Déclaration d’intention de grève dans le 1er degré pour toute la période 4

Ce samedi, le Premier ministre a profité du Conseil des ministres consacré à la crise sanitaire pour utiliser l’article 49-3 de la Constitution et faire adopter son projet de casse des retraites sans vote du Parlement.

C’est un véritable coup de force.

???? SUD éducation appelle dès maintenant les personnels à participer à toutes les initiatives décidées localement.
???? SUD éducation met à la disposition des personnels son préavis de grève permanent et encourage les professeur·es des écoles à déposer une déclaration d’intention de grève pour rejoindre toutes les actions qui sont et seront décidées par les personnels.

Collègues du premier degré,
le Service Minimum d’Accueil vous impose depuis 2008 de vous déclarer gréviste 48h à l’avance, dont un jour ouvré.

Déclarez votre intention d’être gréviste pour tous vos jours de classe de la période 4 !

Conférence gesticulée sur la réforme et les retraites – le 9 mars à Liffré

La retraite avant l’arthrite, le travail sans ordonnance !

Le collectif Liffré Cormier Contre la Réforme des Retraites organise une
causerie gesticulée
le lundi 9 mars à 18h30
dans la salle Méliès du Centre inter-générations, rue des écoles à Liffré

Le 8 mars : une journée de grève féministe

Parce que les femmes partout dans le monde se lèvent et luttent pour l’égalité et leur émancipation, soyons les grandes gagnantes ce 8 mars ! Reprenons le mot d’ordre international de la grève féministe ! Le 8 mars, on arrête toutes !

L’évènement FB : https://www.facebook.com/events/1566297166855663/

Nos vidéos

Notre 1ère vidéo d’une série hebdomadaire jusqu’au 8 mars

Les liens :

Nos visuels

CAPD 35 : Déclaration lue par SUD et la CGT le 14/02

Lors de la CAPD du vendredi 14 février, SUD éducation 35 et la CGT ont lu une déclaration préalable afin de s’exprimer sur les différentes réformes du gouvernement ainsi que les dysfonctionnements de l’administration.

Retraits de salaires et quotité saisissable

Lors d’une grève comme celle que nous connaissons sur les retraites, la question se pose des limites de ce que l’administration est en droit de prélever chaque mois sur les salaires pour chaque jour de grève.

SUD éducation fait le point sur la quotité saisissable.

La règle est bien le prélèvement du trentième indivisible pour chaque journée de grève.

Les services de paie reportent les jours d’absence non-rémunérée et doivent étaler la somme des prélèvements en fonction de la quotité saisissable : une part du revenu est protégée de tout prélèvement.

Quand l’administration prélève trop, il est possible d’agir.

SUD éducation met à disposition un simulateur pour savoir quelle est la part saisissable maximale du salaire mensuel, et une lettre de recours.

Coordination nationale des 1er et 2 février 2020 : des facs et des labos déterminés dans la lutte

Une première coordination nationale

La première coordination nationale des facs et labos en lutte a réuni 740 personnes à Saint-Denis : étudiant·es, personnels de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (ESR) de toutes catégories, titulaires et non titulaires. La diversité des statuts des participant·es et de leurs établissements d’origine a permis des échanges riches et encourageants pour la suite de la mobilisation.
Tout au long du week-end, l’ambiance était déterminée et volontaire. Les débats ont montré la cohérence des différentes réformes que nous combattons (transformation de la fonction publique, de l’assurance chômage, du système des retraites, LPPR, formation des enseignant·es, loi ORE, lois Blanquer, augmentation des frais d’inscription, etc.). Ils ont également permis de faire le bilan des effets toxiques des réformes passées qui ont conduit le service public de l’ESR à la situation catastrophique et aux conditions de travail et d’études dégradées que nous connaissons aujourd’hui.
Dans les différents ateliers, nous avons pu échanger sur les situations locales et les nombreuses idées pour faire vivre la grève. Les collègues précaires, dont la participation à la coordination a été massive, ont tenu une AG tout le samedi après-midi, qui a débouché sur un communiqué combatif (lien : https://universiteouverte.org/2020/02/04/communique-de-lassemblee-generale-nationale-des-precaires-de-lenseignement-et-de-la-recherche-du-01-02-2020/).
La coordination des facs et labos en lutte s’inscrit clairement dans le mouvement social interprofessionnel initié par les grévistes de la RATP et de la SNCF et rejoint par de nombreux autres secteurs dont l’Éducation Nationale contre la réforme des retraites. La coordination a débouché sur une motion (lien : https://universiteouverte.org/2020/02/02/motion-coord-1-2-fevrier/) qui en témoigne et appelle à la grève reconductible dans l’ESR. Elle propose un calendrier national de mobilisation jusqu’en mars.

