Salaires : moins d’un·e enseignant·e sur trois concerné·e par la revalorisation !

Le Ministre de l’Éducation nationale a précisé les annonces concernant la revalorisation des salaires des personnels : les augmentations prévues pour septembre 2023 ne concernent que les personnels enseignants titulaires dont l’ancienneté est inférieure à une dizaine d’années. Environ 63% des personnels s’en verraient exclus pourtant elles et ils subissent de plein fouet l’inflation qui dégrade leurs conditions de vie.

Le Ministre Pap Ndiaye opère un tour de passe-passe étonnant en affirmant que les personnels en milieu de carrière seront augmentés. Or le milieu de carrière concerne des personnels dont l’ancienneté s’élève à 20 ans et non à 10 ans de service. Alors que les salaires des personnels titulaires sont définis par des grilles nationales, celles-ci risquent d’être fortement tassées si le Ministre n’augmente que les personnels en début de carrière. La rémunération risque de n’augmenter que très lentement après 10ans de carrière.

Le manque d’attractivité ne concerne pas uniquement les enseignant·es. Les services de l’Éducation nationale peinent à recruter des personnels AESH, des infirmier·es, des Assistant·es de Service Social, des personnels administratifs et techniques en raison des bas salaires qui leur sont imposés.

Pour SUD éducation, il y a urgence à augmenter les salaires de tous les personnels titulaires et non titulaires. En 2021, Total a fait 18 milliards d’euros de profits et le CAC 40 a vu ses profits quadrupler avec 174 milliards d’euros, les entreprises qui polluent sont aussi celles qui enrichissent le plus leurs patrons et leurs actionnaires, notre employeur doit prendre des vraies mesures pour augmenter véritablement les salaires des personnels de l’Éducation nationale. Il lui suffit de mettre à contribution les plus riches.

SUD éducation appelle les personnels à faire grève le 29 septembre pour l’augmentation des salaires à l’appel des organisations syndicales interprofessionnelles SUD-Solidaires, FSU et CGT.

SUD éducation revendique :

  • une augmentation immédiate de 400 euros des salaires et un SMIC à 2200 euros bruts.
  • une refonte des grilles indiciaires des agent es, pour garantir que plus les salaires sont faibles, plus ils seront augmentés
  • la garantie que les précaires bénéficient de la même grille pour leurs salaires, tenant compte de toute leur ancienneté professionnelle
  • l’indexation des salaires sur l’inflation.

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Soutien à Kai Terada, contre la répression anti-syndicale dans l’Éducation : rassemblement devant le ministère le 21 septembre à 15h – Communiqué SUD-CGT-FO-SNES-FSU

Dimanche 4 septembre, Kai Terada, co-secrétaire départemental de SUD éducation 92 et enseignant au lycée Jolliot-Curie de Nanterre (92), s’est vu notifier par le rectorat une suspension de 4 mois. Mercredi 7 septembre, il était convoqué au rectorat de Versailles, qui lui indiquait son intention d’engager une mutation dans l’intérêt du service sous 10 à 15 jours. Pourtant, le dossier administratif était vide, et le rectorat lui-même indiquait qu’il n’avait commis aucune faute grave justifiant d’engager une procédure disciplinaire.

  Il s’agit manifestement d’un nouveau cas de répression anti-syndicale. Le motif avancé par le rectorat de “ramener la sérénité” dans l’établissement est jugé totalement irrecevable par les collègues de Kai, très mobilisé·es depuis le début de l’affaire. Ils et elles étaient d’ailleurs nombreux·ses en grève dès le 5 septembre et rassemblé·es devant le rectorat de Versailles jeudi 8 septembre pour le soutenir. En revanche, Kai est bel et bien un militant syndical actif au niveau local, régional comme national, depuis de nombreuses années : c’est cela qui a motivé l’administration a engager des poursuites contre lui.

  Avec Macron, la répression anti-syndicale a pris une ampleur inédite, dans les rassemblements, manifestations, et y compris dans les établissements scolaires. La mobilisation contre la mise en place des E3C en 2019 a entraîné une vague de répression très forte, contre les personnels et les lycéen-e-s. dont les cas les plus emblématiques ont été ceux du lycée de Melle (79) et du lycée Blaise Pascal de Clermont-Ferrand (63). Nos organisations s’étaient fortement mobilisées pour soutenir les collègues.

  La répression contre Kai Terada s’inscrit également dans une vague de procédures de mutations “dans l’intérêt du service”, en réalité des opérations de répressions anti-syndicales déguisées. Celles-ci, facilitées par la loi de transformation de la Fonction publique de 2018, sont devenues un outil, pour la hiérarchie administrative, pour se débarrasser à peu de frais des enseignant·es syndicalistes, sans procédure contradictoire. C’est bien souvent le “climat” de l’école ou de l’établissement qui est invoqué de manière abusive.

  Cette vague de répression se poursuit donc avec Ndiaye. Elle doit cesser définitivement : les droits syndicaux, le droit de grève et de manifestation ne doivent en aucun cas être entravés. 

Nos organisations exigent que Kai Terada soit rétabli immédiatement dans ses fonctions et que le motif de la suspension lui soit communiqué. Elles dénoncent cette tentative d’intimidation contre l’exercice du droit syndical.

