Les évaluations d’école, c’est toujours non ! – Communiqué intersyndical FSU-SNUipp, SNUDI-FO, CGT Educ’action, SUD éducation et SNALC

À l’initiative du Conseil d’Évaluation de l’École, instance créée par la loi « pour une École de la confiance », les autorités académiques imposent aux personnels les évaluations d’école, composées d’une auto-évaluation que doivent mettre en œuvre les équipes, et d’une « évaluation externe », qui peut parfois s’apparenter à un véritable audit, menée par … Lire la suite
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Les évaluations d’école, c’est toujours non ! – Communiqué intersyndical FSU-SNUipp, SNUDI-FO, CGT Educ’action, SUD éducation et SNALC

À l’initiative du Conseil d’Évaluation de l’École, instance créée par la loi « pour une École de la confiance », les autorités académiques imposent aux personnels les évaluations d’école, composées d’une auto-évaluation que doivent mettre en œuvre les équipes, et d’une « évaluation externe », qui peut parfois s’apparenter à un véritable audit, menée par des groupes d’évaluateurs constitués par les DSDEN.

Au moment où les conditions de travail sont dégradées comme jamais et principalement par le manque de personnels, notamment dans le remplacement, dans les RASED ou dans l’accompagnement des élèves en situation de handicap, et alors que le ministre prévoit 1709 nouvelles suppressions de postes d’enseignantes et enseignants du 1er degré à la rentrée 2024, comment peut-on demander aux personnels de « s’auto-évaluer » ?

Les évaluations d’école tendent à rendre les équipes seules responsables des difficultés de fonctionnement des écoles, alors que les ministres successifs et leur politique d’austérité en sont en réalité à l’origine.

Les personnels n’ont pas besoin d’auto-évaluations chronophages pouvant conduire à une mise en concurrence des écoles et des personnels. Les collègues vivent cette injonction à mettre en place ces évaluations comme une pression permanente dans le cadre du « tout évaluation » voulu par le ministère. Ce ne sont pas d’évaluations d’école dont les personnels ont besoin mais bien de créations de postes à hauteur des besoins et de temps pour pouvoir travailler collectivement dans le cadre de la liberté pédagogique !

Les évaluations d’école sont ainsi perçues par les personnels ayant été contraints de les mettre en œuvre (souvent sous les pressions hiérarchiques) au mieux comme inutiles, infantilisantes et chronophages, au pire comme maltraitantes.

Les personnels n’acceptent pas la mise en place de ces évaluations et dans certains départements ils résistent, le plus souvent dans un cadre intersyndical (motion d’école ou de réunions syndicales, audiences, courriers…).

Ces mobilisations peuvent permettre d’éviter les pressions, voire de ne pas être contraints d’entrer dans le dispositif. Nos organisations syndicales appellent donc les personnels à développer et amplifier ces actions.

Il est grand temps que le ministère laisse les collègues travailler sereinement !

Ainsi, les organisations syndicales FSU-SNUipp, SNUDI-FO, CGT Educ’action, SUD éducation et SNALC continuent à exiger l’abandon des évaluations d’école, la fin des pressions hiérarchiques et des menaces de sanctions visant les équipes et les personnels s’y opposant ou refusant d’entrer dans un tel dispositif.

Elles invitent les collègues à continuer de résister aux pressions visant à tenter d’imposer ces évaluations d’école et à organiser collectivement la résistance, dans un cadre intersyndical. Elles continuent également de soutenir et d’accompagner les équipes qui subissent des pressions.

Nos organisations syndicales ont ainsi décidé de demander audience en commun auprès du ministre pour porter ces exigences et nos revendications sur ces questions.

