SUD Education infos n°36

Au sommaire de ce numéro :

TZR nommés sur 3 ou 4 établissements, contractuels licenciés : Non

Rapport Moreau sur les retraites des propositions inacceptables

La meilleure retraite c’est l’attaque : rassemblement mercredi 19 juin place de la mairie

Unité contre le fascisme et l’extrême-droite ! Manifestation à Paris, dimanche 23 juin à 15h

Rythme n’blues : brèves sur la mise en place de la réforme des rythmes

Programmes d’histoire-géographie : des mesures s’imposent

Langues vivantes au bac : des épreuves nationales terminales !

Agenda

Bonne lecture

SUD Educ infos n°35

La dernière version de notre lettre d’information est disponible en téléchargement.

Au sommaire :

RÉNOVATION DU COLLÈGE : ÇA S’ANNONCE MAL POUR LE SERVICE PUBLIC ET LES STATUTS DU 2ND DEGRÉ

POUR LE RÉEMPLOI ET LA TITULARISATION DE TOUTES ET TOUS LES PRÉCAIRES, LE MERCREDI 5 JUIN : MOBILISONS-NOUS !

PROMOUVOIR L ‘ESPRIT D’ENTREPRISE,EST-CE LE RÔLE DE L ‘ÉCOLE ?

RETRAITES : CONTRE LEURS MAUVAIS COUPS, ORGANISONS-NOUS !

Rythmes Scolaires : Ne lâchons rien ! Texte de l’intersyndicale Solidaires CGT FO

COMPTE-RENDU GROUPE DE TRAVAIL « PRIORITÉ HANDICAP » DU LUNDI 13 MAI 2013

Recrutement 2013 : pour y voir plus clair

L’agenda de SUD education 35

Comité contre la réforme des retraites

Le gouvernement socialiste prépare depuis des mois la mise en place d’une nouvelle réforme des retraites, au profit une fois de plus du capital. François Hollande a d’ailleurs annoncé clairement le 28 mars dernier son intention de rallonger encore la durée des cotisations, c’est à dire au-delà de 42 ans.

Depuis 1993, les salariés ont subit une succession de reculs de leurs droits à la retraite sans précédents dans notre histoire, chaque fois dénoncés mollement par le parti qui est aujourd’hui au pouvoir. Ces contre-réformes s’inscrivent dans un processus capitaliste plus vaste de régressions des droits et des conditions de vie des travailleurs, dont l’ANI est la dernière d’une longue liste.

Hollande nous ressort le même mensonge que Sarkozy, Chirac et Balladur avant lui : ce serait l’allongement de la durée de vie qui rendrait inévitable une nouvelle contre-réforme. Sans même parler des rapports truqués que nous débitent toujours les mêmes experts grassement payés pour ce travail de désinformation, le déficit du système de retraite (14 milliards d’€) ne correspond aujourd’hui (et même en 2030, 2050, …) qu’à une très petite proportion du cumul des exonérations de charges patronales (30 milliards d’€) ainsi que de la fraude fiscale(entre 60 et 80 milliards d’€).

Le Comité d’Orientation des Retraites doit remettre au mois de juin un rapport commandé par le gouvernement, dont le contenu sera sans surprise. Une seconde Conférence sociale du gouvernement où seront conviés les « partenaires sociaux » doit être orchestrée les 20 et 21 juin prochains afin de préparer les esprits à une réforme cet automne.

Nous avons l’intention de saisir ce moment afin de débattre et d’agir dans la rue afin de contribuer à une rentrée de luttes.

Afin de constituer un comité contre la réforme des retraites et de préparer ces journées, nous invitons les organisations et les individus qui souhaitent s’y joindre à une réunion de préparation le samedi 25 mai à 17h, au local de Solidaires (5 rue de Lorraine).

Des militants du CLAR, du MCPL, de l’Unef, de Sud Lycéen, du SLB, d’Alternative Libertaire. du Parti de Gauche et de SUD éducation35.

Le 16 mai 2013

SUD educ 35 info N°34

Notre lettre locale d’infos, au sommaire :

LE 9 AVRIL, TOUS DANS LA RUE CONTRE L’ACCORD MADE IN MEDEF !

RETRAITES : HOLLANDE RELANCE LES HOSTILITÉS Préparons la riposte !

Rythmes scolaires : la débandade !

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SUD EDUC INFO N°34

Face à l’austérité, ne plus subir, s’organiser ! invitation du MCPL

Le Mouvement des Chômeur-euses et Précaires en Lutte invite tous les participant-e-s au mouvement social, les salarié-e-s, chômeur-euses, précaires, étudiant-e-s, retraité-e-s…

CE SAMEDI 20 OCTOBRE,
A PARTIR DE 15h30 AU 22 RUE DE BELLEVUE (BUS 3 – arrêt Jeanne d’Arc)

à la journée présentée ci-dessous :

15h30- « Licenciés, radiés, endettés, précarisés, mal logés... Quel front
commun ? »

L’objet de cette réunion est de lancer le débat quant aux formes de résistance qui peuvent être mises en œuvre localement contre les politiques d’austérité et leurs conséquences, notamment en terme de suppressions d’emplois, de coupes budgétaires ou de compression des revenus des classes populaires.

Tous les jours nous entendons parler des politiques antisociales criminelles mises en œuvre en Grèce, en Espagne, au Portugal… Le traité TCSG qui va nous être imposé a pour

fonction de pérenniser ces politiques et de les généraliser en Europe. Attendrons-nous que des plans aussi violents soient mis en œuvre ici pour commencer à organiser une riposte sur

des bases de solidarité interprofessionnelle, de démocratie directe, d’action déterminée contre le patronat et les institutions du capitalisme ? Pourtant les plans de licenciement s’accumulent, les prix montent, la précarité s’amplifie, le démantèlement des services publics continue : pourquoi attendre encore ?

La mobilisation contre le traité européen TSCG a le mérite d’ouvrir largement le débat en mettant en lumière les reniements du pouvoir socialiste, et en soulignant la nécessité d’agir au plan national et européen. Cependant, ces moments de grands rassemblements ne sauraient remplacer la construction à plus long terme d’un front social local offensif capable d’initiative sans attendre le signal des directions des grandes confédérations syndicales. Toutes les semaines des rassemblements, des débrayages, des occupations sur des lieux de travail ou dans les espaces institutionnels ont lieu sans avoir l’écho qu’ils méritent, car manque un espace de rassemblement et de coordination pour tous ceux qui sont désireux de lutter et d’apporter leur soutien à ceux qui luttent.

Un espace de ce type a existé sur Rennes pendant le CPE : le comité de lutte, puis pendant le mouvement contre la réforme des retraites : l’assemblée générale interprofessionnelle.

Comment imaginer aujourd’hui une forme de rassemblement comparable, dans lequel les organisations puissent s’engager et qui soit ouvert à tous-tes, en dehors d’un temps de grand

mouvement ? Comment s’organiser avec celles-ceux qui sont enfermé-e-s dans leur situation de précarité (emploi, logement, dettes, agios…) et faire des galères individuelles une occasion de lutte collective ? C’est à répondre ensemble à ces questions que nous aimerions vous convier. La discussion sera introduite par un bref exposé sur la crise de la dette en

Europe, les politiques d’austérité déjà mises en œuvre et l’état des mouvements de résistance.

