Remplaçant 1er degré – Mise au point 2019-2020

Une nouvelle circulaire départementale vient d’être envoyée aux écoles pour le Pilotage du remplacement.
L’inspecteur d’Académie y redéfinit les différents postes, droits et obligations des Brigades de remplacement dans le département.

Points importants :

  • Les frais de déplacement (ISSR) sont toujours calculés par rapport au trajet le plus court entre votre école de rattachement et l’école de remplacement (peu importe l’adresse de votre domicile).
  • Une Brigade rattachée à une école de 4 jours peut être amenée à faire des remplacements dans les écoles à 4 jours et demi. Mais elle doit être avertie au minimum la veille dans le cadre d’un remplacement le mercredi matin.
  • Il est vivement conseillé de remplir un tableau personnel de suivi des remplacements (ville, école, niveau remplacé). Cela vous permettra de vérifier qu’aucune erreur n’a été faite lorsque vous recevez votre récapitulatif de remplacements mensuel (cela peut arriver plusieurs fois dans l’année). Si vous constatez une erreur, il faut écrire sur I-prof, et non à la secrétaire de circonscription.
  • Nouveau sur le poste ? Attention : les frais de déplacement (ISSR) sont remboursés… avec 2 mois de décalage.
  • Pour les remplacements cours, les primes REP et REP+ sont attribuées à la journée travaillée. La Brigade bénéficie d’une prime le week-end si elle a effectué le remplacement une semaine entière. Il n’y a pas de prime REP dans le cas d’un remplacement à la demi-journée.

 

Indemnité de sujétions spéciales de remplacement (ISSR) pour l’année 2019-2020 :

Tranche kilométriqueMontant
Moins de 10 km15,38 €
De 10 à 19 km20,02 €
De 20 à 29 km24,66 €
De 30 à 39 km28,97 €
De 40 à 49 km34,40 €
De 50 à 59 km39,88 €
De 60 à 80 km45,66 €
De 81 à 100 km52,47 €
De 101 à 120 km59,29 €
De 121 à 140 km66,10 €
De 141 à 160 km72,92 €
De 161 à 180 km79,73 €

Pour toutes autres questions concernant le poste de Brigade, n’hésitez pas à nous contacter.

Minute de silence lundi en hommage à Chirac : ça n’est pas le lieu !

Compte tenu de l’actualité, les personnels auraient pu légitimement s’attendre à ce qu’une minute de silence soit observée à la mémoire de Christine Renon, directrice d’école à Pantin qui s’est suicidée sur son lieu de travail samedi 21 septembre. Il n’en sera rien.
En revanche, le Premier ministre n’a pas perdu de temps pour publier une circulaire dans laquelle il invite les personnels à observer une minute de silence en hommage à Jacques Chirac lundi à 15 heures.

La circulaire ne prévoit aucun caractère obligatoire à cette minute de silence : elle “permet” aux agent-e-s d’y participer.

Ne cédons pas à l’angélisme du moment : Jacques Chirac n’est pas le personnage sympathique que l’on veut nous présenter. C’est un homme politique aux nombreuses sorties publiques sexistes et racistes dont la carrière s’est bâtie notamment :
– sur d’innombrables malversations financières et de détournements d’argent public, qu’il s’agisse de logement social ou du système de corruption communément appelé la “Françafrique”. Il a d’ailleurs été condamné en justice pour prise illégale d’intérêt ;
– sur le sang des Kanaks : alors Premier Ministre, il porte la responsabilité directe de l’exécution par les forces armées françaises des militants Kanaks qui luttaient pour leur indépendance ;
– sur des essais nucléaires dans le Pacifique, dont les retombées sur la santé des peuples riverains ne sont toujours pas admises par le gouvernement.
Jacques Chirac était un homme dont la politique a toujours servi le capitalisme et les intérêts particuliers. Les salarié-e-s et la jeunesse lui ont opposé les deux plus grandes grèves de ces dernières années : en 2006, contre la « loi sur l’égalité des chances » (dont le contrat première embauche qui aurait précarisé encore un peu plus les jeunes), et en 1995 contre la casse du système de retraites que le gouvernement actuel ressort du placard.

Pour SUD éducation, il n’y a donc aucune bonne raison de rendre hommage à Jacques Chirac. SUD éducation appelle les personnels à ne pas respecter cette minute de silence, et rien ne peut les y contraindre.

Rassemblement intersyndical en hommage à Christine Renon jeudi devant la DSDEN 35

Nous avons appris le suicide d’une directrice d’école à Pantin, Christine Renon. Nous souhaitons à notre tour présenter nos condoléances à la famille et aux proches. Il est essentiel de rappeler ici le devoir de l’Éducation nationale qui a des responsabilités et se doit de « prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs ».

Aucun représentant de l’institution n’est pas capable de reconnaître la réalité pour ce qu’elle est : le suicide d’une agente sur son lieu de travail en raison de ses conditions de travail. Pourtant, Christine Renon établit elle-même clairement les responsabilités de l’administration dans le dernier courrier. Elle pointe l’autoritarisme, l’infantilisation, l’humiliation, l’intimidation, les pressions hiérarchiques qui affectent le travail des personnels.

La souffrance au travail existe bel et bien, souterraine et culpabilisante. Elle touche l’ensemble des personnels de l’Éducation nationale, tous·tes exposé·es à des conditions de travail pathogènes. Ces enseignant·es qui subissent l’extrême dégradation de leurs conditions de travail mettent fin à leur calvaire professionnel en s’ôtant la vie.

SUD éducation revendique :
– le droit des collègues de s’absenter pour assister aux obsèques,
– la reconnaissance immédiate des suicides liés au travail que chaque suicide soit porté sans délai à la connaissance d’un CHSCT et des organisations syndicales,
– la fin du management pathogène, cause directe de la souffrance au travail et du suicide des personnels.

Lire le communiqué de la fédération SUD éducation

Rassemblement intersyndical en hommage à Christine Renon
Jeudi 3 octobre à 17h30,
devant la DSDEN 35 à Rennes

Morts d’enseigner

Sud Educ 35 est très marqué par la disparition de Christine Renon, directrice à Pantin.

