Le Conseil d’administration en lycée et collèges – Tout savoir pour ne pas se faire avoir

Le CA n’est certes pas une instance démocratique dans laquelle on peut faire avancer nos revendications. En revanche, c’est un jalon du rapport de force avec la direction et, à travers elle, avec l’administration. Concrètement : se battre pied à pied pour faire respecter des règles de fonctionnement, énoncer publiquement quelques vérités salutaires à travers des motions, cela permet d’instaurer un climat favorable à la défense des personnels. Par ailleurs, cela permet de faire du lien avec les parents d’élèves, en se réunissant avec eux et elles avant le CA pour discuter des motions, par exemple. Montrer à la direction que l’on ne se laisse pas faire, voilà l’un des enjeux de la présence syndicale en CA ! Pour cela, vous trouverez dans cet article une brochure de la fédération consacrée au Conseil d’administration.

Assistant-e-s d’Éducation… Apprenons à nous organiser collectivement et à nous défendre !

En cette année 2019-2020, les évolutions positives de nos droits ne sont toujours pas d’actualité !
Pour SUD éducation, la rentrée signifie continuer à défendre les droits des salarié-e-s qui sont de plus en plus touché-e-s par les réformes et lutter contre la précarité. Les plus précaires de l’Éducation nationale (AED, AP, AESH) sont aussi ceux et celles qui signent les contrats contenant le moins de droits. C’est également sur ce type de contrat que les administrations se permettent les pires abus (licenciements abusifs, heures supplémentaires non payées…).
Parce que nous sommes gravement attaqué-e-s sur tous les fronts, nous devons rompre avec l’isolement et nous organiser pour nous défendre collectivement, en construisant un rapport de force qui seul peut nous amener à nous faire entendre.
SUD éducation continue à défendre les personnels et à lutter contre un service public d’éducation de moins en moins public et de moins en moins émancipateur… Concernant les AED/AP/APS, nous souhaitons donner les outils nécessaires pour comprendre le contexte de dégradation des conditions de travail et informer sur les droits les plus élémentaires. SUD éducation est aux côtés des AED/AP/APS et de tous les personnels dans les luttes, les rassemblements. Nous organisons également des stages de formation syndicale, espaces de rencontre et de dialogue, pour faire avancer nos droits.

Travailler plus, pour gagner… rien !

On fait souvent appel à notre « bonne volonté » pour participer gracieusement au « bon fonctionnement » de l’établissement. Ainsi nous est-il parfois demandé de travailler des heures sans que celles-ci soient décomptées : les heures de pré-rentrée, souvent plus d’une demi-journée, deviennent des heures non incluses dans notre contrat, « justifiées » comme des heures de rencontres, d’aide à la mise en place de l’année scolaire…
Des encadrements de sorties d’élèves sont « proposées » aux AED sur la base du bénévolat. Nous ne devons pas accepter ce travail non rémunéré pour pallier les diminutions du nombre de postes. C’est entrer dans le jeu d’un « attachement » sentimental à l’établissement et à la « réussite des élèves » que tentent d’instaurer nos supérieur-e-s hiérarchiques, qui cherchent à nous faire accepter n’importe quoi au nom d’un coup de main à l’établissement en période de pénurie budgétaire, au mépris du droit du travail.
Même si aucun texte ne prévoit le taux d’encadrement des élèves, la sécurité est de la responsabilité des chef-fe-s d’établissements. Si vous estimez que les conditions de sécurité ne sont pas réunies, n’hésitez pas à nous contacter et à remplir collectivement les registres de santé et sécurité présents dans les établissements.

Accepter ces régressions c’est diminuer le peu de droits que nous avons…
Ni aumône, ni charité ! Application du droit !

Contrats et temps de travail :

- Pour les AED/AP/APS qui ont un contrat de type AED (droit public), le temps de travail est de 1607h par an pour un temps plein (804h pour un mi-temps). Ces heures sont réparties sur 39 à 45 semaines (= variation de 41h à 31h hebdomadaire) pour les AE et APS, et réparties sur 36 semaines pour les AP.
- Personnels en formation : le contrat de type AED prévoit un crédit de formation de 200h pour un TP (100h pour un mi-temps) à déduire sur accord du chef d’établissement.
Exigeons pour toutes et tous ce crédit d’heures !
- Renouvellement : renouvelables dans la limite de 6 ans.
- Jours fériés : Compris dans notre temps de service, ils ne sont donc pas à rattraper. Le Lundi de Pentecôte est compris dans notre temps de service (d’où les 7h des 1607h) : pas la peine de la rattraper.
- Pré-rentrée : Elle doit être comptabilisée comme tout autre journée de service.
Pause journalière : Une pause de 20 min (sur le lieu de travail) est rémunérée dès la sixième heure de travail consécutive (art. L. 220-2 du code du travail et art. 3 du décret 2000-815 du 25 août 2000 relatif aux RTT).
- Nuits en internat : Forfait de 3 heures payées entre les heures de coucher et de lever des élèves (voir règlement intérieur de chaque établissement).
- Travail sans contrat : Cette situation est intolérable (ex : accident du travail non pris en compte…) et illégale. (Tout-e salarié-e doit signer son contrat de travail dans les 48h après la prise de fonction).
- À la signature du contrat : Vérifier la durée de travail, la période du contrat (est-ce que les vacances scolaires estivales sont comprises ou non ?), les missions décrites, le crédit d’heures…
- Tout comptabiliser : Le travail gratuit n’existe pas dans le Code du travail (sinon c’est soit du bénévolat, soit de l’esclavage !).
- Heures supplémentaires : Chaque heure effectuée en plus doit être déduite du temps de travail.
- Congés pour examens : Non récupérables (donc payées), les absences aux journées de travail pour cause de concours et examens (hors crédit d’heures pour formation universitaire ou professionnelle) + 2 jours de préparation encadrant la session d’examens (circulaire du 21 août 2008)
- Droit de grève, droit aux congés maladie
Lors des grèves, les précaires subissent plus de pression et l’administration n’hésite pas à user de mensonges, par exemple au sujet des internats : « il faut prévenir », « interdit en internat »… En principe, la grève commence la nuit précédente, donc on ne prend pas son service de nuit. Pourtant comme tout-e salarié-e, il suffit d’un préavis de grève déposé, il n’y aucune obligation à prévenir et la grève implique une retenue sur salaire de 1/30e.
De même, les congés pour maladie sont rémunérés à plein traitement, excepté le jour de carence.
- droits syndicaux : Les mêmes droits que pour les titulaires (participation aux HMI, aux stages syndicaux…)