 19 h 30 - Repas prix libre

20 h 30 - « Mauvaises fréquentations- 3- Pôle E » par la compagnie Humanus
Gruppo

Ce qui a inspirée cette pièce, c’est la prise d’otage par un chômeur d’un employé et d’un directeur d’une agence de Pôle Emploi l’an dernier, à l’aide d’un pistolet en plastique, pour

protester contre l’incapacité de cette institution à apporter une aide véritable aux chômeur-euses. La pièce invite à s’interroger sur les formes de déshumanisation des relations

entre chômeur-euses et conseiller-ères, sur les ravages exercés par les politiques managériales néolibérales, et sur leur proximité de condition dans un contexte de précarité

grandissante.

Il serait très intéressant que le plus grand nombre de chômeur-euses et précaires, mais aussi de conseiller-ères à l’emploi et travailleur-euses sociaux-ales voient cette pièce et puissent échanger à partir d’elle en dehors d’un cadre institutionnel individualisant et parfois anxiogène.

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PROJET DE BUDGET 2013 : DU NEUF OU DU BLUFF ?

Le budget réel de l’Education nationale baisse !

Le gouvernement propose un budget de l’Education nationale de 62,7 milliards d’euros soit une hausse de 2,9% par rapport à 2012. Mais, si on retire la part du budget affectée aux cotisations de retraite, le budget de l’Education nationale n’augmente que de 300 millions soit +0,6%. Ce taux de croissance étant inférieur à celui de l’inflation, le budget réel de l’Education nationale baisse !

43 450 postes annoncés, 8781 postes effectivement créés en 2013 !

d’où vient le chiffre des 43 450 postes créés ? De l’addition des postes mis au concours actuellement (22 100) et de ceux qui seront mis dans un 2 ème concours, en juin 2013 (21 350). Mais la plupart ne sont pas des postes créés en 2013 :

  • les « 22 100 postes du premier concours remplacent les départs à la retraite.

    Création nette de postes (premier concours) = 22 100 POSTES – 22 100 départs à la retraite = 0.
  • les 21 350 qui suivent ne deviendront réellement professeurs devant élèves qu’à la rentrée 2014. en 2013-2014, ils seront payés à mi-temps pour préparer leur M2 et le concours final, tout en effectuant des stages en classe en tiers temps.
  • Création de postes 2013 (second concours) = 21 350 MI-TEMPS SOIT 21350 : 2 = 10 675

Les postes créés en 2013 doivent être cherchés du côté de ces 10 675 postes budgétés pour financer les étudiants de M1 admissibles en juin 2013, admis en juin 2014 et rémunérés à mi-temps dans l’intervalle. Mais leur coût sera inférieur à 10 675 postes car ces nouveaux emplois prennent la place de dispositifs précédents qui correspondaient à plus de 3000 postes, Au final, les postes créés en 2013 seront de 8781 (dont 500 postes administratifs) comme le confirme le site du ministère.

Rien pour les salaires !

Dans ce budget rien de neuf non plus pour les salaires réels qui continuent de baisser, toujours plus d’emplois précaires, pas de rupture avec la plupart des contre-réformes qui défont le service public …

Les gouvernements changent mais nos revendications demeurent ! Sud Education 35 appelle dès à présent à construire le rapport des forces nécessaire pour construire une école égalitaire, critique et émancipatrice. Le véritable changement dépend de nos mobilisations !

Sud éducation 35

Les chiffres cités sont accessibles sur le site du ministère

http://www.education.gouv.fr/cid61645/budget-2013-donner-a-l-ecole-les-moyens-de-sa-refondation.html

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Communiqué budget EN 2013

Stop austerité, contre le TSCG, manif le 30 à Paris

APPEL DE LA FEDERATION SUD EDUCATION CONTRE LA RATIFICATION DU PACTE BUDGETAIRE EUROPEEN ET LES POLITIQUES D’AUSTERITE

Le gouvernement veut faire adopter en urgence le Pacte budgétaire négocié par Sarkozy et Merkel. Ce traité conduirait à des politiques d’austérité partout en Europe. Les conséquences seraient désastreuses pour les services publics, les solidarités, les droits sociaux et les salaires. Le service public d’éducation et ses personnels ne seront pas épargnés. Seule la lutte peut modifier le rapport de force. Un cadre unitaire large appelle à une manifestation nationale le 30/09. C’est l’occasion de lancer un processus de mobilisation pour refuser l’austérité et imposer des alternatives.

François Hollande veut faire croire que son engagement de renégocier le Pacte budgétaire européen a été respecté, alors que rien n’a été modifié. Officiellement appelé traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG), il reste totalement inacceptable. Il institutionnalise les politiques d’austérité qui mènent tous les pays européens à la récession. Il impose de ne pas dépasser un déficit de 0,5 %, et des sanctions automatiques pour les États qui ne respecteraient pas cet impératif néolibéral.

Son adoption servirait de prétexte au gouvernement pour justifier des politiques d’austérité par des coupes massives dans les dépenses publiques (protection sociale, services publics), la destruction des droits sociaux et l’aggravation du chômage, de la pauvreté et des inégalités. Il serait utilisé comme alibi pour revenir sur les quelques promesses « sociales » du candidat Hollande. De toutes parts, on laisse déjà entendre que « la dégradation de la situation économique » pourrait amener à ne pas tenir l’engagement de recréer les 60000 postes annoncés dans l’Éducation Nationale, alors qu’il ne s’agit déjà que de redéploiement d’autres secteurs publics.

Imposés au nom du poids des dettes publiques, ce traité et ces politiques augmenteraient au bout du compte les déficits faute de recettes fiscales. Il faut stopper cette spirale dépressive qui ne peut que mener à une austérité et à des reculs sociaux sans fin, et faire le lit des forces d’extrême droite. Seule la mobilisation permettra de changer les rapports de force pour imposer des alternatives.

La fédération SUD éducation, avec l’Union syndicale Solidaires et le collectif unitaire contre le Pacte budgétaire européen qui regroupe associations, syndicats et partis politiques de gauche, appelle les salarié-e-s, les retraité-e-s, les chômeurs/euses, à se mobiliser et à manifester.

La fédération SUD éducation :

  • refuse la ratification du pacte budgétaire européen et les politiques d’austérité ;
  • revendique l’annulation de la dette publique et une tout autre répartition des richesses ;
  • invite à renforcer les cadres unitaires de mobilisation ;
  • appelle à manifester à Paris le 30 septembre .


Au départ de Rennes, voyage en car organisé par le CAC35

Départ 8h30 du centre commercial ALMA

Réserver IMPERATIVEMENT votre place : contact@cac35.org

Collectif pour un audit citoyen de la dette www.cac35.org

Étonnante CAPA promotion hors-classe certifiéEs 8 juin 2012

Informations sur le déroulement de la CAPA de promotion à la hors classe des certifiés de l’académie de Rennes du 8/6/2012.

Les éluEs des syndicats commencent par des déclarations pour rappeler leurs positions. Pour Sud nous rappelons que nous ne sommes pas pour la hors-classe, mais pour un déroulement de carrière au plus vite, nous demandons aussi qu’un document écrit soit systématiquement transmis aux collègues pour les informer de leurs notes et appréciations annuelles pour la hors-classe (cela concerne tout le monde à partir du 7e échelon).

Le DRH rappelle que son objectif est la prise en compte du « mérite ». Pour les collègues dont les avis évoluent à la baisse, il n’existe pas de recours possible, puisque la seule obligation prévue par les textes est la lecture des avis qui peut être demandé en CAPA, sans obligation de communication avant aux éluES. Il est toujours possible de demander au/à la chef d’établissement de revoir sa note.

