27/01/2022 : GRÈVE interpro – SALAIRES : Toutes les raisons de lutter

Tract dans le cadre de notre « CAMPAGNE URGENCE SALAIRES SOLIDAIRES ! »

Depuis plusieurs mois, partout c’est le constat d’une augmentation des dépenses courantes, énergie, carburant, prix alimentaires… tandis que les salaires, minimas sociaux et pensions ne suivent pas, voire ont largement décroché !

L’inflation de 2,8% s’installe et enfle, tandis que le patronat distribue au mieux des miettes dans les NAO (Négociations Annuelles Obligatoires), et que le gouvernement n’a toujours pas réévalué le point d’indice dans la fonction publique depuis plus de 10 ans et propose une augmentation du SMIC de 0,9 % ! (elle serait de 25% en Allemagne !). Les mesurettes annoncées, 100 euros au chèque énergie, l’indemnité inflation de 100 euros, le gel du prix du gaz, restent largement insuffisantes, ponctuelles et ne compensent pas ce décrochage.

C’est le SMIC qu’il faut réévaluer de manière significative, les salaires, les pensions, les minima sociaux qu’il faut augmenter et le point d’indice qu’il faut dégeler ! La crise Covid, le ralentissement de la production mondiale ont bon dos ! Plus personne ne parle des choix politiques faits en termes de répartition des richesses.

Sous l’ère Macron, 5 % des ménages les plus modestes (ceux qui vivent avec moins de 800 euros par mois) ont perdu jusqu’à 0,5 % de pouvoir d’achat. (chiffres de l’étude de l’institut indépendant des politiques publiques novembre 2021). Les mesures de ce gouvernement ont favorisé les détenteurs du capital, les plus riches.

Et le maintien coûte que coûte de la réforme de l’assurance chômage aggravera la
paupérisation des plus précaires.

Pendant ce temps-là, c’est pas loin de 51 milliards qui ont été versés en dividendes pendant la pandémie, tandis que les scandales sur la fraude fiscale continuent !

La colère monte partout, les luttes et les grèves, avec des revendications principales sur les salaires ont fleuri partout sur le territoire : dans les entreprises du commerce (Leroy Merlin, Décathlon, Labeyrie..), de l’industrie, la chimie (Bergams, Sanofi), le transport (Transdev), à la SNCF, mais aussi les luttes qui persistent dans l’éducation (AESH, AED, animation périscolaire), dans le secteur associatif, la santé, le social…

Il s’agit maintenant de les faire converger, de les faire croître pour inverser le rapport de force ! Solidaires appelle à faire campagne dans tous les secteurs et à décliner s’appuyer sur ces revendications pour construire les mobilisations :

- un SMIC à 1 700 euros net
- des augmentations de salaires, pensions, minima sociaux de 400 euros
- un écart de salaires de 1 à 5 (entre les plus bas et plus hauts salaires dans les
entreprises, administrations)
- le RSA pour les moins de 25 ans

Solidaires, travaille à tous les niveaux intersyndicalement à la construction de la mobilisation afin d’arracher au gouvernement et au patronat le juste partage des richesses. Nous appelons avec la CGT, FO et la FSU à la grève interprofessionnelle le jeudi 27 janvier !
tract 27 janvier

>> Voir notre rubrique spécifique consacrée à cette campagne

Documents à télécharger

2022 01 27 Tract Salaires avec 27 janvier

L’heure est à la colère et à l’action – déclaration SUD Collectivités Territoriales – SUD Santé Sociaux – SUD éducation

L’heure est à la colère et à l’action – déclaration SUD Collectivités Territoriales – SUD Santé Sociaux – SUD éducation

Le 7 décembre près de 80 000 travailleuses et travailleurs se reconnaissant du travail social, dans plus de 100 lieux de mobilisation en France, sont très massivement descendu·es dans la rue.

Le 11 janvier une journée de mobilisation et de grève a eu lieu pour un meilleur système de santé et d’action sociale.

Le 13 janvier c’est au tour de l’éducation de connaître une journée de grève et de mobilisation historique avec 71 % de grévistes, et incluant les personnels des collectivités territoriales du secteur.

Dans les trois cas, de larges appels intersyndicaux et intercollectifs, y ont contribué.
Parce que la colère s’exprime aujourd’hui puissamment et doit s’amplifier.

Parce que la faiblesse des moyens apportés pour faire face à la situation sanitaire amène le service public droit dans le mur.

Parce que l’arrogance des ministres de tutelle foule aux pieds les conditions de travail des agent·es et les besoins élémentaires de nos concitoyens.

Parce qu’il n’y a ni reconnaissance des métiers, ni revalorisation des carrières et des salaires, mais seulement le mépris d’un gouvernement au service des riches.

Face aux refus réitérés du gouvernement d’entendre et de répondre aux besoins et aux urgences sociales, sanitaires, éducatives, salariales, les Fédérations SUD éducation, SUD Collectivités territoriales, SUD Santé-Sociaux, conscientes de leur rôle de défense des travailleurs et des travailleuses du service public comme des droits fondamentaux de ses usagères et usagers, appellent ensemble :

> à renforcer les mobilisations et les grèves, dans l’unité la plus large, dès maintenant et partout où c’est possible ;

> à faire de la journée de grève interprofessionnelle du 27 janvier une nouvelle journée de mobilisation historique ;

> à mettre à l’ordre du jour la question d’une grève reconductible dans les réunions et les assemblées générales de personnels.

Soutenons les animateurs·trices en grève : les 14 et 15 décembre , 48h sans animateurs·trices !

La grève nationale des travailleurs·euses de l’animation du vendredi 19 novembre a été un succès, particulièrement dans les écoles rennaises. Forts·es de cette réussite, nos collègues de l’animation ont décidé de poursuivre leur mouvement les mardi 14 et mercredi 15 décembre !

Nous partageons les mêmes lieux de travail, travaillons avec les mêmes enfants et rencontrons souvent les mêmes difficultés… Nous, enseignants·es, ne pouvons pas accepter de laisser nos collègues de l’animation dans une telle précarité !

Travailleurs·euses de l’animation, enseignant.e.s : mêmes élèves, même combat !

  • Pour que les pouvoirs publics financent à hauteur des besoins ! Les services périscolaires, les accueils de loisirs, les structures d’éducation populaire…
  • Pour mettre fin à la précarité des travailleurs·euses de l’animation ! ces mêmes contrats atypiques, ces mêmes conditions de travail et d’emploi qui touche les anilmateurs·trices du public et du privé dans une concurrence acharnée ! Comment se projeter, d’envisager une carrière, une évolution professionnelle avec une telle précarité ?
  • Pour de la reconnaissance et le respect des travailleurs·euses de l’animation ! Pour qu’enfin les métiers de l’animation et de l’éducation populaire soient reconnus et respectés !

SUD éducation 35 soutient le mouvement des animateurs·trices et

appelle les enseignants.es à rejoindre leurs rassemblements et

les soutenir dans leurs luttes (grève, tractage, informations, etc.) !

Lire le tract intersyndical des travailleurs·euses de l’animation

Mardi 14 décembre, 11h00, devant le 4 bis (cours des Alliés, Rennes)
Rassemblement/Manif avec votre plus beau chapeau !

Mercredi 15 décembre, 13h00, sous le préau du Triangle (Bd de Yougoslavie)
Réunion ouverte à tous·tes !

« Les crises passent, la gestion de nos vies se renforce »

Analyse du groupe de travail de SUD éducation 35 à propos de l’instauration du passe-sanitaire en France et des manifestations spontanées qu’elle a suscité

« Il ne pourra être un droit d’accès qui différencie les français. Il ne saurait être obligatoire pour accéder aux lieux de la vie de tous les jours comme les restaurants, théâtres et cinémas, ou pour aller chez des amis. » […] « Il sera en revanche obligatoire dans les lieux ou des événements rassemblant plus de 1 000 personnes, comme des stades, des festivals, des parcs de loisirs, des concerts, des foires, des salons ou des expositions. »

Site internet du gouvernement à propos du passe sanitaire, jusqu’à fin mai 2021.

« L’usage du passe sanitaire sera réservé aux grands-événements [i.e. + de 1000 personnes]. L’accès à un restaurant, un cinéma ou une entreprise ne pourra être conditionné à la présentation d’un tel passe »

 Citation de Yaël Braun-Pivet, présidente de la commission des lois de l’Assemblée nationale, devant l’hémicycle le 11.05.21, lors du vote de la loi encadrant la possibilité d’un passe sanitaire

Mais contre ces annonces « rassurantes » du gouvernement et de l’Assemblée Nationale, le président Macron décrète par surprise, lors de l’allocution télévisée du 12 juillet 2021, l’instauration du passe sanitaire sur le territoire français à partir du 9 aout 2021. Cette décision qui ne devra rendre de compte à personne est prise dans le huis-clôt du « conseil de défense » et va à l’encontre de ce qu’avaient décidé la représentation nationale et le gouvernement devant elle responsable.

