SUD Educ Info N°14

Notre feuille locale d’information, au sommaire :

  • Chatel : UN « SERVICE PUBLIC » KILLER AU MINISTERE

    Privatisation rampante de l’Education Nationale… Destruction des postes, des métiers, des statuts, de la formation… Précarisation galopante des personnels,

    nouvelles procédures d’évaluation, dégradation accélérée des conditions de

    travail… Fermeture de l’accès au métier pour les classes populaires, inégalités

    croissantes dans les apprentissages…

    C’est le service public d’éducation qu’on assassine !
  • Des précaires contre-attaquent !

    Le collectif EVS/AVS 35 entre dans une nouvelle phase de sa lutte. En quelques semaines, il est passé des échanges sur les situations des uns et des autres à la construction d’une véritable lutte.

    Réunion du collectif EVS/AVS 35 : mercredi 29 juin à la Maison Internationale

    de Rennes, quai Chateaubriand à 15h.
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EVS/AVS RDV le 29/06 à la MiR

Dans le cadre de la procédure judiciaire lancée contre l’éducation nationale avec les evs/avs pour défaut de formation dans le cadre des contrats CAV/CUI .

Rendez vous :

Mercredi 29 juin à 15h

Réunion à la MIR (maison internationale de Rennes)

2e étage

7 quai Chateaubriand 35000 RENNES

ordre du jour :

1° Compte rendu de la réunion de vendredi dernier avec l’avocat d’Angers

2° Constitution des dossiers, bouclage pour certains et ouverture pour d’autres.

SUD Educ Info N°13

Notre lettre d’infos locale, au sommaire :

  • BOYCOTTONS LE COMPAGNONNAGE !
  • CHATEL A TROUVE UN POSTE A LA HAUTEUR DE SON INCOMPETENCE.
  • EVS-AVS : Comme à Angers, Montpellier, Amiens ; LUTTER CA PAYE !!!

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Nos coordonnées

Vous pouvez nous joindre aux numéros suivants : 09 53 77 57 22 / 07 83 49 31 45 à l’adresse mail suivante : syndicat@sudeducation35.fr

Pour 2017 – 2018, nous assurons une permanence les vendredis après-midi au 3 rue de Lorraine (entrée par le 5, au 2e étage, métro Villejean Université). Cf plan joint

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Journal de SUD éducation 35 de juin 2011

Notre journal local, au sommaire :

  • La casse de l’Education Nationale méthodiquement mise en œuvre.
  • DESTRUCTION DU SERVICE PUBLIC D’EDUCATION :

    NOUVELLES DU FRONT
  • Déclaration liminaire du syndicat SUD EDUCATION 35 à l’occasion de l’ouverture de la CAPD règles du mouvement du mardi 15 mars.
  • Pourquoi Sud Education 35 est opposé à la masterisation de la formation.
  • Elections professionnelles d’octobre 2011 : Ils ont changé les règles du jeu !
  • SUD ACTIONS : luttes en cours.
  • Le cahier de textes numérique.
  • RSA : Travail gratuit et forcé, non merci !
  • Fonds publics pour l’école publique, fond des troncs d’église pour l’école privée !
  • Compétences : De l’éducation à la fabrication des élèves performants.
  • Lettre ouverte à tous ceux qui prennent nos mots, les retournent et leur donnent un tout autre sens.
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SUD Educ Info N°12

Notre billet d’info, au menu : Les élections professionnelles, les luttes en cours, rendez vous à venir.

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Sud Educ Info N°11

notre lettre d’information, au menu le livret de compétences, le cahier de texte informatique et les évaluations en CM1

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Quelle évaluation à l’école, conférence A. del Rey

Conférence-débat sur le thème de QUELLE EVALUATION A L’ECOLE ?

Lycée Zola – Salle Paul Ricœur MARDI 12 AVRIL – 20h30

L’intersyndicale de la cité scolaire Zola (Rennes) organise une conférence-débat sur le thème « quelle évaluation à l’école ? » avec Angélique del Rey, auteure de « A l’école des compétences ».

