Conférence gesticulée sur la réforme et les retraites – le 9 mars à Liffré

La retraite avant l’arthrite, le travail sans ordonnance !

Le collectif Liffré Cormier Contre la Réforme des Retraites organise une
causerie gesticulée
le lundi 9 mars à 18h30
dans la salle Méliès du Centre inter-générations, rue des écoles à Liffré

CONFÉRENCE NATIONALE DU HANDICAP : Macron masque la réalité !

Macron affiche l’École inclusive comme une priorité du quinquennat. Mardi 11 février, en clôture de la conférence nationale du handicap, il se félicite d’avoir atteint son objectif avec une diminution du nombre d’élèves en attente d’un accompagnant depuis la rentrée de 2019 et annonce la création de 11 500 postes d’AESH (Accompagnant-e d’élèves en situation de handicap), dans un contexte où depuis une dizaine d’année, le nombre d’enfants en situation de handicap scolarisé-es en classe ordinaire a quasiment doublé.

Au-delà de l’augmentation des moyens humains, l’inclusion des élèves en situation de handicap dans le système scolaire ordinaire ne peut se faire qu’avec des personnels formés et des AESH reconnu-e-s dans leur rôle, pédagogique et éducatif, essentiel dans les établissements.

Les AESH et SUD éducation revendiquent depuis de nombreuses années un vrai statut de titulaire, avec un temps d’accompagnement de 24 heures considérées comme un temps plein, comme indispensable à cette reconnaissance.

Alors qu’ils et elles subissaient des conditions de travail indécentes, la réponse du gouvernement est d’exploiter davantage ces personnels précaires en augmentant les amplitudes horaires de leurs missions et en dédoublant les employeurs entre Éducation nationale et Collectivités territoriales. Depuis la rentrée de 2019, avec l’instauration des PIAL (Pôle Inclusif d’Accompagnement Localisé), les AESH se voient contraint-e-s d’accompagner des élèves différent-e-s autant de fois que la direction des PIAL le décide. Dans la vision purement comptable de l’administration et du gouvernement, il s’agit de répondre immédiatement et artificiellement aux élèves nouvellement notifié-e-s en déplaçant un-e AESH du jour au lendemain, sans concertation préalable ni aucune considération pour sa situation ou celle des élèves accompagné-e-s.

Il ne suffit pas d’embaucher de plus en plus de travailleurs et travailleuses précaires pour construire une école réellement ouverte à toutes et tous.

Macron a également annoncé la création de 1 000 places dans les établissements spécialisés. Il s’agit là aussi d’un coup de communication masquant la réalité des prises en charge dans ces établissements.

Depuis deux ans une grande partie des établissements spécialisés accueillant des élèves en situation de handicap ne pouvant être inclus-e-s en classe ordinaire a glissé vers un système de dispositifs. Il n’y est alors plus question d’un nombre de places fixes au sein des structures mais de capacités étendues par l’intervention des personnels dans d’autres établissements, et cela sans augmentation des moyens matériels ou humains. L’objectif est clair : donner l’illusion d’une prise en charge de davantage d’élèves, une nouvelle fois sans s’interroger sur la qualité de celle-ci.

Pour SUD éducation, il est indispensable que les dispositifs et établissements spécialisés, et leurs personnels, soient mis au service d’une école capable de prendre en charge correctement le maximum d’élèves dans leur diversité.

Alors que Macron se félicite de la scolarisation massive des enfants porteur-euse-s de handicap, cela ne s’accompagne d’aucune adaptation de la structure éducative. Les enseignant-e-s concerné-e-s et les AESH sont contraint-e-s de supporter, le plus souvent seul-e-s, toutes les contradictions du système.

Quand un-e élève handicapé-e est intégré-e dans une classe, les effectifs ne diminuent pas, et les enseignant-e-s ne peuvent prendre en compte les besoins particuliers d’un-e élève supplémentaire.

De plus, beaucoup de collectivités territoriales ne peuvent pas bâtir de nouveaux établissements scolaires en capacité d’accueillir des enfants handicapé-e-s ou rendre accessibles le bâti construit. Ils et elles doivent souvent parcourir une distance très longue pour être scolarisé-e-s. Dans le cadre de la réforme du lycée avec une offre d’options plus réduite par établissement, les élèves handicapé-e-s voient leurs choix se réduire encore davantage.

L’école inclusive doit être un moyen de repenser l’école pour qu’elle devienne réellement démocratique et égalitaire, pas un artifice comptable au service de la communication politique.

SUD éducation revendique :
- La titularisation en qualité de fonctionnaire des AESH sans conditions, avec un temps d’accompagnement de 24 heures considérées comme un temps plein
- Une réelle prise en compte des besoins de tous les élèves, dont ceux en situation de handicap, dans les pratiques pédagogiques, la conception des bâtis scolaires et l’organisation du système scolaire, notamment en termes d’effectifs.
- L’augmentation du nombre de personnels spécialisés et de personnels médico-sociaux et d’orientation
- Une formation continue au handicap à l’ensemble des personnels, sur temps de service et prenant en compte la spécificité des élèves à besoins particuliers

Le 8 mars : une journée de grève féministe

Parce que les femmes partout dans le monde se lèvent et luttent pour l’égalité et leur émancipation, soyons les grandes gagnantes ce 8 mars ! Reprenons le mot d’ordre international de la grève féministe ! Le 8 mars, on arrête toutes !