Des discussions sont en cours pour savoir quelles réponses locales apporter à cette situation qui nous touche tous.

Vous avez des suggestions ou besoin de soutient ? Merci de nous contacter :
09 53 77 57 22
07 83 49 31 45

Par mail : syndicat@sudeducation35.fr

En attendant, nous partageons l’excellent article de Lucien Marboeuf, professeur des écoles, sur les Morts d’enseigner.

Notre dossier pour tout comprendre sur la réforme des retraites

Comprendre la réforme

Comprendre le système de retraite

Se mobiliser, informer

Pour nos retraites, toutes et tous ensemble en grève dès le 5 décembre ! Construisons la grève interprofessionnelle !

Après la réussite de la grève du 13 septembre à la RATP et l’appel de l’intersyndicale à une grève illimitée à partir du 5 décembre, cette date serait un point de départ pour une grève reconductible dans certains secteurs. Plusieurs organisations syndicales ont d’ores et déjà déposé un préavis de grève reconductible à partir de cette date. Dès maintenant et sans faire l’impasse sur des dates de mobilisation en novembre, SUD éducation appelle les personnels à se mettre en grève le 5 décembre et à mettre en débat dans les assemblées générales sa reconduction, dans l’objectif de construire un vaste mouvement interprofessionnel.

Depuis son arrivée au pouvoir, le gouvernement Macron-Philippe mène son entreprise de destruction à un rythme soutenu. Dans l’éducation les réformes se sont succédées dans tous les degrés. Cette rentrée voit les réformes des lycées s’appliquer dans un ministère marqué par la grève inédite du Bac 2019. La loi Blanquer, dont SUD éducation revendique toujours l’abrogation, commence également à être appliquée. En dehors de l’Éducation nationale, le gouvernement n’est pas en reste.
Notamment, la loi « de Transformation de la Fonction Publique » du 6 août 2019 entraîne le remplacement des CT et des CHSCT par un organe unique, le “Comité social d’administration”, la diminution du rôle des CAP, le développement de la contractualisation (notamment avec les “CDD de chantier”). 
Il convient de rester extrêmement vigilant car les conséquences de ces réformes n’ont pas fini de se faire sentir et dès les premiers jours de la rentrée les personnels en ont constaté les effets néfastes.

Dans ce contexte, SUD éducation continuera de soutenir et d’œuvrer à l’amplification des mobilisations des personnels contre ces réformes et de communiquer sur leurs effets. Notons que le ministre a reculé sur les EPSF suite à la mobilisation dans le premier degré.

Combattre le projet de réforme des retraites, porter notre projet de société

Les retraites constituent un enjeu interprofessionnel qui concerne l’ensemble de la population. Nous pouvons espérer construire une mobilisation qui dépasse les carcans catégoriels bien qu’il faudra la construire dans les secteurs en partant des situations sectorielles. À ce titre, les personnels de l’Éducation nationale vont payer un lourd tribut si cette réforme passe. 
Les retraites touchent à de nombreuses questions qui nécessitent de mettre en avant notre projet de société. Dans ce cadre, nous porterons notamment dans nos interventions :
• la lutte contre la précarité : les carrières hachées et les bas salaires touchant des retraites largement amputées
• la lutte contre le sexisme : les femmes ont de nombreuses discontinuités dans leur carrière à cause de la précarité et de l’inégalité, dont la charge de l’éducation, qui repose d’abord sur elles. Leurs salaires sont en général plus bas. Comme la pension sera calculée sur toute la carrière, elles subiront une baisse de pension par rapport à la situation actuelle (qui la calcule sur le salaire ou les meilleurs années). À cela s’ajoute l’inquiétude sur les pensions de réversion alors que celles-ci permettent aujourd’hui de limiter l’écart de pension entre hommes et femmes. 
• la solidarité intergénérationnelle contre le projet de société du gouvernement.

Après la réussite de la grève du 13 septembre à la RATP et l’appel de l’intersyndicale à une grève illimitée à partir du 5 décembre, cette date serait un point de départ pour une grève reconductible dans certains secteurs. Plusieurs organisations syndicales ont d’ores et déjà déposé un préavis de grève reconductible à partir de cette date.

Dès maintenant et sans faire l’impasse sur des dates de mobilisation en novembre, SUD éducation appelle les personnels à se mettre en grève le 5 décembre et à mettre en débat dans les assemblées générales sa reconduction, dans l’objectif de construire un vaste mouvement interprofessionnel.

 
Pour cela, SUD éducation entend : 
• construire la mobilisation par des campagnes d’information, de sensibilisation
• réunir les forces syndicales et plus largement le mouvement social (associations, collectifs, gilets jaunes, etc.) pour gagner, tout en construisant une mobilisation unitaire partant des situations sectorielles
• rassembler une intersyndicale la plus large possible dans son secteur. Dans la perspective du 5 décembre, l’action intersyndicale ne doit pas qu’être “de papier” mais se déployer sur le terrain, par des heures d’information syndicale, des tournées syndicales communes.

Il s’agit de faire échec au projet du gouvernement et d’obtenir pour toutes et tous :
• un taux de remplacement à 75 % des dix meilleures années ou du dernier indice,
• une durée de cotisation de 37 ans et demi,
• pas de pension inférieure au smic,
• l’égalité entre les hommes et les femmes au travail comme dans la retraite,
• départ à 60 ans, à 55 ans pour les métiers pénibles, pas de recul sur les droits acquis.

De plus, l’Union syndicale Solidaires est engagée actuellement dans la campagne contre la privatisation d’ADP (Aéroports de Paris). La fédération SUD éducation s’impliquera dans cette campagne dans son secteur.

