Brigade et Freinet : quelques activités coopératives faciles à mettre en place en tant que remplaçant en élémentaire

Voici une fiche ressource sur quelques activités coopératives faciles à mettre en place en tant que remplaçant dans le 1er degré en élémentaire.
 
 

Brigade et Freinet : quelques activités coopératives faciles à mettre en place en tant que remplaçant en maternelle

Voici une fiche ressources sur quelques activités coopératives faciles à mettre en place en tant que remplaçant dans le 1er degré en maternelle.

A voir également : Brigade et Freinet : quelques activités coopératives faciles à mettre en place en tant que remplaçant en élémentaire.

École : la précarité comme nouvelle norme ?

Jeudi 10 décembre, les organisations syndicales SUD éducation 35, SNUipp-FSU, CGT Educ’action, SNUDI-FO et SE-UNSA ont été reçues en audience par le DASEN d’Ille-et-Vilaine au sujet des embauches de contractuel·les dans le premier degré du département. L’intersyndicale a exigé que l’ensemble des contractuel·les embauché·es soient stagiarisé·es l’année prochaine.

C’est la loi dite de transformation de la fonction publique, publiée le 6 août 2019, qui amène à développer la contractualisation. Profitant de la crise sanitaire, le gouvernement impose la précarité. Aucune embauche n’a été prévue pour faire face à cette crise et à ses effets. Depuis le mois de juin, SUD éducation revendique un plan d’urgence pour l’éducation : les créations de postes doivent se faire par le recours aux listes complémentaires et l’organisation de concours exceptionnels.

SUD éducation 35 n’accepte pas que la précarité s’étende toujours plus. Ces embauches sont une nouvelle brèche pour que la contractualisation et les emplois précaires deviennent une nouvelle norme d’embauche dans l’Éducation Nationale. Pour SUD éducation 35 les emplois statutaires doivent rester la norme.

Contractualisation en Ille-et-Vilaine : où en est-on ?

Voici l’état de la situation en décembre 2020 concernant les embauches de contractuel·les en cours :

– Recrutement de personnel à 1/3 temps pour anticiper la mise en place de la réforme de la formation initiale à venir à la rentrée 2021.

– Recrutement de 22 Equivalent Temps Plein (ETP) en poste depuis le 10 octobre pour des remplacements longs. Ces personnes sont recrutées jusqu’à la fin de l’année scolaire.

– Recrutement de 11 contractuel·les pour les remplacements liés à la Covid. Ces personnes seront en poste jusqu’au mois de février.

Des collègues mis·es à mal dans leur travail…

Cette dernière série de recrutements a entrainé une valse des collègues brigades qui occupaient ces remplacements. Pour SUD éducation 35, on ne peut pas traiter les personnes comme des variables d’ajustement. Ces brigades déplacé·es ont subi un choc et se sont senti·es mis·es à mal dans leur travail. Cette décision de déplacement a été prise par le DASEN : en tant que supérieur hiérarchique, la loi l’oblige à prévenir les risques psycho-sociaux et non pas les provoquer ! (conformément aux articles L 4121-1 et aux dispositions du décret n° 82-453 du 28 mai 1982).

« C’est pas dans les salons… qu’on obtiendra satisfaction ! »

Sans une mobilisation globale sur la question de la précarité dans l’Éducation Nationale, il faudra nous attendre à voir les statuts disparaître progressivement…

Une première réponse à ces attaques,

c’est la grève le 26 janvier 2020 !

TRIBUNE. Contre les amalgames et les manipulations racistes, nous défendons les libertés

Un communiqué unitaire, à l’initiative de l’Union syndicale solidaires, publié dans Regard et Médiapart pour l’heure.

http://www.regards.fr/idees-culture/article/tribune-contre-les-amalgames-et-les-manipulations-racistes-nous-defendons-les?fbclid=IwAR1WhE_Ew4FJZT741gMhrQVBHKnCqAwBfysuVpRDOO4s7DV2yirMerknSKc

« Constellations » : la formation continue doit pouvoir être choisie pour répondre aux besoins des personnels

Depuis des années la formation continue des enseignant-e-s se réduit à peau de chagrin.

Manque de remplacement, réforme et appauvrissement de la formation initiale, volonté d’imposer la vision ministérielle du métier d’enseignant-e, le manque de moyens et de volonté politique pour former les personnels de l’éducation sur leur temps de travail s’accroît.

Depuis l’arrivée du ministre Blanquer, le peu de formation se fait de manière de plus en plus autoritaire, avec une normalisation des pratiques qui va dans le même sens que les évaluations nationales et autres préconisations. Ainsi, les professeur-e-s des écoles n’ont plus le choix depuis 2017 pour leurs animations pédagogiques : c’est 9 h de français et 9 h de mathématiques. On retrouve ici la vision tronquée du notre métier d’enseignant-e de moins en moins interdisciplinaire, de notre enseignement de moins en moins transversal, dans l’esprit des 2S2C.

Cette année, un nouveau pas est franchi avec la formation en “constellations”, des groupes constitués par les IENs selon les écoles ou niveaux de classe.

Le ministère voudrait que chaque année 1/6e des professeur-e-s des écoles suive une formation en français ou en mathématiques appelée « Plan français » / « Plan mathématiques ». Il s’agirait de 30h de formation : 18h sur les animations pédagogiques, et le reste constitué de visites en classe par des conseiller-e-s pédagogiques et d’autres collègues.

Ces groupes seront “pilotés” par des conseiller-e-s pédagogiques qui ne pourront pas avoir suffisamment de temps pour organiser cela convenablement.

Il s’agit bien de mettre en œuvre les orientations conservatrices du ministre et de ses proches plutôt que dans la réflexion sur les pratiques de classe. Les visites en classe prévues dans ces formations seront certainement vécues de manière intrusive vu la manière d’imposer les choses, alors même que les ateliers de pratiques réflexives, quand ils ne sont pas subis mais choisis peuvent être très formateurs. Se pose aussi la question des moyens de remplacement pour permettre à ces collègues ces visites croisées. Il est précisé dans les textes que le recours au remplacement peut être diminué par la mise en place de formations réalisées pendant les temps de vacances.

SUD éducation considère inacceptable cette organisation autoritaire de la formation.

La formation ne doit pas être un lieu d’imposition de pratiques au détriment de la liberté pédagogique qui permet de s’adapter à la réalité des besoins des élèves.

SUD éducation revendique une formation continue de qualité, librement choisie et sur le temps de service.

SUD éducation rappelle que les enseignant-e-s du premier degré peuvent défalquer 3 × 3h des ces formations en participant à des réunions d’informations syndicales (RIS) et que les collègues qui souhaiteraient s’opposer collectivement aux visites en classe sont couverts par un préavis de grève (cf. Préavis de grève de la Fédération SUD éducation du 15 septembre au 15 novembre 2020).

Rassemblement à Rennes, 14/10 à 15h devant le rectorat contre la répression anti-syndicale : soutien aux 4 de Melle (79) !

Nos collègues de Melle (79), mis-e- en cause pour leur participation à des rassemblements contre la mise en place des E3C, passent en Conseil de discipline les 12, 13, 14 et 16 octobre. Ce sont quatre collègues qui sont convoqué-e-s à des conseils de discipline : l’acharnement anti-syndical est encore monté d’un cran.

