90 enseignants en moins en Bretagne pour la rentrée 2023 : stop !

Le ministère de l’Éducation nationale a annoncé le 13 décembre la suppression de 1500 ETP, dont 90 en Bretagne. 60 postes seront supprimés dans les écoles de la région, et 30 dans les collèges et lycées.

Ces annonces interviennent dans un contexte extrêmement tendu. Nombre d’établissements scolaires fonctionnent avec des effectifs de classe surchargés, ce qui entraîne une mise en difficulté des personnels et des élèves. Cela va encore s’aggraver à la rentrée prochaine.

Les élèves en moins dans le premier degré auraient dû permettre au ministère d’augmenter le nombre de remplaçant·es et de baisser le nombre d’élèves par classe, au contraire le gouvernement a fait le choix de l’austérité budgétaire en supprimant 60 postes de professeurs des écoles dans l’académie de Rennes.

Dans le second degré, le ministère annonce 30 nouvelles suppressions de postes alors que 62 postes avaient déjà été supprimés à la rentrée 2022 et 80 en 2021. Ces suppressions de postes annoncent une baisse de l’offre de formation (en particulier dans les lycées professionnels), une augmentation du nombre d’élèves par classe, une dégradation continue des conditions de travail ainsi qu’un mouvement entravé pour les personnels.

Pour SUD éducation 35, la baisse du nombre d’élèves dans notre académie doit permettre de remettre le système éducatif à flot, pas de faire encore des économies.

Cette politique de suppression de postes a pour effet d’aggraver les inégalités sociales. Le gouvernement a fait le choix d’une école du tri social, qui abandonne les élèves les plus vulnérables et qui ne se donne pas les moyens de lutter contre les discriminations sexistes, racistes et validistes. 

SUD éducation 35 est particulièrement inquiet de la santé et de la sécurité des personnels dans ce contexte de dégradation du service public d’éducation. Cette année encore, l’enseignement public est davantage impactée par les suppressions de postes que l’enseignement privé avec trois fois plus de suppressions dans le public que dans le privé.

Pourtant l’école a besoin d’un plan d’urgence : les personnels revendiquent une augmentation des salaires, des recrutements, la titularisation des personnels contractuels, une formation adaptée au terrain, une amélioration des conditions de travail et des moyens pour l’école inclusive à commencer par la création d’un statut de la Fonction publique pour les personnels AESH.

SUD éducation exige un plan d’urgence pour l’école, qui passe par des recrutements massifs de personnels titulaires afin de construire une école publique laïque et émancipatrice pour toutes et tous.

Températures minimales : des conseils pour la rentrée 2023

Nos mandaté-es Et voilà le travail et le mandaté juridique de Sud Education se sont penchés sur les questions des températures minimales dans nos établissements. Voici plusieurs conseils si vous rencontrez ce problème à la rentrée 2023 :

– les données de l’Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS) présentées dans le document « Travailler dans les ambiances thermiques chaudes ou froides : quelle prévention ? » stipulent :
« Un environnement est considéré comme froid pour une température de l’air inférieure à 18 °C, température à laquelle se déclenchent des déperditions de chaleur ».

On ne saurait toutefois faire valoir qu’en dessous de 18 degrés un-e agent-e est autorisé-e à quitter son poste de travail. On peut par contre demander à l’employeur, responsable pénalement de la santé et de la sécurité des personnes, quelles mesures sont mises en place pour prévenir les risques liés au froid, dont le principal est l’hypothermie.

– Si vous constatez des températures inférieures à 18°C dans vos classes, il est donc conseillé de Renseigner le Registre Santé et Sécurité au Travail, c’est à dire de remplir une fiche RSST.

Quelques conseils pour remplir la fiche :
Le signalement renseigné par l’agent·e doit rester purement descriptif (mesurer la température dans la classe avec un thermomètre), sans entrer dans l’analyse. On écrit des faits relatés simplement sans commentaires, des propos, des citations.
– Les signalements peuvent être individuels ou collectifs dès lors que la signature de chacun est apposée (RSST papier). Pour la version dématérialisée le dépôt collectif se traduit par le même écrit déposé par chacun.
– Photocopiez la page ou la fiche du RSST papier pour éviter qu’elle disparaisse et transmettez une copie à votre syndicat.

Exemples de signalement dans le RSST liés aux ambiances thermiques froides :
« Depuis le XX, nous relevons tous les jours 11 degrés dans la salle de sieste en
maternelle. 21 élèves sur 23 ont déclaré avoir froid, la température du dortoir est
inadaptée à l’accueil de la sieste. »

« Dans [tel et tel local de l’école ou de l’établissement], la température mesurée est de
XX° C à [heure du relevé]. Cette situation présente un risque pour les enfants et les personnels qui sont dans l’obligation d’y travailler. Les élèves gardent manteaux et
bonnets pour travailler. Quand ils parlent, et quand je parle, nous voyons de la buée sortir de nos bouches. J’ai du mal à écrire et tenir mon stylo pour travailler. J’ai mal à la tête et je ressent des courbatures quand je rentre chez moi le soir. »

« Le grand froid a commencé, et notre bâtiment vétuste et très mal isolé ne nous en
préserve pas. Ce matin, il faisait 11 degrés à 8h dans ma classe (deuxième étage). A
l’heure actuelle (midi), il fait 13°. Malgré le port de leurs manteaux, plusieurs élèves se
sont plaints de maux de têtes et grelottent. Ces conditions d’accueil ne permettent pas aux élèves de maintenir leur concentration sur les apprentissages. Les activités sont
compromises. »

Si besoin, vous pouvez nous demander d’envoyer également un courrier syndical à la hiérarchie pour alerter et lui demander quelles mesures elle compte prendre.

Pour toutes demandes de soutien ou d’informations supplémentaires, contactez-nous par mail (syndicat@sudeducation35.fr) ou par téléphone (09 53 77 57 22, port : 07 83 49 31 45) : les mercredis 14h à 17h et les jeudis de 9h30 à 17h.

Le service public d’éducation et les universités à l’épreuve du grand froid !

Alerté par les médias, le Ministre de l’Éducation nationale est aujourd’hui en déplacement dans un lycée de banlieue parisienne pour constater les conditions d’étude et de travail déplorables que subissent les élèves et les personnels.

Or la situation de ce lycée n’est pas isolée. Les personnels de l’Éducation nationale et des universités remplissent de plus en plus de fiches « Santé et Sécurité au Travail » pour alerter sur un bâtiment délabré, des moisissures au mur, des salles non chauffées… sans recevoir ni visite du Ministre, ni réponse de leur hiérarchie. La presse devient ainsi le moyen de communication le plus efficace pour alerter face à l’absence de réponse de la hiérarchie. SUD éducation agit dans les territoires pour obtenir des réponses de l’administration aux saisines des personnels.

