Amplifier le rapport de force pour gagner !

Tract de la fédération SUD éducation

Le monde éducatif connaît actuellement une mobilisation d’une ampleur particulièrement importante. Depuis le 19 mars, les personnels, en particulier du premier degré, sont très fortement mobilisés contre le projet de loi Blanquer. Des Assemblées générales réunissant jusqu’à plusieurs centaines de personnels ont voté des mouvements de grève reconductible. Les parents d’élèves sont mobilisés avec des actions et initiatives organisées dans différentes régions. Dans le second degré, les réformes des lycées, du bac et Parcoursup suscitent toujours autant de mécontentement, et les initiatives de mobilisation sont très fortes. Le ministère s’acharne à réprimer les mobilisations par les menaces, intimidations et sanctions contre les personnels. Le climat social, avec les gilets jaunes, est explosif et met le gouvernement en difficulté. C’est le moment d’amplifier la mobilisation pour gagner sur nos revendications. La grève du 9 mai a été une réussite, et des AG appellent à la reconduire. Dans le cadre des calendriers de mobilisation décidés par les personnels, la manifestation nationale du 18 mai doit être une réussite, et constituer un point d’appui d’ampleur pour toutes les mobilisations qui auront lieu d’ici là, et ensuite.

Contre la loi Blanquer

Le projet de loi Blanquer est significatif du projet d’école du ministère : à la fois libéral et réactionnaire. Libéral parce qu’il organise le démantèlement du service public d’éducation, par les cadeaux faits au privé (article 3) ou par la précarisation organisée des missions d’enseignement (article 14). Réactionnaire par la volonté de museler la liberté de parole des enseignant-e-s (article 1), par la mise au pas de la formation des futur-e-s professeur-e-s (article 10) ou par l’obligation d’afficher le drapeau tricolore dans les salles de classe. Les modifications apportées par le débat parlementaire au Sénat sont clairement insuffisantes, et introduisent même des amendements inquiétants : financement accru du secteur privé, statut de directeur-rice d’école supérieur-e hiérarchique, avis des chef-fe-s d’établissement sur les mutations… La mise à l’écart par le Sénat de l’amendement introduisant les Établissements publics des savoirs fondamentaux montre que la mobilisation est à même de faire reculer le pouvoir. Mais ne nous y trompons pas : pour SUD éducation, c’est le retrait pur et simple du projet de loi qui est à l’ordre du jour !

Manifestons massivement à Paris le 18 mai ! En grève, en reconduction suivant les dates décidées par les AG !

Contre la précarité

La loi Blanquer s’inscrit dans la continuité des réformes de casse du statut de la fonction publique, notamment par le recrutement de personnels précaires contractuels au lieu de fonctionnaires. C’est le cas notamment pour les AESH, qui seront amené-e-s à subir les temps partiels imposés, les CDD à répétition, et l’obligation pour compléter leur rémunération d’avoir la collectivité territoriale pour second employeur. Des journées de mobilisation sont d’ores et déjà prévues : le 15 mai rassemblement devant les rectorats et les DSDEN, le 23 mai une journée de grève et de manifestation. Combattons les réformes de casse du statut, luttons pour la titularisation de toutes et tous les précaires !

Contre les réformes des lycées et du bac

Avant même la loi Blanquer, le ministère organisait le tri social généralisé. Parcoursup, c’est la sélection à l’université. La réforme du baccalauréat, c’est l’instauration de bacs maison qui n’auront pas la même valeur en fonction du lycée ou du territoire dans lequel il aura été obtenu. La réforme de la voie professionnelle, c’est la casse du lycée professionnel. La réforme du lycée général et technologique, c’est l’instauration d’un lycée à la carte, qui met en concurrence les lycées, les filières et les élèves. Combattons les contre-réformes Blanquer !

Nos revendications

- le retrait du projet de loi Blanquer
- le retrait du projet de loi transformation de la fonction publique
- l’abrogation des contre-réformes des lycées, du baccalauréat, de Parcoursup
- l’abandon du projet de réforme des retraites
- une augmentation des salaires pour aller vers l’égalité salariale
- une baisse du nombre d’élèves par classe : 20 élèves maximum par classe, 16 en éducation prioritaire, 12 en SEGPA
- la mise en place de pratiques pédagogiques coopératives et émancipatrices
- une école égalitaire et émancipatrice

L’abrogation de la loi Blanquer est au cœur des revendications des personnels mobilisés. Mais il s’agit de ne pas oublier la réforme des lycées, du bac et parcoursup, contre lesquelles sont mobilisés les personnels depuis cet hiver. Il s’agit également d’obtenir le retrait du projet de loi transformation de la fonction publique. Pour SUD éducation, une chose est claire : c’est aux grévistes de décider de leur calendrier de mobilisation, et SUD éducation les soutiendra dans les choix qui seront effectués. Dans ce cadre, la grève des examens peut être un point d’appui majeur pour construire le rapport de force.

Contre la loi Blanquer, contre la loi transformation de la fonction publique, contre les réformes Blanquer, SUD éducation appelle à :
- manifester en masse à Paris le 18 mai ;
- se mettre en grève reconductible à partir des dates d’ores et déjà décidées par les AG de personnels ;
- participer aux actions et manifestations décidées en AG ;
- mettre en débat la grève et sa reconduction sur nos lieux de travail, dans toutes les écoles et les établissements ;
- mettre en débat dès à présent la grève des examens

La destruction du service public d’éducation en 4 étapes

Un 4 pages d’analyses de la fédération SUD éducation

1. Partout, le statut attaqué

Les attaques contre le statut se multiplient dans notre secteur. Avec le projet de loi pour la transformation de l’État, le gouvernement entend vider les commissions paritaires de leur substance. Pour l’heure garantes du contrôle de la gestion collective des carrières sous l’œil des organisations syndicales, les commissions administratives paritaires (CAP) vont pour ainsi dire disparaître. Il n’y aura plus une commission par corps mais par catégorie d’emploi (A, B, C). Leurs attributions seront limitées en matière de promotion, de mutation, de discipline.

D’une gestion collective des carrières, on passe à une gestion managériale, individuelle et arbitraire. Le gouvernement rêve d’en finir avec la fonction publique. Pour cela, il détricote les statuts peu à peu (pensons à la seconde HSA que Blanquer peut imposer en collège et en lycée) et développe la contractualisation. La suppression de 2600 postes dans l’Éducation nationale est un bel exemple de la casse du service public dont au moins 400 postes dans les services administratifs et plus de 1200 postes d’enseignant-e-s dans le second degré.

Des pans entiers des missions de l’Éducation nationale sont confiés à des personnels contractuels : vie scolaire dans le 2d degré, suivi en classe des élèves porteur-euse-s de handicap par les AESH… Faute de recrutement par concours suffisant, les enseignant-e-s sont de plus en plus fréquemment des contractuel-le-s, y compris dans le 1er degré. Sur environ un million de personnels salariés de l’Éducation nationale, déjà plus de 200 000 ne sont pas fonctionnaires. Aux yeux de Blanquer, ces personnels peu formés, pressurés, jetables, qui subissent les temps partiels et des rémunérations plus faibles, sont l’avenir de la fonction publique : il vise 40% de contractuel-le-s dans les années à venir.

Focus sur… Menace sur le temps de travail dans la Fonction publique

Un rapport de l’inspection générale des finances concerne directement les CPE et les personnels non-enseignants :
- le rapport préconise que les 4 heures sur 35 hebdomadaires que les CPE organisent par eux et elles-mêmes soient intégrées au reste de l’emploi du temps ;
- les agent-e-s techniques, administratifs et de maintenance (BIATSS, ADJAENES notamment) ne sont pas libres de leurs dates de congés. Pour cette raison, ils et elles bénéficient de deux journées de congés supplémentaires dits « de fractionnement ». Le rapport préconise de les supprimer !

2. Premier degré : une « priorité » pour Blanquer ?

La baisse du nombre de postes aux concours est un révélateur de la politique du ministère : dégrader le service public d’éducation, faire des économies budgétaires, et favoriser le privé. On passe de 13 001 postes ouverts aux concours en 2017, à 11 840 en 2018 et à 10 785 en 2019. 
La loi Blanquer a pour objectif d’accentuer la libéralisation de l’école. La scolarisation rendue obligatoire en maternelle (quand 98% de la classe d’âge est scolarisée) a pour objectif de subventionner le privé, majoritairement confessionnel. Les cités éducatives mises en œuvre en 2019 et les établissements publics des savoirs fondamentaux introduits dans le projet de loi ne visent qu’à la réalisation d’économies d’échelles. Il en résultera des établissements à taille inhumaine, où conditions de travail et d’études seront fortement dégradées.

3. Second degré : tri social et austérité pour tou-te-s

Les postes ouverts aux concours de recrutement du 2nd degré public (CAPES, CAPEPS, CAPLP, agrégation) baissent globalement de 6%. Dans le même temps, les postes ouverts au concours du 2nd degré privé augmentent de 15%. L’obligation faite aux personnels enseignants de travailler une seconde heure supplémentaire constitue simplement pour la plupart des enseignant-e-s une baisse du salaire horaire moyen. Le ministère prévoit en outre la conversion de plus de 2000 postes en HSA. Cela signifie moins d’adultes dans les établissements et des conditions de travail dégradées.

Les réformes des lycées

Le conseil de Blanquer aux lycéens : « Faites ce qu’il vous plaît, faites les matières que vous avez envie d’approfondir. Ne faites pas un choix conformiste, ne faites pas pas un choix artificiel ». Pourtant les réformes Blanquer transforment les lycées en autant d’instruments du tri social. Dans les lycées généraux et technologiques, la réforme du bac et la suppression des filières a pour effet de renforcer la sélection scolaire selon des critères géographiques et spatiaux. La suppression des groupes classes fixes et le jeu des options auront des conséquences lourdes pour les conditions de travail des enseignant-e-s : emplois du temps extrêmement difficiles à produire et donc d’une amplitude horaire bien plus élevée, des effectifs en hausse par le jeu de la mutualisation des options.

Dans les lycées professionnels, les élèves choisiront dès la rentrée prochaine une « famille de métiers » au lieu d’une spécialité. La scolarité en spécialité des élèves est encore réduite d’un an : le bac pro originellement conçu comme une formation en quatre ans ne compte désormais plus qu’un peu plus de deux années de spécialité. Les horaires disciplinaires dans les matières générales en CAP comme en bac pro sont en forte baisse. Ces mesures, lorsqu’elles seront pleinement mises en œuvre, se traduiront mécaniquement par la suppression de jusqu’à 6000 postes dans les lycées professionnels.