Se réapproprier notre outil de travail

Même si la mobilisation est encore très inégale, la grève s’étend dans les universités et les organismes de recherche. Elle concerne 56 universités, 147 laboratoires, 6 INSPÉ, 105 revues, 15 sociétés savantes, 46 séminaires, 15 sections CNU, 41 évaluateurs et évaluatrices de l’HCÉRES. En particulier, la mobilisation s’étend là où les collègues mobilisé·es sont présent·es sur leur lieu de travail pour rendre visible la lutte en cours : certain·es portent par exemple un brassard ou un carré rouge, plusieurs facs renouent avec la pratique des piquets de grève ou des tables pour informer les collègues et les étudiant·es sur la réforme des retraites et la LPPR. Plusieurs facs ont lancé des universités populaires, vivantes ou autonomes comme à Paris Diderot, Nanterre ou Grenoble : des cours alternatifs sont organisés, ouverts à tous et toutes, sur l’histoire de la Sécurité sociale ou des luttes à l’université, les enjeux des réformes en cours, etc. … qui sont aussi l’occasion d’expérimenter d’autres formes d’enseignement. Dans le même esprit, de nombreuses facs s’ouvrent ou participent à des AG interprofessionnelles, permettant aux différents secteurs en lutte de se rencontrer, y compris avec les étudiant·es, ce qui est très prometteur pour construire les luttes localement et articuler le combat contre plusieurs réformes différentes.
Tout cela est dans l’esprit de la grève comme réappropriation de notre outil de travail, afin de mettre en œuvre ici et maintenant l’université ouverte et émancipatrice que nous voulons.

Etendre la grève reconductible

SUD éducation appelle donc tous les travailleurs et toutes les travailleuses des universités et des organismes de recherche à étendre la grève reconductible, en s’appuyant sur le calendrier suivant :

  • 5 février : actions et rassemblements pour célébrer les deux mois de la mobilisation
  • 6 février : participation aux cortèges des facs et labos en lutte dans les manifestations interprofessionnelles
  • 11 février : journée de mobilisation sur la précarité, à l’appel de l’assemblée générale nationale des précaires, avec la mise en place en piquets de grève devant les facs et les labos
  • 17 février : participation aux cortèges des facs et labos en lutte dans les manifestations interprofessionnelles ou réalisation d’actions dans les campus, selon les contextes locaux
  • 5 mars : « l’université et la recherche s’arrêtent » ⇒ notre objectif collectif : aucune fac ni aucun labo en fonctionnement
  • 6 et 7 mars : deuxième coordination nationale des facs et labos en lutte
  • 8 mars : participation de cortèges des facs et labos en lutte dans les mobilisations féministes

E3C : Halte à la répression ! Ne touchez pas à nos élèves !

Depuis le 5 décembre dernier, les salarié.es, chômeur.ses, retraité.es et jeunes sont mobilisé.es et en grève contre un projet qui conduirait, s’il était adopté, à repousser l’âge de départ à la retraite, à baisser les pensions et à ouvrir la porte aux retraites par capitalisation. Aujourd’hui encore, plus de 60 % des français.es et parmi eux une grande majorité de salarié.es, réclament avec nous le retrait du projet de loi.

