Journée internationale des migrant·es : l’éducation appelle à manifester à Rennes

Le 18 décembre est la journée internationale des migrant·es. C’est l’occasion pour nos organisations syndicales et associations de parents d’élèves de rappeler notre solidarité avec les personnes exilées, hommes, femmes et enfants.

Nous dénonçons la multiplication des mesures d’expulsions et la mise à la rue d’enfants et familles rennaises. En janvier 2021, nous faisions un recensement non exhaustif de 108 enfants rennais menacés d’expulsion avec leur famille. Ce chiffre n’a pas baissé : de très nombreuses familles déboutées du droit d’asile continuent de recevoir des Obligations de Quitter le Territoire Français, et les conditions de vie de ces familles et de ces enfants se sont largement dégradées.

Depuis l’été dernier, une centaine de personnes et familles sans-papiers sont sans solution de logements. D’abord contraintes de vivre au campement des Gayeulles, elles ont temporairement trouvé refuge dans les locaux d’associations, organisations syndicales ou encore de l’université de Rennes 2. La majorité d’entre elles sont victimes de la loi « Asile et immigration » que nous dénonçons depuis 3 ans car elle a instauré des restrictions au droit d’asile par l’accélération des procédures. Déboutées du droit d’asile, ces familles se retrouvent aujourd’hui sans logement, contraintes de vivre dans des conditions indignes. L’ensemble de ces enfants sont scolarisés dans des écoles, collèges et lycées de Rennes ou de la métropole. Mais, comment ces
enfants peuvent-ils suivre une scolarité normale et sereine dans de telles conditions ? Nous demandons leur régularisation et exigeons que les pouvoirs publics mettent ces familles à l’abri, de manière pérenne et sans condition.

Nous dénonçons la politique de suspicion menée à l’encontre des Mineur·es non-accompagné·es. L’État a mis en place un fichier national biométrique des mineur·es non accompagné·es dit fichier AEM (Appui à l’Évaluation de la Minorité) avec prise d’empreintes, photos d’identité et données à caractère personnel. Ce fichier fait du passage en préfecture un préalable à toute mesure de protection de l’enfance. L’utilisation de ce fichier par de nombreux départements, dont l’Ille-et-Vilaine depuis janvier 2021, a démontré sa nocivité : mineur.es laissé.es à la rue dans l’attente de leur passage en préfecture, mesures d’éloignement à l’égard de ceux et celles « déclaré.es » majeur.es, etc. Nous nous opposons à cette politique qui donne clairement la priorité au contrôle de l’immigration sur l’aide sociale à l’enfance et par voie de conséquence sur l’accès à
l’éducation. Nous défendons le respect des droits de l’enfant par l’instauration d’une présomption de minorité, la détermination de la minorité basée sur l’état civil et l’abandon des tests osseux.

Nous réclamons un véritable enseignement adapté pour les élèves allophones. Sous couvert d’inclusion, le ministère a réduit les dotations horaires pour la prise en charge des élèves étranger·ères au sein des UPE2A (Unités Pédagogiques pour Élèves Allophones Arrivants). Le nombre d’UPE2A est très insuffisant et ne répond pas aux besoins réels en France et dans notre académie. Les classes d’UPE2A sont de plus en plus surchargées et plusieurs élèves allophones ne peuvent être accueilli·es dans ces dispositifs et sont placé·es dans des classes ordinaires. Ces situations sont la conséquence directe d’une politique de restriction budgétaire et de suppression des postes. Elle fait fi des besoins spécifiques de ces élèves marqué.es par des parcours migratoires longs et de plus en plus dangereux et qui ont parfois subi la guerre. L’UPE2A est pour ces élèves un
espace qui permet de découvrir et s’adapter progressivement au fonctionnement de l’école en France, mais aussi de se reconstruire avec des pair·es qui ont aussi vécu l’exil et le déracinement.

Pour toutes ces raisons, nos organisations syndicales et associations de parents d’élèves appellent à participer à la journée mobilisation du 18 décembre en soutien aux migrant·es.

Manifestation samedi 18 décembre, 15H

Place de la République, Rennes

La campagne Antiracisme et Solidarité est lancée !

A Rennes : des migrant·e·s sont toujours à la rue, restons mobilisé·e·s !
RENDEZ-VOUS PLACE DE LA REPUBLIQUE LE SAMEDI 18 DECEMBRE A 15H

Evenement Facebook : https://www.facebook.com/events/6943047355720335

Plus de 200 organisations, locales et nationales, et 800 signataires lancent aujourd’hui la campagne « Antiracisme et Solidarité » avec l’appel ci-dessous « D’où que l’on vienne, où que l’on soit né·e, notre pays s’appelle Solidarité ».

Sur tout le territoire les manifestations du 18 décembre, à l’occasion de la Journée Internationale des Migrant·e·s, seront le point de départ de cette riposte solidaire aux politiques et discours racistes et sécuritaires.

Signatures ouvertes et détails des manifestations sur le site : https://www.antiracisme-solidarite.org

Appel de la campagne Antiracisme et solidarité

D’où que l’on vienne, où que l’on soit né·e, notre pays s’appelle Solidarité

« Nous n’allons pas combattre le racisme par le racisme, mais grâce à la solidarité. » (Fred Hampton, Black Panthers Party – mai 1969)

Notre pays construit des ponts pas des murs. D’où que l’on vienne, où que l’on soit né·e, notre pays existe. Il s’appelle Solidarité.

Notre pays n’a ni carte, ni limites. Il ne fait pas la guerre si ce n’est au fascisme, au colonialisme, au racisme, à l’injustice et aux inégalités.

Notre pays n’existe pas isolé, atomisé, soumis. Il existe dans tout ce qui relie, regroupe, donne confiance et lutte.

Notre pays est en grand danger. Il doit sortir, se montrer, se lever. Vivre.

Car notre pays brûle. Il s’appelle Avenir.

Car notre pays est étouffé. Il s’appelle Liberté.

Car notre pays se meurt. Il s’appelle Égalité.

Car notre pays est opprimé. Il s’appelle Dignité.