Voir notre article : Les évaluations d’école (1er degré) : Comment ça se passe ? Comment résister ? L’analyse de SUD éducation

[Brochure n°95] Agir contre les violences sexuelles et sexistes au travail

Bien que la lutte contre les violences faites aux femmes ait été proclamée grande cause des quinquennats d’Emmanuel Macron, les conclusions du rapport 2023 du Haut Conseil à l’Égalité Femme-Homme (HCEFH) soulignent un manque d’actions concrètes et la persistance d’une banalisation des violences faites aux femmes, y compris chez les jeunes générations, et un regain de stéréotypes … Lire la suite
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[Brochure n°95] Agir contre les violences sexuelles et sexistes au travail

Bien que la lutte contre les violences faites aux femmes ait été proclamée grande cause des quinquennats d’Emmanuel Macron, les conclusions du rapport 2023 du Haut Conseil à l’Égalité Femme-Homme (HCEFH) soulignent un manque d’actions concrètes et la persistance d’une banalisation des violences faites aux femmes, y compris chez les jeunes générations, et un regain de stéréotypes sexistes chez les hommes de 25 – 34 ans.

Les chiffres concernant les violences faites aux femmes montrent l’étendue du combat à mener : ils sont insupportables.
• 1 femme sur 2 a déjà subi une violence sexuelle,
• pour 1 femme sur 6 le premier rapport est non consenti et non désiré,
• 16% des français·es ont subi une maltraitance sexuelle dans leur enfance,
• 75% des agressions islamophobes visent des femmes,
• 85% des personnes trans ont été agressées au cours de leur vie,
• 80% des femmes en situation de handicap ont été victimes de violences,
• 213 000 femmes sont victimes de violences physiques ou sexuelles de la part de leur conjoint ou ex-conjoint chaque année
• 94 000 femmes sont victimes de viol ou tentative de viol chaque année.

Et les violences ne s’arrêtent pas à la porte de nos lieux de travail. Lorsqu’on leur pose la question, 1 femme sur 5 affirme avoir subi des violences sexistes et/ou sexuelles au travail. En réalité, au moins 30% ont subi ces violences au sens juridique du terme (enquête IFOP 2019 pour la fondation Jean Jaurès). Seules 5% d’entre elles portent plainte.

Sommaire

  1. Violences sexistes et sexuelles au travail, de quoi parle-t-on ?
  2. Enfin une cellule dédiée pour le signalement et le traitement des violences !
  3. La protection fonctionnelle un dispositif pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles au travail
  4. Animer une réunion d’information syndicale consacrée à la lutte contre les violences sexuelles et sexistes au travail
  5. Revendications
  6. Ressources

1 – Violences sexistes et sexuelles au travail, de quoi parle-t-on ?

– Dans l’éducation nationale, ces violences font l’objet d’une omerta !
– Rappel des lois
– Quelques témoignages de violences sexistes et sexuelles au travail
– Au travail comme ailleurs, les violences se cumulent
– Impact et conséquence sur la santé des femmes

2 – Enfin une cellule dédiée pour le signalement et le traitement des violences !

https://www.sudeducation.org/brochure-n95-vss-enfin-une-cellule-dediee-pour-le-signalement-et-le-traitement-des-violences/embed/#?secret=KJjs0smBB6#?secret=y03P2RhFn9

3 – La protection fonctionnelle un dispositif pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles au travail

https://www.sudeducation.org/brochure-n95-vss-la-protection-fonctionnelle-un-dispositif-pour-lutter-contre-les-violences-sexistes-et-sexuelles-au-travail/embed/#?secret=vZWOWSKCcF#?secret=ZDqHjfuhgE

4 – Animer une réunion d’information syndicale consacrée à la lutte contre les violences sexuelles et sexistes au travail

https://www.sudeducation.org/brochure-n95-vss-animer-une-reunion-dinformation-syndicale-consacree-a-la-lutte-contre-les-violences-sexuelles-et-sexistes-au-travail/embed/#?secret=hU91OtJwb8#?secret=pN2UHaRZSN

5 – Revendications

https://www.sudeducation.org/brochure-n95-vss-revendications/embed/#?secret=kPF57Mans7#?secret=IAUjrdmxd9

6 – Ressources

https://www.sudeducation.org/brochure-n95-vss-ressources/embed/#?secret=4TUqzohwBR#?secret=6jofmfdr20

Pour la reconversion écologique de l’école et de la société, il faut agir !

