J-M. Blanquer, ministre de l’éducation libérale : une voie toute tracée !

Grand recyclage de la droite des années 2000 à l’Éducation Nationale ! Revoilà au ministère le porte-flingue des années de Robien, Darcos et Chatel !

Jean-Michel Blanquer est un intime de la droite française. Sur les bancs des écoles primaires privées de Paris, il se liait d’amitié avec un certain François Baroin. Le même Baroin versa une larme lorsque son copain fut nommé Ministre de l’Éducation Nationale le 17 mai dernier. Un ami si intime qu’il rédigea en 1992 une biographie de l’influent Baroin père : « C’est de très loin le meilleur […], c’est quarante ans de vie commune, c’est comme un frère pour moi, mon père l’adorait », François Baroin (Le Figaro, 20.05.2017).

Des néolibéraux à la cathosphère : un intime de la droite.

Familier du ministère et de tous les réseaux de la droite, des plus libéraux (Macron, Institut Montaigne, …) aux plus réac’ (Fillon, SOS Éducation, Espérance Banlieue, Sens Commun…), J-M. Blanquer n’est pas l’inconnu de la société civile (sic) que Macron nous promet.

C’est en 2004 que Jean-Michel Blanquer apparaît à l’Éducation Nationale : François Fillon, alors ministre de l’Éducation Nationale le nomme recteur de Guyane. Il s’évertua alors à faire consensus tout en appliquant soigneusement les politiques de casse du service public mitonnées en métropole. De retour à Paris, il se mit au service du ministre Gilles de Robien comme directeur de cabinet (2006-2007) (augmentation du temps de travail, méthode syllabique, bivalence des enseignants…). Dès 2007, il accompagna la Sarkozie aux commandes et reprit son costume de recteur à Créteil sous Xavier Darcos, ; il en fit alors une zone d’innovation libérale à tout crin : cagnotte à assiduité, internats d’excellence, chant de la marseillaise…

Un dévouement à droite qui paya puisqu’il se retrouva n°2 du ministère pour « seconder » Luc Chatel comme directeur de la DGESCO entre 2009 et 2012. Une consécration qui l’amena à piloter la suppression des RASED et de la formation des maîtres, l’évaluation des enseignants (masquée derrière l’évaluation nationale des CE1 et des CM2 – une commande de Sarkozy), la suppression massive de postes, et il inspira le fichage des élèves « à risque » en maternelle…

À partir de juin 2013, recalé de la direction de l’Institut d’Études Politiques, Jean-Michel Blanquer devient directeur général du groupe ESSEC, une école de commerce privée qu’il porta à la 3e place mondiale du classement du Financial Times (Les Échos, 23.05.2017).

À la tête de l’ESSEC depuis quatre ans, Jean-Michel Blanquer a toujours nourri ses ambitions vis à vis de l’Éducation Nationale en publiant un livre programmatique et en entretenant tous ses réseaux à droite. Proche d’Alain Juppé, il a participé à la rédaction de son livre programmatique sur l’école (Mes chemins pour l’école, J.-C. Lattès, 2015). Si Nicolas Sarkozy avait remporté la primaire et l’élection présidentielle, Blanquer aurait été son ministre de l’éducation : « c’était acté » a dit François Baroin (Le Figaro 20.05.2017). Par-delà les primaires, il s’était fait connaître auprès des Fillonistes chez qui il était aussi ministrable (Le Figaro, 17.05.2017).

La droite historique laminée, la Macronie se charge donc de le porter au pinacle : très « Macron compatible » (Le Monde, 17.05.2017), sa vision de l’enseignement est d’ailleurs on ne peut plus proche du think tank libéral Institut Montaigne qu’il remercia dans son ouvrage programmatique pour avoir nourri son texte (Libération 17.05.2017) : le patronat cherche encore et toujours à soumettre l’école à ses intérêts…

Ses projets pour l

Depuis longtemps déjà en marche pour le ministère, quelque fut la droite issue des élections, Jean-Michel Blanquer, fort de ses expériences, a publié son programme ministériel dès la rentrée 2016 dans L’école de demain (Odile Jacob).