Enfin, la fédération SUD éducation soutient les grèves climat du vendredi (depuis mars 2019) et les mobilisations en faveur de la justice sociale et climatique en déposant des préavis de grève et en appelant à participer aux manifestations. SUD éducation revendique le droit de la jeunesse à faire grève et à manifester en France ! Partout dans le monde les étudiant-e-s, lycéen-ne-s et habitant-e-s se mobilisent pour des changements politiques majeurs, pourtant la France s’est illustrée en réprimant violemment les marches mondiales pour le climat. Cela s’ajoute aux nombreuses exactions policières, aux entraves au droit de manifester et aux condamnations de manifestant-e-s que nous dénonçons avec fermeté.

Budget 2019 : SUD éducation dénonce une orientation libérale et réactionnaire au détriment du service public d’éducation

SUD éducation a pris connaissance des premiers projets du gouvernement en matière de création et de suppression de postes dans les différents départements ministériels dans le projet de budget.

Ce projet est éloquent : alors que l’Intérieur et les armées bénéficieront de hausses conséquentes d’effectifs, l’Éducation nationale perdra environ 2 000 postes. Les autres services publics comme la santé, la culture et le travail sont également concernés par des suppressions de postes.

Une telle orientation se traduit dès cette rentrée par le licenciement massif d’assistant‑e‑s aux élèves en situation de handicap et d’enseignant-e-s contractuel-le-s.

Depuis 10 ans, près de 100 000 élèves de plus sont scolarisé-e-s dans le secteur privé. La subvention accordée aux établissements privés, majoritairement confessionnels, s’élève à plus de 7,6 milliards d’euros. Avec la loi Blanquer qui impose le financement des écoles élémentaires, cette subvention augmentera de plus de 100 millions d’euros.

SUD éducation dénonce le scandale du financement du privé au détriment d’un service public d’éducation.

SUD éducation revendique et appelle les personnels à défendre un service public d’éducation de qualité, laïque, gratuit, ouvert à toutes et tous et émancipateur, à l’opposé des orientations libérales et réactionnaires de ce gouvernement.

SUD éducation dénonce le scandaleux silence de l’éducation nationale face au travail qui tue

Nous avons appris le suicide d’une directrice d’école à Pantin, Christine Renon. Nous souhaitons à notre tour présenter nos condoléances à la famille et aux proches. Il est essentiel de rappeler ici le devoir de protection des agent-e-s qui incombe à l’administration. Comme le prévoit le Code du travail, l’Éducation nationale a des responsabilités et se doit en tant qu’employeur de « prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs ».

L’école n’a été fermée que le jour où le corps de notre collègue a été découvert. Lors de l’hommage qui lui a été rendu, aucun-e représentant-e de l’institution n’a daigné se présenter : ni DASEN, ni IEN, ni ministre. Jean-Michel Blanquer n’est même pas capable dans son message écrit tardivement sous la pression médiatique sur Twitter de reconnaître la réalité pour ce qu’elle est : le suicide d’une agente sur son lieu de travail en raison de ses conditions de travail.

Pourtant, Christine Renon établit elle-même clairement les responsabilités de l’administration dans le dernier courrier. Elle pointe l’autoritarisme, l’infantilisation, l’humiliation, l’intimidation, les pressions hiérarchiques qui affectent le travail des personnels. La souffrance au travail existe bel et bien, souterraine et culpabilisante. Elle touche l’ensemble des personnels de l’Éducation nationale, tou-te-s exposé-e-s à des conditions de travail pathogènes. Ces enseignant-e-s qui subissent l’extrême dégradation de leurs conditions de travail mettent fin à leur calvaire professionnel en s’ôtant la vie.
Ces derniers mois, plusieurs départements comme le Val d’Oise, l’Hérault ou les Alpes de Haute-Provence ont été endeuillés par des suicides en lien avec le travail.
Lundi 23 septembre, le suicide de cette directrice est encore un suicide de plus et de trop.
Face à ces suicides, le ministre n’apporte aucune solution. Bien au contraire, ses réformes délétères dégradent les conditions de travail des collègues.

SUD éducation a interpellé les autres organisations syndicales afin d’approfondir un travail unitaire sur les suicides liés au travail.

SUD éducation exige que le ministre communique les chiffres qui permettraient de prendre conscience de l’ampleur des suicides dans l’éducation nationale.

SUD éducation revendique :
- le droit des collègues de s’absenter pour assister aux obsèques
- la reconnaissance immédiate des suicides liés au travail
- que chaque suicide soit porté sans délai à la connaissance d’un CHSCT et des organisations syndicales
- la fin du management pathogène, cause directe de la souffrance au travail et du suicide des personnels.

EN GREVE contre la réforme des retraites !

Sud Education appelle tous les personnels à une journée d’action et de grève interprofessionnelle le 24 Septembre 2019 pour défendre notre système de retraite par répartition et pour imposer d’autres choix en matière d’éducation.

Avec la réforme des retraites, la création des retraites par points c’est :
-Une fin des retraites par répartition et du principe de solidarité.
-Une valeur du point fluctuante et donc un montant de pension instable.
-Un recul progressif de l’âge de départ à la retraite.

Quels impacts dans l’Éducation nationale ?
-Des retraites calculées sur l’ensemble des salaires de la carrière en intégrant les primes et non plus sur les 6 derniers mois.
-Un nécessaire allongement de la durée de cotisation pour toucher la même pension.
-Des retraites amputées de 20 à 25% en raison de la faiblesse des rémunérations et des primes. C’est une ré-gression sociale majeure pour la population.

Les unions départementales CGT, FO, FSU, Solidaires d’Ille-et-Vilaine appellent l’ensemble des salarié.e.s, à se réunir en assemblées générales pour décider collectivement des modalités d’action pour le 24 septembre, y compris la grève. Elles appellent les jeunes, salarié.e.s, privé.e.s d’emploi et retraité.e.s à participer massivement aux rassemblements et manifestations :
À Rennes : manifestation de l’esplanade Charles de Gaulle à la CARSAT, à partir de 11H
À Fougères : 17h30, place Aristide Briand
À Redon : 17h devant la sous-préfecture

Mettre en échec les réformes des lycées et du bac : le tract de la fédé

L’ampleur de la grève des examens en juin et juillet, ainsi que la première université d’été des enseignant-e-s et de l’éducation fin août, confirment que les réformes Blanquer sont rejetées par la grande majorité des actrices et des acteurs de l’éducation.
Nous n’acceptons pas les conséquences de la réforme des lycées généraux et technologiques du Bac et de l’orientation.