L’évènement FB : https://www.facebook.com/events/1566297166855663/

Nos vidéos

Notre 1ère vidéo d’une série hebdomadaire jusqu’au 8 mars

Les liens :

Nos visuels

CAPD 35 : Déclaration lue par SUD et la CGT le 14/02

Lors de la CAPD du vendredi 14 février, SUD éducation 35 et la CGT ont lu une déclaration préalable afin de s’exprimer sur les différentes réformes du gouvernement ainsi que les dysfonctionnements de l’administration.

Retraits de salaires et quotité saisissable

Lors d’une grève comme celle que nous connaissons sur les retraites, la question se pose des limites de ce que l’administration est en droit de prélever chaque mois sur les salaires pour chaque jour de grève.

SUD éducation fait le point sur la quotité saisissable.

La règle est bien le prélèvement du trentième indivisible pour chaque journée de grève.

Les services de paie reportent les jours d’absence non-rémunérée et doivent étaler la somme des prélèvements en fonction de la quotité saisissable : une part du revenu est protégée de tout prélèvement.

Quand l’administration prélève trop, il est possible d’agir.

SUD éducation met à disposition un simulateur pour savoir quelle est la part saisissable maximale du salaire mensuel, et une lettre de recours.

Coordination nationale des 1er et 2 février 2020 : des facs et des labos déterminés dans la lutte

Une première coordination nationale

La première coordination nationale des facs et labos en lutte a réuni 740 personnes à Saint-Denis : étudiant·es, personnels de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (ESR) de toutes catégories, titulaires et non titulaires. La diversité des statuts des participant·es et de leurs établissements d’origine a permis des échanges riches et encourageants pour la suite de la mobilisation.
Tout au long du week-end, l’ambiance était déterminée et volontaire. Les débats ont montré la cohérence des différentes réformes que nous combattons (transformation de la fonction publique, de l’assurance chômage, du système des retraites, LPPR, formation des enseignant·es, loi ORE, lois Blanquer, augmentation des frais d’inscription, etc.). Ils ont également permis de faire le bilan des effets toxiques des réformes passées qui ont conduit le service public de l’ESR à la situation catastrophique et aux conditions de travail et d’études dégradées que nous connaissons aujourd’hui.
Dans les différents ateliers, nous avons pu échanger sur les situations locales et les nombreuses idées pour faire vivre la grève. Les collègues précaires, dont la participation à la coordination a été massive, ont tenu une AG tout le samedi après-midi, qui a débouché sur un communiqué combatif (lien : https://universiteouverte.org/2020/02/04/communique-de-lassemblee-generale-nationale-des-precaires-de-lenseignement-et-de-la-recherche-du-01-02-2020/).
La coordination des facs et labos en lutte s’inscrit clairement dans le mouvement social interprofessionnel initié par les grévistes de la RATP et de la SNCF et rejoint par de nombreux autres secteurs dont l’Éducation Nationale contre la réforme des retraites. La coordination a débouché sur une motion (lien : https://universiteouverte.org/2020/02/02/motion-coord-1-2-fevrier/) qui en témoigne et appelle à la grève reconductible dans l’ESR. Elle propose un calendrier national de mobilisation jusqu’en mars.

Se réapproprier notre outil de travail

Même si la mobilisation est encore très inégale, la grève s’étend dans les universités et les organismes de recherche. Elle concerne 56 universités, 147 laboratoires, 6 INSPÉ, 105 revues, 15 sociétés savantes, 46 séminaires, 15 sections CNU, 41 évaluateurs et évaluatrices de l’HCÉRES. En particulier, la mobilisation s’étend là où les collègues mobilisé·es sont présent·es sur leur lieu de travail pour rendre visible la lutte en cours : certain·es portent par exemple un brassard ou un carré rouge, plusieurs facs renouent avec la pratique des piquets de grève ou des tables pour informer les collègues et les étudiant·es sur la réforme des retraites et la LPPR. Plusieurs facs ont lancé des universités populaires, vivantes ou autonomes comme à Paris Diderot, Nanterre ou Grenoble : des cours alternatifs sont organisés, ouverts à tous et toutes, sur l’histoire de la Sécurité sociale ou des luttes à l’université, les enjeux des réformes en cours, etc. … qui sont aussi l’occasion d’expérimenter d’autres formes d’enseignement. Dans le même esprit, de nombreuses facs s’ouvrent ou participent à des AG interprofessionnelles, permettant aux différents secteurs en lutte de se rencontrer, y compris avec les étudiant·es, ce qui est très prometteur pour construire les luttes localement et articuler le combat contre plusieurs réformes différentes.
Tout cela est dans l’esprit de la grève comme réappropriation de notre outil de travail, afin de mettre en œuvre ici et maintenant l’université ouverte et émancipatrice que nous voulons.

Etendre la grève reconductible

SUD éducation appelle donc tous les travailleurs et toutes les travailleuses des universités et des organismes de recherche à étendre la grève reconductible, en s’appuyant sur le calendrier suivant :

  • 5 février : actions et rassemblements pour célébrer les deux mois de la mobilisation
  • 6 février : participation aux cortèges des facs et labos en lutte dans les manifestations interprofessionnelles
  • 11 février : journée de mobilisation sur la précarité, à l’appel de l’assemblée générale nationale des précaires, avec la mise en place en piquets de grève devant les facs et les labos
  • 17 février : participation aux cortèges des facs et labos en lutte dans les manifestations interprofessionnelles ou réalisation d’actions dans les campus, selon les contextes locaux
  • 5 mars : « l’université et la recherche s’arrêtent » ⇒ notre objectif collectif : aucune fac ni aucun labo en fonctionnement
  • 6 et 7 mars : deuxième coordination nationale des facs et labos en lutte
  • 8 mars : participation de cortèges des facs et labos en lutte dans les mobilisations féministes

E3C : Halte à la répression ! Ne touchez pas à nos élèves !