Plusieurs universités ont décidé de fermer leurs portes dès ce vendredi 16 décembre au nom de plans de sobriété énergétique locaux. Ces fermetures font peser sur les étudiant·es (fermeture des BU) et les personnels (congés ou télétravail imposés) l’austérité ministérielle qui contraint les établissements dans leurs budgets.

On constate, selon les territoires, des grandes inégalités de moyens attribués pour la rénovation et l’entretien des bâtiments. Il faut un cadrage national des moyens pour les bâtiments scolaires et universitaires, il n’est pas acceptable de conditionner la construction, l’entretien et la rénovation des bâtiments aux moyens, très hétérogènes, des collectivités territoriales. Dans l’ESR la politique de dévolution immobilière et les partenariats public-privé pour compenser le désinvestissement de l’Etat font peser sur les universités les objectifs de transition énergétique. Cette politique ne cesse d’accroître les inégalités sociales et territoriales et d’aggraver la crise climatique. À l’heure de la sobriété écologique, les services publics doivent entamer leur reconversion écologique en commençant par rénover les bâtiments scolaires et universitaires mal isolés dans lesquels les élèves, les étudiant•es et les personnels subissent de manière répétée les pics de grand froid comme les épisodes de canicule.

Pour SUD éducation, les ministères de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur et de la Recherche doivent reprendre la main sur la gestion du bâti scolaire de la maternelle à l’université en injectant les moyens financiers à la hauteur des enjeux afin de réduire les inégalités territoriales pour un vrai plan de rénovation du bâti scolaire et universitaire afin de réduire les consommations énergétiques et celles en eau potable.

Télécharger le document : CP Grand froid (format pdf)

UN PLAN D’URGENCE POUR LA CARRIERE DES ENSEIGNANT-ES !

Temps partiels, postes à profil : SUD éducation dénonce une gestion managériale.

Les refus de disponibilité, de temps partiel, des autorisations d’absence et des stages syndicaux se multiplient depuis plusieurs années. En cause : le manque de remplaçant-es qui est chronique dans le premier degré et que l’effondrement du recrutement n’est pas près de combler. Cela participe à une dégradation des conditions de travail des professeur-es des écoles.

La multiplication des postes à profil au mouvement interdépartemental comme dans les mouvements intradépartementaux, qui met en concurrence les enseignant-es et opacifie les mutations, participe également à cette dégradation.

SUD éducation revendique un arrêt de ce type de recrutement et un retour à des commissions paritaires qui permettrait une gestion transparente de la mobilité des enseignant-es.

Rémunération des enseignant-es

Depuis une dizaine d’années, le pouvoir d’achat des enseignant-es a fortement diminué en raison du gel du point d’indice et de l’augmentation des prix. La mobilisation contre la réforme des retraites de 2019 a mis au jour le fort mécontentement des personnels de l’Éducation nationale quant à leur rémunération.

Depuis, le gouvernement a multiplié les annonces sans pour autant améliorer véritablement notre pouvoir d’achat : les primes attribuées n’ont pas permis de revaloriser véritablement la rémunération des personnels et sont bien moins avantageuses pour les personnels que de réelles augmentations de salaire, à commencer par ceux des plus précaires (contractuel-les enseignant-es, AESH,…)

SUD éducation revendique :

– une augmentation immédiate de 400 euros des salaires

– un SMIC à 2200 euros bruts ;

– le dégel du point d’indice et le rattrapage de la perte de rémunération depuis le gel du point d’indice en 2010 ;

– l’indexation des salaires sur l’inflation pour garantir le maintien du niveau de vie des personnels en activité et à la retraite ;

– une refonte des grilles indiciaires des agent-es, pour garantir que plus les salaires sont faibles, plus ils seront augmentés ;

– la garantie que les précaires bénéficient de la même grille pour leurs salaires, tenant compte de toute leur ancienneté professionnelle ;

– l’intégration des primes et indemnités générales aux salaires, et la compensation des tâches supplémentaires et des conditions difficiles par des réductions des services;

– la fin des primes « au mérite » qui commencent à être mise en place dans le premier degré, notamment avec la part variable de la prime REP+, soi-disant fondée sur « l’implication professionnelle » des enseignant-es mais en réalité appréciée par la DSDEN sur des critères qui changent d’un département à l’autre et qui mettent en concurrence les personnels entre eux.

Repenser la fin de carrière

SUD éducation s’oppose à l’allongement du temps de travail et au recul de l’âge de départ à la retraite de tous les personnels de l’éducation nationale.

Pour améliorer les conditions de travail en fin de carrière, SUD éducation propose :

de faciliter les aménagements de temps de service avec des temps partiels payé à 100%.

SUD éducation rappelle son attachement à une retraite par répartition pour toutes et tous avec un âge maximal de départ à la retraite à 60 ans.

Télécharger le document : UN PLAN D’URGENCE POUR LA CARRIERE DES ENSEIGNANT-ES ! (format pdf)

La retraite à 65 ans, c’est NON !

Le gouvernement annonce une nouvelle réforme des retraites qui vise à reculer progressivement l’âge de départ à la retraite de 62 à 65 ans. C’est une nouvelle attaque contre les personnels !

En 2019-2020 face à la mobilisation d’ampleur de l’ensemble des secteurs, le gouvernement avait renoncé à faire passer sa réforme de casse des retraites, aujourd’hui il revient à la charge.

Que prévoit le gouvernement?

  • Le recul de l’âge de départ à la retraite de 62 à 65 ans,
  • Une retraite à 1200 euros minimum (85% du SMIC) uniquement si vous avez vos 43 annuités,
  • L’âge de départ sans décote reste à 67 ans,
  • La fin des régimes spéciaux pour les nouveaux et nouvelles entrant·es.

Le gouvernement justifie sa réforme par le soi-disant déficit des caisses de retraites. C’est faux, les études prévoient un système à l’équilibre d’ici 2030.
Le déficit ou l’excédent dépend de choix politiques : les cotisations des actives et actifs paient annuellement les pensions des retraité·es, la question de l’emploi est donc déterminante pour l’avenir du système de retraites. Plus il y a de salaires sur lesquels sont prélevées les cotisations salariales et patronales, et plus les salaires sont élevés, plus il y a de recettes pour financer les retraites. D’un côté, le gouvernement maintient les agent·es publics dans la précarité, à commencer par les AED, les AESH, les précaires dans nos secteurs, de l’autre il les contraint à travailler plus longtemps et il présente comme un progrès le plancher d’une retraite à 85% du SMIC minimum.

Les mobilisations des personnels ont mis au jour les bas salaires et les mauvaises conditions de travail que subissent les personnels de l’Éducation nationale et de l’ESR. Le recul de l’âge de départ à la retraite constitue une nouvelle dégradation et sanctionne des personnels déjà maltraités pendant toute leur carrière.

Les personnels aspirent à davantage de justice sociale et à un investissement massif pour la reconversion écologique de la société, au contraire, cette réforme précarise les personnels, diminue l’espérance de vie en bonne santé, accroît les inégalités et le chômage.