Le Président et le Premier ministre sont donc de plus en plus isolés. Ils sont même désavoués par le Conseil d’Etat. Et pourtant ils poursuivent dans la même direction. Ce gouvernement ne voit rien et n’entend rien. Dans la continuité de l’escalade répressive des derniers mois, le premier ministre menace même d’un recours à la « force pour ramener l’ordre ».

Un cran supplémentaire a été franchi ces derniers jours contre les enseignant.es et les lycéen.nes, qui ne veulent tout simplement pas de la « réforme » Blanquer du Baccalauréat et des épreuves communes de contrôle continu. Jean-Michel Blanquer de son côté veut imposer à tout prix et par la force si nécessaire la tenue de la session « E3C ».

Depuis une semaine devant les lycées, la répression fait rage. En tenue de combat, les forces de l’ordre pourchassent, utilisent gaz lacrymogènes et matraques contres des lycéen.nes, comme cela s’est produit à plusieurs reprises.
Les recteurs et rectrices ont reçu des consignes d’agir avec la plus grande fermeté : sanctions disciplinaires à l’égard des professeur.es avec menaces de recours au code pénal, des 0/20 aux élèves récalcitrant.es, etc. Quatre lycéens du lycée Ravel à Paris ont même passé la nuit en garde à vue et trois d’entre eux ont été déférés au tribunal de grande instance. A l’heure où ces lignes sont écrites, un élève, mineur, du lycée Paul Valéry à Paris est en garde à vue. A Rennes, au lycée Victor et Hélène Bash, des lycéen.nes ont été obligés de composer sous présence policière. D’autres situations similaires continuent de se produire sur l’ensemble du territoire.
C’est inacceptable !

Les organisations syndicales FNEC FP-FO, SNES-FSU, Cgt Educ’action, Sud Education et UNL exigent que cesse cette répression tous azimuts. A travers cette attitude autoritaire et méprisante, c’est bien la démocratie qui est menacée. Nos organisations réaffirment avec force la nécessité de respecter le droit de grève, de respecter et faire vivre la démocratie des personnels comme des lycéen.nes (droit de se réunir, de manifester…), élément incontournable d’une éducation émancipatrice.

Le 8 février 2020

Dépôt de plainte contre SUD éducation 93 : la justice inflige une gifle cinglante au ministre

Le ministre de l’Éducation nationale avait porté plainte pour « discrimination » et « exploitation des personnes vulnérables » contre SUD éducation 93. Le ministère prétendait que des ateliers étaient interdits à certaines catégories de personnes. Il n’en est évidemment rien, et SUD éducation 93 a pu faire litière de ces accusations odieuses portées par le ministre.

Jean-Michel Blanquer n’en est pas à son premier coup d’essai : en 2018 déjà, il tentait d’instrumentaliser la justice pour faire taire SUD éducation 93.

Aujourd’hui, SUD éducation se réjouit d’apprendre qu’une nouvelle fois, la tentative du ministre Blanquer d’attaquer un syndicat de la fédération a échoué.

Ce ministre, qui porte un projet réactionnaire et libéral pour l’école, qui met en œuvre l’éviction des étudiant-e-s étranger-ère-s de l’université par la hausse de leurs frais d’inscription, et qui a laissé récemment un recteur produire une circulaire excluant les élèves sans-papiers de stages et de cours en atelier n’a aucun crédit en matière de lutte contre le racisme et la xénophobie.

Rappelons que ce ministre a multiplié depuis le début de l’année scolaire les sorties scandaleuses et polémiques stigmatisant les personnes musulmanes ou supposées telles . Il a été démenti par ses propres services sur le prétendu défaut de scolarisation des petites filles musulmanes. Il a attaqué la FCPE à propos d’une affiche de campagne montrant une femme portant le voile. Il n’a pas condamné fermement l’agression par un élu RN d’une mère d’élèves portant le voile accompagnant une sortie scolaire. Il n’a pas été appuyé par le premier ministre qui a été contraint de préciser qu’il n’y aurait pas de modification de la réglementation.