Mode de calcul du barème pour la hors-classe : note administrative et pédagogique + une note sur 20 par le chef d’établissement et une note sur 30 par l’IPR + parcours de carrière (0 pts jusqu’au 9e échelon, 10e échelon 25 pts si passage au choix ou grand choix, 0 si passage à l’ancienneté, 11e échelon ancienneté = 40 pts, choix ou gd choix = 50 pts ou ancienneté + avis exceptionnel = 50 pts). Il y a aussi un avis de l’IPR et un du/de la chef d’établissement (« défavorable », « satisfaisant », « très satisfaisant », « exceptionnel »)

Les services du rectorat ont rajouté dans la liste des promuEs celles et ceux néEs avant 1er janvier 1953, dont les deux avis sont au minimum « très satisfaisant », cela concerne des collègues du 7e au 10e échelon.

Le SNES dit que la hors classe au 7e ou 8e échelon a un effet financier limité alors que pour le 11e échelon elle change vraiment les choses, qu’il s’agit de repenser la liste des personnes à rajouter !!! Notre réflexion : cela revient à considérer que celles et ceux qui partent en retraite avec les plus petits salaires ne sont plus à ça près, qu’il vaut mieux augmenter significativement la retraite de celles et ceux qui ont les meilleurs salaires.

Le recteur souhaite l’intégration d’une personne pour « services exceptionnels » : c’est la 1re fois depuis la disparition des 5% au titre du recteur, les éluEs s’opposent de manière unanime.

9 personnes nées entre janvier et juin 1953 avec 2 avis très satisfaisants sont mis sur liste complémentaire (si il y a des désistements et si les IPR sont d’accord, la liste sera classée par les IPR, on ne sait pas comment).

Le DRH annonce qu’il retire une enseignante du CNED qui arrivait dans la liste des promus par son barème, parce qu’elle est en PALD (poste adapté longue durée). Le DRH et la chef des DPE s’empêtrent en justifiant : disent que ce n’est pas contre le CNED ni contre les gens malades mais à cause de la personne, en argumentant qu’elle n’a pas les mêmes conditions de travail que les autres (pas en « présentiel ») et pas les mêmes responsabilités (poste adapté). Donc argumente par le type de poste. Finissent par remettre la décision à plus tard.

Sont retiréEs de la liste (pour faire de la place aux rajoutéES) celles et ceux qui ont 2 avis satisfaisants maximum et ne partent pas en retraite prochainement.

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SUD Educ 35 info N°24

Notre lettre d’infos locale, au sommaire :

  • SARKOZY C’EST FINI ! QUE SES « RÉFORMES » DEGAGENT AUSSI !
  • NE NOUS PEILLON PAS DE MOTS ! (un plan d’urgence de 1000 postes contre les 14000 supprimés !
  • Evaluations nationales : fin du dispositif.
  • Ne collaborons pas aux stages de remise à niveau dans les lycées !
  • Déclaration de Sud education au groupe de travail sur les postes spécifiques académiques SPEA.
  • Victoire syndicale dans le 56.
  • Les GRETA vont « sortir » de l’éducation nationale, pour devenir quoi ?
  • RENDEZ-VOUS.
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    SUD Educ 35 info 24

    SARKOZY C’EST FINI ! QUE SES « RÉFORMES » DEGAGENT AUSSI !

    Le projet de réforme de l’évaluation des enseignants par le chef d’établissement sur un mode managérial a été abandonné. C’est bien !

    Mais le reste ? Il faut de toute urgence en finir avec TOUTES les « réformes » de l’Education nationale initiées ou imposées pendant le dernier quinquennat.

    IL RESTE A FAIRE DEGAGER :

DANS TOUTE L’EDUCATION NATIONALE

1. Les 12 650 suppressions de postes programmées dans l’enseignement public

à la rentrée de septembre 2012 ; les suppressions de postes prévues en septembre 2012 doivent être annulées ; les 70 000 postes supprimés en cinq ans dans le public doivent être rapidement restitués au service public ;

2. Les dispositifs qui font baisser nos salaires réels : le jour de carence institué par l’article 105 de la loi de finance , le gel des salaires, la hausse des cotisations retraites … C’est une augmentation anti-hiérarchique des salaires qu’il faut imposer !

3. Les expérimentations libérales : globalisation des horaires en langue vivante, échanges de service CM2-6°, stages passerelles, assouplissement de la carte scolaire …

4. Le livret personnel de compétence ;

5. La masterisation de la formation : La masterisation doit être abrogée et il faut rétablir dès la rentrée prochaine une véritable année de stage pour les enseignants stagiaires avec pas plus d’un tiers de l’obligation de service face aux élèves ! Par ailleurs nous revendiquons une nouvelle formation des enseignants des 1er et 2nd degrés avec le retour à un recrutement à la licence suivie de 2 années de formation ré-munérées.

6. La loi du 12 mars 2012 sur les non-titulaires qui transforme une partie des CDD

en CDI afin de mieux dualiser les statuts et déstabiliser le statut de fonctionnaire :

c’est une vraie titularisation de tous les précaires qu’il faut exiger ;

DANS LE PREMIER DEGRE

7. Les évaluations nationales ;

8. Les décrets de 2008 qui ont créé l’Aide Personnalisée, dans le but inavoué de

supprimer des milliers de postes de RASED et d’aggraver l’annualisation des obligations de services des professeurs des écoles, ce qui a désorganisé l’enseignement et les contenus ;

9. L’emploi de contractuels, qui commence à être initié ;

AU COLLEGE ET AU LYCEE

10.Le dispositif ECLAIR qui est le cheval de Troie des pire dereglementations dans

l’Education Nationale ;

11. Les obligations qui encadrent l’usage du cahier de texte numérique dans le

secondaire ;

12.La réforme Darcos des lycées généraux ;

13.La « contre-réforme » de la filière technologique : C’est un véritable plan social de l’enseignement technologique public que l’enseignement gouvernement avait programmé : sur 3 ans, c’est la moitié des enseignants de la filière STI qui seraient appelés à disparaître si cette réforme n’était pas abrogée !

14.La contre-réforme du Bac pro en 3 ans ;

15.Les projets qui généralisent l’alternance école-entreprise tel que celui qui l’étend aux 4° et 3° (le décret du 15 février 2012 ).

ET AUSSI :

16. La transformation des GRETA en GIP, imposée par la loi du 17 mai 2011 ;

17. La loi sur la Formation tout au long de la vie à l’Education Nationale, les

fermetures de CIO.

18.La LRU et toutes les mesures qui ont disloqué les universités et organisé leur mise en concurrence.

19. La loi sur la mobilité (adoptée en juillet 2009) qui prévoit qu’un fonctionnaire dont le poste est supprimé « peut être placé en disponibilité d’office ou, le cas échéant, admis à la retraite », cette disposition s’appliquant s’il « a refusé successivement trois offres d’emploi public fermes et précises correspondant à son grade et à son projet personnalisé d’évolution professionnelle, et tenant compte de sa situation de famille et de son lieu de résidence habituel »

20. La contre-réforme des retraites

Les gouvernements changent mais nos revendications demeurent ! Parce qu’il ne faut pas que « sarkommence » , Sud Education 35 appelle dès à présent à refuser collectivement de collaborer à la mise en œuvre des circulaires Chatel-Sarkozy :

évaluations nationales, Livret de compétences, cahier de texte numérique, stages de remise à niveau …

Le véritable changement dépend de nos mobilisations !