L’orientation

Le gouvernement met en œuvre le démantèlement du service public d’orientation : destruction de l’Onisep, division par deux des recrutements dans les CIO, dont les personnels pourront désormais être transférés aux régions, tandis que les DRONISEP sont transférées aux régions. L’orientation sera désormais assujettie aux politiques de formations élaborées en collaboration avec le patronat local dans les bassins d’emplois, et ouvre la voie à toutes sortes d’officines privées qui se saisissent d’ores et déjà du marché de l’orientation scolaire avec Parcoursup.

4. Le supérieur : une machine à broyer les étudiant-e-s

Dans le supérieur, les réformes du système éducatif menées par Vidal et Blanquer produisent le tri social. Parcoursup en est un exemple emblématique : pour le faire fonctionner, les enseignant-e-s sont sommé-e-s de participer à des jurys de sélection sur la base de critères opaques. Dans le même temps, la mesure raciste et xénophobe de l’augmentation énorme (16 fois plus) des frais d’inscription pour les étudiant-es étranger-ère-s extracommunautaires rend impossible l’inscription d’étudiant-e-s qui ne disposeraient pas de revenus très élevés et préfigure une augmentation généralisée.

Dans les établissements et universités autonomes gérés de plus en plus comme des entreprises, la pression au travail s’accentue. Les président-e-s d’université ne seront désormais plus nécessairement des universitaires et le projet de loi de transformation de la fonction publique donnera la possibilité pour les personnels d’encadrement d’être recrutés hors fonction publique : la logique gestionnaire conduit à dégrader les conditions de travail des personnels.

Dans les universités autonomes de plus en plus gérées comme des entreprises, la pression au travail s’accentue. 
L’ordonnance du 12 décembre 2018 permet désormais, dans le cadre de rapprochement, de créer des établissements expérimentaux qui pourront déroger à de nombreuses règles fondamentales pour garantir la liberté et l’indépendance des universitaires et contribueront à inféoder encore plus l’enseignement supérieur et la recherche (ESR) aux appétits gourmands du monde la finance. Les chef·fe·s de ces nouveaux établissements ne seront, d’ailleurs, plus nécessairement des universitaires.
Les projets d’universités-cibles qui fleurissent partout sur le territoire dessinent l’avenir d’un enseignement supérieur à deux vitesses qui accentuera encore plus les inégalités.

Nos revendications

  • le retrait du projet de loi Blanquer
  • le retrait du projet de loi transformation de la fonction publique
  • l’abrogation des contre-réformes des lycées, du baccalauréat, de Parcoursup
  • l’abandon du projet de réforme des retraites
  • une augmentation des salaires pour aller vers l’égalité salariale
  • la titularisation de toutes et tous sans conditions de diplôme ou de nationalité
  • une baisse du nombre d’élèves par classe : 20 élèves maximum par classe, 16 en éducation prioritaire, 12 en SEGPA
  • la création de postes en nombres suffisants pour que chaque élève dispose de la même possibilité de suivre les enseignements de son choix.
  • la mise en place de pratiques pédagogiques coopératives et émancipatrices
  • une école égalitaire et émancipatrice

L’abrogation de la loi Blanquer est au cœur des revendications des personnels mobilisés. Mais il s’agit de ne pas oublier la réforme des lycées, du bac et parcoursup, contre lesquelles sont mobilisés les personnels depuis cet hiver. Il s’agit également d’obtenir le retrait du projet de loi transformation de la fonction publique. Pour gagner, une seule journée de grève ne suffira pas.

Pour SUD éducation, une chose est claire : c’est aux grévistes de décider de leur calendrier de mobilisation, et SUD éducation les soutiendra dans les choix qui seront effectués.

En grève, en AG, en manifestation, en lutte pour gagner !

Le 19 octobre et après… Construire le rapport de force

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DECLARATION DES ORGANISATIONS SYNDICALES

CGT – FO – Solidaires d’Ille et Vilaine.

Avec plus de 6 000 manifestants en Ille-et-Vilaine, près de 400 000 au total en France, la journée de grève et de manifestations du 10 octobre est incontestablement une réussite.

Cette journée de mobilisation est un tremplin pour les agents de la fonction publique pour gagner de meilleurs conditions de travail et de rémunération, conquérir les moyens qui permettent d’offrir à la population des services publics de qualités.

La participation de salariés du privé, de privés d’emplois et précaires, de retraités, d’étudiants, qu’elle soit individuelle ou organisée, démontre la volonté du monde du travail de faire converger les luttes sociales.

La politique ultra libérale du gouvernement est majoritairement contestée et ce n’est pas

l’accélération des ordonnances ou des réformes qui veulent s’attaquer tout azimut aux droits, à la sécurité sociale, aux retraites, à l’assurance chômage qui va répondre aux exigences de justice sociale qui s’exprime massivement.

Les organisations syndicales CGT, FO, Solidaires d’Ille-et-Vilaine conscientes de leurs responsabilités et à l’appui des journées d’actions des 12, 21, 28 septembre et à nouveau le 10 octobre appellent à amplifier la mobilisation sous toutes les formes et invitent les salariés à décider du débrayage, de la grève, et de la participation en nombre aux rassemblements et manifestations pour le retrait des ordonnances, pour des droits nouveaux et renforcés pour toutes et tous, contre les politiques de répression sociale.

Jeudi 19 octobre

A RENNES 11H30 Esplanade Charles de Gaulle

A REDON 17H Place de la République

A Fougères, Saint Malo et Vitré selon les modalités définies localement.

Rennes, le 13/10/2017

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Déclaration OS 19-10-2017

En marche arrière ? Riposte sociale !

L’élection d’Emmanuel Macron annonce une nouvelle accélération des politiques de régression sociale, de destruction des droits sociaux, des solidarités et des services publics, au bénéfice des classes possédantes. Son projet pour l’école est à la fois de poursuivre les politiques libérales en ce qui concerne les structures et d’opérer un tournant réactionnaire dans les contenus. Pas de répit, pas d’état de grâce !

Riposte sociale face à la casse totale !

Le projet du candidat du CAC-40 est sans ambiguïté. Il s’agit d’entreprendre une brusque accélération dans la mise en œuvre des politiques néolibérales de déréglementation qui ont été menées ces dernières décennies.

Il n’a pas caché sa volonté de poursuivre dans la voie d’une Union européenne austéritaire, de réduire le nombre des fonctionnaires (de 120 000) et les budgets publics, d’entériner les politiques du quinquennat Hollande, d’imposer des lois Travail bis et ter pour continuer à détruire le droit du travail, de développer la car-macronisation et l’ubérisation de la société – c’est-à-dire des services bas de gamme qui s’adressent aux plus pauvres tout en remettant en cause les contrats de ceux et celles qui travaillent.

Il n’a pas non plus caché son programme de destruction de la protection sociale par la suppression des cotisations sociales. C’est notamment la fin du système de retraites solidaires par répartition, qu’il veut remplacer par une retraite individuelle par points. L’assurance chômage sera conditionnée à un contrôle encore plus fort des privé-e-s d’emploi qui seront contraint-e-s d’accepter quasiment n’importe quel poste pour ne pas être radié-e-s.

C’est un projet de société encore plus inégalitaire, avec toujours plus de pauvres, de chômeurs/euses, de précaires, et des conditions de travail dégradées.

Toute cette politique n’a d’autre objectif que de favoriser les profits et les dividendes aux dépens des salaires, des solidarités sociales et des services publics. Ce n’est pas le fruit du hasard : le mode de production capitaliste se nourrit de l’exploitation de la force du travail et des inégalités.

Nous ne laisserons pas faire ! Dès le 1er mai, puis le 7 mai au soir, la résistance a commencé à se manifester. C’est un véritable front social de lutte qu’il faut construire, pour la défense du droit du travail, des services publics, de la solidarité sociale dans toutes ses dimensions (retraites, santé, chômage…).

Dans la rue, par nos luttes, nos grèves, notre mobilisation, SUD éducation et notre union interprofessionnelle Solidaires s’inscrivent dans un combat général pour que naisse une alternative sociale, économique, politique et écologique dont l’essentiel reste à inventer. Nous serons de toutes les initiatives qui iront dans ce sens.

1er mai

Ce 1er mai 2017, marqué par l’enjeu des élections présidentielles, doit rester avant tout une journée de lutte et de mobilisation pour la paix entre les peuples, le progrès social, la solidarité et les libertés syndicales, une journée pour rappeler l’opposition ferme des travailleur-euses, des privé-es d’emplois et des retraité-es :

– À la loi travail, dont nous continuons d exiger l’abrogation.

– Aux politiques d’austérité.

– Au maintien de l’état d’urgence.

– Aux violences policières et à la criminalisation du mouvement social.

Pour les organisations départementales CGT, FO, Solidaires et FSU, ce sont les valeurs de progrès social, de solidarité et de paix entre les peuples qui devraient s’imposer dans la campagne politique.

Aussi, nous nous félicitons que les luttes de centaines de milliers de salarié-es, permettent qu’aujourd’hui, les questions du travail, de la précarité, de la protection sociale, de l’égalité femmes-hommes, des salaires, de l’industrie, des services publics, et de paix trouvent une place dans le débat public.

Les organisations syndicales CGT, FO, Solidaires et FSU portent des propositions alternatives économiques et sociales en adéquation avec les exigences, les possibilités de notre époque et les aspirations des travailleur-euses, retraité-es, privé-es d’emplois.

Elles portent au cœur de leur démarche, la question du travail. Derrière ce mot, nous parlons de son organisation et de son contenu, du paiement des qualifications et de l’expérience, de la formation initiale et continue, des souffrances qu’il peut générer. Les atteintes à la santé du fait du travail, les accidents et les maladies professionnelles sont inacceptables, il est insupportable que certains perdent leur vie au travail, pendant que d’autres la perdent parce qu’ils n’en n’ont pas.

C’est pourquoi, nous revendiquons notamment une augmentation des salaires et des pensions, une réduction du temps de travail, une protection sociale de haut niveau, des moyens supplémentaires pour les services publics, comme par exemple la santé, la culture et l’éducation, et la construction d’une véritable Europe sociale.

Dans un pays où les 40 plus grandes entreprises viennent de dégager 75 milliards d’euros de bénéfices et de verser à leurs actionnaires près de 500 milliards en 10 ans, les moyens existent.

Nous alertons le monde du travail contre celles et ceux, qui prônent la division des travailleurs du fait de leur origine, leur statut ou leur situation sociale. C’est aussi une façon de ménager et de servir les véritables responsables de la crise qui continuent de s’enrichir de façon insolente. Alors qu’au contraire les salarié-es ont besoin d’être uni-es.