C’est pourquoi nos organisations appellent l’ensemble des personnels à participer mercredi 21 septembre à 15h à un rassemblement en soutien à Kai Terada devant le ministère (place Jacques Bainville, Paris 7e)). Des préavis de grève seront déposés. Les responsables nationaux·ales de nos organisations seront présent·es.

Elles appellent à faire de ce rassemblement une initiative majeure contre la répression dans l’Éducation nationale.

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PES : Recrutement et formation des enseignant·es : le pire est à venir ! – Tract de SUD éducation

Le retour des stagiaires à temps plein : en route vers la catastrophe !

Ainsi, l’arrêté du 4 février 2022 fixant les modalités de formation initiale de certains personnels enseignant·es et d’éducation de l’enseignement public stagiaires, indique comment se déroulera la rentrée prochaine pour les futur·es enseignant·es stagiaires lauréat·es des concours. Les stagiaires qui auront suivi un cursus universitaire « classique » via le Master MEEF seront désormais à plein temps en responsabilité de classe(s). Il n’y aura plus qu’un « crédit de 10 à 20 jours de formation » ! Idem pour les stagiaires qui auront été contractuel·les (dits « tiers-temps alternant-es ») avant de passer le concours. Pour couronner le tout, il est précisé que l’attribution de ces miettes de formation sera « défini par la commission académique », impliquant ainsi l’abandon d’un cadre national, alors qu’il s’agit de fonctionnaires d’État !

Il faut donc en conclure que, pour le Ministère, une formation universitaire théorique avec un stage d’observation suffit à former un·e enseignant·e compétent·e, apte à prendre charge ses classes et son public, aussi hétérogène soit-il, et ce quelles que soient les difficultés. Les jeunes enseignant·es, dont certain·es n’ont aucune expérience de l’enseignement, se retrouveront ainsi, sans aucune formation devant des élèves. Au contraire, les personnels ne cessent de dénoncer le manque de formation initiale et continue. L’inclusion scolaire, la lutte contre les inégalités scolaires et sociales, l’éducation à la justice environnementale et à l’égalité constituent des enjeux primordiaux du service public d’éducation et les personnels doivent être formé·es pour y répondre.

Une contractualisation accrue des entrant·es dans le métier !

En parallèle l’administration met en place les « étudiant·es-contractuel·les » qui assureront des missions d’enseignement pendant leurs études. L’administration profite de la précarité dont souffrent les étudiant·es pour pallier le manque de personnels enseignant·es et les difficultés de remplacement qui en résultent. L’administration prévoit d’engager des étudiant·es en M1 et M2 MEEF en «Tiers temps alternant» à 722€ par mois pour 6h de classe en responsabilité dans le second degré et 8h dans le premier degré. Ce type de contrat précaire deviendra l’une des voies d’accès classique d’entrée dans l’enseignement avec celle du simple Stage d’Immersion et de Pratique Accompagnée (SIPA). Dans le même temps, et ce depuis trois ans, un autre dispositif existe à partir de la L2 (simple observation) et jusqu’en M1 (tiers temps en responsabilité) pour un traitement allant de 700 à 980€ via un parcours de «pré-professionnalisation». Pourtant, les dispositifs de pré-professionnalisation expérimentés jusqu’alors n’ont pas permis d’améliorer les conditions d’entrée dans le métier, au contraire.

La rentrée de septembre 2022 sera donc la première à inaugurer cette organisation maltraitante de l’entrée dans le métier, et il faut se préparer dès maintenant à soutenir aux mieux nos collègues et à nous mobiliser, encore et toujours, pour la défense du service public d’éducation.

Un mépris assumé du Ministère 

Lundi 28 mars 2022, nous apprenions l’annulation de l’épreuve écrite de géographie du CAPES d’Histoire-Géo : la carte de synthèse avait été imprimée au dos du sujet, qui ne pouvait être rendu avec les copies des candidat.es. Plutôt que d’adapter l’évaluation en tenant compte de sa propre erreur, le Ministère a purement et simplement choisi de reporter l’épreuve à une date ultérieure, en l’occurrence le 12 avril. Or, il s’avère que cette date est aussi celle d’autres épreuves : comment font les candidats qui s’inscrivent à plusieurs concours ? Qu’en est-il également des frais engagés dans le cadre des déplacements vers les centres d’examens ? Le problème ici n’est pas l’erreur commise, mais la manière dont elle est gérée par le Ministère : le mépris.

Le Ministère de l’Éducation nationale a entrepris une vaste opération de précarisation de l’accès au métier d’enseignant·e. Si le Ministère communique sur le fait que le nombre de postes ouverts aux concours est globalement stable, il omet volontiers de mentionner les conditions dans lesquelles s’effectuera l’entrée dans le métier d’enseignant·e, la question de la formation et les faibles nombres d’admissibles dans les disciplines en tension.

Télécharger le document : Tract stagiaires (format pdf)

Adhésion 2022-2023 – Pour un syndicalisme solidaire et combatif, j’adhère !

C’est la rentrée, pensez à vérifier votre adhésion de 2022 !

Pour rappel, les cotisations pour Sud éducation 35 se font en années civiles, une cotisation en décembre se fait pour l’année en cours (2022), en janvier pour l’année à venir (2023).

Adhésion en ligne : vous pourrez choisir le renouvellement automatique ou non.