Élèves, parents, personnels de tous les niveaux de l’éducation sont invités à participer à cette rencontre destinée à mieux comprendre les enjeux des nouveaux modèles d’évaluation qui se diffusent de la maternelle à l’université.

Angélique del Rey, Professeure de philosophie, l’auteure de ce livre a été confrontée comme nombre d’enseignants à une forte incitation émanant de l’Éducation nationale : celle d’évaluer systématiquement les « compétences acquises » par les élèves, sur des critères préétablis. Frappée par l’utilitarisme de cette méthode, elle a voulu en savoir plus sur son origine. À sa grande surprise, elle a découvert l’omniprésence de l’« approche par compétences » dans l’éducation : depuis les années 1980, celle-ci est de plus en plus utilisée, dans les pays du Nord comme du Sud, de la maternelle à l’université, pour l’évaluation personnelle des élèves comme pour celle des systèmes éducatifs nationaux. Ce qui l’a amenée à explorer un univers méconnu : celui du « marché des compétences », fondé sur la théorie du « capital humain », promue par des institutions internationales comme l’OCDE et l’Unesco.

Ce livre restitue l’enquête conduisant à ces découvertes, la prolongeant par un double questionnement. Si l’approche par « compétences » progresse dans les systèmes éducatifs grâce à l’ignorance de ce qu’elle recouvre, les enseignants n’en sont-ils pas les instruments inconscients ? Mais comment s’opposer à une approche qui se place au service de l’individu et de son « employabilité », même si c’est ainsi qu’elle opère la transformation de l’Éducation nationale en « fabrique de ressources humaines » ? S’appuyant sur l’analyse de pratiques concrètes d’enseignement, Angélique del Rey explore les voies d’une « autre école » qui, plutôt que d’armer les élèves pour une « vie moderne » standardisée, assume les défis de la situation. Elle plaide pour qu’enseignants et parents encouragent, par leur éducation, les jeunes à « suivre leur chemin », quitte à les mettre en conflit avec les principes utilitaristes qui prévalent. C’est le prix pour que ceux-ci sachent demain s’épanouir dans le monde et le transformer.

info SUD éducation 35 N°9

Notre petit bulletin d’infos, au menu :

LE REMPLAÇANT NOUVEAU EST ARRIVE !

Dans le primaire, les derniers dégâts collatéraux de la masterisation de la formation

A partir du 28 mars 2011, 90 titulaires deuxième année (T2) de l’académie travaillant dans le primaire, devront accueillir pour 3 semaines dans leur classe un-e stagiaire M2 (c’est-à-dire un étudiant). Le stage se déroule comme suit :

  • Le premier jour, le/la stagiaire M2 observe le/la T2dans la classe ;
  • Les mardi, jeudi et vendredi, il/elle prend la classe, avec le T2 en observateur (le M2 n’est donc pas payé cette semaine-là car c’est le T2 qui a encore la responsabilité de la classe bien que ce soit le M2 qui ait la responsabilité des enseignements) ;
  • Les deux semaines suivantes, le M2 prend en charge la classe seul (le T2 part en formation à l’IUFM).

    Initialement, il était prévu que les trois semaines de stage du M2 soient rémunérées ; pour réaliser quelques économies supplémentaires, l’inspection académique a donc sorti sa dernière trouvaille : transformer la première semaine en stage d’observation non rémunéré en demandant aux enseignants en deuxième année de titularisation – les T2 – d’accepter d’exercer cette mission temporaire de « maître d’accueil » des étudiants sans formation et sans assurance d’être titularisés.

    Ainsi, s’affirment toujours plus clairement les visées de la masterisation de la formation : détruire la formation des enseignants – et donc leur capacité à résister en prenant appui sur la maîtrise du métier – et constituer une armée de réserve de remplaçants précaires permettant de tarir le recrutement des titulaires et de baisser le coût du travail enseignant.

    Sud Education 35, qui a toujours combattu la masterisation de la formation, appelle au rassemblement intersyndical pour une véritable formation, au rectorat, le mercredi 30 mars, à 14h.