Quatre principes fondent son projet pour l’école : l’autorité émanerait des directeurs et chefs d’établissement transformés en supérieurs hiérarchiques ; l’autonomie accrue des établissements permettraient à ces chefs de décider des dotations horaires entre les disciplines et du recrutement ; la focalisation sur les « fondamentaux », c’est-à-dire un enseignement quasi exclusif de maths et de français ; et enfin, un tri et une professionnalisation précoce des élèves.

Jean-Michel Blanquer défend une logique de redéploiements et non pas d’investissements puisque, pour lui, « dans l’ensemble, la création de postes pose plus de problèmes qu’elle n’en résout » (L’Express, 09.01.2017). Devant les sénateurs et surtout le lendemain même dans la presse (L’Est républicain, 29.06.2017), il annonçait l’austérité budgétaire à l’Éducation Nationale en répétant : « Nous devons raisonner sur l’évolution qualitative de notre système […]. Aujourd’hui, nous pouvons penser que nous avons le nombre de postes qui convient. »

En matière d’autonomie, outre un volume commun dédié aux fondamentaux, Jean-Michel Blanquer préconise une flexibilité totale du système : les établissements organiseraient comme ils le souhaitent les heures restantes et recruteraient librement en conséquence.

Jean-Michel Blanquer avance au pas des « sciences » qui sont sa boussole en matière de réforme. Ce scientisme cherche à faire croire qu’il n’y a pas d’alternative aux méthodes qu’il entend promouvoir, le TINA de Margaret Thatcher à la sauce scolaire ! « J’attache la plus grande importance à la lumière des sciences cognitives, de la révolution numérique, de l’expérience et des expérimentations » a-t-il dit au Sénat le 28.06.2017. La recette Blanquer, c’est une école du bon sens que lui a révélé la Science : la Science dicte la bonne gestion du personnel et la bonne administration des établissements, la Science dicte les bons apprentissages qu’il faut faire au bon moment avec la bonne pédagogie et le bon manuel, la Science détecte les élèves difficiles et la Science permet aussi d’évaluer scientifiquement les dispositifs mis en place au nom de la Science.

La méthode Blanquer en ce début de quinquennat est pour le moins très macroniste. Une semaine avant d’être nommé ministre, il se réjouissait dans Le Point à l’idée que Macron serait « à la recherche d’une troisième voie [pour] en finir avec la querelle stérile entre « pédagogistes » et « traditionalistes » » (Le Point, 09.05.2017). Ministre, il assure à qui veut l’entendre que « le clivage gauche-droite  »fait plus de mal à l’école que de bien » » (Le Monde, 20.05.2017).

Son credo ? Confiance, consensus et optimisme : il assure rapidement vouloir laisser la place au terrain sans énième réforme  »descendante », en appelant à l’innovation des enseignants. Pour ce faire, il réclame qu’on ne lui fasse « pas de procès d’intention » et que le monde enseignant avance dans la « sérénité, la confiance et l’unité autour de son école ». Pour réussir, il réclame de la « bonne volonté partagée » autour d’un « consensus pour l’école », de la « vaillance » et de « l’allant » ! (France culture, 04.06.2017).

En quelques semaines, on ne compte plus les initiatives azimutées de Blanquer : dédoublement des CP de REP+, menaces sur les maîtres +, contre-réforme des rythmes scolaires, retour du redoublement, les « devoirs faits », rentrée en chanson, les fables offertes… et de très nombreuses annonces comme la réforme du bac, des réformes pédagogiques en maternelle et au collège, le gel des recrutements, etc.

Mais le tout doit se faire avec foi puisque les sciences et le consensus macronien nous y invitent ! En somme, dormez brave gens, le temps que je puisse dérouler le programme de Macron et de l’Institut Montaigne.

Austérité, antipédagogie, autonomie, scientisme, numérisation, etc. Le projet Macron-Blanquer pour l’éducation est une menace pour l’école que défend SUD Éducation au quotidien ! Les idées et les méthodes du ministre Blanquer sont celles de la droite des années 2000 ! Nous n’en voulons toujours pas !

SUD Éducation lutte tous les jours pour :

  • Une école de l’émancipation qui aide à devenir autonome et à s’épanouir.
  • Une école qui lutte contre les inégalités.
  • Une école qui s’affranchit du capitalisme et des intérêts patronaux.