Repression syndicale contre SUD PTT 35 / pétition

Suite aux manifestations d’octobre 2010 relatives à l’opposition à la réforme des retraites, et alors qu’une manifestation du 19 octobre 2010 s’était déroulée sans incident, sans dégardation, sans affrontement, un gendarme porte plainte contre un des organisateurs et le traduit en corectionnel le 18 mai 2012 à Rennes !!

nous exigeons :

  • l’arrêt des poursuites à l’encontre de S. Bourgin ;
  • le respect du droit à manifester ;
  • le défense des acquis sociaux.

Pour permettre aux manifestants de se regrouper, les organisateurs, dont S. Bourgin (Secrétaire Départemental SUD PTT d’Ille et Vilaine), ont fait évacuer les véhicules bloqués, parmi lesquels se trouvait une voiture de la Gendarmerie, une « Subaru » de la police de la route !

C’est le gendarme, conducteur de cette « Subaru » qui accuse S. Bourgin de l’avoir menacé « au travers de la vitre ouverte avec la pointe de son drapeau qu’il aurait esquivé » ! Ceci constituerait une « violence volontaire à personne dépositaire de l’autorité publique » (puni au maximum de 3 ans de prison et de 45 000 euros d’amende)

Or, il n’y a eu lors de cette manifestation, aucune dégradation, aucune arrestation ni aucun blessé.

Le gendarme accusateur ne justifie d’aucune égratignure, ni sur sa personne, ni sur son véhicule ! Il n’y a donc aucune preuve matérielle, juste la parole d’un gendarme…

On ne peut accepter la criminalisation de l’action syndicale.

On ne peut accepter cette atteinte au droit de manifester.

Une pétition de soutient a été mise en ligne, merci d’apporter votre soutien ici

Un regroupement de soutien est prévu devant le tribunal le jour de l’audience, le vendredi 18 mai 2012

manifestation nationale pour l’emploi à Paris le samedi 24 mars

Le 24 Mars : Départ de Rennes 8h30 parking ALMA

Tous à Paris ! Nous devons être nombreux !!

Transport : Pour la manifestation du 24 mars à Paris, Solidaires organise le transport collectif au niveau de la Bretagne.

Pour l’Ille et Vilaine, le rendez-vous est le 24 mars à 8h30 sur la parking du contre commercial ALMA (au SUD de Rennes, à côté de la porte de Nantes/ALMA).

Inscription

Inscription IMPERATIVE par mail : sudeduc35.solidaires(chez)laposte.net

(La prise en charge financière € est assurée par l’organisation Solidaires dans la limite des places prévues)

Plus de 5 millions de chômeurs et chômeuses, plus de 8 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté, … et les « plans sociaux » s’accumulent, … et les suppressions d’emplois publics se multiplient, … et le chômage partiel, le temps partiel imposé, les emplois précaires sont présentés comme les seules solutions, … et les discours politiques se succèdent, laissant patrons et banquiers poursuivre la destruction des emplois et de nos vies.




Ca suffit ! C’est ce que disent des millions de travailleurs/ses, de chômeurs/ses, de retraité-es, de jeunes en formation. Ce cri de révolte doit se transformer en espoir de faire fondamentalement changer les choses. Prenons nos affaires en mains !

Manifestation nationale à Paris le samedi 24 mars, pour le droit à l’emploi pour tous et toutes !

L’intersyndicale nationale est utile quand le front unitaire propose et organise des actions à la hauteur des enjeux, du rapport de force nécessaires, des attaques patronales ; ce n’est pas le cas ces derniers mois, mais l’unité demeure nécessaire : la manifestation du 24 mars n’est la propriété de personne, nous la construisons avec tous les collectifs syndicaux et les salarié-es qui se reconnaissent dans l’exigence du droit à l’emploi, la lutte contre les licenciements et suppressions d’emplois.

Soyons offensifs, nous avons toute légitimité à défendre nos revendications, à refuser les suppressions d’emplois. Nous ne sommes responsables ni de la crise qu’ils ont provoquée, ni de la dette qu’ils ont créée ! Depuis des années, les gouvernements sont chargés de privatiser les profits et de socialiser les pertes. Et si on changeait la donne en faisant de la satisfaction des besoins collectifs la priorité commune ?

Des dizaines de milliers d’emplois publics ont été supprimés ces dernières années ; c’est la cohésion sociale, le droit de tous et toutes à la santé, à l’éducation, à la sécurité, au transport, etc., qui sont ainsi attaqués. Les emplois publics sont utiles, (re)créons-les !

Nous devons imposer des droits nouveaux : droit de véto dans les CE, extension de l’obligation de création de CE aux entreprises de moins de 50 salarié-es, un statut du salarié – applicable à tous et toutes et financé par un fonds patronal mutualisé – pour garantir le maintien du salaire entre deux emplois et les formations de reconversion. Surtout, il faut une répartition différente des richesses que nous produisons : assez de la confiscation par une minorité de ce que produit l’immense majorité … qu’on rejette vers la précarité, le chômage, l’exclusion, au gré des besoins patronaux !

Ensemble, nous réaffirmons le droit à l’emploi pour tous et toutes. C’est une nécessité économique, sociale, et aussi pour améliorer les conditions de travail, la vie au travail, de chacun-e. Nous refusons le chantage patronal et gouvernemental qui incite à baisser les salaires en échange d’emplois … qui seront ensuite supprimés comme de nombreux exemples l’ont déjà montré !

A travers les licenciements, le chômage complet ou partiel, les « plans sociaux », le temps partiel imposé, … les patrons imposent une réduction du temps de travail à des millions de salarié-es, mais en leur faisant payer ! La solution est la réduction du temps de travail à 32 heures hebdomadaire, sans perte de salaire. De l’argent, il y en a ! Faisons en sorte qu’il serve à celles et ceux qui produisent, et non aux patrons, banquiers et actionnaires !

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Paris 24 mars

non au logement cher

UN TOIT C’EST UN DROIT !

MANIF LOGEMENT SAMEDI 10 MARS 15H00 – PLACE DE LA MAIRIE – RENNES

Le 15 mars sonne le retour des expulsions, l’angoisse pour des dizaines de milliers de familles d’être jetées à la rue avant sombrer dans l’exclusion… Depuis 10 ans, le nombre d’expulsions a doublé, comme le nombre de sans-abris, à mesure que les loyers et l’immobilier flambent, que la précarité, la pauvreté salariale et le chômage s’étendent, que les charges, l’énergie, les transports, les soins, et les produits alimentaires de base augmentent.

Les fins de mois sont dures …

C’est une politique délibérée des gouvernements qui depuis 10 ans, encouragent le logement cher, et soutiennent les milieux de l’immobilier, (bailleurs privés, spéculateurs, BTP, banques), qui s’enrichissent sur le dos des locataires et des accédants. Le logement cher, c’est le racket des couches populaires : jeunes, salarié-e-s, précaires, mères isolées, migrants, retraités, handicapés … En plus, les statuts locatifs sont attaqués et précarisés, même en HLM.

Ce n’est pas une fatalité ! il faut se réveiller ! Le logement prend place dans la campagne électorale poussé par le mouvement social et revendicatif. Tous ensemble : on peut gagner, le projet de loi interdisant de vivre dans un camping plus de trois mois a été abandonné, un projet de loi pour encadrer les loyers a été adopté au Sénat , …

Mr Sarkozy nous annonce des mesures qui précarisent les locataires, fragilisent les HLM, soutiennent les spéculateurs et les grands bailleurs et patrons du BTP. STOP !!

À quelques semaines des élections, la crise du logement s’aggrave. Beaucoup ont peur de se retrouver un jour à la rue. Le logement doit être un droit, comme l’éducation ou la santé … EXIGEONS TOUS ENSEMBLE :

ARRÊT DES EXPULSIONS ! Application et amélioration de la loi DALO, de la loi de réquisition, de l’obligation d’accueil inconditionnel des sans-logis, jusqu’au relogement. !