Celles et ceux qui veulent faire porter au syndicalisme la responsabilité des problèmes de notre pays, jouent à un jeu dangereux. Restreindre le rôle et la place du syndicalisme en imposant de nouvelles règles de démocratie sociale, en favorisant la création de pseudo syndicats ou d’associations pour accompagner les décisions patronales ou gouvernementales, en utilisant le référendum ce n’est pas un signe de modernité et cela dessert l’intérêt des salariés.

Il faut d’abord renforcer le rôle et la place des syndicats en faisant respecter une liberté essentielle, le droit de se syndiquer, de militer et de revendiquer sans peur des représailles.

La liberté syndicale fait partie des droits fondamentaux.

Les salarié-es doivent être entendu-es lorsqu’ils-elles se mobilisent, lorsqu’ils-elles revendiquent et qu’ils-elles proposent des alternatives.

Nous refusons d’avoir le choix entre le pire et le moins pire. Nous voulons le meilleur.

Ensemble, faisons du 1er mai une journée de lutte et de mobilisation pour la paix entre les peuples, le progrès social, la solidarité et les libertés syndicales.

Rassemblement et manifestation

  • Rennes 10h30 place de la mairie
  • Fougères 10h30 place Aristide Briand
  • Redon 11h devant la sous-préfecture
  • St Malo 11h devant la médiathèque
  • Vitré selon les conditions fixées localement

Défendez vos droits Guide pratique instit et PE


Depuis une vingtaine d’années, la casse systématique du service public d’éducation durcit nos conditions de travail dans les écoles.

Parallèlement, nous constatons de plus en plus de demandes abusives de la part de l’administration.

Malheureusement, nous ne connaissons pas toujours nos droits et nous ne sommes pas en mesure de contester les abus dont nous faisons les frais. Cela contribue à détériorer lourdement nos conditions de travail.

L’objectif de ce guide est donc de mieux faire connaître nos droits pour nous défendre et tenter d’améliorer concrètement notre quotidien. L’idée est de pouvoir utiliser le droit comme moyen d’action face à notre employeur parmi tous les autres moyens d’action dont nous disposons, Sud Éducation privilégiant bien évidemment le rapport de forces, dans lequel l’aspect juridique peut être un levier.

Nous ne devons pas perdre de vue les luttes collectives pour améliorer nos conditions de travail, et pour construire une autre école et une autre société.

NB : Un décret du 31 mars 2017 modifie les obligations réglementaires de service des PE, le guide sera très prochainement mis à jour. En attendant, vous trouverez ci-dessous le correctif de la page 3.

Sommaire du guide

I – Au quotidien dans l’école
Arrêté de nomination sur poste
Utilisation des locaux scolaires
Autorisations d’absence facultatives
Conseiller/ères pédagogiques
Temps de services et réunions annualisées
Activités pédagogiques complémentaires
Animations pédagogiques
Accueil des élèves des collègues absent-e-s non remplacé-e-s
Élèves ayant des difficultés importantes
Registres de santé et de sécurité au travail
Danger grave et imminent et droit de retrait
Collègues chargé-e-s de direction

II – Les rapports avec la hiérarchie
Devoir d’obéissance
Devoir de réserve du fonctionnaire
Convocation des supérieures hiérarchiques
Communication avec la hiérarchie
Inspection
Refus d’inspection
Liberté pédagogique
Dossier du fonctionnaire

III – Salaire et réduction du temps de travail
Salaire et aides financières
Disponibilité
Temps partiels
Démissionner
Congé de formation et engagement à servir l’État

IV – Santé
Visites médicales
Congés maladie
Suite à une pathologie médicale récurrente
Accident de service, accident de trajet et maladie professionnelle

V – Congés pour raisons familiales
Congé maternité
Congé de 3 jours pour naissance ou adoption
Congé paternité et d’accueil de l’enfant
Congé pour adoption
Congé parental
Journées pour garde d’enfant

VI – Droits syndicaux dans le premier degré

VII – Droit de grève

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STAGE Conditions de travail

SUD éducation 35 organise un stage ouvert à tous les personnels de l’académie (adhérent.e.s ou non) sur les conditions de travail dans l’Éducation nationale, sur leur dégradation depuis plusieurs années déjà et sur les souffrances qu’engendre cette dégradation : injonctions de l’institution, charge de travail, conditions matérielles, insatisfaction, stress…

L’objectif de ce stage sera donc d’amplifier la mise en place des premiers outils pour améliorer nos conditions de travail… et pas seulement !

Il se déroulera les lundi 12 et mardi 13 décembre de 9H à 12H et de 14H à 17H dans les locaux de Solidaires situés au 3 – 5 rue de Lorraine (quartier Villejean) à Rennes.

Le stage sera animé par deux mandatés fédéraux :

  • la 1re journée consistera en un tour de table sur la « souffrance au travail » suivi d’une synthèse le matin. L’après-midi s’orientera sur l’organisation du travail, les responsabilités des chefs de service, les outils pour agir au quotidien…,
  • la 2e journée sera une « mise en situation » sous forme de « théâtre-forum » (Jouer des situations en se répartissant les rôles dans chaque groupe…)

La participation à un stage est un droit. Chaque fonctionnaire peut participer à 12 journées de stage par an. La demande est à faire au plus tard un mois avant le stage, dernier délai le 12 novembre. Vous trouverez ci-joint un modèle de demande de participation à envoyer à votre chef (IEN ou chef.fe d’établissement).

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Document préparatoire

Nous ne pourrons pas dépasser les 30 participant-e-s, il est donc indispensable de nous prévenir de votre venue le plus tôt possible.

Loi travail : 15 septembre toutes et tous en grève

Déjà six mois de lutte

Six mois se sont écoulés depuis la première journée de mobilisation du 9 mars dernier. Un mouvement social d’ampleur s’est construit contre la loi travail et ce malgré l’entêtement du gouvernement et la répression policière : pas moins de vingt journées de grève inter-professionnelle avec des centaines de milliers de personnes dans les rues, des centaines d’actions de blocage économique, des occupations de place avec « Nuit debout » dans la plupart des villes du pays, des assemblées générales interprofessionnelles, etc.

L’ensemble des secteurs, public et privé, a participé à la lutte contre cette loi signant un recul social sans précédent : lycéen-ne-s et étudiant-e-s, salarié-e-s, chômeurs/euses, précaires, intermittent- e-s, travailleurs/euses des raffineries, cheminot-e-s, dockeurs/euses, éboueurs/euses, etc.

49.3 x3

Le gouvernement a joué le passage en force en utilisant l’article 49.3 à trois reprises pour faire accélérer l’adoption de cette loi réclamée par le MEDEF et applaudie par les syndicats « réformistes » CFDT, UNSA et CGC.

Malgré sa promulgation le 9 août, la campagne de désinformation qui a marqué la fin de l’année scolaire et les miettes lancées pour démobiliser certains secteurs, la détermination des opposant-e-s à cette loi n’a pas faibli.

Que dit la loi travail dans les grandes lignes ?

Le temps de travail : si les 35 heures demeurent la référence légale, l’aménagement dérogatoire est devenu la règle. La loi peut être supplantée par des « petites lois » au niveau des entreprises ou d’une branche. C’est ce qui s’appelle l’inversion de la hiérarchie des normes.

Le Code du travail : d’ici à deux ans il va être réécrit par une commission. Avec cette inversion de la hiérarchie des normes, les accords de branches ou d’entreprises vont pouvoir prendre le pas sur le droit du travail actuel. La loi travail prévoit notamment que des accords dit de « préservation ou développement de l’emploi » puissent être signés au niveau des entreprises, allongeant la durée du travail, réduisant le salaire ou remettant en cause les primes. Un refus équivaudra à un licenciement.

Les licenciements : ils sont rendus plus faciles avec le leitmotiv de la compétitivité. Les critères permettant le licenciement économique seront différents selon la taille des entreprises et s’apprécieront en fonction, par exemple, de « baisses significatives des commandes ou du chiffre d’affaire ».

La médecine du travail : la visite obligatoire à l’embauche et la visite biennale sont supprimées, remplacées par une visite d’information et de prévention.

La mise en place du Compte personnel d’activité : mis en place à partir de janvier 2017 pour toutes les personnes à l’entrée de la vie professionnelle (y compris pour les salarié-e-s du public) il comprend le compte personnel de formation, le compte pénibilité et le compte d’engagement citoyen. Ce nouveau livret ouvrier, auquel les employeurs/euses auront accès est une individualisation des droits à la formation et des rémunérations, indépendamment de toutes les conventions collectives, rendant le ou la salarié-e responsable de son « employabilité » et donc de ses périodes de chômage pour le ou la rendre plus flexible en s’adaptant aux besoins du patronat.

Et dans l’éducation nationale ?

Cette réforme du code du travail ne va pas toucher tout de suite les fonctionnaires et les contractuel-le-s de droit public, mais il y a bien des personnels de l’éducation nationale qui sont sous contrat de droit privé de type Contrat unique d’insertion : AVS, AED, agent-e-s de la région et du département.

Avec la multiplication de ces contrats précaires on assiste clairement à une généralisation des contrats de droit privé dans les établissements.

Les personnels vont être directement touché-e-s par cette réforme.

D’autre part, un regard sur les précédentes « réformes » suffit à comprendre la logique qui consiste à s’en prendre d’abord au privé pour ensuite attaquer le public, prétextant qu’il est privilégié. Prenons l’exemple des retraites : en 1993 rallongement de la durée de cotisation imposé aux salarié-e-s du privé, en 1995 échec de la tentative de l’étendre au public sous la pression de longues grèves, mais en 2003 Fillon l’impose.

Les récentes déclarations unanimes des politiques sur le temps de travail des fonctionnaires annoncent d’ailleurs la couleur sur une augmentation du temps de travail dans la fonction publique dans un avenir proche.

Face à la répression, pas d’intimidation !

Interdictions ciblées de manifester, entraves à l’organisation des manifestations, contrôles policiers visant à interdire les accès aux lieux de manifestation : comme il l’a montré au cours de ces 6 derniers mois de lutte, le gouvernement est prêt à tout pour faire taire la contestation.

Autoritarisme, provocations, intimidations, répression et désinformation ont été ses seules réponses pour discréditer en vain les travailleurs/euses mobilisé-e-s.

Notre mobilisation est légitime. Notre détermination reste intacte. Ce gouvernement antisocial ne nous empêchera pas de poursuivre la lutte.

Nous appelons l’ensemble des organisations syndicales et collectifs de lutte à organiser la solidarité avec les manifestant-e-s réprimé-e-s.

BnF, La Poste… des victoires qui en appellent d’autres !

