de médecins de prévention, permettant des visites médicales régulières , comme l’impose la loi !

 

Contre la précarité

Arrêt du recrutement de contrats précaires !

L’Éducation nationale recourt massivement aux contrats précaires de droit public (contractuel‑les enseignant‑es ou agent‑es, AESH), de droit privé ou à des personnels sans contrat de travail (services civiques, stagiaires). De plus, nous assistons à une multiplication de statuts différents, avec un élargissement progressif des missions (enseignement, accueil des élèves en situation de handicap, appui éducatif…). Le recours massif à des embauches de contractuel-les pour assurer des missions de service public, comme à la poste ou à l’hôpital, montre une volonté du gouvernement de précariser l’emploi et de supprimer le statut de fonctionnaire.

Les contractuel-les enseignant-es

Nous dénonçons le recours à des contractuel‑les enseignant‑es pour assurer des missions de service public.
Nous revendiquons
– un droit des élèves à la continuité de l’enseignement : remplacements systématiques et stables par des personnels titulaires ;
– le recrutement en tant que fonctionnaire stagiaire des personnes sur la liste complémentaire du concours CRPE ;
– l’ouverture d’un nombre de postes au concours permettant de subvenir aux besoins réels de l’enseignement et une réduction significative des effectifs par classe ;
– une vraie formation des enseignant‑es avec deux années de formation rémunérée et une entrée progressive dans le métier.

Les personnels AESH (accompagnant les élèves en situation de handicap)

Nous revendiquons
– que le temps de concertation (avec les enseignant‑es, les parents, les équipes éducatives…) et de préparation soit pris en compte dans le temps de service ;
– le droit de pouvoir exercer à temps plein : en finir avec les temps partiels imposés !
– une augmentation de salaire ;
– que ces contrats donnent lieu à une réelle formation diplômante.

Les services civiques

Nous dénonçons le contournement par l’employeur des contraintes déjà maigres qui existent dans le droit public et dans le code du travail (temps de travail, salaire, droits sociaux, droits syndicaux…).
Nous revendiquons la création de postes nécessaires dans nos établissements et de réelles formations dans le cadre d’emplois statutaires.

Titularisation de toutes et tous les précaires, sans condition de concours, ni de nationalité ! À travail égal, salaire égal et statut égal !

Numéricole

L’outil numérique doit être utilisé pour le meilleur (la collaboration, le partage, l’ouverture au monde en favorisant les supports, les ressources et logiciels libres) et non le pire (la marchandisation, l’entrée des entreprises dans l’école, le flicage des élèves et des enseignant‑es, le remplacement des enseignant‑es par des enseignements virtuels en vidéo).
On assiste à une opération de propagande invasive destinée à vendre cette technique énergivore et chronophage au détriment de la santé, du développement et des apprentissages des élèves.

Le LSUN est un outil d’uniformisation et de formatage des pratiques professionnelles qui prive les personnels d’une partie de leur travail et du sens qu’ils et elles y attachent. Il constitue une surcharge de travail (opérations de saisie fastidieuses) et inquiète les personnels quant à la protection des données relatives aux élèves et à l’utilisation dangereuse qui pourrait en être faite par un nombre important d’institutions (police, justice, services sociaux et municipaux).
– Sud Education exige l’abrogation du LSUN pour s’opposer au fichage des élèves et défendre la liberté pédagogique des enseignant‑es.

– Dans le primaire et le secondaire, refusons de le renseigner et informons les familles de ses dangers !

Non au fichage des élèves !

Avec l’instauration de Base élèves (devenu ONDE « Outil Numérique pour la Direction d’Ecole), un identifiant unique par élève est attribué dès 3 ans et conservé dans une base de données numériques (RNIE) dans laquelle figurent des données personnelles sur l’enfant et sa famille dont on ignore la destination.
– SUD Education se bat pour l’abandon de tous les dispositifs de fichage et de contrôle en ligne : ONDE, Sconet, RNIE, ENT obligatoires, évaluations et résultats numérisés, LSUN, notes mises sur Internet.
– Nous voulons une éducation critique aux usages du numérique plutôt qu’une illusoire éducation par le tout numérique. L’école ne doit pas être un lieu où l’on habitue la population, dès le plus jeune âge, à la surveillance, au contrôle et au fichage.