Depuis le 5 décembre dernier, les salarié.es, chômeur.ses, retraité.es et jeunes sont mobilisé.es et en grève contre un projet qui conduirait, s’il était adopté, à repousser l’âge de départ à la retraite, à baisser les pensions et à ouvrir la porte aux retraites par capitalisation. Aujourd’hui encore, plus de 60 % des français.es et parmi eux une grande majorité de salarié.es, réclament avec nous le retrait du projet de loi.

Le Président et le Premier ministre sont donc de plus en plus isolés. Ils sont même désavoués par le Conseil d’Etat. Et pourtant ils poursuivent dans la même direction. Ce gouvernement ne voit rien et n’entend rien. Dans la continuité de l’escalade répressive des derniers mois, le premier ministre menace même d’un recours à la « force pour ramener l’ordre ».

Un cran supplémentaire a été franchi ces derniers jours contre les enseignant.es et les lycéen.nes, qui ne veulent tout simplement pas de la « réforme » Blanquer du Baccalauréat et des épreuves communes de contrôle continu. Jean-Michel Blanquer de son côté veut imposer à tout prix et par la force si nécessaire la tenue de la session « E3C ».

Depuis une semaine devant les lycées, la répression fait rage. En tenue de combat, les forces de l’ordre pourchassent, utilisent gaz lacrymogènes et matraques contres des lycéen.nes, comme cela s’est produit à plusieurs reprises.
Les recteurs et rectrices ont reçu des consignes d’agir avec la plus grande fermeté : sanctions disciplinaires à l’égard des professeur.es avec menaces de recours au code pénal, des 0/20 aux élèves récalcitrant.es, etc. Quatre lycéens du lycée Ravel à Paris ont même passé la nuit en garde à vue et trois d’entre eux ont été déférés au tribunal de grande instance. A l’heure où ces lignes sont écrites, un élève, mineur, du lycée Paul Valéry à Paris est en garde à vue. A Rennes, au lycée Victor et Hélène Bash, des lycéen.nes ont été obligés de composer sous présence policière. D’autres situations similaires continuent de se produire sur l’ensemble du territoire.
C’est inacceptable !

Les organisations syndicales FNEC FP-FO, SNES-FSU, Cgt Educ’action, Sud Education et UNL exigent que cesse cette répression tous azimuts. A travers cette attitude autoritaire et méprisante, c’est bien la démocratie qui est menacée. Nos organisations réaffirment avec force la nécessité de respecter le droit de grève, de respecter et faire vivre la démocratie des personnels comme des lycéen.nes (droit de se réunir, de manifester…), élément incontournable d’une éducation émancipatrice.

Le 8 février 2020

Dépôt de plainte contre SUD éducation 93 : la justice inflige une gifle cinglante au ministre

Le ministre de l’Éducation nationale avait porté plainte pour « discrimination » et « exploitation des personnes vulnérables » contre SUD éducation 93. Le ministère prétendait que des ateliers étaient interdits à certaines catégories de personnes. Il n’en est évidemment rien, et SUD éducation 93 a pu faire litière de ces accusations odieuses portées par le ministre.

Jean-Michel Blanquer n’en est pas à son premier coup d’essai : en 2018 déjà, il tentait d’instrumentaliser la justice pour faire taire SUD éducation 93.

Aujourd’hui, SUD éducation se réjouit d’apprendre qu’une nouvelle fois, la tentative du ministre Blanquer d’attaquer un syndicat de la fédération a échoué.

Ce ministre, qui porte un projet réactionnaire et libéral pour l’école, qui met en œuvre l’éviction des étudiant-e-s étranger-ère-s de l’université par la hausse de leurs frais d’inscription, et qui a laissé récemment un recteur produire une circulaire excluant les élèves sans-papiers de stages et de cours en atelier n’a aucun crédit en matière de lutte contre le racisme et la xénophobie.

Rappelons que ce ministre a multiplié depuis le début de l’année scolaire les sorties scandaleuses et polémiques stigmatisant les personnes musulmanes ou supposées telles . Il a été démenti par ses propres services sur le prétendu défaut de scolarisation des petites filles musulmanes. Il a attaqué la FCPE à propos d’une affiche de campagne montrant une femme portant le voile. Il n’a pas condamné fermement l’agression par un élu RN d’une mère d’élèves portant le voile accompagnant une sortie scolaire. Il n’a pas été appuyé par le premier ministre qui a été contraint de préciser qu’il n’y aurait pas de modification de la réglementation.

Contrairement à Jean-Michel Blanquer, SUD éducation défend une école publique, mixte, gratuite, laïque, égalitaire et émancipatrice.
SUD éducation est bien un syndicat antiraciste

Soirée de solidarité aux Ateliers du Vent le vendredi 21 février

Sud Education 35 co-organise une soirée de soutien aux luttes en cours et de solidarité aux grévistes avec et aux Ateliers du Vent (59 rue Alexandre Duval – RENNES) le vendredi 21 février.

