Le mouvement départemental 2022 a débuté le lundi 4 avril et a lieu jusqu’au mardi 19 avril, date de fermeture du serveur.
SUD éducation 35 siège en CAPD (Commissions Administratives Paritaires Départementales) mais, depuis la loi de transformation de la fonction publique (loi n° 2019-828 du 6 août 2019), les syndicats ne siègent plus pour les opérations de mouvement. C’est l’administration qui a entièrement la main.
Sud éducation 35 est disponible pour suivre votre dossier et répondre à vos questions à l’adresse suivante : syndicat@sudeducation35.fr
L’expulsion des personnes éxilé·e·s du gymnase de la Poterie a eu lieu ce matin 30 mars 2022. Cette occupation qui durait depuis 2 mois était le fruit du manque de prise en charge de la Préfecture depuis l’été dernier, il y a plus de 9 mois.
La centaine de personnes qui s’y logeaient dont un tiers d’enfants se trouvaient là parce qu’elles·ils n’avaient pas d’autre solution.
Comment peut-on expulser des personnes et familles à la rue sans qu’aucune solution d’hébergement ne leur soit proposée à toutes et à tous ? Depuis ces longs mois, la préfecture se refuse à mettre à l’abri les demandeurs et demandeuses d’asile et de fait ne respecte pas ses obligations légales en la matière y compris auprès des personnes vulnérables. L’expulsion s’est déroulée au moment où les enfants de l’école attenante entraient en classe. Nombre de familles et personnel·le·s ont été choquées ; des parents ont dû subir une fouille de la part de la police sur place alors qu’elles·ils déposaient leurs enfants à l’école.
Ce spectacle n’était nullement nécessaire !
Il permet à la Préfecture de faire un coup de communication sur une expulsion mais pour rassurer qui ? Certainement pas les personnes exilé·e·s. La mise à l’abri de toutes et tous les enfants du gymnase et leurs familles est une nécessité.
Celle-ci a, encore une fois, été mal anticipée avant l’évacuation. Ces multiples déplacements causent des ruptures de scolarité inacceptables pour les enfants. Ce sont de solutions dont ont besoins tou·t·es les exilé·e·s :
être mis à l’abri quels que soient leurs statuts et leur pays d’origine ;
accéder à des logements dignes et pérennes ;
et pour les personnes sans-papiers :
être toutes régularisées ;
obtenir le droit de travailler afin de pouvoir vivre sans dépendre de personne.
L’urgence est de s’occuper des personnes dans le besoin, pas de les expulser.
SUD éducation 35 soutient et appelle à rejoindre la mobilisation des organisations syndicales étudiantes jeudi 3 février à 14h Place de la République à Rennes contre la sélection à l’université.
SUD éducation refuse toute forme de sélection, qu’elle se fasse par Parcoursup ou par la future plateforme « Trouver Mon Master » voire encore par l’argent, avec l’augmentation des frais d’inscription pour les étudiant-e-s étranger-e-s extra-communautaires et que Macron souhaite voir généraliser.
SUD éducation revendique un financement public à hauteur des besoins pour l’enseignement supérieur, le recrutement de personnel titulaire et la création de places pour permettre l’accès de chaque candidat-e-s à la filière de son choix.
Les organisations syndicales d’Ille-et-Vilaine FSU, SUD Éducation, CGT éduc’action, snFOlc sont indignées face aux événements qui ont lieu le 27 janvier 2022 devant le Lycée Bréquigny à Rennes.
Ce jeudi 27 janvier, jour de mobilisation pour l’augmentation des salaires, pensions et minimas sociaux, des lycéen.ne.s du lycée Bréquigny se sont mobilisé.es devant leur lycée suivant l’appel à la grève lancé par nos organisations syndicales et lycéennes.
Alors qu’une foule importante et pacifique composée d’élèves et d’enseignant.es était rassemblée devant les grilles du lycée bloqué, la police est intervenue violemment et a fait usage de la force sans aucun discernement. Les élèves et enseignant.es ont alors été soumis à plusieurs tirs de bombes lacrymogènes.