BAISSE DES LOYERS ET DE L’ÉNERGIE !
Encadrement et baisse de 10 à 20% des loyers privés, des charges, hausse des allocations logement, taxation de la spéculation, suppression des cadeaux fiscaux aux riches !

RÉALISATION MASSIVE DE HLM ! 150 à 200 000 par an (PLUS, PLAI) aux normes environnementales, renforcement du Livret A et du 1% logement, gel des loyers HLM et des charges, abrogation des mesures de marchandisation des HLM (CUS, ventes, démolition, privatisation…), un service public du logement !

UN LOGEMENT C’EST UN DROIT ! Abrogation des Lois qui précarisent les locataires ( loi Boutin, congé vente … ), relogement des habitants de taudis, toxiques (saturnisme), de bidonville ; des droits pour les habitants de camping, de foyers, d’habitat hors norme et/ou choisi ; soutien à l’habitat coopératif …

Réseau logement des mouvements sociaux Rennes : Relais Etrangers ;La Cimade ;FSU 35 ;RESF 35 ;MRAP 35 ;Le Conseil des Migrants ;MJCF 35 ;PCF 35 ;PG 35 ;UL-CNT 35 ;UL-Solidaires ;UD CGT ;EE LV ;Gauche Unitaire ;FASE ;Les Indignés ;CNL ;DAL 35

Avec le soutien de :

http://contrelelogementcher.org

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manif logt 10 mars

Retour sur 2010 avec le MCPL

Le MCPL vous invite à une discussion à partir du texte les grèves de l’automne 2010. Réémergence et perspective de recomposition d’un antagonisme de classe écrit à l’occasion d’une contribution au bilan du mouvement hexagonal qui s’opposa à la réforme des retraites. Occasion de partager tant les souvenirs et les moments marquants de cette lutte que de revenir sur les forces, les faiblesses de ce mouvement et sur ce qu’il a laissé derrière lui comme potentiel point de départ pour les luttes en cours et celles à venir.

Cette discussion aura lieu ce vendredi 17 février, 20h à la Cour des Miracles, 18 rue de Penhoet – Rennes


LE SABOT N°6


Pour ceux qui n’auraient pas eu connaissance de ce texte, vous pouvez le retrouver dans le Sabot #6 qui vient de paraître ! Ce nouveau numéro est disponible à la Cour des miracles, Alpha Graf, Papier Timbré…

Au plaisir chers camarades de vous voir vendredi,

Tous en grève le 31 janvier

SUD éducation 35 appelle l’ensemble des travailleurs de l’éducation nationale à se mettre en grève le 31 janvier 2012

Notre appel à la grève, suivi d’une réflexion sur la succession de gréves de 24 heures isolées

Non aux politiques libérales, non à la casse de l

Depuis 30 ans le capital et ses propagandistes, les tenants de l’idéologie libérale se sont donnés pour objectif la remise en cause des compromis que les classes dirigeantes avaient été obligées de concéder aux travailleurs. Compression des salaires, augmentation considérable des dividendes pour les actionnaires, baisse des impôts des riches, développement considérable du chômage et de la précarité, contre-réformes des retraites, attaques répétées contre la Sécurité Sociale, privatisation massive du bien public et notamment des services publics… c’est le lourd tribut payé par les salariés français à cette politique dévastatrice.

Cette politique appliquée dans de nombreux pays a appauvri les peuples et enrichi de façon considérable une minorité de privilégiés. Des sommes d’argent colossales ont été investies dans une spéculation malhonnête. La crise des subprimes a mis en péril les banques. Celles-ci ont été renflouées par les Etats, qui se sont alors endettés. Au nom de cette crise provoquée par leur politique, les représentants de l’oligarchie veulent accélérer le démantèlement de ce qui reste de politique sociale. Les « agences de notation » qui poussent l’ensemble des dirigeants européens à la multiplication des plans de rigueur ne sont que leur bras armé.

Dans ce cadre, les attaques contre les services publics redoublent, la casse de l’école se poursuit et s’accélère. 14 000 fermetures de postes sont programmées pour la prochaine rentrée scolaire, plus de 80 000 depuis 2007 ! Mais cela ne suffit pas : le pouvoir modifie le fonctionnement du service public de l’éducation et y introduit les méthodes de gestion managériales avec les conséquences que nous connaissons sur la santé physique et psychologique des personnels (cf. France Telecom).

La réforme de l’évaluation des personnels transformera le chef d’établissement en véritable potentat qui décidera de nos carrières et de nos salaires… et bientôt chargé de nous recruter. Cela vise à développer les comportements dociles soumis aux orientations libérales que les fonctionnaires d’autorité sont chargés de mettre en place : autonomie des établissements et mise en concurrence généralisée. Au bout du chemin, c’est la privatisation de pans entiers de l’école. D’où la nécessité de casser les solidarités collectives et de remettre en cause la relative autonomie dont nous disposons dans les classes.

Nous sommes tous responsables par nos actes de la mise en place de ces politiques régressives. Nous devons résister dès maintenant et ne pas attendre le salut des élections qui risquent fort de voir une politique libérale de gauche remplacer une politique libérale de droite. Nous devons signifier à nos gouvernants actuels et futurs que nous n’accepterons plus ces politiques au service de l’oligarchie financière.

Mais il est clair que répétées de façon systématique, sans s’inscrire dans une stratégie offensive qui se donne les moyens de la victoire, les grèves de 24h finissent par démoraliser et démobiliser les salariés (voir au verso). Un jour de grève, une manifestation nationale ne peuvent suffire !

Préparons pour de bon, avec l’ensemble des travailleurs, la résistance victorieuse contre l’offensive continue que mène contre les peuples l’oligarchie financière !

NON A LA RESIGNATION

Il n’est pas de sauveur suprême (même élu). Notre force, ce sont nos luttes !

Lettre ouverte aux collègues et camarades qui nous disent : « ENCORE … une grève de 24 heures ?!

  • Oui encore. Et toujours, et encore…

Encore contre les suppressions de postes, encore contre l’évaluation par le chef d’établissement, contre la gestion manageriale et comptable, encore contre l’aggravation de la sélection sociale et la casse de l’enseignement public …. Ultime encore contre la libéralisation de l’école … Et combien se disent « oui, bien sûr … mais pour quel résultat ? »

La question de bon sens s’impose : à quoi bon recommencer sans cesse ces grévettes qui ne servent pas, ou si peu ? Pourquoi « donner » une journée de salaire ? Finalement faut-il faire grève pour rien ? Bien sûr que non ! nous dit-on. Il faut « protester », pouvoir « compter les forces », pour « montrer l’ampleur du mécontentement » contre la décision, contre le projet. Et le lendemain chacun de constater le résultat : tout ça pour ça, c’est à dire pour rien, ou pour si peu.

Certes il faut nous « opposer » à la réforme, « manifester », « montrer notre détermination ».

Revoir le projet, nous disent d’autres, ou renégocier ses conditions, ou encore nous faire entendre. Ceux qui affichent ces objectifs peuvent-ils y croire eux-mêmes ?

Alors pourquoi ?