Au programme :
– 18h30 conférence gesticulée : La Retraite avant l’arthrite,
suivie d’un débat (participation au chapeau-caisse de grève CGT cheminots)
– 21h Concerts à prix libre (caisse de grève Sud Education) :
Black Cambouis
Mistress Bomb H
+ Dj Badame et Gilles Gilet
– Et une mega tombola (dons d’artistes visuels sérigraphies, gravures, fanzines…)

Toute la soirée vous trouverez également :
– Des tables d’infos intersyndicales
– Un stand de vente d’affiches et stickers de lutte
– Une expo d’Art en Grève / Art en lutte

 

Amiante à l’école : SUD éducation dénonce un scandale sanitaire

Une enquête dans le quotidien Libération révèle une nouvelle fois l’ampleur d’un scandale de santé publique que l’Éducation nationale et les collectivités territoriales ne veulent pas voir. Il s’agit de la présence d’amiante dans des milliers de bâtiments scolaires.

L’ensemble de la population résidant en France est exposé aux risques mortels liés à l’amiante durant sa scolarité (de la maternelle à l’université). Durant leur carrière, l’ensemble des personnels est également exposé à ce risque.

La présence d’amiante est avérée dans la majorité des établissements scolaires de France selon l’étude de l’Observatoire national de la sécurité de 2016. Pourtant, plus de 40 000 établissements n’ont même pas répondu à l’enquête. Nous encourageons tous les personnels à consulter la carte et à se renseigner sur leur lieu de travail auprès de l’administration.

La loi impose depuis 2005 que les écoles et établissements construits avant 1997 disposent de dossiers techniques amiante (DTA) qui listent les lieux où l’amiante est présente. Ces DTA sont pourtant majoritairement inexistants, incomplets ou inaccessibles selon un rapport interne au ministère présenté au CHSCT ministériel d’avril dernier. Plus inquiétant, il en va de même pour le document de « repérage avant travaux » (RAT) qui permet d’éviter les risques liés à l’entretien régulier des lieux et à la démolition. L’amiante peut ainsi se répandre dans l’atmosphère des salles de classes et des ateliers au gré des perforations et autres menus travaux.
L’amiante tue toujours et tuera encore. Au moins 400 personnels de l’Éducation nationale sont morts de l’amiante entre 1998 et 2017 selon l’enquête santé publique France de 2019 sur les mésothéliomes : et encore, il ne s’agit que de celles et ceux qui ont été diagnostiqué-e-s. L’amiante est également responsable d’autres pathologies que le cancer de l’amiante qui tue en douze mois, souvent moins répertoriées. Les vrais chiffres de ce scandale ne seront certainement jamais connus.

La sécurité et la santé des élèves et des personnels sont menacées. Le ministère a l’obligation légale de protéger les élèves et les personnels. Selon une circulaire Fonction Publique du 28 juillet 2015, le ministère ne peut pas rejeter sa responsabilité sur les collectivités territoriales propriétaires des bâtiments et responsables de la réalisation des documents. Sa responsabilité est pleine et entière, aggravée par l’absence d’un véritable service de médecine de prévention. Son immobilisme est criminel.

Un collectif coordonné par l’association « Urgence amiante école », avec SUD éducation, des associations de victimes et la FCPE avait adressé une lettre ouverte au Ministre le 29 novembre 2019. Mais face à ce scandale sanitaire, le ministre reste silencieux et inactif. Le ministère a même supprimé l’ONS à l’origine de cette étude incomplète pour le remplacer par une cellule du bâti scolaire inféodée à son administration.

SUD éducation exige :
— la réalisation des documents techniques amiante et recherche avant travaux pour tous les établissements scolaires sans délai,
— la mise à disposition de ces documents aux usagers et usagères, aux personnels et aux organisations syndicales,
— le respect de la réglementation pour protéger les élèves et les personnels : affichage spécifique « amiante », travaux d’entretien avec équipements et protection…
— le suivi médical pour l’ensemble des personnels exposés, qui nécessite la création d’un véritable service de médecine de prévention, ainsi que la délivrance d’attestation d’exposition pour les personnels exposés,
— la formation de tous les personnels – notamment de l’entretien et des travaux,
— le retrait pur et simple de tout matériau amianté.

Nos vies plutôt que leurs économies !

Mobilisations – Semaine du 10 février

Au programme cette semaine :

  • Le lundi 10 février :
    RDV 7h15 devant le lycée Victor et Helene Basch, contre les E3C dans le cadre de la lutte contre la réforme des retraites
    Télécharger le communiqué 

  • Mardi 11 février :
    – 16h30 : Occupation et débats au collège Rosa Parks, rue de Gascogne à Rennes. Avec l’intervention de Gabrielle Lecomte, sociologue, entre 19h00  et 20h00 sur la situation dans les facs et sur la pénibilité au travail, la santé, … dans ce contexte de rallongement du temps de travail.
    Télécharger les tracts et affiches 
  • Mercredi 12 février :
    – 14h : AG éducation à 14H45 Amphi B2 (Rennes 2)
    Lire l’ordre du jour
  • Jeudi 13 février :
    Manifestation aux flambeaux à Rennes à 18h30 (espl. Ch. de Gaulle)
  • A venir :manifestation intersyndicale le 20 février à Rennes à 11h (espl. Ch. de Gaulle)
    soirée de solidarité organisée par Sud Educ 35 aux ateliers du vent le vendredi 21 février
    Stage syndical Militer à Sud Education le 26 et 26 mars.

