Exilé·e·s à la rue à Rennes : c’est aux pouvoirs publics de trouver des solutions !

Depuis de nombreux mois, plus de deux cent personnes et familles exilées sont sans logement. Les hébergements précaires se succèdent : cet été, au campement des Hautes Ourmes et des Gayeulles, cet automne au Centre des Éclaireurs et Éclaireuses de France à Thorigné-fouillard.

Actuellement, près d’une vingtaine d’exilé·e·s occupent deux salles de classes à l’université de Rennes 2, plus quatre-vingt autres exilé·e·s vivent à l’intérieur du Gymnase de l’école de la Poterie tandis que d’autres encore sont contraint.es de vivre dans leur voiture, dépendent de l’hébergement extrêmement précaire et temporaire du 115 ou de l’hébergement solidaire chez des connaissances.

Cuisine de fortune, accès restreint à l’eau, aux sanitaires et aux douches, forte promiscuité : les besoins vitaux sont garantis au prix d’un énorme effort des associations, bénévoles, et organisations syndicales et de parents d’élèves alors que la mise à l’abri des personnes à la rue est une mission de l’État. Cette situation est intolérable et ne peut plus durer.

Nos organisations sont confrontées à une situation ubuesque : chaque jour, de nouvelles familles et personnes exilées arrivent au gymnase de la Poterie après y avoir été orientées par des associations, des travailleurs sociaux et même le CDAS… Cela révèle le manque criant de logements sociaux et de logements d’urgence ainsi que la défaillance totale des pouvoirs publics, État et mairie, qui se reposent sur le monde associatif.

Depuis de nombreuses années, nous dénonçons les manquements de l’État, des pouvoirs publics, en matière d’hébergement d’urgence.

L’État ne respecte pas ses propres textes, que ce soit vis-à -vis des Français·e·s ou des Étranger·e·s, qui prévoient que «toute personne sans abri en situation de détresse médicale, psychique ou sociale a accès à tout moment à un dispositif d’hébergement d’urgence» (code de l’action sociale).

Nous revendiquons :
➔ la mise à l’abri immédiate de toutes les personnes à la rue à Rennes
➔ un lieu d’hébergement ouvert 24h/24 à toutes et tous et sans condition
➔ la réquisition des logements vides
➔ un logement digne et pérenne pour toutes et tous
➔ la régularisation de toutes les personnes sans-papiers avec le droit au travail

RASSEMBLEMENT MERCREDI 2 MARS 12H PRÉFECTURE BEAUREGARD

Signataires : ACE, Attac Rennes, UL CGT de Rennes, UL CNT 35, CSP 35, DAL 35, Ensemble 35, FSU 35, FSQB (Forum Social des Quartiers le Blosne), GL 14/10, Groupe Migrants FI Rennes, LDH Rennes, MRAP 35, NPA, SDAS Force Ouvrière 35, Solidaires 35, Sud Éducation 35, Utopia 56, UTUD