Certes, l’émergence du « variant delta » particulièrement virulent et la baisse du rythme de vaccination volontaire observé à cette période pouvaient laisser supposer de réagir. Par ailleurs, les préconisations toutes récentes du « conseil scientifique » (rapport du 6.07.21, page 21) recommandaient de « mettre en place un « pass vaccinal » à visée individuelle pour pouvoir accéder à certains « espaces de libertés » (restaurants, activités culturelles, sportives…). Ceci permettrait de limiter les restrictions sanitaires qui devront être envisagées pour limiter la 4e vague. Les personnes non vaccinées pourraient accéder à ces espaces en présentant un test antigénique ou un test PCR réalisé 1 ou 2 fois par semaine. Il est néanmoins utile d’indiquer que la gratuité de ces tests pourrait prendre fin à l’automne, et devenir payant comme cela est le cas déjà dans plusieurs pays de l’UE. L’application « Tous Anti Covid » pourrait être le support technique de cette mesure. Le Conseil scientifique a pleinement conscience des enjeux éthiques, démocratiques, organisationnels et d’acceptabilité sociale que représenterait une telle décision, qui demeure éminemment politique. Néanmoins, dans une vision d’anticipation et compte-tenu des délais législatifs probablement nécessaires, le Conseil scientifique propose que cette éventualité soit instruite dès maintenant, en prenant en compte l’avis de représentants de la société civile par les autorités politiques. »

Mais ne nous laissons pas « aspirer » par l’ambiance d’urgence qui régnait alors et l’argument d’autorité de la « science » utilisé en politique. Si nous ne contestons pas l’importance d’une vaccination de masse dans la lutte contre la pandémie de COVID-19, nous récusons profondément la disparition d’un débat réellement politique à propos des choix opérés, qui plonge dans l’oubli ou dans l’impensé la hiérarchie des buts poursuivis par le pouvoir, les solutions alternatives existantes et toutes les conséquences associées dont il n’est jamais question. Au premier rang desquelles la poursuite du rythme effréné de l’économie capitaliste et l’émergence d’une société de contrôle mise à son service.

Au surcroît, en s’habituant à ce que le « discours d’autorité de la science » (alors qu’au contraire, les connaissances scientifiques ne sont qu’un constat temporaire et toujours contestable à l’avenir, à l’aune de nouvelles observations ou théories, d’où la posture radicale de « doute » du scientifique) dicte les choix politiques, ce que nous perdons c’est l’autonomie de la sphère politique qui renvoie à l’expérience collective purement « humaine » du désir et de la responsabilité, loin de la « gestion de choses inertes » à laquelle tente de nous réduire la présentation politico-médiatique des enjeux de la pandémie de COVID-19.

Bientôt trois mois après l’imposition du passe sanitaire, 50 millions de personnes ont reçu une double dose de vaccin. Le taux de couverture vaccinale atteignant 86% de la population majeure, le maintien d’une mesure aussi autoritaire apparait comme très illégitime. Cela alors que depuis le 30 septembre, l’exigence du passe sanitaire est étendue aux 12-17 ans pour accéder aux lieux publics dans les mêmes conditions que leurs aînés.

La loi permettant l’instauration du passe sanitaire prendra fin le 15 novembre 2021, mais on apprend qu’un projet de loi sera présenté le 13 octobre au parlement donnant la possibilité au gouvernement de recourir au pass sanitaire « si la situation l’exige ». En tout état de cause, l’horizon de « l’immunité collective » qui a servi de justification initiale à l’instauration du passe sanitaire a été écarté depuis longtemps par les scientifiques.

A l’instar des « mesures d’exception » imposées par l’Etat dans la dernière décennie et inscrites par la suite dans le droit commun : l’urgence et les justifications s’envolent, la structure de contrôle reste

Cette structure de contrôle est la conséquence d’une double « déresponsabilisation » :

  • Un Etat qui se cache derrière l’urgence, le discours du conseil scientifique posé comme « faisant autorité » et une présentation des faits purement « technique » pour ne plus assumer sa responsabilité politique. Ce gouvernement « d’expert » niant la conflictualité potentielle de toute décision repeint en « obscurantiste », « égoïste » ou « complotiste » n’importe quelle personne qui discuterait la légitimité de ses mesures. Mais en plus de cela, le gouvernement enrôle de force de simples citoyens qu’il rend de fait responsable (pénalement) de l’application de décision qu’il n’a pas les moyens matériels d’appliquer lui-même par « l’externalisation » du contrôle des passes sanitaires.
  • Des citoyens déresponsabilisés, amenés à suivre les va-et-vient incessants des mesures sanitaires sans jamais être associés à la prise de décision et à ses enjeux, ni même consultés ou simplement considérés. Cette infantilisation culmine dans une nouvelle « bonne conscience » qu’on voit fleurir dans une part de la population vaccinée : tous ces « authentiques citoyens conscients et engagés » qui ont le mérite de s’être fait courageusement vacciner et qui prétendent tracer une nouvelle ligne séparant les individus vertueux des infâmes non-vaccinés, renforçant encore la dépolitisation, le moralisme psychologisant et le confusionnisme ambiant, au détriment d’une analyse sérieuse de l’autoritarisme qui s’installe.

Dans une situation où ni l’Etat, ni les citoyens ne sont plus responsables de rien, ce qui subsiste c’est un système technique qui prend en charge la « gestion » de nos vies d’où disparaissent toutes « attentes humaines ». Ceci s’observe facilement dans les caractéristiques du dispositif mis en place :

  • L’ensemble du corps social, dans ses dimensions les plus intimes et quotidiennes, doit s’adapter à une solution « unique », alors qu’il semble que les réponses sanitaires les plus efficaces soient un « mix » de mesures (incluant le vaccin, mais pas seulement), mais cet aveu diminuerait l’argument d’autorité et risquerait trop d’inciter à la réflexion, à la discussion et à la réappropriation des enjeux par la population.
  • L’abandon aux applications technologiques exprime au mieux la défiance envers tout ce qui serait trop « humain », dans la filiation à une matrice « néolibérale » qui postule que notre cerveau n’est pas naturellement « rationnel », qu’il faudrait corriger ses biais comportementaux pour qu’il réponde plus efficacement aux attentes posées par les différents systèmes de gestion des flux (« nudge », économie comportementale, etc.). Ainsi on ne saurait s’en remettre à la vertu des représentants de l’Etat, à la capacité du corps médical à convaincre, ni aux citoyens pour s’approprier eux-mêmes les solutions mises à leur disposition.
  • Assez logiquement, en l’absence de construction démocratique, collective et consenties de choix politiques qui ne s’appuient finalement que sur des solutions « uniques » et « techniques », il n’y a plus que la répression qui soit à même d’en garantir l’application.

Cette répression consiste principalement dans l’exclusion sociale des individus qui ne se plient pas intégralement aux attentes des dispositifs disciplinaires rampants qui s’immiscent dans les situations les plus quotidiennes : accès aux commerces, aux espaces et services publics, à l’emploi sont remis en cause en l’absence de passe sanitaire. Il s’ensuit d’une part la création d’une catégorie de « sous-citoyens » ne possédant pas une réelle effectivité de leurs droits et d’autre part l’enrôlement d’autres citoyens qui devront contrôler le public qu’ils rencontrent dans leur activité et en exclure les membres non-vaccinés.

Mais les applications techniques que l’on commence à entrevoir offrent des gisements immenses d’atomisation et de contrôle des vies qui promettent de renforcer d’autant la répression potentielle. Ainsi, « l’économie des données » visant à rendre lisibles et prévisibles les individus, déjà installée avant la pandémie, pourra maintenant permettre un perfectionnement toujours accru de la surveillance. Par ailleurs, les procédés créés à l’occasion de la pandémie pour maintenir le travail pourront renforcer opportunément l’isolement et la dépossession (télétravail, visio-conférence, rôle accru des écrans et des dispositifs numérisés, etc…) substituant à des conditions sur lesquelles les individus avaient collectivement un minimum de prise des dispositifs techniques auxquels il sera de plus en plus difficile de se soustraire.

Nous considérons donc comme primordial de rompre avec « l’utopie de la numérisation des vies » en opposant aux solutions descendantes, uniques, techniques et répressives des initiatives concertées, multiples, humaines et démocratiques.

Dans cette déresponsabilisation politique générale, le manque qui se fait le plus fortement ressentir est celui de la démocratie. Les manifestants contre le passe sanitaire ont raison de pointer cette carence, mais les dispositifs qui gèrent nos vies et réduisent à néant la « liberté » sont déjà installés depuis longtemps, ils ne font que se généraliser à de nouvelles catégories de population et s’approfondir. Une véritable prétention démocratique suppose une responsabilité individuelle et un engagement collectif d’envergure et ne saurait se limiter à crier ‘liberté » ou attendre seulement de mener sa vie individuelle tranquillement. C’est une cause réellement juste mais exigeante impliquant des efforts pour s’informer, un esprit de compromis et de nuance, un souci des membres des autres catégories sociales et une volonté de construire des dynamiques collectives réellement offensives envers les adversaires identifiés : le principal étant à nos yeux la structure capitaliste de notre société.

        Plus que jamais il est nécessaire de sortir des logiques capitalistes si nous souhaitons venir à bout de cette crise sanitaire qui, rappelons-le, touche bien plus durement les populations et les pays les plus pauvres, mais dont certaines entreprises multinationales (GAFAM et laboratoires pharmaceutiques en têtes) profitent largement. 

C’est pourquoi nous revendiquons la levée immédiate des brevets afin de permettre la production partout où cela est possible de vaccins à bas-coûts, seule condition à un reflux durable de la maladie partout dans le monde, pas uniquement dans les pays riches, et seul moyen de lutter contre l’apparition de variants toujours plus dangereux. Par ailleurs, les laboratoires privés qui ont développé ces vaccins n’ont pu le faire que grâce au soutien des Etats, par le biais notamment de technologies issues de la recherche publiques. Ces entreprises, ne peuvent même pas prétexter une prise de risque pour justifier leurs profits indécents, tant ils ont été gavés d’argent publique par le biais de subventions et de préachat de doses. En toute cohérence, la technique des vaccins doit donc être transformée en « bien public mondial » pour permettre à tous les Etats d’en produire la quantité qu’ils souhaitent.