Nos missions… Tout n’est pas légal !

- Concernant les AED et les AP, leurs missions se confondent depuis la circulaire de 2008 : surveillance et intervention éducative, aide aux devoirs, écriture hebdomadaire (saisies…), encadrement des sorties scolaires, accès aux TICE, appui aux documentalistes, aide aux devoirs, soutien aux élèves en difficulté, appui aux personnel-le-s enseignant-e-s pour le soutien et l’accompagnement pédagogique. Il faut donc bien vérifier quelles missions ont été définies dans le contrat de travail.
Depuis la circulaire n° 2008-108 du 21-8-2008, le gouvernement a étendu les missions que nous, précaires, devons remplir. Cette liste est exhaustive ! Il nous est interdit en revanche de remplacer un-e prof absent-e, de prendre en charge une classe entière autre que pour de la simple surveillance, ni de surveiller seul-e-s des épreuves nationales (Brevet, Bac…).

Revendiquons immédiatement pour les AED :
- Des contrats d’AED/AP destinés en priorité à des étudiant-e-s, recruté-e-s sur critères sociaux.
- La généralisation des contrats de 3 ans et la possibilité de choisir entre des contrats de un, deux ou trois ans.
- L’octroi sans condition du crédit d’heures pour formation
- Des emplois du temps aménagés permettant la poursuite d’études
- Une reconnaissance de notre rôle éducatif pour sortir d’une vision coercitive du rapport à l’élève
- Le respect des droits syndicaux (participation aux stages de formation syndicale, aux HMI….).
- Le respect des autorisations d’absences pour les examens et concours sans compensation de service.
- Une réduction du temps de travail pour permettre l’emploi de nouveaux personnels et lutter contre le chômage, et pour améliorer nos conditions de travail et de vie.
- La revalorisation des salaires : un salaire décent qui n’oblige pas à cumuler d’autres emplois.
- La mise en place de la prime REP pour toutes et tous.
- L’accès à une formation réelle de fonction et liée aux missions définies par le contrat (notamment « secouriste sauveteur au travail »).
- Un recrutement académique réduisant la subordination à l’arbitraire des chefs d’établissements et les recrutements de « copinage ».
- Le droit à mutation comme pour les enseignant-es, avec des barèmes transparents, vérifiés en commissions paritaires.
- Le remboursement des frais de transport et la gratuité des repas pris sur le temps de travail.

Ne laissons pas le travail nous tuer et appel au 6 novembre

L’actualité nous rappelle tristement que nombre de nos collègues dans l’Éducation nationale mettent fin à leurs jours ou tentent de le faire.

Pour SUD éducation, chaque suicide est un drame humain, duquel, malheureusement, le travail ne peut bien souvent pas être évacué. Il est à cet égard insupportable de voir l’administration de l’Éducation nationale réduire systématiquement et strictement les suicides de ses salarié-e-s à des « problèmes personnels ».

Comme tout employeur, l’Éducation nationale a des responsabilités, comme le prévoit le Code du travail, qui oblige ce dernier à « prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs ».

SUD éducation demande la réunion urgente des CHSCT départementaux, académiques et ministériel afin qu’une enquête ait lieu chaque fois qu’un personnel se suicide ou tente de le faire.

Le 4 pages d’analyse « Ne laissons pas le travail nous tuer » de la Fédération Sud éducation

Les actions en intersyndicale :

Les derniers communiqués et tracts de Sud éducation :


Le guide « Et voilà le travail ! » de Sud éducation, au sommaire :

  • C’est quoi ce travail (avant-propos)
  • Le CHSCT : un contre-pouvoir syndical ?
  • La Commission hygiène et sécurité (CHS) d’EPLE
  • Visites médicales et registres obligatoires : comment les utiliser ?
  • Obtenir la reconnaissance en accident de service
  • Que faire en cas de suicide ou tentative de suicide ?
  • Chez les agent⋅e⋅s relevant des collectivités territoriales
  • Les revendications de SUD éducation
  • Une engagement de Solidaires

Journal Solidaires spécial Hong Kong

Expressions Solidaires n° 92 (septembre 2019)

SOMMAIRE

  • Edito : Déterminé·es
  • Dossier central : Services publics, privatisations, on n’en a pas fini !
  • Affiche : Retraites
  • À Bure, les déchets, c’est de la bombe !
  • Trois questions à : STOP IMPUNITÉ !
  • Infos Solidaires

Panneau syndical #77 – début octobre 2019

Le 05/12 : Construisons la grève interprofessionnelle !