Deux jeunes lycéen·nes ont été victimes de violences de la part de fonctionnaires de police.
Lors du rassemblement devant l’établissement de lycéen·nes, la police est intervenue pour en dégager l’entrée en utilisant la force dans des proportions démesurées :
Une lycéenne a reçu une bombe lacrymogène sur le crâne. Sa blessure a nécessité 6 points de sutures.
Un autre lycéen a quant à lui été blessé au poignet par un coup reçu.
Le chef d’établissement sans doute sur conseil du recteur a pris la lourde responsabilité de faire appel à la police pour empêcher la mobilisation des jeunes devant leur établissement.
Ce n’est pas la première fois que les élèves de ce lycée doivent faire face à la répression et à des interventions policières brutales. Déjà, l’an dernier, nous dénoncions une interpellation d’une élève frappée au visage et arrêtée pour avoir déplacé une poubelle.
Nous constatons que la police n’hésite pas à faire usage des matraques, gaz lacrymogènes et à brandir les lanceurs de balles de défense à l’encontre de nos jeunes. Jusqu’où ces violences vont-elles aller ?
Pourquoi poursuivre dans cette voie du tout répressif plutôt que par du dialogue avec les jeunes ?
Pourquoi les forces de l’ordre étaient-elles une nouvelle fois dans l’enceinte de l’établissement ? Quel danger l’établissement et les personnes à l’intérieur courraient-ils ?
Mobilisé.es par des raisons légitimes, la répression récurrente dont elles et ils sont victimes est injustifiée, et l’usage systématique de la violence est inadmissible.
Les élèves n’ont fait que participer à une journée de mobilisation nationale et dénoncent par ailleurs un protocole sanitaire bâclé et désastreux et réclament un report des épreuves de spécialités compte tenu du contexte dégradé de leur scolarité. Mais notre institution fait le choix de criminaliser leurs actions par un recours systématique aux forces de l’ordre.
Nos organisations apportent leur soutien aux lycéen·nes qui se mobilisent et dénoncent vivement ces actes de violence gratuite et récurrente qui s’apparentent à des intimidations envers la mobilisation de la jeunesse !
Comment peut-on en arriver à de tels actes envers des jeunes qui s’inquiètent pour leur avenir ?
Nous demandons audience auprès du Recteur d’Académie afin de faire toute la lumière sur cet évènement inacceptable.
Nous demandons à la Préfecture de contenir ses forces de l’ordre et de les faire revenir à la raison en mettant fin à ces actes de violences intolérables, inutiles et démesurés.
SUD éducation 35, la CGT Educ’Action 35, FNEC FP-FO 35 et la CNT dénoncent les réformes en cours dans l’Éducation Nationale qui mènent à la destruction organisée du service public d’Éducation : Loi Rilhac, Projet Local d’Evaluation, Auto-évaluation des établissements scolaires… Réformes auxquelles s’ajoutent des conditions de rentrée chaotiques pour les personnels, protocole sanitaire inapplicable et de dernière minute, manque de moyens, manque de remplaçant·es, suppression de postes à venir, communications mensongères, manque de personnels dans les vies scolaires, AESH malmené·es et en nombre insuffisant…
La proposition de loi créant la fonction de directeur·rice d’école, dite loi « Rilhac », a été définitivement adoptée par l’Assemblée nationale le 13 décembre 2021. À deux reprises, lors de la loi sur l’école de la confiance, puis lors de la 1ère lecture de la proposition de loi Rilhac, la mobilisation avait fait capoter ce projet. La délégation de compétences et l’autorité fonctionnelle, socle de la loi Rilhac sont des outils qui permettent au ministre d’avancer vers son objectif : créer des directeur·rices supérieur·es hiérarchiques pouvant évaluer voire recruter leurs collègues ! Cette loi met fin à la prétention démocratique de l’école en supprimant la possibilité du fonctionnement démocratique lui-même. (…)
Projet Local d’Évaluation (PLE)