Au niveau national, la « guerre » sanitaire annoncée par Macron est aussi, et peut être surtout une guerre sociale. Nos services publiques, vampirisés par des années de néolibéralisme se sont révélés fragilisés, épuisés par le manque de moyens organisé depuis des décennies par nos dirigeants. La crise sanitaire n’a en rien freiné ce mouvement : 5700 lits d’hôpitaux ont été supprimés en 2020 !

Nous avons lutté et nous lutterons a nouveau partout où cela sera nécessaire contre la privatisation des services publiques et leur management déshumanisé, qui broie les travailleurs.e.s, abandonne les plus précaires et détruit le sens de nos métiers. A l’occasion de la pandémie, la politique de santé a renforcé cette privatisation en recourant de plus en plus à des entreprises privées (doctolib, cabinets de conseil, etc…). Ces derniers ne défendent que leurs intérêts économiques et voient notre santé comme un nouvel « objet à gérer » et une source de profits à réaliser !

À l’hôpital comme dans les collectivités territoriales, nous défendons un service publique inclusif et émancipateur, incompatible avec le passe sanitaire qui ne fait qu’exclure de la culture, des loisirs, de la santé et de l’emploi des populations principalement issues des classes défavorisées.

Ces classes défavorisées, premières victimes de l’exploitation capitaliste et de la ségrégation de classe, voient leur sort aggravé à l’issu de la crise économique entrainée par les confinements de la population. Ainsi, les faillites de petits commerces, les plans sociaux dans les grandes entreprises, le tarissement de l’embauche pour les intérimaires et les jobs étudiants plongent dans la misère des pans entiers de la population. Constater qu’en même temps croissent les profits des grandes entreprises et le patrimoine des plus riches rend encore plus urgente la réappropriation et le partage de la production. Sans quoi la reconfiguration des métiers observée durant la pandémie et les multiples confinements sera l’occasion d’une nouvelle augmentation de la productivité des travailleurs.e.s permise par une continuité croissante entre notre emploi et notre vie privée, un contrôle accru de l’activité rendu possible par l’effritement des collectifs de travail et leur remplacement par des applications technologiques, une destruction des conquis sociaux et du droit du travail. La hausse de productivité générera une nouvelle fois une déshumanisation des conditions et du sens du travail, une précarisation de l’emploi et une hausse du chômage tout en renforçant la richesse des riches et l’accumulation de capital technique.

Il nous apparaît que c’est bien pour « sécuriser » cette situation explosive qu’émergent des dispositifs croissants de contrôle des population, d’isolement des individus et de dépendance à des configurations techniques de la vie sociale. En effet, les décideurs.e.s de la sphère politique appartiennent à la même classe sociale que les profiteurs.e.s de la sphère économique, et partagent donc spontanément une vision commune de leurs intérêts. L’idéal d’un aménagement de la société et de l’environnement naturel permettant l’extorsion sécurisée de profits partagés par les membres des classes sociales dominantes est la cause première de l’émergence de la pandémie et des multiples dispositifs mis en place pour la « gérer ». Nul besoin de « complot » pour mettre à jour les logiques à l’œuvre dans une économie capitaliste et dans la classe sociale à laquelle elle profite.

Les conspirationnistes ne cherchent pas à analyser les causes de problèmes réels, mais se réfugient dans des préjugés, des postures morales, des condamnations univoques, des suspicions interminables, une personnalisation de mécanismes abstraits. Une analyse sérieuse des problèmes soulevés par les manifestations anti-passe sanitaire est possible et nécessaire, mais elle doit être orientée vers les véritables causes du problème : le système économique capitaliste, la gestion autoritaire des populations par l’Etat au service des classes dominantes, la misère et l’exclusion sociale, la destruction des institutions démocratiques. Par comparaison aux crises qui promettent d’être plus nombreuses et graves à l’avenir à cause de l’instabilité écologique, géopolitique et sociale grandissante des sociétés, la crise de la pandémie de COVID-19 apparaît comme presque anodine. Mais ce qui ne l’est pas, c’est l’ensemble de réflexes de contrôle et de tropismes technophiles bien acquis socialement dans la classe dominante, qui ont pu se déployer à travers tous les dispositifs que nous avons dénoncés dans cet écrit et jouer le rôle fonctionnel de « répétition générale » avant la crise, la vraie.

Portée par les affects de peur et de dépossession générés par la maladie en elle-même et la perte des repères habituels entraînée par sa gestion chaotique, l’extrême droite sort renforcée de cet épisode et a pu investir opportunément à certains endroits les manifestations anti-passe sanitaire. Il n’est pas nécessaire de considérer les incohérences plus que manifeste de ce courant politique face aux enjeux écologiques, à la liberté et la démocratie, alors qu’il soutient l’aménagement capitaliste de l’environnement, le contrôle des « étrangers », des pauvres et des mouvements sociaux, ainsi que le déploiement de l’arsenal sécuritaire et répressif mis en place par les gouvernements « démocratiques » qui se succèdent. Mais pour autant, ce relatif succès doit nous interroger sur les logiques de repli, de délire et de haine que l’on observe lorsque les causes sociales profondes ne sont plus affirmées clairement et combattues. L’instabilité et la volonté de contrôle des dominants promettant d’être grandissantes, nous devons à l’avenir porter les analyses que nous considérons comme réellement émancipatrices dans les mouvements qui contestent (même sans le savoir) ce qui est en fait la gestion capitaliste de nos vies, telles que les manifestations contre le passe sanitaire.

13.10.2021

Stage fédéral Et Voilà le travail 17-19 novembre 2021 : Se former à l’animation de stages sur les conditions de travail pour les personnels

Stage fédéral – mercredi 17 novembre (14h) – vendredi 19 novembre 2021 (16h) à Paris

(Locaux de Solidaires – 31 rue de la Grange aux belles, Paris X et Bourse du travail annexe Turbigo  – 67 rue Turbigo, Paris III)

La commission « Et voilà le travail ! » organise un stage de formation à l’animation de stages locaux sur les conditions de travail du mercredi 17 novembre 14h au vendredi 19 novembre 16hà Paris, sur mandat du conseil fédéral.

Ce stage est destiné aux militant-e-s qui animent ou animeront de tels stages localement. Pour permettre la mise en situation des stagiaires à travers des ateliers, un étalement sur trois jours est apparu nécessaire. 

Au programme : La scène et les coulisses de l’animation de tels stages abordées à travers des ateliers de mise en situation. La grille de stage pour animer localement sera présentée et les différents moments seront donnés à vivre, à jouer et analysés collectivement. Des expériences seront partagées pour dépasser certaines lignes de crêtes réelles ou supposées : quels documents et textes règlementaires avoir à sa disposition lors de l’animation de ces stages ? comment gérer les situations sensibles qui émergent ? comment animer l’atelier de théâtre forum ? comment animer un atelier de rédaction de communiqué ? …

Des ressources seront mises à disposition : grille type de contenu du stage, cahier d’animation, cahier stagiaires, documentation et pratiques de Solidaires sur les enjeux syndicaux de l’action sur les conditions de travail, fiches pratiques pour l’animation des ateliers, cahiers du CEFI Solidaires, documents de fond de professionnels et institutions relatifs aux problématiques abordées pour se donner un peu de longueur de vue.

Les ressources en formation et documentation mises sur pied par Solidaires et les pratiques de terrain seront présentées… afin que vous puissiez les demander localement.

Pour participer, :  il faut envoyer un courrier à votre chef-fe de service par voie hiérarchique (modèles dans le guide fédéral p. 13-17 en p.j.) un mois avant soit samedi 16 octobre dernier délai. N’hésitez pas à accomplir cette démarche dès maintenant. En cas de refus de congé, prenez rapidement contact avec votre syndicat local.

La fédération rembourse 100% des déplacements, 50€ par nuit et par personne sur présentation d’une facture d’hôtel, pas de frais de bouche, ce jusqu’à trois adhérent-e-s par syndicat. Au-delà, c’est à la charge du syndicat local. (cf guide fédéral p.9 en pj).

Horaire et lieux de stage :

– Mercredi 17 novembre : rdv à 14h à la grande salle des locaux de Solidaires – 31 rue de la Grange aux belles, Paris X

— Mercredi soir : moment de convivialité avec apéro autogéré et proposition de soirée restaurant

– Jeudi 18 novembre : rdv à 9h à la salle Léon Jouhaux, annexe Turbigo de la Bourse du Travail, 67 rue Turbigo, Paris III

– Vendredi 19 novembre: rdv à 9h à la grande salle des locaux de Solidaires – 31 rue de la Grange aux belles, Paris X

Munis-toi d’une clé ou d’un disque pour récupérer les documents…

Pour l’organisation du stage, merci d’indiquer votre participation dès que possible par retour de mel à l’adresse etvoilaletravail.mandat@sudeducation.org

Solidairement,

La commission « Et voilà le travail ! »

Évacuation du campement de Gayeulles : Honte sur la mairie et la préfecture

5 octobre 2021 par Solidaires35

Depuis 4 mois , 100 personnes dont 42 enfants dorment sous des tentes dans le parc des Gayeulles, dans l’indifférence de la préfecture et de la mairie, qui laissent les personnes et les militant.e.s se débrouiller pour gérer la misère.

