Le 22 avril 2016, une dizaine de manifestants passeront en jugement au tribunal correctionnel de RENNES suite à leur interpellation lors de manifestations contre la loi travail, les 31 mars et 9 avril.
Ces manifestations ont donné lieu à des réactions totalement disproportionnées des forces de l’ordre : près de 1000 grenades lacrymogènes lancées contre tous les manifestants et même les passants pour interdire l’accès du centre ville aux manifestants. Les gardes mobiles ont fait un usage immodéré et dangereux de tirs de flash ball . Des grenades assourdissantes ont été utilisées également.
Un grand nombre de manifestants a subi des tabassages en règle avec pour seul tort le fait de se trouver sur le chemin des forces de l’ordre. Le déni de la préfecture sur les nombreux blessés est inacceptable et scandaleux, sachant qu’un manifestant a été victime de blessures graves entrainant 90 jours d’ITT.
Dans ce cadre des interpellations ont eu lieu, sans rapport avec un quelconque délit. Les motifs d’inculpations sont stéréotypés et ne prennent même pas la peine de la crédibilité ou font penser à des motifs que ne renierait pas un état totalitaire : « participation à attroupement armé » !
Les gardes à vue ont été prolongées jusqu’à 48 heures sans rapport avec les nécessités de l’enquête.
De fausses informations ont été données à la presse, qui les a relayées sans aucun respect de la présomption d’innocence : « un manifestant de 61 ans interpellé avec des billes d’acier dans la poche » (site OF du 31 mars).
Dans ce contexte les organisations syndicales et politiques appellent à soutenir tous les inculpés.
Rassemblement devant le parvis de la cité judiciaire Le vendredi 22 avril à 13h30
Elles demandent leur acquittement et le retrait sans délai de la loi Travail