Stage syndical « Droits des personnels, pédagogies émancipatrices : comment résister au quotidien ? » les lun. 14 et mar. 15 nov. à Rennes

Cette année, nous organisons un stage syndical intitulé :
« Droits des personnels, pédagogies émancipatrices : comment résister au quotidien ? »
le lundi 14 et mardi 15 novembre 2022 dans nos locaux au 5 rue de Lorraine à Rennes (métro Villejean).

Présentation :

Quelle école pour changer la société ?

La pédagogie, un outil de transformation sociale

Face aux attaques en cours sur l’école publique, il nous semble important de s’organiser collectivement pour défendre notre conception de l’école publique.

Le but de ce stage est d’élaborer collectivement des réponses à apporter à l’administration pour défendre notre projet d’école.

Nous ferons un état des lieux des différents concepts et pédagogies en introduction du stage. Pédagogie active, alternative, critique de quoi parle-ton ?

A travers des ateliers juridiques, pédagogiques et d’analyse de la situation politique nous tenterons d’outiller les participants de ce stage afin de résister au quotidien dans nos établissement du 1er et du 2nd degré. 

Pour rappel : Chacun a droit à 12 jours de stages par an.

Vous venez de loin ? Dorénavant, il est possible de se faire rembourser son trajet (train, voiture, ou autre) pour venir au stage. Il suffira d’envoyer votre ticket de transport ou votre itinéraire Mappy à syndicat@sudeducation35.fr (préciser dans l’objet du mail : Pour le trésorier) à la suite de votre stage.

Pour s’inscrire :

  • Envoyer un mail à : syndicat@sudeducation35.fr
  • Envoyer le courrier ci-dessous à son supérieur hiérarchique un mois avant c’est à dire avant le 14 octobre :

Pour le 1er degré : ajouter au courrier la fiche de demande d’ASA ci-dessous :

Au programme :

Partager l’évènement sur Facebook : https://fb.me/e/2ALUesCcc

Et vous pouvez afficher / partager l’info ci-dessous dans vos établissements pour que vos collègues viennent aussi :

Agir en Conseil d’administration : dossier complet

L’intervention aux CA des collèges et lycées : un moment important de la vie des établissements. 

L’administration rogne de plus en plus les pouvoirs donnés aux élu·es des personnels dans les EPLE en même temps qu’elle donne plus d’autonomie de gestion aux chef·fes d’établissements. Après avoir instauré les Conseils pédagogiques , nommés par le ou la chef·fe d’établissement, pour court-circuiter les élu·es, le ministère a changé l’an dernier certains éléments de fonctionnement du CA : l’ordre du jour est de la seule prérogative du ou de la chef;fe d’établissement et la constitution de la Commission permanente n’est plus obligatoire.

Pourtant l’élection de listes syndicales dans les CA, qu’elles soient présentées par SUD éducation seul ou par l’intersyndicale de l’établissement, reste un élément clé du rapport de force vis-à-vis de l’administration. Les représentant·es syndicaux·ales sont ainsi reconnu·es par l’administration. Ils et elles peuvent aussi tisser des liens avec les parents et les élèves, faire vivre l’autogestion en définissant leurs mandats pendant les heures d’information syndicales, rendre transparents la répartition de la dotation horaire globale et le budget, faire voter des motions portant aussi bien sur les moyens de l’établissement que la répression à l’encontre des militant·es syndicaux·ales et pédagogiques.

Les prochaines élections dans les CA vont avoir lieu à la mi-octobre. Nous partageons ici le guide de l’action aux CA des EPLE, une fiche pour agir en CA pour une transformation écologique des collèges et lycées, ainsi que deux exemples de professions de foi pour ces élections.

