Les ministres passent, la casse continue

Communiqué de SUD Education 35

Rennes, le 28 juin 2009

ILS CONTINUENT LA CASSE

Ce n’est pas parce que le ministre change que la politique éducative change :

14 000 enseignants et 600 emplois administratifs en moins dans l’Education nationale au programme de 2 010.

.

Les suppressions de postes dans la fonction publique sont plus que jamais à l

. Le nouveau gouvernement s’engage à poursuivre le non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux qui fait valoir ses droits à la retraite. Ainsi, l’an prochain, 34 000 postes seront supprimés dont 14 000 enseignants et 600 emplois administratifs dans l’Education nationale.

La série noire des suppressions continue donc.

Sous prétexte de « réduire les dépenses » l’Etat anéantit volontairement les formations et l’éducation. L’école maternelle, les lycées pro, les RASED sont directement dans la ligne de mire. Mais ça ne suffira pas : il faudra s’attaquer aux collèges, aux lycées.

Les effectifs vont augmenter dans les classes

. Les conditions d’apprentissage des élèves, les conditions de travail des enseignants se dégraderont une nouvelle fois.

L

. En effet, comme d’habitude, les restrictions budgétaires frappent plus l’enseignement public laïque que l’enseignement privé confessionnel sous contrat, où seuls 1 400 contrats ne seront pas renouvelés (9% des suppressions totales alors qu’il scolarise 16,7% des élèves). Le respect de la parité que le privé met en avant (sauf quand il s’agit de la suppression des contrats) devrait se traduire par 2 597 contrats en moins.

Pour que le gouvernement ne puisse plus déployer sa politique éducative régressive, une mobilisation générale est plus que nécessaire

. La stratégie des temps forts, des journées de grève rituelle a découragé, désabusé, épuisé tout le monde. Les annonces du gouvernement renforcent ce sentiment d’échec. Ce n’est que par une l’action générale interprofessionnelle reconductible que nous pourrons gagner.

SUD EDUCATION 35 n’attend donc rien du ministère de Luc Chatel, et n’est pas dupe un seul instant des prétendus désirs du ministre d’écoute et de dialogue. Xavier Darcos nous avait joué la même scène… Nous ne participerons pas à la mascarade de dialogue social qui détruit, jour après jour, les droits des travailleurs et le service public et laïque

Dès la rentrée scolaire, participer aux réunions syndicales et se syndiquer à SUD EDUCATION 35 , c’est résister et agir pour un autre projet de société, un autre projet d’école.

L’école n’est pas une entreprise, l’éducation n’est pas une marchandise !

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SUD Education 35 appelle à la gréve le 19 mars 2009

Le 29 janvier, le 19 mars… et après ?

Trente années de libéralisme dans le monde ont permis aux classes dirigeantes de remettre en cause les concessions qu’elles avaient été obligées d’accorder aux salariés et aux couches populaires.

Augmentation sensible des profits au détriment des salaires, attaques contre les différents systèmes de protection sociale(retraites, couverture maladie, chômage), offensive contre les services publics avec pour objectif de marchandiser tout ce qui peut permettre à une élite privilégiée de faire des profits sur le dos de la majorité de la population.

Cette politique, au service exclusif des détenteurs du capital s’est accompagnée d’une volonté systématique de dérégulation financière dans le but de supprimer toute entrave à la spéculation.

Le résultat de tout cela est connu :l’écart entre les riches et les pauvres s’est accentué de façon considérable et l’économie mondiale subit la crise la plus grave depuis 1929. Le mythe du marché auto-régulateur producteur de richesses s’est effondré en même temps que l’économie, mettant ainsi en danger l’ensemble de la population de la planète.

Mais nos dirigeants n’ont pas perdu le nord, leur boussole indique toujours la même direction : protéger le système mis en place des remous générés par la crise et faire payer cette dernière aux travailleurs.

Depuis janvier 250 000 chômeurs en plus dans notre pays, des dizaines de milliers de travailleurs au chômage partiel et une volonté affichée de continuer les contre-réformes libérales…

Dans ce cadre social et politique le mécontentement de la population grandit. Il s’est exprimé le 29 janvier par une puissante grève unitaire interprofessionnelle (public, privé) accompagnée de manifestations imposantes (plus de 2 millions de personnes).

