SUD Education 35 appelle à la gréve le 29 Janvier

Jeudi 29 janvier : on fait grève et on manifeste tous ensemble !

Huit organisations syndicales (CGT, CFDT, FO, CFTC, CGC, UNSA,

Solidaires, FSU) appellent ensemble à organiser grève et manifestations le

29 janvier. Il s’agit bien d’associer l’ensemble des salarié-e-s du secteur

privé, du secteur public, de la fonction publique, en activité,

enretraite, au chômage, en formation !

Education Nationale, SNCF, fonction publique, Caisses d’Epargne, …

des appels unitaires sont déjà lancés, d’autres vont suivre dans les

prochains jours et les structures interprofessionnelles locales et

départementales vont se rencontrer pour renforcer l’appel à la grève et

organiser les manifestations.

Des luttes, il y en a …

Uniquement dans les dernières semaines de 2008, on a vu de nombreuses grèves : Education nationale, SNCF, Poste,

Audiovisuel, ANPE/ASSEDIC, INSEE, Caisses d’Epargne, Météo France, ONF, AFPA, etc. Les lycéenne-s ont fait

reculer Darcos, il y a aussi les grèves de travailleurs/ses Sans-Papiers qui se

poursuivent en Ile De France… Et des mouvements locaux ou dans bien des secteurs
: commerce, industrie, nettoyage, etc. Les luttes pour l’emploi et les salaires se

multiplient dans le secteur privé …

Ensemble, on est plus fort-e-s !

Une journée de grève et de manifestations, ce ne sera pas suffisant pour faire reculer

le patronat et le gouvernement et il ne faut pas retomber dans la répétition des grèves

de 24 heures, secteur professionnel par secteur professionnel.

Nous devons construire un mouvement interprofessionnel prolongé qui rassemble.

Mais cela fait si longtemps que nous travaillons à un appel interprofessionnel

unitaire, que nous ne sous-estimons pas l’importance de la réussite de cette action. La

suite, indispensable, ne sera possible qu’après une grève massive, des

manifestations puissantes, le 29 janvier !

Face aux attaques qui s’accélèrent …

Dans les entreprises : droit de grève, code du travail, contrat de travail avec licenciements facilités, 35 heures,

suppressions massives d’emplois partout… Contre nos droits sociaux : assurance maladie, accès aux soins pour tous

(franchises médicales, fermeture des hôpitaux), retraites… Contre les libertés : test ADN, fichage dès 13 ans, flicage

accru des chômeurs, expulsions massives des sans-papiers, pénalisation des plus jeunes, répression, mise sous tutelle des

média…

… le 29 janvier, on sera tous dans l

Nous serons des millions à dire au patronat et au gouvernement que nous ne voulons pas payer leur crise. C’est

le système économique qu’ils ont bâti pour nous exploiter qui est en crise. Au nom de quoi, devrions-nous en payer

les conséquences ?

En faisant grève et en participant aux manifestations, nous montrerons que d’autres solutions sont possibles, si nous

posons les questions de fond, … et si nous agissons pour que les réponses ne soient pas seulement celles qui arrangent la

minorité qui prétend nous diriger, … cette minorité qui a gaspillé des centaines de milliards !

Faut-il distribuer des centaines de milliards d’argent public pour

sauver le capitalisme ?

Depuis octobre, toutes les institutions (Etats, FMI, Banque centrale européenne,

etc.) distribuent les milliards à tour de bras pour « sauver le système de la crise

qu’il traverse ». Alors qu’il n’y avait pas d’argent pour nos salaires, pour les

services publics, pour la sécu, pour nos retraites, … alors qu’il fallait réduire la

dette et le déficit public, des milliards sont offerts aux banquiers, aux patrons, aux

actionnaires … et le « déficit public » n’est plus un problème !

Après des dizaines d’années de bataille idéologique pour tenter de nous

convaincre que la seule réalité possible c’est le marché, la libre concurrence, les

privatisations, … quand les bénéficiaires du système sont en difficulté, ils

redécouvrent les bienfaits des aides publiques, mais pour leurs seuls intérêts

privés. Privatiser les profits, socialiser les pertes, demeure un principe de base

du système économique capitaliste. C’est pour cela que ces centaines de

milliards d’euros ne sont pas utilisés pour lutter contre la faim dans le monde,

pour loger celles et ceux qui survivent sans toit, pour créer des emplois stables,

améliorer les conditions de travail ou pour augmenter les salaires et pensions.

Ou se poser la question de construire un autre système

économique ?

Au contraire, sous prétexte de leur crise, patrons et gouvernement

essaient de nous pressurer encore plus ! Nous pouvons refuser : exigeons

une autre répartition de richesses que nous produisons. Par notre travail,

nous contribuons tous à la richesse collective. Le système actuel est

organisé pour que quelques uns s’accaparent la majeure partie du profit

permis par le travail de tous. Les bas salaires, le chômage, la misère des

retraites, la destruction des services publics et de la protection sociale,

etc. ne sont pas une fatalité

mais la conséquence de choix de société. C’est cela qu’il faut remettre en

cause : dans les entreprises, dans les quartiers, discutons ensemble des

revendications dont nous devons exiger satisfaction, et aussi de

l’organisation même du travail, des services collectifs, etc.

C