Notre pays est en danger. Nous appelons à la mobilisation générale.

Pour l’avenir. Si la planète brûle, cela n’a rien à voir avec les migrations, nos couleurs de peau, nos origines, nos religions. Le monde n’attend qu’une étincelle pour exploser et certain.e.s nourrissent l’incendie qui nous menace.

Nous dénonçons toutes les formes de racisme dont l’islamophobie, l’antisémitisme, l’anti-tziganisme, la négrophobie et le racisme anti-asiatique. Nous exigeons notamment la fin des contrôles au faciès, l’abrogation de la loi dite « séparatisme », le respect du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, la fin des dominations économiques, militaires et politiques, en particulier la Françafrique.

Pour la liberté. Nous voyons que lorsqu’on commence à limiter la liberté pour certain·e·s, c’est la liberté de tou·te·s qui recule. C’est ainsi que se mettent en place des pouvoirs de plus en plus autoritaires.

Nous exigeons la liberté de circuler et de manifester et notamment l’abrogation de la loi dite « sécurité globale », la fin des violences et des crimes policiers et pénitentiaires, la suppression des mesures de répression contre les migrant·e·s (OQTF*, IRTF*, …) et la fermeture des Centres de Rétention Administrative. Nous exigeons la destruction des murs qui s’érigent partout dans le monde pour séparer et contrôler les peuples.

Pour l’égalité des droits. Les arguments utilisés contre l’immigration sont faux économiquement et ne servent qu’à justifier les mesures qui amplifient monstrueusement le racisme et les inégalités sociales. L’oppression et la surexploitation des migrant·e·s aggravent les conditions de tou·te·s les salarié·e·s.

Nous revendiquons l’égalité des droits pour tou·te·s, le renforcement et l’accès réel à la santé, à l’éducation, à des revenus décents, au logement et l’arrêt des expulsions dans les foyers de travailleurs/euses migrant-es. Nous exigeons notamment la régularisation des sans-papiers.

Pour la Dignité. Nous refusons la banalisation de l’insoutenable. Nous dénonçons les politiques anti-migratoires et de non-accueil des migrant·e·s. Nous refusons l’instrumentalisation des femmes à des fins racistes. Nous réclamons vérité et justice pour les victimes de violences policières et pénitentiaires. Nous exigeons le respect des convictions et croyances de tou·te·s. Debout, nous redevenons dignes.

Pour la Solidarité. Nous appelons toutes et tous à se lever, se rassembler, s’organiser. À faire vivre notre pays partout où il existe. Dans les quartiers, les villages, les ronds-points, les écoles, les lieux de travail. Autour d’un hôpital menacé, d’une mosquée ou d’une synagogue fermée ou attaquée, d’une église où l’on fait une grève de la faim pour les migrant·e·s, des associations antiracistes dissoutes ou menacées de l’être, d’un théâtre qui avait été occupé, d’un piquet de grève, d’un immeuble menacé d’expulsion, d’une frontière. A partir d’un local associatif ou syndical, d’un lieu culturel et solidaire…

Nous appelons notre pays à se lever en masse, s’organiser et lutter pour la solidarité et contre le racisme.

  • en multipliant les initiatives de toutes sortes,
  • dans toutes les villes et les villages en manifestant ensemble le même jour le samedi 18 décembre à l’occasion de la Journée internationale des migrant·e·s,
  • à Paris pour une manifestation nationale au mois de mars à l’occasion de la Journée internationale contre le racisme.

Notre pays existe. Il s’appelle Solidarité.

Organisations signataires (205) :