Les réformes Blanquer, c’est :

→ la dégradation des conditions de travail des professeur-e-s et des lycéen-nes :

- effectifs de classe pléthoriques à 35 entérinés par la réforme en tronc commun ;
- la disparition d’une définition nationale des dédoublements pour les TP et les TD ;
- des classes sans cohérence pédagogique avec des spécialités très diverses (jusqu’à 30 profs pour une classe de première) ;
- des programmes de spécialité qui amalgament plusieurs disciplines sans co-enseignement ;

→ l’instauration d’un bac local que ce soit par la moyenne des notes des bulletins de première et de terminale ou par les épreuves de contrôle continu organisées dans les lycées dès cette année en 1re.

→ une pré sélection accrue des élèves :

- une forte inégalité d’un lycée à l’autre en terme d’offre de formation, avec un tronc commun indigent et une carte des spécialités très inégalitaire
- la disparition maths, SVT et physique-chimie du tronc commun et un enseignement scientifique réduit à 2h ;
- l’impossibilité, de fait, de changer d’établissement pour les élèves qui souhaitent suivre un enseignement de spécialité en dehors de leur établissement ;
- des évaluations de seconde qui n’ont aucun intérêt pédagogique et servent à classer les établissements et les équipes.

→ une baisse de notre rémunération horaire, en raison de la stagnation des salaires et de l’augmentation de notre charge de travail : 2 années de programmes à refaire, l’augmentation des tâches des professeur-e-s principaux-ales maintenant chargé-es du travail des ancien-ne-s conseiller-ère-s d’orientation du au démantèlement des CIO.

Les réformes Blanquer provoquent une dégradation inacceptable du service public d’éducation, des conditions d’enseignement, de travail et de vie des enseignant-e-s et des élèves.

Elles accentuent l’évolution de l’école vers un modèle libéral, car elles aggravent dès la seconde la sélection pour l’accès au supérieur et rendent les élèves et les familles responsables de leur « choix d’orientation ».

Les réponses apportées par Blanquer à nos mobilisations sont inacceptables et méprisantes.

L’augmentation de 300 € bruts par an est dérisoire. Le comble : cette mesure était déjà prévue par le gouvernement précédent, dans le cadre du protocole PPCR, et Blanquer en avait bloqué l’application en 2018 !

Par ailleurs, comment accepter la création d’un comité de suivi de la réforme du lycée avec le ministère alors que nous revendiquons son abrogation et que même les acteurs les plus arrangeants avec le ministre demandaient son ajournement ? Il s’agit ni plus ni moins que de l’instrumentalisation des organisations syndicales, dans le but de légitimer une réforme déjà actée au mépris des personnels.

SUD éducation revendique :

→ l’abrogation de toutes les contre-réformes Blanquer : loi Blanquer, réformes des lycées, du Baccalauréat et de Parcoursup.
→ la limitation des effectifs à 25 élèves par classe en LGT
→ un baccalauréat avec un enseignement polytechnique donnant accès à l’enseignement supérieur dans la filière de son choix,

→ un plan d’investissement massif permettant la création de places en nombre suffisant dans l’enseignement supérieur pour que chaque étudiant-e puisse poursuivre ses études dans la filière de son choix.

SUD éducation appelle :

→ à amplifier les actions contre la réforme déjà mise en oeuvre dans des lycées : refus collectif ou démission de la charge de professeur-e principal-e, boycott des réunions de mise en œuvre de la réforme, grève des examens de contrôle continu, séquences pédagogiques d’évaluation à 20/20, information et action avec les parents…
→ à faire grève et à manifester le 24 septembre dans le cadre de la grève interprofessionnelle contre la réforme des retraites.
→ mettre en débat dans les Assemblées générales la grève et sa reconduction, pour construire un rapport de force avec le gouvernement à même d’obtenir satisfaction de nos revendications.

« Cités éducatives » du Blosnes à Rennes : vers un démantèlement des REP ?

Nous avons interrogé le DASEN sur les « cités éducatives » en CAPD. En Ille‑et-Vilaine, ce dispositif est mis en place dans le quartier du Blosne, où les écoles sont rattachées à un collège, le tout piloté par le ou la principal·e de ce collège.

Ce dispositif est-il amené à remplacer les REP et REP+ ? Le DASEN a répondu par la négative : il s’agirait d’améliorer les liens entre les différents acteurs du territoire.

Mais ces « cités éducatives » ressemblent surtout à un vaste enfumage pour mieux permettre de démanteler les réseaux d’éducations prioritaire. Rappelons que la carte de l’éducation prioritaire devait être revue en 2019 mais que le gouvernement a préféré la geler en raison des élections municipales. Pendant ce temps le ministre Blanquer a confié à Mathiot une mission pour réformer les REP… Un rapport de la cour des comptes d’octobre 2018 préconise justement de signer des protocoles entre la commune et l’Education Nationale. Ce qui ressemble bien à ce qui est mis en place dans le Blosne !

Les travailleurs des REP n’ont pas attendu les discours des communicants pour travailler ensemble. Ce n’est pas d’un dispositif de plus qu’ils ont besoin mais d’une reconnaissance de leur travail. La ville de Rennes peut bien se glosser d’être une villé éducative. Elle gagnerait par exemple à titulariser les animateurs péri scolaires avec une prime lié à l’exercice en REP. Cela favoriserait l’investissement et le développement d’un vrai travail entre scolaire et péri scolaire.

La Fédération SUD éducation dénonce une nouvelle mesure de démantèlement de l’éducation prioritaire
Pour la fédération SUD éducation, le ministre réintroduit ainsi sans le dire les établissements publics des savoirs fondamentaux (EPSF) contre lesquels les personnels du premier degré se sont fortement mobilisés l’année dernière et en ont obtenu l’abandon.