Contrairement à Jean-Michel Blanquer, SUD éducation défend une école publique, mixte, gratuite, laïque, égalitaire et émancipatrice.
SUD éducation est bien un syndicat antiraciste

Amiante à l’école : SUD éducation dénonce un scandale sanitaire

Une enquête dans le quotidien Libération révèle une nouvelle fois l’ampleur d’un scandale de santé publique que l’Éducation nationale et les collectivités territoriales ne veulent pas voir. Il s’agit de la présence d’amiante dans des milliers de bâtiments scolaires.

L’ensemble de la population résidant en France est exposé aux risques mortels liés à l’amiante durant sa scolarité (de la maternelle à l’université). Durant leur carrière, l’ensemble des personnels est également exposé à ce risque.

La présence d’amiante est avérée dans la majorité des établissements scolaires de France selon l’étude de l’Observatoire national de la sécurité de 2016. Pourtant, plus de 40 000 établissements n’ont même pas répondu à l’enquête. Nous encourageons tous les personnels à consulter la carte et à se renseigner sur leur lieu de travail auprès de l’administration.

La loi impose depuis 2005 que les écoles et établissements construits avant 1997 disposent de dossiers techniques amiante (DTA) qui listent les lieux où l’amiante est présente. Ces DTA sont pourtant majoritairement inexistants, incomplets ou inaccessibles selon un rapport interne au ministère présenté au CHSCT ministériel d’avril dernier. Plus inquiétant, il en va de même pour le document de « repérage avant travaux » (RAT) qui permet d’éviter les risques liés à l’entretien régulier des lieux et à la démolition. L’amiante peut ainsi se répandre dans l’atmosphère des salles de classes et des ateliers au gré des perforations et autres menus travaux.
L’amiante tue toujours et tuera encore. Au moins 400 personnels de l’Éducation nationale sont morts de l’amiante entre 1998 et 2017 selon l’enquête santé publique France de 2019 sur les mésothéliomes : et encore, il ne s’agit que de celles et ceux qui ont été diagnostiqué-e-s. L’amiante est également responsable d’autres pathologies que le cancer de l’amiante qui tue en douze mois, souvent moins répertoriées. Les vrais chiffres de ce scandale ne seront certainement jamais connus.

La sécurité et la santé des élèves et des personnels sont menacées. Le ministère a l’obligation légale de protéger les élèves et les personnels. Selon une circulaire Fonction Publique du 28 juillet 2015, le ministère ne peut pas rejeter sa responsabilité sur les collectivités territoriales propriétaires des bâtiments et responsables de la réalisation des documents. Sa responsabilité est pleine et entière, aggravée par l’absence d’un véritable service de médecine de prévention. Son immobilisme est criminel.

Un collectif coordonné par l’association « Urgence amiante école », avec SUD éducation, des associations de victimes et la FCPE avait adressé une lettre ouverte au Ministre le 29 novembre 2019. Mais face à ce scandale sanitaire, le ministre reste silencieux et inactif. Le ministère a même supprimé l’ONS à l’origine de cette étude incomplète pour le remplacer par une cellule du bâti scolaire inféodée à son administration.

SUD éducation exige :
— la réalisation des documents techniques amiante et recherche avant travaux pour tous les établissements scolaires sans délai,
— la mise à disposition de ces documents aux usagers et usagères, aux personnels et aux organisations syndicales,
— le respect de la réglementation pour protéger les élèves et les personnels : affichage spécifique « amiante », travaux d’entretien avec équipements et protection…
— le suivi médical pour l’ensemble des personnels exposés, qui nécessite la création d’un véritable service de médecine de prévention, ainsi que la délivrance d’attestation d’exposition pour les personnels exposés,
— la formation de tous les personnels – notamment de l’entretien et des travaux,
— le retrait pur et simple de tout matériau amianté.

Nos vies plutôt que leurs économies !