La mairie s’assoit sur ses principes humanitaires, prétextant qu’elle en a fait suffisamment, elle qui s’engageait à « ZERO ENFANT A LA RUE DANS RENNES ».

Cette fermeté d’élu.es, d’une majorité dite de gauche (socialiste, communiste et radicale) a laissé 100 personnes sous une pluie battante, tout un samedi, dans la boue et l’eau, avec les barnums qui s’envolaient et tombaient sur les tentes- les enfants trempés à l’intérieur… pourtant, la préfecture prévenait de risques de bourrasques, avec d’éventuelles chutes d’arbre, l’Ille et Vilaine était en zone orange ! Des élu.e.s des verts ont tenté de déclencher l’ouverture d’un gymnase, en vain !

L’élue de permanence a tergiversé , contesté l’ampleur des dégâts, « la tente est mouillée mais les matelas sont secs »… elle aurait bien voulu nier l’existence de la pluie !!! « le vent va se calmer ce soir et la pluie s’arrêter demain », nier la catastrophe pour ne rien faire et dégager ses responsabilités sur la préfecture.

Que faisait l’élue de permanence ? Elle recevait l’ordre de ne rien faire : c’est Utopia 56 qui a trouvé un logement d’une semaine pour tout le monde à Thorigné Fouillard auprès des Eclaireurs de France. C’est quand les militant.e.s ont eu presque fini de transporter 85 personnes et leurs affaires avec leurs propres véhicules que l’élue de la Mairie a annoncé avoir affrété un bus de la Star pour les 16 derniers à 21h40 !

Pourtant, l’élue de permanence avait un pouvoir d’évacuation et de réquisition qui aurait permis à la Croix Rouge et les pompiers d’intervenir. D’ailleurs , sur place, la Croix Rouge était mobilisée , mais l’ordre n’a jamais été donné ni par la Mairie, ni par la préfecture.

C’est après des appels incessants de militant.e.s que le préfet est passé à 19h15, a constaté les dégâts , s’est réfugié dans sa voiture de fonction : il a annoncé vers 21h avoir victorieusement obtenu un « relogement «  pour 2 personnes au 115 !

Or, la préfecture tarde de plus en plus à proposer des logements, y compris pour les demandeurs d’asile. Parmi les migrant.e.s, 25 personnes ont les conditions administratives d’être logées, ce qui devrait obliger la préfecture à les héberger selon la loi.

La carence de la préfecture est entretenue, en dépit du droit et du respect de toute humanité , il s’agit de laisser pourrir la situation des personnes exilées , la pluie aggravant la situation des sans-abris. Et l’élu aux solidarités qui avait institué des réunions mensuelles avec des associations de soutien aux migrants est soudainement aux abonnés absents depuis l’été, juste au moment où la situation aux Gayeulles nécessiterait des décisions urgentes.

Nous pouvons clairement parler de non-assistance à personne en danger. POURQUOI ne pas donner un ordre relevant de l’acte humanitaire le plus élémentaire ?
POURQUOI ne pas y avoir vu une situation de détresse nécessitant une mise à l’abri immédiate et impérative ?

Le collectif inter-organisation de soutien aux personnes exilées ne décolère pas face à l’ignominie des institutions, qui laissent croupir des personnes sans s’alarmer davantage !

Le collectif appelle à élargir et renforcer la solidarité, à construire la mobilisation, notamment la manifestation du 16 octobre, et à participer aux actions qu’il va engager prochainement face à l’indifférence et au cynisme des institutions.

Le 5 octobre, mobilisé-es pour nos salaires, nos emplois et nos conditions de travail et d’études !

MANIFESTATION À RENNES – 11H – ESPLANADE CHARLES DE GAULLE

Les organisations syndicales CGT- FO – FSU – Solidaires – FIDL – MNL – UNEF – UNL réunies le 30 août appellent à la mobilisation de l’ensemble des travailleur-ses du secteur privé et public, et la jeunesse, le mardi 5 octobre 2021.

Elles rappellent qu’elles ont mis en garde le gouvernement, au début de l’été, face à ses projets de régression sociale. Elles ont, à cette occasion, formulé des solutions économiques et sociales pour sortir de la crise sanitaire.

Elles s’opposent à ce que la situation sanitaire soit utilisée par le gouvernement et le patronat pour accélérer la remise en cause des droits et des acquis des salarié-es et des jeunes. L’élargissement et l’accélération indispensables de la vaccination demandent de renforcer l’accès à la santé, les moyens de l’hôpital public et de la médecine du travail. Cela nécessite de convaincre et de rassurer, et non de sanctionner les salarié-es.

Plus d’infos sur le site Solidaires

Le Service national universel : c’est toujours non !

Le Collectif national contre le Service national universel a tenu une réunion le 10 juin 2021. C’est l’occasion pour les organisations et collectifs locaux qui le composent de réaffirmer leur refus de ce projet gouvernemental. Plus que jamais, la plateforme unitaire que nous avons adoptée il y a deux ans est d’actualité.

Les ministres réquisitionnés pour aller chercher les volontaires

Inquiet de ne pas avoir ses 25 000 volontaires pour cette année 2021, le gouvernement n’a pas lésiné sur les moyens : un nombre considérable de ministres a été mis à contribution pour aller chercher ces jeunes volontaires, à grand renfort de réunions organisées dans les départements. L’objectif gouvernemental est tout juste atteint. Les gros efforts de persuasion qui ont été nécessaires montrent à quel point le gouvernement peine à convaincre les jeunes des bienfaits de ce projet, a fortiori s’il est rendu obligatoire. C’est un motif important de notre opposition !

Le SNU : silence dans les rangs …

La fédération nationale de la Libre pensée, membre du collectif Non au SNU, avait demandé à être reçue par la secrétaire d’Etat en charge de celui-ci. Une importante liste de questions lui avait été soumise afin de préparer au mieux la rencontre. Madame El Haïry a décidé de ne pas donner suite à cette demande !

Confier les jeunes à l’armée, c’est dangereux

On nous présente le SNU comme un moyen « d’éduquer » les jeunes mineur∙es qui y seraient astreint∙es, de leur expliquer « la république » … Nous ne sommes pas dupes des vraies intentions. Mais l’actualité rappelle aussi à quel point il serait dangereux de confier chaque année ces jeunes mineur∙es à l’institution dont nombre de responsables de haut rang viennent encore de s’illustrer à travers un appel à l’épuration ethnique du pays et à consolider « l’ordre social » par un recours à l’armée.

Agissons contre le SNU !

Les organisations membres du collectif poursuivent le travail d’information sur la réalité du SNU. Les collectifs locaux agissent dans les départements, pour sensibiliser les jeunes, les parents, les enseignantes et enseignants, les éducatrices et éducateurs, etc. C’est ainsi que sous l’impulsion du collectif unitaire de Meurthe-et-Moselle, les syndicats départementaux FSU, CGT Education et SUD Education ont adressé une information spécifique à 40 000 travailleuses et travailleurs de l’Education nationale en Lorraine ; c’est un exemple parmi d’autres. Nous encourageons à développer des initiatives pendant les mois d’été et prendrons une initiative nationale en novembre prochain.

Le Service national universel que le gouvernement veut rendre obligatoire pour les jeunes de 16 ans, c’est

Une opération de soumission de la jeunesse : il s’agit d’inculquer un esprit d’obéissance aux règles, un respect absolu des normes… Règles et normes qui, pour la plupart, ne visent qu’à perpétuer les inégalités et injustices inhérentes à l’organisation actuelle de la société. Cette volonté de soumission passe aussi par un contrôle renforcé, notamment à travers la mise en fiches de tous les jeunes de 16 à 25 ans ; on sait comment ce genre de fichier peut être utilisé ! Volonté de soumission, enfin, car elle ne reconnaît comme « engagement » des jeunes que les dispositifs étatiques.

La remise en cause des droits des travailleurs et travailleuses : les jeunes du SNU seront utilisé/es pour remplacer des emplois aujourd’hui occupés par des employé/es qui ont un salaire, une convention collective ou un statut, la possibilité de s’organiser syndicalement, des droits individuels et collectifs. Avec le SNU, chaque année, 800 000 jeunes seront exploité/es, sans aucun de ces droits, pour des durées variables ; ils et elles seront très vivement encouragé.es à poursuivre leur « engagement volontaire » par un service civique, dans les mêmes conditions de précarité.

Des dépenses considérables : 6 milliards €/an, selon un rapport sénatorial de 2017. Ces milliards seraient bien plus utiles pour le service public de l’Éducation, qu’aux mains des militaires !

Le renforcement de la militarisation. Encadrement militaire, levée du drapeau, chant guerrier, uniforme, parcours du combattant, raid commando, etc. contribueront à l’endoctrinement des jeunes. La propagande visera à banaliser encore plus le rôle de l’armée, alors que celle-ci est en pointe dans la répression, sur le territoire français, dans les colonies et diverses régions du monde. Sans surprise, il n’est nullement question dans le programme de pacifisme, de non-violence, ni de remise en cause du rôle de l’armée.

Le gouvernement nous dit : Il faut que les jeunes s’engagent.

Mais c’est déjà le cas !

Ils et elles s’engagent pour lutter contre le racisme, pour que cesse la destruction de la terre, pour défendre leur droit à étudier, pour le partage des richesses, pour le droit au logement, pour l’égalité des droits et contre les discriminations, etc.