Sud Education est un syndicat autogéré, indépendant et intercatégoriel qui ne vit que des cotisations de ses adhérents.

Nouvel adhérent ? Vous trouvez ici notre livret d’accueil :

Rapport de la Défenseure des droits : il est temps de rendre l’école plus inclusive !

Après le rapport de la médiatrice de l’Éducation nationale en juillet 2022 qui pointait les problèmes d’accompagnement des élèves handicapés dû au manque de personnels, c’est à la Défenseure des droits d’épingler l’Éducation nationale dans son rapport paru quelques jours avant la rentrée des classes. 

Dans le rapport de la Défenseure des droits consacré à l’accompagnement humain des élèves en situation de handicap, on retrouve les problématiques et les revendications portées par SUD éducation : gestion comptable de l’accompagnement avec la mutualisation, manque de formation, manque d’adaptation…

Comme la médiatrice de l’Éducation nationale, la Défenseure des droits cible les PIAL, ces dispositifs d’inclusion qui ont été généralisés sans qu’un bilan n’ait été fait de leur expérimentation. La Défenseure des droits dénonce un “fonctionnement opaque et disparate” des PIAL dont un certain nombre “font primer la gestion des ressources humaines sur la réponse aux besoins de l’enfant”.

La critique des PIAL met au jour la gestion comptable de la scolarisation des élèves handicapés : le rapport de la Défenseure des droits témoigne de situations déjà dénoncées par SUD éducation et en particulier de l’attribution dans certains PIAL d’un volume horaire fixe d’accompagnement par élève sans prise en compte de ses besoins spécifiques. L’essor des notifications d’aide mutualisée au détriment de l’aide individuelle a ainsi permis à l’Éducation nationale de bénéficier de davantage de flexibilité dans l’accompagnement au mépris des besoins des élèves car l’aide mutualisée ne précise pas le volume horaire de l’accompagnement contrairement aux notifications d’aide individuelle. De même, la Défenseure des droits alerte sur l’affectation de plusieurs personnels AESH avec un même enfant au cours d’une même semaine voire d’une même journée dans un “souci de rationalisation de l’activité” au détriment de l’intérêt de l’élève.

SUD éducation revendique l’abandon des PIAL et l’affectation des AESH en fonction des besoins des élèves.

De même, la Défenseure des droits cible le manque d’AESH et les difficultés rencontrées par les élèves dont la notification pour une aide humaine arrive en cours d’année. Elle pointe alors l’absence de moyens des services déconcentrés pour recruter en cours d’année et le manque d’attractivité du métier d’AESH du fait de “l’absence d’intégration de la fonction d’AESH dans la fonction publique [qui] contribue à un sentiment de marginalisation”. L’absence de statut pour les AESH maintient ces personnels dans la précarité avec des temps incomplets imposés, des bas salaires, une pression au renouvellement et au lieu d’affectation. SUD éducation revendique un vrai statut de la Fonction publique pour les AESH. 

Ensuite, une partie du rapport de la Défenseure des droits est consacrée aux difficultés d’accompagnement sur le temps périscolaire. Le ministère projette de faire accéder les AESH à un emploi à temps plein en développant le double employeur : l’État pour les temps en classe et les Collectivités Territoriales pour les temps périscolaire. Nombre de personnels AESH cumulent déjà ces deux emplois aux contrats précaires et on observe une forte dégradation de leurs conditions de travail : l’absence de temps de pause, davantage de fatigue, l’absence de reconnaissance de leur savoir professionnel quant aux apprentissages, un salaire toujours insuffisant, un faible accès aux droits… Le ministère de l’Éducation nationale refuse de le reconnaître mais les AESH travaillent déjà à temps complet entre les temps d’accompagnement en classe, de formation, d’adaptation pédagogique, de concertation… 

Le double employeur c’est avant tout plus de précarité et moins de droits pour les personnels. L’Éducation nationale et les Collectivités Territoriales doivent trouver des solutions pour créer un vrai statut protecteur garantissant la formation et des conditions de travail décentes. 

Enfin, le rapport de la Défenseure des droits pointe le fonctionnement du service public d’éducation dans son ensemble : l’école demande aux élèves handicapés de s’adapter sous peine d’en être exclus alors qu’au contraire, c’est à l’école de s’adapter afin d’être accessible à tou·tes les élèves. L’unique réponse apportée par l’Éducation nationale pour la scolarisation des élèves handicapés est l’attribution d’une aide humaine, or il est également primordial de former les personnels, de construire des espaces de concertation entre les professionnels du handicap et les personnels de l’éducation, de rendre les bâtiments plus accessibles… 

SUD éducation dénonce les carences de l’État en matière de scolarisation des élèves handicapés. Combien faudra-t-il de rapports à charge pour que le Ministre Pap Ndiaye décide de donner à l’école les moyens de scolariser réellement les élèves handicapés et de leur garantir les mêmes droits que tou·tes les autres élèves ?

Il faut d’urgence abandonner cette machine à morceler l’accompagnement qu’est le PIAL et créer un vrai statut de la Fonction publique pour les AESH. 

Ensuite, il faut construire une véritable formation ambitieuse, sur temps de service, pour tous les personnels, recruter des personnels médico-sociaux et rendre les bâtiments accessibles. Sans moyens, l’école inclusive n’est qu’un slogan. 