Suite au désastre des deux premières sessions des « épreuves communes de contrôle continu » et aux expérimentations dues à la pandémie en 2020 et 2021, le ministère a décidé dans la note de service du 28 juillet 2021 de passer au contrôle continu intégral pour les disciplines du tronc commun au lycée. La mise en place de ce plan local d’évaluation a pour but de faire peser la responsabilité d’une réforme qui a détruit le caractère national et égalitaire du baccalauréat sur les équipes pédagogiques au sein des établissements, qui devront elles-mêmes rédiger les règles d’évaluation auxquelles elles s’astreignent, afin de pallier la disparition du cadrage national imposée par Blanquer. (…)
Auto-évaluation des établissements scolaires
Cette année encore, des centaines d’établissements en France se voient embarqués de force dans une opération nommée « auto-évaluation ». De fait, cette auto-évaluation s’inscrit dans un cadre bien plus large et particulièrement dangereux. Un « conseil d’évaluation de l’école » (CEE) a été créé par la loi Blanquer dite « pour une école de la confiance » de 2019. Ce conseil participe à cette pseudo « auto-évaluation » : il est chargé « d’évaluer en toute indépendance l’organisation et les résultats de l’enseignement scolaire ». « En toute indépendance », sauf que ce conseil comprend des économistes, des personnalités politiques ainsi que plusieurs ancien·nes recteur·rices et des responsables du ministère. Ce conseil d’évaluation a pour rôle de passer au crible les fonctionnements, les résultats des élèves, les pratiques professionnelles des un·es et des autres. Bien sûr, cette auto-évaluation sera accompagnée d’une évaluation externe : une délégation rectorale accompagnée d’autres acteur·rices… (…)
La grève nationale des travailleurs·euses de l’animation du vendredi 19 novembre a été un succès, particulièrement dans les écoles rennaises. Forts·es de cette réussite, nos collègues de l’animation ont décidé de poursuivre leur mouvement les mardi 14 et mercredi 15 décembre !
Nous partageons les mêmes lieux de travail, travaillons avec les mêmes enfants et rencontrons souvent les mêmes difficultés… Nous, enseignants·es, ne pouvons pas accepter de laisser nos collègues de l’animation dans une telle précarité !
Travailleurs·euses de l’animation, enseignant.e.s : mêmes élèves, même combat !
Pour que les pouvoirs publics financent à hauteur des besoins ! Les services périscolaires, les accueils de loisirs, les structures d’éducation populaire…
Pour mettre fin à la précarité des travailleurs·euses de l’animation ! ces mêmes contrats atypiques, ces mêmes conditions de travail et d’emploi qui touche les anilmateurs·trices du public et du privé dans une concurrence acharnée ! Comment se projeter, d’envisager une carrière, une évolution professionnelle avec une telle précarité ?
Pour de la reconnaissance et le respect des travailleurs·euses de l’animation ! Pour qu’enfin les métiers de l’animation et de l’éducation populaire soient reconnus et respectés !
SUD éducation 35 soutient le mouvement des animateurs·trices et
appelle les enseignants.es à rejoindre leurs rassemblements et
les soutenir dans leurs luttes (grève, tractage, informations, etc.) !
Luttons contre les violences sexistes et sexuelles au travail, dans l’Éducation nationale comme ailleurs !
Jeudi 25 novembre, 18h : marche aux flambeaux (place de la République, Rennes), suivi d’une projection-débat au 4 bis organisé par Nous Toutes 35 et le Planning familial
Samedi 27 novembre, 15h : manifestation (esplanade Charles de Gaulle – arrivée Mail Mitterrand)
Nous vous souhaitons tout d’abord de prendre du plaisir, de vous épanouir, de participer à l’émancipation des élèves, de donner un sens à un métier qui est socia-lement utile, au service de l’égalité et de la justice sociale. L’année de stage est un moment particulier de la carrière des enseignant-e-s. Comment débute mon année de stage ? Quel est le calendrier ? Quelle sera ma rémunération ? Comment se déroule la phase d’affectation à laquelle je participerai ?