> Lire le communiqué commun intersyndical du 35

> Téléchargez un modèle de déclaration préalable pour les mois de janvier et février 2020


Suivez toutes les dates de mobilisation sur : http://comitegreve35educ.e-monsite.com/

E3C : FAQ des droits des personnels

Les personnels se mobilisent massivement contre les E3C dans les lycées. SUD éducation vous informe sur vos droits J’ai d’autres questions ? Je contacte mon syndicat SUD éducation.

E3C : FAQ des droits des personnels de SUD éduc

AED : notre page d’informations légales :
https://www.sudeducation.org/E3C-et-examens-ce-n-est-pas-aux-AED-AP-et-AESH-de-surveiller.html

E3C : SUD éducation dénonce les pressions sur le personnel et les lycén-ne-s mobilisé-e-s

Un communiqué de la fédération SUD éducation publié le dimanche 2 février 2020 dénonce l’arrestation de 4 lycéens qui ont passé la nuit dans un commissariat à Paris.

A Rennes :
Dans de nombreux établissements du département, l’organisation des épreuves des E3C se fait dans des conditions inacceptables. Les collègues se mobilisent. Les remplacer par des précaires de l’éducation est une véritable provocation qu’envoie l’administration à l’ensemble des personnels mobilisés contre le projet de réforme des retraites et des réformes Blanquer.
> Lire le communiqué intersyndical d’Ille‑et-Vilaine

E3C : FAQ des droits des personnels
Les personnels se mobilisent massivement contre les E3C dans les lycées. SUD éducation vous informe sur vos droits J’ai d’autres questions ? Je contacte mon syndicat SUD éducation.

> E3C : FAQ des droits des personnels de SUD éduc

Mobilisations – Semaine du 3 février

Au programme cette semaine :

  • Le lundi 3 février :
    07h45, Lycée Sévigné, Cesson : rassemblement contre les E3C.
    – 07h45, Lycée J. Guéhenno, Fougères : rassemblement contre les E3C.
    – Conférence de presse contre les violences policières lors des E3C.

    Mardi 4 février :
    12h30, Lycée Th. Monod, Le Rheu : rassemblement contre les E3C.
    – 8h30, école Marcel Pagnol, Rennes : Café-discussion autour du projet de réforme des retraites.

  • Mercredi 5 février : 
    RIS intersyndicale est prévue sur les évaluations CP le mercredi 5/02 de 14h à 17h dans les locaux de Solidaires

  • Jeudi 6 février :
    11h, espl. Ch. de Gaulle à Rennes : Manif Interpro.
    – 18h30, parvis du lycée à Combourg : 5e Manifestive.

    SOIRÉE DE LUTTES & DE SOUTIEN CONTRE LA REFORME DES RETRAITES à l’initiative des personnels enseignants en lutte de Rennes sud. à 19h au Centre Social Carrefour 18.

  • Vendredi 7 février :
    – 12h, esp. Ch. de Gaulle, Rennes : Rassemblement contre les violences policières.
    – Réunion des AED de Rennes à 17h dans les locaux de Sud éduc 35 (5 rue de Lorraine)
  • A venir :soirée de solidarité organisée par Sud Educ 35 aux ateliers du vent le vendredi 21 février

> Lire le communiqué de l’intersyndicale nationale
> Lire la motion d’actualité du Conseil Fédéral de Janvier 2020

> Téléchargez un modèle de déclaration préalable pour les mois de janvier et février 2020

E3C : Grèves massives prévues pour les premières épreuves

Suivez toutes les dates de mobilisation sur : http://comitegreve35educ.e-monsite.com/

Articles de presse : Retraites et E3C, de multiples actions des profs dans le 35 !

Les enseignants ont encore frappé ! Voici tous les articles qui relatent nos actions sur le terrain, à lire du plus récent au plus ancien :

Projet de réforme des retraites : ne rien lâcher jusqu’au retrait

Multiplier les actions, étendre les grèves

Après plus de 45 jours d’une grève débutée le 5 décembre 2019, il est normal que beaucoup de grévistes de la RATP et de la SNCF reprennent le travail. Cependant, rien n’est fini. Le mouvement de grève contre la réforme des retraites s’est étendu à de nouveaux secteurs. Ports & docks, centre de traitements des déchets, bibliothèques, musées, opéras, avocats… Les secteurs qui contestent activement cette réforme sont nombreux. Dans les cortèges du 16 janvier on voyait également des délégations de nombreuses entreprises du privé (de la grande distribution, du BTP, de l’agro-alimentaire…).

Cette réforme nous concerne toutes et tous !

Il faut donc continuer le travail de conviction pour étendre encore la grève. En parallèle, de nombreuses actions contribuent à rendre visible la colère : jet d’outils de travail, actions « coup de poings », chorégraphies pour mettre en avant les conséquences sur les femmes, manifs aux flambeaux… les grévistes ne manquent pas d’imagination pour rendre visible une mobilisation qui reste majoritaire : encore 52% « d’opinions favorables » le 17 janvier (JDD-IFOP) et un front syndical lui aussi majoritaire (l’intersyndicale CGT-FSU-FO-Solidaires qui demande le retrait est largement majoritaire selon les dernières mesures de représentativités).
SUD éducation appelle donc à poursuivre les actions de tous types au cours de la semaine et tout particulièrement les 22 et 23 janvier.

Le 24 janvier, on arrête tout !