Rythmes scolaires et collège : dérégulation à marche forcée

Le ministère a mis à l’ordre du jour du CSE du 8 juin deux projets de textes sur les rythmes scolaires et sur la réforme du collège pour application dès la rentrée 2017.

Pour l’essentiel, il s’agit d’introduire la possibilité dérogatoire de la semaine de 4 jours en primaire. Au collège, l’arrêté supprime la liste des EPI, qui deviennent optionnels, favorise le retour des classes bilangues et des langues anciennes, augmente les possibilités de modulation des horaires.

La méthode à la hussarde est inacceptable : elle ne permet aucune consultation démocratique, et en premier lieu bien entendu aucune consultation des personnels. Nous avons en quelque sorte affaire aux ordonnances Blanquer : passage en force et autoritarisme gouvernemental.

Les deux textes visent à introduire davantage de dérégulation. Les mairies auront encore plus de latitude dans l’organisation des rythmes scolaires. Les chef-fe-s d’établissement des collèges auront encore plus de marge dans la définition des enseignements et dans leurs horaires. Tout cela ne peut qu’accentuer les différences territoriales et les inégalités.

SUD éducation a combattu la réforme Peillon/Hamon des rythmes scolaires et la réforme du collège et continue d’en revendiquer l’abrogation. Mais, à l’inverse de la politique de Macron et de Blanquer, nous militons pour une autre école et un autre collège qui s’inscrivent dans une perspective égalitaire.

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Réforme des rythmes scolaires : nouveau décret dérogatoire !

Réforme des rythmes scolaires Nouveau décret dérogatoire !

Territorialisation, annualisation et inégalités !

Publié le vendredi 9 juin 2017 sur http://www.sudeducation.org/Reforme…

Lors de conseil supérieur de l’éducation du 8 juin, le ministère a présenté un nouveau décret dérogatoire à la réforme des rythmes scolaires qui n’abroge pas cette réforme mais l’aménage, en rendant possible l’organisation de la semaine sur 4 jours. Il est applicable, dès sa parution, à la mi juin, pour une mise en œuvre à la rentrée scolaire 2017-2018.

Une méthode inacceptable

Nous trouvons inacceptable cette méthode qui consiste à imposer en urgence , à un mois de la fin de l’année scolaire, un texte qui engendre des possibilités de réorganisation du temps scolaire, sans concertation des personnels alors que les mesures dérogatoires prévues par ce texte vont impacter leurs conditions de travail et d’exercice, sur les familles mais également sur les personnels en charge des activités périscolaires et les personnels municipaux qui travaillent dans les écoles.

Avant même que le texte ne soit publié, plusieurs municipalités ont déjà annoncé qu’elles modifiaient les organisations hebdomadaires des écoles unilatéralement dans un total déni de démocratie.

Une nouvelle dérèglementation

Ce nouveau texte dérogatoire à la réforme des rythmes scolaires ne revient pas sur la réforme en elle- même.

A quelques semaines des élections, ce décret tombe à pic pour ajourner une nouvelle fois un véritable bilan de cette réforme des rythmes pourtant annoncé à plusieurs reprises, en vain, par le précédent ministère.

Un bilan catastrophique

Pourtant cette réforme des rythmes scolaires est un échec manifeste. Elle a été contestée de toute part.

Le bilan est catastrophique tant pour les enseignant-e-s que pour les élèves : emplois du temps aléatoires, amplitude horaires augmentée, confusion entre périscolaire et scolaire, municipalités intrusives avec les PEDT, fatigue accrue pour les élèves et les personnels…

Economies et inégalités

À force de dérogations et de multiples aménagements territoriaux, qui ont surtout visé à faire faire des économies aux collectivités locales pour l’organisation des activités périscolaires, cette réforme a semé une grande confusion, sans bénéfice ni pour les élèves ni pour les personnels, bien au contraire.

Des adaptations au calendrier scolaire

Ce texte est donc une énième dérèglementation qui renouvelle les possibilités d’allègement des semaines en raccourcissant les vacances et en créant un cadre horaire global sur l’année, ce qui va vers l’annualisation du temps de travail des personnels comme c’est déjà le cas pour les remplaçant-e-s. Cela permet aux communes d’adapter le calendrier des vacances scolaires et renforce la territorialisation de l’école au détriment de l’égalité des élèves et des personnels sur le territoire.