Dans de nombreux secteurs, des salarié-e-s se mobilisent et gagnent sur leurs revendications contre la précarité, l’arrêt des suppressions de postes, les réorganisations et l’augmentation du temps de travail.

Ces victoires en appellent d’autres.

C’est donc maintenant que nous devons nous mobiliser pour protéger les droits des salarié-e-s partout. Après des décennies de régressions sociales nous devons non seulement stopper les attaques contre nos droits mais aussi nous battre pour le progrès social, pour une autre société.

Plus que jamais nous devons poursuivre et amplifier la lutte contre la loi travail et son monde.

Le 15 septembre, les organisations syndicales CGT, FO, FSU et Solidaires et des AG de lutte appellent à une nouvelle journée de grève public-privé.
C’est toutes et tous ensemble qu’il faut lutter contre l’exploitation et contre la précarisation de la société.
Dans tous les établissements, dans toutes les écoles, dans tous les services, soyons massivement en grève et dans les manifestations le 15 septembre pour l’abrogation de la loi travail !

Declaration de Solidaires35 au conseil municipal de Rennes

Ci dessous le projet de déclaration de Solidaires au conseil municipal de Rennes le 23 mai, la mairie nous a opportunément informé qu’il n’y avait pas de « question du public » ( réponse à ses administrés) à cette séance, circulez il n’y a rien à voir !

INTERVENTION de l’UNION SYNDICALE SOLIDAIRES d’ILLE et VILAINE

Conseil municipal de Rennes le 23 mai 2016

Madame la députée-maire, mesdames messieurs les conseillers

Depuis le 7 mars, un mouvement social d’une pugnacité exceptionnelle se déroule un peu partout en France et notamment à Rennes.

L’opposition à la loi El Khomri cristallise une multitude de rancœurs accumulées par les salariés : le recul sur les retraites, la stagnation des salaires, la baisse du pouvoir d’achat, le démantèlement des statuts, le délitement des services occasionnant de longues luttes comme au CHGR de Rennes par exemple.

La gauche et la droite se partagent les lauriers avec un match nul : 5 ans de gouvernement Sarkozy, c’est 1 million de chômeurs de plus toutes catégories, 5 ans de gouvernement Hollande, c’est 1 million de chômeurs de plus toutes catégories.

Le match est nul et ce que le mouvement social vous dit, c’est que vous êtres tous disqualifiés.

Le gouvernement que soutient madame la députée maire, je dis députée maire puisque vous êtes une vraie cumularde de fonctions, est faible, détestée par les ¾ de la population, incapable de réunir une majorité sur la loi El khomri après le projet de loi imbécile sur la déchéance de la nationalité

Un gouvernement affaiblit est évidemment très dangereux puisqu’il ne lui reste plus qu’une seule carte à jouer : l’emploi massif de la répression policière et l’emploi massive de fausses informations pour effrayer le bon peuple.

Au-delà des revendications classiques et syndicales portées par les syndicats représentatifs, c’est bien la jonction avec la mobilisation de la jeunesse qui vous pose problème. Vous et votre gouvernement sont incapables de comprendre ce mouvement social de fond. Vous ne comprenez rien parce que cela fait bien longtemps que vous avez perdu toute notion de ce qu’est le peuple d’aujourd’hui.

Vous avez voulu dépeindre les manifestants comme des criminels et des délinquants. Solidaires 35 a donc fait la liste de ceux qui par exemple passaient devant le tribunal correctionnel de Rennes le 22 avril : il y avait un infirmier, un ouvrier de l’automobile, un étudiant, un lycéen, un sans-travail. Bref, des gens ordinaires qui font tourner la société. C’était une vraie représentation du peuple.

On aurait pu penser que la justice se penche sérieusement sur les associations de malfaiteurs qui font de l’évasion fiscale massive. Mais non, votre gouvernement les aime bien au point de négocier avec eux.

Ainsi non seulement, vous êtes ultra minoritaire, détestée, mais de plus votre justice condamne le peuple dans toutes ses composantes depuis le début des manifestations contre la loi El Khomri.

Dans article paru samedi dernier, l’historien Sirot titrait son article : « la révolte du peuple qui se sent exclu ». Ceux que vous insultez à longueur de communiqués, en compagnie du préfet et selon le plan de communication décidé nationalement par Cazeneuve, ne sont que le peuple qui se sent exclu. Ils sont ce que votre merveilleuse gestion de droite ou de gauche a produit depuis plus de 10 ans : des jeunes gens et jeunes femmes qui ont un pied dans les études, un pied à pôle emploi, un pied dans de multiples stages mais surtout, ils peuplent vos CDD puisque 85% des embauches se font en CDD ne débouchant sur pas grand chose.

L’historien Sirot poursuivait en écrivant : « La révolte du peuple qui se sent exclu montre une forme de haine vis à vis de ce qu’il voit comme une oligarchie du pouvoir. C’est davantage la colère qu’un projet politique »

Précisément, vous êtes tellement perchée dans les centres d’affaires et dans le cumul de vos fonctions que vous n’arriverez jamais à comprendre pourquoi ce mouvement social dure, pourquoi il est ancré dans le tissu social. C’est pourtant les gouvernements successifs et celui que vous soutenez, qui ont produit ce tissu social.

Comme vous n’y comprenez rien, il vous faut déformer la réalité au point de vous rendre ridicule.

Dépassée par les évènements, c’est au moins depuis le 12 mai que la stratégie de communication et la stratégie policière a été directement prise en main par le ministre de l’intérieur Cazeneuve s’est mis en œuvre à partir du 12 mai.

Cette stratégie, c’est celle de la répression, de la peur, de la suppression de deux libertés fondamentales : la liberté de circuler, la liberté de manifester.

Après les manifestations violemment réprimées des 9 et 28 avril, l’Union Syndicale Solidaires pensait que vous et votre gouvernement avaient compris que la stratégie de la peur et de la répression n’avaient aucun avenir.

C’est pourquoi, l’union syndicale Solidaires d’Ille et Vilaine avait signé une convention d’occupation de la salle de la cité maison du peuple. Et les faits nous ont donné raison.

A partir du 3 mai, la tension a fortement baissé dans la ville de Rennes, il n’a eu aucune manifestation violente et quasiment pas de dégradation, il y a même eu une manifestation par la place de la mairie sans incident majeur !.

A partir du 12 mai, Cazeneuve qui a repris la main a imposé une communication faisant passer les opposants à la loi El Khomri pour des malfaiteurs ou des criminels

Le 13 mai, Cazeneuve met fin à cette période d’accalmie et fait intervenir le raid pour déloger manu militari les jeunes occupants de la maison du peuple.

L’union syndicale Solidaires proposait au contraire de prolonger cette mise à disposition de la maison du peuple pour stabiliser un mouvement déterminé.

L’union syndicale Solidaires n’a pas cerné de suite votre stratégie policière. Mais la manifestation du vendredi 13 mai au soir nous a renseigné assez rapidement sur vos intentions. Pendant que la manifestation circulait dans la ville de Rennes suivie par une multitude de policiers en civil, les CRS prenaient tranquillement leur pause place de Bretagne.

Il s’agissait à partir de vitrines cassées ce vendredi 13 mai de justifier le délire sécuritaire du samedi 14 mai, jour de manifestation contre les violences policières.

Cazeneuve, votre ami, inondait les médias de fausses informations alarmantes : les black Block allemands allaient fondre sur Rennes, les manifestants nantais et parisiens allaient mettre à feu et à sang la ville de Rennes. A vous lire ou vous entendre, les martiens allaient débarquer.

Ceci a justifié des méthodes employées le 14 mai par le ban et l’arrière ban de la police armée. Des méthodes que ne renierait pas Poutine vis à vis de ses opposants : fouilles au corps, nombreuses arrestations préventives pour tout et n’importe quoi, un opinel, des lunettes de plongée, un maillot de bain, un tube de sérum physiologique.

La réalité s’est imposée par rapport à vos fantasmes : ce 14 mai c’était une manifestation ordinaire par des gens ordinaires. Ce qui n’était pas ordinaire, c’était votre fantasme : recours à 2 hélicoptères, 4 canons à eau roulaient, 500 policiers casqués ! Il ne manquait plus que les rafales et les drones.

A partir du 12 mai, les syndicats représentatifs ont été scandaleusement surveillés. C’est ainsi que l’union syndicale Solidaires a constaté que la BRI prenait en photo à partir d’appartements voisins tout adhérent, militant ou salarié qui se rendaient au siège de Solidaires particulièrement ceux qui voulaient rencontrer notre permanence juridique.

Nous, syndicalistes de Solidaires et de SUD qui avons des mandats de délégués du personnel dans tous les secteurs professionnels parce que les salariés nous font confiance, nous sommes donc considérés par votre gouvernement comme des criminels. Nous ne l’oublierons pas !

Le gouvernement que vous soutenez a donc franchi un cap dans la répression et dans l’intimidation. Vous avez perdu les pédales en faisant intervenir le raid puis aujoud’hui la BRI.

Votre gouvernement voulait faire croire à l’existence d’une association de malfaiteurs qui terrorisait la Ville de Rennes. Les super flics de la BRI venus à Rennes sont tombés sur 19 pieds nickelés qui s’apprêtaient à mettre de la mousse dans quelques composteurs du métro.

Vous deviez faire mousser votre plan de communication de la peur pour trouver des malfaiteurs et vous avez trouvé de la mousse dans les composteurs…

La stratégie de la peur et de la dissuasion a échoué. Définitivement

Votre communication et votre stratégie de la peur ne dissuadent pas les opposants à la loi El Khomri et plus globalement les opposants aux mesures gouvernementales de se mobiliser comme le démontrent les grèves et blocages de la semaine dernière.

Pour la semaine qui s’annonce, la mobilisation ne faiblit pas et les salariés de la route du rail et des raffineries prennent le relais.

Nous avons déjà expliqué pourquoi ce mouvement social est constant, profond, intelligent, réfléchi et déterminé.

Il est un élément supplémentaire qui renforce notre détermination : votre hypocrisie.

En effet, votre gouvernement fait des envolées lyriques sur la financiarisation et le premier acte du gouvernement Hollande est de verser 6,4 milliards à DEXIA afin de continuer à étrangler les collectivités territoriales.

Le gouvernement que vous soutenez fait des envolées lyriques sur les rémunérations des patrons, voire des actionnaires et les patrons du CAC 40 s’augmentent de 20 à 65% par an tandis qu’une caste de dirigeants s’augmentent années après années de plus de 10 %, notamment dans les entreprises publiques.