Abandon des e-formations et retour à la formation en présentiel

En instaurant le système de formation numérique à distance « M@gistère », le ministère isole les personnels et s’éloigne de l’idée que nous nous faisons d’une formation digne de ce nom.
– SUD Education exige un retour à la formation continue « en présentiel » et sur le temps de service afin de réfléchir et travailler en coopération sur des thèmes choisis par les enseignant‑es.

Guide des enseignant-e-s fonctionnaires stagiaires du premier degré 2019-2020

Nouvelles et nouveaux professeur-e-s des écoles

SUD Éducation est engagé dans la défense de la formation des enseignant-e-s et dans la défense des enseignant-e-s en formation.

Nous serons toujours à vos côtés en cas de difficulté. Mais le syndicat est une force collective : le rejoindre permet de réagir collectivement aux attaques individuelles. La masterisation a isolé les stagiaires, les a fragilisé-e-s : s’organiser et contacter les syndicats, c’est être plus fort-e-s !

Nous proposons tous les ans des journées de formation syndicale, ainsi que des réunions d’informations syndicales afin de vous renseigner sur votre formation et les modalités de votre titularisation. Et nous vous inviterons à vous mobiliser à chaque fois que l’actualité sociale le nécessitera.

Guide stagiaire 2nd degré rentrée 2019

La fédération SUD éducation souhaite la bienvenue aux nouveaux et nouvelles collègues du second degré en cette rentrée. Pour l’occasion, vous trouverez un guide pratique sur vos droits.

N’hésitez pas à télécharger le document, et contacter les équipes des syndicats SUD éducation dans vos départements pour échanger avec elles.

ET VOILA LE METIER !

L’année de stage

  • Le début d’année
  • Le RECLASSEMENT
  • VOTRE 1er salaire
  • La mutation inter-academique
  • La mutation intra-academique
  • La titularisation
  • la notation

Défendre la formation

  • Les Obligations de service
  • vos droits (syndicaux, conges, absences)
  • Aides et prestations sociales

SUD éduc, KEZACO ?

Desintox : non, les personnels grévistes ne se verront pas priver de salaire durant les vacances

À l’approche d’une grève des corrections du DNB et de la rétention des notes des épreuves écrites du baccalauréat, des rumeurs circulent sur un arrêt du Conseil d’État qui permettrait à l’administration de prélever le salaire des grévistes durant toutes les vacances scolaires.

Il s’agit de l’arrêt du 7 juillet 1978, dit arrêt “Omont”. Cette décision de justice indique simplement que l’administration a la possibilité de prélever un trentième chaque journée durant laquelle un personnel n’a pas de service à accomplir entre deux jours durant lesquels il fait grève.

Est-ce que cela signifie que l’administration peut retirer quatre trentièmes de mon salaire si je fais grève vendredi et lundi ?

→ Oui. L’administration a cette possibilité, ce qui ne signifie pas qu’elle est obligée de procéder à un tel retrait.

Est-ce que cela signifie que si je suis en grève jusqu’aux vacances, l’administration prélèvera un trentième de mon salaire chaque jour jusqu’à la rentrée ?

→ Évidemment pas ! Pour cela, il faudrait être en grève le premier jour de la reprise (durant la prérentrée). Et de toute façon, le Conseil d’État lui-même l’indique dans un arrêt du 27 juin 2008 que “que l’application des règles de décompte des retenues sur le traitement mensuel de l’agent en grève ne saurait porter atteinte à son droit au congé annuel lorsque cet agent a été au préalable autorisé par le chef de service à prendre ses congés au cours d’une période déterminée”. Par conséquent, il ne saurait être question d’un retrait de salaire durant les vacances d’été.

Grève des examens : Communiqué de l’AG des grévistes du 17 juin 2019

Communiqué de l’Assemblée Générale
des personnels de l’Éducation Nationale en grève
ce lundi 17.06.2019.,
premier jour des épreuves du Baccalauréat.

Afin de casser l’effet d’une grève inédite, le premier jour des épreuves du Baccalauréat, suivie par des professeurs des lycées généraux et technologiques, des lycées professionnels, des collèges et des professeurs des écoles, le ministère annonce des taux de grévistes ridicules.


Ces taux de grévistes du ministère sont établis à partir de l’ensemble des personnels de l’Éducation Nationale et non sur les seuls personnels convoqués pour surveiller l’examen du Baccalauréat : il s’agit donc d’une tentative grossière de minorer le très fort rejet des réformes Blanquer qu’expriment les professeurs.