Ce n’est pas à l’État de les forcer à s’engager !

Comment peut-on parler d’apprendre la citoyenneté, lorsqu’on confie l’encadrement à l’armée (qui, par ailleurs, n’était pas demandeuse) ?

Non au SNU ! Abrogation du SNU !

Campagne unitaire contre le SNU : Union pacifiste, Union syndicale Solidaires, ASSO-Solidaires, Solidaires Lycéen·nes région parisienne, Fédération Solidaires Étudiant·e·s, Fédération SUD éducation, SUNDEP Solidaires Sud Enseignement privé, Solidaires Jeunesse et Sports, Fédération SUD Collectivités territoriales, Fédération Éducation de la Confédération Nationale du Travail, CNT Santé, Éducation, Social et Territoriale de Lorraine, Fédération éducation/recherche de la CNT-SO, Émancipation tendance intersyndicale, Les Jeunesses Syndicalistes, Mouvement National Lycéen, Fédération Indépendante et Démocratique Lycéenne, Fédération nationale de la Libre Pensée, Droits Devant !!, Ni guerres ni état de guerre, Causes communes, Anciens Appelés en Algérie et leurs Ami(e)s Contre la Guerre, Réseau des Centres de Recherche, d’Etude et de Formation à l’Animation et au Développement, Mouvement de la paix, ATTAC-France, Stop Fuelling War, Abolition des Armes Nucléaires – Maison de Vigilance, Mouvement de l’Objection de Conscience Nancy, GRATLIB,  Queer Education, Parti Communiste des Ouvriers de France, Europe Écologie – Les Verts, Fédération Anarchiste, Union Communiste Libertaire, L’insurgé, Les Jeunes écologistes, Union des Jeunes Révolutionnaires, Union Prolétarienne ML, Unité Communiste de Lyon, Groupe libertaire Jules Durand, Mouvement Résilience, Radio-Libertaire, Revue Silence, Arc en ciel théâtre réseau coopératif. Collectifs locaux unitaires Non au SNU Loire-Atlantique, Lyon, Bordeaux, Angoulême, Nancy, Chambéry, Hérault…

Pour rejoindre le collectif : nonsnu@lists.riseup.net

Marche des fiertés LGBTI+ à Rennes samedi 5 juin à 14 h, mail François Mitterrand

Solidairement,
Les déchargé.es et la commission femmes de Solidaires 35
 

Présentation Commission Femmes de Solidaires 35

Bonjour,

Voici en pièce jointe un texte de présentation des missions et du fonctionnement de la commission Femmes de Solidaires 35.

Les rencontres ont lieu 1 fois par mois : le 2e mardi du mois, à 18 h dans le local de Solidaires 35 : 5 rue de Lorraine à Rennes, en visio ou en présentiel.
N’hésitez pas à venir nous rejoindre !

Contact : commissionfemmes@solidaires35.fr

La commission Femmes de Solidaires 35

Première victoire contre la loi sécurité globale !

Nous étions pour la coordination rennaise contre la loi sécurité globale et la loi séparatisme en conférence de presse avec les différentes coordinations locales devant le conseil constitutionnel ce jeudi, jour du rendu de sa décision. Le conseil constitutionnel à, enfin mais que partiellement, joué son rôle de garde fou de nos libertés garanties dans la constitution. C’est un véritable camouflet pour le gouvernement, l’assemblée nationale aux ordres et le sénat extrêmement droitier. Cela ne règle pas une question de fond dénoncée dans nos saisines sur la séparation des pouvoirs entre l’exécutif, le gouvernement, et le législatif, un parlement aux ordres du ministre de l’intérieur. Si l’extrême droite n’est pas encore au pouvoir, ses idées le sont. Le conseil constitutionnel vient salutairement de rappeler que ce n’est pas un seul président et son gouvernement qui font les lois. Les garanties de nos libertés que sont la constitution et la déclaration des droits de l’homme s’appliquent encore partiellement.  Nos mois de lutte contre cette loi inique n’ont pas été vaines et c’est pour Solidaires, syndicat de lutte et de transformation sociale une victoire.

Le conseil constitutionnel a rendu sa décision sur la « loi sécurité globale préservant les libertés ». Malgré des mois de fortes mobilisations, le gouvernement avait réussi à faire adopter par le Parlement son projet. Après 27 saisines, le Conseil Constitutionnel a censuré plusieurs des dispositions très problématiques pour nos libertés s’agissant notamment de la possibilité de filmer les forces de l’ordre en opération ou encore l’usage des drones et des hélicoptères.

Par ailleurs, il a également censuré la vidéosurveillance constante des personnes placées en garde à vue ou en centre de rétention administrative. Autre victoire importante, la censure de l’article 2 de la loi qui alourdissait fortement les peines pour les occupations illégales de logements alors que plus de 3 millions de logements sont inoccupés en France.

Ce sont des dispositions au cœur de la loi qui ont été censurées, actant la légitimité totale de ce que Solidaires, avec le Collectif #StopLoiSécuritéGlobale et les manifestant-es ont dénoncé, défendant nos libertés fondamentales. Si le Conseil n’a pas validé la possibilité pour la police municipale de disposer de certains pouvoirs de police judiciaire, il n’a pas pour autant censuré celle de disposer pour cette police ou les gardes champêtre (de même qu’à la SNCF et à la RATP) de pouvoirs de vidéosurveillance.

Enfin il reste des dispositions qui malheureusement n’avaient pas été déférées pour censure au Conseil Constitutionnel. Notamment le paragraphe 2 de l’article 2 qui prévoit de faire constater et réprimer l’occupation de locaux professionnels pouvant constituer une atteinte à l’exercice du droit de grève. Ce mode d’action est un moyen de pression dans un rapport de force social et il est d’ailleurs largement utilisé. Il s’agira d’engager tous les moyens à notre disposition pour obtenir la censure de cette disposition désormais en application


Pour autant l’Union syndicale Solidaires se félicite de cette décision qui n’aurait pas été possible sans la large mobilisation du mouvement social. Le combat pour nos droits et libertés individuelles et collectives continue plus que jamais et que cette victoire en appelle de nouvelles : manifestons, occupons, continuons à faire entendre la voix du mouvement social !

La réaction de la coordination nationale : Loi Sécurité globale : camouflet pour le gouvernement, demi-victoire pour les libertés

Notre intervention à la conférence de presse : Conférence presse coordinations locales contre la LSG

Journée mondiale contre les LGBTIphobies : dans l’Éducation comme ailleurs, mobilisation !

La journée internationale contre les LGBTIphobies a lieu  le 17 mai. Cette année est marquée par les suicides de Doona, étudiante, et de Luna-Avril, lycéenne. Ces suicides rappellent le manque de formation et de moyens pour lutter contre LGBTphobies.

Les LGBTIphobies sont bien présentes dans les établissements scolaires. Si les élèves en sont les premières victimes d’après les rapports annuels de SOS Homophobie, cette question concerne aussi les personnels : soit parce qu’ils et elles peuvent être les auteur-e-s de ces actes LGBTIphobes, soit parce qu’ils et elles en sont les victimes. SUD éducation est aux côtés des personnels LGBTI de l’Éducation nationale, pour lutter contre toutes les formes de discrimination LGBTIphobe et hétérosexiste, et appelle à se mobiliser à l’occasion du 17 mai et des marches des fiertés, contre la haine, pour les droits LGBTI et l’épanouissement de tou-te-s !

Une des tâches fondamentales du service public d’éducation est de garantir l’égalité des usagères et usagers et des personnels quelles que soient leurs identités de genre et leurs orientations sexuelles. Le combat contre les discriminations et les inégalités liées à l’orientation sexuelle et à l’identité de genre est d’une actualité criante.

Le 17 mai, avant, après, toutes et tous ensemble contre les LGBTIphobies !

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Les manifestations de LGBTIphobies directes

Elles peuvent prendre de multiples formes : moqueries et blagues déplacées, ostracisation, harcèlement, insultes, outing, emploi délibéré du prénom et du genre d’état civil assigné à la naissance pour les personnes trans ayant commencé leur transition sociale. Régulièrement la hiérarchie minimise les actes LGBTIphobes voire les couvre en n’entreprenant aucune démarche à l’encontre de l’agresseur-e.

Face aux LGBTIphobies, réagissons !

  • intervenir dans la conversation, reprendre les plaisanteries déplacées : il est essentiel de ne pas laisser une ambiance sexiste/LGBTIphobe s’installer sur le lieu de travail.
  • prendre contact avec la section syndicale de votre établissement ou la permanence départementale.
  • inscrire les faits au Registre Santé Sécurité au Travail : il a valeur juridique, l’employeur a obligation de répondre aux faits qui y sont consignés.
  • rappeler le devoir de protection de la part du ministère à l’égard de ses salarié-e-s.
  • rappeler la loi, qui sanctionne les actes de discriminations en raison de l’orientation sexuelle et de l’identité de genre.

Ce que dit la loi :

  • L’article 225-1 du Code Pénal fait entrer dans le champ des discriminations les critères d’orientation et d’identité sexuelles.
  • Les articles R 624-3 et suivants sanctionnent injures et diffamations non publiques liées à l’identité et l’orientation sexuelles.
  • L’article 132-77 du Code Pénal dispose que « dans les cas prévus par la loi, les peines encourues pour un crime ou un délit sont aggravées lorsque l’infraction est commise à raison de l’orientation ou identité sexuelle de la victime ».
  • L’article 1132-1 du Code du travail précise qu’« aucun salarié ne peut être sanctionné, licencié ou faire l’objet d’une mesure discriminatoire, directe ou indirecte, […] en raison de son origine, de son sexe, de ses mœurs, de son orientation ou identité sexuelle, de son âge… ».