Nous, nous ne croyons pas à une quelconque négociation. Nous sommes persuadés que le pouvoir n’a qu’une seule idée : écraser toute résistance, faire voler en éclats ce qui reste de lutte des salariés. Face à ce rouleau compresseur, la simple protestation est un leurre, une facétie. Regardons comment ça se passe depuis des années maintenant : y a t-il eu une seule « négociation » sociale réelle ouverte sur quelque sujet que ce soit par ce gouvernement ? Qui peut citer un seul avantage que les enseignants auraient retiré d’une seule des réformes qu’on leur a imposé ces dernières années ? Ou est la négociation que certains réclament ? Ou est l’écoute des syndicats de salariés ?

Cela n’empêche que nous sommes et serons en lutte, mais en affirmant que seule la lutte massive et prolongée des salariés pourra contrer cette offensive. Et nous affirmons aussi que les scrutins à venir n’y changeront rien : quelles différences entre des suppressions de poste (et le dogme du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux) de droite et des redéploiements de gauche (au nom du dégraissage du mammouth) ?

Nous avons changé d’époque. Les salariés doivent comprendre que le pouvoir n’en a plus rien à faire des instances représentatives, dans quelque branche que ce soit. Le soi disant pouvoir des syndicats, même les plus représentatifs est contré, bafoué. Ça fait 20 ans maintenant que le MEDEF et les gouvernements s’acharnent à extirper ce qui reste des principes du CNR hérités de la résistance : concertation, solidarité, partage, … à la poubelle.

Dès lors c’est de la responsabilité de chaque salarié, de chaque adhérent voire militant de syndicat, de construire aujourd’hui les futurs rapports de force qui seuls permettront aux salariés de remettre leurs droits en avant. »

Sud éducation 35

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TRACT 31/01/2012

CR audience TZR au rectorat

1er septembre. Entrevue des organisations syndicales (SN-FO-LC ; Ste-CNT ; FSU (SNES- SNEP-SNUEP) ; SUD éducation ; SDEN-CGT – Le SGEN était excusé) avec le DRH de l’académie de Rennes, M. Vauléon, accompagné de mesdames Johannel (IPR Vie Scolaire) et Hervo(responsable DPE 6).

La réunion a permis de faire état de situations et de problèmes particuliers, rencontrés dans les établissements et de rappeler les revendications communes, unanimes, des organisations syndicales (y compris celles qui n’étaient pas représentées) pour les TZR. Cette unanimité est assez exceptionnelle pour être soulignée, et elle devrait permettre une véritable mobilisation.

La plate-forme commune a été rappelée :

  • Respect des statuts, qualifications et disciplines
  • Retour aux 16 zones
  • Pas d’AFA hors zone sauf accord explicite des collègues
  • mise en paiement immédiate des ISSR en cas de suppléance
  • application de la circulaire d’août 2010 sur les frais de déplacement et de repas
  • Rétablissement des bonifications de 20 points par an
  • Recrutement des TZR à la hauteur des besoins en remplacement
  • Mise en œuvre d’un plan de titularisation pour les personnels précaires.

On a précisé la revendication du paiement de l’ISSR dès le 1er mois, sans retard, au contraire de ce qui se pratique aujourd’hui.

Le DRH, M. Vauléon signale que des contractuels ont été recrutés pour assurer cette rentrée, mais ne peut donner de nombre et encore moins de répartition précise entre les disciplines. Il reconnaît que des difficultés de remplacement sont prévisibles en Maths, et en Anglais et dans l’enseignement professionnel.

De nouvelles règles régissent le remboursement des frais de déplacement dans la Fonction Publique depuis août 2010. La base de remboursement n’est plus le tarif SNCF 2nde classe, mais les remboursements de déplacement pour les véhicules personnels, notamment. Mais ces règles ne sont pas appliquées dans l’Education Nationale ! (à l’exception, peut-être, de l’académie d’Orléans-Tours). Le DRH signale (prétexte) que le rectorat n’aurait de toute manière pas les moyens d’appliquer ces règles.

Les postes fractionnés ont donné lieu ces dernières années à des affectations tout à fait inacceptables. Cette pratique résulte de la gestion « à l’heure près », que les syndicats récusent. Le DRH reconnaît que l’administration s’efforce de ne pas laisser de TZR en sous service pour « optimiser« les moyens. Les représentants syndicaux font remarquer qu’une nomination sur deux établissements, hors de sa zone de remplacement pour un TZR constitue une « double peine » : une telle situation ne devrait pas exister. Le DRH a indiqué qu’il n’y avait dans l’académie aucun projet de redécoupage des Zones »malgré la pression du ministère »(sous entendu : cela pourrait être pire avec 4 zones départementales seulement) !!

Les représentants syndicaux font remarquer que 2 groupes de travail paritaires ont été supprimés (celui des stagiaires et celui des affectations en août), et que cela augure mal de la volonté de concertation du Recteur : nous avons demandé explicitement le rétablissement des GT du mois d’aout et que nous étions preneurs d’un GT début septembre sans réponse positive du DRH.

Le rectorat a cherché à faire participer au dispositif « stagiaires » (on ne peut pas dire « d’accueil des stagiaires »…) des retraités partant au 1er octobre 2011. Habituellement, ces collègues étaient sans affectation jusqu’à leur départ. Cette année le rectorat a cherché à les affecter hors de leur établissement pour prendre en charge la moitié des classes d’un stagiaire de leur discipline : cette affectation est totalement illégale, et les collègues concernés ont refusé.

Certains contractuels ont été nommés sur un remplacement pour le seul mois de septembre 2011. Or, ces collègues ont de l’ancienneté et un barème qui devrait leur permettre une affectation sur un remplacement de longue durée. Ils ont refusé la nomination pour un seul mois, et le DRH a reconnu que c’était justifié. En 2010-2011, certains contractuels ayant beaucoup d’ancienneté ont accepté d’être nommés pour un remplacement de courte durée en début d’année et ils n’ont parfois plus eu de contrat pendant toute l’année.

Le DRH s’engage à transmettre aux organisations syndicales un fichier actualisé des affectations des TZR, stagiaires et contractuels.

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CR TZR

info SUD éducation 35 N°9

Notre petit bulletin d’infos, au menu :

LE REMPLAÇANT NOUVEAU EST ARRIVE !

Dans le primaire, les derniers dégâts collatéraux de la masterisation de la formation

A partir du 28 mars 2011, 90 titulaires deuxième année (T2) de l’académie travaillant dans le primaire, devront accueillir pour 3 semaines dans leur classe un-e stagiaire M2 (c’est-à-dire un étudiant). Le stage se déroule comme suit :

  • Le premier jour, le/la stagiaire M2 observe le/la T2dans la classe ;
  • Les mardi, jeudi et vendredi, il/elle prend la classe, avec le T2 en observateur (le M2 n’est donc pas payé cette semaine-là car c’est le T2 qui a encore la responsabilité de la classe bien que ce soit le M2 qui ait la responsabilité des enseignements) ;
  • Les deux semaines suivantes, le M2 prend en charge la classe seul (le T2 part en formation à l’IUFM).

    Initialement, il était prévu que les trois semaines de stage du M2 soient rémunérées ; pour réaliser quelques économies supplémentaires, l’inspection académique a donc sorti sa dernière trouvaille : transformer la première semaine en stage d’observation non rémunéré en demandant aux enseignants en deuxième année de titularisation – les T2 – d’accepter d’exercer cette mission temporaire de « maître d’accueil » des étudiants sans formation et sans assurance d’être titularisés.

    Ainsi, s’affirment toujours plus clairement les visées de la masterisation de la formation : détruire la formation des enseignants – et donc leur capacité à résister en prenant appui sur la maîtrise du métier – et constituer une armée de réserve de remplaçants précaires permettant de tarir le recrutement des titulaires et de baisser le coût du travail enseignant.