20e Solidaire avec tou.te.s les migrant.e.s, Accueil Information de tous les Etrangers, Aix-en-Provence, Accueil Réfugiés Bruz (35), Accueil Réfugiés Talence Solidarité (ARTS), Acor Association Contre le Racisme (Suisse-France), Act For Ref (Action d’aide aux réfugiés), Action Antifasciste Paris-Banlieue (AFA), AHSETI (Association Havraise de Solidarité et d’Échanges avec Tous les Immigrés), ALCIR (Association de lutte contre l’islamophobie et les racismes), ALIFS (Association du Lien Interculturel Familial et Social), Alternatiba Caen, Alternatiba Nevers, AMI Pays de Pouzauges, AMI Pays des Herbiers, Amoureux au Ban Public Lyon, ANC, APICED (Association militant pour la promotion et l’émancipation individuelle et collective des populations précarisées franciliennes), ASIAD – Soutien et Information pour l’Accès aux Droits, Association AGATE Neuhof (67), Association Antifasciste 77, Association DeMoS, Association des Marocains en France (AMF), Association des sans papiers 87, Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF), Association ELKARTASUNA LARRUN – Solidarité migrants autour de la Rhune (dep. 64), Association l’Aubière, Association Montagne Accueil Solidarité, Association Roya citoyenne, Association Voies Libres Drôme, ASTI Petit Quevilly, ASTIR (Romans sur Isère), Attac 31, Attac 33, Attac 74 Annecy, Attac Flandre, Attac France, Attac Paris Centre, Avec Toits, Bi-No-Stress Team, Bienvenue aux migrants en Vallespir, BRIF Strasbourg (Bloc Révolutionnaire Insurrectionnel Féministe), Brigade Antisexiste, Campagne Unitaire pour la Libération de Georges Abdallah, CANVA Construire & Alerter par la Non-Violence Active, CAPJPO-Europalestine, CARDAV (Plateforme pour l’Accueil des Réfugié.es en Drôme Ardèche Vaucluse), CEDETIM (Centre d’études et d’initiatives de solidarité internationale), Cent pour un toit Oise, CGT IFPEN Rueil, CGT Société de Restauration du Musée du Louvre, CGT Énergie Paris, Ciam, Cimade, Cimade Figeac, Cimade Ile-de-France, Cimade Landes, Cimade Montpellier, CISEM 38, CIVCR (Collectif Ivryen de Vigilance Contre le Racisme), CNT 07, CNT 66, CNT-STE 75, CNT-STE 94, Collectif antiraciste – ASTI d’Elbeuf, Collectif Chabatz d’entrar de la Haute-Vienne (aide aux migrant-es et sans papiers), collectif chalon solidarité migrants, collectif Collages Judéités Queer, Collectif de Sans Papiers de Montpellier (CSP34), Collectif de soutien aux réfugiés en Ariège, Collectif de soutien aux sans papier du Trégor (22), Collectif de soutien aux sans papiers du val d’oise (CSP95), Collectif Fontenay diversité, Collectif Justice & Libertés (67), Collectif Migrant.es Bienvenue 34, Collectif poitevin D’ailleurs Nous Sommes d’Ici (DNSI86), Collectif pour l’égalité des droits, Collectif pour une autre politique migratoire (AL 67), Collectif Réfugiés du Vaucluse, Collectif Sans-Papiers 59 (CSP59), Collectif Sans-Papiers Alsace 67 (CSPA67), Collectif Sans-Papiers Montreuil, Collectif Sans-Papiers Paris 20e (CSP20), Collectif Vigilance pour les droits des étrangers Paris 12ème, Collectif “Faim aux frontières”, collectif “Les outils du soin”, Comité Montreuil Palestine, Comité Vérité et Justice pour Lamine Dieng, Coordination Féministe Antifasciste, Coordination nationale Pas sans Nous, Coordination Sans-Papiers 75 (CSP75), COPAF – Collectif pour l’avenir des foyers, CRID, CSMG Paimpol – Collectif de soutien aux migrants du Goëlo, Culture et solidarité, D’ailleurs Nous Sommes d’Ici 67, DAL (Droit Au Logement), DAL 63, Droits Devant !!, Emancipation tendance intersyndicale, Emmaüs international, Ensemble et Solidaires – UNRPA de Paris, FASTI (Fédération des Associations de Solidarité avec Tou-te-s les Immigré-e-s), Femmes Egalité, Fondation Eboko, Fondation Frantz Fanon, France Amérique Latine, Front contre l’islamophobie et pour l’égalité entre toutes et tous, Front Uni des Immigrations et des Quartiers Populaires (FUIQP), FSU (Fédération Syndicale Unitaire), Fédération Sud PTT, Gilets Jaunes de Montreuil, Gilets Jaunes du Jarnisy, Gilets Jaunes Saillans, GISTI (Groupe d’information et de soutien des immigrés), Groupe Accueil Migrants Beaupréau en Mauges, Groupe d’Action Féministe Rouen, Ici et Ailleurs, Intercollectif Pdl Marseille – Katia Yakoubi, IPAM, Jai Jagat, Jeune Garde Antifasciste, L’AMDH Paris/IDF, L’Assemblée Citoyenne des Originaires de Turquie – L’ACORT, LDH 33, LDH 66, LDH Bagnères-Tarbes, Lycée Theodore MONOD, le Rheu, Mama Road, Marche des Solidarités, MFPF 93, Migraction59, Migrants Solidarité Choletaise, Mouvement National Lycéen (MNL), MRAP 19/20, MRAP 31, MRAP 84, MRAP 89, MRAP Fédération Paris, Mémoire de l’Espagne Républicaine de Tarn et Garonne (MER82), NOGOZON, Paris d’Exil, PIANO-TERRA, Planning Familial 35, Projet Shanti, REGAR (Réseau Expérimental Gersois d’Aide et de Réinsertion), RESF (Réseau Education Sans Frontières), RESF 03, RESF 11, RESF 31, RESF 65, RESF 82, RESF Vienne-Roussillon 38, Revue Études Décoloniales, Réseau d’Actions contre l’Antisémitisme et tous les Racismes (RAAR), Réseau Euro-Maghrébin Citoyenneté et Culture (REMCC), SNPES-PJJ/FSU (Syndicat National des Personnels de l’Educatif et du Social à la Protection Judiciaire de la Jeunesse), Solidaires 35, Solidaires 56, Solidaires 74, Solidaires 82, Solidaires 84, Solidaires 89, Solidaires 94, Solidaires Étudiant·e·s Syndicats de Lutte, Solidarité et Langages (Valence), Solidarité migrant Wilson, Solidarités Asie-France, Sud Collectivités Territoriales 93, Sud CT 93 Mairie de Saint-Denis, Sud CT 93 Mairie de Stains, Sud Rural Territoires 35, SUD éducation, SUD éducation 35, SUD éducation 56, Survie, Survie Midi-Pyrénées, Syndicat de la Médecine Générale (SMG), Syndicat national des journalistes CGT (SNJ-CGT), Toulouse Anti CRA, Tous Migrants, UJFP (Union juive française pour la paix), UL CGT Paris 18e, Un toit un droit Rennes, Union des Femmes Africaines pour la Paix, Union Syndicale Solidaires, United Migrants, VISA (Vigilance et Initiatives Syndicales Antifascistes), Zone de Solidarité Populaire (ZSP18), États généraux des migrations (EGM).

Avec le soutien de :

Akira, Comité Génération.s du Marsan, EELV le Havre Pointe de Caux, ENSEMBLE ! (Mouvement pour une alternative de gauche écologiste et solidaire), Fédération Anarchiste, Mouvement des Progressistes, NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste), NPA 34, NPA 74, NPA 82, Parti Communiste des Ouvriers de France, PEPS Pour une Écologie Populaire et Sociale, RIPOSTE antifasciste Comités contre Le Pen, UCL (Union communiste libertaire), UCL Grand Paris Sud, UCL Saint-Denis.

Les signatures individuelles sont consultables sur le site : https://www.antiracisme-solidarite.org

Contact Presse :
campagne-solidarite-antiraciste@riseup.net +33.6.89.05.83.08
g.sezerino@crid.asso.fr +33.6.99.02.49.04

Mail de contact : campagne-solidarite-antiraciste@riseup.net

Site internet : https://www.antiracisme-solidarite.org

Facebook : https://www.facebook.com/CampagneSolidarite

INSTAGRAM : https://www.instagram.com/campagne_solidarite/

TWITTER :  https://twitter.com/CampSolidarite

Annulation de la paye anticipée des AED : une nouvelle marque de mépris de l’institution !