Ce nouveau décret dérogatoire ne peut qu’accentuer les différences territoriales et les inégalités.

Contre les réformes Peillon/Hamon/Blanquer

SUD éducation a combattu la réforme Peillon/Hamon des rythmes scolaires. C’est pourquoi nous voterons contre ce nouveau décret dérogatoire qui ne revient pas sur le fond de la réforme Peillon des rythmes scolaires dont nous continuons de revendiquer l’abrogation et son remplacement par une autre réforme, radicalement différente, dans l’intérêt des élèves, des personnels, et de l’école.

Réformer les rythmes scolaires nécessite une réflexion plus large sur l’école avec :

La réduction les effectifs par classe.

Des programmes dont les contenus laissent du temps à la manipulation, l’expérimentation, la recherche…

La possibilité d’un réel travail en équipe et la mise en place de pédagogies coopératives.

La différenciation entre le temps de travail des PE (professeur-e-s des écoles) devant élèves et le temps d’enseignement pour les élèves (18 h devant élèves + 6 h de concertation, travail en équipe…) sans porter atteinte au principe de polyvalence qui permet une vision globale du fait éducatif.

Plus de PE que de classes, plusieurs PE par groupe d’ élèves, renforcement du travail en équipe, regards croisés sur les élèves et les pratiques…

La différenciation de l’organisation du temps et des activités scolaires selon l’âge des enfants.

Une formation à la hauteur des attentes des personnels.

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Ni banquier, ni Blanquer

Un projet d’école de droite et de droite

Un nouveau ministre à droite toute.

La nomination de JM Blanquer, comme celle des autres ministres, confirme s’il en était besoin l’orientation 100% à droite du nouveau gouvernement. JM Blanquer est celui qui a fait appliquer la politique éducative de Sarkozy. Toutes les propositions du programme éducatif de Macron sont reprises de ses ouvrages.

Un projet d

JM Blanquer va encore plus loin dans la volonté de renforcer les pouvoirs des chef-fe-s d’établissement et les hiérarchies, y compris dans le 1er degré. Cela va de pair avec l’autonomie des établissements, c’est-à-dire en fait celle des chef-fe-s d’établissement. Ils/elles auraient une large liberté pour affecter la dotation horaire entre les disciplines et recruter localement des enseignant-e-s. La mise en concurrence des établissements deviendrait institutionnelle. Les lycées professionnels seraient confiés aux régions et adaptés aux « besoins économiques territoriaux ».

Un projet d

Le retour aux fondamentaux (français et mathématiques) s’inscrit dans une vision réactionnaire de l’école. L’orientation précoce des élèves serait organisée notamment via le retour de l’apprentissage avant 16 ans et des évaluations nationales de la grande section à la 3e, numérisées et annuelles. Les trois voies des lycées seraient soumises à l’objectif d’insertion professionnelle. Le bac serait remis en cause, il ne garantirait plus le droit à l’université.

 Ne laissons pas faire !

En accroissant la territorialisation et l’autonomie, en produisant une école réduite au « lire-écrire-compter » pour les pauvres et en multipliant les processus de sélection, l’école d’Emmanuel Macron poursuit l’adaptation du service public d’éducation aux besoins du patron.

Ci-dessous l’affiche « Ni banquier, ni Blanquer » à télécharger.

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En marche arrière ? Riposte sociale !

L’élection d’Emmanuel Macron annonce une nouvelle accélération des politiques de régression sociale, de destruction des droits sociaux, des solidarités et des services publics, au bénéfice des classes possédantes. Son projet pour l’école est à la fois de poursuivre les politiques libérales en ce qui concerne les structures et d’opérer un tournant réactionnaire dans les contenus. Pas de répit, pas d’état de grâce !

Riposte sociale face à la casse totale !

Le projet du candidat du CAC-40 est sans ambiguïté. Il s’agit d’entreprendre une brusque accélération dans la mise en œuvre des politiques néolibérales de déréglementation qui ont été menées ces dernières décennies.