    Sud Education 35, qui a toujours combattu la masterisation de la formation, appelle au rassemblement intersyndical pour une véritable formation, au rectorat, le mercredi 30 mars, à 14h.

« Ainsi, s’affirment toujours plus clairement les visées de la masterisation de la formation : détruire la formation des enseignants – et donc leur capacité à résister en prenant appui sur la maîtrise du métier – et constituer une armée de réserve de remplaçants précaires permettant de tarir le recrutement des titulaires et de baisser le coût du travail enseignant ».

Dans le secondaire, des remplaçants toujours plus précarisés

Le ministère cherche à installer un système de remplacement inefficace et mercantile avec la mise en place de zones de remplacement se recoupant partiellement, l’emploi d’enseignants non titulaires, d’étudiants en master 2 et de TZR dans « des disciplines connexes », l’établissement de partenariats visant à constituer un vivier de remplaçants contractuels avec Pôle emploi ou avec les universités, la constitution de semblables viviers interacadémiques (remplacements dans deux académies frontalières), aucune de ces mesures ne poursuit un objectif pédagogique ; il ne s’agit là que d’économie de bouts de chandelles, de précarisation des salariés de l’éducation, de désorganisation et de casse du service public.

SUD éducation revendique la mise en place d’un service de remplacement compétent et efficace, fondé sur la définition de zones de remplacement de taille raisonnable (un BEC au maximum) et le recrutement de TZR formés au travail spécifique d’enseignants remplaçants et habilités à s’organiser en brigades. Il en va de l’avenir du service public d’éducation !

Déclaration liminaire du syndicat SUD EDUCATION 35 à l

La fédération SUD EDUCATION a dénoncé lors de l’ouverture de la CAPN du lundi 7 mars la situation catastrophique dans laquelle s’enfonce chaque année un peu plus le service public et laïque d’éducation : suppression de dizaines de milliers de postes d’enseignants et non enseignants, dégradation des conditions de travail, alourdissement et multiplications des tâches, réformes essentiellement axées sur une volonté de casse des statuts, d’économies budgétaires, mise en concurrence des écoles et des personnels, pressions hiérarchiques toujours plus insupportables, précarisation croissante des personnels, notamment des collègues stagiaires.

Les personnels sont désormais maltraités durant toute leur vie professionnelle : d’une difficile entrée dans le métier, sans formation, à une retraite retardée, en passant par un droit à mutation entravé.

SUD Education 35 défend l’idée et le principe d’un droit à la mobilité choisie et volontaire pour tous les personnels, dans le cadre d’un mouvement intra départemental aux règles nationales, transparentes et identiques pour toutes et tous. La situation actuelle va dans la direction bien contraire. Il est aujourd’hui de plus en plus difficile pour nos collègues d’obtenir une mutation dans le cadre du mouvement inter, et il en est de même au niveau intra pour obtenir un poste fixe et de bonnes conditions de travail.

Les raisons de cette remise en question du droit à muter sont multiples :

• suppression massive de postes : plusieurs dizaines de milliers de postes supprimés depuis 2007 pour l’enseignement public.

• développement grandissant et inquiétant des postes profilés, phénomène accentué par l’élargissement du dispositif ECLAIR : nous assistons aujourd’hui à une nouvelle tendance de gestion des personnels, de plus en plus soumis aux choix d’IEN et de speudo-commissions d’entretien sans critères bien définis, à la généralisation de lettres de mission, la mise en mutation des collègues d’une école pour un recrutement en adéquation à un projet de la dite école,…en bref, un pouvoir et une pression hiérarchiques de plus en plus présents, y compris dans les choix de carrière de nos collègues.

Pour terminer, SUD Education 35 dénonce le chantage primaire fait, au mépris des représentants du personnel et surtout des collègues qui demanderont une mutation lors de la phase intra 2011, sur le projet des règles du mouvement concernant le calcul du barème intégrant ou non la note pédagogique selon l’acceptation par les instances paritaires de la mise en place des postes profilés de direction d’école. Dans quel état d’esprit pensez-vous que nous soyons, nous élu(e)s, en attendant votre décision finale ? Des projets de vie sont en jeu, bien loin des considérations politiques qui ont pu entraîner la mise en place de cette règle propre au département d’Ille et Vilaine et donc ouvrant un nouveau chemin vers de la discrimination et de l’individualisme au mépris du collectif que sont les enseignants du 1er degré.

Préparant le mouvement de mutations intra 2011, SUD Education 35 constate et déplore le mépris avec lequel l’inspection académique d’Ille et Vilaine traite les personnels.

L’élue SUD Education 35 / Solidaires

« Les personnels sont désormais maltraités durant toute leur vie professionnelle : d’une difficile entrée dans le métier, sans formation, à une retraite retardée, en passant par un droit à mutation entravé. »

Non au service minimum !

Le Service Minimum d’Accueil est une attaque contre le droit de grève acquis par les luttes du mouvement syndical. La Fédération SUD Éducation ne jette pas l’éponge et appelle à intensifier la mobilisation contre cette loi liberticide.

Elle rappelle que les enseignant-e-s dans des structures spécialisées (comme les SEGPA, EREA, IME, IMPRO, Instituts pour personnes en situations de handicaps, prisons etc.), dans des RASED ainsi que les remplaçants qui ne sont pas dans leurs écoles de rattachement 48h avant la grève ne sont pas concerné-e-s par cette loi et n’ont pas à envoyer de déclarations préalables d’intention de grève.

Ils/elles ne doivent pas le faire !

Nos grèves doivent être efficaces. Elles doivent se voir, permettre de se faire entendre et de faire aboutir nos justes revendications. C’est pourquoi nous ne voulons pas être remplacé-e-s. De plus tous les travailleurs-euses ont le droit de se décider à faire grève la veille.

SUD Éducation appelle donc tou-te-s les enseignant-e-s des écoles à casser la machine anti-grève, soit en refusant d’envoyer les déclarations préalables individuelles d’intention de grève, soit en les envoyant systématiquement (même si on ne fait pas grève les jours dits).

De plus, SUD Éducation continue à revendiquer dans ses préavis, ses revendications, ses luttes l’abandon de la loi sur le Service Minimum d’Accueil, car pour faire respecter le droit de grève la meilleure arme des salarié-e-s reste… la grève !

VIVE LA GREVE …SANS RESTRICTION AUCUNE !

RENDEZ-VOUS

  • mercredi 30 mars, à 14h : rassemblement au Rectorat pour une véritable formation à l’appel du Snudi- FO, du SNUipp et de SUD Éducation
  • samedi 2 avril à Rennes à Rennes, à 14h au siège de l’ARS, 4 place des Colombes : manifestation pour défendre le système solidaire de santé, l’accès aux soins pour tous et de dénoncer la dérive vers un système qui ferait la part belle aux assureurs privés et multinationales de la santé qui espère une privatisation rapide et lucrative pour eux même.

    Sur le plan national l’appel à manifester est signé par plus de 70 associations, partis politiques, syndicats, dont Sud Santé Sociaux et Solidaires
  • mardi 12 avril à 20h 30 (date à confirmer) : conférence-débat avec Angélique Del Rey sur le thème « Quelle évaluation à l’école ? »
    – Soirée organisée par l’inter-syndicale de la cité scolaire Zola – Lieu : lycée Zola, salle Paul Ricœur, avenue janvier, Rennes.