Vous êtes AED ? Vous avez dû recevoir un mail de votre secrétariat ce matin annonçant que la paye ne sera pas anticipée pour vous cette année. SUD éducation 35 trouve cela profondément injuste et scandaleux et l’a fait savoir en envoyant ce courrier à l’administration :

Madame, Monsieur,

Notre organisation syndicale est sollicitée depuis ce matin par de nombreux AED du département qui ont eu la mauvaise surprise de recevoir un mail de l’administration concernant le versement de leur paye en décembre.

En effet, comme vous le savez, traditionnellement la paye est versée de façon anticipée au mois de décembre pour tous les personnels. Mais cette année, les plus précaires d’entre eux et elles ne seront pas concerné·es par ce versement anticipé.

Les AED sont en colère de ce mépris une nouvelle fois affiché à leur égard et à raison. Tout d’abord par le fait qu’ils et elles soient notifié·es à la dernière minute quelques jours avant la fermeture des établissements et la date de versement prévu.

Ensuite, car ce changement ne concerne a priori que les AED et non les personnels titulaires qui seront bien payés de façon anticipée comme tous les ans. Cette différence de traitement entre les personnels est en soit injuste et elle l’est d’autant plus qu’elle frappe les plus précaires d’entre nous qui en ont justement le plus besoin. Devons-nous rappeler la précarité grandissante à laquelle est exposée la jeunesse étudiante, qui – faut-il le rappeler – constitue la base de recrutement des AED ? Est-il besoin de joindre à ce mail les photos des files d’attente aux distributions alimentaires organisées à l’Université Rennes 2 ?

Beaucoup d’assistant·es d’éducation comptaient sur cette paye anticipée qui existe depuis des années : pour prendre leurs billets de train et rejoindre leur famille pour les fêtes, ou encore acheter leurs présents. Nous comprenons alors aisément leur désarroi de ce matin face à cette nouvelle de dernière minute.

Enfin, dernière marque de mépris, ce changement ne s’accompagne d’aucune autre forme d’explication. Qu’est-ce qui justifie ce changement soudain ? Un budget mal géré ou un obscur problème de logiciel que nous ne sommes en mesure de comprendre ? Les personnels AED ne seraient-ils même pas dignes de recevoir une explication ?

Faut-il rappeler à l’administration les multiples grèves des vies scolaires qui ont marqué les dernières années pour que leur travail soit enfin reconnu à sa juste valeur, par un statut mais aussi et surtout, par un salaire juste et digne.

Une telle injustice si elle perdurait pourrait, à juste titre, aboutir à une nouvelle mobilisation des AED visant à se voir restaurer dans leurs droits à traitement égal. Notre syndicat s’y associerait alors pleinement et mettrait ses moyens humains et financiers à la dispositions des AED qui souhaiteraient agir comme certain·es nous l’ont déjà clairement annoncé depuis ce matin.

Dans un contexte de fin d’année traditionnellement compliqué, marqué par l’épuisement des personnels et cumulé à une recrudescence épidémique, peut-on croire que les établissements pourraient se passer des AED sur cette dernière semaine ?

Comptant sur le fait qu’il n’est pas trop tard pour corriger cette mise en difficulté dans les conditions d’existence de nombreux-ses AED, doublée d’une injustice flagrante, qui ne sauraient être dignes d’un employeur public,

Nous vous prions de croire en notre engagement sincère pour le service public d’éducation.

SUD éducation 35

Les vies scolaires qui souhaitent se mobiliser et se mettre en grève ne doivent pas hésiter à nous contacter en nous écrivant à syndicat@sudeducation35.fr.  Notre syndicat vous accompagnera par tous les moyens dont il dispose.

Soutenons les animateurs·trices en grève : les 14 et 15 décembre , 48h sans animateurs·trices !

La grève nationale des travailleurs·euses de l’animation du vendredi 19 novembre a été un succès, particulièrement dans les écoles rennaises. Forts·es de cette réussite, nos collègues de l’animation ont décidé de poursuivre leur mouvement les mardi 14 et mercredi 15 décembre !

Nous partageons les mêmes lieux de travail, travaillons avec les mêmes enfants et rencontrons souvent les mêmes difficultés… Nous, enseignants·es, ne pouvons pas accepter de laisser nos collègues de l’animation dans une telle précarité !

Travailleurs·euses de l’animation, enseignant.e.s : mêmes élèves, même combat !

  • Pour que les pouvoirs publics financent à hauteur des besoins ! Les services périscolaires, les accueils de loisirs, les structures d’éducation populaire…
  • Pour mettre fin à la précarité des travailleurs·euses de l’animation ! ces mêmes contrats atypiques, ces mêmes conditions de travail et d’emploi qui touche les anilmateurs·trices du public et du privé dans une concurrence acharnée ! Comment se projeter, d’envisager une carrière, une évolution professionnelle avec une telle précarité ?
  • Pour de la reconnaissance et le respect des travailleurs·euses de l’animation ! Pour qu’enfin les métiers de l’animation et de l’éducation populaire soient reconnus et respectés !

SUD éducation 35 soutient le mouvement des animateurs·trices et

appelle les enseignants.es à rejoindre leurs rassemblements et

les soutenir dans leurs luttes (grève, tractage, informations, etc.) !

Lire le tract intersyndical des travailleurs·euses de l’animation

Mardi 14 décembre, 11h00, devant le 4 bis (cours des Alliés, Rennes)
Rassemblement/Manif avec votre plus beau chapeau !

Mercredi 15 décembre, 13h00, sous le préau du Triangle (Bd de Yougoslavie)
Réunion ouverte à tous·tes !

SUD Éducation 35 appelle à la régularisation de la famille Silagadze

La famille de Mariam et Ekaterine Silagadze est arrivée en France en 2018.  Mariam, 18 ans, et Ekaterine, 8 ans, sont toutes les deux scolarisées à Rennes, respectivement en première au lycée Bréquigny et en CE2 à l’école du Colombier. Tandis que Mariam bénéficie d’un titre de séjour « Étudiant », sa petite sœur Ekaterine et ses parents ont reçu une Obligation de Quitter le Territoire Français. Déboutée du droit d’asile, la famille est menacée d’expulsion.