« Ainsi, s’affirment toujours plus clairement les visées de la masterisation de la formation : détruire la formation des enseignants – et donc leur capacité à résister en prenant appui sur la maîtrise du métier – et constituer une armée de réserve de remplaçants précaires permettant de tarir le recrutement des titulaires et de baisser le coût du travail enseignant ».

Dans le secondaire, des remplaçants toujours plus précarisés

Le ministère cherche à installer un système de remplacement inefficace et mercantile avec la mise en place de zones de remplacement se recoupant partiellement, l’emploi d’enseignants non titulaires, d’étudiants en master 2 et de TZR dans « des disciplines connexes », l’établissement de partenariats visant à constituer un vivier de remplaçants contractuels avec Pôle emploi ou avec les universités, la constitution de semblables viviers interacadémiques (remplacements dans deux académies frontalières), aucune de ces mesures ne poursuit un objectif pédagogique ; il ne s’agit là que d’économie de bouts de chandelles, de précarisation des salariés de l’éducation, de désorganisation et de casse du service public.

SUD éducation revendique la mise en place d’un service de remplacement compétent et efficace, fondé sur la définition de zones de remplacement de taille raisonnable (un BEC au maximum) et le recrutement de TZR formés au travail spécifique d’enseignants remplaçants et habilités à s’organiser en brigades. Il en va de l’avenir du service public d’éducation !

Déclaration liminaire du syndicat SUD EDUCATION 35 à l

La fédération SUD EDUCATION a dénoncé lors de l’ouverture de la CAPN du lundi 7 mars la situation catastrophique dans laquelle s’enfonce chaque année un peu plus le service public et laïque d’éducation : suppression de dizaines de milliers de postes d’enseignants et non enseignants, dégradation des conditions de travail, alourdissement et multiplications des tâches, réformes essentiellement axées sur une volonté de casse des statuts, d’économies budgétaires, mise en concurrence des écoles et des personnels, pressions hiérarchiques toujours plus insupportables, précarisation croissante des personnels, notamment des collègues stagiaires.

Les personnels sont désormais maltraités durant toute leur vie professionnelle : d’une difficile entrée dans le métier, sans formation, à une retraite retardée, en passant par un droit à mutation entravé.

SUD Education 35 défend l’idée et le principe d’un droit à la mobilité choisie et volontaire pour tous les personnels, dans le cadre d’un mouvement intra départemental aux règles nationales, transparentes et identiques pour toutes et tous. La situation actuelle va dans la direction bien contraire. Il est aujourd’hui de plus en plus difficile pour nos collègues d’obtenir une mutation dans le cadre du mouvement inter, et il en est de même au niveau intra pour obtenir un poste fixe et de bonnes conditions de travail.

Les raisons de cette remise en question du droit à muter sont multiples :

• suppression massive de postes : plusieurs dizaines de milliers de postes supprimés depuis 2007 pour l’enseignement public.

• développement grandissant et inquiétant des postes profilés, phénomène accentué par l’élargissement du dispositif ECLAIR : nous assistons aujourd’hui à une nouvelle tendance de gestion des personnels, de plus en plus soumis aux choix d’IEN et de speudo-commissions d’entretien sans critères bien définis, à la généralisation de lettres de mission, la mise en mutation des collègues d’une école pour un recrutement en adéquation à un projet de la dite école,…en bref, un pouvoir et une pression hiérarchiques de plus en plus présents, y compris dans les choix de carrière de nos collègues.

Pour terminer, SUD Education 35 dénonce le chantage primaire fait, au mépris des représentants du personnel et surtout des collègues qui demanderont une mutation lors de la phase intra 2011, sur le projet des règles du mouvement concernant le calcul du barème intégrant ou non la note pédagogique selon l’acceptation par les instances paritaires de la mise en place des postes profilés de direction d’école. Dans quel état d’esprit pensez-vous que nous soyons, nous élu(e)s, en attendant votre décision finale ? Des projets de vie sont en jeu, bien loin des considérations politiques qui ont pu entraîner la mise en place de cette règle propre au département d’Ille et Vilaine et donc ouvrant un nouveau chemin vers de la discrimination et de l’individualisme au mépris du collectif que sont les enseignants du 1er degré.