Face à cet exemple emblématique de la répression anti-syndicale dans l’éducation, SUD éducation appelle à participer à un rassemblement national à Poitiers à l’occasion de la tenue des CAPA disciplinaires le lundi 12 octobre à 13h.

SUD éducation 35 Solidaires appelle également à un rassemblement de soutien
devant le rectorat de Rennes le mercredi 14 octobre à 15h

SUD éducation appelle également l’ensemble des personnels à témoigner de leur solidarité avec les 4 de Melle par le biais de prises de positions, de motions en Conseil d’administration ou en Conseil d’école, par l’organisation de rassemblements de soutien devant les DSDEN et les rectorats à l’occasion des Conseils de discipline, et à suivre les initiatives proposées par le comité de soutien.

SUD éducation déposera un préavis de grève spécifique à cette occasion pour toute la semaine du 12 au 16 octobre.

Tract Melle 12 octobre

Affiche sur les droits COVID 19

Le ministre l’a claironné haut et fort dans les médias à la rentrée, il est prêt à toute éventualité. S’il a bien prévu l’obligation de la continuité pédagogique, du port du masque, il a totalement oublié de préciser les droits des agent·es dans le contexte de la crise sanitaire. Un peu comme si le sort des personnels dont il a la responsabilité ne lui importait guère… Les textes arrivent au compte goutte et descendent tout doucement du ministère jusqu’aux oreilles des gestionnaires.

Vous trouverez donc ici une affiche qui résume les différents droits et obligations liés au COVID 19 à ce jour.

! MAJ des droits en temps de crise sanitaire, notamment avec le nouveau décret « personnel vulnérable » (10.11.2020) : https://www.sudeducation.org/covid-19-presence-de-symptomes-contact-avec-une-personne-positive-quels-sont-mes-droits-et-obligations/

Vous pouvez la télécharger ici (pdf couleurs) : https://cloud.sudeducation35.fr/index.php/s/AcPkM94QgefE64Y

Vous pouvez la télécharger ici (pdf NB) : https://cloud.sudeducation35.fr/index.php/s/JWP9jNrqTrkmy9j

 

Alerte rouge dans l’éducation nationale

 

Toute la communication de l’exécutif est actuellement axée sur les signes inquiétants de reprise épidémique. De nombreux indicateurs soulignent une hausse des taux de positivité, taux de dépistage, taux d’incidence, nombre d’hospitalisation, de réanimation, de décès…
Plusieurs pays retournent au confinement total (Israël) ou partiel (Espagne), et durcissent les mesures de protection.

Mais en France, l’exécutif continue de se singulariser par une stratégie originale : l’incohérence et la réaction. Depuis janvier, rien n’a changé en ce domaine.

Mesures générales : des discours et des actes en décalage

Pays centralisé au possible, le gouvernement choisit pourtant en pleine crise majeure et totalement inédite de déléguer les urgences sanitaire, éducative et de droit à l’échelon local, renvoyant toutes les décisions et responsabilités aux ARS, aux Rectorats et aux Préfets.
L’heure est grave, mais le gouvernement n’est plus responsable de rien. Aucun service administratif n’est prêt à gérer cela à la place des ministères, au pied levé !

En mars, le gouvernement n’avait pas assez de masques à distribuer : ils étaient donc « inutiles », et mêmes dangereux.
Aujourd’hui, ne pas en porter peut nous coûter 135€. Nous devons porter le masque partout, tout le temps : dans la rue, dans les commerces, sur les lieux de travail, dans les écoles et établissements… Entre les temps de trajet, les temps de classe, les temps de réunion, les personnels de l’Éducation Nationale et de l’ESR passent en moyenne 8 à 10h par jour avec un masque sur le visage.

A partir de mai, la campagne de dépistage a été lancée. « Tester, tracer, isoler ».
Aujourd’hui chacun-e constate des difficultés pour obtenir un rendez-vous, pour obtenir des résultats dans des délais compatibles avec le risque de transmission de la maladie. Les laboratoires manquent de tests, de réactifs, de machines, de personnels…
Le gouvernement est toujours incapable de porter une campagne de dépistage d’ampleur et efficace. Nous sommes donc toujours aveugles, ou particulièrement malvoyant-es en ce qui concerne la propagation du virus…

Éducation Nationale : un monde à part

Le milieu scolaire est le 4ème lieu le plus propice au développement de foyers d’infection, et pourtant, le ministre de l’Education choisit d’alléger encore le protocole sanitaire.
Nous n’avions déjà plus de distanciation sociale, plus d’interdiction de brassage des groupes, plus de protection des personnels vulnérables.
Les masques DIM, fournis par l’EN mais dénoncés par l’ARS (de Bretagne, par exemple), deviennent soudain suffisants pour empêcher les porteurs de devenir des cas contacts (merci le Haut Conseil pour la Santé Publique – HCSP).

Désormais, pour éviter d’avoir trop de classes fermées et de personnels en ASA, les règles sont modifiées : nous devons apprendre à distinguer à l’école les cas contacts « à risque », et les cas contacts « non risqués ». Il faut au moins 3 cas positifs dans une classe pour envisager sa fermeture (on attend donc de développer des clusters). Les règles de traçage et d’isolement qui s’appliquent dans la société ne s’appliquent plus de la même manière dans les écoles et établissements…

Toutes ces décisions sont prises alors même que le nombre de clusters hors EHPAD, et notamment en milieu scolaire/universitaire augmente fortement dans la région, et particulièrement dans l’Ille et Vilaine.

L’analyse est simple : le ministre veut à tout prix que l’école remplisse sa fonction de « garderie des enfants de salarié-es » afin de servir la relance de la sacro-sainte économie, et modifie à l’avenant les outils de mesure et de protection des personnels et usagers. Blanquer, Castex et Macron jouent délibérément avec notre santé.

Résister, se protéger

L’action collective est toujours la plus efficace pour défendre nos droits et en gagner de nouveaux.

Nous vous recommandons d’utiliser le plus régulièrement possible le RSST, afin de signaler à l’institution chaque défaillance dans la protection des personnels et des usagers. N’hésitez pas à faire des fiches quotidiennement, sur :
• la qualité des masques DIM (trop petits, trop épais, glisse tout le temps…)
• le nombre de masques attribués
• le nettoyage des masques, qui doit être géré par l’employeur et non par le personnel
• la qualité du nettoyage des locaux, la fréquence…
• le nombre de sanitaires disponibles pour procéder régulièrement au lavage des mains
• l’exigüité des locaux, en lien avec les effectifs chargés
• …

L’institution a le devoir de répondre aux dysfonctionnements signalés par les personnels.

Nos revendications

La demande est simple :

→ Soit les indicateurs augmentent dangereusement, le risque est réel, et il faut donc prendre des mesures pour augmenter la protection des personnels et usagers :
• réduction des effectifs
• augmentation du nombre de locaux, du nombre de sanitaires
• augmentation de la fréquence du nettoyage des locaux
• recrutement de personnels
• remise en sécurité des personnels vulnérables
• fourniture de masques chirurgicaux, plus légers, pour laisser passer la voix des enseignant-es

→ Soit la communication est mensongère et le risque stabilisé, et donc les mesures peuvent être globalement allégées :
• fin du protocole sanitaire
• port du masque recommandé mais non obligatoire
• rétablissement des libertés publiques

L’exécutif ne peut pas continuer de jouer sur les deux tableaux, en espérant nous priver de toutes nos libertés, en ne nous laissant que la possibilité d’aller travailler et rentrer chez soi.