La crise écologique s’aggrave. Les épisodes de sécheresse et de canicule se multiplient et s’intensifient, entraînant des pénuries d’eau. En France, 72 % des nappes phréatiques étaient sous les normales de saison en août 2022. Les pluies augmentent dans les zones humides avec des risques accrus d’inondations. La montée des eaux, du fait notamment de la fonte des glaces, menace de nombreux territoires côtiers.

À l’échelle de la planète, les plus riches sont les principaux responsables de la crise écologique, et pourtant ce sont les plus pauvres qui en subissent et subiront les conséquences de plein fouet. En ce sens, le combat écologique fait partie intégrante de l’action syndicale. Dans l’éducation, il nous appartient de préparer les jeunes aux transformations qui nous attendent et de nous mobiliser pour imposer la reconversion écologique de l’école.

Les revendications de SUD éducation

→ Un plan de rénovation du bâti scolaire contre le gaspillage énergétique,

→ La réduction, l’amélioration de la gestion et du tri des déchets,

→ Le développement de restaurations scolaires qui promeuvent l’agroécologie,

→ Le développement et l’amélioration des transports en commun et leur gratuité,

→ Un usage raisonné, économe et autonome des outils numériques,

→ L’abandon des partenariats entre l’Éducation nationale et les grandes entreprises du numérique (Gafam) au profit du développement de logiciels libres,

→ L’intégration de la question écologique dans les programmes scolaires et dans la formation des personnels,

→ Une carte des formations ouverte sur les métiers de la reconversion écologique.

Greenwashing dans l’Éducation nationale : pour agir contre la crise écologique, les “petits gestes” ne suffisent pas !

Les 20 mesures annoncées en juin 2023 par le ministère de l’Éducation nationale tendent à verdir le système scolaire : montée en puissance des “éco-délégué·es” et de la labellisation E3D (École ou Établissement en Démarche globale de Développement durable), intégration de la transition écologique dans l’Enseignement moral et civique (EMC), mise en place d’un référentiel de compétences relatif à la transition écologique, formation de tous les personnels d’ici 2027 et maintenant plantation d’arbres en sixième…

Ces mesures sont très insuffisantes car elles se limitent à faire la promotion des “petits gestes” en responsabilisant les élèves et les personnels sans transformer le fonctionnement des écoles et des établissements scolaires. L’addition des petits gestes individuels est insuffisante pour limiter les émissions de CO2.

La politique des “petits gestes” est particulièrement injuste socialement :  ce sont les classes populaires que l’école veut responsabiliser en leur inculquant les “petits gestes” alors que ce sont les plus grandes entreprises (Gazprom, Suncor, ExxonMobil, Total ou Shell) et les classes sociales les plus aisées qui polluent le plus.Ce sont aussi les plus riches qui ont les moyens d’affronter l’inflation résultant des pénuries, de se préparer aux risques, y compris par des moyens qui aggravent le problème, comme l’installation généralisée de systèmes de climatisation pendant les épisodes caniculaires. Au contraire, les habitant·es des quartiers populaires subissent déjà plus fortement la pollution de l’air, l’alimentation de mauvaise qualité, les passoires thermiques.

Pour SUD éducation, il faut s’attaquer aux causes de la crise écologique dans tous les domaines de la société, y compris à l’école. Face à la crise écologique, mobilisons-nous pour imposer une transformation de l’économie, qui cesse de prendre la croissance économique pour objectif, et imposer la réduction des inégalités sociales et le développement des services publics.