E3C : FAQ des droits des personnels

Les personnels se mobilisent massivement contre les E3C dans les lycées. SUD éducation vous informe sur vos droits J’ai d’autres questions ? Je contacte mon syndicat SUD éducation.

E3C : FAQ des droits des personnels de SUD éduc

AED : notre page d’informations légales :
https://www.sudeducation.org/E3C-et-examens-ce-n-est-pas-aux-AED-AP-et-AESH-de-surveiller.html

E3C : SUD éducation dénonce les pressions sur le personnel et les lycén-ne-s mobilisé-e-s

Un communiqué de la fédération SUD éducation publié le dimanche 2 février 2020 dénonce l’arrestation de 4 lycéens qui ont passé la nuit dans un commissariat à Paris.

A Rennes :
Dans de nombreux établissements du département, l’organisation des épreuves des E3C se fait dans des conditions inacceptables. Les collègues se mobilisent. Les remplacer par des précaires de l’éducation est une véritable provocation qu’envoie l’administration à l’ensemble des personnels mobilisés contre le projet de réforme des retraites et des réformes Blanquer.
> Lire le communiqué intersyndical d’Ille‑et-Vilaine

E3C : FAQ des droits des personnels
Les personnels se mobilisent massivement contre les E3C dans les lycées. SUD éducation vous informe sur vos droits J’ai d’autres questions ? Je contacte mon syndicat SUD éducation.

> E3C : FAQ des droits des personnels de SUD éduc

Articles de presse : Retraites et E3C, de multiples actions des profs dans le 35 !

Les enseignants ont encore frappé ! Voici tous les articles qui relatent nos actions sur le terrain, à lire du plus récent au plus ancien :

E3C et examens : ce n’est pas aux AED, AP et AESH de surveiller !

La fédération SUD éducation a pris position dès le mois d’octobre 2019 contre la mise en place des E3C en appelant à refuser le bac local en contrôle continu de formation.
Aujourd’hui les enseignant-e-s des lycées et les élèves se rendent bien compte que ces épreuves organisée dans la précipitation ne peuvent pas se tenir : partout les proviseurs tentent de les imposer à marche forcée dans la précipitation.
Face à l’appel à la grève des examens contre l’application du Bac Blanquer, l’administration panique et tente par tous les moyens d’anticiper le remplacement des grévistes.

SUD éducation vous informe de vos droits.

En temps normal
Pendant que se déroulent les examens nationaux il peut être demandé aux AED et AP de :

  • — préparer les salles
  • — surveiller les couloirs
  • — aider à des tâches de secrétariat

Les AESH sont missionné-es pour l’accompagnement des élèves en situation de handicap qui passent les épreuves et ont droit à une aide humaine.

Et la surveillance des épreuves ?
Cela ne relève normalement pas des missions des AED ou des AESH. Pour l’imposer, il faut un ordre de mission écrit et que cela se fasse sur les heures de travail mentionnées dans votre contrat (Circulaire n° 2012-059 du 3-4-2012 relative au Baccalauréat).
⚠ Si on vous demande de travailler en plus de vos heures vous êtes en droit de « refuser ». Si vous acceptez, vous devez être rémunéré-e en plus pour cela. Toutefois, les rectorats rechignent à payer les heures supplémentaires effectuées par les AED dans ce cadre.

Droit de grève
Comme tout agent de l’éducation nationale vous avez le droit de faire grève et êtes couvert-es par les préavis de grève déposés par SUD éducation :

  • — vous pouvez alors être décompté-es d’1/30 de votre salaire par jour de grève (si vous faites grève un lundi et un jeudi et que vous ne travaillez pas le mardi et le mercredi, ces deux jours peuvent également vous être retirés, mais ce n’est pas automatiquement le cas).
  • — vous n’êtes pas tenu-es de prévenir à l’avance votre établissement, c’est au/à la chef-fe de service de vérifier qui est là et qui ne l’est pas le jour J.