La réponse du gouvernement face à l’expression de la colère des travailleurs est dérisoire et en cohérence avec ses choix antérieurs : une légère inflexion sociale visant à préserver l’essentiel d’une politique au service du MEDEF. Le coût des mesures annoncées le 18 février s’élève en effet à 2,6 Milliards (7 fois moins que le paquet fiscal, une goutte d’eau face au 360 milliards débloqués pour les banques). En réalité, un ensemble de mesures parcellaires relevant plus d’un souci d’affichage que d’une volonté réelle de répondre aux revendications.

Que penser de cette prime dérisoire de 500 euros versée aux jeunes chômeurs à la recherche d’un emploi ?

Que penser de cette politique qui, plutôt que de revaloriser les bas salaires, affaiblit l’Etat en diminuant les recettes fiscales, préparant de fait de nouvelles suppressions de postes dans le service public(au détriment de l’intérêt de l’ensemble de la population et surtout des plus démunis) ?

Que penser du refus de revenir sur la défiscalisation des heures supplémentaires en période de progression exponentielle du chômage ?

Que penser du refus de remettre en cause les suppressions massives d’emploi prévues dans la Fonction Publique ?

Que penser de cette concertation prévue sur le partage de la valeur ajoutée et du refus concomitant d’augmenter le SMIC ?

Que penser de l’augmentation de l’indemnisation du chômage partiel de 60% à 75% ? Peut-elle être suffisante pour des travailleurs touchant le SMIG ou un peu plus qui de fait perdront 200à 300 euros par mois partiellement chômé ? Comment pourront-ils continuer à payer leur loyer, nourrir, habiller leurs enfants et financer les études de ces derniers ?

Que penser du refus de lutter contre la précarité et les déréglementations économiques et sociales ?

Nous savons quoi en penser ! Il faut imposer un changement radical de politique ! Les travailleurs ne doivent pas payer une crise dont ils ne sont pas responsables. Les contre-réformes réformes libérales (hôpital, université ,formation des enseignants, privatisation des services publics…) doivent être stoppées net !

C’est pourquoi la grève unitaire interprofessionnelle du 19mars doit être encore plus puissante que celle du 29 janvier. Mais il est évident que cela ne peut suffire. Seule une lutte massive, prolongée nous permettra de gagner. Il faut dès maintenant se donner pour objectif de préparer la grève générale interprofessionnelle reconductible.
La Guadeloupe et la Martinique nous ont donné l’exemple. L’unité sur des bases claires, offensives et la détermination sereine permettent de gagner face à un adversaire très puissant. Encore faut-il ne pas avoir peur de son ombre et afficher une réelle volonté de vaincre. C’est en effet le seul moyen de modifier réellement le rapport de force en faveur des classes populaires. Les grèves de 24 heures aussi puissantes soient-elles ne pourront jamais suffire à imposer au patronat et à ses représentants politiques une remise en cause radicale de leur politique.

Le 19 mars, nous devons être en grève et participer aux manifestations de façon massive mais surtout nous devons préparer la suite !

Les travailleurs ne paieront pas une crise dont ils ne sont pas responsables !

Vers la grève générale ! Comme en Martinique, comme en Guadeloupe, osons lutter, osons vaincre, n’ayons pas peur d’ imposer notre force au patronat et au gouvernement !

SUD éducation 35

SUD Education 35 appelle à la gréve le 29 Janvier

Jeudi 29 janvier : on fait grève et on manifeste tous ensemble !

Huit organisations syndicales (CGT, CFDT, FO, CFTC, CGC, UNSA,

Solidaires, FSU) appellent ensemble à organiser grève et manifestations le

29 janvier. Il s’agit bien d’associer l’ensemble des salarié-e-s du secteur

privé, du secteur public, de la fonction publique, en activité,

enretraite, au chômage, en formation !

Education Nationale, SNCF, fonction publique, Caisses d’Epargne, …

des appels unitaires sont déjà lancés, d’autres vont suivre dans les

prochains jours et les structures interprofessionnelles locales et

départementales vont se rencontrer pour renforcer l’appel à la grève et

organiser les manifestations.