C’est par la mobilisation de tou-te-s les LGBTI et de toutes les forces soucieuses d’émancipation et de progrès social, que l’égalité entre tout-e-s pourra être gagnée.

Plus que jamais, nous devons revendiquer et affirmer nos droits à toutes les identités de genre et à toutes les orientations sexuelles, proclamer haut et fort le droit pour les LGBTI d’exister et assumer avec fierté nos choix de vie, pour faire reculer les LGBTIphobies.

SUD éducation, syndicat de transformation sociale, a pour horizon l’émancipation et l’épanouissement de tout-e-s. Et dans ce but, SUD éducation revendique :

  • le respect du prénom et du pronom d’usage, changement d’état civil libre et gratuit en mairie sans intervention des pouvoirs judiciaires et médicaux.
  • l’élaboration de matériel pédagogique spécifique sur les questions des LGBTIphobie.
  • la nécessité pour l’administration de soutenir, aider et défendre tous les membres de la communauté éducative qui, du fait de leur identité de genre, subiraient diverses formes de brimades, de harcèlement ou de discriminations, d’où qu’elles viennent (élèves, administration, collègues, parents). L’administration doit accompagner ces membres dans leurs démarches, y compris dans le cadre d’un changement de genre et/ou d’identité, en veillant à leur assurer un environnement sécurisé pour qu’ils/elles puissent effectuer leur parcours sans être mis-e-s en danger dans leur milieu éducatif et professionnel.
  • la ré-intégration du concept de genre dans les textes officiels et sa prise en compte dans des programmes élaborés par la communauté éducative.
  • la mise en place de dispositifs dédiés (comme l’étaient les ABCD de l’égalité) permettant aux élèves de réfléchir spécifiquement aux discriminations et stéréotypes de genre, et de les déconstruire.
  • une politique de prévention (campagne d’information sur les ambiances de travail sexistes, affichage de la loi sur le harcèlement sexuel) et de suivi (accompagnement des victimes dans leurs démarches, notamment judiciaires), via les CHSCT s’agissant des cas de harcèlement, et la mise en place systématique de la protection fonctionnelle, qui est de droit.
  • la mise en place dans la formation initiale de modules obligatoires sur les problématiques de genre, pour les futur-e-s enseignant-e-s (selon un volume horaire identique dans tous les INSPE ), et pour toutes les autres catégories de personnel (CPE, agent-e-s).
  • un renforcement de l’offre de formation continue sur ces questions.
  • la fin des mutilations, stérilisations, traitements hormonaux non consentis sur des personnes intersexes quel que soit leur âge.
  • le droit à l’autodétermination des personnes intersexes.
  • la formation des personnels éducatifs sur les questions intersexes.
  • une prise en compte non pathologisante des variations intersexes dans les supports pédagogiques.

Sauver le climat – gagner des droits – créer des emplois – Les propositions du Collectif “Plus jamais ça”

L’Union syndicale Solidaires dont fait partie SUD éducation est pleinement investie dans les travaux du collectif “Plus jamais ça” qui regroupe organisations syndicales et ONG luttant pour la défense de l’environnement. SUD éducation relaie les propositions du collectif. Voici l’introduction de la brochure, et le document entier est à télécharger également.

« Pour sauver la planète, il faudrait faire des sacrifices » ; mais aussi « les propositions de la Convention citoyenne pour le climat sont inapplicables, elles détruiraient trop d’emplois » : pour justifier alternativement les politiques d’austérité et l’inaction climatique, le discours dominant ne cesse d’opposer les causes sociale et  environnementale.
Pour nos organisations, au contraire, la pandémie confirme le double diagnostic qui fonde notre coalition : on ne pourra préserver l’environnement sans justice sociale, il n’y aura pas d’emplois sur une planète morte. La crise sanitaire mondiale manifeste brutalement les limites d’un système capitaliste et productiviste qui détruit à la fois les équilibres sociaux et environnementaux en prétendant justement refuser toute limite. Les mesures de lutte contre la pandémie et les confinements ont entraîné une réduction temporaire des émissions de gaz à effet de serre et autres polluants, mais au prix d’une flambée de la précarité et des inégalités. La récession, la crise économique ne sont en aucun cas une solution à la crise écologique.
Dans l’urgence, des entreprises ont réorienté leur production, démontrant une capacité d’adaptation. Les gouvernements et les banques centrales ont déployé  d’énormes moyens financiers. Mais en l’absence d’une pression sociale suffisante, les plans de relance ne cherchent qu’à reconduire et accélérer les trajectoires  antérieures. Les moyens consacrés à la relocalisation et à la reconversion du système productif vont du dérisoire à l’inexistant.

Au lieu de mettre la science et la technologie au service des besoins humains vitaux, le système les instrumentalise pour entretenir une fuite en avant irresponsable :  l’intelligence artificielle, les biotechnologies, la géoingénierie seraient notre seul salut. De nombreux scientifiques nous alertent sur les nouvelles crises sanitaires,  sociales, écologiques et démocratiques encore plus graves qui se préparent si nous continuons à ravager la planète : pour les éviter, nous devons vite réorienter et  relocaliser nos systèmes productifs, redistribuer les richesses, approfondir la démocratie politique et économique.

Depuis un an, mise en place des gestes barrières, confinement et couvre-feux ont conduit à la limitation de l’action collective, à des tentatives de nous empêcher de  nous réunir, de manifester, d’agir ensemble pour la justice sociale et environnementale. Comme le dit le philosophe Jacques Rancière, la « politique » a dû laisser la  place à la « police », l’inventivité sociale à la gestion sanitaire et sécuritaire. Mais l’épidémie a renforcé notre volonté de travailler ensemble. Dans ces circonstances  adverses, nous avons travaillé et élaboré ensemble ce document destiné à nourrir les débats et les mobilisations sociales à venir. Pour chacun des thèmes évoqués,  nous sommes partis de quelques idées reçues qui trottent dans beaucoup de têtes et bloquent la pensée et l’action commune entre les luttes pour les « fins de mois »  et contre la « fin du monde ». Puis nous avons cherché à définir des principes et des propositions communes, sans chercher à masquer les débats et controverses qui  demeurent. Nous avons souvent été surpris, au cours de ce travail, par l’étendue de nos points d’accord. Mais nous n’avons pas réponse à tout : nous avons laissé  certains débats ouverts, pour les approfondir par la confrontation et l’expérimentation sur le terrain, par la délibération démocratique. Notre pari : que les citoyen·nes  de notre pays s’emparent de ces propositions et de ces controverses pour leur donner vie et les imposer dans le débat public.

Rassemblement de soutien aux amendé.es : nouvelle audience lundi 10 mai 13h30

Le collectif inter-organisations et le collectif des amendé.es du 30 mai appellent à un nouveau rassemblement de soutien

lundi 10 mai à 13h30 devant la cité judiciaire à Rennes

3 personnes sont convoquées.

Vous trouverez en pièce jointe le communiqué de presse appelant au soutien des manifestant.es amendé.es lors de l’action du 30 mai 2020 pour la régularisation de tous les sans-papiers, la fermetures des CRA et des logements pour toutes et tous.

La CGT, CNT et Solidaires interviendront pour défendre le droit de manifester et dénoncer la répression des actions de l’inter-orga, et des mouvements sociaux en général.

Vous pouvez aussi apporter votre soutien financier pour les frais de dossiers et d’avocat en participant à la cagnotte:https://www.papayoux-solidarite.com/fr/collecte/soutien-aux-militant-e-s-du-35-de-la-cause-des-personnes-exilees

Le 8 mars, en finir avec la précarité pour les femmes : un statut pour les AESH

À l’occasion du 8 mars, SUD éducation rappelle sa revendication d’une mesure sociale pour les personnels de l’Éducation nationale qui ont un rôle essentiel dans la scolarisation des élèves en situation de handicap et dont 90 % sont des femmes : un vrai statut de la Fonction Publique pour les AESH.

La contractualisation des AESH = une des cause des inégalités salariales entre hommes et femmes dans l’ Éducation nationale

Dans l’Éducation nationale, les femmes gagnent en moyenne 16 % de moins que les hommes. Une des causes de cette inégalité, c’est la surreprésentation des femmes dans les professions les moins rémunérées : 90 % des AESH sont des femmes. Le salaire moyen des AESH est de 750 euros nets par mois pour des contrats de 24h. Nombre d’AESH sont contraint-e-s de cumuler plusieurs emplois dans l’Éducation nationale et le périscolaire pour pouvoir vivre.

Augmenter les salaires de tou-te-s les AESH, hommes et femmes, aurait pour conséquence de réduire les inégalités salariales entre les hommes et les femmes dans l’Éducation nationale et dans la société.

Pour un temps complet à 24h devant élèves avec un salaire complet !

Les personnels AESH subissent un calcul du temps de travail qui n’est pas compatible avec leurs missions et qui explique, entre-autres, les bas salaires : le temps plein est calculé sur la base de 1607h réparties sur 41 semaines, avec un temps de travail hebdomadaire de 39h. Or, les emplois du temps des élèves accompagné-e-s ne permettent que très rarement aux AESH d’effectuer 39h d’accompagnement. Ce calcul du temps de travail minimise tout le travail « invisible » qui est demandé aux AESH : auto-formation, formation, concertation, adaptation des supports pédagogiques, concertation avec les équipes… L’annualisation ne prend pas en compte les conditions d’exercice du métier.

