Depuis 15 jours, les lycéen·nes du lycée Bréquigny à Rennes se mobilisent et bloquent leur établissement. Comme d’autres lycées mobilisés en France, ils et elles réclament l’annulation des épreuves de fin d’année et la validation de leurs diplômes par le contrôle continu comme cela avait été le cas l’an dernier en raison du contexte sanitaire. Mais, le rectorat de Rennes a fait le choix du recours systématique aux forces de l’ordre.
Depuis lundi 10 mai, quatre fourgons de la compagnie départementale d’intervention sont chaque jour devant le lycée. Les policiers font usage de la force sans retenue avec l’assentiment de notre académie : un élève tombé au sol a été frappé à coup de matraque le 10 mai, utilisation des gaz lacrymogènes le 19 mai.
C’est le vendredi 21 mai que la violence a été la plus brutale et inacceptable : les élèves ont dû faire face aux matraques télescopiques, à des insultes, menaces, coups ; une élève a été frappée, menottée et mise en garde à vue et devra comparaître le 20 septembre prochain pour rébellion et violences volontaires contre un agent dépositaire de l’autorité publique alors qu’elle se débattait lors de son interpellation.
D’autres élèves, dont nous livrons 2 témoignages joints, ont été victimes de menaces, coups, insultes sexistes et agressions.
La tension monte chaque jour davantage devant cet établissement ; même rassemblé.es pacifiquement devant leur lycée avec slogans, chants, danses et stand up théâtral, les lycéen.nes font désormais face à une répression policière systématique. SUD Éducation 35 rappelle que le ministère est l’unique responsable de la dégradation du climat scolaire. Depuis l’année dernière, le ministère réprime toutes les mobilisations contre la réforme du baccalauréat, qu’il souhaite maintenir coûte que coûte. Compagnie départementale d’intervention, CRS, gendarmes mobiles : c’est l’école de la confiance vue par le ministre Blanquer.
SUD Éducation 35 soutient la mobilisation lycéenne et exige l’arrêt des violences et menaces à l’encontre des élèves
mobilisé.es.
Notre syndicat exige qu’aucune répression, policière ou administrative, ne s’exerce sur les élèves qui défendent à
raison leurs droits et leurs revendications.
Nous demandons la suppression de la plainte à l’encontre de l’élève arrêtée vendredi dernier.
SUD Éducation 35 Solidaires