Préparant le mouvement de mutations intra 2011, SUD Education 35 constate et déplore le mépris avec lequel l’inspection académique d’Ille et Vilaine traite les personnels.

L’élue SUD Education 35 / Solidaires

« Les personnels sont désormais maltraités durant toute leur vie professionnelle : d’une difficile entrée dans le métier, sans formation, à une retraite retardée, en passant par un droit à mutation entravé. »

Non au service minimum !

Le Service Minimum d’Accueil est une attaque contre le droit de grève acquis par les luttes du mouvement syndical. La Fédération SUD Éducation ne jette pas l’éponge et appelle à intensifier la mobilisation contre cette loi liberticide.

Elle rappelle que les enseignant-e-s dans des structures spécialisées (comme les SEGPA, EREA, IME, IMPRO, Instituts pour personnes en situations de handicaps, prisons etc.), dans des RASED ainsi que les remplaçants qui ne sont pas dans leurs écoles de rattachement 48h avant la grève ne sont pas concerné-e-s par cette loi et n’ont pas à envoyer de déclarations préalables d’intention de grève.

Ils/elles ne doivent pas le faire !

Nos grèves doivent être efficaces. Elles doivent se voir, permettre de se faire entendre et de faire aboutir nos justes revendications. C’est pourquoi nous ne voulons pas être remplacé-e-s. De plus tous les travailleurs-euses ont le droit de se décider à faire grève la veille.

SUD Éducation appelle donc tou-te-s les enseignant-e-s des écoles à casser la machine anti-grève, soit en refusant d’envoyer les déclarations préalables individuelles d’intention de grève, soit en les envoyant systématiquement (même si on ne fait pas grève les jours dits).

De plus, SUD Éducation continue à revendiquer dans ses préavis, ses revendications, ses luttes l’abandon de la loi sur le Service Minimum d’Accueil, car pour faire respecter le droit de grève la meilleure arme des salarié-e-s reste… la grève !

VIVE LA GREVE …SANS RESTRICTION AUCUNE !

RENDEZ-VOUS

  • mercredi 30 mars, à 14h : rassemblement au Rectorat pour une véritable formation à l’appel du Snudi- FO, du SNUipp et de SUD Éducation
  • samedi 2 avril à Rennes à Rennes, à 14h au siège de l’ARS, 4 place des Colombes : manifestation pour défendre le système solidaire de santé, l’accès aux soins pour tous et de dénoncer la dérive vers un système qui ferait la part belle aux assureurs privés et multinationales de la santé qui espère une privatisation rapide et lucrative pour eux même.

    Sur le plan national l’appel à manifester est signé par plus de 70 associations, partis politiques, syndicats, dont Sud Santé Sociaux et Solidaires
  • mardi 12 avril à 20h 30 (date à confirmer) : conférence-débat avec Angélique Del Rey sur le thème « Quelle évaluation à l’école ? »
    – Soirée organisée par l’inter-syndicale de la cité scolaire Zola – Lieu : lycée Zola, salle Paul Ricœur, avenue janvier, Rennes.

.DOC en PJ

2 avril manifestons pour la santé

A l’appel de Solidaires et de SUD Santé :

samedi 2 avril à Rennes, à 14h au siège de l’ARS, 4 place des Colombes !

manifestons contre la casse du service public de santé

La mise en œuvre par le gouvernement de la loi HPST-Bachelot-Sarkozy frappe de plein fouet nos hôpitaux, nos maternités, nos centres d’IVG… C’est tout notre service public de santé qui se détériore, tant pour ceux qui en ont besoin que pour ceux qui y travaillent. L es franchises médicales, les déremboursements, les dépassements d’honoraires, les restructurations hospitalières, les privatisations, le démantèlement de la sécurité sociale, la réforme de la dépendance… remettent en cause l’accès aux soins pour des millions de nos concitoyens.