Il n’a pas caché sa volonté de poursuivre dans la voie d’une Union européenne austéritaire, de réduire le nombre des fonctionnaires (de 120 000) et les budgets publics, d’entériner les politiques du quinquennat Hollande, d’imposer des lois Travail bis et ter pour continuer à détruire le droit du travail, de développer la car-macronisation et l’ubérisation de la société – c’est-à-dire des services bas de gamme qui s’adressent aux plus pauvres tout en remettant en cause les contrats de ceux et celles qui travaillent.

Il n’a pas non plus caché son programme de destruction de la protection sociale par la suppression des cotisations sociales. C’est notamment la fin du système de retraites solidaires par répartition, qu’il veut remplacer par une retraite individuelle par points. L’assurance chômage sera conditionnée à un contrôle encore plus fort des privé-e-s d’emploi qui seront contraint-e-s d’accepter quasiment n’importe quel poste pour ne pas être radié-e-s.

C’est un projet de société encore plus inégalitaire, avec toujours plus de pauvres, de chômeurs/euses, de précaires, et des conditions de travail dégradées.

Toute cette politique n’a d’autre objectif que de favoriser les profits et les dividendes aux dépens des salaires, des solidarités sociales et des services publics. Ce n’est pas le fruit du hasard : le mode de production capitaliste se nourrit de l’exploitation de la force du travail et des inégalités.

Nous ne laisserons pas faire ! Dès le 1er mai, puis le 7 mai au soir, la résistance a commencé à se manifester. C’est un véritable front social de lutte qu’il faut construire, pour la défense du droit du travail, des services publics, de la solidarité sociale dans toutes ses dimensions (retraites, santé, chômage…).

Dans la rue, par nos luttes, nos grèves, notre mobilisation, SUD éducation et notre union interprofessionnelle Solidaires s’inscrivent dans un combat général pour que naisse une alternative sociale, économique, politique et écologique dont l’essentiel reste à inventer. Nous serons de toutes les initiatives qui iront dans ce sens.

La fonction publique : grande absente du…

{{La fonction publique : grande absente du gouvernement Macron !

Communiqué Solidaires Fonction publique

Le ministère de la fonction publique disparaît !

5,5 millions d’agents-es n’auront donc plus de représentant-e au sein de ce nouveau

gouvernement.

Le fait que la DGAFP et les questions « fonction publique » soient, semble t’il, attachées à Bercy et tout particulièrement au Ministre de l’action et des comptes publics, fait craindre le pire pour cet élément fondamental pour la cohésion sociale.

Sans doute n’est ce pas le souci premier de ce gouvernement qui, en rattachant le sort des agents-es de la fonction publique aux services qui gèrent les comptes de la nation, nous fait dire que la fonction publique et ses personnels serviront de variable d’ajustement pour l’équilibre des comptes de la nation.

Quand l’on sait que Monsieur Macron envisage de supprimer au cours de son mandat 120 000 postes de fonctionnaires (50 000 à l’état et 70 000 à la territoriale) on comprend mieux ce rapprochement.

Quand l’on sait que ce gouvernement recherchera environ 60 milliards de réductions dans les dépenses publiques, c’est évidemment plus simple d’avoir sous la main ce qui constituera le principal vecteur des ces coupes budgétaires.

Non décidément, l’absence de ministère de la fonction publique n’est pas une bonne nouvelle pour les personnels !

Paris, le 17 mai 2017

manifestation contre la loi travail jeudi 19 mai

On ne lâche rien, jeudi 19 mai 11h esplanade de Gal De Gaulle.

Nb : La CGT et FO ont unilatéralement décidé d’appeler au blocage de la ZI route de Lorient de 8h à 14h, cette démarche de blocage économique nous convient, sauf que cela zappe totalement la manifestation prévue de longue date.

Solidaires 35 maintient l’appel et à déposé comme parcours, Esplanade De Gaulle, Place de Bretagne, Rte de Lorient


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tract intersyndical

Enquête EVS-AVS 35

Ce questionnaire est adressé par le Collectif EVS – AVS 35 à tous les AVS/EVS d’Ille et Vilaine. Il a pour objectif de connaître et faire connaître les difficultés de nos fonctions d’accompagnant d’élèves et de justifier les revendications des EVS-AVS. Il est anonyme, mais pourra servir à une exploitation statistique.