Si l’éducation et la santé sont bien des investissements et non des dépenses, comme l’affirme Blanquer dans les médias (interview du 2 juin), alors il faut cesser d’agir pour la réduction des coûts, des effectifs et l’augmentation des inégalités, et au contraire considérer avec sérieux les propositions faites par celles et ceux qui sont au plus près du terrain.

Depuis des mois, la fédération SUD éducation propose et revendique un plan d’urgence pour l’éducation :

→ soutenir financièrement les collectivités territoriales pour qu’elles aménagent les locaux scolaires et recrutent massivement du personnel pour leur nettoyage
→ recruter massivement du personnel : enseignant-es, psychologues de l’EN, enseignant-es spécialisé-es (RASED), AESH, AED… afin de constituer et d’encadrer des effectifs réduits pour tous les niveaux, d’accompagner les élèves en difficulté et en en situation de handicap
→ recruter du personnel médical pour enfin constituer une médecine scolaire (usagers) et une médecine de prévention (personnels) dignes de ce nom
→ recruter des assistant-es sociales-aux pour accompagner les familles victimes de la crise économique qui se profile
→ aménager les programmes pour tenir compte de la situation inédite que nous venons de vivre

Pour SUD éducation, les missions de service public doivent être effectuées par des agent-es du service public : des fonctionnaires, dont le statut garantit l’indépendance de toute influence extérieure (financière, idéologique, sociale…). Battons-nous pour préserver ce statut ou l’obtenir (pour les AED et les AESH) : le statut préserve la qualité du service public.

La colère des quartiers populaires est légitime

Tribune unitaire parue dans le Bondy Blog, Médiapart et Regards

Ces derniers jours, l’accident grave survenu à Villeneuve-la-Garenne a provoqué une série de tensions entre jeunes et forces de l’ordre dans plusieurs quartiers populaires. Une trentaine d’organisations politiques, syndicales et militantes, parmi lesquelles la CGT, le Comité Adama, le NPA et Solidaires, appellent à considérer cette colère pour ce qu’elle est.

Ces derniers jours, l’accident grave survenu à Villeneuve-la-Garenne a provoqué une série de tensions entre jeunes et forces de l’ordre dans plusieurs quartiers populaires. Une trentaine d’organisations politiques, syndicales et militantes, parmi lesquelles la CGT, le Comité Adama, le NPA et Solidaires, appellent à considérer cette colère pour ce qu’elle est.

La tribune parue dans le bondy blog

Dans la nuit du 19 au 20 avril, plusieurs quartiers populaires ont connu des nuits de révolte.

La veille au soir, un homme a failli perdre sa jambe à Villeneuve-la-Garenne après une violente tentative d’interpellation policière et c’est bien cela qui a mis le feu aux poudres.

Les populations qui vivent dans les quartiers populaires sont en première ligne face à la crise sanitaire : elles sont parmi celles qui travaillent dans les « secteurs essentiels », celles qui permettent à notre société de ne pas s’effondrer aujourd’hui.

Pourtant, les inégalités sociales, déjà criantes, sont renforcées par la gestion du coronavirus et vont exploser avec la crise économique et sociale à venir. Ce dont témoigne déjà, entre autres, la surmortalité particulièrement élevée en Seine-Saint-Denis depuis le début de l’épidémie.

Les discriminations racistes, déjà insupportables, sont renforcées par l’impunité policière et les violences et humiliations se multiplient dans les quartiers populaires. On peut y ajouter le couvre-feu discriminatoire imposé aux habitant·es de ces quartiers par la ville de Nice. Ces injustices flagrantes sont documentées, nul ne peut les ignorer.

Alors nous le disons très clairement : nous refusons de renvoyer dos-à-dos les révoltes des populations dans les quartiers populaires et les graves et inacceptables violences policières qui les frappent.

Nous n’inversons pas les responsabilités et nous le disons tout aussi clairement : ces révoltes sont l’expression d’une colère légitime car les violences policières ne cessent pas.

Les inégalités et les discriminations doivent être combattues avec vigueur et abolies : avec les populations des quartiers populaires, nous prendrons part à ce juste combat pour l’égalité, la justice et la dignité.

Le 23 avril 2020

Premières organisations signataires :

ATTAC, Association pour la taxation des transactions financières et l’action citoyenne
CCIF, Collectif contre l’islamophobie en France
CGT, Confédération générale du Travail
Collectif de la Cabucelle, Marseille
Collectif du 10 novembre contre l’islamophobie
Comité Adama
CNT-SO, Confédération nationale du Travail-Solidarité ouvrière
CRLDHT, Comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie
Ensemble
FASTI, Fédération des Associations de solidarité avec toutes et tous les immigré·es
Fédération SUD éducation
Fédération SUD PTT
Fédération SUD-Rail
Femmes égalité
Femmes plurielles
FTCR, Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives
FUIQP, Front uni des immigrations et des quartiers populaires
JJR, Juives et juifs révolutionnaires
Marche des solidarités
Mouvement La révolution est en marche
Mwasi, Collectif Afroféministe
NPA, Nouveau parti anticapitaliste
Le Paria
PCOF, Parti communiste des ouvriers de France
PEPS, Pour une écologie populaire et sociale
SNPES-PJJ FSU, Syndicat national des personnels de l’éducation et du social PJJ de la FSU
SQPM, Syndicat des quartiers populaires de Marseille
UCL, Union communiste libertaire
Union locale villeneuvoise, Villeneuve-Saint-Georges
UJFP, Union juive française pour la paix
Union syndicale Solidaires
UTAC, Union des Tunisiens pour l’action citoyenne

Les risques psychosociaux de la « continuité pédagogique »

Dans un contexte d’urgence sanitaire, les personnels de l’éducation nationale et des universités déploient leur  engagement professionnel et leur bon sens pour faire face autant que possible aux enjeux du moment. C’est avec leurs ressources propres qu’ ils et elles doivent répondre aux nécessités du terrain. Le télétravail risque de se poursuivre au-delà de la réouverture des lieux de travail. Le confinement a permis d’ imposer ces modalités de travail pathogènes d’où la nécessité de s’outiller syndicalement. C’est notre travail qui est malmené, notre santé qui est entamée, notre vie personnelle qui est aspirée.

UN CONTEXTE PATHOGÈNE IDENTIFIABLE

Mépris des conditions matérielles de télétravail : les agents utilisent leur matériel personnel et leurs abonnements en dépit des réglementations. Ce qui constitue un premier point de dénigrement.

Des missions impossibles : « Ne laisser aucun élève au bord du chemin ». En temps normal notre école souffre de l’absence de classes relais et de structures médico-psychologiques, de mesures sociales et éducatives opérantes… Dans cette situation «, exceptionnelle, » c’est d’autant plus mission impossible. Il n’y a pas d’informatique magique !