L’exemple de la pollution numérique dans l’Éducation nationale 

Selon l’Ademe, la pollution numérique représenterait jusqu’à 2,5% des émissions de CO₂ totales en France, c’est-à-dire autant que le trafic aérien français. Cette pollution résulte de la fabrication des appareils et du fonctionnement du réseau internet. La consommation de streaming vidéo représente près de 1% des émissions mondiales de CO₂. Pourtant, la “stratégie numérique” déployée par l’Éducation nationale reste imperméable aux enjeux écologiques puisque le ministère renvoie aux collectivités territoriales la mise à disposition d’outils numériques. Celles-ci subissent le lobbying des géants du numérique comme Google et Microsoft. Dans certaines académies, les personnels et les élèves reçoivent des ordinateurs et des tablettes Windows bas de gamme avec une faible réparabilité.

Au contraire, le ministère devrait développer des logiciels libres à utiliser dans l’Éducation nationale et cesser les partenariats avec les entreprises polluantes.

L’exemple de la restauration collective dans l’Éducation nationale 

L’alimentation fait partie des trois plus importantes sources d’émissions de gaz à effet de serre (GES) des Français·es (avec le transport et le logement). Or, il est très aisé de réduire drastiquement les émissions de GES de notre alimentation sans pour autant augmenter le budget de celle-ci.

Plusieurs études ont montré que l’adoption d’un régime végétalisé est le geste le plus significatif que chacun·e peut faire pour réduire le plus efficacement son empreinte climatique.

La végétalisation* des repas est 6 fois plus efficace pour réduire l’impact carbone de l’alimentation que de manger bio ET local (Carbone 4 – 2019). À elle seule, elle permet de réduire de 70% le bilan carbone d’un repas (FiBL – 2021). Couplé aux objectifs de la loi Egalim concernant l’augmentation des approvisionnements en produits bio et locaux, la végétalisation des menus de la restauration collective est l’engagement qui allie le plus l’efficacité et la simplicité de mise en œuvre.

Ajoutons à cela que les menus végétalisés sont inclusifs et permettent plus d’équité puisque les enfants des classes sociales défavorisées ont une surconsommation de viande et moins d’accès aux fruits et légumes frais (ANSES 2017 – Credoc 2019).

* un repas végétalisé privilégie les aliments d’origine végétale : les fruits, les légumes, mais aussi les légumineuses.

Rénover le bâti scolaire : une urgence écologique, une urgence pour la santé des personnels et des élèves !

Avec 51 000 écoles, collèges et lycées, le bâti scolaire représente 45 % des bâtiments à la charge des collectivités territoriales. Or le bâti scolaire est largement montré du doigt : trop chaud en été, trop froid en hiver et particulièrement énergivore. La loi fixe pourtant un objectif de réduction de la consommation d’énergie pour les bâtiments publics de 40% d’ici 2030, 50% d’ici 2040, 60% d’ici 2050.

De plus, la présence d’amiante dans 80 % des lycées professionnels, 77 % des lycées généraux et technologiques, 73 % des collèges et 38% des écoles, exige des opérations de désamiantage importantes. La rénovation du bâti scolaire est une nécessité pour lutter contre la crise écologique en réduisant la consommation d’énergie, mais aussi pour améliorer les conditions de travail des personnels et d’étude des élèves et protéger leur santé. On estime le coût de la rénovation énergétique du bâti scolaire à 50 milliards d’euros or le gouvernement a débloqué un fonds vert de seulement 2 milliards d’euros !

Comment agir ?

Pour SUD éducation, il faut mettre notre employeur face à ses responsabilités et le contraindre à faire les travaux et les adaptations nécessaires pour protéger notre santé au travail. S’il fait trop chaud ou trop froid, alors il faut utiliser les outils de santé et sécurité au travail : le Registre Santé et Sécurité au Travail, le droit de retrait, les Formations spécialisées et construire des mobilisations ! Contactez le syndicat SUD éducation de votre département pour être accompagné·es !

SUD éducation a recensé les effets des températures trop élevées et trop faibles sur le corps ainsi que les recommandations de l’INRS (Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles · Santé et sécurité au travail.).

Attention : certaines personnes sont plus vulnérables que d’autres au froid et à la chaleur. 