L’Assemblée Générale des personnels grévistes qui s’est tenue ce lundi après-midi, à Rennes, a établi que sur au moins la moitié des lycées publics centres d’examen du département, les taux de grévistes s’échelonnent entre 20 et 50% de grévistes parmi les personnels convoqués, soit en moyenne 33%.

Rappelons que, pour dissimuler les effets de cette grève sur l’organisation des épreuves du Baccalauréat, les administrations des établissements centre d’examen ont été contraintes de convoquer pour surveiller les épreuves :
– des professeurs retraités,
– des parents d’élèves,
– des personnels administratifs,
– des personnels d’entretien,
– des surveillants (« Assistants d’éducations » ou « AED »),
– des professeurs de collèges (qui bien souvent ne se sont pas rendus à la convocation)…

Face à ce refus du ministère de prendre en compte l’opposition massive qui s’exprime contre les différentes « réformes Blanquer » (Parcoursup, réforme du Baccalauréat, réforme du lycée général et technologique, réforme du lycée professionnel, loi dite « école de la confiance », etc…), nous
APPELONS À LA RECONDUCTION DE LA GRÈVE DEMAIN, MARDI 18.06.2019.,
pour faire reculer le gouvernement et obtenir l’abrogation de ces réformes.

Appel soutenu par les syndicats SUD éducation 35, SNFOLC35, SNUDI-FO35 et les collectifs CRBMU35, Les stylos rouges.

 

Grève des examens le 17 juin : infos, RDV et actions

Le monde éducatif connaît actuellement une mobilisation d’une ampleur particulièrement importante. Depuis le 19 mars, les personnels, en particulier du premier degré, sont très fortement mobilisés contre le projet de loi Blanquer. Dans le second degré, les réformes des lycées, du bac et Parcoursup suscitent toujours autant de colère, et les initiatives de mobilisation sont très fortes. Le ministère s’acharne à réprimer les mobilisations par les menaces, intimidations et sanctions contre les personnels. Resté sourd jusqu’ici, le ministre ne nous laisse d’autre perspective que de continuer à construire le rapport de force. Face à cette surdité et à l’ampleur du désastre et des conséquences des réformes pour les générations à venir et le devenir des diplômes, la grève des examens s’impose. Dès le 17 juin, SUD éducation 35 appelle l’ensemble des personnels à se mettre en grève pour perturber le déroulement des examens.

Récapitulatif non exhaustif des mesures décidées par Blanquer depuis 2 ansblanquer_au_ministere

Préavis de grève durant les examens : depot_de_preavis_de_greve_du_17_juin_au_13_juillet_2019-2

AED, AP, AESH : le point sur vos droits pour la grève des examens : greves_des_examens_ap_aed_aesh-2

Rendez-vous et actions des grévistes le lundi 17 juin 2019

Dès 7h30, rendez-vous avec banderoles et tracts devant le centre d’examen de votre secteur. Pour les collègues enseignant.es de lycées, il est conseillé de se rendre devant un autre lycée que celui dans lequel vous exercez.

12h : rendez-vous de tou.te.s les grévistes devant France 3 à Rennes (avenue Janvier) pour manifester notre opposition à l’ensemble des réformes et projets de réformes de Blanquer.

De 13h à 16h: AG des grévistes à la maison des Associations (esplanade C. de Gaulle)

Compte rendu CAPD du 27 mai 2019

Compte rendu de la CAPD du 27 mai consacré à l’examen des avis donnés pour les postes à profil.