Pour répondre à toutes ces questions, et faire face aux difficultés de l’entrée dans le métier, il existe un outil incontournable : l’adhésion à un syndicat. C’est grâce au syndicat que l’on obtient les informations importantes sur l’actualité, que l’on peut être aidé-e-s dans les démarches, que l’on peut être défendu-e-s et accompagné-e-s, par exemple dans les instances paritaires. Les délégué-e-s SUD éducation, dans les écoles, les établissements et instances sauront se montrer pugnaces face à la hié-rarchie et vous défendre avec efficacité !
Vous trouverez ci-dessous:
-le guide syndical des enseignant-e-s et CPE stagiaires du 2d degré :
Adhérer à SUD éducation, c’est adhérer à un syndicat :
-impliqué dans toutes les luttes syndicales récentes (contre les réformes Blanquer, la réforme des retraites par exemple)
-qui articule à l’activité syndicale les luttes contre les discriminations : nous sommes résolument antisexistes, antiracistes, anti-lgbtiphobes
-qui défend l’importance des pédagogies émancipatrices : vous trouverez de nombreux outils et fiches pratiques sur notre site www.sudeducation.org rubrique Ressources – Pédagogie
Les revendications de SUD pour les stagiaires :
-Un allègement de service : pas plus d’un tiers du temps de service devant les classes, comme cela était le cas jusqu’à la masterisation
-Une formation renforcée sur le temps de service, assurée par des formateurs-trices pour tou-te-s les stagiaires
-Une formation de qualité avec une décharge de service pour les tuteurs et les tutrices
-Un dispositif particulier pour soutenir celles et ceux qui sont en difficulté
-Une formation aux pédagogies coopératives ou alternatives ( Freinet, pédagogie nouvelle, pédagogie institutionnelle, GFEN, etc.) pendant la formation initiale
-Une harmonisation des procédures de titularisation dans toutes les académies, garantissant l’équité et les droits des stagiaires avec un contrôle paritaire lors des étapes de titularisation
-L’abandon de la réforme en cours de la formation initiale et le retour à un concours de recrutement à Bac+3 licence), suivi de 2 années de formation rémunérées et validées par l’attribution d’un Master pour tou-te-s les professeur-e-s.
Et le tract de SUD éducation à destination des stagiaires :
Les élèves des collèges ont passé les 28 et 29 juin 2021 l’examen du diplôme national du brevet. Le déroulement de la préparation du DNB ainsi que sa passation mettent au jour le discrédit que le ministère de l’Éducation jette sur cet examen.
En français : un sujet qui manque de “bienveillance”
L’épreuve de français a largement surpris les enseignant-e-s, car le sujet portait sur un objet d’étude de la classe de quatrième et non de troisième comme c’est le cas habituellement. Les élèves, qui ont pu ne pas étudier cet objet d’étude l’an passé en raison des longs mois de confinement, ont été inutilement mis-e-s en difficulté. Par ailleurs, les questions évaluant l’étude de langue ne permettaient pas une étude dynamique de la langue mais bien une démarche d’étiquetage. On peut se demander si la volonté du ministère n’est pas de convaincre petit à petit les enseignant-e-s de l’inutilité de cet examen en proposant des sujets inadaptés.
Un DNB 2021 sous tension et sans adaptation
Complexes et coûteux à organiser, les examens nationaux ont mauvaise réputation rue de Grenelle. Le ministre Blanquer a profité de la crise sanitaire pour avancer encore dans son entreprise de casse du cadre national des diplômes.