Les conséquences d’une expulsion seraient désastreuses pour toute la famille. Le père de Mariam et Ekaterine a subi une greffe du foie qui nécessite un traitement médical introuvable dans son pays d’origine. Et pour Mariam, il est inenvisageable de rester en France, isolée de sa famille et sans ressources suffisantes pour y vivre et poursuivre ses études.

Un recours a été déposé au Tribunal administratif pour contester l’Obligation de Quitter de le Territoire Français.

SUD Éducation 35 dénonce cette décision inhumaine. Inhumaine au regard de la situation médicale du père. Inhumaine car l’État français n’a pas à imposer une séparation des membres d’une même famille même si l’enfant est un·e jeune majeur·e.

Nous défendons le respect de l’article 3 de la convention internationale des droits de l’enfant qui stipule que « dans toutes les décisions qui concernent les enfants, qu’elles soient le fait des institutions publiques ou privées de protection sociale, des tribunaux, des autorités administratives ou des organes législatifs, l’intérêt supérieur de l’enfant doit être une considération primordiale. »

L’intérêt de Mariam et de sa petite sœur Ekaterine est de pouvoir poursuivre leur scolarité et leurs projets d’étude en France et d’avoir des parents en bonne santé qui puissent leur garantir protection et stabilité.

SUD Éducation 35 exige l’annulation de l’obligation de quitter le territoire français et la délivrance d’un titre de séjour pour toute la famille.

Plus largement, SUD Éducation 35 revendique la régularisation de toutes les personnes sans-papiers et le droit à l’école pour tou·te·s, indépendamment du statut.

Lien vers la pétition mise en ligne par un collectif d’enseignant·es du lycée Bréquigny et RESF 35 :

https://reseau-resf.fr/Mariam-doit-rester-a-Rennes-avec-sa-famille-annulation-de-l-OQTF-de-la-famille?var_confirm=urpXLboq#sp2040

SUD Éducation 35 Solidaires

Rassemblement en soutien à Édouard Descottes mercredi 8 décembre à 15h devant le lycée Jean Macé.

Le collectif de soutien à notre collègue Édouard  appelle à ce rassemblement pour marquer le début de la procédure de recours au Tribunal Administratif suite à la décision de sanction disciplinaire prononcée par le  recteur à l’encontre d’Édouard.

Êtes-vous à jour de votre Adhésion à Sud Education 35 ?

Les cotisations pour Sud éducation 35 se font en années civiles, une cotisation en décembre se fait pour l’année en cours (2021), en janvier pour l’année à venir (2022). Si vous n’avez pas cotisé en 2021 pensez à le faire avant la fin du mois pour être à jour.

Pour rappel : SUD Education 35 est un syndicat indépendant qui ne vit que des cotisations de ses adhérents.
66 % de la cotisation sont déductibles des impôts sur le revenu et une cotisation plus abordable est proposée pour le personnel précaire (AED, AESH, APS et contractuels).

Adhésion en ligne :

https://adhesion.sudeducation.org/categorie-produit/academie-de-rennes/ille-et-vilaine/?fbclid=IwAR3VDVY7uNzNdrlo3BXB5_uCwOBkM2K8RofaGkwceOFd0OS-V0XZVq7uomo

Toutes les infos sur l’adhésion :

Connaître ses droits quand on travaille à l’université

Guide SupérieurCe guide a été publié le 07/10/2021

SUD éducation, pour quoi faire ?
Pour une autre société, pour une autre école

SOLIDAIRES Un syndicat qui rassemble toutes les catégories de personnels de l’éducation et de la recherche, enseignants, chercheurs, ITA, BIATSS, titulaires et non titulaires, au lieu de les diviser et dont les revendications et les actions sont cohérentes pour tous.Un syndicat qui lutte avec les « sans » : sans-papiers, chômeurs et précaires (dans RESF, AC !, Droit Devant, Droit au logement), droits des femmes (Cadac), contre le fascisme et le racisme (Ras L’Front, No Pasaran)

UNITAIRES Un syndicat qui n’isole pas les personnels du reste du monde du travail. Il agit au sein de l’Union Syndicale Solidaires avec les autres syndicats SUD du public et du privé, tout en conservant son autonomie et son indépendance. Un syndicat inscrit dans un réseau international d’organisations indépendantes du pouvoir en Europe et en Afrique.Un syndicat qui s’oppose résolu-ment au néolibéralisme appliqué à l’éducation et à la recherche comme aux autres services publics et à la société toute entière : austérité budgétaire, privatisation, précarité, flexibilité, mise en concurrence des personnels et des établissements, renforcement de la hiérarchie, soumission aux potentats locaux…

DÉMOCRATIQUES La démocratie et l’indépendance à SUD éducation, c’est :

  • la rotation des mandats,
  • la limitation des décharges syndicales à une demie au maximum,
  • la révocabilité des mandatés,
  • et une véritable indépendance à l’égard de tous les partis politiques.

Des assemblées générales d’adhérents sont organisées régulièrement et permettent à chacun de participer aux décisions et de contrôler l’exécutif. Seules les Assemblées Générales de Personnels sont reconnues par notre syndicat et non les Conseils qui ne sont que des clichés pris au moment d’éventuelles élections.

