Grand oral : un fiasco inégalitaire

Les ratés du grand oral s’accumulent et montrent à quel point le ministère se révèle incapable d’organiser l’épreuve.
Les convocations sont communiquées très tardivement aux personnels, parfois après le début des épreuves. Elles occasionnent des déplacements importants de nombreux personnels loin de leur lieu d’affectation alors qu’un centre d’examen se trouve plus près. Des professeur-e-s de français et de philosophie ont même été convoqué-e-s au grand oral alors qu’ils et elles étaient déjà convoqué-e-s aux oraux de l’EAF ou ont à corriger plus de 150 copies.
Il est arrivé bien souvent que la constitution même des jurys pose problème, notamment car il manquait un-e enseignant-e dans la spécialité choisie par un-e candidat-e. L’administration a ainsi dû procéder à des réorganisations de dernières minutes, ou se résoudre à des compositions de jury illégales et inadaptées pédagogiquement avec des professeur-e-s de collège, d’autres qui n’enseignent pas en terminale ou encore des stagiaires.
Cette désorganisation révèle s’il en était encore besoin le degré d’impréparation du ministère et des académies.
D’après nos remontées, cette épreuve est particulièrement inégalitaire.
La survalorisation des éléments rhétoriques conduit à favoriser les candidat-e-s des classes supérieures et les garçons au détriment des candidat-e-s femmes et issu-e-s des classes populaires.
SUD éducation et d’autres organisations syndicales revendiquent depuis plusieurs mois la suppression de cette épreuve, qui n’est que le reflet de l’obsession de Blanquer pour une réforme du bac et du lycée taillée sur mesure pour le tri social.

Dans ces circonstances, SUD éducation invite les personnels à se réunir et discuter des modalités d’actions qui leur semblent adaptées et rappelle que son préavis de grève est à la disposition des personnels.