Les retraites constituent un enjeu interprofessionnel qui concerne l’ensemble de la population. Nous pouvons espérer construire une mobilisation qui dépasse les carcans catégoriels bien qu’il faudra la construire dans les secteurs en partant des situations sectorielles. À ce titre, les personnels de l’Éducation nationale vont payer un lourd tribut si cette réforme passe. Les retraites touchent à de nombreuses questions qui nécessitent de mettre en avant notre projet de société. Dès maintenant et sans faire l’impasse sur des dates de mobilisation en novembre, SUD éducation appelle les personnels à se mettre en grève le 5 décembre et à mettre en débat dans les assemblées générales sa reconduction, dans l’objectif de construire un vaste mouvement interprofessionnel.

Dans ce cadre, nous porterons notamment dans nos interventions :
• la lutte contre la précarité : les carrières hachées et les bas salaires touchant des retraites largement amputées
• la lutte contre le sexisme : les femmes ont de nombreuses discontinuités dans leur carrière à cause de la précarité et de l’inégalité, dont la charge de l’éducation, qui repose d’abord sur elles. Leurs salaires sont en général plus bas. Comme la pension sera calculée sur toute la carrière, elles subiront une baisse de pension par rapport à la situation actuelle (qui la calcule sur le salaire ou les meilleurs années). À cela s’ajoute l’inquiétude sur les pensions de réversion alors que celles-ci permettent aujourd’hui de limiter l’écart de pension entre hommes et femmes.
• la solidarité intergénérationnelle contre le projet de société du gouvernement.!

Ne laissons pas le travail nous tuer

Nombre de nos collègues dans l’Éducation nationale mettent fin à leurs jours ou tentent de le faire. Pour SUD éducation, chaque suicide est un drame humain, duquel, malheureusement, le travail ne peut bien souvent pas être évacué. SUD éducation revendique la reconnaissance immédiate des suicides liés au travail, qu’ils soient porté sans délai à la connaissance d’un CHSCT et des organisations syndicales et la fin du management pathogène, cause directe de la souffrance au travail et du suicide des personnels.
Ne perdons pas notre vie à la gagner !

Enseignant-e-s contractuel-le-s et AESH : SUD éducation dénonce un plan de licenciement silencieux

Cette rentrée 2019 marque un tournant dans la gestion des ressources humaines par l’éducation nationale : entre les non-renouvellements de contrat, les retards d’envoi des attestations Pôle Emploi, le non-respect du cadre réglementaire qui encadre le temps de travail, les personnels précaires sont particulièrement maltraité-e-s.

Pour nos retraites, tous·tes et tous ensemble en grève dès le 5 décembre !

Le 5 décembre, RDV à 11h place Charles de Gaule à Rennes !

Pour nos retraites, toutes et tous ensemble en grève dès le 5 décembre ! Construisons la grève interprofessionnelle !

Après la réussite de la grève du 13 septembre à la RATP et l’appel de l’intersyndicale à une grève illimitée à partir du 5 décembre, cette date serait un point de départ pour une grève reconductible dans certains secteurs. Plusieurs organisations syndicales ont d’ores et déjà déposé un préavis de grève reconductible à partir de cette date. Dès maintenant et sans faire l’impasse sur des dates de mobilisation en novembre, SUD éducation appelle les personnels à se mettre en grève le 5 décembre et à mettre en débat dans les assemblées générales sa reconduction, dans l’objectif de construire un vaste mouvement interprofessionnel.

Depuis son arrivée au pouvoir, le gouvernement Macron-Philippe mène son entreprise de destruction à un rythme soutenu. Dans l’éducation les réformes se sont succédées dans tous les degrés. Cette rentrée voit les réformes des lycées s’appliquer dans un ministère marqué par la grève inédite du Bac 2019. La loi Blanquer, dont SUD éducation revendique toujours l’abrogation, commence également à être appliquée. En dehors de l’Éducation nationale, le gouvernement n’est pas en reste.
Notamment, la loi « de Transformation de la Fonction Publique » du 6 août 2019 entraîne le remplacement des CT et des CHSCT par un organe unique, le “Comité social d’administration”, la diminution du rôle des CAP, le développement de la contractualisation (notamment avec les “CDD de chantier”).
Il convient de rester extrêmement vigilant car les conséquences de ces réformes n’ont pas fini de se faire sentir et dès les premiers jours de la rentrée les personnels en ont constaté les effets néfastes.

Dans ce contexte, SUD éducation continuera de soutenir et d’œuvrer à l’amplification des mobilisations des personnels contre ces réformes et de communiquer sur leurs effets. Notons que le ministre a reculé sur les EPSF suite à la mobilisation dans le premier degré.