Des transformations brutales de nos missions : Dans un premier temps on nous a demandé de leur téléphoner… Le but était laissé à la libre interprétation de chacun.e, : assistance technique, assistance morale, soutien psychologique, surveillance des connexions. Ainsi ballotté.es entre le souci de bien faire et la peur de mal faire, nous sommes confronté.e.s à un changement de nos missions. Cela donne une dimension culpabilisante, un sentiment d’incompétence et un conflit de valeur.

Surcharge de travail : pour donner du travail à nos élèves nous avons dû revoir nos modes de communication. L’information en présence passe à 70% par du non verbal. Malgré nos efforts, de nombreuses questions ont atterri dans nos messageries, messages d’élèves, de parents auxquels s’ajoutaient les discussions de collègues concernant le suivi des élèves et les questions techniques (comment on fait ci, où on met ça, etc…)

Zéro protection, zéro prévention concernant d’éventuels abus, violence verbale ou harcèlement en ligne (ou téléphonique). Aucune protection des données assurée sur les plateformes validées par le ministère. Aucune garantie de propriété intellectuelle. Aucune assurance du respect du droit à l’image en visioconférences…

Injonctions contradictoires : inciter les parents à s’équiper en informatique a pour conséquence de les inciter à faire des dépenses et/ou se déplacer (donc s’exposer à des risques de contagion et de verbalisation des forces de l’ordre). Par ailleurs le numérique étant une catastrophe écologique, le « dispositif » constitue un problème éthique.

Un travail inutile ? une mère d’élève écrit pour dire que sa fille ne pourra pas faire son travail parce qu’elle a trop de travail dans d’autres matières… Un collègue apprend que les notes qu’il donne ne compteront pas… Le temps passé à réaliser une activité et seulement quelques élèves y répondent.

Problème de séparation entre l’espace de travail et l’espace privé ce qui pose un risque psychosocial propre au télétravail. Ce risque est augmenté par le confinement et l’absence d’interactions sociales extérieures, de libertés…

C’est le moment de ne pas rester isolé-e-s. Contactons-nous entre collègues pour nous parler du travail, de notre manière de l’envisager, de le réaliser, organisons-nous pour lutter contre les demandes ou organisations qui nous éloignent du cœur de notre métier, mettons aussi en mots et en débats l’intérêt de l’école avec les usager-e-s, parlons de ce qui s’y joue et du lien fécond à tisser avec les familles.

Socialisons nos questionnements, collectivisons nos luttes.


SUD éducation revendique :
• la protection de la santé des personnels, l’intérêt et l’égalité des usager-e-s avant tout,
• que le numérique ne soit pas un outil de casse des liens sociaux au travail et avec les
usager-e-s ni un outil de contrôle des personnels et des populations, ni un outil de rente pour les firmes privées,
• le droit à la déconnexion avec le respect du temps de repos, de congés, ainsi que la vie personnelle, et familiale,
• l’analyse par les CHSCT de ce mode de travail sur la période et l’évaluation réelle et approfondie des risques provoqués par ce mode de travail,
• que le ministère recule sur le tout numérique et la mise en place du télétravail au nom d’une pseudo « continuité pédagogique »,
• l’école comme lieu de socialisation des connaissances et des tâtonnements pour construire les apprentissages

École numérique et confinement : le cas d’école de l’application Klassroom

Le confinement et l’impréparation du ministère en matière d’éducation numérique font les beaux jours d’EdTech France. Ce label désigne les startups qui s’affairent à une « révolution » : « mettre la technologie au service de l’éducation ». Il serait intéressant d’examiner le fonctionnement de toutes ces entreprises (EdTech France compte plus de 250 membres) mais nous allons nous intéresser plus particulièrement à Klassroom.

Klassroom, cheval de Troie d’une école capitaliste

Klassroom est une application payante qui se vante de « réinventer la communication entre les enseignants et les parents ». Elle a été créée par une startup du même nom en 2016 par deux personnes qui voulaient s’investir dans la scolarité de leur enfant. L’application est disponible sur le web et sur smartphone et se présente comme une application gratuite. Mais cette gratuité est de façade puisqu’il s’agit d’une stratégie commerciale bien connue du secteur numérique appelée « freemium » : attirer des clients pour un produit de base gratuit mais réserver des fonctionnalités à une version payante (24/an dans le cas de Klassroom). Le coût de l’abonnement peut être supporté par l’école ou par les parents. La version gratuite ne vous permet qu’un accès limité sur votre téléphone, vous pouvez uniquement consulter le dernier article publié par l’enseignant. La version payante vous donne droit à des avantages exclusifs. À chaque consultation de l’application on vous rappelle que vous pouvez payer pour bénéficier d’une meilleure expérience.

On voit donc s’appliquer un modèle économique libéral pour notre école : à partir d’une mission de service publique, la scolarité des enfants et les nécessaires échanges entre familles et enseignant·es, cette application arrive à imposer une dualité : dun côté, une expérience de base, gratuite pour tout le monde ; de l’autre, des avantages payants pour ceux et celles qui le peuvent et le veulent. Une scolarité de première classe et une scolarité de deuxième classe.

Déposséder de leur métier les enseignant·es

Démontons un postulat, celui de l’innovation pédagogique qu’induirait l’utilisation d’une telle application. Si on s’interroge un minimum sur l’application, on se rend compte qu’elle n’apporte rien de bien neuf : partager des photos de la vie de la classe, partager des travaux d’élèves via un site ou un journal papier, les enseignant·es font cela depuis bien longtemps dans les écoles.

Pour fonctionner et se faire connaître, cette application a été mise en avant par des enseignant·es blogueurs·euses sur leurs sites web. Ces enseignant·es sont ce qu’on appelle en marketing des influenceurs·euses : ils et elles touchent de larges communautés de personnes grâce au partage de leurs activités et travaux à destination des élèves. Ces enseignant·es sont souvent dithyrambiques sur l’application : « Klassroom me permet de communiquer quand je le souhaite, et d’où je le souhaite », dit Lutin Bazar.

Dans un contexte d’augmentation de la charge de travail chez les enseignant·es ces ressources partagées sont le plus souvent bienvenues. Mais nous ne devons pas oublier que loin de l’élaboration collective de dispositifs didactiques, ce prêt à consommer réduit notre esprit critique à peau de chagrin. Nous n’avons pas besoin d’une application pour travailler plus efficacement et être plus productifs·ives, nous avons besoin de temps pour élaborer nos outils et en rester maître.

« Le coronavirus, un choc d’innovation pour l’Éducation Nationale »

C’est le titre d’une tribune signée par la vice-présidente de Klassroom dans L’Express le 13 mars 2020. Le confinement permet à ces entreprises de rendre leurs produits indispensables pour la majorité des enseignant·es.

L’EdTech vante partout un choc d’innovation, comme si les enseignant·es n’étaient pas déjà en recherche, comme si ils et elles étaient coincé.e.s dans le passé. Les enseignant·es créent, construisent et innovent tous les jours.

Ce qui est vieux comme le monde c’est la capacité qu’ont certains vautours à toujours vouloir gagner profits et rentabilité sur le dos des services publics.

L’offensive du numérique : non à la classe virtuelle !