Le scandale des postes à profil!
La CAPD du 27/05/2019 a examiné les avis donnés pour les postes à profil. Pour certains postes du mouvement, le candidat doit justifier d’un diplôme supplémentaire et doit également passer par un entretien pour vérifier l’adéquation du poste et du profil.
Ces diplômes sont par exemple le CAFIPEMF, le CAPA-SH et la liste d’aptitude directeur.
L’administration publie en même temps que le mouvement des fiches de postes qui sont censées regrouper les compétences nécessaires pour exercer le type de poste.
Un entretien a lieu et à l’issue de celui-ci les personnels se voient notifier un avis favorable ou un avis défavorable.
Ces fiches de postes sont rédigées de manière aléatoire, il n’y a aucune unité de rédaction, certaines sont très longues et détaillées tandis que d’autres sont succinctes et vagues.
Nos organisations sont opposées au profilage de postes, nous pensons que les personnels ayant le diplôme doivent pouvoir postuler sans entretien et que l’affectation doit se régler au barème. Le profilage trop  important conduit à des situations de déséquilibre. Les personnels de l’éducation nationale sont formés, s’ils remplissent la condition de diplôme, il n’y a pas besoin d’entretien. Le barème suffit.
Nous avons interrogé le DASEN sur ces points et il a confirmé que cela relevait pour lui de la gestion des ressources humaines. C’est-à-dire qu’il assume la recherche de l’adéquation entre un poste et un profil. Il assume une part de subjectivité dans le choix des personnels. Cette manière de faire se base uniquement sur un entretien qui peut être réussi ou non. Un entretien ne peut suffire à établir si une personne est apte ou non à un poste. Savoir se vendre n’a jamais été une preuve de qualification nécessaire à l’exercice d’une fonction.
Sur les postes de direction déchargés à temps plein, des critères invisibles subsistent. Les directeur·trices de petites écoles se sont vu attribuer un avis défavorable, à cause de la taille de leur école actuelle. Or ce critère n’apparaît pas clairement dans le poste à profil directeur déchargé à temps plein.
Sur les postes de CPD, des glissements importants ont lieu. Certaines fiches de postes sont peu rédigées, ce qui laisse à penser que le profil de poste n’est pas très clair. Les missions de ces personnels sont en train de glisser. On aurait pu penser que leur postes permettraient une réflexion et une mise à distance des pratiques pédagogiques mais on s’aperçoit que la vision de l’administration est autre. Il s’agit de mettre  en œuvre les politiques ministérielles.
Le flou est nécessaire pour les gestions humaines, c’est grâce à cela qu’on glisse d’une gestion transparente et respectueuse des droits des personnels à une gestion opaque qui favorise le copinage et sert des  intérêts particuliers.
CGT éduc’action 35 et SUD éducation 35

Répression du mouvement social dans l’éducation : SUD éducation propose une cartographie

Dans l’éducation, la répression s’intensifie.

Depuis plusieurs mois, le gouvernement a franchi successivement plusieurs crans dans la répression du mouvement social. Alors que depuis plusieurs semaines, les mobilisations contre les réformes Blanquer et la réforme de la Fonction publique s’amplifient, la répression se généralise de manière inquiétante.Le ministère instrumentalise le débat sur l’article 1 de son projet de loi pour essayer de persuader les personnels qu’ils ne disposent pas de la liberté d’expression. Il multiplie ainsi les convocations, pressions, mesures d’intimidation contre les personnels qui s’expriment contre sa politique.Mais il ne s’arrête pas là. La répression anti-syndicale s’intensifie, les militant-e-s sont désormais directement visé-e-s. Enfin, le gouvernement utilise sa police pour s’attaquer physiquement aux enseignant-e-s en lutte, qu’ils et elles participent au mouvement des gilets jaunes ou bien à des manifestations de personnels de l’éducation.

SUD éducation publie une cartographie de la répression qui s’abat sur les personnels de l’éducation, qui sera mise à jour régulièrement.

https://umap.openstreetmap.fr/fr/map/repression-dans-leducationnationale_326049#10/47.4657/4.4172

CP à 12 : le grand n’importe quoi !

Dans plusieurs départements, les enseignant-e-s se sont mobilisé-e-s contre la mise en œuvre des CP à 12 en REP+ à la prochaine rentrée. Les personnels protestent contre la suppression du dispositif « Plus de maîtres que de classes » (PDMQDC) et contre l’obligation qui leur est faite de mettre en œuvre cette mesure de marketing politique.

Ces CP à 12 vont s’ouvrir via le redéploiement de postes existants, au détriment des postes PDMQDC (qui ont eu à peine le temps d’exister) et des postes de remplaçant-e-s (qui sont déjà largement insuffisants).

À 10 jours de la fin de l’année scolaire, cette décision met les équipes éducatives en grande difficulté :

Les locaux pour diviser en deux les classes de CP sont souvent inexistants ou insuffisants. Les municipalités ne sont pour beaucoup pas en mesure d’assurer des conditions matérielles satisfaisantes pour créer ces classes.