Le refus d’aménager les programmes au cycle 4, malgré les périodes de fermeture des collèges et le passage en demi-jauge dans certains départements, produit des inégalités de traitement inacceptables entre les élèves. Dans certaines académies, l’administration a même demandé aux élèves de troisième de ne pas venir au collège pendant la semaine précédant le DNB afin d’éviter que des classes entières ne soient en éviction au moment de l’examen. Cette consigne vient contredire l’affirmation du ministre selon qui il n’y a pas de cluster dans les établissements scolaires.
Le contrôle continu pour rendre indiscernables les inégalités
Le contrôle continu et le livret scolaire suscitent pourtant déjà d’importantes inégalités. Le brevet a ainsi perdu toute sa valeur et les conséquences de son obtention ou non restent symboliques pour les élèves.
Plus grave encore, le contrôle continu conduit les enseignant-e-s à “surnoter” les élèves. Cette pratique bienveillante, a pour conséquence l’invisibilisation des difficultés scolaires et sociales des élèves, notamment en éducation prioritaire et dans les espaces ruraux en difficulté. Ces “brevets-maison” permettent au ministère de donner le sentiment que la situation est moins catastrophique pour les élèves les plus fragiles puisque les notes ne sont pas si basses.
Une rémunération au lance-pierres
Enfin, on observe que la rémunération attribuée aux enseignant-e-s qui corrigent cette épreuve est extrêmement faible : 0,75 euros par copie. Pourtant les enseignant-e-s sont convoqué-e-s pour une convocation sur site, dans un autre établissement souvent plus loin de chez eux et elles que leur établissement d’affectation. SUD éducation revendique une rémunération améliorée de la correction du brevet, que ce soit pour la correction ou pour les convocations pour de la surveillance hors temps de travail.
Pour SUD éducation, il est nécessaire d’imposer un véritable diplôme national du brevet, qui offre les garanties nécessaires à l’égalité des candidat-e-s: pour cela, le ministère doit cesser de déprécier le DNB et attribuer les moyens nécessaires au fonctionnement des collèges.
Le climat dans notre pays, meurtri par la crise sanitaire, est malsain. On nous impose des lois liberticides, la loi sécurité globale visant à museler toute contestation et loi séparatisme voulant par la contrainte définir le « bon » citoyen pour mieux stigmatiser les autres, les mauvais, pas assez gaulois. Avec les surenchères ultra-conservatrices de notre ministre sur la non mixité choisie ou l’outil anti-sexiste qu’est l’écriture inclusive, nos structures démocratiques penchent du mauvais coté, pas celui de l’ouverture et de la tolérance.
A ce climat s’ajoute des faits d’autoritarisme intolérables dans notre administration qui se doit d’être émancipatrice pour notre jeunesse et où la liberté pédagogique des enseignant·e·s en est une des garanties, et la liste est longue après les contestations contre ce que nous appelons le BAC Blanquer.
La répression et les violences policières à l’encontre des lycéen·e·s, notamment à Bréquigny, sont intolérables, celles-ci envers une jeunesse déboussolée par plus d’une année anxiogène d’enseignements très fortement perturbés. Vouloir maintenir coute que coute les épreuves avec des aménagements à la marge, ceci pour prétendument ne pas « dévaloriser » la session 2021, va totalement à l’encontre de leurs attentes et inquiétudes.
Répression aussi à l’encontre de collègues. On arrive dans notre académie comme ailleurs à de l’autoritarisme disciplinaire suite aux contestations contre les E3C. Et le moins que l’on puisse dire c’est que SUD éducation est en première ligne. Les procédures se multiplient : hier à Melle ou Bordeaux, la plupart cassées ensuite par la justice administrative, aujourd’hui à Clermont Ferrand, demain Montfort sur Meu ou Jean Macé, l’autoritarisme ne nous fera pas taire bien au contraire.
