A L’ATTENTION DE MONSIEUR LE RECTEUR
Monsieur le recteur,
Vous nous avez reçus en audience le 3 juin dernier lorsque nous avons souhaité vous interpeller suite aux violences policières commises au lycée Bréquigny lors du mouvement lycéen.
Lors de cet entretien, vous avez reconnu que c’est « l’autorité académique qui saisit le préfet qui lui-même ordonne l’intervention des forces de l’ordre. »
L’intersyndicale souhaite vous rappeler que ces décisions et ce recours systématique à la police n’est pas sans conséquences : nous considérons donc que l’autorité académique en porte aussi la responsabilité.
Nous restons très inquiets car nous avons le sentiment de ne pas avoir été entendus : lorsque vous parlez de « violences urbaines » en niant les violences policières, nous sommes inquiets. En niant les agressions subies par nos élèves, nous sommes inquiets.
Nous espérons que, malgré ce décalage de point de vue, vous saurez réagir autrement et ne pas demander l’intervention de la police aux portes des établissements. Ce ne sera jamais la solution adaptée au dialogue demandé par les lycéennes et les lycéens. La violence n’est jamais une solution.
Si cela devait se reproduire, nos organisations syndicales s’adresseront directement au préfet pour faire cesser les violences à l’encontre des manifestant.es.
Veuillez agréer, Monsieur le recteur, l’expression de nos salutations syndicales. M. Eric Luis, pour la CGT Educ’actionM. Thomas Hardy, pour le SNES-FSU 35 Mme Justine Marti, pour le SNFOLC 35M. Jean-Claude Kernin, pour le STE-CNT 35M. Jean-Charles Hellequin, pour Sud-Education 35