A l’occasion de la grève du 15 décembre, les collègues de plusieurs écoles du département sont passés de la critique des journées de grève de 24 h sans suite, à la proposition – et, pour certains, à la mise en œuvre – de formes d’action différentes.
Les directions syndicales nous proposent régulièrement sinon rituellement lors de chaque année scolaire ces journées d’action dont chacun constate l’inefficacité du point de vue des revendications. Et pourtant, la politique du pouvoir (gouvernement et capital financier) doit être combattue de toute urgence.
Nous ne voulons pas subir avec résignation les réformes visant à détruire le service public d’éducation – après les autres services publics, comme eux…-, ni les politiques d’austérité qui frappent les salariés.
Nous ne pouvons pas nous contenter de protestations de pure forme qui n’empêchent en rien la mise en œuvre de cette politique, voulue par le capital financier et appliquée par tous ceux qui lui sont soumis.
Nous, militants de Sud éducation 35, partageons la critique des collègues de Crevin, Messac, Redon, Bel-Air..3. et de bien d’autres sûrement. Nous voulons que par la lutte collective nous puissions résister à la politique du pouvoir.
Nos collègues de Crevin proposent une réunion informelle le jeudi 26 janvier à l’école de Crevin à 17 h 30 : retrouvons nous nombreux pour débattre de cette question et proposer des actions concrètes.
Ci dessous le communiqué des personnels de l’école de Crévin après la grève du 15 décembre :
Jeudi, jour du mouvement contre le projet gouvernemental d’évaluation (les enseignants seraient promus en fonction des résultats des élèves !), dix-sept enseignant-e-s de l’école de Crevin (au lieu des 8 qui d’abord souhaitaient être grévistes) ont remis plus de 600€ à Réseau Education Sans Frontières œuvrant pour les enfants des familles dites sans papiers jeudi. Ils arboraient un badge « enseignants en colère » pour protester contre la mise à mal de leur métier : formation disparue pour les nouveaux enseignants, les RASED en voie de disparition, les nombreuses fermetures de postes, des programmes trop centrés sur le français et les maths, une non reconnaissance de leur ministre, une dérive vers toujours plus d’évaluations des élèves…. Ce nouveau moyen d’action est une arme économique. Un calcul rapide montre que cela pourrait coûter au gouvernement 100 millions à chaque journée si cela se généralisait ; sans doute plus efficace qu’une simple journée de grève où la profession enseignante n’est plus jamais entendue.