Autoritarisme encore au collège des 4 moulins à Brest, situation sur laquelle votre administration a réagi suite à l’alerte de personnels AESH et pour laquelle nous vous avons à nouveau adressé un courrier récemment. Nous pensons que cette RH de proximité tant vantée dans la feuille de route n’aboutira qu’à ce que nous appelons la dictature des petit·e·s chef·fe·s incapables d’entendre la moindre contestation. Les personnels qui ont fait un recours auprès de vos services aujourd’hui sont en attente d’un retour, c’est la moindre des choses qu’on leur doit.
Autoritarisme toujours quand il s’agit de condamner l’apprentissage par immersion des langues régionales alors qu’il se pratique couramment en anglais.
Dans ce climat que peut-on attendre ? Guère de reconnaissance, le Grenelle et la feuille de route qui en est issue ne nous promettent pas celle sonnante et trébuchante que nous attendons depuis trop longtemps, que des miettes et des médailles, des mercis et « bravo vous êtes fantastiques. Continuez et soyez sages surtout ». Le management libéral sur le mode de l’entreprise n’a pas sa place dans l’organisation de l’éducation de notre jeunesse.
Ce que nous attendons, alors que rien ne changera à la prochaine rentrée, c’est un plan d’urgence pour l’éducation, des postes de titulaires suffisants pour rattraper les retards pris pas nos jeunes depuis plus d’un an, et l’attractivité financière nécessaire pour.
L’opacité
Depuis la loi de transformation de la fonction publique (loi n° 2019-828 du 6 août 2019), l’opacité est devenue la règle : nous n’avons plus accès aux documents de gestion de carrière, ni aux barèmes…
Mardi 15 juin, les résultats du mouvement tombent…
Le mouvement est toujours un moment très attendu dans la carrière des enseignant-es. Suite aux résultats, de nombreuses questions vont demeurer sans réponses…
Des recours possibles
Une fois les résultats connus, les personnels peuvent formuler un recours gracieux. Celui-ci est à faire dans les deux mois qui suivent la décision, c’est-à-dire jusqu’au 15 août 2021. Le recours est à adresser au DASEN, sous couvert de l’IEN. Vous pouvez faire un recours pour une mesure que vous jugez défavorable, par exemple :
Vous n’avez pas obtenu satisfaction.
Vous êtes nommé-e sur un poste que vous n’avez pas demandé.
Vous avez une priorité légale et que vous n’avez pas obtenu de poste.
etc.
Votre courrier doit être envoyé en copie à SUD éducation 35 et vous devez indiquer à l’administration que vous souhaitez être accompagné-e par SUD éducation 35
Mercredi 17 mars à 15h Rassemblement place de la République à Rennes
Jeudi 25 mars Journée d’actions et de grève – rdv à 12h30 au Rectorat à Rennes
La préparation de la rentrée 2021 se déroule dans un contexte alarmant.
Alors que le ministre Blanquer joue au bon élève en rendant à Bercy près de 240 millions d’euros du budget de l’Éducation Nationale pour 2020 (soit l’équivalent de 4 200 postes d’enseignants), dans le même temps, il programme pour l’an prochain la suppression de 1 883 emplois dans les collèges et les lycées, bien que 43 000 élèves supplémentaires sont attendus. Pour le premier degré, ce sont des dotations bien en-deçà des nécessités du terrain qui sont transmises aux écoles.
Enseignant-es, directrices et directeurs d’école, CPE, AED, AESH, Psy-EN, nous revendiquons l’amélioration de nos conditions de travail et assumons ces revendications : exigeons les postes nécessaires, et préparons la mobilisation pour obtenir satisfaction !
Le ministère de l’Éducation nationale annonce depuis de nombreuses années une « grande réforme de l’éducation prioritaire » afin de remédier aux mauvais résultats de la France dans les classements internationaux en matière de ségrégation scolaire. Les différentes annonces parues dans la presse montre que le ministère est resté sourd aux revendications des personnels : il s’entête dans une politique managériale du cas par cas qui met en compétition les établissements et les écoles et dégrade les conditions de travail.