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Pour envoyer au Collectif EVS/AVS 35 votre questionnaire rempli, deux solutions :

  • Par courrier : Collectif EVS-AVS 35, 5 rue de Lorraine, 35 000 RENNES
  • Par mail : scannez le questionnaire rempli et envoyer le en PJ à : info@avs-evs35.fr

Rythmes à Rennes

Mardi 3 mars, l’intersyndicale Snudi-FO, SE-UNSA, Sgen-CFDT, CGT Educ’action, SUD Education et SNUipp-FSU s’est chargée de dépouiller le vote des enseignants, AVS, EVS, AE-SH :

44 écoles y ont participé (avec un taux variable de participation allant de 1 collègue à plus d’une dizaine)

145 collègues ont émis un choix parmi les scénarios

50 autres n’ont émis qu’une proposition différente.

Ce qui fait plus de 200 réponses à cette votation sur environ 650 enseignants rennais.

10 propositions pour le retour à 4 jours et 2 propositions pour le samedi matin.

Et pour les propositions en plus du choix fait par dépit : une très grosse majorité d’enseignants qui cherchent à finir plus tôt (15h30 ou 15h45). Certains allant jusqu’à réclamer une pause de 1h45 seulement

Suite à ce dépouillement, l’intersyndicale s’est invitée le lendemain au dépouillement du vote des parents dans les salons de l’hôtel de ville de Rennes.

Nous avons fait part à Mme Briéro, adjointe à la maire et déléguée à l’Éducation, du mécontentement des collègues rennais de ne pas avoir été consultés pour cette votation. Elle semblait étonnée puisque satisfaite de ses visites dans les écoles, n’ayant pas ressenti le moindre malaise. Ce n’est pourtant pas ce qui ressort des comptes rendus de conseils d’école !

Après nous avoir écoutés, à défaut d’être entendus, Mme Briéro nous a permis de lire devant l’assistance (essentiellement des employés de la ville mobilisés pour l’événement) le communiqué intersyndical joint. Mme la Maire devrait présenter les résultats de la votation et prendre une décision lundi 9 mars lors du conseil municipal…

Depuis la mise en place des nouveaux rythmes, SUD Education 35 se bat pour un respect réel des rythmes de l’enfant en fonction de leur âge et pas pour des modifications à la marge d’un quart d’heure qui ne font que déplacer le problème. Une réforme OUI mais qui mette l’accent sur les conditions d’accueil et d’enseignement !

Rentrée 2014 : halte à l’austérité !

Les moyens seront insuffisants.

Le Ministère le reconnaît lui-même, les créations de postes vont essentiellement être absorbées par la formation initiale des enseignant-es et par la hausse démographique. En clair, serons-nous encore longtemps contraints à travailler avec un nombre trop élevé d’élèves par classe, à renoncer aux dédoublements, à mendier des projets à des partenaires (territoriaux et privés), à être de plus en plus en concurrence entre équipes, entre écoles, collèges et lycées pour obtenir des miettes ? Dans de nombreux départements, les créations de postes ne couvrent même pas la hausse démographique et cela se traduira par une hausse d’élèves par classe. Dans tous les cas, nos conditions de travail et les conditions d’apprentissage de nos élèves, qui s’étaient tant dégradées, ne vont pas s’améliorer. L’austérité, c’est nous et nos élèves qui la payons.

Pour lire la suite : télécharger le tract de rentrée de SUD Éducation

Télécharger le bulletin d’adhésion 2014-2015

PROJET DE BUDGET 2013 : DU NEUF OU DU BLUFF ?

Le budget réel de l’Education nationale baisse !

Le gouvernement propose un budget de l’Education nationale de 62,7 milliards d’euros soit une hausse de 2,9% par rapport à 2012. Mais, si on retire la part du budget affectée aux cotisations de retraite, le budget de l’Education nationale n’augmente que de 300 millions soit +0,6%. Ce taux de croissance étant inférieur à celui de l’inflation, le budget réel de l’Education nationale baisse !

43 450 postes annoncés, 8781 postes effectivement créés en 2013 !

d’où vient le chiffre des 43 450 postes créés ? De l’addition des postes mis au concours actuellement (22 100) et de ceux qui seront mis dans un 2 ème concours, en juin 2013 (21 350). Mais la plupart ne sont pas des postes créés en 2013 :

  • les « 22 100 postes du premier concours remplacent les départs à la retraite.