Combattre le projet de réforme des retraites, porter notre projet de société

Les retraites constituent un enjeu interprofessionnel qui concerne l’ensemble de la population. Nous pouvons espérer construire une mobilisation qui dépasse les carcans catégoriels bien qu’il faudra la construire dans les secteurs en partant des situations sectorielles. À ce titre, les personnels de l’Éducation nationale vont payer un lourd tribut si cette réforme passe.
Les retraites touchent à de nombreuses questions qui nécessitent de mettre en avant notre projet de société. Dans ce cadre, nous porterons notamment dans nos interventions :
• la lutte contre la précarité : les carrières hachées et les bas salaires touchant des retraites largement amputées
• la lutte contre le sexisme : les femmes ont de nombreuses discontinuités dans leur carrière à cause de la précarité et de l’inégalité, dont la charge de l’éducation, qui repose d’abord sur elles. Leurs salaires sont en général plus bas. Comme la pension sera calculée sur toute la carrière, elles subiront une baisse de pension par rapport à la situation actuelle (qui la calcule sur le salaire ou les meilleurs années). À cela s’ajoute l’inquiétude sur les pensions de réversion alors que celles-ci permettent aujourd’hui de limiter l’écart de pension entre hommes et femmes.
• la solidarité intergénérationnelle contre le projet de société du gouvernement.

Après la réussite de la grève du 13 septembre à la RATP et l’appel de l’intersyndicale à une grève illimitée à partir du 5 décembre, cette date serait un point de départ pour une grève reconductible dans certains secteurs. Plusieurs organisations syndicales ont d’ores et déjà déposé un préavis de grève reconductible à partir de cette date.

Dès maintenant et sans faire l’impasse sur des dates de mobilisation en novembre, SUD éducation appelle les personnels à se mettre en grève le 5 décembre et à mettre en débat dans les assemblées générales sa reconduction, dans l’objectif de construire un vaste mouvement interprofessionnel.

Pour cela, SUD éducation entend :
• construire la mobilisation par des campagnes d’information, de sensibilisation
• réunir les forces syndicales et plus largement le mouvement social (associations, collectifs, gilets jaunes, etc.) pour gagner, tout en construisant une mobilisation unitaire partant des situations sectorielles
• rassembler une intersyndicale la plus large possible dans son secteur. Dans la perspective du 5 décembre, l’action intersyndicale ne doit pas qu’être “de papier” mais se déployer sur le terrain, par des heures d’information syndicale, des tournées syndicales communes.

Il s’agit de faire échec au projet du gouvernement et d’obtenir pour toutes et tous :
• un taux de remplacement à 75 % des dix meilleures années ou du dernier indice,
• une durée de cotisation de 37 ans et demi,
• pas de pension inférieure au smic,
• l’égalité entre les hommes et les femmes au travail comme dans la retraite,
• départ à 60 ans, à 55 ans pour les métiers pénibles, pas de recul sur les droits acquis.

De plus, l’Union syndicale Solidaires est engagée actuellement dans la campagne contre la privatisation d’ADP (Aéroports de Paris). La fédération SUD éducation s’impliquera dans cette campagne dans son secteur.

Enfin, la fédération SUD éducation soutient les grèves climat du vendredi (depuis mars 2019) et les mobilisations en faveur de la justice sociale et climatique en déposant des préavis de grève et en appelant à participer aux manifestations. SUD éducation revendique le droit de la jeunesse à faire grève et à manifester en France ! Partout dans le monde les étudiant-e-s, lycéen-ne-s et habitant-e-s se mobilisent pour des changements politiques majeurs, pourtant la France s’est illustrée en réprimant violemment les marches mondiales pour le climat. Cela s’ajoute aux nombreuses exactions policières, aux entraves au droit de manifester et aux condamnations de manifestant-e-s que nous dénonçons avec fermeté.

Eval Nationales CP-CE1 : les enseignant.es refusent !

L’intersyndicale contre les évas !

Les organisations syndicales SUD éducation 35 Solidaires, SNUDI-FO 35, CGT Educ’Action 35 et SNUipp-FSU 35 refusent ces évaluations et informent les enseignant·es qu’elles seront aux côtés de tous ceux et celles qui seraient confronté·es à des pressions.

Lire le communiqué intersyndical [12.09.2019]

L’école Trégain écrit au DASEN

L’équipe enseignante de l’école Trégain à Rennes a fait savoir son désaccord avec les évaluations nationales CP-CE1.

> Lire le courrier de l’école Trégain adressé au DASEN [08.10.2019]  – A venir

Ne laissons pas le travail nous tuer !

L’actualité nous rappelle tristement que nombre de nos collègues dans l’Éducation nationale mettent fin à leurs jours ou tentent de le faire.

Pour SUD éducation, chaque suicide est un drame humain, duquel, malheureusement, le travail ne peut bien souvent pas être évacué. Il est à cet égard insupportable de voir l’administration de l’Éducation nationale nier ses responsabilités.

 

Les conditions de travail tuent, la hiérarchie est complice !

SUD éducation tient à rappeler que l’employeur a l’obligation de protéger son personnel.

D’après l’article L.4121-1 du Code du travail, l’employeur est tenu par la loi de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale de ses salarié-e-s.
Il ne doit pas se contenter de diminuer le risque mais bien de l’empêcher. Il est de notre devoir de le leur rappeler régulièrement.