Nouveau décret sur la formation des enseignant-e-s durant les vacances scolaires : SUD éducation dénonce un décret autoritaire et une attaque contre les statuts et le temps de travail

Le 6 septembre, le gouvernement a publié un décret qui crée une « allocation de formation pour les professeurs bénéficiant d’une formation pendant les périodes de vacance des classes », pour une période maximale de cinq jours.

Ce décret entérine la possibilité pour l’administration d’imposer une formation pendant les congés scolaires. Il s’agit d’une attaque de plus contre le temps de travail et le statut des personnels.

En réalité, le ministère contraint déjà bien souvent les enseignant-e-s à des formations obligatoires durant les vacances scolaires. C’est le cas pour certaines formations en lien avec la réforme du lycée général et technologique, comme celle imposée pour devenir enseignant en NSI en lycée (Numérique et sciences informatiques).

Si une allocation de 60 euros bruts par demi-journée est prévue, elle ouvre la porte à tous les abus de l’administration, car son versement n’est prévu que lorsque la formation a été suivie dans sa totalité. Un-e enseignante malade durant une telle formation de plusieurs jours perdrait non seulement une journée de salaire au titre de la carence de la sécurité sociale, mais aussi cette allocation.

Les suppressions de poste organisées par le ministère rendent plus difficile, voire dans certains endroits impossibles, les remplacements des enseignant-e-s partant en congé de formation. Plutôt que de créer les postes nécessaires, le ministère opte donc pour la même logique que la seconde heure supplémentaire imposée, le “travailler plus pour gagner plus”.

À rebours de ce projet autoritaire du ministre, SUD éducation défend une formation de qualité intégrée dans le service prévu par les statuts des personnels et fondée sur les échanges entre pair-e-s.

SUD éducation revendique l’abrogation de ce décret du 6 septembre portant sur l’allocation de formation pendant les congés. SUD éducation appelle les personnels à se mobiliser contre les attaques du gouvernement contre les statuts et les droits des fonctionnaires.

Notre déclaration à la CAPD du 5 septembre 2019

Monsieur l’IA-DASEN,

Malgré une mobilisation importante des enseignant·es, la loi « pour une école de la confiance » a été adoptée pendant l’été. Le ministère se précipite pour signer les décrets qui la mettront en application. Sous couvert d’apaiser les tensions, M. Blanquer laisse les difficultés présentes dans l’Éducation Nationale et dégrade encore les conditions de travail des collègues et d’apprentissages des élèves :

– des évaluations nationales, inutiles, chronophages, stigmatisant·es pour les élèves tenteront d’être imposées une nouvelle fois aux enseignant·es de CP et de CE1.
– des effectifs importants dans la plupart des classes.
– des élèves en attente de la nomination d’un·e AESH.
– des injonctions à utiliser certaines méthodes scientistes au lieu de mettre en avant la liberté pédagogique.

Rappelons que l’enseignement est un métier de conception qui prend en compte les différentes approches de l’élève : cognitive certes mais aussi sociologique et psychologique. Nos élèves ne sont pas des sujets de laboratoire à qui l’on peut appliquer des protocoles élaborés loin de la réalité des classes. La situation actuelle viserait-elle à transformer les professeur·e·s en exécutant·es docile ? M. le ministre de l’Éducation Nationale n’a pas écouté les préoccupations et inquiétudes de enseignant·e·s concernant leurs conditions de travail ainsi que les besoins des élèves et des écoles.

Après le mensonge de la « confiance », le ministre annonce une hausse de salaire de 300 euros par an pour les enseignant·e·s, tentant d’étouffer la colère qui se fait déjà sentir. Pourtant, ce n’est pas à son gouvernement que l’on doit ces cacahuètes concédées à notre profession. Cette augmentation découle simplement du PPCR, protocole qui n’apporte qu’une bien maigre consolation aux pertes de pouvoir
d’achat de ces 15 dernières années. Ce n’est pas de communication que les professeur·es ont besoin, mais d’une réelle revalorisation de leur salaire. Les primes promises pour certain·e·s, un grade réservé à une minorité ne peut satisfaire des personnels qui tous les jours travaillent ensemble, pour la réussite de leurs élèves. Ce n’est pas en créant une concurrence entre les enseignant·e·s que nous réaliseront une école émancipatrice pour tous et toutes.

Comme si tout cela n’était pas suffisant, c’est avec une grande peur pour leur retraite que les enseignant·e·s retournent en classe cette année. Le rapport Delevoye et les différents projets de réformes du gouvernement ne promettent rien de bon pour les futur·es retraité·es de l’Éducation Nationale. Un recouvrement baissant de presque 20 %, des enseignant·e·s encore en gestion d’une classe à 64 ans… Ce n’est pas parce qu’une profession est fortement féminisée qu’elle n’a pas droit à une retraite décente.

Dans le département, la préparation de la rentrée aurait pu être plus sereine. Le CTSD du mercredi 4 septembre a acté des fermetures au titre de la démographie pour des écoles qui se retrouvent devant le fait accompli. Nos collègues organisent, planifient et se projettent sur une année scolaire. Les brigades de remplacement auraient également pu être informé en amont de certains remplacement pour anticiper au mieux la rentrée.

 

Guide des enseignant-e-s fonctionnaires stagiaires du premier degré 2019-2020

Nouvelles et nouveaux professeur-e-s des écoles

SUD Éducation est engagé dans la défense de la formation des enseignant-e-s et dans la défense des enseignant-e-s en formation.

Nous serons toujours à vos côtés en cas de difficulté. Mais le syndicat est une force collective : le rejoindre permet de réagir collectivement aux attaques individuelles. La masterisation a isolé les stagiaires, les a fragilisé-e-s : s’organiser et contacter les syndicats, c’est être plus fort-e-s !

Nous proposons tous les ans des journées de formation syndicale, ainsi que des réunions d’informations syndicales afin de vous renseigner sur votre formation et les modalités de votre titularisation. Et nous vous inviterons à vous mobiliser à chaque fois que l’actualité sociale le nécessitera.