.DOC en PJ

FORCES ET FAIBLESSES DE LA LUTTE CONTRE LA RÉFORME DES RETRAITES

23 mars, 27 mai, 24 juin…La mobilisation contre la réforme Woerth-Sarkozy des retraites se développe dès le printemps 2010. Le mouvement repart avec une nouvelle vigueur dès la rentrée. 7 et 23 septembre, 2 et 12 octobre… A chaque journée, pourtant trop éloignée de la précédente, la mobilisation prend de l’ampleur ou se maintient à un niveau élevé et trouve un appui grandissant dans la population…

Retour sur les forces et les faiblesses d’un mouvement exceptionnellement long et enraciné qui n’a pas fait plier Sarkozy mais qui a renforcé le syndicalisme de lutte des classes et préparé le salariat aux combats à venir

UNE MOBILISATION MASSIVE DU SALARIAT REJOINT PAR LA JEUNESSE SCOLARISÉE…

– Troisième séquence de lutte générale d’opposition à la réforme des retraites, après le mouvement de 1995 (contre la réforme des régimes spéciaux) et celui de 2003 (contre la réforme du régime général), la mobilisation du printemps-automne 2010 a mobilisé largement le salariat et la jeunesse en particulier au cours des manifestations de masse qui, cumulées, ont sans doute atteint un niveau de fréquentation rarement atteint par une lutte sociale en France.

  • Une mobilisation dans la durée : de la première « journée d’action », le 23 mars 2010, jusqu’aux dernières manifestations de grande ampleur fin octobre 2010, la mobilisation a été quasi-continue, à l’exception de la parenthèse des vacances d’été.
  • Des mouvements de grève reconductibles ont « pris » dans le secteur privé : chez les éboueurs, dans les transports, et surtout dans les raffineries. Dans certaines villes, la grève reconductible s’est élargie à des secteurs sans grande tradition de lutte, notamment parmi les employés, catégorie très féminisée. A Marseille par exemple, les salariés des Monoprix et des cantines scolaires ont été en pointe dans le mouvement de grève.
  • Le soutien de la population : de mars à novembre 2010, le soutien de la population à la lutte s’est affirmé, comme en témoigne la participation de plus en plus massive aux manifestations et, dans une moindre mesure les enquêtes d’opinion . C’est cette imposante popularité de la lutte qui a donné généralement une certaine impunité aux actions de blocage économique, bien que celles-ci aient été conduites par des groupes aux effectifs réduits. La légitimité acquise grâce au soutien populaire au mouvement, a amené le gouvernement à rapidement renoncer à sa tentative de stigmatiser la présence des lycéens dans les manifestations.
  • Un début de jonction avec la jeunesse scolarisée et massifiée : la mobilisation s’est étendue des salariés vers les lycéens et dans une moindre mesure, vers les étudiants. Cette dynamique est nouvelle : en 1986 et 1995, les mobilisations de la jeunesse scolarisée avaient préfiguré celles des salariés ; pendant le mouvement anti-CPE en 2006, le conflit avait d’abord pris dans le monde de l’école, et plus précisément dans les universités. La lutte de l’automne 2010 met ainsi en évidence la capacité de mobilisation générale du salariat ; la jeunesse scolarisée et massifiée a été capable de se mobiliser sur des enjeux qui ne sont pas directement liés à l’école, même si c’est encore sur une durée limitée.
  • La durée exceptionnelle du mouvement a favorisé son ancrage territorial, l’auto-organisation à l’échelle locale et le développement de pratiques de lutte interprofessionnelles permettant, parfois, de transformer l’hétérogénéité des acteurs de la lutte en force dotée d’une grande mobilité tactique. Les actions de blocage économique ont fédéré des salariés aux statuts très divers (travailleurs en CDI, travailleurs précaires, fonctionnaires), des chômeurs, des lycéens, des étudiants et des retraités. Elles ont également permis de bloquer certains flux de transports, qui sont l’un des points névralgiques de l’économie capitaliste.

…QUI N’EST PAS PARVENUE A CONSTRUIRE UNE DYNAMIQUE DE BLOCAGE GENERAL DE L’ECONOMIE

  • Le secteur public moins combatif que dans les précédents mouvements : principaux moteurs des luttes interprofessionnelles depuis 1995 (SNCF et éducation nationale, mais aussi La Poste, EDF-GDF…), les salariés des entreprises publiques et des administrations ne sont pas parvenus à construire des mouvements de grève reconductible suffisamment larges. Côté enseignants et cheminots, l’échec des mobilisations précédentes – et singulièrement 2003, en ce qui concerne l’Education Nationale – a pesé sur les anticipations de nombreux salariés ; par ailleurs les dispositifs juridiques et techniques antigrève mis en place ont produit leurs effets ( la loi du 21 août 2007 sur le service minimum entrave désormais l’arrêt des transports urbains et ferroviaires, en imposant notamment l’obligation individuelle de se déclarer en grève 48h à l’avance ; à la Poste la mécanisation des centres de tri a érodé le pouvoir de blocage des équipes syndicales qui y étaient traditionnellement très implantées).
  • Les actions de blocage économique sont aussi le reflet de la faiblesse de la grève dans le secteur privé. Le blocage d’entreprises par des militants qui leur étaient extérieurs était également le signe de la position de faiblesse des salariés au sein des entreprises. Le peu de grève reconductible dans le privé est aussi à mettre en relation avec la faiblesse de l’ancrage syndical : environ 6 % des salariés du privé sont syndiqués, pour l’essentiel dans des grandes entreprises. Avec un taux de syndicalisation de l’ordre de 40 %, les raffineries font plutôt figure d’exception.
  • La stratégie perdante de l’intersyndicale nationale : le maintien d’une unité intersyndicale nationale s’est fait au prix d’un alignement sur la stratégie de la CFDT : des journées d’action à saute-moutons, jamais d’appel à la grève générale, même pas à une grève de 24 h, et pas de soutien net aux grèves reconductibles alors en cours, pas de mot d’ordre clair de retrait du projet de loi, une mise à distance douteuse des actions les plus radicales (à l’instar du communiqué du 21 octobre qui invoque le « respect des biens et des personnes »).

RENFORCER LE SYNDICALISME DE LUTTE

Sud-Education a jeté toutes ses forces dans la bataille. Dans la plupart des départements, nous avons participé activement aux mouvements de grève reconductibles dans nos établissements respectifs ainsi qu’à des Assemblées générales départementales interprofessionnelles ou de l’éducation. Nous nous sommes également pleinement investis en agissant au sein de Solidaires et en apportant notre contribution aux actions de blocage économique.

Au final, la dynamique de la lutte, mais également l’issue de celle-ci, ne peuvent que renforcer notre volonté collective de poursuivre la construction patiente dans l’éducation et ailleurs, d’un syndicalisme de lutte des classes, un syndicalisme qui se donne les moyens de remporter les batailles sociales décisives, un syndicalisme qui promeut une émancipation à la fois individuelle et sociale.

Journal de SUD éducation 35 de decembre 2010

Notre prose locale, à recevoir dans vos établissements avec le journal national début janvier.

Au programme :

FORCES ET FAIBLESSES DE LA LUTTE CONTRE LA REFORME DES RETRAITES (PRINTEMPS-AUTOMNE 2010).

IUFM for dummies : On m’avait dit que les IUFM étaient supprimés, pourtant ils existent toujours. On peut m’expliquer ?

Quel accueil pour les étudiants en Master d’enseignement dans les lycées ?

Le jeu trouble du Rectorat et des inspecteurs pédagogiques.

Mutations du capitalisme. Vers une synchronisation de l’action collective en Europe ?

PDF en PJ

+ notre journal national http://www.sudeducation.org/Novembre-2010.html