> Lire le tract de la fédération SUD éducation [13.10.2019]

 

Retraites : C’est quand qu’on arrête ? BD par Emma

Emma a réalisé une BD sur la réforme des retraites, accessible en accès libre sur internet.

« Ces derniers jours, j’ai voulu savoir ce qui nous attendait avec la réforme des retraites. Conclusion : le rapport Delevoye, c’est le coup final porté à la solidarité intergénérationnelle. J’explique pourquoi, en images. »

Son blog : https://emmaclit.com/2019/09/23/cest-quand-quon-arrete/

 

Remplaçant 1er degré – Mise au point 2019-2020

Une nouvelle circulaire départementale vient d’être envoyée aux écoles pour le Pilotage du remplacement.
L’inspecteur d’Académie y redéfinit les différents postes, droits et obligations des Brigades de remplacement dans le département.

Points importants :

  • Les frais de déplacement (ISSR) sont toujours calculés par rapport au trajet le plus court entre votre école de rattachement et l’école de remplacement (peu importe l’adresse de votre domicile).
  • Une Brigade rattachée à une école de 4 jours peut être amenée à faire des remplacements dans les écoles à 4 jours et demi. Mais elle doit être avertie au minimum la veille dans le cadre d’un remplacement le mercredi matin.
  • Il est vivement conseillé de remplir un tableau personnel de suivi des remplacements (ville, école, niveau remplacé). Cela vous permettra de vérifier qu’aucune erreur n’a été faite lorsque vous recevez votre récapitulatif de remplacements mensuel (cela peut arriver plusieurs fois dans l’année). Si vous constatez une erreur, il faut écrire sur I-prof, et non à la secrétaire de circonscription.
  • Nouveau sur le poste ? Attention : les frais de déplacement (ISSR) sont remboursés… avec 2 mois de décalage.
  • Pour les remplacements cours, les primes REP et REP+ sont attribuées à la journée travaillée. La Brigade bénéficie d’une prime le week-end si elle a effectué le remplacement une semaine entière. Il n’y a pas de prime REP dans le cas d’un remplacement à la demi-journée.

 

Indemnité de sujétions spéciales de remplacement (ISSR) pour l’année 2019-2020 :

Tranche kilométriqueMontant
Moins de 10 km15,38 €
De 10 à 19 km20,02 €
De 20 à 29 km24,66 €
De 30 à 39 km28,97 €
De 40 à 49 km34,40 €
De 50 à 59 km39,88 €
De 60 à 80 km45,66 €
De 81 à 100 km52,47 €
De 101 à 120 km59,29 €
De 121 à 140 km66,10 €
De 141 à 160 km72,92 €
De 161 à 180 km79,73 €

Pour toutes autres questions concernant le poste de Brigade, n’hésitez pas à nous contacter.

Minute de silence lundi en hommage à Chirac : ça n’est pas le lieu !

Compte tenu de l’actualité, les personnels auraient pu légitimement s’attendre à ce qu’une minute de silence soit observée à la mémoire de Christine Renon, directrice d’école à Pantin qui s’est suicidée sur son lieu de travail samedi 21 septembre. Il n’en sera rien.
En revanche, le Premier ministre n’a pas perdu de temps pour publier une circulaire dans laquelle il invite les personnels à observer une minute de silence en hommage à Jacques Chirac lundi à 15 heures.

La circulaire ne prévoit aucun caractère obligatoire à cette minute de silence : elle “permet” aux agent-e-s d’y participer.

Ne cédons pas à l’angélisme du moment : Jacques Chirac n’est pas le personnage sympathique que l’on veut nous présenter. C’est un homme politique aux nombreuses sorties publiques sexistes et racistes dont la carrière s’est bâtie notamment :
– sur d’innombrables malversations financières et de détournements d’argent public, qu’il s’agisse de logement social ou du système de corruption communément appelé la “Françafrique”. Il a d’ailleurs été condamné en justice pour prise illégale d’intérêt ;
– sur le sang des Kanaks : alors Premier Ministre, il porte la responsabilité directe de l’exécution par les forces armées françaises des militants Kanaks qui luttaient pour leur indépendance ;
– sur des essais nucléaires dans le Pacifique, dont les retombées sur la santé des peuples riverains ne sont toujours pas admises par le gouvernement.
Jacques Chirac était un homme dont la politique a toujours servi le capitalisme et les intérêts particuliers. Les salarié-e-s et la jeunesse lui ont opposé les deux plus grandes grèves de ces dernières années : en 2006, contre la « loi sur l’égalité des chances » (dont le contrat première embauche qui aurait précarisé encore un peu plus les jeunes), et en 1995 contre la casse du système de retraites que le gouvernement actuel ressort du placard.

Pour SUD éducation, il n’y a donc aucune bonne raison de rendre hommage à Jacques Chirac. SUD éducation appelle les personnels à ne pas respecter cette minute de silence, et rien ne peut les y contraindre.

Rassemblement intersyndical en hommage à Christine Renon jeudi devant la DSDEN 35

Nous avons appris le suicide d’une directrice d’école à Pantin, Christine Renon. Nous souhaitons à notre tour présenter nos condoléances à la famille et aux proches. Il est essentiel de rappeler ici le devoir de l’Éducation nationale qui a des responsabilités et se doit de « prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs ».