La plupart des AESH sont donc recruté-e-s sur des temps partiels (entre 21h et 30h hebdomadaires) avec des salaires par conséquent partiels.

SUD éducation revendique pour les AESH une titularisation sans condition qui s’accompagne de la création d’un statut dans la Fonction Publique d’Éducateur-trice scolaire spécialisé-e, avec un salaire à 1700 euros net en début de carrière et la reconnaissance d’un temps plein correspondant à 24h d’accompagnement plus les heures connexes.

Métiers sous-rémunérés, métiers dévalorisés, métiers féminisés

Le métier d’AESH est sous-rémunéré car il est considéré comme « féminin ». En refusant de reconnaître leur métier, le ministre Blanquer refuse de reconnaître la valeur sociale et la spécialisation du travail des AESH. Pourtant les personnels AESH sont bien plus des éducateurs et des éducatrices spécialisé-e-s sur les questions de pédagogie et de handicap que des accompagnant-e-s.

L’Éducation nationale justifie l’absence de statut par des stéréotypes sexistes qui n’ont que trop duré : les compétences requises pour favoriser la scolarisation des élèves en situation de handicap ne sont pas des compétences maternelles ou féminines, les AESH exercent des gestes professionnels spécialisés. Pourtant le ministère dévalorise ce métier et le cantonne à de l’« accompagnement » parce que les personnels qui l’exercent sont à 90 % des femmes.

Il est temps que le ministère abandonne ses préjugés discriminants et engage une politique volontariste pour lutter contre la précarité qui est imposée aux professionnel-le-s des métiers les plus féminisés, les AESH.

Pour la journée de lutte pour les droits des femmes, SUD éducation revendique la reconnaissance du métier d’AESH avec un vrai statut et un vrai salaire !

Un vrai statut pour les aesh, c’est permettre à 100 000 femmes d’en finir avec les contrats précaires ! #unemesuresocialepourle8mars

Le 8 mars, en grève et dans la rue !

RASSEMBLEMENT ET MANIFESTATION

À Rennes, République
Le 8 Mars 2021 à 14h

Télécharger le préavis de grève

Le 8 mars est la journée internationale de lutte des femmes depuis 1910.

En 2021, la lutte contre les inégalités hommes-femmes et pour les droits des femmes est toujours nécessaire. Les violences sexistes et sexuelles, les stéréotypes de genre, les inégalités professionnelles – notamment salariales – sont toujours à combattre et concernent toute la société, tous les milieux et tous les âges.
Pour lutter contre ces inégalités dans le monde du travail, les femmes se sont emparées à maintes reprises de l’arme par excellence des travailleuses : la grève !
Depuis plusieurs années, l’Union syndicale Solidaires appelle les femmes à utiliser ce levier de mobilisation le 8 mars, partout où c’est possible. Dans l’Éducation nationale, les raisons pour les femmes de faire grève ne manquent pas.

SUD éducation revendique :
• l’inscription dans les textes de l’arrêt du gel de la note administrative en cas de congé maternité ou parental (comme c’est déjà le cas dans la fonction publique hospitalière) ;
• l’égalité salariale entre les hommes et les femmes enfin respectée dans l’Éducation nationale et l’Enseignement supérieur et la recherche.
• la neutralité des congés maternité, un congé parental mieux réparti entre les parents et mieux rémunéré,
• la suppression de la précarité (dont sont victimes majoritairement les femmes), par une titularisation sans condition de tous-tes les précaires, et l’arrêt du recrutement de nouveaux et nouvelles précaires ;
• le développement des services de la petite enfance (modes de garde individuels et collectifs) pour que les choix professionnels (temps partiels, disponibilités, congés parentaux…) puissent en être vraiment.

Le tract de SUD éducation : Le 8 mars, en grève et dans la rue ! – 4 pages de SUD éducation

Lutter contre le sexisme dans l’Éducation nationale : ressources et analyses – Une brochure de SUD éducation

Tract Solidaires : 8 mars 2021 : Grève féministe !

Grève interprofessionnelle le Jeudi 4 février

L’année 2020 a été marquée par la pandémie et ses conséquences sanitaires, économiques, sociales et démocratiques. Celles-ci sont aggravées par des décisions gouvernementales désastreuses pour le monde du travail et la population.

Le plan de relance affiché par le gouvernement n’est en rien un plan de rupture avec les politiques de casse de l’emploi, de pression sur les salaires et sur les conditions de travail et d’affaiblissement de la protection sociale. Au contraire, il plonge une grande partie de la population et notamment la jeunesse dans la précarité et la pauvreté.

Les réformes successives, contestées fortement, facilitent les licenciements et les suppressions de postes dans le privé comme dans le public.

En Bretagne, on dénombre 80000 personnes sans emploi de plus depuis mars 2020, la moitié dans la métropole rennaise. Pour le plus grand nombre, il s’agit de travailleurs précaires, des CDD non renouvelés, des intérimaires remerciés, des licenciements individuels dans les très petites entreprises (artisanat, restauration, commerce…).

Les gagnants sont toujours les mêmes ! Le CAC40 a augmenté les dividendes versés à ses actionnaires de 269% en 20 ans, tout en délocalisant, en supprimant les emplois et en pressurisant les salariés.

Ce constat impose de contrôler et de conditionner socialement et écologiquement les aides publiques. Il faut un véritable plan de relance combinant investissement public massif et soutien des revenus des plus fragilisés ou précaires.

C’est le chemin inverse que prend ce gouvernement.

Rien pour les petits salaires ! La ministre du Travail annonce, presque comme une provocation, une revalorisation du SMIC en dessous de 1% pour 2021, faisant passer le taux horaire de 10,15 à 10,25 €.

Rien non plus pour les « 1ers de corvée », exposés depuis le début de la pandémie ! Toutes et tous devront attendre une hypothétique négociation dans leurs secteurs professionnels fin 2021.

Rien pour les soignant.es qui dénoncent un plan Ségur insuffisant et beaucoup d’oublié·es.

Rien pour les personnels de l’éducation nationale alors que le simulacre de concertation autour d’un Grenelle de l’éducation est au point mort. Rien pour l’ensemble des fonctionnaires dont le point d’indice reste gelé.

Rien pour la jeunesse. Les chiffres sont pourtant clairs : 47% des jeunes s’inquiètent pour leur emploi, le taux de chômage des jeunes a dépassé les 20%. Le second confinement les a fait plonger dans l’extrême précarité. Nombre d’entre elles et eux ne mangent plus à leur faim. A cela s’ajoute la difficulté de suivre les cours à distance, la peur de l’échec, l’isolement et une détresse psychologique forte. Avec ses mesures insuffisantes, restrictives et incohérentes, le gouvernement sacrifie toute une génération !

Avec la relance du débat sur la réforme des retraites là encore, ni plan de relance, ni plan de rupture mais la poursuite du même objectif libéral de casse de l’appareil productif, des services publics, et de notre système de sécurité sociale.

La réponse aux besoins de toute la population, des travailleur·euses, des privé·es d’emploi, des retraité·es, l’avenir de la jeunesse et la réussite de la transition écologique imposent la création de millions d’emplois. Cela passe notamment par le partage et la réduction du temps de travail sans perte de salaire.

Dans le secteur de la santé par exemple, alors que le gouvernement tergiverse sur les mesures à prendre pour éviter l’engorgement des services de réanimation, c’est 400 000 emplois à créer dans les hôpitaux, les maisons de retraite et l’accompagnement des malades et des personnes en perte d’autonomie. Les besoins sont importants aussi dans toute la fonction publique.

Il est indéniable aujourd’hui, après la pénurie de masques du printemps dernier, qu’il faut relocaliser une partie de notre production et en particulier notre industrie. Être en capacité de produire en France, sous contrôle citoyen et public, des médicaments et du matériel médical et de protection ne peut plus faire débat.

Dans ce contexte les attaques liberticides du gouvernement se multiplient. La loi sécurité globale est un outil utilisé par le gouvernement et le patronat pour imposer leurs mesures de destruction sociale au seul profit du capital. Nous ne sommes pas dupes !

Les organisations CGT, FO, FSU, Solidaires, Union Pirate, Solidaires Étudiant·es, FSE d’Ille-et-Vilaine appellent, dans une dynamique de convergences et de renforcement des luttes, à un temps fort commun interprofessionnel de mobilisations et de grève le 4 février 2021.

Elles proposent un processus de mobilisations et initiatives dès le mois de janvier. Des déploiements locaux, des tractages et des assemblées générales doivent se tenir sur les lieux de travail et dans les territoires. Ils permettront de faire de la deuxième quinzaine de janvier une période de mobilisations professionnelles pour l’emploi avec notamment 3 journées phares dans la santé le 21, l’éducation nationale le 26 et dans l’énergie le 28 janvier.

  • Pour un véritable plan de rupture qui conjugue emploi, progrès social et enjeu environnemental
  • Pour l’interdiction des licenciements dans les entreprises qui font des bénéfices et celles qui bénéficient des aides publiques
  • Pour le retrait définitif des lois de réforme des retraites et de l’assurance chômage
  • Pour l’augmentation des salaires et la réduction du temps de travail

Mobilisons-nous partout, sur les lieux de travail, réunissons-nous en assemblées générales pour décider la grève !