Reconnaissance de l’imputabilité au service du suicide de Christine Renon : ce n’est qu’un début, continuons le combat !

Le ministère a finalement reconnu le caractère imputable au service du suicide en septembre dernier de la directrice de l’école Méhul, Christine Renon. SUD éducation souligne l’importance de cette reconnaissance. Seule la mobilisation des personnels suite à ce terrible drame a permis d’obtenir aussi rapidement cette reconnaissance, comme il en a été pour Jean Willot.

Alors que cette reconnaissance est faite, SUD éducation apprend qu’une enseignante de 43 ans, professeure en STI2D au lycée R Weinum de l’île de Saint Martin (Antilles) s’est suicidé le 9 janvier.

N’oublions pas les autres suicides qui jusqu’à présent n’ont obtenu qu’un silence méprisant de la hiérarchie !

L’imputabilité au service est, selon le ministère, « une décision coutumière de l’administration dans ce genre de circonstances, car elle permet d’assurer une protection maximale aux ayants droit ». Et pour les 58 suicides en 2018-2019, le ministère ne semble pas tenir les mêmes propos.

Les suicides sont nombreux dans l’Éducation nationale, comme en témoignent ceux d’un enseignant de l’école Flammarion en mars 2019 à Eaubonne dans le 95, en avril 2019, d’une CPE du lycée Jean-Moulin de Béziers dans le 34, en mai 2019, d’un instituteur de l’école Victor Hugo de Barrême dans le 04, le 21 septembre, de la directrice de l’école Mehul de Pantin dans le 93, le 23 septembre d’un professeur de SVT à Nice et le 9 septembre d’un professeur dans le Puy-de-Dôme. En moins d’un an, tout-e-s se sont suicidé-e-s en raison de leurs mauvaises conditions de travail et des pressions exercées par la hiérarchie.

Suite aux différents suicides ayant eu lieu depuis la rentrée dont celui de Christine Renon les personnels, qui se sont mobilisés massivement ces dernières semaines, ont mis en lumière la responsabilité du ministère et plus largement de l’administration de l’Éducation nationale dans la dégradation de leurs conditions de travail. SUD éducation tient à rappeler que l’employeur a l’obligation de protéger son personnel et de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale de ses salarié-e-s, selon les termes des articles L4121-1 et suivants du Code du travail. Il ne doit pas se contenter de diminuer le risque mais bien de l’empêcher. L’employeur a l’obligation (légale) d’empêcher ces drames de survenir alors qu’il renvoie de manière inepte à la vie personnelle des agent-e-s. Il est de notre devoir de le lui rappeler régulièrement.

Suite à cette forte médiatisation et cette forte mobilisation, le ministère a été contraint d’admettre la dégradation des conditions de travail des personnels, mais les réponses de l’administration aux revendications des personnels sont très largement en-deçà des enjeux.
Le ministre a été contraint d’accepter le principe de diminution du nombre de tâches imposées aux chargé-e-s de direction d’école jusqu’à la fin de l’année scolaire. Il a dû également annoncer qu’une journée de décharge supplémentaire serait attribuée aux personnels jusqu’à la fin de l’année scolaire, sans que les modalités ne soient davantage précisées (cela s’est fait en décembre en prenant sur les moyens en remplacement).

Au-delà de Christine Renon, ce sont au moins 11 personnels, de l’aveu même du ministère, qui se sont suicidés depuis le début de l’année scolaire. C’est l’organisation systémique du travail qui est en cause, pour l’ensemble des personnels titulaires et précaires. Le combat est loin d’être terminé et doit se poursuivre pour la reconnaissance du lien entre ces suicides et nos conditions de travail qui ne cessent de se dégrader.
SUD éducation exige que ces suicides soient également reconnus comme imputables au service.