En cas de températures intolérables, trop froides ou trop chaudes, SUD éducation appelle les personnels à faire respecter leurs droits et ceux des élèves :

  • en remplissant les Registres de Santé et Sécurité au Travail (RSST) obligatoires dans les établissements et écoles ;
  • en saisissant par écrit collectivement les Formations spécialisées départementales et académiques ;
  • en refusant de se mettre en danger lorsque la température est manifestement intolérable, et en faisant collectivement exercice de leur droit de retrait après avoir mis en sécurité les élèves (dans une salle où l’ambiance thermique est tolérable par exemple) .

Les revendications de SUD éducation sur les bâtiments scolaires et l’énergie :

  • Un plan de rénovation / reconstruction du bâti scolaire pour la réduction des consommations énergétiques (isolation des bâtiments, programme de réduction des consommations…) et en eau.
  • La maîtrise des consommations : isolation des bâtiments, éclairages à basse consommation et « intelligents », toits végétalisés, ventilation naturelle, récupération des eaux pluviales…
  • Le développement de la production d’énergie renouvelable sur site (panneaux solaires…).
  • La communication aux usager·es et personnels et la systématisation des diagnostics énergétiques.
  • La transparence totale sur les risques environnementaux, leur prise en compte par les Formations spécialisées et notamment une campagne de désamiantage des établissements scolaires dans le cadre de l’application du Plan amiante relancé en 2016 ; une prise en charge des personnels exposés notamment par l’établissement de fiches d’exposition à l’amiante.
  • La débitumisation / végétalisation des cours de récréation et la dépollution des sols.
  • La généralisation des détecteurs de pollution et de capteurs de qualité de l’air.
  • L’instauration de températures minimales et maximales de travail .
SUD éducation appelle à rejoindre les luttes environnementales !

Contre la criminalisation des mouvements écologistes !

Gérald Darmanin a caractérisé les manifestant·es contre l’installation de mégabassines à Sainte-Soline d’”écoterroristes” afin de décrédibiliser et de criminaliser les militant·es écologistes. S’en sont suivies des tentatives par le gouvernement de dissolution du mouvement des Soulèvements de la terre. Alors qu’ils ont été déjà condamnés pour inaction climatique, Macron et son gouvernement feraient mieux de tourner le dos aux lobbyistes de l’agro-industrie, des énergies fossiles et du nucléaire pour répondre aux urgences sociales et écologiques.
SUD éducation appelle tous les personnels de l’Éducation nationale et des universités à s’engager contre les projets inutiles socialement et dévastateurs pour l’environnement.

Non aux bassines ! Pour un partage équitable et démocratique de l’eau !

Les bassines sont des ouvrages de stockage d’eau pour l’irrigation afin de pallier les pénuries d’eau en été. Elles sont alimentées par des pompes qui vont chercher l’eau de bonne qualité dans les sols et les nappes phréatiques.
Une minorité d’exploitations agro-industrielles (environ 5 %) a le privilège d’être connectée à la bassine et de bénéficier de cette eau pour irriguer les cultures l’été, alors que le reste du territoire subit le manque d’eau et doit s’adapter aux restrictions préfectorales. Les bassines, c’est le vol de l’eau pour les intérêts de l’agriculture intensive. Le GIEC recommande de limiter l’augmentation de la température à 1,5 °C ; au-delà, 18% de la population européenne pourrait être exposée à des pénuries d’eau. Dans ce contexte, la gestion de l’eau et la transformation de notre modèle agricole sont des enjeux centraux.

La ligne TGV Lyon-Turin, un chantier néfaste pour l’environnement pour un projet de privatisation du rail !