Sommaire

  1. SOMMAIRE

1 – SOMMAIRE

Infos pratiques – 5
Connaître ses droits, c’est déjà se défendre – 6
Les différentes commissions au niveau local et national – 7

Dossier individuel

Recours sur l’entretien professionnel – 11
Consultation du dossier individuel – 15
Recours pour non-paiement des heures supplémentaires – 17
Recours pour refus d’accorder des congés annuels – 19
Recours pour refus de qualification par le CNU – 21
« Enseignants du second degré » : demande d’allègement de service pour préparation d’un doctorat et recours – 23

Position des agents

Demande de mutation – 26
Demande de disponibilité et recours – 28
Demande de détachement et recours – 32
Demande d’intégration et recours – 36
Demande de temps partiel ou retour à temps plein – 38
Demande de congé parental et renouvellement – 43
Compte épargne-temps – 45

Formation des agents

Congé de formation professionnelle – 48
Demande interne ou action de formation prévue dans le plan de formation – 51
Droit individuel à la formation – 54
Congé pour bilan de compétences – 56
Validation des acquis de l’expérience – 59
Préparation aux concours et examens professionnels de la fonction publique ‑61
Congé de formation économique, sociale et syndicale– 63
Les autorisations d’absence – 65

Protection des agents

Protection fonctionnelle – 69
Droit de retrait – 71
Droit à la protection de la santé – 73
Demande d’un prêt ou d’une aide exceptionnelle – 75

L’accident de service (titulaires). L’accident de travail (contractuels) – 77
Le registre SST – 90
Le registre de signalement d’un danger grave et imminent – 92

Recours extérieurs

Demande de documents administratifs – saisine CADA – 93
Les voies de recours – 94

Télécharger le guide : https://www.sudeducation.org/wp-content/uploads/2021/10/sudeducation_droits_univ-2013.pdf

Donner des responsabilités aux élèves dans la classe pour partager le pouvoir

Ces fiches ont pour but de discuter des mouvements et courants pédagogiques (de leurs pensées et de leurs outils) ou bien de méthodes de travail en lien avec ces pédagogies.

Il arrive souvent que l’on donne à des élèves quelques responsabilités partielles et de manière irrégulière, un tel va effacer le tableau, une autre distribuera les documents. En pédagogie institutionnelle, il s’agit d’institutionnaliser ces rôles, ces responsabilités pour les rendre moins éphémères et plus démocratiques. Le but d’avoir des responsables n’est pas de décharger l’enseignant·e – même si cela peut avoir cela comme effet! – mais bien de partager son pouvoir avec ses élèves, pour les rendre acteurs et actrices de la vie en classe, responsable de leurs actions et créer un lien entre l’individu et la classe. Les élèves apprennent ainsi à devenir citoyen acteur ou actrice et responsable.

Des responsabilités, mais lesquelles ?

Faut-il faire une longue liste en début d’année et demander à ce que chacun·e est un rôle dans la classe ? Faut-il proposer seulement aux volontaires ? Dans un premier temps, proposer quelques responsabilités peut sembler plus facile à mettre en place mais il est nécessaire de prévoir à ce que chacun·e ait au moins une fois dans l’année une responsabilité. En effet, avoir une responsabilité pour un·e élève, c’est aussi l’intégrer au groupe et lui montrer qu’il ou elle fait partie de la classe, et que la classe peut avoir des attentes vis-à-vis de lui ou d’elle.

Si un événement se produit qui montre la nécessité d’une responsabilité, il faut aussi s’en saisir pour bien montrer aux élèves l’intérêt de ces responsabilités pour eux et elles comme pour la classe et pour l’enseignant·e.

Certain·es collègues vont privilégier la première option et lors de leur premier conseil coopératif, lister l’ensemble des responsabilités à pourvoir, avec les avantages et inconvénients que cela peut poser comme on peut le voir dans le tableau suivant :

AvantagesInconvénients
– Tout le monde a une responsabilité. -Les tâches « nobles » d’organisation/gestion (animateur, président, trésorier…) sont sur le même plan que les tâches « matérielles » (clés, fichiers, fleurs…) -La période est suffisamment longue pour « rentabiliser » le temps de formation nécessaire. – La responsabilité étant choisie, on l’assume plus volontiers et avec plus de plaisir, en principe.– Certaines responsabilités peuvent devenir moins attrayants, moins demandés : nécessité de redéfinir les tâches, d’augmenter le nombre de responsables pour telle tâche, de la jumeler avec une autre… – Les élèves n’ont pas encore l’habitude de pratiques coopératives et peuvent ne pas s’investir.

Gérer les responsabilités au jour le jour

Pour que les responsabilités soient faites de manière rigoureuse, il faut qu’elles soient nécessaires à la classe et à nous, enseignant·es d’aider nos élèves dans un premier temps à les respecter. Il peut être intéressant de parler des responsabilités en conseil coopératif, ou d’avoir un conseil des responsabilités si le conseil coopératif n’est pas utilisé. Ainsi, lors de ce conseil pourront être étudiées différentes choses : est-ce que chaque responsable fait avec sérieux sa responsabilité ? Faut-il une nouvelle responsabilité ? Faut-il supprimer une responsabilité ? Une fois encore, en donnant la parole et la décision aux élèves – sous surveillance de l’enseignante, comme garant des lois de la classe – , les responsabilités peuvent être un outil pertinent de partage du pouvoir en classe.

En fonction de votre situation professionnelle dans lequel vous enseignez (1er degré, 2nd degré, spécialisé, supérieur..), la réflexion à avoir ne sera pas forcément la même. En effet, si des élèves plus jeunes peuvent apprécier avoir une responsabilité, un·e adolescent·e pourra être plus réfractaire à ce type de pratiques.

Que nous dit la pédagogie institutionnelle sur les responsabilités ?

Les expériences de Lewin (psychologie dynamique) avaient bien montré que l’espace vécu était fonction du mode d’activité et surtout de la forme de discipline dans le groupe.
Il n’est plus question ici de propriété : l’ouvrier dit « ma fraiseuse » ou « mon camion », l’institutrice dit « ma classe » sachant fort bien que ni les objets ni les lieux ne leur appartiennent. Il s’agit plutôt de sentiments de responsabilité et de liberté, de pouvoir. L’espace est ainsi délimité par sa fonction. Il est socialisé contrairement à l’espace-refuge de sécurité et, sous réserve de lois, d’autres peuvent y pénétrer.
L’organisation de la classe basée sur le partage des responsabilités va délimiter ainsi des secteurs où chaque « élève de service » fera l’apprentissage de cet espace social.
La classe se trouve alors partagée en de nombreux secteurs de responsabilité qui sont autant d’espaces ambigus, générateurs de conflits souvent mais qui permettent à chaque enfant de se situer les uns par rapport aux autres et surtout par rapport à l’ensemble.
Les notions de propriété personnelle, propriété collective, gestion provisoire sont ainsi vécues quotidiennement.