Kit de rentrée 2022 

C’est la rentrée ! SUD éducation vous informe pour la rentrée, retrouvez notre matériel pour vous informer sur vos droits, l’actualité et les mobilisations !

Le tract de rentrée à diffuser à vos collègues :

https://www.sudeducation.org/wp-content/uploads/2022/08/tract-rentree-2022.pdf

Le panneau syndical pour votre lieu de travail :
Communiqué // Discours de Macron devant les recteurs et rectrices : vers une nouvelle offensive contre le service public d’éducation

https://www.sudeducation.org/communiques/discours-de-macron-devant-les-recteurs-et-rectrices-vers-une-nouvelle-offensive-contre-le-service-public-deducation/embed/#?secret=WxSWx9r151#?secret=5EA5LluIYk

Le tract pour les collègues stagiaires

https://www.sudeducation.org/tracts/stagiaires-bienvenue-dans-le-metier-tract-de-sud-education/embed/#?secret=4i45wxzGbb#?secret=Qh1ln4eYGn

AED : Signature du contrat, ce à quoi je dois faire attention !

https://www.sudeducation.org/aed-signature-du-contrat-ce-a-quoi-je-dois-faire-attention/embed/#?secret=BF6ztb886t#?secret=S1TxwKQA8c

AESH : Tout savoir sur ses droits à la rentrée

https://www.sudeducation.org/aesh-tout-savoir-sur-ses-droits-a-la-rentree/embed/#?secret=kaIG0861Dv#?secret=5kUU82ogfR

Néo titulaires : toutes les primes et aides auxquelles vous avez droit !

https://www.sudeducation.org/neo-titulaires-toutes-les-primes-et-aides-auxquelles-vous-avez-droit/embed/#?secret=P339lFqSFi#?secret=UqmFQplbal

Panneau syndical de septembre 2022

Retrouvez le panneau syndical de SUD éducation à afficher sur le panneau syndical de votre lieu de travail.

L’affichage sur un panneau syndical est de droit pour toutes les organisations syndicales qui en font la demande, présentes ou pas sur l’école ou le lieu de travail. Si les panneaux sont dégradés, l’administration doit prendre les mesures pour les faire protéger, y compris en les mettant sous clé.

Référence : la circulaire SE1 2014-2 du 3 juillet 2014 relative à l’exercice du droit syndical dans la fonction publique de l’État.

Arrêt immédiat des évaluations d’école ! – Communiqué intersyndical

À l’initiative du Conseil d’Évaluation de l’École, instance créée par la loi « pour une École de la confiance », une expérimentation d’évaluation des écoles a débuté au premier trimestre 2021, après celle instaurée dans le second degré. À compter de la
rentrée 2022, le ministère prévoit la généralisation de ce dispositif, à raison de 20% des écoles par an…

GRÈVE LE 29 SEPTEMBRE

Les luttes sur les salaires continuent, et ce ne sont pas les indemnités, chèques, revalorisation de 3,5 % du point d’indice dans la fonction publique, 2,9 % des indemnités chômage ou de 4 % pour les pensions et autres mesurettes cache-misères, qui compenseront l’absence de revalorisation réelle des salaires, du SMIC, des minima sociaux et bourses étudiantes !

Ce gouvernement a par ailleurs validé sa feuille de route : continuation de la liquidation du droit du travail et de l’assurance chômage, RSA conditionné au travail, continuation de la fiscalité en faveur des plus riches sous couvert d’efficacité économique au détriment du financement des services publics et de la transformation sociale et écologique.

Même si le gouvernement n’affiche plus les 65 ans comme âge de départ à la retraite, il a réaffirmé sa volonté de poursuivre une réforme injuste des retraites, en nous faisant travailler plus longtemps.

Vivre dignement, et bien vivre n’est pas une option. C’est un choix de société qui découle d’une transformation sociale radicale.

L’Union syndicale Solidaires, mène sa campagne « Partageons le travail » avec des revendications concrètes sur les salaires, la protection sociale, les services publics, à faire partager à l’ensemble des salariées, et de la population.

Elle s’appuie et s’appuiera sur toutes les luttes sectorielles pour construire le rapport de force large et efficace pour faire aboutir ces revendications.

Ce sont des mesures urgentes, structurelles qu’il nous faut collectivement imposer :

Solidaires revendique :

  • un SMIC à 1 700 euros net
  • une réelle revalorisation du point d’indice dans la fonction publique
  • l’égalité salariale et la revalorisation des métiers les plus féminisés
  • des augmentations de salaires, pensions, minima sociaux de 400 euros
  • un écart de salaires de 1 à 5 (entre les plus bas et plus hauts salaires dans les entreprises, administrations)
  • le RSA pour les moins de 25 ans
  • la retraite à 60 ans max avec 37,5 annuités
  • l’arrêt de la casse des services publics

SOLIDAIRES APPELLE À UNE GRÈVE ET UNE MOBILISATION D’AMPLEUR À CONSTRUIRE DANS LA DURÉE DÈS LE 29 SEPTEMBRE

Les AED qui ont 6 ans d’ancienneté doivent être CDIsé·es !

Ce mercredi 6 juillet, comme nous nous y attendions, le ministère de l’éducation nationale a présenté le projet de décret de CDIsation des assistant·es d’éducation (AED, AP et APS) au Comité technique ministériel (CTMEN).