Agir en CA : le guide complet 

Vous retrouvez ci-dessous le guide complet pour agir en Conseil d’administration

Agir en CA pour une transformation écologique des collèges et lycées : fiche pratique

Vous retrouvez ci-dessous le guide complet pour agir en Conseil d’administration

Exemples de professions de foi 

Vous trouverez en pièce jointe deux exemples de profession de foi de liste intersyndicale en lycée :

  • une profession de foi intersyndicale en lycée polyvalent
  • une profession de foi de liste unique en collège

PF lycée

PF collège

Grève du 29 septembre pour nos droits et pour nos salaires ! Rassemblements dans le 35

La CGT, FO, FSU, Solidaires, Union Pirate, Solidaires étudiant·es, FSE appellent à une journée de grève interprofessionnelle le jeudi 29 septembre, qui doit s’inscrire dans une mobilisation large et dans la durée :

  • Contre les réformes régressives de l’assurance-chômage et des retraites en en exigeant le retrait et contre les mesures gouvernementales pour le pouvoir d’achat qui s’accompagnent de reculs des droits individuels et collectifs (rachat des jours RTT par exemple),
  • Pour des mesures réellement efficaces pour le pouvoir d’achat des salarié·es, privé·es d’emploi, retraité·es, étudiant·es, jeunes :
    • L’augmentation significative des salaires à commencer par le Smic pour répondre à l’urgence sociale
    • L’égalité professionnelle et salariale entre les femmes et les hommes
    • La reconnaissance des diplômes dès l’embauche et le paiement de la qualification
    • Un revenu de remplacement pour tou·tes les privé·es d’emploi au minimum au niveau du Smic
    • L’augmentation des pensions des retraité·es avec un niveau minimum égal au Smic et ce dès 60 ans
    • Une allocation d’autonomie pour les étudiant·es et les jeunes en recherche d’un premier emploi et une augmentation des salaires pour les apprenti·es
    • L’encadrement à la baisse des loyers et plafonnement de la quittance à 20 % du revenu des ménages
    • L’abaissement du taux de TVA à 5,5 % sur les produits de première nécessité
    • La baisse des prix des carburants, en ponctionnant sur les revenus du capital des entreprises multinationales du secteur pétrolier
    • L’arrêt des exonérations de cotisations sociales et fiscales et le conditionnement des aides publiques aux entreprises

Le 29 septembre, toutes et tous en grève et manifestation !

Manifestations:
à Rennes : 11h, esplanade Charles de Gaulle puis AG EDUCATION à la MJC du Grand Cordel
à 14h30
à Saint-Malo : 11H chambre du commerce
à Fougères : 17H30 place Aristide Briand
à Redon : 17H sous préfecture
à Vitré: 17h, place de la Gare

Évènement Facebook

AG Education :

Communiqué intersyndical 35 :

Rassemblement : le 28 septembre 2022, Exigeons des moyens pour l’IVG !

Cette année, la journée internationale de lutte pour le droit et l’accès à l’avortement du 28 septembre s’inscrit dans le contexte particulier d’une offensive historique contre le droit à disposer de nos corps, dont l’abrogation de l’arrêt Roe v. Wade aux États Unis est la pointe avancée.

Nous vous invitons donc à nous rejoindre le 28 septembre à 18h30 place de la République pour un rassemblement afin de nous montrer nombreuses et nombreux et surtout allié-es ensemble dans cette lutte.

A partir de 16h des stands et ateliers seront présents sur la place de la République !

Retrouvez l’évènement Facebook du planning familial 35

Communiqué Solidaires (PDF)

Salaires : moins d’un·e enseignant·e sur trois concerné·e par la revalorisation !

Le Ministre de l’Éducation nationale a précisé les annonces concernant la revalorisation des salaires des personnels : les augmentations prévues pour septembre 2023 ne concernent que les personnels enseignants titulaires dont l’ancienneté est inférieure à une dizaine d’années. Environ 63% des personnels s’en verraient exclus pourtant elles et ils subissent de plein fouet l’inflation qui dégrade leurs conditions de vie.

Le Ministre Pap Ndiaye opère un tour de passe-passe étonnant en affirmant que les personnels en milieu de carrière seront augmentés. Or le milieu de carrière concerne des personnels dont l’ancienneté s’élève à 20 ans et non à 10 ans de service. Alors que les salaires des personnels titulaires sont définis par des grilles nationales, celles-ci risquent d’être fortement tassées si le Ministre n’augmente que les personnels en début de carrière. La rémunération risque de n’augmenter que très lentement après 10ans de carrière.