SUD éducation appelle les personnels à se mobiliser massivement contre cette nouvelle réforme des retraites.

Avec un meilleur partage des richesses et l’augmentation des cotisations, nous revendiquons :

  • La retraite à 60 ans avec 37,5 annuités, sans décote.
  • 5 ans de départ anticipé sur cet âge légal pour pénibilité.
  • Pas de retraite ni d’indemnité chômage en dessous du SMIC porté à 1700 euros.
  • L’intégration des retraites complémentaires dans le régime de base de retraites.
  • Une semaine à 32 h sans perte de salaire ni flexibilité (partage du travail).
  • Des embauches massives dans les services publics et les secteurs écologiques.

Télécharger le document : Tract retraites (format pdf)

Sans moyens, sans formation, sans personnels spécialisés, l’école inclusive n’est qu’un slogan !

La loi de 2005 a bientôt 20 ans.
D’une situation d’inclusion quasi nulle en France, l’école et les établissements scolaires ont dû accueillir les élèves en situation de handicap et sortir d’une logique de ségrégation. Des milliers d’élèves ont pu accéder à des formations diplômantes. Pour autant le bilan reste insuffisant.
Partout SUD éducation reçoit des remontées de terrain de personnels ou d’élèves qui subissent la maltraitance de l’institution. La tentation est grande pour certain·es de défendre « une inclusion raisonnée » et de revenir à une situation antérieure.
Or l’expérience montre que si les moyens sont mis en place, l’inclusion fonctionne. Une réelle volonté politique voudrait créer des postes d’AESH titulaires, former tous les personnels, multiplier les intervenant·es spécialisé·es (rased, sessad) et les personnels médicaux-sociaux, alléger les effectifs des classes et des dispositifs,
favoriser les pédagogies alternatives plutôt qu’une logique de programmes, adapter les espaces et l’organisation du temps scolaire.

Nous appelons tous les personnels à revendiquer les moyens pour une véritable école inclusive.

Les enseignant·es de 1er et 2nd degrè se heurtent à une absence de formation concernant les handicaps et les aides qu’ils et elles peuvent développer pour les élèves. De plus, une fois en poste, les enseignant·es se retrouvent face à l’absence de moyens pour accompagner ces élèves : nombre d’élèves par classe trop élevé pour pouvoir différencier correctement, temps extrêmement long pour que les notifications soient établies par la MDPH, attente pour qu’un·e AESH soit nommé·e, très peu de temps de concertation avec l’AESH, aucune information quant aux adaptations pédagogiques à mettre en oeuvre…

Pour une autre société, contre le validisme !

Donner à tous les enfants la possibilité d’apprendre et de se sentir bien à l’école est une priorité. De la même manière, ce devrait être une priorité de faire en sorte que tous les individus, handicapés ou non, bénéficient des mêmes droits.
Aujourd’hui, ce n’est pas le cas : la société est validiste c’est-à-dire qu’elle discrimine des personnes car elles ont un handicap. Un grand nombre des difficultés qu’elles rencontrent ne sont pas liées à leur état de santé mais à l’inadaptation de la société : logements et lieux publics inaccessibles, privation de liberté dans certaines institutions, attitudes infantilisantes à leur égard, etc.
Elles souffrent également de difficultés économiques. En effet, le handicap entraine souvent des coûts supplémentaires, parfois exorbitants, certaines entreprises profitant du caractère nécessaire de ces produits pour les vendre au prix fort. En outre, l’allocation adulte handicapé est en dessous du seuil de pauvreté et occuper un emploi peut relever du parcours du combattant.
En effet, la discrimination à l’embauche exclut les personnes handicapées de nombreux emplois. L’Éducation nationale, par exemple, est loin d’embaucher 6% de personnels handicapés. De nombreux postes de travail ne sont pas adaptés et le rythme de travail imposé par le capitalisme et les logiques managériales est encore plus dévastateur pour ces personnels. Par conséquent, toute une partie de l’emploi des personnes handicapées se fait à l’extérieur du monde du travail ordinaire, dans les ESAT (établissements et services d’aide par le travail). Dans ces établissements, les personnels n’ont pas le statut salarié ni les droits qui vont avec.

Nous voulons une École qui inclut tous les élèves mais aussi une société qui ne délaisse ni n’exploite aucun individu sous prétexte qu’il ne correspond pas aux normes d’une personne valide ou en bonne santé.

Les revendications de SUD éducation pour l’école inclusive :
  • des moyens pour accueillir et répondre aux besoins de tou·tes les élèves qu’importe leur situation scolaires, sociales, administrative, leur origine ou leur handicap… sur tout le territoire,
  • la création massive de postes d’AESH, de RASED, de personnels médico-sociaux, d’enseignant·es, de CPE et de personnels de Vie scolaire et d’interprètes,
  • la baisse des effectifs par classe,
  • la création d’un vrai statut de la Fonction publique d’éducateur·trice scolaire spécialisé·e pour les AESH,
  • une véritable formation initiale et continue à l’inclusion scolaire,
  • l’adaptation des bâtiments et du matériel scolaire.
  • du temps de concertation hebdomadaire.
L’autocollant de SUD éducation
L’affiche de SUD éducation

Télécharger le document : Tract école inclusive (format pdf)

1500 nouvelles suppressions de postes à la rentrée 2023 : stop !

Le ministre de l’Éducation nationale a annoncé  la suppression de  1500 ETP : 1000 postes dans le premier degré et 500 postes dans le second degré à  la rentrée 2023 alors que le nombre de postes pourvus par des collègues contractuels ne cesse d’augmenter et que l’absence de remplaçant·es se généralise dans tous les territoires.

Alors que le second degré subit, depuis l’ère Blanquer, de lourdes suppressions de postes (8400 suppressions de postes soit 170 collèges depuis 2017), le premier degré est à son tour pris pour cible.
Les 64000 élèves en moins dans le premier degré auraient dû permettre au ministère d’augmenter le nombre de remplaçant·es et de baisser le nombre d’élèves par classe, au contraire le gouvernement a fait le choix de l’austérité budgétaire. Le nombre de postes va baisser partout sauf dans 6 académies (Créteil, Montpellier, Nice, Versailles, Guyane, Mayotte). Certaines baisses sont très brutales : l’académie de Lille avait bénéficié de la création de 20 postes à la rentrée 2022, elle en perd 150 à la rentrée 2023. C’est l’académie de Paris qui subit la plus forte baisse avec 155 suppressions de postes. Pour SUD éducation, la baisse du nombre d’élèves doit permettre de remettre l’école à flot, pas de faire encore des économies.

Dans le second degré, le ministère annonce 500 nouvelles suppressions de postes alors que les effectifs d’élèves sont stables. Ces suppressions de postes annoncent une baisse de l’offre de formation (en particulier dans les lycées professionnels), une augmentation du nombre d’élèves par classe (en moyenne 26 élèves par classe en collège et plus de 30 en lycée), une dégradation continue des conditions de travail ainsi qu’un mouvement entravé pour les personnels.