Bonjour à tous·tes,

Ci-dessous, courte analyse du site Question de Classe(S) sur l’opportunité politique que représente la situation courante pour le Ministère de l’Éducation Nationale et les autres…

Avec le choc que représente ce confinement, le risque est grand, comme l’a écris la fédération dans son communiqué du 12 mars, que ce « virus soit le cheval de Troie de l’enseignement à distance ».

Ici, un Appel à nos collègues du premier degré à ne pas faire de classe virtuelle.

Là, le tract « Enseignement à distance : non à l’union sacrée numérique ! » des camarades de SUD éducation de l’Académie de Grenoble (15 mars).

Bonnes lectures confinées.

https://www.questionsdeclasses.org/?Et-si-l-Education-nationale-s-arretait

Posté le 15 mars 2020 par Collectif Questions de classe(s)

L’école s’est arrêtée, violemment stoppée par l’épidémie du COVID-19. C’est inédit et le mouvement de contestation des réformes Blanquer, aussi virale fut-il, n’y est pour pas grand chose.

Les atermoiements du gouvernement et les contradictions entre le discours présidentiel et les mesures prises pour assurer la continuité pédagogique prouvent que dans cet arrêt, le gouvernement semble viser d’autres enjeux que la seule restriction épidémique. Concomitamment à la fermeture des écoles, collèges et universités, la cour des comptes sort ses préconisations sur la réforme du statut des enseignants qui sont toutes favorables au projet du ministre Blanquer. Les Enseignants et les élèves confinés à la maison sont invités au nom de la continuité pédagogique à expérimenter « in vivo » la visio-conférence, le télétravail, les exercices en ligne ou le visionnage des cours du CNED, sur des sites dont l’insuffisance de la bande passante promet plus de bug que de plug… Au delà du problème technique auquel de nombreux prestataires de services privés s’empresseront de trouver une solution et, au delà du discours rassurant adressé aux parents, comment ne pas voir dans ce dispositif d’urgence une aubaine pour Blanquer de faire appliquer de façon expérimentale une partie de son projet de réforme de l’école. Une expérimentation d’autant plus facile à imposer qu’elle n’est pas discutée, et, qu’elle fait fi de par sa dématérialisation de toute contestation pratique de ses exécutants. Bien sur, elle pose pédagogiquement une foultitude de problèmes, de l’évaluation des progrès à l’interaction entre l’enseignant et l’élève. Autant de problèmes inhérents à l’enseignement que la dynamique d’un groupe classe, en activité et bien accompagnée, peut résoudre.
Mais qu’importe puisque de fait, le projet conservateur et libéral du ministère est en partie réalisé : le cours en ligne c’est à moyen terme, une économie potentielle d’enseignants, une dématérialisation des moyens, le formatage et la standardisation du contenu d’un côté, et la diffusion individuée et consommatrice de l’élève de l’autre (bientôt mercantile ?). Il y a bien aussi une pincée de démagogie vis à vis d’une parentèle débordée en mal d’activités pour leur progéniture, à entretenir la confusion entre la transmission d’infos, l’exécution de tache, l’évaluation d’une part, et l’éducation et l’apprentissage de l’autre…

Naomi Klein commençait son livre, la Stratégie du choc, par une analyse sur la façon dont l’administration Bush en 2005 avait profité de la reconstruction de Saint Louis suite à l’ouragan Katerina pour virer les pauvres de leurs maisons et pour privatiser les système scolaire de l’état de Louisiane. Elle en tire la conclusion que la gestion de crises sociales, environnementales, économiques ou de catastrophes aux profits d’intérêts privés est le mode ultime de gouvernance dans le capitalisme mondialisé. Chaque crise est l’occasion pour les dominants d’imposer dans le désordre qui en résulte, sa stratégie, son mode d’organisation.
Une épidémie de décisions politiques cherche déjà à donner ici et là du sens à l’épidémie et à organiser la catastrophe : les nationalistes parlent de retour aux frontières, les impérialistes parlent de brevet exclusif sur le vaccin. En France, beaucoup d’entre nous veulent bien croire que les mesures prises par le gouvernement qui veut la peau au service public et à l’hôpital public, a enfin pris les meilleures décisions pour le bien du plus grand nombre. Après la crise sanitaire que nous subissons, des remises en cause politiques seront formulées. Malgré les contre-feux idéologiques, une conscience mondiale s’exprimera et demandera des comptes aux états, d’une façon ou d’une autre.

Le texte de une conservé ci-dessous peut paraitre en ce moment de quasi état d’urgence, décalé ou historiquement obsolète. Pourtant son appel reste d’actualité. . Malgré la torpeur et la sidération actuelle, une guerre d’empires se profilant déjà, nous devons nous préparer à défendre un autre futur possible pour l’humanité, la faune et la flore de cette planète.

En 1953, le gouvernement Laniel élabore une réforme des retraites des fonctionnaires : l’âge de départ serait reculé de 2 ans (passant de 65 à 67 ans), et une partie des catégories actives, qui partent plus tôt, seraient alignées sur les sédentaires. Le gouvernement décide de faire passer sa retraite sans vote, par décrets-lois, et en aout, pendant les vacances scolaires, pour neutraliser les enseignant-e-s.

Le 4 août 1953, les syndicats de la fonction publique appellent à une grève de protestation, limitée à une heure. À Bordeaux, les postiers décident la prolongation de ce mouvement en grève illimitée. Dès le 5 août la grève se généralise dans les PTT, et, malgré les réquisitions, gagne peu à peu l’ensemble des services publics : arrêt des trains, des télécommunications, de l’enlèvement des ordures ménagères, etc. Le 7, on compte 2 millions de grévistes.

Le gouvernement s’obstine et publie les décrets-lois le 10 aout. Mais la grève s’étend : le 13 aout, malgré des désaccords entre directions syndicales, on compte 4 millions de grévistes, et le pays reste bloqué jusqu’au 25 aout. Le gouvernement décide alors de n’appliquer ni les décrets-lois ni les sanctions contre les grévistes.

Aujourd’hui, le gouvernement s’attaque une nouvelle fois aux retraites et dans la foulée entreprend une démolition systématique des acquis sociaux de décennies de luttes, une déstructuration des services publics et de la fonction publique à travers des privatisations et un développement exponentiel des emplois précaires.

L’Education nationale est visée par les mesures générales et par une série de réformes imposées, de la maternelle à l’université, contre l’avis de la majorité des personnels, de l’individualisation des parcours des élèves soumis à une concurrence de plus en plus forte à la soumission de l’enseignement professionnel aux intérêts des entreprises ou à la déstructuration des baccalauréats.

Après trois mois de lutte, depuis le 5 décembre, Macron reste « droit dans ses bottes », manie la répression et impose sans vote sa réforme des retraites.

Et si, au soir de la prochaine journée de grève intersyndicale, le 31 mars, à l’instar des postiers de 53, nous décidions dans nos assemblées générales que l’Éducation nationale s’arrête ?

Nos collègues des universités, avec l’intersyndicale du Supérieur et la coordination nationale, ont déjà choisi ce mot d’ordre, en proclamant : « L’université s’arrête à compter du 5 décembre » ; la grève a été un succès le 5 décembre mais on ne peut pas dire encore ce que va donner la suite.