Aucun représentant de l’institution n’est pas capable de reconnaître la réalité pour ce qu’elle est : le suicide d’une agente sur son lieu de travail en raison de ses conditions de travail. Pourtant, Christine Renon établit elle-même clairement les responsabilités de l’administration dans le dernier courrier. Elle pointe l’autoritarisme, l’infantilisation, l’humiliation, l’intimidation, les pressions hiérarchiques qui affectent le travail des personnels.

La souffrance au travail existe bel et bien, souterraine et culpabilisante. Elle touche l’ensemble des personnels de l’Éducation nationale, tous·tes exposé·es à des conditions de travail pathogènes. Ces enseignant·es qui subissent l’extrême dégradation de leurs conditions de travail mettent fin à leur calvaire professionnel en s’ôtant la vie.

SUD éducation revendique :
– le droit des collègues de s’absenter pour assister aux obsèques,
– la reconnaissance immédiate des suicides liés au travail que chaque suicide soit porté sans délai à la connaissance d’un CHSCT et des organisations syndicales,
– la fin du management pathogène, cause directe de la souffrance au travail et du suicide des personnels.

Lire le communiqué de la fédération SUD éducation

Rassemblement intersyndical en hommage à Christine Renon
Jeudi 3 octobre à 17h30,
devant la DSDEN 35 à Rennes

Morts d’enseigner

Sud Educ 35 est très marqué par la disparition de Christine Renon, directrice à Pantin.

Des discussions sont en cours pour savoir quelles réponses locales apporter à cette situation qui nous touche tous.

Vous avez des suggestions ou besoin de soutient ? Merci de nous contacter :
09 53 77 57 22
07 83 49 31 45

Par mail : syndicat@sudeducation35.fr

En attendant, nous partageons l’excellent article de Lucien Marboeuf, professeur des écoles, sur les Morts d’enseigner.

Notre dossier pour tout comprendre sur la réforme des retraites

Comprendre la réforme

Comprendre le système de retraite

Se mobiliser, informer

Pour nos retraites, toutes et tous ensemble en grève dès le 5 décembre ! Construisons la grève interprofessionnelle !

Après la réussite de la grève du 13 septembre à la RATP et l’appel de l’intersyndicale à une grève illimitée à partir du 5 décembre, cette date serait un point de départ pour une grève reconductible dans certains secteurs. Plusieurs organisations syndicales ont d’ores et déjà déposé un préavis de grève reconductible à partir de cette date. Dès maintenant et sans faire l’impasse sur des dates de mobilisation en novembre, SUD éducation appelle les personnels à se mettre en grève le 5 décembre et à mettre en débat dans les assemblées générales sa reconduction, dans l’objectif de construire un vaste mouvement interprofessionnel.

Depuis son arrivée au pouvoir, le gouvernement Macron-Philippe mène son entreprise de destruction à un rythme soutenu. Dans l’éducation les réformes se sont succédées dans tous les degrés. Cette rentrée voit les réformes des lycées s’appliquer dans un ministère marqué par la grève inédite du Bac 2019. La loi Blanquer, dont SUD éducation revendique toujours l’abrogation, commence également à être appliquée. En dehors de l’Éducation nationale, le gouvernement n’est pas en reste.
Notamment, la loi « de Transformation de la Fonction Publique » du 6 août 2019 entraîne le remplacement des CT et des CHSCT par un organe unique, le “Comité social d’administration”, la diminution du rôle des CAP, le développement de la contractualisation (notamment avec les “CDD de chantier”). 
Il convient de rester extrêmement vigilant car les conséquences de ces réformes n’ont pas fini de se faire sentir et dès les premiers jours de la rentrée les personnels en ont constaté les effets néfastes.

Dans ce contexte, SUD éducation continuera de soutenir et d’œuvrer à l’amplification des mobilisations des personnels contre ces réformes et de communiquer sur leurs effets. Notons que le ministre a reculé sur les EPSF suite à la mobilisation dans le premier degré.

Combattre le projet de réforme des retraites, porter notre projet de société

Les retraites constituent un enjeu interprofessionnel qui concerne l’ensemble de la population. Nous pouvons espérer construire une mobilisation qui dépasse les carcans catégoriels bien qu’il faudra la construire dans les secteurs en partant des situations sectorielles. À ce titre, les personnels de l’Éducation nationale vont payer un lourd tribut si cette réforme passe. 
Les retraites touchent à de nombreuses questions qui nécessitent de mettre en avant notre projet de société. Dans ce cadre, nous porterons notamment dans nos interventions :
• la lutte contre la précarité : les carrières hachées et les bas salaires touchant des retraites largement amputées
• la lutte contre le sexisme : les femmes ont de nombreuses discontinuités dans leur carrière à cause de la précarité et de l’inégalité, dont la charge de l’éducation, qui repose d’abord sur elles. Leurs salaires sont en général plus bas. Comme la pension sera calculée sur toute la carrière, elles subiront une baisse de pension par rapport à la situation actuelle (qui la calcule sur le salaire ou les meilleurs années). À cela s’ajoute l’inquiétude sur les pensions de réversion alors que celles-ci permettent aujourd’hui de limiter l’écart de pension entre hommes et femmes. 
• la solidarité intergénérationnelle contre le projet de société du gouvernement.