Le gouvernement ne cesse de répéter partout que la mobilisation est terminée et qu’il a su trouver un compromis en retirant l’âge pivot. C’est complètement faux : un âge d’équilibre est toujours présent dans le projet de loi et le retrait n’est présenté que comme provisoire. Sitôt la loi votée, le texte sera modifiée en ce sens, c’est le gouvernement lui-même qui l’annonce. Nous avons une réponse à apporter : la grève la plus massive possible le 24 janvier, des cortèges fleuves dans toutes les villes. Vendredi, soyons toutes et tous en grève. Le taux de gréviste va remonter de manière spectaculaire le 24 janvier à la SNCF et à la RATP comme dans de nombreuses entreprises et de nombreuses administrations. Le 5 décembre, nous étions plus de 70% de grévistes sur le ministère de l’Éducation nationale. C’est énorme ! Le refus de cette réforme est majoritaire. Nous pouvons gagner le retrait. Pour cela, il faut continuer à se mobiliser. Nous sommes dans une course de fond et le gouvernement a épuisé une bonne partie de ses forces dans la première moitié du parcours. Déposons partout nos DII pour le 1er degré, réunissons-nous dans les établissements, dans les services, dans les Universités.

Le 24 janvier, on arrête tout !

Toutes et tous en grève le 24/01

Mobilisations – Semaine du 20 janvier

Au programme cette semaine :

  • Lundi 20 janvier :
    Rassemblement à 7h devant le lycée VHB à Rennes avant la première épreuve commune de contrôle continu (E3C) en histoire géographie, ce lundi de 9h à 12h30. N’hésitez pas à apporter vos banderoles. Toute casserole, sifflet et autre klaxons sont également bienvenus!

    – Rassemblement et blocage lycée Réné Cassin Montfort, RDV au parking de la piscine à 7h30
    – 7h45 : rendez-vous des grévistes pour départ en tournée d’établissement, Erève à Rennes
    – Mr Castaner à Rennes, rassemblement 10h30 pl. République
    Projection du film La Sociale sur le campus de Beaulieu à 17H. 

     

  • Mardi 21 janvier :
    – occupation de l’école primaire publique Andrée Chedid
    , dès la sortie de l’école à 16h15.

    Soirée de projection co-organisée par L’Etincelle et La Bête Humaine avec Quand tu disais Valéry, de René Vautier et Nicole Le Garrec, en soutien aux caisses de grève, à 20h, à L’Atelier de La Bête Humaine à Rennes, 10 rue des Trente.

  • Mercredi 22 janvier : Rassemblement de 12h à 14h pl. de la République à Rennes

  • Jeudi 23 janvier :Manifestation aux flambeaux à Rennes, 17h espl. Ch. de Gaulle
    dès 16h15 : occupation de l’école Oscar Leroux à Rennes.
    – dès 16h15 : occupation de l’école Léon Grimault à Rennes.
    dès 18h : occupation de l’école Eugène Pottier, St Jacques de la Lande. Vous pouvez participer à leur caisse de grève en ligne.

    – à 18h, école Oscar Leroux à Rennes : Veillées d’Oscar (débats).

  • Vendredi 24 janvier :
    Grève générale
    – à 10h30, école Olympe de Gouges, St Jacques : Cortège jacquolandin.

    – Rennes, Manifestation interprofessionnelle 11h Esp. Ch. de Gaulle. Suivie d’une AG de l’Educ à 14h30 à Rennes 2 : Amphi E1
    COMBOURG : 18h30 parvis du lycée
    – à 17h, Pl. A. Briand à Fougères : Manif Interpro.
    – Réunion des AED
    de Rennes et alentours à 18h dans la salle de solidaires35

> Téléchargez un modèle de déclaration préalable pour les mois de janvier et février 2020

E3C : Grèves massives prévues pour les premières épreuves
Grèves massives votées en AG pour plusieurs établissements scolaires

Suivez toutes les dates de mobilisation sur : http://comitegreve35educ.e-monsite.com/

Suite aux annonces d’E. Philippe, ne nous laissons pas enfumer : en grève reconductible la semaine prochaine pour le retrait du projet de réforme

Au cours de la 38e journée de grève contre le projet Macron-Delevoye, le premier ministre a adressé un courrier aux organisations syndicales. Ce courrier confirme ce que l’on savait déjà : non seulement le gouvernement veut imposer contre la volonté majoritaire un projet de retraite par point, mais il veut faire des mesures d’économies en maintenant un âge pivot.

Tout le reste n’est que de l’enfumage : la définition de l’âge pivot (renommé dans le courrier “âge d’équilibre”) serait conditionné au fait que les partenaires sociaux trouvent un accord d’ici avril. Dans tous les cas, le gouvernement se laisse la possibilité de le modifier par ordonnance.

L’objectif de la réforme est clair : faire travailler toujours plus longtemps, affaiblir les mécanismes de solidarité pour baisser les pensions. Et on en connaît déjà les bénéficiaires : le patronat et l’Etat (dont il n’est jamais question d’augmenter les cotisations) et les caisses de retraites par capitalisation, comme Blackrock.
L’objectif du courrier est clair également : donner aux syndicats d’accompagnement comme la CFDT et l’UNSA, qui ne sont pas à l’origine de la grève, une porte de sortie pour se donner abusivement un satisfecit, ce que leurs directions se sont immédiatement empressées de faire. Gageons que leurs bases ne se feront pas avoir, en particulier dans les secteurs engagés dans la grève reconductible.

Les tentatives de division et d’enfumage du gouvernement, alors même que les grévistes revendiquent depuis le début du mouvement le retrait pur et simple du projet Macron-Philippe de casse des retraites, montrent à quel point il est en difficulté. La répression qui s’est exercée aujourd’hui, notamment à l’égard de personnels de l’éducation, en est un autre exemple. C’est le moment de porter le coup de grâce à cette réforme majoritairement condamnée dans l’opinion publique.