Ne soyons en effet pas naïfs et naïves : ce n’est pas parce qu’on a un beau mot d’ordre que tout va immédiatement s’arrêter. La division syndicale actuelle est un frein à la mobilisation, la vigueur des attaques décourage certain-e-s.

Mais si nous nous donnions dès maintenant cette perspective, si nous mettions tout en œuvre d’ici le 31 mars pour mobiliser avec cet objectif, en se préparant dans les écoles, les établissements, les services, en tenant des réunions ou des hmi, auxquelles on peut inviter des syndicalistes, en planifiant ce que sera concrètement la suite du 31 (quelle forme de grève -en réglant par exemple la question de l’arrêt Omont-, quels blocages, quelles relations avec les élèves quand ce sont des lycéen-ne-s) , en commençant à constituer du matériel (banderoles, futurs tracts aux parents, etc.), en organisant des réseaux d’écoles ou d’établissements par secteur pour savoir ce que font les autres, en constituant de manière anticipée des caisses de grève locales, en tenant des réunions d’information pour les parents, … Bref, en faisant en sorte que le 31 on ait (re)constitué des collectifs militants prêts à fonctionner, et notamment à envoyer des délégué-e-s mandaté-e-s dans les AG départementales.

Nous aurions ainsi une chance d’engager une dynamique qui ouvre enfin l’espoir de mettre un coup d’arrêt à la politique destructrice des solidarités menée par Macron et ses affidés.

Alerte sur l’avenir de l’enseignement de la philosophie dans la voie technologique

L’avenir de l’enseignement de la philosophie dans la voie technologique est plus que jamais menacé par les effets combinés des réformes du lycée de 2010-2013 (Chatel) et de 2018-2021 (Blanquer).

Si une note ministérielle du 15 janvier 2015 reconnaissait – en réponse à nos demandes insistantes – l’utilité des « groupes à effectifs réduits en philosophie », eu égard à la « singularité » de cette « discipline (…) et des besoins spécifiques (…) des élèves de ces séries », force est de constater que la réforme actuelle assèche drastiquement l’enveloppe dédiée au financement « des enseignements en groupes à effectif réduit » prévus par les textes de la précédente réforme (arrêtés du 27/05/2010 et du 29/09/2011).

Pourtant, le constat de ces difficultés rencontrées dans la voie technologique ne date pas d’hier. Le rapport Derrida-Bouveresse de 1989 constatait déjà que l’enseignement de la philosophie s’y trouve dans « une situation de crise qui appelle des réformes urgentes… », dont « le « dédoublement » systématique de l’horaire « pour au moins une heure (2 heures pour l’élève, 3 heures pour le professeur) ».

Cette préconisation de bon sens a vu le jour en 1994 (réforme Jospin). Un temps inscrite dans une grille horaire nationale, elle fut remise en cause par la réforme de 2012, qui, dans le nouveau cadre de l’autonomie des établissements, renvoyait l’introduction des dédoublements aux arbitrages locaux, le plus souvent défavorables à la philosophie. Interrogés à l’occasion d’une audience au ministère le 3 novembre 2014, nos interlocuteurs estimaient que plus de la moitié (55%) de ces dédoublements de l’horaire de philosophie n’avaient pas résisté à la réforme Chatel. La situation n’a fait qu’empirer depuis et s’aggrave encore avec l’actuelle réforme.

Nous découvrons en effet avec inquiétude, à l’occasion des conseils d’administration qui préparent la rentrée de septembre, qu’une nouvelle dégradation s’annonce, divisant encore une fois par deux le reliquat des horaires dédoublés. Ainsi, selon nos estimations, moins d’un quart des dédoublements survivront à l’effet combiné des réformes depuis 7 ans, autant dire une mort programmée.

Sans prétendre par cette initiative à un quelconque monopole disciplinaire, nous demandons par la présente, le retour d’un texte rétablissant pour les élèves de la voie technologique, ce droit élémentaire à bénéficier d’un horaire dédoublé pour cet enseignement dispensé en une seule année d’examen. Sans ce dédoublement, l’enseignement de la philosophie en voie technologique serait gravement mis en péril.

Paris, le 17 février 2020.

Non au bac local de Blanquer, achevons les E3C !

La première session d’E3C se déroule depuis le mois de janvier dans des conditions chaotiques. Au vu des conditions de passation de ces épreuves, dont les médias se sont largement fait l’écho, le ministre ne peut plus faire croire que tout va bien.

Au départ en vacances de la zone C, le 4 février on pouvait comptabiliser 41 % ou 660 lycées touchés par la mobilisation et 220 établissements où les épreuves ont dû être reportées suite à la mobilisation. Si celle-ci est inégale sur le territoire un vrai mouvement national de refus existe parfois majoritairement dans certaines académies. Pour SUD éducation, les élèves et les personnels mobilisés ont gagné une première manche tant le crédit de cette réforme du bac et du ministre qui la porte sont atteints.

La rentrée des vacances sera sans doute un tournant qui décidera de l’avenir de la « réforme du bac » à commencer par le destin de la 2e session des E3C. SUD éducation appelle donc à reprendre la mobilisation avec détermination au retour des vacances de chaque zone avec pour perspective le retrait de cette réforme.
- Là où les épreuves se sont déroulées dans des conditions contestables, nous demandons l’annulation de ces épreuves ce qui permet aussi de revendiquer avec les parents et les lycéen-ne-s aucun « zéro sanction ».
- Là où les épreuves ont dû être reportées, à la rentrée des vacances d’hiver nous continuons à appeler à la grève des surveillances, avec piquet de grève avant les épreuves et soutien aux mobilisations lycéennes.
- Là où les épreuves se sont malgré tout tenues, refusons la dématérialisation des copies et exigeons la correction papier (la santé au travail des correcteurs-correctrices, l’absence de consultation des CHSCT sur le modèle correction, le non-sens écologique et le flicage des personnels sont des arguments à développer localement)
- Lors de la phase de correction : vous n’avez pas à noter immédiatement les copies ; nous conseillons de rentrer sur Santorin des appréciations, dès réception du lot de copies, pour éviter tout prélèvement sur une longue durée. La rétention des notes redevient une possibilité d’enrayer la machine à partir de la date limite de remontée des notes pour votre académie.
- Participons aux AG de correcteurs-correctrices partout où elles sont organisées.

SUD éducation :

→ dénonce cette mascarade d’examen ainsi que l’impréparation dans lesquelles ces épreuves ont lieu et soutient les personnels et les élèves dans les actions qu’ils et elles pourraient entreprendre.
→ appelle et à être aux côtés de nos élèves lors des rassemblements devant les lycées pour éviter par la présence syndicale la répression du mouvement lycéen.
→ appelle les collègues universitaires qui participeront aux commissions d’examen des vœux à ne pas tenir compte des notes obtenues aux E3C dans les évaluations des dossiers d’entrée à l’université, et à ne pas présider les jurys du baccalauréat dans lesquels ces épreuves seraient prises en compte.
→ rappelle que des préavis de grève nationaux et locaux déposés par SUD éducation couvrent les personnels et appelle à faire grève notamment lors des surveillances.
→ revendique toujours l’abandon de cette réforme, et donc des E3C, ainsi que le retour à un examen à caractère national.