    Création nette de postes (premier concours) = 22 100 POSTES – 22 100 départs à la retraite = 0.
  • les 21 350 qui suivent ne deviendront réellement professeurs devant élèves qu’à la rentrée 2014. en 2013-2014, ils seront payés à mi-temps pour préparer leur M2 et le concours final, tout en effectuant des stages en classe en tiers temps.
  • Création de postes 2013 (second concours) = 21 350 MI-TEMPS SOIT 21350 : 2 = 10 675

Les postes créés en 2013 doivent être cherchés du côté de ces 10 675 postes budgétés pour financer les étudiants de M1 admissibles en juin 2013, admis en juin 2014 et rémunérés à mi-temps dans l’intervalle. Mais leur coût sera inférieur à 10 675 postes car ces nouveaux emplois prennent la place de dispositifs précédents qui correspondaient à plus de 3000 postes, Au final, les postes créés en 2013 seront de 8781 (dont 500 postes administratifs) comme le confirme le site du ministère.

Rien pour les salaires !

Dans ce budget rien de neuf non plus pour les salaires réels qui continuent de baisser, toujours plus d’emplois précaires, pas de rupture avec la plupart des contre-réformes qui défont le service public …

Les gouvernements changent mais nos revendications demeurent ! Sud Education 35 appelle dès à présent à construire le rapport des forces nécessaire pour construire une école égalitaire, critique et émancipatrice. Le véritable changement dépend de nos mobilisations !

Sud éducation 35

Les chiffres cités sont accessibles sur le site du ministère

http://www.education.gouv.fr/cid61645/budget-2013-donner-a-l-ecole-les-moyens-de-sa-refondation.html

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Communiqué budget EN 2013

Report de l’évaluation des enseignants

Comme suite aux mouvements contre la modification de l’évaluation des enseignant par un entretient individuel, reporté par le ministère d’un an SUD Éducation répond au ministère :

Madame la Directrice,

SUD éducation accueille favorablement la décision de repousser au 1er janvier 2013 la mise en place de l’entretien individuel, fixée auparavant un an plus tôt, 1er janvier 2012.

Pour autant SUD éducation ne peut s’inscrire dans un processus de négociations à propos de la réforme de l’évaluation, pour les raisons suivantes :

  • SUD éducation est opposé à la notation, aux inspections infantilisantes, à l’évolution différenciée des carrières… Mais les nouvelles modalités d’évaluation des personnels sont encore pires. ! On passe à l’ère du management sur le modèle de l’entreprise capitaliste car les contrastes entre les carrières seront plus accentués encore alors que nous sommes favorables à l’avancement le plus rapide pour tous.
  • L’ entretien reposera tout d’abord sur une auto-évaluation, vous l’avez confirmé, selon des grilles fournies par l’administration. Comme les expérimentations ont déjà permis de le constater, comme on le voit aussi avec les personnels non-enseignants, ce système a démontré sa nocivité : augmentation des pressions hiérarchiques, infantilisation des personnels, gestion individualisée des carrières que l’on veut désormais étendre aux enseignants. On doit soi-même s’évaluer… à travers les yeux de la hiérarchie et ses critères désormais purement comptables. Par exemple, la question de la progression des élèves est bien une des questions centrales de nos métiers, mais évaluer, faire dépendre la progression des collègues sur cette base nous paraît à la fois extrêmement compliqué techniquement, et scandaleux quant au fond.
  • Les plus « méritant-e-s » (« les plus dociles ? ») seront gratifié-e-s d’un ou plusieurs mois de réduction par rapport à l’ancienneté moyenne pour accéder à l’échelon supérieur Ainsi le supérieur hiérarchique direct, auquel les collègues sont quotidiennement confrontés, aura un pouvoir personnel accru : cela ne peut conduire qu’à des disparités, à des injustices plus grandes que le système actuel, et nécessairement à l’exercice de pressions, voire à des abus de pouvoir. D’autant que vous avez refusé que ces entretiens puissent se dérouler en présence d’un représentant syndical, alors que l’évaluation comporte des critères « politiques » problématiques : positionnement vis-à-vis de l’institution, projet d’établissement…

Aucune négociation n’est donc possible dans le cadre de ce projet. La fédération SUD éducation appelle à construire la mobilisation pour le contrer.