Le manque d’attractivité ne concerne pas uniquement les enseignant·es. Les services de l’Éducation nationale peinent à recruter des personnels AESH, des infirmier·es, des Assistant·es de Service Social, des personnels administratifs et techniques en raison des bas salaires qui leur sont imposés.

Pour SUD éducation, il y a urgence à augmenter les salaires de tous les personnels titulaires et non titulaires. En 2021, Total a fait 18 milliards d’euros de profits et le CAC 40 a vu ses profits quadrupler avec 174 milliards d’euros, les entreprises qui polluent sont aussi celles qui enrichissent le plus leurs patrons et leurs actionnaires, notre employeur doit prendre des vraies mesures pour augmenter véritablement les salaires des personnels de l’Éducation nationale. Il lui suffit de mettre à contribution les plus riches.

SUD éducation appelle les personnels à faire grève le 29 septembre pour l’augmentation des salaires à l’appel des organisations syndicales interprofessionnelles SUD-Solidaires, FSU et CGT.

SUD éducation revendique :

  • une augmentation immédiate de 400 euros des salaires et un SMIC à 2200 euros bruts.
  • une refonte des grilles indiciaires des agent es, pour garantir que plus les salaires sont faibles, plus ils seront augmentés
  • la garantie que les précaires bénéficient de la même grille pour leurs salaires, tenant compte de toute leur ancienneté professionnelle
  • l’indexation des salaires sur l’inflation.

Télécharger le document : Communiqué salaires (format pdf)

Soutien à Kai Terada, contre la répression anti-syndicale dans l’Éducation : rassemblement devant le ministère le 21 septembre à 15h – Communiqué SUD-CGT-FO-SNES-FSU

Dimanche 4 septembre, Kai Terada, co-secrétaire départemental de SUD éducation 92 et enseignant au lycée Jolliot-Curie de Nanterre (92), s’est vu notifier par le rectorat une suspension de 4 mois. Mercredi 7 septembre, il était convoqué au rectorat de Versailles, qui lui indiquait son intention d’engager une mutation dans l’intérêt du service sous 10 à 15 jours. Pourtant, le dossier administratif était vide, et le rectorat lui-même indiquait qu’il n’avait commis aucune faute grave justifiant d’engager une procédure disciplinaire.

  Il s’agit manifestement d’un nouveau cas de répression anti-syndicale. Le motif avancé par le rectorat de “ramener la sérénité” dans l’établissement est jugé totalement irrecevable par les collègues de Kai, très mobilisé·es depuis le début de l’affaire. Ils et elles étaient d’ailleurs nombreux·ses en grève dès le 5 septembre et rassemblé·es devant le rectorat de Versailles jeudi 8 septembre pour le soutenir. En revanche, Kai est bel et bien un militant syndical actif au niveau local, régional comme national, depuis de nombreuses années : c’est cela qui a motivé l’administration a engager des poursuites contre lui.

  Avec Macron, la répression anti-syndicale a pris une ampleur inédite, dans les rassemblements, manifestations, et y compris dans les établissements scolaires. La mobilisation contre la mise en place des E3C en 2019 a entraîné une vague de répression très forte, contre les personnels et les lycéen-e-s. dont les cas les plus emblématiques ont été ceux du lycée de Melle (79) et du lycée Blaise Pascal de Clermont-Ferrand (63). Nos organisations s’étaient fortement mobilisées pour soutenir les collègues.

  La répression contre Kai Terada s’inscrit également dans une vague de procédures de mutations “dans l’intérêt du service”, en réalité des opérations de répressions anti-syndicales déguisées. Celles-ci, facilitées par la loi de transformation de la Fonction publique de 2018, sont devenues un outil, pour la hiérarchie administrative, pour se débarrasser à peu de frais des enseignant·es syndicalistes, sans procédure contradictoire. C’est bien souvent le “climat” de l’école ou de l’établissement qui est invoqué de manière abusive.