CONFÉRENCE NATIONALE DU HANDICAP : Macron masque la réalité !

Macron affiche l’École inclusive comme une priorité du quinquennat. Mardi 11 février, en clôture de la conférence nationale du handicap, il se félicite d’avoir atteint son objectif avec une diminution du nombre d’élèves en attente d’un accompagnant depuis la rentrée de 2019 et annonce la création de 11 500 postes d’AESH (Accompagnant-e d’élèves en situation de handicap), dans un contexte où depuis une dizaine d’année, le nombre d’enfants en situation de handicap scolarisé-es en classe ordinaire a quasiment doublé.

Au-delà de l’augmentation des moyens humains, l’inclusion des élèves en situation de handicap dans le système scolaire ordinaire ne peut se faire qu’avec des personnels formés et des AESH reconnu-e-s dans leur rôle, pédagogique et éducatif, essentiel dans les établissements.

Les AESH et SUD éducation revendiquent depuis de nombreuses années un vrai statut de titulaire, avec un temps d’accompagnement de 24 heures considérées comme un temps plein, comme indispensable à cette reconnaissance.

Alors qu’ils et elles subissaient des conditions de travail indécentes, la réponse du gouvernement est d’exploiter davantage ces personnels précaires en augmentant les amplitudes horaires de leurs missions et en dédoublant les employeurs entre Éducation nationale et Collectivités territoriales. Depuis la rentrée de 2019, avec l’instauration des PIAL (Pôle Inclusif d’Accompagnement Localisé), les AESH se voient contraint-e-s d’accompagner des élèves différent-e-s autant de fois que la direction des PIAL le décide. Dans la vision purement comptable de l’administration et du gouvernement, il s’agit de répondre immédiatement et artificiellement aux élèves nouvellement notifié-e-s en déplaçant un-e AESH du jour au lendemain, sans concertation préalable ni aucune considération pour sa situation ou celle des élèves accompagné-e-s.

Il ne suffit pas d’embaucher de plus en plus de travailleurs et travailleuses précaires pour construire une école réellement ouverte à toutes et tous.

Macron a également annoncé la création de 1 000 places dans les établissements spécialisés. Il s’agit là aussi d’un coup de communication masquant la réalité des prises en charge dans ces établissements.

Depuis deux ans une grande partie des établissements spécialisés accueillant des élèves en situation de handicap ne pouvant être inclus-e-s en classe ordinaire a glissé vers un système de dispositifs. Il n’y est alors plus question d’un nombre de places fixes au sein des structures mais de capacités étendues par l’intervention des personnels dans d’autres établissements, et cela sans augmentation des moyens matériels ou humains. L’objectif est clair : donner l’illusion d’une prise en charge de davantage d’élèves, une nouvelle fois sans s’interroger sur la qualité de celle-ci.

Pour SUD éducation, il est indispensable que les dispositifs et établissements spécialisés, et leurs personnels, soient mis au service d’une école capable de prendre en charge correctement le maximum d’élèves dans leur diversité.

Alors que Macron se félicite de la scolarisation massive des enfants porteur-euse-s de handicap, cela ne s’accompagne d’aucune adaptation de la structure éducative. Les enseignant-e-s concerné-e-s et les AESH sont contraint-e-s de supporter, le plus souvent seul-e-s, toutes les contradictions du système.

Quand un-e élève handicapé-e est intégré-e dans une classe, les effectifs ne diminuent pas, et les enseignant-e-s ne peuvent prendre en compte les besoins particuliers d’un-e élève supplémentaire.

De plus, beaucoup de collectivités territoriales ne peuvent pas bâtir de nouveaux établissements scolaires en capacité d’accueillir des enfants handicapé-e-s ou rendre accessibles le bâti construit. Ils et elles doivent souvent parcourir une distance très longue pour être scolarisé-e-s. Dans le cadre de la réforme du lycée avec une offre d’options plus réduite par établissement, les élèves handicapé-e-s voient leurs choix se réduire encore davantage.

L’école inclusive doit être un moyen de repenser l’école pour qu’elle devienne réellement démocratique et égalitaire, pas un artifice comptable au service de la communication politique.

SUD éducation revendique :
- La titularisation en qualité de fonctionnaire des AESH sans conditions, avec un temps d’accompagnement de 24 heures considérées comme un temps plein
- Une réelle prise en compte des besoins de tous les élèves, dont ceux en situation de handicap, dans les pratiques pédagogiques, la conception des bâtis scolaires et l’organisation du système scolaire, notamment en termes d’effectifs.
- L’augmentation du nombre de personnels spécialisés et de personnels médico-sociaux et d’orientation
- Une formation continue au handicap à l’ensemble des personnels, sur temps de service et prenant en compte la spécificité des élèves à besoins particuliers

Le 8 mars : une journée de grève féministe

Parce que les femmes partout dans le monde se lèvent et luttent pour l’égalité et leur émancipation, soyons les grandes gagnantes ce 8 mars ! Reprenons le mot d’ordre international de la grève féministe ! Le 8 mars, on arrête toutes !

L’évènement FB : https://www.facebook.com/events/1566297166855663/

Nos vidéos

Notre 1ère vidéo d’une série hebdomadaire jusqu’au 8 mars

Les liens :

Nos visuels

Coordination nationale des 1er et 2 février 2020 : des facs et des labos déterminés dans la lutte

Une première coordination nationale

La première coordination nationale des facs et labos en lutte a réuni 740 personnes à Saint-Denis : étudiant·es, personnels de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (ESR) de toutes catégories, titulaires et non titulaires. La diversité des statuts des participant·es et de leurs établissements d’origine a permis des échanges riches et encourageants pour la suite de la mobilisation.
Tout au long du week-end, l’ambiance était déterminée et volontaire. Les débats ont montré la cohérence des différentes réformes que nous combattons (transformation de la fonction publique, de l’assurance chômage, du système des retraites, LPPR, formation des enseignant·es, loi ORE, lois Blanquer, augmentation des frais d’inscription, etc.). Ils ont également permis de faire le bilan des effets toxiques des réformes passées qui ont conduit le service public de l’ESR à la situation catastrophique et aux conditions de travail et d’études dégradées que nous connaissons aujourd’hui.
Dans les différents ateliers, nous avons pu échanger sur les situations locales et les nombreuses idées pour faire vivre la grève. Les collègues précaires, dont la participation à la coordination a été massive, ont tenu une AG tout le samedi après-midi, qui a débouché sur un communiqué combatif (lien : https://universiteouverte.org/2020/02/04/communique-de-lassemblee-generale-nationale-des-precaires-de-lenseignement-et-de-la-recherche-du-01-02-2020/).
La coordination des facs et labos en lutte s’inscrit clairement dans le mouvement social interprofessionnel initié par les grévistes de la RATP et de la SNCF et rejoint par de nombreux autres secteurs dont l’Éducation Nationale contre la réforme des retraites. La coordination a débouché sur une motion (lien : https://universiteouverte.org/2020/02/02/motion-coord-1-2-fevrier/) qui en témoigne et appelle à la grève reconductible dans l’ESR. Elle propose un calendrier national de mobilisation jusqu’en mars.