Après la réussite de la grève du 13 septembre à la RATP et l’appel de l’intersyndicale à une grève illimitée à partir du 5 décembre, cette date serait un point de départ pour une grève reconductible dans certains secteurs. Plusieurs organisations syndicales ont d’ores et déjà déposé un préavis de grève reconductible à partir de cette date.

Dès maintenant et sans faire l’impasse sur des dates de mobilisation en novembre, SUD éducation appelle les personnels à se mettre en grève le 5 décembre et à mettre en débat dans les assemblées générales sa reconduction, dans l’objectif de construire un vaste mouvement interprofessionnel.

 
Pour cela, SUD éducation entend : 
• construire la mobilisation par des campagnes d’information, de sensibilisation
• réunir les forces syndicales et plus largement le mouvement social (associations, collectifs, gilets jaunes, etc.) pour gagner, tout en construisant une mobilisation unitaire partant des situations sectorielles
• rassembler une intersyndicale la plus large possible dans son secteur. Dans la perspective du 5 décembre, l’action intersyndicale ne doit pas qu’être “de papier” mais se déployer sur le terrain, par des heures d’information syndicale, des tournées syndicales communes.

Il s’agit de faire échec au projet du gouvernement et d’obtenir pour toutes et tous :
• un taux de remplacement à 75 % des dix meilleures années ou du dernier indice,
• une durée de cotisation de 37 ans et demi,
• pas de pension inférieure au smic,
• l’égalité entre les hommes et les femmes au travail comme dans la retraite,
• départ à 60 ans, à 55 ans pour les métiers pénibles, pas de recul sur les droits acquis.

De plus, l’Union syndicale Solidaires est engagée actuellement dans la campagne contre la privatisation d’ADP (Aéroports de Paris). La fédération SUD éducation s’impliquera dans cette campagne dans son secteur.

Enfin, la fédération SUD éducation soutient les grèves climat du vendredi (depuis mars 2019) et les mobilisations en faveur de la justice sociale et climatique en déposant des préavis de grève et en appelant à participer aux manifestations. SUD éducation revendique le droit de la jeunesse à faire grève et à manifester en France ! Partout dans le monde les étudiant-e-s, lycéen-ne-s et habitant-e-s se mobilisent pour des changements politiques majeurs, pourtant la France s’est illustrée en réprimant violemment les marches mondiales pour le climat. Cela s’ajoute aux nombreuses exactions policières, aux entraves au droit de manifester et aux condamnations de manifestant-e-s que nous dénonçons avec fermeté.

Budget 2019 : SUD éducation dénonce une orientation libérale et réactionnaire au détriment du service public d’éducation

SUD éducation a pris connaissance des premiers projets du gouvernement en matière de création et de suppression de postes dans les différents départements ministériels dans le projet de budget.

Ce projet est éloquent : alors que l’Intérieur et les armées bénéficieront de hausses conséquentes d’effectifs, l’Éducation nationale perdra environ 2 000 postes. Les autres services publics comme la santé, la culture et le travail sont également concernés par des suppressions de postes.

Une telle orientation se traduit dès cette rentrée par le licenciement massif d’assistant‑e‑s aux élèves en situation de handicap et d’enseignant-e-s contractuel-le-s.

Depuis 10 ans, près de 100 000 élèves de plus sont scolarisé-e-s dans le secteur privé. La subvention accordée aux établissements privés, majoritairement confessionnels, s’élève à plus de 7,6 milliards d’euros. Avec la loi Blanquer qui impose le financement des écoles élémentaires, cette subvention augmentera de plus de 100 millions d’euros.

SUD éducation dénonce le scandale du financement du privé au détriment d’un service public d’éducation.

SUD éducation revendique et appelle les personnels à défendre un service public d’éducation de qualité, laïque, gratuit, ouvert à toutes et tous et émancipateur, à l’opposé des orientations libérales et réactionnaires de ce gouvernement.

SUD éducation dénonce le scandaleux silence de l’éducation nationale face au travail qui tue

Nous avons appris le suicide d’une directrice d’école à Pantin, Christine Renon. Nous souhaitons à notre tour présenter nos condoléances à la famille et aux proches. Il est essentiel de rappeler ici le devoir de protection des agent-e-s qui incombe à l’administration. Comme le prévoit le Code du travail, l’Éducation nationale a des responsabilités et se doit en tant qu’employeur de « prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs ».

L’école n’a été fermée que le jour où le corps de notre collègue a été découvert. Lors de l’hommage qui lui a été rendu, aucun-e représentant-e de l’institution n’a daigné se présenter : ni DASEN, ni IEN, ni ministre. Jean-Michel Blanquer n’est même pas capable dans son message écrit tardivement sous la pression médiatique sur Twitter de reconnaître la réalité pour ce qu’elle est : le suicide d’une agente sur son lieu de travail en raison de ses conditions de travail.