Ce projet de décret modifie le décret du 6 juin 2003 fixant les conditions de recrutement et d’emploi des AED pour y introduire la possibilité de CDIsation. Il est pris en application de l’article 10 de la loi n°2022-299 du 2 mars 2022 visant à combattre le harcèlement scolaire, qui modifie l’article L. 916-1 du Code de l’éducation. Il faut désormais attendre sa publication au Journal officiel pour sa mise en application.

Que prévoit le projet de décret ?

  • au terme de 6 années de CDD, le contrat est renouvelé en CDI ;
  • le contrat en CDI est conclu par le·la recteur·trice d’académie, qui devient l’employeur (en CDD l’employeur reste le ou la chef·fe d’établissement) ;
  • les contrats CDD peuvent être conclus pour une durée de 3 ans, renouvelable une fois (ce qui était déjà le cas) ;
  • un entretien professionnel aura lieu tous les trois ans ;
  • un ré-examen de la rémunération pour les AED en CDI aura lieu tous les trois ans également ; un arrêté relatif à la rémunération des AED devrait également être publié prochainement ;
  • les AED en CDI ne pourront plus bénéficier du crédit d’heure formation pour les étudiant·es.

Le décret entrera en vigueur au 1er septembre 2022. Cependant, il est précisé que les AED ayant atteint 6 années de CDD pourront être CDIsé·es y compris s’ils·elles ont exercé leurs 6 années avant le 31 août 2022.

Par mesure dérogatoire et provisoire, les CDI signés entre le 1er septembre et le 31 décembre 2022 pourront être gérés financièrement par un établissement mutualisateur.

Localement, ça donne quoi ?

La CDIsation n’est désormais plus une hypothèse ou une probabilité. Les AED ayant 6 années d’ancienneté doivent donc pouvoir y accéder dès le 1er septembre 2022 ! En cas de refus de renouvellement du contrat en CDI, les chef·fes d’établissement doivent justifier leur décision. Quel que soit leur situation, nous invitons les AED concerné·e par la CDIsation à contacter très rapidement le syndicat SUD éducation de leur département pour assurer le suivi et la bonne application des textes.

L’analyse de SUD éducation

Tout d’abord nous tenons à rappeler que cette CDIsation n’est pas un cadeau du ministère, mais le fruit du rapport de force instauré par la mobilisation des assistant·es d’éducation ces deux dernières années. Si elle représente une avancée sociale et syndicale certaine, elle ne répond pas à nos exigences syndicales : CDIsation ne signifie pas titularisation, les conditions salariales restent désastreuses, la formation inexistante et les conditions d’emploi précaires.

Les chef·fes d’établissement pourront toujours imposer des quotités de travail incomplètes, et agiter la menace du non-renouvellement pour exercer une pression sur les collègues qui l’ouvrent un peu trop pour dénoncer leurs conditions de travail et l’autoritarisme.

Ce pouvoir des chef·fes risque de se voir renforcé avec la mise en place d’entretiens professionnels qui conditionnent la revalorisation salariale. Par ailleurs, aucun droit à la mobilité n’est pour l’instant prévu, à l’intérieur d’une académie comme d’une académie à l’autre.

Et la prime REP ?

Le 12 avril 2022, SUD éducation a gagné un recours au Conseil d’État : les assistant·es d’éducation exerçant en éducation prioritaire doivent percevoir l’indemnité REP/REP+. Cette décision met fin à une injustice qui perdure depuis trop d’années, plus de 8 000 collègues sont ainsi concerné·es ! Dans sa décision, le Conseil d’État a enjoint au ministère de prendre un décret pour l’application de cette décision dans les 6 mois. SUD éducation continue d’interpeller le ministère pour que cela soit effectif dès le 1er septembre 2022.

Assistant·es d’éducation : les bahuts ne fonctionnent pas sans nous !

C’est pourquoi nous ne nous contenterons pas de cette CDIsation. Cette première avancée ouvre des perspectives et doit constituer un point d’appui pour les luttes futures. La mobilisation inédite de ces dernières années doit se poursuivre pour gagner un véritable statut de la fonction publique, des augmentations de salaire, un droit à la formation… SUD éducation y œuvrera, aux côtés des collectifs locaux d’AED que nous appelons à renforcer dès la rentrée.

SUD éducation revendique pour les AED :

  • la titularisation sans condition de concours, d’ancienneté ni de nationalité de tou·tes les AED par la création d’un métier d’éducateur·trice scolaire ;
  • l’augmentation des salaires avec une grille de progression salariale à l’ancienneté ; un salaire minimum à 1850 euros nets ;
  • la baisse du temps de travail ;
  • la suppression du forfait nuit en internat ;
  • la création d’une brigade de remplacement dans les départements pour assurer les remplacements ;
  • le recrutement massif de personnels AED et la fin du recrutement par les chef·fes d’établissement : pour un recrutement académique ;
  • un droit à la mobilité, interacadémique et intra-académique
  • l’accès à une formation initiale et continue.

Rassemblement de soutien à Édouard Descottes demain Mardi 5 juillet 15h Jean Macé

Bonsoir à tou.te.s,

Le 05 juillet 2022 sera le jour anniversaire de l’annonce des sanctions prises à l’encontre de notre collègue Edouard Descottes.