Se réapproprier notre outil de travail

Même si la mobilisation est encore très inégale, la grève s’étend dans les universités et les organismes de recherche. Elle concerne 56 universités, 147 laboratoires, 6 INSPÉ, 105 revues, 15 sociétés savantes, 46 séminaires, 15 sections CNU, 41 évaluateurs et évaluatrices de l’HCÉRES. En particulier, la mobilisation s’étend là où les collègues mobilisé·es sont présent·es sur leur lieu de travail pour rendre visible la lutte en cours : certain·es portent par exemple un brassard ou un carré rouge, plusieurs facs renouent avec la pratique des piquets de grève ou des tables pour informer les collègues et les étudiant·es sur la réforme des retraites et la LPPR. Plusieurs facs ont lancé des universités populaires, vivantes ou autonomes comme à Paris Diderot, Nanterre ou Grenoble : des cours alternatifs sont organisés, ouverts à tous et toutes, sur l’histoire de la Sécurité sociale ou des luttes à l’université, les enjeux des réformes en cours, etc. … qui sont aussi l’occasion d’expérimenter d’autres formes d’enseignement. Dans le même esprit, de nombreuses facs s’ouvrent ou participent à des AG interprofessionnelles, permettant aux différents secteurs en lutte de se rencontrer, y compris avec les étudiant·es, ce qui est très prometteur pour construire les luttes localement et articuler le combat contre plusieurs réformes différentes.
Tout cela est dans l’esprit de la grève comme réappropriation de notre outil de travail, afin de mettre en œuvre ici et maintenant l’université ouverte et émancipatrice que nous voulons.

Etendre la grève reconductible

SUD éducation appelle donc tous les travailleurs et toutes les travailleuses des universités et des organismes de recherche à étendre la grève reconductible, en s’appuyant sur le calendrier suivant :

  • 5 février : actions et rassemblements pour célébrer les deux mois de la mobilisation
  • 6 février : participation aux cortèges des facs et labos en lutte dans les manifestations interprofessionnelles
  • 11 février : journée de mobilisation sur la précarité, à l’appel de l’assemblée générale nationale des précaires, avec la mise en place en piquets de grève devant les facs et les labos
  • 17 février : participation aux cortèges des facs et labos en lutte dans les manifestations interprofessionnelles ou réalisation d’actions dans les campus, selon les contextes locaux
  • 5 mars : « l’université et la recherche s’arrêtent » ⇒ notre objectif collectif : aucune fac ni aucun labo en fonctionnement
  • 6 et 7 mars : deuxième coordination nationale des facs et labos en lutte
  • 8 mars : participation de cortèges des facs et labos en lutte dans les mobilisations féministes

E3C : Halte à la répression ! Ne touchez pas à nos élèves !

Depuis le 5 décembre dernier, les salarié.es, chômeur.ses, retraité.es et jeunes sont mobilisé.es et en grève contre un projet qui conduirait, s’il était adopté, à repousser l’âge de départ à la retraite, à baisser les pensions et à ouvrir la porte aux retraites par capitalisation. Aujourd’hui encore, plus de 60 % des français.es et parmi eux une grande majorité de salarié.es, réclament avec nous le retrait du projet de loi.

Le Président et le Premier ministre sont donc de plus en plus isolés. Ils sont même désavoués par le Conseil d’Etat. Et pourtant ils poursuivent dans la même direction. Ce gouvernement ne voit rien et n’entend rien. Dans la continuité de l’escalade répressive des derniers mois, le premier ministre menace même d’un recours à la « force pour ramener l’ordre ».

Un cran supplémentaire a été franchi ces derniers jours contre les enseignant.es et les lycéen.nes, qui ne veulent tout simplement pas de la « réforme » Blanquer du Baccalauréat et des épreuves communes de contrôle continu. Jean-Michel Blanquer de son côté veut imposer à tout prix et par la force si nécessaire la tenue de la session « E3C ».

Depuis une semaine devant les lycées, la répression fait rage. En tenue de combat, les forces de l’ordre pourchassent, utilisent gaz lacrymogènes et matraques contres des lycéen.nes, comme cela s’est produit à plusieurs reprises.
Les recteurs et rectrices ont reçu des consignes d’agir avec la plus grande fermeté : sanctions disciplinaires à l’égard des professeur.es avec menaces de recours au code pénal, des 0/20 aux élèves récalcitrant.es, etc. Quatre lycéens du lycée Ravel à Paris ont même passé la nuit en garde à vue et trois d’entre eux ont été déférés au tribunal de grande instance. A l’heure où ces lignes sont écrites, un élève, mineur, du lycée Paul Valéry à Paris est en garde à vue. A Rennes, au lycée Victor et Hélène Bash, des lycéen.nes ont été obligés de composer sous présence policière. D’autres situations similaires continuent de se produire sur l’ensemble du territoire.
C’est inacceptable !

Les organisations syndicales FNEC FP-FO, SNES-FSU, Cgt Educ’action, Sud Education et UNL exigent que cesse cette répression tous azimuts. A travers cette attitude autoritaire et méprisante, c’est bien la démocratie qui est menacée. Nos organisations réaffirment avec force la nécessité de respecter le droit de grève, de respecter et faire vivre la démocratie des personnels comme des lycéen.nes (droit de se réunir, de manifester…), élément incontournable d’une éducation émancipatrice.

Le 8 février 2020

Dépôt de plainte contre SUD éducation 93 : la justice inflige une gifle cinglante au ministre

Le ministre de l’Éducation nationale avait porté plainte pour « discrimination » et « exploitation des personnes vulnérables » contre SUD éducation 93. Le ministère prétendait que des ateliers étaient interdits à certaines catégories de personnes. Il n’en est évidemment rien, et SUD éducation 93 a pu faire litière de ces accusations odieuses portées par le ministre.

Jean-Michel Blanquer n’en est pas à son premier coup d’essai : en 2018 déjà, il tentait d’instrumentaliser la justice pour faire taire SUD éducation 93.

Aujourd’hui, SUD éducation se réjouit d’apprendre qu’une nouvelle fois, la tentative du ministre Blanquer d’attaquer un syndicat de la fédération a échoué.

Ce ministre, qui porte un projet réactionnaire et libéral pour l’école, qui met en œuvre l’éviction des étudiant-e-s étranger-ère-s de l’université par la hausse de leurs frais d’inscription, et qui a laissé récemment un recteur produire une circulaire excluant les élèves sans-papiers de stages et de cours en atelier n’a aucun crédit en matière de lutte contre le racisme et la xénophobie.

Rappelons que ce ministre a multiplié depuis le début de l’année scolaire les sorties scandaleuses et polémiques stigmatisant les personnes musulmanes ou supposées telles . Il a été démenti par ses propres services sur le prétendu défaut de scolarisation des petites filles musulmanes. Il a attaqué la FCPE à propos d’une affiche de campagne montrant une femme portant le voile. Il n’a pas condamné fermement l’agression par un élu RN d’une mère d’élèves portant le voile accompagnant une sortie scolaire. Il n’a pas été appuyé par le premier ministre qui a été contraint de préciser qu’il n’y aurait pas de modification de la réglementation.

Contrairement à Jean-Michel Blanquer, SUD éducation défend une école publique, mixte, gratuite, laïque, égalitaire et émancipatrice.
SUD éducation est bien un syndicat antiraciste