L’élection d’Emmanuel Macron annonce une nouvelle accélération des politiques de régression sociale, de destruction des droits sociaux, des solidarités et des services publics, au bénéfice des classes possédantes. Son projet pour l’école est à la fois de poursuivre les politiques libérales en ce qui concerne les structures et d’opérer un tournant réactionnaire dans les contenus. Pas de répit, pas d’état de grâce !
Le projet du candidat du CAC-40 est sans ambiguïté. Il s’agit d’entreprendre une brusque accélération dans la mise en œuvre des politiques néolibérales de déréglementation qui ont été menées ces dernières décennies.
Il n’a pas caché sa volonté de poursuivre dans la voie d’une Union européenne austéritaire, de réduire le nombre des fonctionnaires (de 120 000) et les budgets publics, d’entériner les politiques du quinquennat Hollande, d’imposer des lois Travail bis et ter pour continuer à détruire le droit du travail, de développer la car-macronisation et l’ubérisation de la société – c’est-à-dire des services bas de gamme qui s’adressent aux plus pauvres tout en remettant en cause les contrats de ceux et celles qui travaillent.
Il n’a pas non plus caché son programme de destruction de la protection sociale par la suppression des cotisations sociales. C’est notamment la fin du système de retraites solidaires par répartition, qu’il veut remplacer par une retraite individuelle par points. L’assurance chômage sera conditionnée à un contrôle encore plus fort des privé-e-s d’emploi qui seront contraint-e-s d’accepter quasiment n’importe quel poste pour ne pas être radié-e-s.
C’est un projet de société encore plus inégalitaire, avec toujours plus de pauvres, de chômeurs/euses, de précaires, et des conditions de travail dégradées.
Toute cette politique n’a d’autre objectif que de favoriser les profits et les dividendes aux dépens des salaires, des solidarités sociales et des services publics. Ce n’est pas le fruit du hasard : le mode de production capitaliste se nourrit de l’exploitation de la force du travail et des inégalités.
Nous ne laisserons pas faire ! Dès le 1er mai, puis le 7 mai au soir, la résistance a commencé à se manifester. C’est un véritable front social de lutte qu’il faut construire, pour la défense du droit du travail, des services publics, de la solidarité sociale dans toutes ses dimensions (retraites, santé, chômage…).
Dans la rue, par nos luttes, nos grèves, notre mobilisation, SUD éducation et notre union interprofessionnelle Solidaires s’inscrivent dans un combat général pour que naisse une alternative sociale, économique, politique et écologique dont l’essentiel reste à inventer. Nous serons de toutes les initiatives qui iront dans ce sens.