Les forces vives du mouvement, les grévistes, ne s’y tromperont pas, et continueront de revendiquer, par leur mobilisation, l’objectif de retrait pur et simple du projet de réforme. C’est dans ce cadre que SUD éducation appelle l’ensemble des personnels de l’éducation à reconduire la grève dès le début de la semaine prochaine.

À cet égard, l’appel de l’intersyndicale de l’éducation CGT-FAEN-FO-FSU-SUD éducation à de prochaines dates de grève et de manifestations les 14, 15 et 16 janvier, qui s’inscrit dans l’appel intersyndical interprofessionnel CGT-CGC-FO-FSU-Solidaires, doit être un point d’appui majeur pour l’amplification d’un mouvement de grève reconductible à même de faire plier le gouvernement et obtenir le retrait du projet gouvernemental.

SUD éducation dénonce les interventions brutales de la police le 9 janvier

Depuis le début de la mobilisation contre la réforme des retraites, une répression brutale, à la fois policière et judiciaire, ne cesse de s’abattre sur les grévistes et manifestant-e-s ; elle et semble avoir franchi un cap le 9 janvier.

Ce n’est pas par la répression que le gouvernement parviendra à mettre un terme à un mouvement de grève d’ampleur. Il faut maintenant écouter les grévistes. Les violences policières à coup de lacrymo, de matraque et de jets d’eau comme les pressions sur les grévistes par la multiplication des gardes à vues doivent cesser !

À Valence, à la suite de la manifestation du jeudi 9 janvier et d’une action en hommage à la mort de Cédric Chouviat, la police a arrêté en tout six manifestant-es sans motif, de l’aveu même de la police. Cette manœuvre d’intimidation totalement gratuite et sans aucune base légale est inacceptable. Désormais les vigiles du gouvernement inventent des « délinquant-e-s » lorsqu’ils n’ont rien d’autre à se mettre sous la dent.

À Chalon-sur-Saône, des enseignant-e-s et lycéen-ne-s manifestaient pacifiquement contre la réforme des retraites devant le lycée le Pontus-de-Tyard. Un professeur de physique-chimie, qui enseigne dans ce lycée, a été blessé à la tête par des policiers : il a été conduit aux urgences de Chalon, où il a eu des points de suture. L’intervention violente des CRS à coups de gaz lacrymo et de matraque a choqué aussi bien les enseignant-e-s que les lycén-ne-s et leurs parents scandalisé-e-s.
À Rouen, l’emploi massif de gaz lacrymogène et les coups de matraque sur des manifestant-e-s, dont un provoquant un traumatisme crânien et 15 points de sutures, sont intolérables et inacceptables. Un directeur d’école a été interpellé suite à une charge policière sur le cortège. Il est actuellement en garde à vue, au motif qu’il portait un parapluie ! SUD éducation exige sa libération immédiate et l’abandon de toute poursuite judiciaire à son encontre.

Aujourd’hui, se tient à Bobigny le procès d’un enseignant de mathématiques syndiqué à SUD éducation, arrêté en décembre sur un piquet de grève RATP. Mardi, une autre enseignante, également syndiquée à SUD éducation, a été placée en garde à vue dans les mêmes conditions.
Ces faits montrent sans ambiguïté que le syndicalisme de lutte, et plus largement le mouvement social sont clairement dans le viseur des institutions policières et judiciaires au service du gouvernement. Le pouvoir est aussi fébrile qu’il se sent faible. Il voit la répression des grévistes et des manifestant-e-s comme son dernier rempart pour imposer le projet Macron-Philippe de casse des retraites.
La multiplication des violences à l’encontre des manifestantes et manifestants du 9 janvier survient à 48h de la manifestation du samedi 11 janvier qui doit être l’occasion d’un élargissement des manifestations alors qu’une large majorité soutien le retrait du projet de loi. On voudrait terroriser la population pour la dissuader d’y participer qu’on ne s’y prendrait pas autrement.
Alors que des milliers d’écoles étaient fermées jeudi, beaucoup renoncent à manifester avec leurs enfants. C’est une nouvelle atteinte au droit de manifester après la loi dite “anti-casseur” qui est surtout une loi anti-manifestant-e-s.
SUD éducation dénonce cette nouvelle attaque contre les libertés publiques et en particulier celle de manifester.

SUD éducation affirme, avec son Union syndicale Solidaires et l’intersyndicale interprofessionnelle sa détermination à obtenir le retrait d’un projet injuste, inégalitaire et libéral ni amendable, ni négociable.

SUD éducation ne reculera pas face à la violence de l’État !
• La fédération SUD éducation réclame l’abandon des poursuites contre les personnels grévistes et les lycéen-ne-s ;
• SUD éducation dénonce la répression généralisée et la violence policière dont sont victimes les personnels grévistes et les lycéen-ne-s ;
• SUD éducation revendique l’abandon du projet Macron-Delevoye de contre-réforme des retraites.

Après la mort de Cédric Chouviat cette semaine suite à un écrasement en guise d’interpellation, faudra-t-il un-e mort-e lors d’une prochaine manifestation, tant la violence policière semble aujourd’hui sans borne dans notre société ?

Contre le projet du gouvernement, construisons la grève générale reconductible !

