Nous étions une centaine de manifestant.es devant le CRA samedi 24 avril pour dénoncer la construction d’une salle de vidéo-audiences au Centre de Rétention Administrative de Rennes.
Expérimentées pour les recours des demandes d’asile dès 2019, les audiences par visio-conférence se sont généralisées avec la crise sanitaire. Le droit des étranger.ère.s aura donc été un “laboratoire” pour la dématérialisation de la justice en France.
Ce que nous dénonçons, c’est la construction d’une salle de vidéo-audience qui normalise et installe dans la durée un outil qui devrait rester exceptionnel. Lors des audiences devant décider de la régularité de la rétention ou sa prolongation, la personne sans-papier “retenue” et son avocat.e ne seront plus au tribunal devant le juge mais par vidéo.
De très nombreuses organisations et des élu.es étaient présent.es, mais cela ne sera pas suffisant pour empêcher la mise en place de cette justice virtuelle.
Un projet d’Observatoire d’audiences est en cours d’élaboration afin de relever et prévenir les dysfonctionnements. Mais, nous devons poursuivre la mobilisation contre la dématérialisation de la justice et de l’ensemble de nos services publics.
Enfin, l’union syndicale Solidaires 35 rappelle qu’elle défend la fermeture des Centres de Rétention Administrative et la régularisation de tous les Sans-papiers. Nous dénonçons le traitement inhumain, épidémie ou pas, des centres de rétention et exigeons donc que ces structures soient fermées définitivement.