Toutes et tous en grève le 4 février :

RDV à 11h Esplanade Charles De Gaulle à Rennes

Appel à la grève interprofessionnelle le 4 février

Toutes et tous, ensemble, mobilisé-es le 04 février

Les organisations CGT, FSU, Solidaires, UNEF, UNL, MNL, FIDL se sont réunies en intersyndicale en cette fin d’année, marquée par la pandémie et ses conséquences sanitaires, économiques et sociales. Celles-ci sont aggravées par des décisions gouvernementales désastreuses pour le monde du travail et la jeunesse.

Nos organisations décident d’impulser un processus de mobilisations et d’initiatives tout au long du mois de janvier et début février pour la préservation et le développement de l’emploi et des services publics, contre la précarité.

Ce processus s’appuiera sur les mobilisations professionnelles déjà programmées à l’instar des appels de la santé le 21 janvier, de l’éducation nationale le 26, de l’énergie le 28, engagés également pour la défense et le développement du service public.

Dans ce contexte, et ce n’est pas anodin, les attaques liberticides du gouvernement se multiplient.

Nos organisations continuent de les combattre.

Le plan de relance affiché par le gouvernement n’est en rien un plan de rupture avec les politiques de casse de l’emploi, de pression sur les salaires et sur les conditions de travail et d’affaiblissement de la protection sociale. Il plonge une grande partie de la population et notamment la jeunesse dans la précarité et la pauvreté.

Par contre, les gagnants sont bien toujours les mêmes et ainsi les entreprises les moins touchées par la crise seront celles qui bénéficieront le plus des baisses d’impôt.

Ce constat impose de contrôler et de conditionner socialement et écologiquement les aides publiques. Il faut un véritable plan de relance combinant investissement public massif et soutien des revenus des plus fragilisés ou précaires.

C’est le chemin inverse que prend ce gouvernement.

Rien pour les petits salaires, la ministre du Travail annonce, presque comme une provocation, une revalorisation du SMIC en dessous d’1% pour 2021. Ce qui fera passer le taux horaire de 10,15 à 10,25 €.

Rien non plus pour les 1ers de corvée, exposés depuis le début de la pandémie, toutes et tous devront attendre une hypothétique négociation dans leurs secteurs professionnels fin 2021.

Rien pour les soignants qui dénoncent un plan Ségur au rabais et beaucoup de professionnels oubliés. Rien pour l’ensemble des fonctionnaires dont le point d’indice reste gelé. Rien pour les personnels de l’éducation nationale alors que le simulacre de concertation autour d’un Grenelle de l’éducation déserté par une majorité d’organisations syndicales est au point mort.

Les chiffres sont clairs : 47% des jeunes s’inquiètent pour leur emploi et le taux de chômage des jeunes a dépassé les 20%. Le second confinement les a fait plonger dans l’extrême précarité. Nombre d’entre elles et eux ne mangent pas à leur faim. A cela s’ajoute la difficulté de suivre les cours à distance, la peur de l’échec et une détresse psychologique forte. Avec ses mesures insuffisantes, restrictives et incohérentes, le gouvernement sacrifie toute une génération !

Pas une journée ne se passe sans une nouvelle annonce de plan de suppressions d’emplois, de fermetures d’entreprises ou restructurations et réductions de services.

Les réformes successives, contestées fortement, facilitent les licenciements et les suppressions de postes dans le privé comme dans le public. Là encore, ni plan de relance, ni plan de rupture mais la poursuite du même objectif libéral de casse de l’appareil productif et des services publics.

Nous affirmons, au contraire, que la réponse aux besoins de toute la population, l’avenir de la jeunesse et la réussite de la transition écologique imposent la création de millions d’emplois. Cela passe aussi par le partage et la réduction du temps de travail.

Dans le secteur de la santé par exemple, alors que le gouvernement tergiverse sur les mesures à prendre pour éviter l’engorgement des services de réanimation, c’est 400 000 emplois à créer dans les hôpitaux, les maisons de retraite ou l’accompagnement des malades et des personnes en perte d’autonomie. Les besoins sont importants aussi dans toute la fonction publique.

Il est indéniable aujourd’hui, après la pénurie de masques du printemps dernier, qu’il faut relocaliser une partie de notre production et en particulier notre industrie. Être en capacité de produire des médicaments, du matériel médical et de protection après la période que nous traversons ne peut plus faire débat.

C’est pourquoi, les organisations CGT, FSU, Solidaires, UNEF, UNL, MNL, FIDL proposent un processus de mobilisations et initiatives dès le mois de janvier. Des déploiements locaux, des tractages et des assemblées générales doivent se tenir sur les lieux de travail et dans les territoires. Ils permettront de faire de la deuxième quinzaine de janvier une période de mobilisations professionnelles pour l’emploi avec notamment 3 journées phares dans la santé le 21, l’éducation nationale le 26 et dans l’énergie le 28 janvier.

Les organisations appellent, dans une dynamique de convergences et de renforcement des luttes, à un temps fort commun interprofessionnel de mobilisations et de grève le 4 février 2021.

Intersyndicale, le 22 décembre 2020

Manifestation pour la régularisation des Sans-Papiers Ven. 18/12 à 18h

A l’occasion de la journée internationale des migrant.e.s, Sud Éducation et Solidaires 35 appelle à participer à l’Acte 4 des Sans-papiers.

Manifestation Vendredi 18 décembre à 18h Place de la République

avec le collectif des marcheurs et marcheuses Sans-papiers et le collectif Inter-Organisations de soutien aux personnes exilées.

Depuis le 30 mai dernier, les Sans-papiers et leurs soutiens se mobilisent pour réclamer la régularisation de tous les sans-papiers, la fermeture des CRA et des logements pour toutes et tous.

En septembre-octobre, ils ont été des centaines à marcher des 4 coins de la France vers Élysée, mais Macron a refusé de les recevoir alors qu’ils et elles ont été et sont encore très souvent en premier ligne dans la crise sanitaire par les métiers qu’ils et elles exercent.

Ce vendredi, soyons nombreuses et nombreux à leur côté pour une manifestation aux flambeaux au départ de République.

Pour les emplois, les salaires et le progrès social ! Rassemblement le 5 décembre à 11h à RENNES ch de Gaulle

Convergence de crise sanitaire, économique, environnementale, sociale et menace obscurantiste… la France et le monde du travail font face à un péril inédit. Le syndicalisme et les revendications ne peuvent être confinés !

Les victimes de la crise, ce sont toutes celles et ceux qui sont exposé·es au virus, qui perdent leur emploi, qui voient leur pouvoir d’achat diminuer, qui basculent dans la précarité et la pauvreté. Ce sont particulièrement les femmes, les exilé·es mais aussi nos libertés fondamentales qui souffrent. Mais il existe aussi des profiteurs : ce sont ces entreprises, tout particulièrement les grands groupes, qui ont maintenu le versement de dividendes à leurs actionnaires (34 milliards pour le CAC40), profité des centaines de milliards d’aides débloqués sans contrepartie et multiplié dans le même temps les licenciements et suppressions d’emplois (60 000 dont 1/4 en France pour le CAC40)… L’État, actionnaire de certains grands groupes et pourvoyeur d’aides publiques, soutient cette fuite en avant en ne mettant en place aucun dispositif de conditionnalité et de contrôle en matière sociale et environnementale.

Le 5 décembre, dans le cadre de la journée de lutte contre le chômage et la précarité, les organisations syndicales d’Ille et Vilaine CGT, FO, FSU, Solidaires, Union Pirate, Solidaires Étudiant·es, FSE appellent à l’action et à la mobilisation du monde du travail.

Tous ensemble, salarié.es, privé.es d’emploi, précaires, retraité.es, jeunes exigeons des mesures concrètes et immédiates répondant aux besoins de chacun. Le simple report de l’entrée en vigueur du second volet de la réforme chômage ne règle pas la question de la non-indemnisation, des difficultés de recherche d’emploi et de la précarité !

Il y a urgence !

L’ensemble des privé·es d’emploi doivent être indemnisé.es, les minima sociaux revalorisés et les jeunes doivent y avoir accès, chômage partiel indemnisé à 100% et les jours de carence arrêt maladie supprimés. Les projets de réformes de l’assurance chômage et des retraites doivent être définitivement enterrés. Des négociations doivent s’ouvrir pour l’amélioration et la pérennisation de nos systèmes.

Le SMIC et tous les salaires, à commencer par ceux des « premier·es de corvée » doivent être immédiatement augmentés, notamment dans la santé, l’éducation, le social, le commerce, le nettoyage, le service à la personne, la logistique, les transports…

Toutes les aides allouées aux entreprises doivent servir à créer de l’emploi, à former des personnels pour l’hôpital par exemple, à améliorer les outils de production. Il faut repenser dans sa globalité notre système productif et nos modes de consommation, relocaliser les activités économiques et avoir une vraie politique industrielle pour un développement humain durable qui réponde aux enjeux environnementaux, renforcer nos services publics de santé, d’éducation, …

Pas question de profiter de la crise pour faire reculer les droits et les libertés et nous imposer une nouvelle cure d’austérité.

Si la situation sanitaire nous impose le masque, elle ne doit pas nous bâillonner ! 

RASSEMBLEMENT le samedi 05/12 à 11h RENNES pl Ch de Gaulle.

(dans le respect des règles sanitaires : port du masque et distanciation)