USAGERS, PERSONNELS & ÉLUS… IL EST TEMPS DE RÉAGIR ENSEMBLE !

Les organisations associatives, syndicales et politiques représentant usagers, personnels et élus, réunies le 22 janvier 2011 à Paris :

  • se mobilisent pour défendre, promouvoir et construire démocratiquement un système de santé public, solidaire, pour toutes et tous, partout sur le territoire.
  • appellent la population et les professionnels à se mobiliser contre la politique du gouvernement mise en place par les agences régionales de santé (ARS).
  • Appellent dés maintenant à :

Une journée nationale d’action unitaire touchant toutes les régions le samedi 2 avril 2011 en direction des ARS

Usagers, salariés tous unis !

Cette initiative est le résultat d’un long travail en commun de toutes celles et ceux qui considèrent que la défense de la santé n’est pas le seul apanage des professionnels du soin mais qu’au contraire cette question concerne toute la population.

La fédération SUD santé sociaux engage tous ses syndicats pour la réussite de cette initiative

Trop de profs ?

Lu dans Libération :

Ce n’est donc pas une vue de l’esprit ni de l’esbroufe syndicale : l’Education nationale française détient le record du taux d’encadrement le plus faible de toute l’Organisation de coopération et de développement économiques (l’OCDE compte 34 pays). Avec 6,1 enseignants pour 100 élèves-étudiants, la France arrive à la traîne derrière la Suède, la Grèce ou le Portugal (en moyenne plus de neuf enseignants pour 100 élèves), relève le Centre d’analyse stratégique, une institution placée auprès du Premier ministre.

C’est dans le primaire et le supérieur que la situation est la pire, avec seulement 5 enseignants pour 100 élèves ou étudiants. Les collèges et lycées connaissent, eux, un taux médian : 7,5. Les salaires des enseignants apparaissent également « faibles » en comparaison internationale.

JUSQU’A QUAND FAUDRA-T-IL LE DIRE ?

Les enseignants ne sont pas fautifs : c’est le pouvoir qui organise le chaos !

Si le système français est à mettre en cause, c’est d’abord parce qu’il manque d’enseignants !

DES POSTES D’ABORD ! ON DISCUTERA APRES !!!

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Conference d’Angelique del Rey la « compétence »

Angelique del Rey sera à Vitré mardi pour expliquer en quoi la notion de « compétence » actuellement développée à tous les niveaux de l’Education Nationale pervertit la notion d’enseignement.

Les enseignants et les parents deviennent les complices d’un système utilitariste qui réduit la formation du jeune à la production d’individus « employables ».

En se pliant à cette logique, les enseignants se soumettent ainsi à l’obligation de justifier leurs « résultats » : taux de progression, taux de réussite, taux d’échec des élèves… En imposant la logique des « compétences » l’institution fait semblant d’oublier que la première cause d’échec scolaire sont les inégalités sociales et son refus absolu de les remettre en cause.

En quoi cette approche par les compétences pourrait-elle laisser espérer une quelconque amélioration des processus d’apprentissage, ou des pratiques pédagogiques ? En quoi les normes qu’elle véhicule sont elles les carcans futurs de notre métier ? débat et réponses mardi soir.

Réunion publique au Centre social de Vitré mardi 15 février à 18h30.

Extrait :

Se présentant comme une solution sérieuse (technique) aux questions d’employabilité des jeunes au sortir du système éducatif, l’approche par compétences de l’éducation est fondée en réalité sur un système de gestion formatant de façon binaire et simplificatrice le problème de l’école. Le jeune n’a pas trouvé d’emploi au sortir de l’école ? Avait-il (ou avait-elle) acquis les compétences de base ? Quelles compétences garantir aux « plus fragiles » pour que leur taux d’employabilité soit plus satisfaisant ? Question qui en implique aussitôt d’autres (de même nature), emboîtées les unes dans les autres, comme des poupées russes : quelles compétences faut-il que les enseignants aient pour que le taux d’acquisition par les élèves des compétences listées par le Socle commun soit optimal ? Quelles compétences faut-il au personnel administratif, aux établissements scolaires, aux collectivités territoriales ? Quelles compétences relèvent de l’État ? Et, pour revenir à la dimension pédagogique : quelles (micro)compétences permettent de « garantir » un fort taux d’acquisition des compétences clés ?