Veuillez agréer Madame, l’assurance de notre attachement au service public d’éducation,

PF CTA

Profession de foi SUD Education Bretagne pour l’élection au Comité Technique de l’Académie de Rennes.


Nos coordonnées

Vous pouvez nous joindre aux numéros suivants : 09 53 77 57 22 / 07 83 49 31 45 à l’adresse mail suivante : syndicat@sudeducation35.fr

Pour 2017 – 2018, nous assurons une permanence les vendredis après-midi au 3 rue de Lorraine (entrée par le 5, au 2e étage, métro Villejean Université). Cf plan joint

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Loi Carle :

Pendant qu’on saigne l’enseignement public,

le privé est toujours plus subventionné !

La « laïcité ouverte », dont se réclament Sarkozy et son gouvernement, est l’occasion d’un nouveau cadeau fait à l’enseignement privé et donc d’un nouveau recul de la laïcité à l’école.

L’appropriation d’argent public par des intérêts privés se poursuit à travers la nouvelle loi « Carle » votée par le parlement lundi 28 septembre 2009 : la majorité s’applique à banaliser la mise sur le même plan de l’école publique, qui est ouverte à tous les enfants, et de l’école privée, qui sélectionne à sa guise et sert des intérêts privés – bien souvent religieux : plus de 90% des écoles privées sont catholiques.

Déjà largement subventionnée pour qu’elle puisse bénéficier de tarifs attractifs, l’école privée prétend être considérée à égalité avec l’école publique, sauf qu’elle est l’instrument de l’inégalité scolaire : l’enseignement privé accueille un public scolaire qui est, par sa composition sociale, très différent de celui de l’école publique : les catégories à revenu élevé y sont largement surreprésentées. L’école privée est l’instrument de l’inégalité scolaire et elle ouvre une brèche dans le principe de laïcité, qui garantit une indépendance de l’école à l’égard des groupes de pression religieux… et autres.

La « loi Carle »crée pour les communes une obligation de financement des élèves scolarisés dans le privé en dehors de la commune aux conditions suivantes (Art. L. 442-5-1) :

« … Cette contribution revêt le caractère d’une dépense obligatoire lorsque la commune de résidence ne dispose pas des capacités d’accueil nécessaires à la scolarisation de l’élève concerné dans son école publique, ou lorsque la fréquentation par celui-ci d’une école située sur le territoire d’une autre commune que celle où il est réputé résider trouve son origine dans des contraintes liées :

1° aux obligations professionnelles des parents, lorsqu’ils résident dans une commune qui n’assure pas directement ou indirectement la restauration et la garde des enfants ou si la commune n’a pas organisé un service d’assistantes maternelles agréées ;

2° à l’inscription d’un frère ou d’une soeur dans un établissement scolaire de la même commune ;

3° à des raisons médicales. »

Et qui plus est, la commune pourra toujours, dans les autres cas, financer si elle le souhaite !

La loi Carle vient se substituer à la loi du 13 août 2004, soutenue notamment par le sénateur Charasse (PS), dont les dispositions sur le même sujet -son article 89- étaient régulièrement invalidées devant les tribunaux : elle aggrave la situation existante. Pendant que les écoles privées récolteront ainsi davantage de fonds publics pour soigner leur attractivité en surfant sur le consumérisme scolaire, les écoles publiques pourront continuer à gérer la pénurie et les conséquences de la ségrégation sociale. Celle-ci s’organise derrière des slogans biaisés et antinomiques de « liberté de choix » et de « parité de traitement ». Le système à deux vitesses s’aggrave dans l’éducation et les intérêts de petites minorités sont favorisés aux dépens de l’intérêt collectif.

Sud éducation dénonce le financement public des écoles privées, instruments de ségrégation – sociale, voire communautaire – dans la jeunesse, instruments de dénaturation du Service Public, qui est aligné sur les méthodes de gestion du privé. Loin d’avoir une « mission de service public », l’enseignement privé a bel et bien une « mission » de destruction de l’école publique, laïque.

Sud éducation estime qu’il ne doit y avoir qu’une école pour tous les enfants et jeunes de ce pays, et donc que l’enseignement privé doit être nationalisé.