Les annonces du ministère
Un dispositif pédagogique à côté des enjeux : les BAR
Les BAR « Bureaux d’Aide en Ligne » désignent des dispositifs d’aide en ligne des élèves par les enseignant·es hors du temps scolaire ils seraient généralisés avec la réforme de l’éducation prioritaire. Or l’autre dispositif phare de Blanquer, l’Aide aux devoirs, présente déjà un bilan négatif : les élèves y participent peu et les enseignant-e-s préféreraient qu’on utilise les moyens de l’Aide aux devoirs pour baisser le nombre d’élèves par classe. La priorité n’est pas d’externaliser l’aide en dehors du temps scolaire, uniquement pour des élèves volontaires, mais bien d’améliorer les conditions d’études pour tous les élèves sur le temps scolaire en baissant le nombre d’élèves par classe.
Une rémunération au cas par cas ?
La prime Rep et les bonifications pour la mobilité des personnels pourraient disparaître et ne donner lieu qu’à des primes d’attractivité. La fin de la labellisation laisse craindre un accroissement des inégalités de salaires entre les personnels selon le lieu de travail.
La fin des réseaux et l’émiettement des moyens
Le ministère annonce la fin des labels « Rep » et « Rep+ » qui devraient laisser place à des contrats entre les établissements et écoles et les rectorats. C’est la mise en concurrence des établissements et l’accroissement des inégalités en fonction des établissements qu’organise le ministère.
Une réforme à moyens constants et un transfert de moyens vers les zones rurales et les établissements catholiques
Le ministère tient à faire davantage bénéficier les zones rurales des moyens de l’éducation prioritaire et Blanquer se serait engagé à faire entrer l’enseignement catholique dans l’éducation prioritaire. En l’absence d’annonces concernant des moyens supplémentaires pour améliorer la prise en charge des zones rurales, on craint que des établissements se trouvent dépouillés de leurs moyens.
Un calendrier
D’abord une expérimentation dans les académies de Marseille, Nantes et Lille en 2021/2022 puis une généralisation à la rentrée 2022.
Pour l’éducation prioritaire,
SUD éducation revendique des moyens immédiatement !
→ des recrutements de personnels enseignant·es pour faire baisser le nombre d’élèves par classe,
→ des recrutements de personnels médico-sociaux avec un·e infirmièr·e et un·e Assistant·e de Service Social à temps plein dans tous les établissements d’éducation prioritaire et dans les écoles,
→ des recrutements de personnels de Vie Scolaire pour améliorer l’accompagnement des élèves,
→ le retour des lycées dans la carte de l’éducation prioritaire,
→ une politique salariale à la hauteur : titularisation des précaires et augmentation des salaires !
Aujourd’hui, dans l’Éducation nationale, 1 personnel sur 4 est contractuel-le : assis-tant-e-s d’éducation, accompagnant-es d’élèves en situation de handicap, assis- tant-es pédagogiques, enseignant-e-s et administratif-ves contractuel-le-s, agent- e-s d’entretien…
Les Assistant-es d’éducation et les Assis-tant-e-s pédagogiques travaillent sous des contrats de droit public de la Fonction publique d’État. Ces contrats offrent très peu de protections collectives : bas salaires, temps incomplets imposés, pressions sur les renouvellements de contrats… Les contrats qui offrent peu de garanties créent de la précarité. Sur le terrain, cette situation se traduit par le non-respect des missions des AED, une quasi-absence de formation, des abus d’autorité de la part du-de la chef-fe ou des CPE, la non-reconnaissance du rôle pédagogique et éducatif du travail, l’absence de fiches de poste précises (avec pour conséquence la multiplication des tâches demandées, qui peuvent être assez éloignées des missions).
Se défendre pour faire respecter nos droits ! C’est l’objectif de ce guide qui s’adresse plus particulièrement aux personnels effectuant des missions de surveillance et d’éducation, AED et AP. Connaître ses droits et les faire respecter est un premier pas,mais nous devons aller plus loin et exiger de véritables améliorations dans le statut et dans les conditions de travail des personnels de Vie scolaire.