Tandis donc que les compétences représentent une réponse à la crise par un formatage technique de la situation, une autre perspective consiste à prendre acte de la crise tout en relevant le défi de penser et d’agir sans la recherche d’une solution. Autrement dit, à penser et agir sans se fonder sur les termes d’un progrès … Même si ce n’est pas mon intention, j’ai conscience que cette formule, « agir sans être en quête de solution », peut choquer… Suspendre la recherche d’une solution semble en effet impliquer que nous ne pourrions plus rien faire et cela nous décourage : « Quoi, la perspective du chômage, les inégalités scolaires, la montée de la violence, les difficultés d’insertion, le désintérêt des élèves, ces problèmes qui menacent l’équilibre de l’école ne pourraient être résolus ? Si c’est le cas, à quoi bon agir ? » Pouvons-nous former des jeunes (ou des adultes) sans chercher à tout prix à l’intégration au marché du travail ? Pouvons-nous éduquer sans chercher à tout prix le progrès culturel et social ?

FORCES ET FAIBLESSES DE LA LUTTE CONTRE LA RÉFORME DES RETRAITES

23 mars, 27 mai, 24 juin…La mobilisation contre la réforme Woerth-Sarkozy des retraites se développe dès le printemps 2010. Le mouvement repart avec une nouvelle vigueur dès la rentrée. 7 et 23 septembre, 2 et 12 octobre… A chaque journée, pourtant trop éloignée de la précédente, la mobilisation prend de l’ampleur ou se maintient à un niveau élevé et trouve un appui grandissant dans la population…

Retour sur les forces et les faiblesses d’un mouvement exceptionnellement long et enraciné qui n’a pas fait plier Sarkozy mais qui a renforcé le syndicalisme de lutte des classes et préparé le salariat aux combats à venir

UNE MOBILISATION MASSIVE DU SALARIAT REJOINT PAR LA JEUNESSE SCOLARISÉE…

– Troisième séquence de lutte générale d’opposition à la réforme des retraites, après le mouvement de 1995 (contre la réforme des régimes spéciaux) et celui de 2003 (contre la réforme du régime général), la mobilisation du printemps-automne 2010 a mobilisé largement le salariat et la jeunesse en particulier au cours des manifestations de masse qui, cumulées, ont sans doute atteint un niveau de fréquentation rarement atteint par une lutte sociale en France.