En imposant un cadre d’effectif restreint sur un seul niveau, cette décision bafoue la liberté pédagogique des équipes, qui ne pourraient par exemple plus former des classes multi-âges ou décider d’autres organisations qui sortent du cadre traditionnel.

Ces nouvelles contraintes sur la répartition des élèves pèsent sur les effectifs des autres classes.

À cause de cette mesure, les PDMQDC et les remplaçant-e-s sont déplaçé-e-s d’office. Les droits des personnels en matière d’affectation sont ainsi bafoués. C’est aussi le cas des répartitions des postes prévues dans les cartes scolaires et de leur contrôle par les instances représentatives des personnels.

Cette opération de communication, qui présente ce dispositif comme une panacée garantissant la réussite des élèves, va mettre les enseignant-e-s de CP en REP+ sous pression. Cette injonction de réussite à 100% ne tient pas compte des facteurs sociaux. Elle vise à dissimuler le manque de moyens réels de prévention et de prise en charge des difficultés. Cela supposerait notamment des RASED complets en nombre suffisant, une médecine scolaire digne de ce nom, une formation initiale et continue à la hauteur des besoins et une réflexion sur les pratiques pédagogiques.

Une fois de plus, les personnels subissent les lubies des mandatures successives et leurs aberrations pédagogiques, au détriment de leurs conditions de travail et des conditions d’apprentissage des élèves.

SUD éducation revendique :
– la baisse générale des effectifs par classe, des programmes dont les contenus laissent du temps à la manipulation, l’expérimentation, la recherche, la possibilité d’un réel travail en équipe et la mise en place de pédagogies coopératives
– le maintien de toutes les écoles dans les dispositifs de l’éducation prioritaire, avec des seuils d’effectifs réduits pour tout-e-s
– plus de professeur-e-s des écoles que de classes dans toutes les écoles, la réduction du temps de service des PE : 18 heures d’enseignement et 6 heures de concertation et de travail en équipe, la différenciation entre le temps de travail des PE devant élèves et le temps d’enseignement pour les élèves

  • le respect du choix des équipes pédagogiques concernant la répartition des élèves et la constitution des classes

Peut-on refuser ?


En appui des mobilisations, les personnels peuvent faire valoir les dispositions de l’article 2 du décret 89-122 relatif aux directeurs d’école, confirmées par la circulaire 2014-163 du 1er décembre 2014. Ces textes réglementaires indiquent qu’il appartient bien aux équipes, en conseil des maître-sse-s, d’organiser par elles-mêmes la répartition des élèves dans les classes en fonction de leurs objectifs pédagogiques. Les personnels n’ont donc pas à se sentir tenus de se conformer à ces injonctions hiérarchiques, et ce d’autant plus qu’aucune nouvelle instruction officielle n’est parue.

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12 élèves par classe : INFO ou INTOX ?

Les annonces sur l’éducation prioritaire ne doivent pas faire illusion. Telle qu’elle est prévue, la limitation à 12 du nombre d’élèves en CP et CE1 des écoles REP et REP+ se ferait pour l’essentiel via des redéploiements de postes. On peut s’inquiéter des conditions de sa mise en œuvre et de ses conséquences sur des dispositifs existants, les personnels et les élèves.

Face aux bruits qui circulent, il faut d’abord rappeler que la mesure des 12 élèves par classe concernerait uniquement les CP et CE1 des REP et REP+.

Le gouvernement chiffre à 12000 les postes nécessaires pour la mettre en œuvre et son programme est clair : cela se fera pour l’essentiel par des redéploiements et non par des créations de postes. Pour commencer cette opération, il veut notamment ré‑affecter en urgence pour la rentrée de septembre 2017 une partie des remplaçant-e-s et les 5000 enseignant-e-s du dispositif « plus de maîtres que de classes » (PDMQDC). Il y a déjà un début de mobilisation contre ce processus qui reviendrait à détruire ce dispositif.1 Il vient pourtant à peine d’être étendu et le ministère devait en publier une évaluation l’an prochain.

En prétendant déplacer d’office les PDMQDC pendant l’été, ces annonces bafouent les droits des personnels en matière d’affectation. Elles remettent également en cause les répartitions des postes prévues dans les cartes scolaires et leur contrôle par les instances représentatives des personnels.