SUD éducation appelle à :
- décider partout en AG la reconduction de la grève
- des actions et manifestations en particulier le jeudi 12 et le week-end
- une nouvelle étape importante le 17 décembre, qui doit être une journée de grève et de manifestations énormes

Pour SUD éducation, il est évident que le projet Macron-Delevoye est un projet de régression sociale majeure qu’il faut combattre frontalement par la grève.
Aujourd’hui, le gouvernement est sous pression : chaque journée de grève est un coup porté au gouvernement et au patronat qu’il sert. L’impact sur les profits des entreprises à l’approche des fêtes de fin d’année est de nature à contraindre le gouvernement à lâcher son projet. Le rapport de force est en notre faveur : les révélations concernant les liens de Delevoye avec le monde de l’assurance achèvent de le déconsidérer, le gouvernement et notamment notre ministre de l’éducation apparaissent fébriles. À cet égard, des épisodes de violence policière se multiplient contre des grévistes, mais aussi des lycéen-e-s et étudiant-e-s.

Pour obtenir le retrait total du projet de loi, amplifions la grève, générale, interprofessionnelle et reconductible !

Durant la fin de la semaine,le jeudi 12 décembre et le week-end auront une grande importance dans l’amplification de la mobilisation. La grève doit être utilisée pour organiser des manifestations, tourner, diffuser du matériel, entraîner toujours plus de collègues dans la grève, préparer les manifestations, organiser des Assemblées générales et converger avec les autres secteurs professionnels en grève à travers notamment des actions de blocage économique.

Dans le cadre de la construction de la grève générale interprofessionnelle pour l’obtention de l’abandon du projet de loi, il s’agit également de frapper un grand coup, à travers une véritable démonstration de force à même de faire vaciller le gouvernement et le patronat : dans cette perspective, le mardi 17 décembre doit être une réussite : soyons massivement en grève et en manifestations.

Les annonces du gouvernement le 11 décembre ne doivent pas nous leurrer, mais nous renforcer dans notre détermination :

Le premier ministre a annoncé aujourd’hui le projet du gouvernement contre nos retraites, sous la pression du mouvement social. L’essentiel de la réforme consiste bien en une baisse des pensions et un allongement du temps de travail : c’est donc une attaque du capital contre nos salaires. Jamais Édouard Philippe n’aura évoqué la question des cotisations qui est l’enjeu principal de la solidarité dans notre société.

Le gouvernement renonce à appliquer son projet de contre-réforme pour les travailleurs et travailleuses né-e-s avant 1975. Dans le même temps, il essaie d’imposer son projet encore plus tôt aux jeunes salarié-e-s, qui le verraient s’appliquer dès 2022 pour celles et ceux qui auraient 18 ans à ce moment. Il promet des avancées pour les femmes et la famille, or chaque mesure annoncée est inférieure en droit à celle qui existe déjà dans le système actuel

Concernant les personnels de l’éducation, et en particulier les enseignant-e-s, le gouvernement n’évoque que des mesures vagues de compensation de la baisse des retraites programmée par quelques primes. Il s’est montré incapable de chiffrer ses mesures. Et pour cause, pour maintenir un niveau de pension comparable au régime actuel, il faudrait augmenter les enseignant-e-s, par exemple, de près 1500 euros par mois en moyenne ! Plus grave, il assume le fait d’ouvrir le chantier de la carrière et du temps de travail, avec des concertations prévues dès le premier semestre 2020 : il s’agit de remettre sur le tapis la réduction des vacances scolaires et l’augmentation du temps de travail. Les personnels de l’ESR sont aussi menacés par une telle remise en cause de leurs droits. Le gouvernement promet d’inscrire dans la loi un niveau de retraites comparable aux autres cadres A de la fonction publique mais rien ne garantit que leur pension ne sera pas baissée par rapport à l’ancien système. Le ministre considère que cette réforme est une solution pour les travailleurs, travailleuses qui subissent la précarité, alors que celle-ci s’est aggravée avec les lois Macron et est au coeur de la loi transformation de la Fonction publique, qui touche directement notre secteur.

Contre le projet du gouvernement, portons nos revendications pour un meilleur système de retraites !

• L’abrogation des réformes régressives
• Un taux de remplacement à 75 % des dix meilleures années ou du dernier indice pour toutes et tous les pensionné-e-s
• Une durée de cotisation de 37 ans et demi pour le taux plein (ce qui correspond à peu près à la durée totale moyenne validée) pour toutes et tous, public comme privé
• Intégration des régimes complémentaires dans les régimes de base en annuités,
• Pas de pension inférieure au SMIC
• L’égalité entre les hommes et les femmes au travail comme dans la retraite,
• Départ à 60 ans, à 55 ans pour les métiers pénibles, à taux plein , pas de recul sur les droits acquis.
• Taxation de tous les revenus distribués dans les entreprises, y compris les dividendes.
• Prise en charge de la perte d’autonomie à 100 % par la Sécurité sociale
• Annulation de la décote
• Sur-cotisation sociale patronale équivalente à celle d’un taux plein sur l’emploi à temps partiel
• Maintien des avantages préférentiels pour les femmes tant que l’égalité des salaires et de la prise en charge des enfants n’est pas réalisée, vers la majoration des retraites du niveau des inégalités de salaires constatées
• Développement des équipements de la petite enfance
• Pour des emplois stables à temps complet, contre toutes les formes d’emplois précaires, sup-
pression des exonérations de cotisations accordées au patronat.
• Maintien et amélioration du système par répartition.
• Suppression de tous les avantages fiscaux et sociaux pour les fonds d’épargne salariale, assurance-vie et autres fonds de pension.