  Cette vague de répression se poursuit donc avec Ndiaye. Elle doit cesser définitivement : les droits syndicaux, le droit de grève et de manifestation ne doivent en aucun cas être entravés. 

Nos organisations exigent que Kai Terada soit rétabli immédiatement dans ses fonctions et que le motif de la suspension lui soit communiqué. Elles dénoncent cette tentative d’intimidation contre l’exercice du droit syndical.

C’est pourquoi nos organisations appellent l’ensemble des personnels à participer mercredi 21 septembre à 15h à un rassemblement en soutien à Kai Terada devant le ministère (place Jacques Bainville, Paris 7e)). Des préavis de grève seront déposés. Les responsables nationaux·ales de nos organisations seront présent·es.

Elles appellent à faire de ce rassemblement une initiative majeure contre la répression dans l’Éducation nationale.

Télécharger le document : Soutien à Kai Terada, contre la répression anti-syndicale dans l’Éducation : rassemblement devant le ministère le 21 septembre à 15h – Communiqué SUD-CGT-FO-SNES-FSU (format pdf)

PES : Recrutement et formation des enseignant·es : le pire est à venir ! – Tract de SUD éducation

Le retour des stagiaires à temps plein : en route vers la catastrophe !

Ainsi, l’arrêté du 4 février 2022 fixant les modalités de formation initiale de certains personnels enseignant·es et d’éducation de l’enseignement public stagiaires, indique comment se déroulera la rentrée prochaine pour les futur·es enseignant·es stagiaires lauréat·es des concours. Les stagiaires qui auront suivi un cursus universitaire « classique » via le Master MEEF seront désormais à plein temps en responsabilité de classe(s). Il n’y aura plus qu’un « crédit de 10 à 20 jours de formation » ! Idem pour les stagiaires qui auront été contractuel·les (dits « tiers-temps alternant-es ») avant de passer le concours. Pour couronner le tout, il est précisé que l’attribution de ces miettes de formation sera « défini par la commission académique », impliquant ainsi l’abandon d’un cadre national, alors qu’il s’agit de fonctionnaires d’État !

Il faut donc en conclure que, pour le Ministère, une formation universitaire théorique avec un stage d’observation suffit à former un·e enseignant·e compétent·e, apte à prendre charge ses classes et son public, aussi hétérogène soit-il, et ce quelles que soient les difficultés. Les jeunes enseignant·es, dont certain·es n’ont aucune expérience de l’enseignement, se retrouveront ainsi, sans aucune formation devant des élèves. Au contraire, les personnels ne cessent de dénoncer le manque de formation initiale et continue. L’inclusion scolaire, la lutte contre les inégalités scolaires et sociales, l’éducation à la justice environnementale et à l’égalité constituent des enjeux primordiaux du service public d’éducation et les personnels doivent être formé·es pour y répondre.

Une contractualisation accrue des entrant·es dans le métier !

En parallèle l’administration met en place les « étudiant·es-contractuel·les » qui assureront des missions d’enseignement pendant leurs études. L’administration profite de la précarité dont souffrent les étudiant·es pour pallier le manque de personnels enseignant·es et les difficultés de remplacement qui en résultent. L’administration prévoit d’engager des étudiant·es en M1 et M2 MEEF en «Tiers temps alternant» à 722€ par mois pour 6h de classe en responsabilité dans le second degré et 8h dans le premier degré. Ce type de contrat précaire deviendra l’une des voies d’accès classique d’entrée dans l’enseignement avec celle du simple Stage d’Immersion et de Pratique Accompagnée (SIPA). Dans le même temps, et ce depuis trois ans, un autre dispositif existe à partir de la L2 (simple observation) et jusqu’en M1 (tiers temps en responsabilité) pour un traitement allant de 700 à 980€ via un parcours de «pré-professionnalisation». Pourtant, les dispositifs de pré-professionnalisation expérimentés jusqu’alors n’ont pas permis d’améliorer les conditions d’entrée dans le métier, au contraire.

La rentrée de septembre 2022 sera donc la première à inaugurer cette organisation maltraitante de l’entrée dans le métier, et il faut se préparer dès maintenant à soutenir aux mieux nos collègues et à nous mobiliser, encore et toujours, pour la défense du service public d’éducation.