La construction d’une ligne Lyon-Turin supplémentaire conduit à l’artificialisation de 1500 hectares de terres naturelles et de terres agricoles, au forage de 260 km de montagnes alpines, au tarissement des sources en eau de la région et à la production de millions de tonnes de déchets pour gagner 30 minutes de transport. La ligne actuelle n’est pourtant pas saturée. Le coût du chantier s’élève pour l’instant à 30 milliards d’argent public, SNCF Réseau a dépensé 545 M€, issu du dernier contrat de performance Etat-SNCF, pour les travaux préparatoires mais c’est la société TELT qui est chargée de la construction et de la gestion de la liaison ferroviaire Lyon-Turin. Cette entreprise, donc concurrente de SNCF Réseau, se verra transférer la ligne historique ces prochaines années. Le projet de ligne Lyon-Turin est une opération de privatisation du réseau entre la France et l’Italie. Le syndicat SUD Rail dénonce ce grand projet inutile et revendique l’amélioration du réseau ferroviaire existant.

Les Jeux Olympiques 2024 : un saccage écologique et social en Seine-Saint-Denis !

Les conséquences des travaux en vue des JO 2024 sont nombreuses : quartiers irrespirables (accélération de la bétonisation et de la pollution), inabordables (spéculation immobilière, entraînant l’expulsion des pauvres et des modestes), policés (imposition des normes des investisseurs et du tourisme, surveillance et répression), implantation de grandes enseignes, réduction des espaces publics et des parcs, disparition d’espèces protégées… On assiste à une accélération des problèmes écologiques et des injustices sociales dans le 93. Depuis le début des travaux, les habitant·es du 93 se sont largement mobilisé·es pour la sauvegarde des jardins ouvriers d’Aubervilliers, contre l’urbanisation de l’aire des vents au parc de La Courneuve, contre la construction d’un échangeur autoroutier aux abords d’un groupe scolaire, contre l’expulsion du Foyer de Travailleurs Migrants à Saint-Ouen qui devrait laisser la place à la construction du village olympique « durable ».

Salaires dans l’Éducation nationale : on est loin de la “revalorisation historique” !

Salaires : quelle revalorisation ?

Le ministère de l’Éducation nationale avait annoncé une revalorisation historique pour les enseignant·es, CPE et Psy-EN à la rentrée 2023. Mais les mesures salariales sont loin de compenser la perte de pouvoir d’achat et laissent de côté une partie des enseignant·es en milieu de carrière, sans parler des autres personnels (AESH, AED, administratifs, médico-sociaux), qui ont été en grande partie oubliés !

Le ministère a trouvé toutes les pirouettes nécessaires pour parvenir aux 10% d’augmentation annoncés par le candidat Macron en campagne et annonce une revalorisation moyenne de 11% des salaires des enseignant·es entre avril 2022 et janvier 2024, soit 258 euros nets mensuels de plus. Pour atteindre ce chiffre de 11% d’augmentation en moyenne, le ministère a dû ajouter :
⚫la hausse de la valeur du point d’indice de juillet 2022,
⚫la hausse de la valeur du point d’indice de juillet 2023,
⚫la revalorisation socle à la rentrée de septembre 2023,
⚫à venir : l’ajout de 5 points d’indice majoré en janvier 2024.

Qu’en dit SUD éducation ?

Pour SUD éducation, l’augmentation du point d’indice décidée pour compenser en partie l’inflation n’est pas une revalorisation salariale. Il est normal que le point d’indice évolue en fonction de l’inflation. Ce qui n’est pas normal, en revanche, c’est que les salaires des personnels aient subi le gel du point d’indice entre 2011 et 2022 (mises à part deux très légères augmentations de 0,6% en 2016 et 2017).

La revendication “Socle” est largement insuffisante : les personnels enseignant·es ont tous bénéficié du doublement de l’ISOE/ISAE, c’est-à-dire entre 92 et 96€ nets par mois. Mais la hausse de la prime d’attractivité ne concerne que les personnels des échelons 1 à 7, jusqu’à 14 ans et demi d’ancienneté (environ 30% des personnels).
L’accent mis sur les personnels en début de carrière a déséquilibré les grilles puisque les personnels bénéficient d’une augmentation de seulement 160€ pendant 7 ans et demi (échelons 8 et 9).