Des luttes, il y en a …

Uniquement dans les dernières semaines de 2008, on a vu de nombreuses grèves : Education nationale, SNCF, Poste,

Audiovisuel, ANPE/ASSEDIC, INSEE, Caisses d’Epargne, Météo France, ONF, AFPA, etc. Les lycéenne-s ont fait

reculer Darcos, il y a aussi les grèves de travailleurs/ses Sans-Papiers qui se

poursuivent en Ile De France… Et des mouvements locaux ou dans bien des secteurs
: commerce, industrie, nettoyage, etc. Les luttes pour l’emploi et les salaires se

multiplient dans le secteur privé …

Ensemble, on est plus fort-e-s !

Une journée de grève et de manifestations, ce ne sera pas suffisant pour faire reculer

le patronat et le gouvernement et il ne faut pas retomber dans la répétition des grèves

de 24 heures, secteur professionnel par secteur professionnel.

Nous devons construire un mouvement interprofessionnel prolongé qui rassemble.

Mais cela fait si longtemps que nous travaillons à un appel interprofessionnel

unitaire, que nous ne sous-estimons pas l’importance de la réussite de cette action. La

suite, indispensable, ne sera possible qu’après une grève massive, des

manifestations puissantes, le 29 janvier !

Face aux attaques qui s’accélèrent …

Dans les entreprises : droit de grève, code du travail, contrat de travail avec licenciements facilités, 35 heures,

suppressions massives d’emplois partout… Contre nos droits sociaux : assurance maladie, accès aux soins pour tous

(franchises médicales, fermeture des hôpitaux), retraites… Contre les libertés : test ADN, fichage dès 13 ans, flicage

accru des chômeurs, expulsions massives des sans-papiers, pénalisation des plus jeunes, répression, mise sous tutelle des

média…

… le 29 janvier, on sera tous dans l

Nous serons des millions à dire au patronat et au gouvernement que nous ne voulons pas payer leur crise. C’est

le système économique qu’ils ont bâti pour nous exploiter qui est en crise. Au nom de quoi, devrions-nous en payer

les conséquences ?

En faisant grève et en participant aux manifestations, nous montrerons que d’autres solutions sont possibles, si nous

posons les questions de fond, … et si nous agissons pour que les réponses ne soient pas seulement celles qui arrangent la

minorité qui prétend nous diriger, … cette minorité qui a gaspillé des centaines de milliards !

Faut-il distribuer des centaines de milliards d’argent public pour

sauver le capitalisme ?

Depuis octobre, toutes les institutions (Etats, FMI, Banque centrale européenne,

etc.) distribuent les milliards à tour de bras pour « sauver le système de la crise

qu’il traverse ». Alors qu’il n’y avait pas d’argent pour nos salaires, pour les

services publics, pour la sécu, pour nos retraites, … alors qu’il fallait réduire la

dette et le déficit public, des milliards sont offerts aux banquiers, aux patrons, aux

actionnaires … et le « déficit public » n’est plus un problème !

Après des dizaines d’années de bataille idéologique pour tenter de nous

convaincre que la seule réalité possible c’est le marché, la libre concurrence, les

privatisations, … quand les bénéficiaires du système sont en difficulté, ils

redécouvrent les bienfaits des aides publiques, mais pour leurs seuls intérêts

privés. Privatiser les profits, socialiser les pertes, demeure un principe de base

du système économique capitaliste. C’est pour cela que ces centaines de

milliards d’euros ne sont pas utilisés pour lutter contre la faim dans le monde,

pour loger celles et ceux qui survivent sans toit, pour créer des emplois stables,

améliorer les conditions de travail ou pour augmenter les salaires et pensions.

Ou se poser la question de construire un autre système

économique ?

Au contraire, sous prétexte de leur crise, patrons et gouvernement

essaient de nous pressurer encore plus ! Nous pouvons refuser : exigeons

une autre répartition de richesses que nous produisons. Par notre travail,

nous contribuons tous à la richesse collective. Le système actuel est

organisé pour que quelques uns s’accaparent la majeure partie du profit

permis par le travail de tous. Les bas salaires, le chômage, la misère des

retraites, la destruction des services publics et de la protection sociale,

etc. ne sont pas une fatalité

mais la conséquence de choix de société. C’est cela qu’il faut remettre en

cause : dans les entreprises, dans les quartiers, discutons ensemble des

revendications dont nous devons exiger satisfaction, et aussi de

l’organisation même du travail, des services collectifs, etc.

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