Vers une pédagogie institutionnelle, Aïda Vasquez et Fernand Oury, Editions Matrice

PDF :

https://www.sudeducation.org/wp-content/uploads/2021/12/Peda-responsabilite.pdf

Budget 2022 de l’Éducation nationale : il faut arrêter la saignée !

L’adoption du budget 2022 à l’Assemblée nationale et l’annonce du nombre de postes ouverts aux concours de l’enseignement laisse craindre le pire pour l’avenir du service public d’éducation. Les conditions de travail se dégradent chaque année du fait des suppressions de postes.

Un budget insuffisant

L’annonce de la forte augmentation du budget de l’Éducation nationale par son ministre est à nuancer. Tout d’abord parce que l’inflation importante vient largement limiter l’impact de cette hausse.

Ensuite, si on mesure la dépense intérieure d’éducation en rapportant le budget au PIB, on observe que la part du PIB consacrée à l’éducation (hors période de crise sanitaire) n’a fait que baisser sous Blanquer puisqu’elle est passée de 6,8 % du PIB à 6,6 % du PIB.

Le gouvernement crée des postes à la Défense (+510 emplois), à l’Intérieur (+866 emplois), à la Justice (+720 emplois), mais pas dans l’Éducation.

Toujours moins d’enseignant·es

Depuis le début de son mandat, le ministre Blanquer a supprimé 7 900 postes dans le second degré, soit l’équivalent de 166 collèges.

À la rentrée 2022, le ministère prévoit une augmentation de 24 000 élèves. Pourtant 470 postes d’enseignant·es sont supprimés afin de financer 300 postes de CPE, 50 postes d’assistant·es de service social et d’infirmièr·es et 120 postes d’inspecteurs et inspectrices.

SUD éducation revendique la création de postes médico-sociaux et de CPE, néanmoins il est inacceptable que ces créations aient lieu au détriment des moyens d’enseignement. Cette méthode du “redéploiement” vise à mettre en concurrence les personnels pour les moyens.

Par ailleurs, la création de postes médico-sociaux ne suffira pas à permettre un recrutement à hauteur des besoins et rappelle la nécessité de revaloriser les salaires de ces personnels pour espérer pouvoir recruter des professionnel·les sur ces postes.

Les suppressions de postes dans le second degré depuis le début du mandat de Blanquer ont permis de dédoubler des classes de la grande section au CE1 en éducation prioritaire et de plafonner à 24 élèves par classe de la grande section au CE1 sans augmentation des moyens. La priorité au primaire annoncée par le ministre s’est donc faite au détriment de l’enseignement dans les collèges et les lycées.

On observe les conséquences de ces suppressions de postes sur le terrain puisque selon les territoires et selon les disciplines, les absences longues ne sont plus remplacées et certain·es élèves sont sans enseignant·es depuis le début de l’année scolaire. Ces manques sont particulièrement importants dans certaines matières professionnelles sacrifiées par le ministère.

Une diminution du nombre de postes aux concours

Le ministère annonce par ailleurs une diminution des postes aux concours de l’enseignement. Les 216 postes qui disparaissent aux concours externes du Capes concernent d’abord les mathématiques (132 postes en moins), puis les lettres (23 postes en moins), l’anglais (16 postes en moins), la physique chimie (10 postes en moins) et les SES (5 postes en moins). En documentation, on observe une baisse de 10 %. Le nombre de postes ouverts à l’agrégation reste stable. Cette baisse du nombre de postes au Capes conduit à une augmentation du nombre d’élèves par classe, à compromettre les remplacements et à faire diminuer le nombre d’enseignant·es fonctionnaires dans les établissements d’éducation prioritaire où les agrégé·es sont moins nombreux.

Le ministre Blanquer impose le modèle d’un enseignement à deux vitesses avec le remplacement progressif des enseignant·es fonctionnaires en éducation prioritaire par des enseignant·es non-titulaires, moins formé·es et plus précaires.

AESH : des augmentations en trompe-l’oeil

Le budget 2022 prévoit la création de 4 000 postes d’AESH, néanmoins cela correspond uniquement au volume de personnels AESH qui accéderont à la CDIsation après 6 ans de travail en CDD et qui étaient auparavant rémunéré·es sur les budgets des établissements.

Le privé, grand gagnant du quinquennat Blanquer

L’enseignement privé va bénéficier d’une augmentation des versements de l’État de 3 %. L’augmentation des programmes du privé est deux fois supérieure à celle du secteur public. Si le ministre Blanquer est indifférent aux manques de remplaçant·es dans le service public d’éducation, il est particulièrement attentif à cette question quand il s’agit de l’enseignement privé puisque les dépenses de remplacement augmenteront de 8 millions à la rentrée prochaine dans le privé. De même, la loi pour l’école de la confiance, qui prévoyait rendre obligatoire la scolarité à partir de 3 ans, a permis un transfert des moyens (100 millions d’euros) du public au privé afin de prendre en charge l’ouverture d’école maternelle privées.

Pour SUD éducation, ce budget 2022 est inacceptable. SUD éducation revendique un plan d’urgence pour l’éducation afin d’imposer les ouvertures de postes nécessaires au service public d’éducation.

Stage syndical Militer à Sud Éducation – jeudi 27 et vendredi 28 janvier 2022 à Rennes

Le stage militer à Sud Éducation ayant un grand succès sur Paris, Sud Education 35 organise ce même stage de formation syndicale le jeudi 27 et vendredi 28 janvier 2022 dans ses locaux du 5 rue de Lorraine à Rennes.

Ce stage est destiné à tous les adhérents qui souhaitent s’impliquer dans la militance syndicale.
Cette formation vise à maîtriser les outils qui nous permettent de défendre au quotidien les droits des collègues et d’animer la vie syndicale sur nos lieux de travail. C’est aussi un moment d’échange et de partage de nos pratiques syndicales.