Malgré ces augmentations, le salaire moyen des enseignant·es reste inférieur à la moyenne de salaires des enseignant·es des autres pays de l’OCDE.
Ces augmentations sont inférieures à l’inflation qui a atteint des records ces dernières années.

Et le Pacte ?

Grâce à l’action des syndicats, le ministère a arrêté de défendre le Pacte comme s’il s’agissait d’une revalorisation salariale. Le Pacte est un échec, dans les écoles et les établissements scolaires, notre employeur n’a pas réussi à l’imposer aux personnels.

Des inégalités salariales qui perdurent !

Dans notre ministère, féminisé à 70%, le salaire moyen des femmes est toujours inférieur à celui des hommes, il faut agir sur les causes de ces inégalités :
➡️les femmes sont surreprésentées dans les métiers les moins bien rémunérés,
➡️les femmes assurent toujours l’essentiel du travail domestique : elles sont davantage à temps partiel,
➡️les femmes prennent moins d’heures et de missions supplémentaires. Le Pacte aggrave les inégalités.
De même, les personnels en situation de handicap subissent les inégalités salariales : le temps partiel de droit n’est pas compensé financièrement. Le handicap et le manque d’adaptation du cadre de travail ne permettent souvent pas à ces agents d’effectuer des missions ou des heures supplémentaires.

Pour les AED et AESH, la misère toujours !

Les revalorisations salariales des AESH entrées en vigueur à la rentrée 2023 ne sont absolument pas à la hauteur : les premiers échelons de la grille restent très bas et l’annonce d’une augmentation de 10% s’est traduite par la mise en place d’une indemnité dite “de fonction”, qui ne répond pas aux attentes des collègues. Pour les AED, aucune mesure n’a été prise, l’indice en CDD correspond au plus bas, c’est-à-dire l’indice plancher du SMIC, tandis qu’en CDI il est à peine plus haut. La grille salariale annoncée avec les mesures de CDIsation en août 2022 n’est toujours pas mise en place. AED et AESH sont maintenu⋅es dans une précarité structurelle, renforcée par des temps de travail incomplets imposés.

SUD éducation appelle les personnels à se mobiliser pour de vraies augmentations salariales. 

Les revendications de SUD éducation sur les salaires :
  • 400 euros immédiatement pour toutes et tous,
  • le dégel du point d’indice, avec rattrapage depuis le gel du point d’indice en 2010,
  • l’indexation du point d’indice,
  • une refonte des grilles salariales et des mesures pour réduire les inégalités,
  • le paiement à temps plein des temps partiels de droit,
  • l’abandon du Pacte,
  • une réduction de l’éventail des rémunérations et la disparition de la classe exceptionnelle au profit d’une revalorisation de l’ensemble des grilles indiciaires,
  • l’intégration des primes et indemnités générales aux salaires, et la compensation des tâches supplémentaires et des conditions difficiles par des réductions des services,
  • l’abrogation de toutes les journées de carence en cas d’arrêt-maladie pour tous les statuts.

Grève des lycées professionnels : Mardi 12 décembre

lycée pro

L’intersyndicale voie pro CGT Éduc’action35, SNUEP-FSU35, SNEP-FSU35, FNEC FP FO 35, Sud Education35
appelle tous les personnels à se mettre en grève et réussir une mobilisation d’ampleur
le mardi 12 décembre pour exiger le retrait de cette réforme des lycées pros.
Il est nécessaire de se préparer à une mobilisation de grande ampleur pour contrer cette réforme !

Le 12 décembre 2023, montrons notre détermination, fermons les LP !
Toutes et tous en grève et dans la rue !

Rassemblement devant la DSDEN à 11h avec cortège jusqu’au Rectorat, audience intersyndical au Rectorat à 13h.

Notre communiqué intersyndical 35 :

Tract Parents d’élèves :

Tract SUD éducation Fédéral : https://www.sudeducation.org/tracts/le-12-decembre-en-greve-contre-la-reforme-du-lp/