En qualité de militants et militantes syndicales, dans le cas d’un suicide, nous sommes fondées et légitimes à émettre l’hypothèse que les conditions de travail de la victime peuvent avoir un lien avec son geste. Nous sommes également fondées et légitimes à chercher si cette hypothèse se vérifie ou pas. Mettre en œuvre des actions (enquête, expertise …) pour la vérifier, ce n’est pas instrumentaliser un suicide, c’est agir dans le cadre de nos prérogatives.

SUD éducation revendique :

  • la création d’une médecine de prévention digne de ce nom, par des recrutements massifs de médecins
  • la mise en place et un réel suivi des risques de santé et de sécurité au travail par le maintien des CHSCT
  • la création de CHSCT de circonscriptions dans le 1er degré et dans les services de plus de 50 agent-e-s,
  • le bénéfice de l’accident de service ou de la maladie professionnelle accordé par la Sécurité sociale et non par l’administration,
  • le droit pour les collègues de s’absenter pour assister aux obsèques
  • que chaque cas de suicide soit porté sans délai à la connaissance des CHSCT et des organisations syndicales
  • la reconnaissance des suicides liés au travail en accident de service
  • que le travail soit adapté à l’humain et non l’inverse, conformément au Code du travail, afin d’éviter ces événements tragiques, ce qui nécessite que l’employeur renonce au management pathogène et prenne des mesures de prévention en terme d’organisation du travail.
  • que les personnels bénéficient de la visite médicale annuelle de droit avec la médecine de prévention (médecine du travail dans la Fonction publique).

Restons mobilisés pendant les vacances !

SUD Rail appelle avec SUD éducation les personnels de l’Éducation à se mobiliser durant les congés :

La date du 28 décembre, en particulier, apparaît d’ores et déjà comme une journée d’actions et de mobilisations interprofessionnelles à l’initiative des cheminot-e-s.
Devant la gare de Rennes :

  • à 9h collecte de dons pour le secours populaire
  • à 11h rassemblement

Recueils d’articles contre la réforme des retraites

Parmi les nombreux argumentaires qui circulent à propos de la réforme des retraites, il y a celui de Anaïs Henneguelle MCF en économie à Rennes et membres des économistes atterrés. Elle reprend des idées reçues ou éléments de langage qu’elle démonte méthodiquement. Il est disponible à cette adresse.
Le comité de mobilisation de l’Insee a également produit une analyse simple, courte et efficace des ravages de la contre-réforme des retraites.

Enfin, une lecture de vulgarisation avec « C’est quand qu’on arrête ? », BD écrite par Emma pour expliquer la réforme.

Affiches spéciales Réforme des retraites

Formes des luttes a désormais réuni les images de plus d’une trentaine de graphistes, artistes et collectifs différents. 52 images sont d’ores et déjà téléchargeables et imprimables librement (dans le cadre de la mobilisation et sans usage commercial) ici : https://frama.link/FormesDesLuttes

Plus d’infos sur http://artengreve.com/

Conséquences de la réforme Blanquer sur les concours et la formation des PE en Bretagne

Ci-joint plusieurs documents sur les conséquences de la réforme Blanquer sur les concours et la formation, avec un focus particulier ici sur le concours PE dans l’académie de Rennes.
Des précisions seront apportées par la suite.

Dossier Mal-être au travail

Les derniers communiqués et tracts de Sud éducation :

Communiqué : Conditions de travail et suicides dans l’Éducation nationale : SUD éducation dénonce l’inaction du ministère

Le guide « Et voilà le travail ! » de Sud éducation, au sommaire :

  • C’est quoi ce travail (avant-propos)
  • Le CHSCT : un contre-pouvoir syndical ?
  • La Commission hygiène et sécurité (CHS) d’EPLE
  • Visites médicales et registres obligatoires : comment les utiliser ?
  • Obtenir la reconnaissance en accident de service
  • Que faire en cas de suicide ou tentative de suicide ?
  • Chez les agent⋅e⋅s relevant des collectivités territoriales
  • Les revendications de SUD éducation
  • Une engagement de Solidaires

Evenements liés au suicide de Christine Renon :

Pour plus de documents, voir sur le site Fédéral de Sud Education