Un mépris assumé du Ministère 

Lundi 28 mars 2022, nous apprenions l’annulation de l’épreuve écrite de géographie du CAPES d’Histoire-Géo : la carte de synthèse avait été imprimée au dos du sujet, qui ne pouvait être rendu avec les copies des candidat.es. Plutôt que d’adapter l’évaluation en tenant compte de sa propre erreur, le Ministère a purement et simplement choisi de reporter l’épreuve à une date ultérieure, en l’occurrence le 12 avril. Or, il s’avère que cette date est aussi celle d’autres épreuves : comment font les candidats qui s’inscrivent à plusieurs concours ? Qu’en est-il également des frais engagés dans le cadre des déplacements vers les centres d’examens ? Le problème ici n’est pas l’erreur commise, mais la manière dont elle est gérée par le Ministère : le mépris.

Le Ministère de l’Éducation nationale a entrepris une vaste opération de précarisation de l’accès au métier d’enseignant·e. Si le Ministère communique sur le fait que le nombre de postes ouverts aux concours est globalement stable, il omet volontiers de mentionner les conditions dans lesquelles s’effectuera l’entrée dans le métier d’enseignant·e, la question de la formation et les faibles nombres d’admissibles dans les disciplines en tension.

Télécharger le document : Tract stagiaires (format pdf)

Adhésion 2022-2023 – Pour un syndicalisme solidaire et combatif, j’adhère !

C’est la rentrée, pensez à vérifier votre adhésion de 2022 !

Pour rappel, les cotisations pour Sud éducation 35 se font en années civiles, une cotisation en décembre se fait pour l’année en cours (2022), en janvier pour l’année à venir (2023).

Adhésion en ligne : vous pourrez choisir le renouvellement automatique ou non.

Sud Education est un syndicat autogéré, indépendant et intercatégoriel qui ne vit que des cotisations de ses adhérents.

Nouvel adhérent ? Vous trouvez ici notre livret d’accueil :

Rapport de la Défenseure des droits : il est temps de rendre l’école plus inclusive !

Après le rapport de la médiatrice de l’Éducation nationale en juillet 2022 qui pointait les problèmes d’accompagnement des élèves handicapés dû au manque de personnels, c’est à la Défenseure des droits d’épingler l’Éducation nationale dans son rapport paru quelques jours avant la rentrée des classes. 

Dans le rapport de la Défenseure des droits consacré à l’accompagnement humain des élèves en situation de handicap, on retrouve les problématiques et les revendications portées par SUD éducation : gestion comptable de l’accompagnement avec la mutualisation, manque de formation, manque d’adaptation…

Comme la médiatrice de l’Éducation nationale, la Défenseure des droits cible les PIAL, ces dispositifs d’inclusion qui ont été généralisés sans qu’un bilan n’ait été fait de leur expérimentation. La Défenseure des droits dénonce un “fonctionnement opaque et disparate” des PIAL dont un certain nombre “font primer la gestion des ressources humaines sur la réponse aux besoins de l’enfant”.

La critique des PIAL met au jour la gestion comptable de la scolarisation des élèves handicapés : le rapport de la Défenseure des droits témoigne de situations déjà dénoncées par SUD éducation et en particulier de l’attribution dans certains PIAL d’un volume horaire fixe d’accompagnement par élève sans prise en compte de ses besoins spécifiques. L’essor des notifications d’aide mutualisée au détriment de l’aide individuelle a ainsi permis à l’Éducation nationale de bénéficier de davantage de flexibilité dans l’accompagnement au mépris des besoins des élèves car l’aide mutualisée ne précise pas le volume horaire de l’accompagnement contrairement aux notifications d’aide individuelle. De même, la Défenseure des droits alerte sur l’affectation de plusieurs personnels AESH avec un même enfant au cours d’une même semaine voire d’une même journée dans un “souci de rationalisation de l’activité” au détriment de l’intérêt de l’élève.

SUD éducation revendique l’abandon des PIAL et l’affectation des AESH en fonction des besoins des élèves.