On peut également douter de la réalité de la mise en œuvre de cette mesure et de sa pérennité compte tenu des très faibles créations de postes prévues par ce gouvernement pour l’ensemble de l’éducation nationale, soit 4000 à 5000 sur 5 ans !

Cette mesure à moyens quasi constants aura un impact sur les effectifs des autres classes que le CP et le CE1 en éducation prioritaire et de toutes les classes des écoles hors éducation prioritaire. Si l’administration conserve comme seuils ou comme repères d’ouverture les moyennes des effectifs de classe par école, les effectifs des autres classes peuvent exploser.

Le gouvernement balaie le problème des locaux (qui ne sont tout simplement le plus souvent pas disponibles pour une telle mesure) en disant qu’il pourra y avoir deux classes dans une même salle… et qu’il va en parler avec les mairies !

Il parle parfois de dédoublement (ce qui dans la langue scolaire veut dire que cela se ferait sur une partie seulement des horaires). C’est sans doute cela qui sera mis en œuvre. Avec l’orientation réactionnaire du président et du ministre voulant, comme dans tout projet de droite qui se respecte, centrer le primaire sur le « lire-écrire-compter », on aura vraisemblablement, en CP et CE1 des REP et REP+, des cours de français et mathématiques en groupe réduit et le « reste » des enseignements en grand groupe.

Les confusions diverses introduites avec la réforme des rythmes ont préparé le terrain à une prise en charge de ce qui relève d’enseignements par des personnels non enseignants (moins chers et plus précaires). Macron a déjà annoncé dans son programme le recrutement de personnels en service civique, notamment en maternelle pour l’apprentissage du langage.

Enfin, il n’y a aucune garantie sur le périmètre des REP et REP+ et il est probable que la mesure ne sera tenue qu’au prix d’un resserrement significatif de celui-ci pour des raisons budgétaires et d’une suppression des formations REP+ faute de remplaçant-e-s. Il y a d’ailleurs une série d’études qui ont préparé le terrain à cela : concentrer des moyens sur un tout petit nombre d’écoles et d’établissements.

Tout laisse donc penser que la mise en œuvre du « 12 élèves par classe » sera en réalité réduite à une partie des horaires d’un faible nombre de classes de quelques écoles qui serviront de vitrine. Cela sera sans doute très utile pour la communication gouvernementale mais pas du tout pour la transformation égalitaire et émancipatrice de l’école. Le service public d’éducation a besoin d’autre chose que d’effets d’annonce et d’écrans de fumée.

SUD éducation revendique :

– la baisse générale des effectifs par classe, des programmes dont les contenus laissent du temps à la manipulation, l’expérimentation, la recherche, la possibilité d’un réel travail en équipe et la mise en place de pédagogies coopératives

– le maintien de toutes les écoles dans les dispositifs de l’éducation prioritaire, avec des seuils d’effectifs réduits pour toutes

– plus de professeur-e-s des écoles que de classes dans toutes les écoles, la réduction du temps de service des PE : 18 heures d’enseignement et 6 heures de concertation et de travail en équipe, la différenciation entre le temps de travail des PE devant élèves et le temps d’enseignement pour les élèves.

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LSUN : Refusons le fichage des élèves !


Sous couvert d’améliorer les outils de suivi des élèves des cycles 2 à 4 en les simplifiant et en les uniformisant, le ministère impose, dès cette année, la mise en place d’un Livret Scolaire Unique Numérique (LSUN) qui doit à la fois tenir lieu de Livret Personnel de Compétences et de bulletins scolaires (bi)trimestriels.

Le LSUN constituera surtout un nouvel instrument de flicage des élèves et une restriction notable de la liberté pédagogique de leurs professeur‑e‑s.

C’est pourquoi la fédération SUD éducation mène campagne, appelle tous-tes les collègues à se mobiliser contre le LSUN et à informer les familles de ses dangers.

Vous trouverez ci-dessous :

  • l’appel de la fédération SUD éducation aux personnels,
  • un tract recto-verso d’explication du LSUN,
  • un 4 pages d’analyse,
  • une motion de syndicats, associations et mouvements pédagogiques « Retrait du livret scolaire unique numérique »,
  • une proposition d’avis des représentant.e.s des personnels en CHS-CT, Conseil d’Administration et Conseil d’école.

N’hésitez pas à nous faire parvenir toute information concernant les décisions prises au sein de votre établissement.