Pour la rentrée : connaissons nos droits

Voici la liste des guides syndicaux produits par SUD éducation à l’intention des personnels de l’Éducation nationale : 1er degré, 2d degré, PLP, stagiaires, enseignement supérieur, AED, enseignant-e-s et CPE contractuel-le-s, AESH, service civique…

Sans oublier les indispensables guides concernant les droits et les conditions de travail !

A voir aussi : tous les guides sur le site de la Fédération Sud Éducation

Contre les réformes Blanquer, pour nos droits, adhérez à SUD éducation !

SUD éducation a été en première ligne des mobilisations contre les réformes Blanquer. Certaines ont été victorieuses. Certaines sont encore à construire. Mais les mauvais coups continuent de pleuvoir.

Pour vous défendre, pour combattre la politique éducative du gouvernement, pour obtenir de nouveaux droits, choisissez un syndicat au service des luttes et des droits de tous les personnels.

Adhérez à SUD éducation

SUD éducation a été en première ligne des mobilisations contre les réformes Blanquer. Certaines ont été victorieuses. Certaines sont encore à construire. Mais les mauvais coups continuent de pleuvoir.

Pour vous défendre, pour combattre la politique éducative du gouvernement, pour obtenir de nouveaux droits, choisissez un syndicat au service des luttes et des droits de tous les personnels.

Pourquoi se syndiquer ?

Un syndicat, cela sert tout d’abord à défendre ses droits. Aujourd’hui, le management est partout, les conditions de travail se dégradent, les pressions hiérarchiques sont de plus en plus fortes. Les attaques sur les statuts, les droits, le temps de travail, la précarisation sont omniprésentes. Dans ce contexte, il ne faut pas rester seul-e face à ses difficultés ! Être syndiqué-e, c’est se donner les moyens d’être défendu-e. Un syndicat, cela sert à sortir de l’isolement, à créer du collectif, et à mener toutes et tous ensemble des luttes pour remporter des victoires  : par exemple gagner des moyens dans son collège ou dans son lycée, empêcher une fermeture de classe dans son école, ou encore combattre les politiques délétères du gouvernement.
Un syndicat, cela sert à ne pas se laisser faire ! Toutes et tous ensemble, nous sommes plus forte-s, et nous pouvons inverser la vapeur.

Pourquoi à SUD ?

SUD éducation est un syndicat de lutte et de transformation sociale. Un syndicat de lutte, cela signifie que les représentant-e-s SUD ne se laissent pas berner par d’illusoires négociations avec l’administration. À SUD, on considère que c’est par l’action collective que l’on réussit à gagner de nouveaux droits, ou à défendre nos conquêtes sociales. Pour nous, c’est l’action collective qui marche et qui est efficace ! Un syndicat de transformation sociale, cela signifie tout d’abord que l’école et la société telles qu’elles existent ne nous satisfont pas. S’il faut défendre l’école publique contre les attaques libérales et réactionnaires du gouvernement, il faut également revendiquer une autre école, publique, gratuite, laïque, émancipatrice et inclusive pour toutes et tous les élèves ! Pour cela, SUD éducation porte un ensemble de revendications cohérent, que vous découvrirez en quatrième page.
Mais l’école n’est pas hors de la société. Nous subissons les mêmes attaques que nos collègues, titulaires ou précaires, de l’ensemble de la fonction publique. Au-delà, le rouleau compresseur libéral et réactionnaire touche tou-te-s les salarié-e-s, du public comme du privé. C’est pour cela que SUD éducation fait partie d’une union syndicale interprofessionnelle, Solidaires, qui regroupe des syndicats du public comme du privé. Vouloir transformer la société, cela signifie combattre les inégalités sociales où elles se trouvent, le racisme, le sexisme, les LGBTIphobies, et lutter pour la justice climatique. Le modèle égalitaire et démocratique que l’on souhaite pour l’école et la société, SUD le pratique aussi dans son organisation : pas de permanent syndical à temps plein, limitation dans le temps et rotation des responsabilités, pour éviter d’avoir des représentant-e-s déconnecté-e-s de la base.

Qu’est-ce que fait SUD contre les réformes Blanquer ?

Le projet d’école de Blanquer est cohérent, et il faut le combattre dans son ensemble. C’est pour cela que SUD éducation a voté en Conseil supérieur de l’éducation contre la réforme du lycée professionnel, contre la réforme du lycée général et technologique, contre Parcoursup, contre la loi Blanquer. À chaque fois, notre mot d’ordre était « ni amendable, ni négociable, retrait du projet dans son ensemble ! ». SUD éducation a été en première ligne de toutes les mobilisations cette année, et ce dès l’automne contre les réformes des lycées et du bac. Dès le début de la mobilisation contre la loi Blanquer, SUD éducation a systématiquement porté les revendications des Assemblées générales des personnels et poussé dans l’intersyndicale pour de nouvelles journées de grève. En ce qui concerne la grève des examens, SUD éducation a appelé les personnels à la mettre en débat dès avril, a signé les appels intersyndicaux, et a appelé les personnels à la grève sur les jours d’épreuve, de correction sur site et de jury. La mobilisation contre la loi Blanquer a payé : abandon des EPSF, du projet de donner un statut de supérieur-e hiérarchique au directeur ou à la directrice d’école, du projet d’interdire les sorties scolaires aux mères voilées ou de celui de retirer des allocations aux familles d’élèves décrocheurs-ses. Mais le reste de la loi, ainsi que les réformes des lycées, du Bac ou encore Parcoursup restent intactes. Il s’agit de reprendre en cette rentrée la mobilisation contre le projet d’école libéral et réactionnaire du ministère dans son ensemble. Et pour cela, il nous faut un outil indispensable, un syndicat au service des luttes et des personnels : dès la rentrée, adhérez à SUD éducation.

Que revendique SUD ?