Cette politique de suppression de postes a pour effet d’aggraver les inégalités sociales. Le gouvernement a fait le choix d’une école du tri social, qui abandonne les élèves les plus vulnérables et qui ne se donne pas les moyens de lutter contre les discriminations sexistes, racistes et validistes. SUD éducation est particulièrement inquiet de la santé et de la sécurité des personnels dans ce contexte de dégradation du service public d’éducation. Cette année encore, l’enseignement public est davantage impactée par les suppressions de postes que l’enseignement privé avec trois fois plus de suppressions dans le public que dans le privé.

Pourtant l’école a besoin d’un plan d’urgence : les personnels revendiquent une augmentation des salaires, des recrutements, la titularisation des personnels contractuels, une formation adaptée au terrain, une amélioration des conditions de travail et des moyens pour l’école inclusive à commencer par la création d’un statut de la Fonction publique pour les personnels AESH.

SUD éducation exige un plan d’urgence pour l’école, qui passe par des recrutements massifs de personnels titulaires afin de construire une école publique laïque et émancipatrice pour toutes et tous.

AcadémiePremier degréSecond degré
Aix-Marseille049
Amiens-77-65
Besançon-52-69
Bordeaux-30-10
Clermont-Ferrand-58-18
Corse05
Créteil6570
Dijon-72-99
Grenoble0-9
Lille-150-160
Limoges-23-18
Lyon065
Montpellier1790
Nancy-Metz-85-54
Nantes-78-30
Nice6060
Orléans-Tours-810
Normandie-99-105
Paris-155-182
Poitiers-60-25
Reims-58-52
Rennes-60-30
Strasbourg-43-40
Toulouse-4250
Versailles7055
Guadeloupe-25-106
Guyane7460
Réunion28-17
Martinique-35-56
Mayotte+168150
Réserve-135 postes réservés pour le plan autisme
Total-802-491

Télécharger le document : 1500 nouvelles suppressions de postes à la rentrée 2023 : stop ! (format pdf)

Élections pro : SUD éducation gagne un siège !

Les élections professionnelles viennent de s’achever. Les agent·es de l’Éducation nationale et de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche ont élu leurs représentant·es aux instances locales et nationales.

La participation est en baisse ce qui n’empêche pas SUD éducation de gagner des voix : SUD éducation devient représentatif au ministère de l’Éducation nationale et conserve son siège dans l’Enseignement Supérieur et la Recherche.

De nouveau SUD éducation déplore les difficultés à voter dues au choix d’un scrutin électronique. Les personnels les plus précaires, les AESH, les AED, les agent·es non titulaires, les BIATSS, mais aussi les personnels les plus vulnérables, certain·es personnels en situation de handicap par exemple, ont eu plus de difficultés à voter. SUD éducation revendique le retour du vote à l’urne sur le lieu de travail afin de faciliter le vote du plus grand nombre d’agent·es.

SUD éducation remercie tou·tes les agent·es qui, par leur vote, ont permis à SUD d’obtenir un siège au ministère de l’Éducation nationale et de garder un siège au ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. Ces résultats mettent au jour le soutien des personnels aux revendications portées par SUD éducation : un statut de la Fonction publique, davantage de moyens pour le service public d’éducation de la maternelle à l’université, une transformation sociale et écologique de l’école, la fin de l’omerta sur les violences sexuelles et sexistes à l’école et à l’université. Ces résultats témoignent également du soutien des personnels aux syndicalistes de SUD éducation visé·es par des procédures de répression anti-syndicale.

La campagne électorale a été l’occasion pour nos équipes syndicales de porter largement nos revendications pour une autre école, une autre université et pour une autre société.

Alors que nous sommes à la veille d’une bataille pour défendre nos retraites, cette progression de SUD éducation nous encourage à continuer à nous mobiliser, à rassembler nos forces pour faire opposition à ce gouvernement au service du patronat et des plus riches. Comme en 2019, SUD éducation mettra en oeuvre tous ses moyens syndicaux dans la bataille des retraites.

Télécharger le document : CP – SUD gagne un siège ! (format pdf)

FORMATION AED : mieux connaître ses droits pour mieux se défendre !

Si vous vous êtes déjà posé une de ces questions, participez à notre stage syndical le lundi 5 décembre 2022
de 10h00 à 17h00 à Rennes (5, rue de Lorraine – 2e étage).

Pour s’inscrire :

  • Envoyer un mail à : syndicat@sudeducation35.fr
  • Envoyer le courrier ci-dessous à son supérieur hiérarchique un mois avant c’est à dire avant le 14 octobre :

Pour rappel : Chacun a droit à 12 jours de stages par an.

Chaque fonctionnaire ou agent·e non-titulaire, syndiqué·e ou non syndiqué·e, peut bénéficier de 12 jours de formation syndicale par an, fractionnables à volonté (une journée minimum). Ces journées de formations ne modifient pas le salaire et ont lieu sur une journée de travail.

La formation syndicale est un droit qui résulte du droit syndical, celui-ci a une valeur constitutionnelle. Les droits existent tant qu’on les utilise ! https://www.sudeducation.org/participez-aux-formations-syndicales-de-sud-education/

Vous venez de loin ? Dorénavant, il est possible de se faire rembourser son trajet (train, voiture, ou autre) pour venir au stage. Il suffira d’envoyer votre ticket de transport ou votre itinéraire Mappy à syndicat@sudeducation35.fr (préciser dans l’objet du mail : Pour le trésorier) à la suite de votre stage.

Visuel stage AED :

Retards de salaires : une honte pour l’administration !

ans plusieurs départements, des personnels AESH, AED et contractuel·les n’ont à ce jour toujours pas reçu leur salaire ! Pourtant, le paiement du salaire est une obligation et doit se faire à la fin du mois échu.

Les raisons sont multiples : retards de signature de contrat, retards dans la transmission des procès verbaux d’installation, retards dans le traitement des dossiers financiers. Dans la plupart des cas, elles sont la conséquence des restrictions budgétaires et de la désorganisation des services : de moins en moins de personnels administratifs doivent traiter de plus en plus de dossiers.

Résultat, ce sont les personnels les plus précaires qui en font les frais. Sans salaire, comment payer ses factures, son loyer, se nourrir ? En cas de retard de salaire, l’administration doit verser un acompte, mais encore une fois il faut le réclamer tandis qu’aucune information n’est faite aux personnels.

Le ministère, responsable des coupes budgétaires et de la baisse du nombre d’agents dans les services administratifs doit prendre ses responsabilités !

SUD éducation prend les siennes et accompagne les collègues qui n’ont pas été payé·es pour réclamer ce qui leur est dû, y compris par la voie de recours juridiques.

Si vous êtes dans cette situation, contactez le syndicat SUD éducation de votre département.