Au programme :

Jeudi 27 janvier :

de 9h à 9h30 : accueil, café convivial
de 9h30 à 12h : Histoire du mouvement syndical, de Solidaires, de SUD éducation
de 13h30 à 15h30 : Agir syndicalement dans le 1 er degré / Agir syndicalement dans le 2nd degré de 15h30-16h : Fonctionnement de SUD éducation 35 : présentation des déchargés, AG, listes mails, site et page facebook, liens avec différent.es collectifs, commissions ou associations
de 16h à 17h : La fédération : outils et fonctionnement

Vendredi 28 janvier :

de 9h à 10h30: Introduction au juridique
de 10h45 à 12h15 : Introduction précarité (AED/AESH/Non titulaires) + cas pratique
13h45 à 15h15 : 3 ateliers au choix : Situations juridiques, accompagnement syndical /
Agir contre les violences sexistes et sexuelles au travail / Militances et pédagogies émancipatrices
de 15h30 à 16h : bilan du stage

 
Chacun a droit à 12 jours de formation syndicale par an.
 
N’hésitez pas à en parler à des nouveaux adhérents autour de vous.
 
Pour s’inscrire envoyer un mail à : syndicat@sudeducation35.fr
 
ATTENTION : Il faut envoyer le courrier ci-dessous accompagné d’une demande d’absence à son supérieur hiérarchique un mois avant c’est à dire AVANT LES VACANCES DE NOËL.

NON à l’expulsion de la famille Silagadze ! Signez la pétition.



Mariam Silagadze et sa famille sont arrivées en France il y a 3 ans. Elle est scolarisée au lycée Bréquigny à Rennes depuis septembre 2020. Mariam possède elle-même un titre de séjour. Mais ses parents et sa petite sœur Ekaterine ont reçu une Obligation de Quitter le Territoire Français. Déboutée du droit d’asile, sa famille est menacée d’expulsion.

Les conséquences d’une expulsion seraient désastreuses tant pour la famille que pour notre élève. Mariam est actuellement en première générale et suit une spécialité Arts Plastiques. C’est une élève très sérieuse qui possède des capacités exceptionnelles dans cette discipline attestées par son enseignante de spécialité. Elle a déjà un projet professionnel et projette de s’inscrire aux Beaux Arts.

Mais, pour Mariam, il n’est pas envisageable de rester en France, isolée de sa famille et sans ressources suffisantes pour y vivre et suivre ses études. Tous les progrès qu’elle a faits et les liens qu’elle a tissés avec la communauté scolaire seraient anéantis du fait de cette expulsion. Et comment expliquer une telle décision à ses camarades de la classe et du lycée ?

Nous, personnels enseignants et non enseignants, parents d’élèves, ami.es ou simples citoyen.nes, ne pouvons l’accepter. Nous défendons le droit à l’accès à l’école pour tous et toutes et le respect de l’article 3 de la convention internationale des droits de l’enfant qui stipule que « Dans toutes les décisions qui concernent les enfants, qu’elles soient le fait des institutions publiques ou privées de protection sociale, des tribunaux, des autorités administratives ou des organes législatifs, l’intérêt supérieur de l’enfant doit être une considération primordiale. »

L’intérêt de Mariam et de sa petite sœur Ekaterine, scolarisée en CE2 à l’école Colombier, n’est pas qu’elles soient renvoyées de force en Géorgie, dans un pays où la sécurité de leurs parents est en danger. L’intérêt de ces enfants est de pouvoir continuer à vivre ici avec leur famille, parmi nous, en toute sécurité.

Pour toutes ces raisons, nous demandons l’annulation de l’obligation de quitter le territoire français et la délivrance d’un titre de séjour pour toute la famille, pour que Mariam et Ekaterine puissent poursuivre leur scolarité et leurs projets d’étude en France et qu’elles puissent continuer à vivre avec nous.

SIGNEZ LA PETITION EN LIGNE : https://reseau-resf.fr/Mariam-doit-rester-a-Rennes-avec-sa-famille-annulation-de-l-OQTF-de-la-famille

SUD éducation soutient l’appel à la grève de la Coordination Nationale des Collectifs d’AED du 2 décembre 2021

Les établissements scolaires ne fonctionnent pas sans les AED et c’est ce qui a été démontré l’année dernière lors des grèves des assistant·es d’éducation (AED, AP, APS) qui ont été massivement suivies et soutenues par d’autres catégories de personnels. Partout sur le territoire des vies scolaires ont été totalement fermées et des dizaines de rassemblement se sont tenus devant le rectorat, DSDEN, établissements employeurs. Cette mobilisation est historique.

Le refus du droit à la prime REP/REP+ pour ces personnels par Blanquer est tout à fait emblématique du mépris et du manque de reconnaissance pour ces personnels. Le manque de reconnaissance est inhérent à la précarité du contrat des assistant·es d’éducation : sous-payé·es, sans formation et sans perspectives. Cette précarité permet tous les excès de la part de la hiérarchie et des chef·fes d’établissements employeurs, elle est source de nombreuses injustices. Trop souvent les AED sont victimes de décisions arbitraires de la part des directions d’établissements : non-renouvellement abusifs, périodes d’essais déguisées, contrats inférieurs à un an, chantage à l’emploi, traitement infantilisant.

La Coordination Nationale des Collectifs d’AED a décidé d’appeler à une journée de grève le jeudi 2 décembre 2021. SUD éducation soutient l’auto-organisation des personnels et appelle les assistant·es d’éducation à se réunir, à se saisir de cet appel et à se mettre en grève massivement

SUD éducation met à disposition son matériel et a déposé spécifiquement pour le 2 novembre un préavis de grève national.

SUD éducation revendique :

  • la titularisation sans condition de tous les personnels qui le souhaitent par la création d’un statut d’éducateur scolaire ;
  • l’augmentation des salaires et la baisse du temps de travail ;
  • l’obtention de la prime REP/REP+ pour tous les personnels travaillant en éducation prioritaire ;
  • la suppression du forfait nuit en internat ;
  • le recrutement massif de personnels AED et la fin du recrutement par les chef·fes d’établissement : pour un recrutement académique ;
  • l’accès à une formation et l’augmentation du crédit d’heure pour formation.