1 – L’abrogation de la loi ORE (Orientation et réussite des étudiant-e-s) et de Parcoursup, de la réforme du lycée et du baccalauréat, de la réforme du lycée professionnel

2 – La défense du statut de la fonction publique et la lutte contre la précarité :

  • Le retrait du projet de loi sur la transformation de l’État
  • La titularisation sans condition de toutes et tous les précaires

3 – l’abrogation de la loi Blanquer

4 – Une baisse du temps de travail :

  • Un temps de service global pour l’ensemble des enseignant-e-s du 2nd degré de 14 h cours/élèves + 3 h de concertation/travail en équipes & 18 heures devant élèves + 6 heures de travail en équipe dans le premier degré
  • 1/9e de minoration de services pour tous les personnels de l’éducation prioritaire

5– Une baisse des effectifs par classe :

  • 20 élèves maximum par classe, 16 en éducation prioritaire, 12 en SEGPA.

6 –L’augmentation des salaires :

  • Une augmentation des salaires pour tendre vers l’égalité salariale
  • Un salaire minimum à 1700 euros nets pour toutes et tous
  • L’alignement du régime indemnitaire et de prime des précaires sur celui des titulaires (par exemple prime REP et REP+ pour les AED et AESH)

7 –Pour nos retraites :

  • retrait du projet de réforme des retraites
  • annulation de toutes les décotes
  • Un départ à la retraite à 60 ans sur la base de 75% du meilleur revenu, pour aller vers un départ à 55 ans sans conditions

N’hésitez plus, adhérez à SUD éducation !

Desintox : non, les personnels grévistes ne se verront pas priver de salaire durant les vacances

À l’approche d’une grève des corrections du DNB et de la rétention des notes des épreuves écrites du baccalauréat, des rumeurs circulent sur un arrêt du Conseil d’État qui permettrait à l’administration de prélever le salaire des grévistes durant toutes les vacances scolaires.

Il s’agit de l’arrêt du 7 juillet 1978, dit arrêt “Omont”. Cette décision de justice indique simplement que l’administration a la possibilité de prélever un trentième chaque journée durant laquelle un personnel n’a pas de service à accomplir entre deux jours durant lesquels il fait grève.

Est-ce que cela signifie que l’administration peut retirer quatre trentièmes de mon salaire si je fais grève vendredi et lundi ?

→ Oui. L’administration a cette possibilité, ce qui ne signifie pas qu’elle est obligée de procéder à un tel retrait.

Est-ce que cela signifie que si je suis en grève jusqu’aux vacances, l’administration prélèvera un trentième de mon salaire chaque jour jusqu’à la rentrée ?

→ Évidemment pas ! Pour cela, il faudrait être en grève le premier jour de la reprise (durant la prérentrée). Et de toute façon, le Conseil d’État lui-même l’indique dans un arrêt du 27 juin 2008 que “que l’application des règles de décompte des retenues sur le traitement mensuel de l’agent en grève ne saurait porter atteinte à son droit au congé annuel lorsque cet agent a été au préalable autorisé par le chef de service à prendre ses congés au cours d’une période déterminée”. Par conséquent, il ne saurait être question d’un retrait de salaire durant les vacances d’été.

Formation continue pendant les vacances : SUD éducation dénonce une nouvelle attaque contre le temps de travail et les statuts

Communiqué de la fédération SUD éducation

Publié le lundi 17 juin 2019 sur https://www.sudeducation.org/Formation-continue-pendant-les-vacances-SUD-education-denonce-une-nouvelle.html

SUD éducation dénonce le projet de décret présenté en Comité technique ministériel le 12 juin concernant la formation des enseignant-e-s.

En réalité, le ministère utilise d’ores et déjà son pouvoir de réquisition pour contraindre les enseignant-e-s à des formations obligatoires. C’est le cas pour certaines formations en lien avec la réforme du lycée général et technologique, comme celle imposée pour devenir enseignant en NSI.

Ce décret entérinerait dans les faits, en prévoyant des modalités par la voie réglementaire, la formation pendant les vacances. Il s’agit d’une nouvelle attaque contre notre temps de travail, et par conséquent pendant les statuts.

Les suppressions de poste prévues par le ministère rendent plus difficile, voire dans certains endroits impossibles, les remplacements des enseignant-e-s partant en congé formation. Plutôt que de créer les postes nécessaires, le ministère opte donc pour la même logique que la 2e heure supplémentaire imposée, le “travailler plus pour gagner plus”.

SUD éducation refuse ce projet délétère et appelle les personnels à se mobiliser pour le combattre, et à intégrer sa dénonciation dans les plateformes revendicatives dans la période de mobilisation actuelle.

Grève des examens : Communiqué de l’AG des grévistes du 17 juin 2019

Communiqué de l’Assemblée Générale
des personnels de l’Éducation Nationale en grève
ce lundi 17.06.2019.,
premier jour des épreuves du Baccalauréat.

Afin de casser l’effet d’une grève inédite, le premier jour des épreuves du Baccalauréat, suivie par des professeurs des lycées généraux et technologiques, des lycées professionnels, des collèges et des professeurs des écoles, le ministère annonce des taux de grévistes ridicules.


Ces taux de grévistes du ministère sont établis à partir de l’ensemble des personnels de l’Éducation Nationale et non sur les seuls personnels convoqués pour surveiller l’examen du Baccalauréat : il s’agit donc d’une tentative grossière de minorer le très fort rejet des réformes Blanquer qu’expriment les professeurs.


L’Assemblée Générale des personnels grévistes qui s’est tenue ce lundi après-midi, à Rennes, a établi que sur au moins la moitié des lycées publics centres d’examen du département, les taux de grévistes s’échelonnent entre 20 et 50% de grévistes parmi les personnels convoqués, soit en moyenne 33%.