Vous trouverez un modèle de courrier de recours ici :

https://www.sudeducation.org/aed-aesh-nous-devons-etre-paye%c2%b7es-a-temps/embed/#?secret=AmuapNyx20#?secret=ZXj4sflcbC

Urgence remplacement !

Depuis plusieurs années, le remplacement dans le premier degré est en crise. On ne compte plus le nombre de journées non-remplacées sur tout le territoire avec des situations critiques dans certaines zones et certains départements déficitaires. 

En ne remplaçant pas systématiquement les professeur·es des écoles absent·es, l’Éducation nationale n’assure pas la continuité du service public et certains élèves se retrouvent avec moins de jours de classe que d’autres. On assiste là à une rupture d’égalité qui est d’autant plus dommageable que la pénurie de remplaçant·es est encore plus flagrante dans les départements déficitaires et les zones d’éducation prioritaire.

Même si des enseignant·es et des parents d’élèves essaient parfois de compter les journées non-remplacées, il est difficile de connaître les chiffres exacts, l’Éducation nationale refusent de les donner.

La cause de cette pénurie de remplaçant·es, c’est le manque de personnels et l’insuffisance des ouvertures de postes. La crise sanitaire du COVID 19, a  mis en lumière cette pénurie systémique.

A cela s’ajoute cette année une crise du recrutement avec un effondrement sans précédent de candidat·es pour le CRPE. Après les résultats des CRPE 2022, il y avait environ 1700 postes non pourvus de professeur·es stagiaires sur tout le territoire. Le ministère, face à ce manque de vocation, et pour boucher les trous, a recruté à tour de bras des contractuel·les en organisant des job-datings dans plusieurs académies. 

A quelques semaines de la rentrée, le manque de remplaçant·-es se fait déjà sentir dans certaines circonscriptions et certains départements où la situation est tendue de façon systémique. Les postes vacants non-pourvus ont, dans certains endroits, été comblés par des brigades qui se sont vues être affectées sur ces postes à l’année. La conséquence est évidente : il n’y aura bientôt plus d’enseignant·es remplaçant·es pour assurer les remplacements courts.

Cela n’augure rien de bon pour la suite de l’année scolaire et la période hivernale.

Cette pénurie structurelle de remplaçant·es a pour effet de dégrader encore les conditions de travail des enseignant·es et les conditions d’apprentissages des élèves. En effet, comment travailler et apprendre dans des conditions correctes quand les effectifs des classes explosent sous l’effet de la répartition des élèves dont le maître ou la maîtresse est absent·e?

Outre le fait qu’il détériore les conditions de travail des enseignant·es, le manque de remplaçant·es a un impact sur les droits des professeur·es des écoles :

– les journées REP+ (9 journées de pondération prévues sur le temps devant élèves) ne sont plus que partiellement assurées, voire pas du tout, fautes de remplaçant·es ;

– l’annulation de formation du PAF dans certains départements ;

– les demandes de stages syndicaux ou les autorisations d’absence sont refusées pour raison de nécessité de service.

À cause du manque de remplaçant·es, les professeur·es des écoles renoncent à leurs droits à la formation et à leurs droits syndicaux. Plus globalement, le manque de personnels dans le premier degré entraîne une dégradation des conditions d’exercice des PE : refus quasi-systématique des demandes de temps partiels qui ne sont pas de droits, faible mobilité sur le territoire,…

Pour assurer une continuité du service public et faire en sorte que chaque enseignant·e absent·e soit remplacé·e, une seule solution : recruter des professeur·es des écoles !

Pour endiguer le manque de remplaçant·es, SUD éducation revendique :

– la création de postes de remplaçant·es en nombre suffisant pour assurer tous les remplacements ;

– la titularisation à temps plein de l’ensemble des enseignant·es non titulaires, sans condition de concours ni de nationalité : les collègues en question sont déjà souvent en poste depuis longtemps, il n’y a aucune raison pour qu’ils et elles ne bénéficient pas du statut de fonctionnaire ;

– l’admission de l’ensemble des admissibles, aux concours internes comme externes : les recalé·es des oraux des concours constituent un nombre très important de potentiel·les futur·es collègues ; au vu de l’urgence de la situation, il est souhaitable qu’ils et elles  soient stagiarisé·es dans leur totalité ;

– l’organisation de concours exceptionnels :  sous forme de concours supplémentaires en fonction des besoins locaux, dans les départements.

Pour faire face à la crise du recrutement et au manque de candidat·es au concours de professeur·es des écoles, et rendre le métier plus attractif, SUD éducation revendique :

– une augmentation générale et conséquente des salaires ;

– le retour à un concours de recrutement à bac+3, suivi de 2 années de formation rémunérées et validées par l’attribution d’un Master pour toute·s !

Télécharger le document : Urgence remplacement ! (format pdf)

Grève du 29 septembre pour nos droits et pour nos salaires ! Rassemblements dans le 35

La CGT, FO, FSU, Solidaires, Union Pirate, Solidaires étudiant·es, FSE appellent à une journée de grève interprofessionnelle le jeudi 29 septembre, qui doit s’inscrire dans une mobilisation large et dans la durée :

  • Contre les réformes régressives de l’assurance-chômage et des retraites en en exigeant le retrait et contre les mesures gouvernementales pour le pouvoir d’achat qui s’accompagnent de reculs des droits individuels et collectifs (rachat des jours RTT par exemple),
  • Pour des mesures réellement efficaces pour le pouvoir d’achat des salarié·es, privé·es d’emploi, retraité·es, étudiant·es, jeunes :
    • L’augmentation significative des salaires à commencer par le Smic pour répondre à l’urgence sociale
    • L’égalité professionnelle et salariale entre les femmes et les hommes
    • La reconnaissance des diplômes dès l’embauche et le paiement de la qualification
    • Un revenu de remplacement pour tou·tes les privé·es d’emploi au minimum au niveau du Smic
    • L’augmentation des pensions des retraité·es avec un niveau minimum égal au Smic et ce dès 60 ans
    • Une allocation d’autonomie pour les étudiant·es et les jeunes en recherche d’un premier emploi et une augmentation des salaires pour les apprenti·es
    • L’encadrement à la baisse des loyers et plafonnement de la quittance à 20 % du revenu des ménages
    • L’abaissement du taux de TVA à 5,5 % sur les produits de première nécessité
    • La baisse des prix des carburants, en ponctionnant sur les revenus du capital des entreprises multinationales du secteur pétrolier
    • L’arrêt des exonérations de cotisations sociales et fiscales et le conditionnement des aides publiques aux entreprises

Le 29 septembre, toutes et tous en grève et manifestation !

Manifestations:
à Rennes : 11h, esplanade Charles de Gaulle puis AG EDUCATION à la MJC du Grand Cordel
à 14h30
à Saint-Malo : 11H chambre du commerce
à Fougères : 17H30 place Aristide Briand
à Redon : 17H sous préfecture
à Vitré: 17h, place de la Gare

Évènement Facebook

AG Education :

Communiqué intersyndical 35 :

Salaires : moins d’un·e enseignant·e sur trois concerné·e par la revalorisation !