Le gouvernement fait des envolées lyriques sur la rigueur et l’éthique et l’association de malfaiteurs qui va de Cahuzac à Balkany, championne du monde de l’évasion fiscale continue ses affaires.

La liste est tellement longue que nous y serions toute la nuit.

La liste est tellement longue qu’elle est le support de la durée illimitée du mouvement social qui agit depuis 3 mois.

En général quand une association intervient dans votre conseil municipal, c’est pour demander des faveurs, voire de l’argent public comme ces commerçants dont pourtant une grande partie d’entre eux ont fait un chiffre d’affaire exceptionnel depuis 3 mois, notamment les bars, les restaurants, la restauration rapide, les boulangeries, etc. Certes, certains n’ont qu’un tiroir caisse à la place du cœur.

Non, L’intervention de L’union syndicale solidaires d’Ille et vilaine n’a pour seul but que de prendre date et de s’inscrire dans l’histoire de la ville et du département.

Elle aurait pu avoir pour but de vous faire réfléchir à la persistance de ce mouvement social, à son contenu, à ses causes et à ses conséquences. Mais comme on dit dans l’enceinte d’un tribunal, vous n’êtes accessible à cette réflexion.

La sagesse et l’intelligence auraient dû conduire au retrait de la loi-travail. Mais manifestement ces qualités sont absentes du gouvernement Hollande.

La ville et vous, Mme Appéré, sont aujourd’hui des noms qui sont associés à 261 blessés, dont 49 hospitalisés 1 jeune brillant étudiant qui perd un œil grâce la sophistication des armes comme les DLB 40.

L’utilisation de1400 grenades lacrymogènes et de plus de 300 tirs de flash ball n’ont pour le moment causé la mort de personne et nous en sommes heureux.

Mais votre stratégie policière, votre volonté de faire peur à la population, votre plan de communication, vos appels à toujours plus de répression ne peut qu’aboutir à cette extrémité.

Compte tenu de l’attitude du gouvernement et de votre attitude, l’union syndicale Solidaires 35 n’a aucun état d’âme à avoir pour vocation le regroupement de l’ensemble des opposants à la loi El Khomri, à soutenir l’ensemble des initiatives pour obtenir son retrait, à soutenir tous les manifestants victimes de la répression.

Rennes le 23 mai 2016

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Solidaires 35 conseil municipal du 23 mai

Loi travail manifestation le 9 Avril

Le 31 mars, il y a eu des dizaines de milliers de manifestants et de manifestantes, des centaines de rassemblements dans les villes, un grand nombre d’entreprises touchées par des arrêts de travail, des chiffres de grève significatifs dans plusieurs secteurs…

Notre mouvement qui regroupe des jeunes à l’école et à l’université, des chômeur-euses, des salarié-es, des retraité-es a pris de l’ampleur. Au delà des manifestations, ce sont des assemblées générales interprofessionnelles qui se sont te-nues dans de nombreuses villes, des débats à l’occasion des « nuits debout », des actions de blocage. Le gouvernement ne pourra compter ni sur les vacances, ni sur le mauvais temps pour limiter tout cela.

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loi travail 9 avril Solidaires35

Après le carnage du 13 novembre

Face à une terreur de type fasciste, agissons pour la démocratie, le progrès social et l’internationalisme ! Non à la restriction des libertés publiques !

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apres le 13 SUD education

Des attentats terribles au nom d’un projet de type fasciste

Dans la nuit du vendredi 13 au samedi 14 novembre, de terribles attentats ont eu lieu dans les Xe et XIe arrondissements de Paris ainsi qu’aux abords du Stade de France à Saint-Denis, faisant plus de 130 morts et plusieurs centaines de blessé-es. Notre émotion est immense. Nous sommes frappé-e-s de tristesse, choqué-e-s, révolté-e-s. Nous exprimons notre plus grande solidarité humaine aux blessé-e-s et aux proches des victimes.

Les attentats meurtriers de janvier 2014 étaient dirigés contre les personnels de Charlie Hebdo parce que ce journal avait publié des caricatures, contre un hypermarché casher pour tuer des juifs, contre des policiers pour tuer des représentant-e-s de l’Etat. En ce mois de novembre, les terroristes ont commis des massacres dans des lieux de divertissement et de rencontre grand public. Ces tueries ont pour objectif d’instiller la peur, de fragmenter la société en frappant de manière spectaculaire et violente la population civile.

Nous condamnons de toutes nos forces ces attaques, leurs instigateurs et ceux qui revendiquent ces attentats. “DAECH”, “l’Etat islamiste”, est une organisation djihadiste salafiste fanatique. Son projet politique, au nom d’un fondamentalisme islamiste, vise à instaurer dans l’ensemble du monde dit “arabo-musulman” un état totalitaire qui s’apparente au fascisme : instauration d’un gouvernement dictatorial régnant par la peur et la contrainte, mise à mort des opposant-e-s et dissident-es, suppression des libertés publiques, antisémitisme. Les populations civiles de ces régions sont victimes de cette politique meurtrière. Nous dénonçons et combattons cette politique et cette idéologie. Tout, dans ce projet et dans cette organisation, est en opposition complète aux valeurs qui animent notre action syndicale : la raison, la solidarité, la justice, la démocratie. Ce sont ces valeurs qui doivent continuer à guider notre action dans ces circonstances si difficiles.

Contre les récupérations et instrumentalisations

Déjà, les attentats sont l’objet de multiples récupérations et instrumentalisations, il faut les refuser et les dénoncer.

Les tentatives pour justifier une politique encore plus répressive contre les migrant-e-s sont indignes et inacceptables. Les amalgames de l’extrême droite doivent être combattus, et nous devons refuser que l’émotion soit utilisée pour développer le racisme. Alors que les attentats visent à diviser la population, les salarié-e-s et la jeunesse doivent refuser ce piège qui fait le jeu des fanatiques et de l’extrême droite.

Dans un contexte où le racisme a déjà le vent en poupe, que les personnes cataloguées « arabes » ou « musulmanes » subissent tout particulièrement, nous devons nous opposer à toute stigmatisation qui pourrait résulter d’une volonté politique d’assimiler à cet acte atroce des personnes sous prétexte de leur culture ou de leur religion, réelles ou supposées, alors que des réactionnaires rendent les musulman-e-s collectivement responsables des tueries. Nous nous proposons de travailler, comme professionnels de l’éducation, en dialoguant avec nos élèves, à déconstruire toutes les idéologies racistes et tous les fanatismes religieux.

Le Président de la République et le gouvernement instrumentalisent encore une fois les attentats pour en appeler à « l’unité nationale ». C’est une impasse pour le mouvement social et démocratique, cela vise à faire taire la conflictualité sociale et à unir la population derrière les dirigeant-e-s qui mènent des politiques extérieures impérialistes et des politiques intérieures antisociales, de stigmatisation raciste et anti-immigré-e-s, de chasse aux sans-papiers et de harcèlement des Roms. Ces politiques portent une lourde responsabilité dans le climat actuel et dans ses effets délétères. Ce n’est pas en le taisant que nous ferons régresser les fanatismes et les fascismes.

Des responsabilités politiques

Sans que cela ne remette en rien en cause notre condamnation des responsables et des commanditaires des attentats, il n’est pas possible de passer sous silence les responsabilités politiques des gouvernements français, européens et américains dans la situation actuelle.

Le djihadisme salafiste est l’enfant des monarchies du golfe, alliées de la France, il se nourrit d’une politique guerrière et impériale qui a toujours apporté son support aux dictatures au lieu de soutenir les oppositions laïques et démocratiques.

C’est en nous unissant avec les mouvements progressistes du monde entier que nous ferons reculer DAESH et ses acolytes. Les Kurdes qui luttent au Rojava ont besoin de notre solidarité.

Le fanatisme se nourrit ici de la politique de l’abandon des banlieues, des services publics, de l’école, de relégation des populations issues de l’immigration et de l’austérité, qui depuis des dizaines d’années engendrent la désespérance sociale et constituent un terreau favorable aux idéologies réactionnaires radicales, nationalistes ou religieuses.

Notre action syndicale doit se poursuivre pour donner des perspectives à tout-e-s les travailleurs/euses, précaires, privé-e-s d’emploi, en formation, pour une alternative sociale égalitaire et démocratique : c’est la meilleure manière de défaire durablement le fanatisme, le fascisme, le racisme.

Non à l’Etat d’urgence,

non aux restrictions des libertés publiques !


Suite à ces attentats, le chef de l’État et le gouvernement mettent en œuvre une mobilisation nationale va-t-en-guerre qui se traduit par une intensification des interventions militaires et par l’instauration de l’état d’urgence, une mesure d’exception conférant notamment aux autorités civiles des pouvoirs de police exceptionnels et permettant de restreindre drastiquement les libertés publiques. Cet état d’urgence risque aujourd’hui d’être prorogé pendant trois mois. Le Président de la République entend également modifier la Constitution, la procédure pénale, les règles de la nationalité, etc., dans une logique toujours plus sécuritaire.

Dans l’Éducation nationale, une circulaire ministérielle « annule toute sortie scolaire (cinéma, musée, …) » et « tout déplacement en transport en commun public » pour la semaine (comme si la question pouvait être réglée la semaine prochaine). SUD éducation dénonce ces mesures anxiogènes pour les enseignant-e-s et plus encore pour les enfants.

Les terroristes s’en sont pris à des personnes dans des lieux de culture parce qu’ils haïssent l’émancipation dont elle est porteuse. Parce qu’écoles, cinémas et musées sont la meilleure réponse au fanatisme, ces lieux d’éducation et de culture doivent rester accessibles.

Déjà des rectorats et autres autorités académiques empêchent des réunions d’instances et des formations syndicales. Nous le dénonçons. Au nom de la nécessité d’être auprès des élèves dans le contexte actuel, l’institution fait pression sur les personnels pour qu’ils renoncent à leurs droits syndicaux et se saisit de ce prétexte pour entraver l’action collective. Les attentats ne doivent pas servir de justification à une restriction des libertés individuelles et collectives. Les droits de réunion et de manifestation doivent être garantis dans l’éducation comme ailleurs. Leurs restrictions seraient la victoire des tueurs.

Face à la haine et à la peur, solidarité et action collective

Partout en France, dans les rassemblements de solidarité en hommage aux victimes, des gens ont exprimé ce week-end leur refus de céder à la peur. Céder serait une fuite en avant qui mettrait à mal les valeurs de notre démocratie et offrirait ainsi aux assassins la victoire dont ils rêvent.

C’est pourquoi nous voulons le maintien et la réussite des manifestations prévues :

le 21 novembre contre les violences faites aux femmes,

le 22 novembre pour la solidarité avec les migrantes et les migrants,

le 24 novembre pour la mobilisation des retraité-e-s contre la baisse de leur niveau de vie,

le 29 novembre pour la justice sociale et climatique.