Ces sanctions injustifiées vont à l’encontre de la liberté fondamentale de l’exercice du droit syndical.

Après une année scolaire, l’intersyndicale et le collectif de soutien de Jean Macé demande à M. le Recteur que les sanctions à l’encontre de notre collègue soit abandonnées afin qu’il puisse réintégrer son poste.

L’intersyndicale appelle à un rassemblement le mardi 05 juillet à 15H devant le lycée Jean Macé à Rennes.

Si nous sommes suffisamment nombreuses et nombreux, une manifestation se dirigera vers le rectorat.

Solidairement,

L’équipe de Sud éducation 35

Stage Enquête conditions de travail Larmor Plage

Solidaires Bretagne organise un stage en octobre sur les pratiques d’enquêtes sur les conditions de travail :

Risques organisationnels et pratiques d’enquêtes syndicales

Organisme : Solidaires Bretagne
Lieu : Larmor Plage (56260)
Date de début : 18 octobre 2022
Date de fin : 20 octobre 2022

https://ancien.solidaires.org/Risques-organisationnels-et-pratiques-d-enquetes-syndicales?fiche=oui#a27252

TZR RASSEMBLEMENT 6 juillet à 14H contre la modification de la procédure d’affectation

Appel intersyndical à un rassemblement au Rectorat mercredi 6 juillet à 14h30 devant le rectorat


De son propre aveu, le rectorat de Rennes est confronté à une « rareté de la ressource enseignante dans
certaines disciplines et certaines zones ». Doux euphémisme pour dire que notre académie manque de
professeur.es et que la rentrée s’annonce difficile.
Pour y faire face, l’académie de Rennes a décidé d’organiser une journée du recrutement ou « job dating » et
a décidé de modifier la phase d’ajustement qui affecte sur des postes vacants à l’année une partie des
fonctionnaires remplaçant.es (dits Titulaires en Zone de Remplacement) et des contractuel.les.
Cette phase d’ajustement se déroule généralement à la mi-juillet et l’ordre d’affectation suivait jusqu’ici un
barème respectant l’ancienneté et la situation personnelle des enseignant.es.
Cette année, dans les disciplines et zones géographiques en tension, le recteur a décidé de modifier l’ordre
d’affectation : de nouveaux contractuels recrutés pour une année seront affectés sur des supports
habituellement donnés à des TZR ou à des contractuels cdisés, ces derniers devant être disponibles pour
les suppléances de courtes et moyennes durées.
En effet, les salaires et les conditions de travail dans l’éducation nationale sont si dégradés que nombre de
contractuel.les refusent les propositions de suppléance en cours d’année et les annonces envoyées à Pôle
Emploi trouvent généralement peu de candidat.es.
Par ailleurs, dans certaines disciplines, les candidats au concours manquent.
Nous dénonçons le recours au « job dating ». Le caractère expéditif du recrutement laisse entendre à la
société que les compétences professionnelles et les connaissances disciplinaires nécessaires pour exercer
nos métiers sont minimales. Il jette le discrédit sur le niveau de formation des professeur·es actuellement
en poste.
Ainsi, nos organisations syndicales condamnent à la fois ce « job dating » et la modification arbitraire dans
les affectations des personnels non titulaires d’un poste fixe. L’académie fait du bricolage pour tenter de
compenser la pénurie d’enseignant.es.
La raison de cette pénurie est simple : le métier n’attire plus les étudiant.es et les démissions augmentent.
Les causes de cette crise sont connues : déclassement salarial, contre-réformes successives, casse de la
formation initiale, baisse des postes aux concours.
Pour protester contre la précarisation des métiers de l’éducation et revendiquer le recrutement de
personnels titulaires et formés pour assurer la continuité du service public d’éducation, nos
organisations syndicales appellent à un rassemblement mercredi 6 juillet à 14h30 devant le rectorat.

Rennes. Les enseignants du collège Rosa-Parks en grève pour plus de moyens

Avec notre soutien !

Lien vers l’article Ouest France : « Une trentaine d’enseignants du collège Rosa-Parks de Rennes ont fait grève vendredi 1er juillet 2022, pour réclamer davantage de moyens pour leurs élèves… »

https://www.ouest-france.fr/bretagne/rennes-35000/rennes-les-enseignants-du-college-rosa-parks-en-greve-pour-plus-de-moyens-d08276de-f942-11ec-a7c5-9b30c743dfcf

Situation des personnels AESH et demande d’audience

Monsieur le ministre,
Avant même qu’une grande concertation autour de l’école s’engage, nous vous demandons de convoquer en urgence un groupe de travail ministériel pour renégocier la grille de rémunération des AESH.

Cette dernière est devenue totalement obsolète en moins d’un an, et ce n’est pas faute d’avoir alerté sur ce risque. Actuellement, seulement 3 points d’indice majoré séparent une ou un AESH en CDI dans sa 9ème année d’exercice d’une ou d’un AESH dans sa 1ère année de CDD tandis que lors de son entrée en application, la grille affichait un écart de 20 points d’indice majoré. Les deux premiers échelons (6 ans de CDD) correspondent à une rémunération au SMIC. Nous vous alertons sur la situation de grande pauvreté dans laquelle sont plongés des milliers d’AESH dans le contexte inflationniste que vous connaissez. Ce tassement des grilles supprime l’évolution et la reconnaissance de l’expérience professionnelle pour les AESH. C’est inacceptable.