De même, la Défenseure des droits cible le manque d’AESH et les difficultés rencontrées par les élèves dont la notification pour une aide humaine arrive en cours d’année. Elle pointe alors l’absence de moyens des services déconcentrés pour recruter en cours d’année et le manque d’attractivité du métier d’AESH du fait de “l’absence d’intégration de la fonction d’AESH dans la fonction publique [qui] contribue à un sentiment de marginalisation”. L’absence de statut pour les AESH maintient ces personnels dans la précarité avec des temps incomplets imposés, des bas salaires, une pression au renouvellement et au lieu d’affectation. SUD éducation revendique un vrai statut de la Fonction publique pour les AESH. 

Ensuite, une partie du rapport de la Défenseure des droits est consacrée aux difficultés d’accompagnement sur le temps périscolaire. Le ministère projette de faire accéder les AESH à un emploi à temps plein en développant le double employeur : l’État pour les temps en classe et les Collectivités Territoriales pour les temps périscolaire. Nombre de personnels AESH cumulent déjà ces deux emplois aux contrats précaires et on observe une forte dégradation de leurs conditions de travail : l’absence de temps de pause, davantage de fatigue, l’absence de reconnaissance de leur savoir professionnel quant aux apprentissages, un salaire toujours insuffisant, un faible accès aux droits… Le ministère de l’Éducation nationale refuse de le reconnaître mais les AESH travaillent déjà à temps complet entre les temps d’accompagnement en classe, de formation, d’adaptation pédagogique, de concertation… 

Le double employeur c’est avant tout plus de précarité et moins de droits pour les personnels. L’Éducation nationale et les Collectivités Territoriales doivent trouver des solutions pour créer un vrai statut protecteur garantissant la formation et des conditions de travail décentes. 

Enfin, le rapport de la Défenseure des droits pointe le fonctionnement du service public d’éducation dans son ensemble : l’école demande aux élèves handicapés de s’adapter sous peine d’en être exclus alors qu’au contraire, c’est à l’école de s’adapter afin d’être accessible à tou·tes les élèves. L’unique réponse apportée par l’Éducation nationale pour la scolarisation des élèves handicapés est l’attribution d’une aide humaine, or il est également primordial de former les personnels, de construire des espaces de concertation entre les professionnels du handicap et les personnels de l’éducation, de rendre les bâtiments plus accessibles… 

SUD éducation dénonce les carences de l’État en matière de scolarisation des élèves handicapés. Combien faudra-t-il de rapports à charge pour que le Ministre Pap Ndiaye décide de donner à l’école les moyens de scolariser réellement les élèves handicapés et de leur garantir les mêmes droits que tou·tes les autres élèves ?

Il faut d’urgence abandonner cette machine à morceler l’accompagnement qu’est le PIAL et créer un vrai statut de la Fonction publique pour les AESH. 

Ensuite, il faut construire une véritable formation ambitieuse, sur temps de service, pour tous les personnels, recruter des personnels médico-sociaux et rendre les bâtiments accessibles. Sans moyens, l’école inclusive n’est qu’un slogan. 

Kit de rentrée 2022 

C’est la rentrée ! SUD éducation vous informe pour la rentrée, retrouvez notre matériel pour vous informer sur vos droits, l’actualité et les mobilisations !

Le tract de rentrée à diffuser à vos collègues :

https://www.sudeducation.org/wp-content/uploads/2022/08/tract-rentree-2022.pdf

Le panneau syndical pour votre lieu de travail :
Communiqué // Discours de Macron devant les recteurs et rectrices : vers une nouvelle offensive contre le service public d’éducation

https://www.sudeducation.org/communiques/discours-de-macron-devant-les-recteurs-et-rectrices-vers-une-nouvelle-offensive-contre-le-service-public-deducation/embed/#?secret=WxSWx9r151#?secret=5EA5LluIYk

Le tract pour les collègues stagiaires

https://www.sudeducation.org/tracts/stagiaires-bienvenue-dans-le-metier-tract-de-sud-education/embed/#?secret=4i45wxzGbb#?secret=Qh1ln4eYGn