SUD éducation continuera à œuvrer pour l’émancipation et la justice sociale, contre une société qui produit de l’exclusion, de la précarité, de la misère et de la violence. Notre place est au côté des forces du mouvement social et des peuples qui luttent pour leur liberté et le progrès social dans le monde.

Notre combat pour la justice sociale est légitime et doit être poursuivi quelles que soient les circonstances. À la haine et à la peur, opposons la solidarité et l’action collective.

Enquete sur les conditions de travail

La Sud Education invite les salarié-es de l’Education Nationale à organiser des enquêtes santé sur leur lieu de travail et à rendre publics les résultats de ces consultations. Cette démarche collective permettra de mettre en évidence les situations de pénibilité qui se multiplient dans l’Education Nationale et de légitimer la lutte nécessaire sur nos conditions de travail.

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enquete conditions de travail

Au cours de l’année scolaire 2014-2015, après avoir été informés de l’audit décidé par le Conseil d’administration du lycée, les personnels du lycée Victor Hélène Basch (Rennes) ont souhaité prendre une part active à l’élaboration du document unique de prévention des risques professionnels (DUER) de l’établissement.
En assemblée générale, ils ont décidé de réaliser une enquête anonyme sur la santé, la sécurité et les conditions de travail. Un document a été adressé aux personnels, il est l’adaptation d’un questionnaire élaboré par un CHST départemental (document en PJ).

Au vu de l’expression massive des personnels – 103 réponses en 48 heures ! – , on ne peut qu’être frappé par la réactivité et l’écho favorable qu’a connu cette démarche.
L’assemblée générale des personnels a souhaité que les résultats soient portés à la connaissance de l’entreprise prestataire de l’audit. En effet, cette enquête, non exhaustive, permet de mettre en évidence une situation sanitaire très préoccupante mais peut-être aussi d’en identifier une partie des facteurs explicatifs.

Voici quelques éléments marquants qui révèlent des situations fréquentes de souffrance au travail. Une majorité des personnels déclare ne pas envisager pouvoir faire le même travail qu’aujourd’hui jusqu’à sa retraite. Dans le domaine de la santé, l’enquête permet d’identifier les problèmes suivants : troubles musculo-squelettiques (61 réponses oui), insomnie, maux de tête, de ventre (48), problèmes de voix (35). Par ailleurs 18 personnes déclarent souffrir d’une maladie chronique liée au travail et 26 personnes disent avoir déposé un arrêt maladie en raison de leur travail, enfin 20 personnes ont eu un accident de service ou de trajet. Enfin 49 personnes déclarent travailler au contact de personnes en situation de détresse.

L’enquête permet de repérer quelques facteurs explicatifs, notamment en matière de risques psycho-sociaux. L’intensité du travail est très élevée : 70 réponses oui à l’item sur le sentiment de devoir se presser ; 69 à l’item concernant la surcharge de travail. Le stress ressenti au travail semble aussi lié à des problèmes d’équipements, de salles et de matériels : 59 personnes se plaignent de nuisances sonores, 55 de difficultés liées au dysfonctionnement du matériel (photocopieuses, vidéo-projecteurs…) et 40 personnes soulignent travailler dans des locaux exigus. En outre 51 personnes affirment travailler plus de 3 heures quotidiennes face à un écran d’ordinateur. Point spécifique remarquable également : 64 personnes disent devoir être amenées à gérer des conflits.

Une majorité des réponses montrent également la méconnaissance des acteurs et des outils liés à la prévention.

Enfin le niveau de stress déclaré sur une échelle de 1 à 10 donne le résultat suivant : 80 personnes se situent à un niveau supérieur ou égal à 5, et parmi eux 32 évaluent leur niveau de stress supérieur à 7 ! Ce dernier indicateur confirme que de nombreux salariés du lycée Victor Hélène Basch sont très directement exposés à des risques psycho-sociaux dans le cadre de leur activité professionnelle. Le degré élevé de satisfaction au travail souvent exprimé n’invalide nullement ce constat : la satisfaction ressentie, quand elle est associée à un degré anormalement élevé de stress déclaré, révèle l’investissement de plus en plus intensif des personnels dans leurs métiers et la fatigue nerveuse croissante qu’il leur faut alors supporter.

Nous vous invitons donc à utiliser cette enquête dans vos établissements, SUD éducation 35 peut vous assister dans cette démarche,

Grève interprofessionnelle jeudi 8 octobre 2015

Dans un contexte où les inégalités se creusent et où la précarité se développe, les organisations syndicales CGT, FO, FSU, Solidaires d’Ille et Vilaine réaffirment leur volonté de contribuer au renforcement des mobilisations et à leurs convergences dans un cadre unitaire le plus large possible.

Elles invitent les salariés actifs, retraités et privés d’emplois à se mobiliser dans le cadre de la journée nationale d’actions interprofessionnelle jeudi 8 octobre 2015 afin d’imposer leurs revendications pour :

  • augmenter immédiatement les salaires, les pensions, les minimas sociaux et le point d’indice des fonctionnaires.
  • promouvoir l’égalité salariale femmes/hommes
  • arrêter les plans de licenciements et de suppressions d’emplois
  • améliorer les conditions de travail et réduire le temps de travail pour créer des emplois, combattre et réduire le chômage.
  • pérenniser et améliorer les garanties collectives
  • maintenir et développer la sécurité sociale solidaire et universelle, les retraites complémentaires pour garantir les droits à la santé et à la retraite pour toutes et tous.
  • développer les investissements pour relancer l’activité économique en tenant compte des impératifs écologiques.
  • conforter et promouvoir les services publics.

Le pacte de responsabilité, les lois Macron et Rebsamen, le projet d’une loi réformant le code du travail doivent être abandonnés.

Les organisations syndicales CGT, FO, FSU, Solidaires. d’Ille et Vilaine appellent les salariés à débattre des formes de l’action, à décider le débrayage, la grève et à participer massivement aux rassemblements organisés sur les localités.

Rennes à 11 h Place de la Mairie

(St Malo, Vitré, Redon et Fougères selon les modalités définies localement).


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Tract 8 oct 2015 SUD éducation
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Déclaration unitaire 8 oct.

1er mai 2015, unitaire à dimension européenne pour le progrès social !

1er mai 2015, unitaire à dimension européenne

pour le progrès social !

Le 1er mai, journée de solidarité internationale des travailleurs, aura cette année une

dimension européenne particulière. Dans beaucoup de pays, les populations subissent les politiques d’austérité et des réformes réduisant les droits des travailleurs et leur protection sociale. Il faut stopper ces politiques, investir pour des emplois de qualité et une croissance

tenant compte des impératifs de développement durable.

La Confédération Européenne des syndicats (CES) a décidé de faire de ce 1er mai une

journée de mobilisation unitaire et convergente des salarié-e-s, retraité-e-s et des privé-

e-s d’emploi partout en Europe.

En France, les organisations syndicales (affiliées ou non à la CES) CGT, FSU,

Solidaires et Unsa appellent à participer aux initiatives du 1er Mai.

En Ille et Vilaine, les organisations syndicales CGT, FO, Solidaires et FSU appellent

les salariés, les privés d’emploi et les retraités à participer aux manifestations locales

pour :

  • l’augmentation immédiate des salaires, des pensions et minimas sociaux,
  • le maintien d’une sécurité sociale solidaire et universelle,
  • l’arrêt immédiat des plans de licenciements et de suppressions d’emplois,
  • le développement des services publics,
  • l’abandon du pacte de responsabilité et du projet de loi Macron.

Suite aux attentats du 11 janvier, ce 1er mai 2015 doit être l’opportunité de rappeler

combien la démocratie, la république, la paix, les libertés de pensée et d’expression

sont des biens communs à défendre, face à tous les totalitarismes, aux discours

haineux, aux tentatives de division et de stigmatisation. Les politiques libérales et

d’austérité sont condamnables : elles favorisent l’exclusion sociale.

C’est pourquoi les organisations syndicales CGT, FO, Solidaires et FSU d’Ille et

Vilaine sont déterminées à lutter contre les politiques d’austérité et les stratégies

patronales destructrices, socialement, économiquement et démocratiquement.

Ainsi, dans la continuité de la journée d’action du 9 avril, nos organisations appellent

à participer massivement à la mobilisation unitaire du 1er mai pour dénoncer aussi le

pacte de responsabilité dicté par l’Union européenne, la rigueur budgétaire, le projet

de loi libéral « Macron », …

Ces dispositifs décidés par le gouvernement et le patronat aggravent considérablement

la situation des salarié(e)s, des retraité(e)s et des privé(e)s d’emploi.

Sur notre département, selon les chiffres de Pôle Emploi, plus de 75 000 salariés sont

en situation de demande d’emploi depuis janvier 2015. Ainsi, l’Ille et Vilaine enregistre

une augmentation du nombre de privés d’emploi de plus de 7,4 % sur 1 an.

Cette évolution confirme que les politiques menées sont bel et bien inefficaces !!

Sur ces bases, les organisations syndicales CGT, FO, FSU et Solidaires d’Ille et

Vilaine appellent les salarié(e)s, les retraité(e)s et les privé(e)s d’emploi aux

rassemblements prévus le 1er mai 2015.

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Nous serons en grève le 9 avril

Nous serons en grève le 9 avril

 Ensemble, nous exprimerons ainsi notre refus de l’austérité, de la casse des services publics, des cadeaux aux patrons et actionnaires, de la détérioration de nos conditions de travail et de vie.

 Ensemble, nous exigerons un autre partage des richesses que nous produisons par notre travail et qui sont aujourd’hui confisquées par les capitalistes.


{{C

Ce ne sont pas les patrons, les actionnaires, les politiciens professionnels ou les rentiers qui font vivre la société. Ce qui nous permet de vivre ensemble, de produire des biens utiles à tous et à toutes, de mettre en commun des services, de partager les connaissances, etc., c’est le travail de chacun et chacune.

L’organisation actuelle de la société rejette une partie d’entre nous vers le chômage et la précarité pour mieux faire pression sur toutes et tous et nous impose des conditions de travail toujours plus mauvaises (stress, dangers physiques, flexibilité, etc.). Mais puisque personne ne travaille pour nous, pourquoi déciderait-on pour nous ?