Vous déclarez vouloir une rentrée réussie. Par leur professionnalisme, les AESH contribuent pleinement à la réussite de la scolarisation des élèves en situation de handicap. Mais cette réussite est liée aux questions de rémunération et de conditions de travail. Cela ne peut se réduire à l’annonce de l’emploi de 4000 AESH alors même que les académies peinent à embaucher.

C’est pourquoi nos organisations syndicales vous demandent de convoquer un groupe de travail sur la grille indiciaire des AESH au plus vite, étant entendu que nous revendiquons à terme un statut au niveau de la catégorie B.

Par ailleurs, nous souhaitons pouvoir être reçus en audience pour échanger sur d’autres points prégnants pour ces personnels :
– Dégradation des conditions de travail des AESH avec la généralisation des PIAL dont nous avons, à maintes reprises demandé l’abandon. Les PIAL engendrent des emplois du temps éclatés avec des personnels assurant le remplacement de leurs collègues absents, et transforment les AESH en personnels déplaçables du jour au lendemain sans aucun respect de leur travail ni de l’intérêt des élèves.
– Non renouvellement de contrats dans beaucoup d’académies y compris lorsque la Cdisation est possible.
– Les quotités travaillées incomplètes imposées aux AESH par l’Éducation nationale génèrent des salaires trop faibles pour vivre dignement de leur travail et le multi employeur ne peut pas être la solution au problème.
– Enfin, le glissement terminologique de l’élève vers l’enfant auquel nous assistons actuellement va à l’encontre d’une reconnaissance du métier d’AESH.

Dans l’attente d’évoquer ces sujets lors d’une audience que vous voudrez bien nous accorder et souhaitant vivement voir avancer les conditions de rémunérations, de travail et la création d’un statut des AESH, nous vous prions de bien vouloir agréer, Monsieur le ministre de l’Éducation nationale, l’expression de notre attachement sincère au service public d’éducation.


Télécharger le document : Situation des personnels AESH et demande d’audience (format pdf)

Salaires : qu’attendre des annonces du Ministre ?

Le Ministre Pap Ndiaye a communiqué dans son entretien au Parisien ce dimanche 26 juin, les mesures salariales envisagées pour les personnels de l’Éducation nationale à partir de 2023. Les propos du Ministre s’inscrivent dans la droite ligne des annonces de Macron.

Pap Ndiaye annonce une hausse de la rémunération en deux parties. Les enseignant·es verraient leur salaire augmenter en début de carrière avec un salaire de départ de 2000 euros nets contre 1800 euros nets en moyenne actuellement pour un·e néotitulaire, soit une augmentation de 200 euros. Cette hausse est largement insuffisante. Elle ne comble ni la perte de rémunération qui résulte du gel du point d’indice ni ne compense l’inflation. Par ailleurs, le ministre ne dit pas comment cette mesure impactera la rémunération des enseignant·es dont l’ancienneté est déjà avancée, pourtant largement impactée par l’inflation. La valeur du point d’indice a baissé comparativement à l’inflation de près de 34% entre 1995 et 2021. En 2022, l’inflation risque de dépasser 4%.

Selon le Ministre, la hausse de la rémunération des enseignant·es sera également conditionnée à la réalisation de missions supplémentaires. Ce type de mesure a pour effet d’augmenter les inégalités salariales entre hommes et femmes et de mettre en concurrence les collègues ou de créer des hiérarchies intermédiaires qui nuisent à la cohésion des équipes et aggravent les conditions de travail en pressurant les personnels. Ndiaye continue dans la lignée de Blanquer en annonçant vouloir favoriser le remplacement en interne des personnels absents plutôt que de créer des postes pour assurer leurs remplacements. Pire, le ministre semble vouloir s’attaquer aux garanties statutaires des personnels en exigeant le rattrapage des heures alors que les personnels ont obtenu des autorisations d’absence ou des congés de formation. Les rattrapages ponctuels en cas d’absence inopinée sont déjà prévus par les textes, et largement inapplicables. À nouveau, le gouvernement choisit de mauvaises réponses pour faire face au vrai problème du non-remplacement.

Le Ministre ne dit rien enfin de la rémunération des personnels AESH, AED, Agent·es administratifs, Infirmier·es, PsyÉN et Assistant·es de Service Social. Pourtant la grille salariale pour les AESH est largement insuffisante et tassée par l’augmentation du SMIC. Les AED ne bénéficient même pas d’augmentations de salaire à l’ancienneté. Les bas salaires nuisent à l’attractivité de ces métiers pourtant indispensables.

SUD éducation revendique :

• le dégel du point d’indice et le rattrapage de la perte de rémunération depuis le gel du point d’indice en 2010, ce qui constituerait bien sûr une avancée, même s’il contribuerait à creuser les écarts de rémunération
• une augmentation immédiate de 400 euros des salaires et un SMIC à 2200 euros bruts. • une refonte des grilles indiciaires des agent·es, pour garantir que plus les salaires sont faibles, plus ils seront augmentés
• la garantie que les précaires bénéficient de la même grille pour leurs salaires, tenant compte de toute leur ancienneté professionnelle
• le respect du statut des personnels et de leurs obligations de service.