Le Ministre de l’Éducation nationale a précisé les annonces concernant la revalorisation des salaires des personnels : les augmentations prévues pour septembre 2023 ne concernent que les personnels enseignants titulaires dont l’ancienneté est inférieure à une dizaine d’années. Environ 63% des personnels s’en verraient exclus pourtant elles et ils subissent de plein fouet l’inflation qui dégrade leurs conditions de vie.

Le Ministre Pap Ndiaye opère un tour de passe-passe étonnant en affirmant que les personnels en milieu de carrière seront augmentés. Or le milieu de carrière concerne des personnels dont l’ancienneté s’élève à 20 ans et non à 10 ans de service. Alors que les salaires des personnels titulaires sont définis par des grilles nationales, celles-ci risquent d’être fortement tassées si le Ministre n’augmente que les personnels en début de carrière. La rémunération risque de n’augmenter que très lentement après 10ans de carrière.

Le manque d’attractivité ne concerne pas uniquement les enseignant·es. Les services de l’Éducation nationale peinent à recruter des personnels AESH, des infirmier·es, des Assistant·es de Service Social, des personnels administratifs et techniques en raison des bas salaires qui leur sont imposés.

Pour SUD éducation, il y a urgence à augmenter les salaires de tous les personnels titulaires et non titulaires. En 2021, Total a fait 18 milliards d’euros de profits et le CAC 40 a vu ses profits quadrupler avec 174 milliards d’euros, les entreprises qui polluent sont aussi celles qui enrichissent le plus leurs patrons et leurs actionnaires, notre employeur doit prendre des vraies mesures pour augmenter véritablement les salaires des personnels de l’Éducation nationale. Il lui suffit de mettre à contribution les plus riches.

SUD éducation appelle les personnels à faire grève le 29 septembre pour l’augmentation des salaires à l’appel des organisations syndicales interprofessionnelles SUD-Solidaires, FSU et CGT.

SUD éducation revendique :

  • une augmentation immédiate de 400 euros des salaires et un SMIC à 2200 euros bruts.
  • une refonte des grilles indiciaires des agent es, pour garantir que plus les salaires sont faibles, plus ils seront augmentés
  • la garantie que les précaires bénéficient de la même grille pour leurs salaires, tenant compte de toute leur ancienneté professionnelle
  • l’indexation des salaires sur l’inflation.

Télécharger le document : Communiqué salaires (format pdf)

PES : Recrutement et formation des enseignant·es : le pire est à venir ! – Tract de SUD éducation

Le retour des stagiaires à temps plein : en route vers la catastrophe !

Ainsi, l’arrêté du 4 février 2022 fixant les modalités de formation initiale de certains personnels enseignant·es et d’éducation de l’enseignement public stagiaires, indique comment se déroulera la rentrée prochaine pour les futur·es enseignant·es stagiaires lauréat·es des concours. Les stagiaires qui auront suivi un cursus universitaire « classique » via le Master MEEF seront désormais à plein temps en responsabilité de classe(s). Il n’y aura plus qu’un « crédit de 10 à 20 jours de formation » ! Idem pour les stagiaires qui auront été contractuel·les (dits « tiers-temps alternant-es ») avant de passer le concours. Pour couronner le tout, il est précisé que l’attribution de ces miettes de formation sera « défini par la commission académique », impliquant ainsi l’abandon d’un cadre national, alors qu’il s’agit de fonctionnaires d’État !

Il faut donc en conclure que, pour le Ministère, une formation universitaire théorique avec un stage d’observation suffit à former un·e enseignant·e compétent·e, apte à prendre charge ses classes et son public, aussi hétérogène soit-il, et ce quelles que soient les difficultés. Les jeunes enseignant·es, dont certain·es n’ont aucune expérience de l’enseignement, se retrouveront ainsi, sans aucune formation devant des élèves. Au contraire, les personnels ne cessent de dénoncer le manque de formation initiale et continue. L’inclusion scolaire, la lutte contre les inégalités scolaires et sociales, l’éducation à la justice environnementale et à l’égalité constituent des enjeux primordiaux du service public d’éducation et les personnels doivent être formé·es pour y répondre.

Une contractualisation accrue des entrant·es dans le métier !

En parallèle l’administration met en place les « étudiant·es-contractuel·les » qui assureront des missions d’enseignement pendant leurs études. L’administration profite de la précarité dont souffrent les étudiant·es pour pallier le manque de personnels enseignant·es et les difficultés de remplacement qui en résultent. L’administration prévoit d’engager des étudiant·es en M1 et M2 MEEF en «Tiers temps alternant» à 722€ par mois pour 6h de classe en responsabilité dans le second degré et 8h dans le premier degré. Ce type de contrat précaire deviendra l’une des voies d’accès classique d’entrée dans l’enseignement avec celle du simple Stage d’Immersion et de Pratique Accompagnée (SIPA). Dans le même temps, et ce depuis trois ans, un autre dispositif existe à partir de la L2 (simple observation) et jusqu’en M1 (tiers temps en responsabilité) pour un traitement allant de 700 à 980€ via un parcours de «pré-professionnalisation». Pourtant, les dispositifs de pré-professionnalisation expérimentés jusqu’alors n’ont pas permis d’améliorer les conditions d’entrée dans le métier, au contraire.

La rentrée de septembre 2022 sera donc la première à inaugurer cette organisation maltraitante de l’entrée dans le métier, et il faut se préparer dès maintenant à soutenir aux mieux nos collègues et à nous mobiliser, encore et toujours, pour la défense du service public d’éducation.

Un mépris assumé du Ministère 

Lundi 28 mars 2022, nous apprenions l’annulation de l’épreuve écrite de géographie du CAPES d’Histoire-Géo : la carte de synthèse avait été imprimée au dos du sujet, qui ne pouvait être rendu avec les copies des candidat.es. Plutôt que d’adapter l’évaluation en tenant compte de sa propre erreur, le Ministère a purement et simplement choisi de reporter l’épreuve à une date ultérieure, en l’occurrence le 12 avril. Or, il s’avère que cette date est aussi celle d’autres épreuves : comment font les candidats qui s’inscrivent à plusieurs concours ? Qu’en est-il également des frais engagés dans le cadre des déplacements vers les centres d’examens ? Le problème ici n’est pas l’erreur commise, mais la manière dont elle est gérée par le Ministère : le mépris.

Le Ministère de l’Éducation nationale a entrepris une vaste opération de précarisation de l’accès au métier d’enseignant·e. Si le Ministère communique sur le fait que le nombre de postes ouverts aux concours est globalement stable, il omet volontiers de mentionner les conditions dans lesquelles s’effectuera l’entrée dans le métier d’enseignant·e, la question de la formation et les faibles nombres d’admissibles dans les disciplines en tension.