AED : Signature du contrat, ce à quoi je dois faire attention !

https://www.sudeducation.org/aed-signature-du-contrat-ce-a-quoi-je-dois-faire-attention/embed/#?secret=BF6ztb886t#?secret=S1TxwKQA8c

AESH : Tout savoir sur ses droits à la rentrée

https://www.sudeducation.org/aesh-tout-savoir-sur-ses-droits-a-la-rentree/embed/#?secret=kaIG0861Dv#?secret=5kUU82ogfR

Néo titulaires : toutes les primes et aides auxquelles vous avez droit !

https://www.sudeducation.org/neo-titulaires-toutes-les-primes-et-aides-auxquelles-vous-avez-droit/embed/#?secret=P339lFqSFi#?secret=UqmFQplbal

Panneau syndical de septembre 2022

Retrouvez le panneau syndical de SUD éducation à afficher sur le panneau syndical de votre lieu de travail.

L’affichage sur un panneau syndical est de droit pour toutes les organisations syndicales qui en font la demande, présentes ou pas sur l’école ou le lieu de travail. Si les panneaux sont dégradés, l’administration doit prendre les mesures pour les faire protéger, y compris en les mettant sous clé.

Référence : la circulaire SE1 2014-2 du 3 juillet 2014 relative à l’exercice du droit syndical dans la fonction publique de l’État.

Arrêt immédiat des évaluations d’école ! – Communiqué intersyndical

À l’initiative du Conseil d’Évaluation de l’École, instance créée par la loi « pour une École de la confiance », une expérimentation d’évaluation des écoles a débuté au premier trimestre 2021, après celle instaurée dans le second degré. À compter de la
rentrée 2022, le ministère prévoit la généralisation de ce dispositif, à raison de 20% des écoles par an…

GRÈVE LE 29 SEPTEMBRE

Les luttes sur les salaires continuent, et ce ne sont pas les indemnités, chèques, revalorisation de 3,5 % du point d’indice dans la fonction publique, 2,9 % des indemnités chômage ou de 4 % pour les pensions et autres mesurettes cache-misères, qui compenseront l’absence de revalorisation réelle des salaires, du SMIC, des minima sociaux et bourses étudiantes !

Ce gouvernement a par ailleurs validé sa feuille de route : continuation de la liquidation du droit du travail et de l’assurance chômage, RSA conditionné au travail, continuation de la fiscalité en faveur des plus riches sous couvert d’efficacité économique au détriment du financement des services publics et de la transformation sociale et écologique.

Même si le gouvernement n’affiche plus les 65 ans comme âge de départ à la retraite, il a réaffirmé sa volonté de poursuivre une réforme injuste des retraites, en nous faisant travailler plus longtemps.

Vivre dignement, et bien vivre n’est pas une option. C’est un choix de société qui découle d’une transformation sociale radicale.

L’Union syndicale Solidaires, mène sa campagne « Partageons le travail » avec des revendications concrètes sur les salaires, la protection sociale, les services publics, à faire partager à l’ensemble des salariées, et de la population.

Elle s’appuie et s’appuiera sur toutes les luttes sectorielles pour construire le rapport de force large et efficace pour faire aboutir ces revendications.

Ce sont des mesures urgentes, structurelles qu’il nous faut collectivement imposer :

Solidaires revendique :

  • un SMIC à 1 700 euros net
  • une réelle revalorisation du point d’indice dans la fonction publique
  • l’égalité salariale et la revalorisation des métiers les plus féminisés
  • des augmentations de salaires, pensions, minima sociaux de 400 euros
  • un écart de salaires de 1 à 5 (entre les plus bas et plus hauts salaires dans les entreprises, administrations)
  • le RSA pour les moins de 25 ans
  • la retraite à 60 ans max avec 37,5 annuités
  • l’arrêt de la casse des services publics

SOLIDAIRES APPELLE À UNE GRÈVE ET UNE MOBILISATION D’AMPLEUR À CONSTRUIRE DANS LA DURÉE DÈS LE 29 SEPTEMBRE