Pourtant, Christine Renon établit elle-même clairement les responsabilités de l’administration dans le dernier courrier. Elle pointe l’autoritarisme, l’infantilisation, l’humiliation, l’intimidation, les pressions hiérarchiques qui affectent le travail des personnels. La souffrance au travail existe bel et bien, souterraine et culpabilisante. Elle touche l’ensemble des personnels de l’Éducation nationale, tou-te-s exposé-e-s à des conditions de travail pathogènes. Ces enseignant-e-s qui subissent l’extrême dégradation de leurs conditions de travail mettent fin à leur calvaire professionnel en s’ôtant la vie.
Ces derniers mois, plusieurs départements comme le Val d’Oise, l’Hérault ou les Alpes de Haute-Provence ont été endeuillés par des suicides en lien avec le travail.
Lundi 23 septembre, le suicide de cette directrice est encore un suicide de plus et de trop.
Face à ces suicides, le ministre n’apporte aucune solution. Bien au contraire, ses réformes délétères dégradent les conditions de travail des collègues.

SUD éducation a interpellé les autres organisations syndicales afin d’approfondir un travail unitaire sur les suicides liés au travail.

SUD éducation exige que le ministre communique les chiffres qui permettraient de prendre conscience de l’ampleur des suicides dans l’éducation nationale.

SUD éducation revendique :
- le droit des collègues de s’absenter pour assister aux obsèques
- la reconnaissance immédiate des suicides liés au travail
- que chaque suicide soit porté sans délai à la connaissance d’un CHSCT et des organisations syndicales
- la fin du management pathogène, cause directe de la souffrance au travail et du suicide des personnels.

ENSEIGNANT-E-S CONTRACTUEL-LE-S ET AESH : SUD EDUCATION DENONCE UN PLAN DE LICENCIEMENT SILENCIEUX

Cette rentrée 2019 marque un tournant dans la gestion des ressources humaines par l’éducation nationale : entre les non-renouvellements de contrat, les retards d’envoi des attestations Pôle Emploi, le non-respect du cadre réglementaire qui encadre le temps de travail, les personnels précaires sont particulièrement maltraité-e-s.

Des conditions de rentrée inadmissibles pour les AESH

C’est particulièrement vrai pour les AESH (accompagnant-e-s d’élèves en situation de handicap). Ceux et celles-ci devaient signer à la rentrée des contrats de trois ans avec une durée du travail annualisée (1607h sur 41 semaines à temps plein) selon la circulaire ministérielle du 6 juin 2019. Or plusieurs rectorats ont été incapables d’éditer ces contrats à la rentrée (plusieurs milliers), d’autres ont commencé à réinterpréter la circulaire en augmentant le temps de travail hebdomadaire des AESH sans augmentation ni de la quotité horaire contractuelle, ni du salaire. Ces difficultés de rentrée viennent s’ajouter à la précarité que subissent déjà les personnels AESH. Aucune revalorisation salariale n’est prévue à l’heure actuelle, pourtant les salaires des AESH sont insuffisants : entre les temps incomplets imposés, le refus de leur faire bénéficier de la prime « éducation prioritaire » et l’absence d’augmentation salariale au cours de la carrière, le salaire moyen d’un-e AESH peine à s’élever au-dessus de 600 à 800 euros par mois.
Enfin, la mutualisation des personnels AESH, telle qu’elle est prévue dans la circulaire du 6 juin 2019 avec les PIALs (pôle inclusif d’accompagnement localisé) a considérablement dégradé les conditions de travail avec de plus en plus de service partagé sur plusieurs établissements, ce qui signifie un accompagnement beaucoup plus morcelé. De nombreux-ses AESH manifestent aujourd’hui leur désir de démissionner. Du côté des élèves, il y a toujours de nombreuses notifications pour lesquelles il n’y a encore pas d’AESH affecté-es.

Un plan social chez les enseignant-e-s contractuel-le-s

Après avoir massivement eu recours aux contractuel-le-s ces deux dernières années, le gouvernement a entamé d’autre part un plan de licenciement qui ne dit pas son nom. Les contractuel-le-s sont les premier-e-s à subir les suppressions de postes annoncées par le gouvernement Macron. Des centaines de contractuel-le-s enseignant-e-s, mais aussi des contrats aidés, des AESH et des AED n’ont pas été renouvelé-e-s, sans légitimation, ni respect des règles, en arguant de bilans professionnels à charge parfois ignorés du ou de la salarié-e, voire sur des motifs discriminants. Et pourtant il reste des postes vacants et des besoins à couvrir. L’inquiétude monte à juste titre chez les parents d’élèves. Et non contente de ne pas renouveler les contrats, l’administration tarde à délivrer les attestations Pôle Emploi, laissant ces agent-e-s de la fonction publique sans revenu. Cette « restructuration des moyens humains » n’est-elle pas le résultat de la réforme du lycée ou de la généralisation d’une 2ème heure supplémentaire obligatoire ? Toujours moins de personnels, pour de plus en plus de charge de travail, les contractuel-le-s faisant office de variable d’ajustement.

SUD Éducation revendique :

– la titularisation de tou-te-s les agent-e-s de l’Éducation nationale,

– la mise en place d’un système paritaire de gestion des affectations et des renouvellements de contrats,

– une harmonisation des conditions de travail pour tou-te-s les contractuel-le-s sur l’ensemble du territoire

– un renforcement de la CCP,

– une revalorisation salariale à l’ancienneté des contractuel-le-s, ainsi que le même droit aux primes.

SUD Éducation invite les contractuel-le-s à se faire entendre et à organiser la défense de leurs conditions de travail.