  • Une mobilisation dans la durée : de la première « journée d’action », le 23 mars 2010, jusqu’aux dernières manifestations de grande ampleur fin octobre 2010, la mobilisation a été quasi-continue, à l’exception de la parenthèse des vacances d’été.
  • Des mouvements de grève reconductibles ont « pris » dans le secteur privé : chez les éboueurs, dans les transports, et surtout dans les raffineries. Dans certaines villes, la grève reconductible s’est élargie à des secteurs sans grande tradition de lutte, notamment parmi les employés, catégorie très féminisée. A Marseille par exemple, les salariés des Monoprix et des cantines scolaires ont été en pointe dans le mouvement de grève.
  • Le soutien de la population : de mars à novembre 2010, le soutien de la population à la lutte s’est affirmé, comme en témoigne la participation de plus en plus massive aux manifestations et, dans une moindre mesure les enquêtes d’opinion . C’est cette imposante popularité de la lutte qui a donné généralement une certaine impunité aux actions de blocage économique, bien que celles-ci aient été conduites par des groupes aux effectifs réduits. La légitimité acquise grâce au soutien populaire au mouvement, a amené le gouvernement à rapidement renoncer à sa tentative de stigmatiser la présence des lycéens dans les manifestations.
  • Un début de jonction avec la jeunesse scolarisée et massifiée : la mobilisation s’est étendue des salariés vers les lycéens et dans une moindre mesure, vers les étudiants. Cette dynamique est nouvelle : en 1986 et 1995, les mobilisations de la jeunesse scolarisée avaient préfiguré celles des salariés ; pendant le mouvement anti-CPE en 2006, le conflit avait d’abord pris dans le monde de l’école, et plus précisément dans les universités. La lutte de l’automne 2010 met ainsi en évidence la capacité de mobilisation générale du salariat ; la jeunesse scolarisée et massifiée a été capable de se mobiliser sur des enjeux qui ne sont pas directement liés à l’école, même si c’est encore sur une durée limitée.
  • La durée exceptionnelle du mouvement a favorisé son ancrage territorial, l’auto-organisation à l’échelle locale et le développement de pratiques de lutte interprofessionnelles permettant, parfois, de transformer l’hétérogénéité des acteurs de la lutte en force dotée d’une grande mobilité tactique. Les actions de blocage économique ont fédéré des salariés aux statuts très divers (travailleurs en CDI, travailleurs précaires, fonctionnaires), des chômeurs, des lycéens, des étudiants et des retraités. Elles ont également permis de bloquer certains flux de transports, qui sont l’un des points névralgiques de l’économie capitaliste.

…QUI N’EST PAS PARVENUE A CONSTRUIRE UNE DYNAMIQUE DE BLOCAGE GENERAL DE L’ECONOMIE

  • Le secteur public moins combatif que dans les précédents mouvements : principaux moteurs des luttes interprofessionnelles depuis 1995 (SNCF et éducation nationale, mais aussi La Poste, EDF-GDF…), les salariés des entreprises publiques et des administrations ne sont pas parvenus à construire des mouvements de grève reconductible suffisamment larges. Côté enseignants et cheminots, l’échec des mobilisations précédentes – et singulièrement 2003, en ce qui concerne l’Education Nationale – a pesé sur les anticipations de nombreux salariés ; par ailleurs les dispositifs juridiques et techniques antigrève mis en place ont produit leurs effets ( la loi du 21 août 2007 sur le service minimum entrave désormais l’arrêt des transports urbains et ferroviaires, en imposant notamment l’obligation individuelle de se déclarer en grève 48h à l’avance ; à la Poste la mécanisation des centres de tri a érodé le pouvoir de blocage des équipes syndicales qui y étaient traditionnellement très implantées).
  • Les actions de blocage économique sont aussi le reflet de la faiblesse de la grève dans le secteur privé. Le blocage d’entreprises par des militants qui leur étaient extérieurs était également le signe de la position de faiblesse des salariés au sein des entreprises. Le peu de grève reconductible dans le privé est aussi à mettre en relation avec la faiblesse de l’ancrage syndical : environ 6 % des salariés du privé sont syndiqués, pour l’essentiel dans des grandes entreprises. Avec un taux de syndicalisation de l’ordre de 40 %, les raffineries font plutôt figure d’exception.
  • La stratégie perdante de l’intersyndicale nationale : le maintien d’une unité intersyndicale nationale s’est fait au prix d’un alignement sur la stratégie de la CFDT : des journées d’action à saute-moutons, jamais d’appel à la grève générale, même pas à une grève de 24 h, et pas de soutien net aux grèves reconductibles alors en cours, pas de mot d’ordre clair de retrait du projet de loi, une mise à distance douteuse des actions les plus radicales (à l’instar du communiqué du 21 octobre qui invoque le « respect des biens et des personnes »).

RENFORCER LE SYNDICALISME DE LUTTE

Sud-Education a jeté toutes ses forces dans la bataille. Dans la plupart des départements, nous avons participé activement aux mouvements de grève reconductibles dans nos établissements respectifs ainsi qu’à des Assemblées générales départementales interprofessionnelles ou de l’éducation. Nous nous sommes également pleinement investis en agissant au sein de Solidaires et en apportant notre contribution aux actions de blocage économique.