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Affectation : les vœux des AESH doivent être respectés !

La fin de l’année approche et les personnels AESH s’inquiètent de leur affectation à la rentrée prochaine. La poursuite du déploiement des PIAL et la mutualisation des moyens accroissent cette inquiétude des personnels.

SUD éducation dénonce l’hétérogénéité des conditions d’affectation selon les départements. Les départements doivent d’une part communiquer des critères d’affectation transparents des personnels AESH et d’autre part mettre en place des fiches de vœux d’affectation pour les personnels AESH.

Le manque de personnels AESH est criant et les affectations arbitraires conduisent à dégrader encore les conditions de travail des personnels.
Pour SUD éducation, les personnels AESH qui souhaitent exercer dans le premier degré doivent être affectés prioritairement dans le premier degré, et de même pour celles et ceux qui souhaitent travailler dans les collèges et lycées. De plus, la formation des personnels aux différents types de handicap, la stabilité des équipes et les contraintes géographiques doivent guider l’affectation des personnels.

Les personnels AESH ne sont pas des “pions” : il est inacceptable que l’administration les déplace d’une année à l’autre, d’une école à un collège ou à un lycée… en cours d’année ou d’une année à l’autre. Cette politique de réaffectation permanente sans raison menée dans certains départements dégrade très fortement les conditions d’accompagnement des élèves qui ne bénéficient plus d’une continuité pourtant nécessaire.

Enfin, dans de nombreuses académies, les PIAL comprennent à la fois des établissements relevant de l’enseignement public et de l’enseignement privé. SUD éducation dénonce fermement l’affectation des personnels recrutés par les services départementaux de l’État dans des écoles et établissements relevant de l’enseignement privé.

SUD éducation revendique des critères d’affectation transparent et la tenue de Commissions Consultatives Paritaires pour étudier les affectations des personnels afin de garantir l’égalité de traitement entre tou·tes.

Les conditions de travail de plus en plus dégradées des AESH sont un frein supplémentaire à la réalisation d’une école pleinement inclusive, c’est-à-dire qui se donne les moyens d’accueillir tou·tes les élèves. Sans moyens réels et à la hauteur des besoins, l’école inclusive n’est qu’un slogan.

Pour les AESH, SUD éducation revendique :

  • la création d’un statut d’éducatrice/éducateur scolaire spécialisé·e et une titularisation sans condition dans un corps de fonctionnaire ;
  • la reconnaissance d’un temps plein pour 24 heures d’accompagnement auxquelles s’ajoutent les heures connexes pour le travail de préparation, de suivi et de concertation ;
  • l’accès à la prime REP/REP+ au même titre que les autres personnels ;
  • l’abandon des PIAL et de la logique de mutualisation ;
  • une véritable formation initiale et continue.

La mise en œuvre de ces revendications pour les 129 000 AESH en poste représente 0,211 milliards d’euros, soit une augmentation de 0,27 % du budget du ministère de l’éducation nationale.


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Profs en LP, pas bouche-trous 

Un décret paru au Journal Officiel le 21 juin prévoit la possibilité pour les PLP d’exercer leurs fonctions dans les collèges ainsi que dans les lycées généraux et technologiques. Pour SUD éducation, ce n’est pas une bonne nouvelle. 

Le statut  encore modifié

Un décret paru au Journal Officiel le 21 juin prévoit la possibilité pour les PLP d’exercer leurs fonctions dans les collèges ainsi que dans les lycées généraux et technologiques (décret n° 2022-909 du 20 juin 2022 relatif à l’exercice des fonctions des professeurs des écoles et des professeurs de lycée professionnel). Loin d’être une reconnaissance des compétences des PLP, souvent en pointe dans les innovations pédagogiques, il s’agit plutôt d’anticiper la destruction de notre corps et notre statut. Alors que le président Macron veut poursuivre la destruction de la voie professionnelle scolaire (développement de l’apprentissage, deux fois plus de stage en terminale…) c’est la porte ouverte à la « flexibilité dans la gestion RH ». Dans un contexte de crise du recrutement et à l’approche d’une rentrée 2022 qui s’annonce catastrophique, l’explosion du statut permet d’envisager des compléments de services en collège ou dans la SGT du lycée. Bien que le décret précise «avec leur accord», nous savons bien que ce détail du texte sera vite oublié lorsqu’il s’agira de faire pression et chantage sur les collègues.

Des inégalités qui perdurent

Dans le même temps, contrairement aux collègues des lycées généraux et technologiques, aucune pondération n’est prévue pour les classes à examen.

Une nouvelle attaque contre notre métier et nos disciplines

Alors que nombre de collègues ont vu leurs disciplines profondément modifiées que ce soit par création du bac pro GA, du bac pro MRC ou la réforme du bac ASSP dès l’an prochain mais aussi par l’irruption des multiples dispositifs (co-intervention, chef d’œuvre, consolidation, AP, accompagnement à l’orientation…) qui n’offrent aucune lisibilité et réduisent à peau de chagrin la part des enseignements disciplinaires il s’agit d’une nouvelle preuve de mépris pour nos métiers et nos qualifications. SUD éducation appelle les enseignant-es de LP à se réunir dès que possible pour se préparer à mener la bataille dans l’unité pour la défense de l’enseignement professionnel public sous statut scolaire ! 

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