{{Les capitalistes ne servent à rien

L’an dernier, les 40 entreprises françaises les mieux cotées à la Bourse (le CAC 40) ont versé 56 milliards à leurs actionnaires. Uniquement pour ces 40 entreprises là, une poignée de personnes s’est réparti 56 milliards, quand on nous affirme que le chômage est inéluctable, qu’il faut travailler plus pour gagner moins, que les minimas sociaux, les pensions de retraite, le SMIC et nos salaires ne peuvent être augmentés. Les capitalistes investissent (une partie de) leur argent dans les entreprises, nous dit-on ? Mais on oublie de nous dire que cet argent vient … de notre seul travail ! Il est à nous ! Et on ne nous en reverse qu’une partie à travers notre salaire.

0,1% des profits des entreprises du CAC 40, c

Organisons-nous pour la 9 avril et la suite !

La grève et les manifestations du 9 avril sont importantes. Montrons la force que nous représentons ! Dans les entreprises, dans les administrations, dans les villes, rganisons-nous dans les semaines qui viennent pour discuter et établir nos cahiers revendicatifs. La grève nationale du 9 avril doit aussi nous servir à faire pression sur celles et ceux qui prétendent nous diriger chaque jour : imposons des négociations, sur la base du rapport de forces que nous créerons le 9 avril.

La réussite, et les suites, de la grève nationale interprofessionnelle du 9 avril, c’est nous qui

en décidons par ce que nous construirons ensemble, localement, à la base, d’ici le 9 avril !

Greve et manifestation inter-pro mardi 18 mars

Mardi 18 mars a enfin lieu une mobilisation intersyndicale (CGT/FO/FSU/SUD-Solidaires) de tou-te-s les salarié-e-s contre la politique d’austérité poursuivie par le gouvernement.

Au-delà des discours sur la priorité à l’éducation et de quelques mesures jugées positives par des collègues, c’est cette même politique d’austérité dont nous subissons les conséquences dans l’Éducation Nationale.

Les organisations syndicales CGT, FO, solidaires et FSU d’Ille et Vilaine appellent l’ensemble des salariés, chômeurs et retraités à se mobiliser et à participer massivement aux actions interprofessionnelles de manifestations, rassemblements et grèves du 18 mars.

  • A Rennes 11 h 30 place de la Mairie
  • A Fougères 17 h 30 devant la Sous-Préfecture
  • A Redon 17 h 30 devant la Sous-Préfecture
  • St Malo 11 h 30 devant la Chambre du Commerce et Industrie (CCI)
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tract interpro35 18032014
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tract sud éducation 18032014

Rythmes scolaires : grève nationale jeudi 14 novembre rassemblement à Rennes 10H30 place de la mairie

Les fédérations CGT, FO, SUD/Solidaires et FAEN de l’éducation et des collectivités territoriales appellent tous les personnels travaillant dans les écoles à faire grève le jeudi 14 novembre 2013 pour obtenir la suspension immédiate de la mise en œuvre de la réforme, l’abrogation du décret sur les rythmes scolaires et imposer une autre réforme. Pour la première fois, les personnels municipaux sont appelés à la grève nationale avec les enseignant-e-s. Cette mobilisation est décisive pour l’avenir de ce combat. Pour SUD éducation, une réforme des rythmes scolaires est inséparable d’une amélioration des conditions d’accueil et d’enseignement pour les élèves et des conditions de travail de l’ensemble des personnels.

Un premier bilan éloquent…

Dans la petite portion des communes qui ont opté pour son application dès cette année, la mise en œuvre de la réforme confirme la pertinence des critiques que nous n’avons eu de cesse de lui opposer : inégalités territoriales accrues entre communes riches et pauvres, rurales et urbaines, entre quartiers d’une même agglomération ; injustices sociales aggravées avec des services payants et/ou sélectifs ; pataquès organisationnels susceptibles de mettre en danger la sécurité des élèves ; mise en cause des droits des travailleurs/ses ; fatigue supplémentaire pour les élèves et les personnels ; développement de la précarité ; dégradation des conditions de travail liée à l’occupation des locaux ; démantèlement du service public et recours à des prestataires privés… La contestation, loin de s’estomper, revêt aujourd’hui de multiples formes, portées par des enseignant-e-s excédé-e-s, des agents municipaux surexploité-e-s, des parents d’élèves inquiet-e-s, des communes en difficulté. Le décret doit être abrogé ; imposons par nos luttes des alternatives pour l’école publique, les personnels et les élèves !

L’intérêt des enfants et des familles…

Dès l’été 2012, l’annonce d’une révision cohérente des rythmes scolaires était battue en brèche par la soumission du ministère aux désidératas des patrons de stations de ski, opposés à toute modification du zonage des vacances. Dans le même sens, V. Peillon a imposé l’élévation des seuils d’encadrement pour les activités périscolaires (de 10 à 14 enfants pour un adulte en maternelle et de 14 à 18 en primaire), malgré l’avis négatif du Conseil d’État. Et le 25 janvier nous apprenions que le caractère gratuit ou payant des activités périscolaires dépendrait des collectivités locales.

Le périscolaire soumis à la déréglementation, à la précarité et au CAC-40…

Utilisation de stagiaires BAFA en formation, d’intervenant-e-s ponctuel-le-s, de parents, de retraité e s, etc. ; le recours à la précarité et au bénévolat est plébiscité pour faire face à la pénurie de personnels statutaires. Le 7 juin, l’accord-cadre signé entre Total et le ministère de la jeunesse et des sports a formalisé la possibilité pour les collectivités territoriales de recourir à des fonds privés pour financer les projets éducatifs territoriaux (PEdT), et annonce une première enveloppe de Total de 4 millions d’€. Déjà des prestataires privés sont sollicités pour assurer certaines missions.

Casse des statuts…

Pour mettre en œuvre sa réforme, le ministère veut définir les obligations hebdomadaires des PE non plus à 24 heures, mais à « 24h en moyenne, avec récupération », pour que les remplaçant-e-s et les postes fractionnés puissent faire plus de 24 heures de classe certaines semaines. Ce qui est programmé, c’est une flexibilisation du temps de travail des PE, soumis à l’arbitraire des DASEN…

…et des droits syndicaux

Et dans le cadre de cette réforme, le ministère veut imposer que les ½ journées d’information syndicale aient lieu le mercredi après-midi sur les 48 heures forfaitaires… Ainsi, comme les gouvernements précédents, le ministère ne permettrait pas que les collègues se réunissent sur le temps devant élèves mais, en plus, il ne permettrait plus que celles-ci se tiennent pendant les animations pédagogiques comme cela était l’usage depuis 2008 !

Appel interfédéral à la grève le 14 novembre 2013

La réforme des rythmes, mise en place à la rentrée 2013 pour un peu plus de 20 % des écoliers, fait apparaître de grandes difficultés.

En faisant glisser les missions d’enseignement de l’Éducation nationale vers les communes, elle crée de graves inégalités de traitement sur le territoire, et crée une confusion entre scolaire et périscolaire (locaux, activités…).

Elle va à l’encontre de l’intérêt des enfants et de celui de l’ensemble des acteurs concernés.

Cette réforme bâclée a été mise en œuvre contre l’avis d’une majorité des personnels et de leurs organisations syndicales, elle a été imposée sans les moyens d’encadrement nécessaires.

C’est un échec pour Vincent Peillon et ceux qui l’ont soutenu, le ministre doit en tirer les conséquences et retirer son décret.

Les organisations syndicales, Fédération des Services Publics CGT, CGT Educ’action, FNEC-FP-FO, Fédération SPS-FO, SUD-Éducation, Fédération SUD Collectivités Territoriales, la FAEN, réunies en interfédérale le 22 octobre 2013, appellent l’ensemble des personnels du 1er degré ainsi que les personnels des collectivités territoriales, animateurs, éducateurs territoriaux, enseignants artistiques territoriaux et ATSEM, à faire grève le jeudi 14 novembre 2013, pour obtenir la suspension immédiate de la mise en œuvre de la réforme et l’abrogation du décret sur les rythmes scolaires.

L’intersyndicale nationale apporte son soutien aux mouvements locaux déjà prévus les 12 et 13 novembre 2013.

Nos organisations appellent leurs instances locales et départementales à se réunir en intersyndicales et en assemblées générales avec les personnels, dans le cadre unitaire le plus large possible, pour débattre de la construction de la grève du 14 novembre et des suites à donner à cette lutte pour imposer une autre réforme.

Pour SUD éducation, avant d’envisager le changement des rythmes scolaires, les élèves et les personnels ont besoin de mesures immédiates !

  • Suppression de l’aide personnalisée et mise en place de RASED complets sur tous les territoires, avec les collègues des différentes spécialités (pédagogiques, rééducatives et psychologiques), qui ne doivent être ni fusionnées ni supprimées mais reconnues et maintenues dans leurs spécificités
  • Augmentation du nombre de postes aux concours et titularisation de tous les personnels précaires
  • Abrogation de la masterisation et mise en place d’une véritable formation initiale rémunérée
  • Abrogation des programmes actuels
  • Abandon du socle commun et de sa déclinaison en livret personnel de compétences
  • Réaffirmation de la liberté pédagogique et abandon des procédures de fichage des élèves et de contrôle du travail des enseignant-es
  • Réappropriation du pouvoir décisionnel par les équipes pédagogiques
  • Augmentation des salaires des personnels de la fonction publique
  • Suppression de toutes formes d’annualisation du temps de travail
  • Rétablissement des droits syndicaux, du droit de grève et abrogation du service minimum

Le débat sur les rythmes scolaires ne peut être dissocié d’une réflexion de fond sur une école émancipatrice.

La réforme des rythmes est un enjeu pour les élèves de la maternelle à l’université, pour leur famille et l’ensemble de la société, ainsi que pour tous les personnels de l’éducation et agents territoriaux .

C’est pourquoi Sud éducation revendique :

  • La réduction du temps de travail de tous les personnels
  • La réduction du nombre d’élèves par classe
  • Une réforme du contenu des programmes et des apprentissages
  • L’augmentation du nombre de titulaires-remplaçants pour garantir le droit des personnels à être remplacé en cas de congés maladie, de stages, de formations continues et assurer les droits syndicaux
  • Le développement d’une formation continue de qualité sur le temps de service pour tous les personnels
  • Des dispositifs de soutien aux apprentissages (plus d’enseignant-es que de classes)
  • L’autogestion des personnels dans les écoles et les établissements

Pour que l’ensemble des questions puissent être réellement posées et que les personnels puissent enfin participer à la transformation de l’école, la fédération SUD éducation revendique les bases d’une véritable refondation et l’abrogation du décret Peillon.