Rappelons que, pour dissimuler les effets de cette grève sur l’organisation des épreuves du Baccalauréat, les administrations des établissements centre d’examen ont été contraintes de convoquer pour surveiller les épreuves :
– des professeurs retraités,
– des parents d’élèves,
– des personnels administratifs,
– des personnels d’entretien,
– des surveillants (« Assistants d’éducations » ou « AED »),
– des professeurs de collèges (qui bien souvent ne se sont pas rendus à la convocation)…

Face à ce refus du ministère de prendre en compte l’opposition massive qui s’exprime contre les différentes « réformes Blanquer » (Parcoursup, réforme du Baccalauréat, réforme du lycée général et technologique, réforme du lycée professionnel, loi dite « école de la confiance », etc…), nous
APPELONS À LA RECONDUCTION DE LA GRÈVE DEMAIN, MARDI 18.06.2019.,
pour faire reculer le gouvernement et obtenir l’abrogation de ces réformes.

Appel soutenu par les syndicats SUD éducation 35, SNFOLC35, SNUDI-FO35 et les collectifs CRBMU35, Les stylos rouges.

 

Grève des examens !

Tract de la fédération SUD éducation
Publié le vendredi 31 mai 2019 sur https://www.sudeducation.org/Greve-des-examens.html

Le monde éducatif connaît actuellement une mobilisation d’une ampleur particulièrement importante. Depuis le 19 mars, les personnels, en particulier du premier degré, sont très fortement mobilisés contre le projet de loi Blanquer. Dans le second degré, les réformes des lycées, du bac et Parcoursup suscitent toujours autant de colère, et les initiatives de mobilisation sont très fortes. Le ministère s’acharne à réprimer les mobilisations par les menaces, intimidations et sanctions contre les personnels. Resté sourd jusqu’ici, le ministre ne nous laisse d’autre perspective que de continuer à construire le rapport de force. Face à cette surdité et à l’ampleur du désastre et des conséquences des réformes pour les générations à venir et le devenir des diplômes, la grève des examens s’impose. Dès le 17 juin : grève des examens !

Contre la loi Blanquer

Le projet de loi Blanquer est significatif du projet d’école du ministère : à la fois libéral et réactionnaire. Libéral parce qu’il organise le démantèlement du service public d’éducation, par les cadeaux faits au privé (article 3) ou par la précarisation organisée des missions d’enseignement (article 14). Réactionnaire par la volonté de museler la liberté de parole des enseignant-e-s (article 1), par la mise au pas de la formation des futur-e-s professeur-e-s (article 10) ou par l’obligation d’afficher le drapeau tricolore dans les salles de classe. Les modifications apportées par le débat parlementaire au Sénat introduisent des amendements inquiétants : financement accru du secteur privé, statut de directeur-rice d’école supérieur-e hiérarchique, avis des chef-fe-s d’établissement sur les mutations, possibilité de l’annualisation du temps de travail, formation continue durant les vacances… Le Sénat a également multiplié les amendements nauséabonds : menace de suppression des allocations familiales pour les familles d’élèves décrocheur-se-s, affiches avec les paroles de la Marseillaise et les drapeaux français et européens, interdiction d’accompagner les sorties pour les mères voilées. Mais ne nous y trompons pas : pour SUD éducation, c’est le retrait pur et simple du projet de loi qui est à l’ordre du jour !

Toutes et tous en grève des examens, à commencer par le 17 juin, premier jour du baccalauréat !

Contre la précarité

La loi Blanquer s’inscrit dans la continuité des réformes de casse du statut de la fonction publique, notamment par le recrutement de personnels précaires contractuels au lieu de fonctionnaires. C’est le cas notamment pour les AESH, qui seront amené-e-s à subir les temps partiels imposés, les CDD à répétition, et la mise en place des Pôles Inclusifs d’Accompagnement Localisé (PIALs), qui vont encore dégrader les conditions de travail des personnels. Des journées de mobilisation ont été organisées avec succès les 15 et 23 mai. Combattons les réformes de casse du statut, luttons pour la titularisation de toutes et tous les précaires !

Contre les réformes des lycées et du bac

Avant même la loi Blanquer, le ministère organisait le tri social généralisé. Parcoursup, c’est la sélection à l’université. La version 2019 de Parcoursup est toujours plus anxiogène pour les élèves et les familles. La réforme du baccalauréat, c’est l’instauration de bacs maison qui n’auront pas la même valeur en fonction du lycée ou du territoire dans lequel il aura été obtenu. La réforme de la voie professionnelle, c’est la casse du lycée professionnel. La réforme du lycée général et technologique, c’est l’instauration d’un lycée à la carte, qui met en concurrence les lycées, les filières et les élèves. Combattons les contre-réformes Blanquer !

Nos revendications

- le retrait du projet de loi Blanquer
- le retrait du projet de loi transformation de la fonction publique
- l’abrogation des contre-réformes des lycées, du baccalauréat, de Parcoursup
- l’abandon du projet de réforme des retraites
- une augmentation des salaires pour aller vers l’égalité salariale
- une baisse du nombre d’élèves par classe : 20 élèves maximum par classe, 16 en éducation prioritaire, 12 en SEGPA
- la mise en place de pratiques pédagogiques coopératives et émancipatrices
- une école égalitaire et émancipatrice

L’abrogation de la loi Blanquer est au cœur des revendications des personnels mobilisés. Mais il s’agit de ne pas oublier la réforme des lycées, du bac et parcoursup, contre lesquelles sont mobilisés les personnels depuis cet hiver. Il s’agit également d’obtenir le retrait du projet de loi transformation de la fonction publique. Les réformes sont cohérentes : notre mobilisation doit l’être aussi. C’est pourquoi SUD éducation appelle tous les personnels à se mettre en grève dès le 17 juin, premier jour du baccalauréat. Une seule journée ne suffira pas à faire plier le gouvernement, chacun-e le sait : à ce titre, il s’agit de construire, dans les Assemblées générale, un mouvement massif de grève reconductible sur toute la période des examens.

Contre la loi Blanquer, contre la loi transformation de la fonction publique, contre les réformes Blanquer, SUD éducation appelle tous les personnels de l’Éducation : 
-se mettre en grève dès le 17 juin, premier jour du baccalauréat,
-prendre appui sur cette date pour construire dans les AG un mouvement de grève reconductible sur toute la période des examens
-SUD éducation a déposé un préavis de grève spécifique pour toute la période des examens