Télécharger le document : Tract stagiaires (format pdf)

GRÈVE LE 29 SEPTEMBRE

Les luttes sur les salaires continuent, et ce ne sont pas les indemnités, chèques, revalorisation de 3,5 % du point d’indice dans la fonction publique, 2,9 % des indemnités chômage ou de 4 % pour les pensions et autres mesurettes cache-misères, qui compenseront l’absence de revalorisation réelle des salaires, du SMIC, des minima sociaux et bourses étudiantes !

Ce gouvernement a par ailleurs validé sa feuille de route : continuation de la liquidation du droit du travail et de l’assurance chômage, RSA conditionné au travail, continuation de la fiscalité en faveur des plus riches sous couvert d’efficacité économique au détriment du financement des services publics et de la transformation sociale et écologique.

Même si le gouvernement n’affiche plus les 65 ans comme âge de départ à la retraite, il a réaffirmé sa volonté de poursuivre une réforme injuste des retraites, en nous faisant travailler plus longtemps.

Vivre dignement, et bien vivre n’est pas une option. C’est un choix de société qui découle d’une transformation sociale radicale.

L’Union syndicale Solidaires, mène sa campagne « Partageons le travail » avec des revendications concrètes sur les salaires, la protection sociale, les services publics, à faire partager à l’ensemble des salariées, et de la population.

Elle s’appuie et s’appuiera sur toutes les luttes sectorielles pour construire le rapport de force large et efficace pour faire aboutir ces revendications.

Ce sont des mesures urgentes, structurelles qu’il nous faut collectivement imposer :

Solidaires revendique :

  • un SMIC à 1 700 euros net
  • une réelle revalorisation du point d’indice dans la fonction publique
  • l’égalité salariale et la revalorisation des métiers les plus féminisés
  • des augmentations de salaires, pensions, minima sociaux de 400 euros
  • un écart de salaires de 1 à 5 (entre les plus bas et plus hauts salaires dans les entreprises, administrations)
  • le RSA pour les moins de 25 ans
  • la retraite à 60 ans max avec 37,5 annuités
  • l’arrêt de la casse des services publics

SOLIDAIRES APPELLE À UNE GRÈVE ET UNE MOBILISATION D’AMPLEUR À CONSTRUIRE DANS LA DURÉE DÈS LE 29 SEPTEMBRE

Stage Enquête conditions de travail Larmor Plage

Solidaires Bretagne organise un stage en octobre sur les pratiques d’enquêtes sur les conditions de travail :

Risques organisationnels et pratiques d’enquêtes syndicales

Organisme : Solidaires Bretagne
Lieu : Larmor Plage (56260)
Date de début : 18 octobre 2022
Date de fin : 20 octobre 2022

https://ancien.solidaires.org/Risques-organisationnels-et-pratiques-d-enquetes-syndicales?fiche=oui#a27252

TZR RASSEMBLEMENT 6 juillet à 14H contre la modification de la procédure d’affectation

Appel intersyndical à un rassemblement au Rectorat mercredi 6 juillet à 14h30 devant le rectorat


De son propre aveu, le rectorat de Rennes est confronté à une « rareté de la ressource enseignante dans
certaines disciplines et certaines zones ». Doux euphémisme pour dire que notre académie manque de
professeur.es et que la rentrée s’annonce difficile.
Pour y faire face, l’académie de Rennes a décidé d’organiser une journée du recrutement ou « job dating » et
a décidé de modifier la phase d’ajustement qui affecte sur des postes vacants à l’année une partie des
fonctionnaires remplaçant.es (dits Titulaires en Zone de Remplacement) et des contractuel.les.
Cette phase d’ajustement se déroule généralement à la mi-juillet et l’ordre d’affectation suivait jusqu’ici un
barème respectant l’ancienneté et la situation personnelle des enseignant.es.
Cette année, dans les disciplines et zones géographiques en tension, le recteur a décidé de modifier l’ordre
d’affectation : de nouveaux contractuels recrutés pour une année seront affectés sur des supports
habituellement donnés à des TZR ou à des contractuels cdisés, ces derniers devant être disponibles pour
les suppléances de courtes et moyennes durées.
En effet, les salaires et les conditions de travail dans l’éducation nationale sont si dégradés que nombre de
contractuel.les refusent les propositions de suppléance en cours d’année et les annonces envoyées à Pôle
Emploi trouvent généralement peu de candidat.es.
Par ailleurs, dans certaines disciplines, les candidats au concours manquent.
Nous dénonçons le recours au « job dating ». Le caractère expéditif du recrutement laisse entendre à la
société que les compétences professionnelles et les connaissances disciplinaires nécessaires pour exercer
nos métiers sont minimales. Il jette le discrédit sur le niveau de formation des professeur·es actuellement
en poste.
Ainsi, nos organisations syndicales condamnent à la fois ce « job dating » et la modification arbitraire dans
les affectations des personnels non titulaires d’un poste fixe. L’académie fait du bricolage pour tenter de
compenser la pénurie d’enseignant.es.
La raison de cette pénurie est simple : le métier n’attire plus les étudiant.es et les démissions augmentent.
Les causes de cette crise sont connues : déclassement salarial, contre-réformes successives, casse de la
formation initiale, baisse des postes aux concours.
Pour protester contre la précarisation des métiers de l’éducation et revendiquer le recrutement de
personnels titulaires et formés pour assurer la continuité du service public d’éducation, nos
organisations syndicales appellent à un rassemblement mercredi 6 juillet à 14h30 devant le rectorat.

Situation des personnels AESH et demande d’audience

Monsieur le ministre,
Avant même qu’une grande concertation autour de l’école s’engage, nous vous demandons de convoquer en urgence un groupe de travail ministériel pour renégocier la grille de rémunération des AESH.

Cette dernière est devenue totalement obsolète en moins d’un an, et ce n’est pas faute d’avoir alerté sur ce risque. Actuellement, seulement 3 points d’indice majoré séparent une ou un AESH en CDI dans sa 9ème année d’exercice d’une ou d’un AESH dans sa 1ère année de CDD tandis que lors de son entrée en application, la grille affichait un écart de 20 points d’indice majoré. Les deux premiers échelons (6 ans de CDD) correspondent à une rémunération au SMIC. Nous vous alertons sur la situation de grande pauvreté dans laquelle sont plongés des milliers d’AESH dans le contexte inflationniste que vous connaissez. Ce tassement des grilles supprime l’évolution et la reconnaissance de l’expérience professionnelle pour les AESH. C’est inacceptable.

Vous déclarez vouloir une rentrée réussie. Par leur professionnalisme, les AESH contribuent pleinement à la réussite de la scolarisation des élèves en situation de handicap. Mais cette réussite est liée aux questions de rémunération et de conditions de travail. Cela ne peut se réduire à l’annonce de l’emploi de 4000 AESH alors même que les académies peinent à embaucher.