Au final, la dynamique de la lutte, mais également l’issue de celle-ci, ne peuvent que renforcer notre volonté collective de poursuivre la construction patiente dans l’éducation et ailleurs, d’un syndicalisme de lutte des classes, un syndicalisme qui se donne les moyens de remporter les batailles sociales décisives, un syndicalisme qui promeut une émancipation à la fois individuelle et sociale.

SUDEDUC35 INFO

Notre bulletin d’info sur l’education

DESTRUCTION DU SERVICE PUBLIC D’EDUCATION : NOUVELLES DU FRONT

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Défendre le service public d’orientation de l’EN

Se mobiliser pour défendre le service public d’orientation de éducation Nationale

Sud Education appelle tous les personnels à se rassembler au rectorat le Mercredi 2 février 2011 à 15h00

Personnels des services d’orientation, enseignant-e-s , élèves et étudiant-e-s, parents. Nous sommes tou-te-s concerné-e-s.

Dans un contexte national marqué par la mise en place du grand service unique, prétendument public d’orientation tout au long de la vie qui menace gravement la pérennité de l’existence du service public d’orientation de l’Education Nationale dans l’Education Nationale, les annonces faîtes par le recteur d’académie lors du CTPA du 18 janvier sont particulièrement inquiétantes et révélatrices.

  • fusion / rapprochement des 2 CIO Rennais dans les actuels locaux du CIO de Rennes nord.
  • Transformation du CIO de Quimperlé en antenne.
  • Maintien des CIO de St Malo et Redon, mais sans qu’aucune solution de relogement ne soit à ce jour proposée ou même évoquée par les services du rectorat.

Telles sont « les seules réponses » du recteur pour pallier notamment au désengagement du conseil général d’Ille et Vilaine (locaux et budgets de fonctionnement).

Journal de SUD éducation 35 de decembre 2010

Notre prose locale, à recevoir dans vos établissements avec le journal national début janvier.

Au programme :

FORCES ET FAIBLESSES DE LA LUTTE CONTRE LA REFORME DES RETRAITES (PRINTEMPS-AUTOMNE 2010).

IUFM for dummies : On m’avait dit que les IUFM étaient supprimés, pourtant ils existent toujours. On peut m’expliquer ?

Quel accueil pour les étudiants en Master d’enseignement dans les lycées ?

Le jeu trouble du Rectorat et des inspecteurs pédagogiques.

Mutations du capitalisme. Vers une synchronisation de l’action collective en Europe ?

PDF en PJ

+ notre journal national http://www.sudeducation.org/Novembre-2010.html

AG education 25/10/2010 relevé de decisions

L’AG des secteurs de l’éducation nationale 35 réunie à Rennes IUFM lundi 25 octobre à partir de 9 heures appelle tous les secteurs en lutte ainsi que tous les syndicats à rejoindre l’AG interprofessionnelle.

L’AG du 25 octobre appelle l’intersyndicale de l’éducation nationale à se réunir et à mobiliser l’ensemble des travailleurs de l’éducation Nationale pendant les vacances pour participer aux actions interprofessionnelles.

Prochaine AG interprofessionnelle lundi 25 octobre 18 h place du parlement.

Appel à participer aux actions de 4 h 30, rendez-vous local syndical des cheminots, rue Pierre Martin

Mercredi 27 octobre : 12 h place du parlement soutien au militant CGT

Jeudi 28 octobre : blocage économique de Rennes (lieu de rendez-vous ?)

Jeudi 28 octobre : participation massive et visible des secteurs de l’éducation nationale aux manifestations. Rendez-vous devant le lycée E Zola de Rennes à 11 h derrière la banderole Educ Nat en Lutte.

Informations pour la suite :

  • Mardi 02 novembre : rassemblement académique des stagiaires à l’IUFM.
  • Mardi 09 novembre : appel des étudiants de l’IUFM à se joindre, à partir de 18h, au forum qu’ils organisent sur la question de la mastérisation et de ses corolaires.
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