Contre toute instrumentalisation politicienne

Escomptant surfer sur une désapprobation en voie de généralisation, l’UMP s’est lancée dans une vaste opération de récupération politicienne de cette question des rythmes scolaires. Les mêmes qui, hier encore, conspuaient la grève des enseignant-e-s – la disqualifiant comme une expression des plus arriérées du corporatisme –, cherchent aujourd’hui à faire croire qu’ils seraient les ardents défenseurs de l’intérêt supérieur des enfants et du bien-être personnel et professionnel des personnels de l’éducation nationale. Mais les Fillon et les Copé, les Darcos, Chatel et compagnie ne peuvent se prévaloir d’aucune espèce de crédibilité en la matière, eux qui ont détruit avec méthode et ténacité le service public d’éducation et, pour complaire aux industries du divertissement de fin de semaine et aux familles les plus aisées, mis en œuvre – déjà, hélas ! – une réforme des rythmes scolaires rejetée sans appel par l’ensemble des acteurs de l’éducation.

La réforme Peillon des rythmes scolaires a été instaurée dans la plus grande des précipitations et imposée, malgré ses incohérences manifestes et des oppositions importantes, avec comme objectif de répondre à un enjeu de communication. Faute de « refondation » véritable de l’école publique, pour des raisons liées au choix de l’austérité budgétaire et à des options idéologiques, le gouvernement devait bien donner l’illusion qu’il faisait quelque chose à propos de l’école, occuper le terrain médiatique, instaurer une réforme symbolique qui donnerait l’impression d’un changement structurel. Là aussi l’intérêt des enfants a été invoqué. La réalité même de cette réforme des rythmes confirme qu’elle ne promeut pas l’intérêt des enfants comme elle le prétend (cf. supra).

La question des rythmes scolaires est de divers côtés l’objet d’instrumentalisations politiciennes bien éloignées des enjeux véritables. L’intérêt des enfants, les droits des personnels, le service public d’éducation valent mieux que ces manœuvres. La seule attitude à adopter pour les personnels, c’est l’indépendance syndicale vis-à-vis de tous les pouvoirs politiques et l’autonomie de leur action revendicative pour une réelle amélioration de l’école publique pour tous et toutes.

Nous n’irons pas à Quimper le 2 novembre

La Bretagne souffre du fait de sa situation économique et sociale. Les pans industriels de la région sont mis à mal par des restructurations et des suppressions massives d’emplois dans tous les secteurs.

Les organisations syndicales participent, à leur niveau, à freiner les conséquences de cette catastrophe.

Ce gâchis engendre colère, désespoir et mécontentement.

Cette détresse monte partout en France et doit alerter les pouvoirs publics sur la réalité sociale du pays.

Pour les organisations syndicales, c’est le signal d’alarme d’une situation qui ne peut plus durer, et dans laquelle, le gouvernement devrait avoir un rôle majeur pour redonner confiance, par des actes, aux salariés licenciés et ceux qui ont un emploi.

La Bretagne n’est pas en dehors de l’augmentation du chômage et de la misère. Cette

restructuration de l’industrie est d’autant plus grave qu’il n’est rien prévu, ni par les licencieurs, ni par les pouvoirs publics, pour permettre aux salariés de continuer à vivre d’un travail.

Les politiques d’austérité imposées par l’Europe, ses pays membres, en rajoutent à la situation dans cette crise dont les conséquences sont déjà bien lourdes pour les salariés, les retraités et les privés d’emploi.

C’est pour cela que les organisations syndicales de salariés mobilisent pour le maintien de l’emploi industriel, au quotidien, mais aussi lors de manifestations interprofessionnelles.

Le discours antifiscal de certains acteurs des mobilisations en cours s’appuie sur des réalités. Au lieu d’une urgente réforme fiscale, le gouvernement impose de plus en plus les ménages, d’où une légitime incompréhension. Pour autant, les actions violentes sur médiatisées ne relèvent pas d’un mouvement social de salariés.

Le détournement du mécontentement, réel, d’une grande partie de la population à des fins politiciennes met en cause l’intégrité et l’indépendance des salariés dans un combat qui n’est pas le leur.

Les « bourreaux » sont aux commandes de cette manœuvre et se servent de leurs victimes pour faire en même temps bouclier et bélier.

Ils voudraient que les salariés oublient qu’ils ont toujours soutenu les politiques néolibérales responsables de la crise actuelle et que leur « modèle agricole breton » est aujourd’hui une faillite économique, sociale et environnementale.

Les manipulations sont lourdes puisque ce sont les « seigneurs de jadis » qui portent maintenant le bonnet rouge contre le peuple.

Les initiateurs de la manifestation du 2 novembre à Quimper ne portent pas les revendications des salariés.

La casse industrielle est un gâchis pour l’économie, mais aussi et surtout pour les femmes et les hommes.

Aujourd’hui ce sont ceux qui licencient qui veulent en découdre avec le gouvernement.

Ce combat n’est pas celui des salariés, non pas parce que le gouvernement ferait bien son travail, mais parce que ce qu’exigent les meneurs de cette manifestation, c’est d’aller encore plus loin dans leur stratégie de destruction sociale.

Rares sont les moments d’histoire où les patrons cassent, manifestent et refusent le dialogue. C’est aussi un signe fort que cette agitation porte en lui des germes qui dépassent largement l’écotaxe, même suspendue.

Déclaration unitaire CGT, FSU, Solidaires Bretagne

Contre le FN à St Aubin du Cormier samedi 26/10/2013

Solidaires 35 appelle les travailleurs et la population à soutenir les habitants de St-Aubin du Cormier qui refusent l’invasion du FN dans leur ville samedi 26 octobre 2013.

Le danger fasciste dans le 35 aussi

Le FN a une tendance fasciste avec des militants venant de groupes fascistes comme les Identitaires en Bretagne ou Troisième Voie, le groupe du meurtrier de Clément MERIC, militant antifasciste et syndicaliste originaire de Brest.

Si le FN venait au pouvoir, cette tendance fasciste pourra alors imposer son projet de destruction des syndicats et des droits des travailleurs.

Aujourd’hui à Rennes, ces militants fascistes agressent des militants syndicaux et politiques dans la rue, tagguent des inscriptions nazies sur les locaux syndicaux.

Nous ne pouvons donc pas laisser se développer le FN et les groupes fascistes qui lui sont liés.

Le racisme nous affaiblit

Le FN est aussi un parti encourageant le racisme comme d’autres partis politiques, aujourd’hui, et prend les immigrés comme bouc-émissaires. Rappelons juste que les immigrés fuient la guerre et la misère et sont des prolétaires comme nous qui veulent juste une meilleure vie pour eux et leurs familles.

Le racisme ne fait que diviser les travailleurs et nous affaiblir face au patronat. Alors qu’aujourd’hui les attaques redoublent contre les travailleurs et le peuple : chômage en hausse, licenciements dans les grandes et petites entreprises, nouvelle casse des Retraites, loi ANI qui facilitent les licenciements…..la priorité pour les salariés est de se rassembler, se syndiquer pour se défendre et ensemble améliorer cette société, combattre la misère et le chômage.

Les vrais changements viennent des luttes collectives des travailleurs : 1906 repos du dimanche, 1919 journée de 8h et conventions collectives, 1936 congés payés, 1945 sécurité sociale…alors syndique-toi !

Manifeste contre le FN samedi 26 octobre à 12h (pique-nique) devant la mairie de St-Aubin-du-Cormier.

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Tract Solidaires 35

Pour une bonne piqure de rappel sur la bête immonde :VISA (Vigilance et Initiatives Syndicales Antifascistes)

Ca suffit ! Ne cédons pas sur nos retraites !

Pour nos retraites / 15 octobre

Le 15 octobre, des rassemblements et manifestations sont organisés dans toutes les régions. Dans plusieurs secteurs, des grèves sont prévues dans cette même période. L’Union syndicale Solidaires appelle à participer massivement aux initiatives unitaires. Le projet de loi contre nos retraites est un des pans d’une attaque contre tous nos droits, au nom de « l’austérité », c’est-à-dire en réalité au nom d’une redistribution toujours plus inégalitaire des richesses que nous produisons :
toujours moins, pour les salarié-es, les chômeurs-ses et les retraité-es
toujours plus, pour les banquiers, les patrons et les actionnaires !

Ca suffit ! Ne cédons pas sur nos retraites !

Un projet de loi inacceptable

Du 7 au 15 octobre, l’Assemblée nationale examine le projet de loi sur la retraite. Au programme : allongement de la durée de cotisations, décote, désindexation des pensions vis-à-vis des salaires, augmentation des cotisations payées par les salarié-es… Ce projet de loi poursuit le travail de démolition du droit à la retraite, entamée par plusieurs gouvernements précédents (1993, 1995, 2003, 2007, 2010). Son contenu est inacceptable.

D’autres choix sont possibles

Rien ne justifie de nouveaux reculs sociaux. Le droit à une retraite correcte est un droit fondamental pour tous et toutes. Le nombre de chômeurs-ses montrent qu’il faut réduire le temps de travail de tous (et pas les salaires) et non pas l’allonger. Les ressources financières sont très largement disponibles dès lors qu’on les répartit différemment.

Il manquerait 20 milliards pour les retraites d’ici 2020 ?
Les profits des actionnaires ne cessent d’augmenter !
La fraude fiscale, c’est 80 milliards par an !

Retrait du projet !

Pour l’Union syndicale Solidaires, il n’est pas question d’accepter d’un gouvernement de Gauche ce que nous refusions d’un gouvernement de Droite. Ce projet n’est pas aménageable : c’est une attaque contre les droits des salarié-es, contre les acquis obtenus par les luttes des générations précédentes.

Quelles actions pour gagner ?

Gouvernement et patrons ne nous feront pas de cadeau. Seul le rapport de force peut les faire renoncer à leur projet. Pour gagner, il faut agir. Dès l’été, nous avions pu former un front unitaire rassemblant CGT, FO, Solidaires et FSU, qui appelaient à une journée de grève et de manifestations le 10 septembre.

Pour l’Union syndicale Solidaires, il fallait bien entendu une suite à cette journée. C’est pour cela que, depuis le 10, nous proposions qu’il y ait une rencontre intersyndicale et des décisions d’action nationale unitaire. Nous n’avons pas été entendus par les autres organisations syndicales.

Plus d’un mois plus tard et alors que le débat se terminera à l’Assemblée nationale, la date du 15 octobre est tardive. Mais nous n’avons pas le choix ; pour changer la réalité, il faut partir de celle-ci, pas de ce que nous aurions voulu qu’elle soit ! Réussissons la journée d’action nationale du 15 octobre, à l’appel de la CGT, de FO, de Solidaires, de la FSU ! A la base, construisons l’unité pour gagner !

RASSEMBLEMENT :

RENNES : 12 heures Ancienne Préfecture Rue Martenot