C’est pourquoi nos organisations syndicales vous demandent de convoquer un groupe de travail sur la grille indiciaire des AESH au plus vite, étant entendu que nous revendiquons à terme un statut au niveau de la catégorie B.

Par ailleurs, nous souhaitons pouvoir être reçus en audience pour échanger sur d’autres points prégnants pour ces personnels :
– Dégradation des conditions de travail des AESH avec la généralisation des PIAL dont nous avons, à maintes reprises demandé l’abandon. Les PIAL engendrent des emplois du temps éclatés avec des personnels assurant le remplacement de leurs collègues absents, et transforment les AESH en personnels déplaçables du jour au lendemain sans aucun respect de leur travail ni de l’intérêt des élèves.
– Non renouvellement de contrats dans beaucoup d’académies y compris lorsque la Cdisation est possible.
– Les quotités travaillées incomplètes imposées aux AESH par l’Éducation nationale génèrent des salaires trop faibles pour vivre dignement de leur travail et le multi employeur ne peut pas être la solution au problème.
– Enfin, le glissement terminologique de l’élève vers l’enfant auquel nous assistons actuellement va à l’encontre d’une reconnaissance du métier d’AESH.

Dans l’attente d’évoquer ces sujets lors d’une audience que vous voudrez bien nous accorder et souhaitant vivement voir avancer les conditions de rémunérations, de travail et la création d’un statut des AESH, nous vous prions de bien vouloir agréer, Monsieur le ministre de l’Éducation nationale, l’expression de notre attachement sincère au service public d’éducation.


Télécharger le document : Situation des personnels AESH et demande d’audience (format pdf)

Salaires : qu’attendre des annonces du Ministre ?

Le Ministre Pap Ndiaye a communiqué dans son entretien au Parisien ce dimanche 26 juin, les mesures salariales envisagées pour les personnels de l’Éducation nationale à partir de 2023. Les propos du Ministre s’inscrivent dans la droite ligne des annonces de Macron.

Pap Ndiaye annonce une hausse de la rémunération en deux parties. Les enseignant·es verraient leur salaire augmenter en début de carrière avec un salaire de départ de 2000 euros nets contre 1800 euros nets en moyenne actuellement pour un·e néotitulaire, soit une augmentation de 200 euros. Cette hausse est largement insuffisante. Elle ne comble ni la perte de rémunération qui résulte du gel du point d’indice ni ne compense l’inflation. Par ailleurs, le ministre ne dit pas comment cette mesure impactera la rémunération des enseignant·es dont l’ancienneté est déjà avancée, pourtant largement impactée par l’inflation. La valeur du point d’indice a baissé comparativement à l’inflation de près de 34% entre 1995 et 2021. En 2022, l’inflation risque de dépasser 4%.

Selon le Ministre, la hausse de la rémunération des enseignant·es sera également conditionnée à la réalisation de missions supplémentaires. Ce type de mesure a pour effet d’augmenter les inégalités salariales entre hommes et femmes et de mettre en concurrence les collègues ou de créer des hiérarchies intermédiaires qui nuisent à la cohésion des équipes et aggravent les conditions de travail en pressurant les personnels. Ndiaye continue dans la lignée de Blanquer en annonçant vouloir favoriser le remplacement en interne des personnels absents plutôt que de créer des postes pour assurer leurs remplacements. Pire, le ministre semble vouloir s’attaquer aux garanties statutaires des personnels en exigeant le rattrapage des heures alors que les personnels ont obtenu des autorisations d’absence ou des congés de formation. Les rattrapages ponctuels en cas d’absence inopinée sont déjà prévus par les textes, et largement inapplicables. À nouveau, le gouvernement choisit de mauvaises réponses pour faire face au vrai problème du non-remplacement.

Le Ministre ne dit rien enfin de la rémunération des personnels AESH, AED, Agent·es administratifs, Infirmier·es, PsyÉN et Assistant·es de Service Social. Pourtant la grille salariale pour les AESH est largement insuffisante et tassée par l’augmentation du SMIC. Les AED ne bénéficient même pas d’augmentations de salaire à l’ancienneté. Les bas salaires nuisent à l’attractivité de ces métiers pourtant indispensables.

SUD éducation revendique :

• le dégel du point d’indice et le rattrapage de la perte de rémunération depuis le gel du point d’indice en 2010, ce qui constituerait bien sûr une avancée, même s’il contribuerait à creuser les écarts de rémunération
• une augmentation immédiate de 400 euros des salaires et un SMIC à 2200 euros bruts. • une refonte des grilles indiciaires des agent·es, pour garantir que plus les salaires sont faibles, plus ils seront augmentés
• la garantie que les précaires bénéficient de la même grille pour leurs salaires, tenant compte de toute leur ancienneté professionnelle
• le respect du statut des personnels et de leurs obligations de service.

Télécharger le document : Communiqué Salaires (format pdf)

Télécharger le document: Visuel salaires (format image)

Admis·es au concours : bienvenue dans le métier !

ous êtes admis·es à un concours de l’enseignement ou de CPE, SUD éducation vous souhaite une bonne entrée dans le métier et vous accompagne pendant toute votre année de stage.

Les informations pour les stagiaires professeur·es des écoles
SUD éducation organise un Space Twitter pour les admis·es au CRPE

Retrouvez les militant·es de SUD éducation qui vont vous expliquer le déroulé de l’année de stage pour les profs des écoles, le fonctionnement des écoles et qui vont vous présenter des ressources pédagogiques pour la classe. On vous attend sur Twitter depuis la page de SUD_education le lundi 27 juin à 21h. 

Le tract de SUD éducation sur la réforme du recrutement et de la formation initiale des personnels

https://www.sudeducation.org/tracts/recrutement-et-formation-des-enseignant%c2%b7es-apres-lannee-de-transition-2021-2022-le-pire-est-a-venir-tract-de-sud-education/embed/#?secret=DboUQTcTRF#?secret=63KNGSiYbX

La fiche sur les différents statuts des entrant·es dans le métier

https://www.sudeducation.org/les-differents-statuts-de-lentree-dans-le-metier-denseignant%c2%b7e/embed/#?secret=WqYefnydKG#?secret=1CvbGegKIm

La fiche sur la titularisation des stagiaires

https://www.sudeducation.org/titularisation-des-enseignant-es-stagiaires/embed/#?secret=H7GjyhxLnE#?secret=zKisv5Od1N

Les outils pédagogiques de SUD éducation 

https://www.sudeducation.org/category/pedagogie/

Le guide des stagiaires du 1er degré

https://www.sudeducation.org/guides/guide-syndical-des-enseignant-e-s-stagiaires-du-premier-degre/embed/#?secret=3D1sZGndQE#?secret=P96mFi7T3b

Le guide des stagiaires 2nd degré

https://www.sudeducation.org/guides/guide-syndical-des-enseignant-e-s-stagiaires-du-second-degre/embed/#?secret=GuFZ8TQXlq#?secret=gkNeeMzO0K

Contactez SUD éducation 35 pour être accompagné·e :