Ce guide consacré aux droits des AED et des AP a été écrit à partir de l’expérience de militant-e-s syndicaux-ales AED et AP. La Fédération SUD éducation, syndicat de lutte, revendique la titularisation de tou-te-s les précaires de l’éducation, sans conditions de concours ni de nationalité, la réduction du temps de travail et l’augmentation des salaires. SUD éducation revendique un vrai statut d’éducateur pour les personnels des équipes de Vie scolaire, sans limite dans le temps. Nous pensons que la précarité au travail doit disparaître au même titre que la précarisation généralisée de la société. C’est pour cela que SUD éducation se bat pour une autre école et une autre société, à l’opposé des politiques libérales et réactionnaires du gouvernement.
Dans son discours du mardi 28 avril, le premier ministre a déclaré que le retour des élèves en classe se ferait sur la base du volontariat des parents, confirmant ainsi les propos tenus une semaine plus tôt par le ministre Blanquer. Cette proposition de volontariat indique bien que les conditions sanitaires ne sont pas garanties et que les enfants courent des risques certains.
Cette décision place les parents dans une situation impossible : soit ils et elles sont en mesure de garder leurs enfants à la maison et, dans ce cas, les tiennent éloigné-e-s de l’école et de leurs camarades, soit ils les envoient à l’école, mais prennent dans ce cas le risque de les exposer au Covid-19 et d’être contaminé-e-s à leur tour. Aucune bonne solution n’est donnée aux parents, qui se voient contraints à un choix entre deux mauvaises alternatives, et renvoyés au choix individuel et à la culpabilité.
Ce faux volontariat, dès le départ insatisfaisant, a été rendu caduc par l’annonce, hier mercredi 29 avril, de la fin du dispositif de chômage partiel à compter du 1er juin, excepté pour les parents qui pourraient fournir un justificatif de l’école de leur enfant indiquant que celle-ci n’est pas en mesure de l’accueillir.
À partir du 1er juin, seuls les parents qui pourront faire le choix de ne pas envoyer leurs enfants à l’école seront donc ceux qui ne sont pas salariés, ou ceux dont l’employeur accepte qu’ils jonglent entre télétravail et garde de leurs enfants. Toutes celles et ceux dont l’employeur exigera qu’ils et elles reviennent sur leur lieu de travail n’auront d’autre choix que de mettre leur enfant à l’école, ou de poser des RTT ou des jours de congés qui ont d’ores et déjà en partie été prélevés lors du confinement. Dans la Fonction publique, où le chômage partiel n’existe pas, les autorisations d’absence pour garde d’enfants seront supprimées et les personnels devront poser des RTT ou des jours de congés s’ils et elles souhaitent ne pas mettre leurs enfants à l’école et les aider dans leurs apprentissages. Pour les personnels qui ne sont pas libres de leur choix de congé comme notamment les enseignant-e-s, il n’y aurait pas d’alternative au retour à l’école des enfants.
Cela introduit une situation discriminatoire entre deux catégories de parents, certains pouvant s’épargner une mise en danger en gardant leurs enfants à la maison, et d’autres ne le pouvant pas. Cette situation inacceptable montre encore une fois que la priorité du gouvernement est le retour au travail, au mépris de la santé de la population.
Pour SUD éducation, cela montre une nouvelle fois que la réouverture précipitée des écoles et établissements se fait au détriment de l’intérêt général, et en l’espèce au prix d’une inégalité discriminatoire entre parents.
Cela confirme que les conditions ne seront pas réunies pour une reprise en mai : il devient impératif de réfléchir à une rentrée en septembre et de la préparer sérieusement, sur le plan des garanties sanitaires, des moyens et dans le respect des droits des personnels et des parents.
SUD éducation revendique le maintien de l’ensemble des dispositifs d’aide jusqu’à la reprise pleine et entière de l’ensemble des élèves.