Permutations premier degré

La procédure de mobilité des personnels enseignants du premier degré se déroule en deux parties :

  • un mouvement inter-départemental afin de changer de département : vous faites vos vœux entre le 17 novembre et le 08 décembre  2020 ;
  • un mouvement intra-départemental afin d’obtenir un poste dans le département obtenue lors du mouvement inter-départemental.
  • Actuellement dans de nombreux départements, les barres d’entrée sont trop hautes et elles figent le mouvement. SUD éducation revendique des ouvertures de poste et un recrutement massif qui permettront de fluidifier le mouvement.
Le mouvement inter-départemental

Deux textes vont vous permettre de comprendre le mouvement inter-départemental :

— les Lignes directrices de gestion ministérielles relatives à la mobilité des personnels du ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse du 13 novembre 2020 (NOR : MENH1900415X du 13-11-2019) ;

Mobilité des personnels enseignants du premier degré – Rentrée scolaire 2021 – note de service du 13 novembre 2020  ;

 

Les voeux pour le mouvement inter-départemental des personnels enseignant-e-s du premier

degré sont à saisir du 17 novembre jusqu’au 8 décembre à 12:00 (heure de Paris).

Vous avez entre le 9 et le 16 décembre (vous n’aurez donc que 7 jours) pour confirmer votre demande de mutation en envoyant votre accusé de réception ainsi que toutes les pièces justificatives à votre IA.

Attention, l’absence de cette confirmation avant le 16 décembre 2020 annule votre participation au mouvement.

Des demandes plus tardives peuvent être effectuées pour tenir compte de situations particulières (enfant né ou à naître, mutation imprévisible de votre conjoint-e) jusqu’au 19 janvier.

Résultat du barème à partir du 20 janvier. Vous pouvez demander une modification du barème entre le 20 janvier et le 3 février (faites-vous accompagner par votre syndicat SUD éducation local)

Les résultats seront publiés le 2 mars 2021.

 

Combien ai-je de points ?

Votre nombre de points dépend de :

  • votre échelon et votre grade (entre 22 et 53 points) ;
  • votre ancienneté dans le poste au 31 août 2021 (2 points par année à partir de la 4ème année puis 10 points tous les 5 ans) ;
  • si vous êtes en poste en REP, REP+ ou EPV et la durée de cette affectation (90 points à partir de 5 ans en REP+ ou Etablisements en politique de la ville, 45 points en REP) ;
  • votre situation familiale :

– rapprochement de conjoint-e-s ou autorité parentale conjointe (150 points, 50 points par enfants, 50 points par année supplémentaire de séparation et 80 points en cas d’éloignement dans un département non limitrophe) ;

– vœux liés ;

– parent isolé-e  (40 points) ;

  • situation de handicap :

– agent-e bénéficiant de l’obligation d’emploi  (100 points) ;

– sur avis du médecin de prévention pour les agent-e-s handicapé-e-s, conjoint-e handicapé-e, enfant handicapé-e ou gravement malade (800 points) ;Le ministère a produit un simulateur pour calculer son barème.

 

La phase ineat-exeat

Après l’annonce des résultats des mutations interdépartementales, les PE qui n’ont pas obtenu satisfaction ou qui n’y avaient pas participé car leur situation alors ne le justifiait pas peuvent participer au mouvement complémentaire organisé à la discrétion des directions des services départementaux de l’Éducation nationale. Ce mouvement complémentaire consiste à solliciter, d’une part, un exeat de son département d’origine

(c’est-à-dire une autorisation à quitter le département) et, d’autre part, un ineat du département d’accueil souhaité (c’est-à-dire une autorisation à entrer dans le département). Les règles et les délais peuvent varier d’un département à l’autre et il est donc utile de contacter votre syndical local de SUD éducation pour vous aider à y voir clair.

 

Dans quel département puis-je muter ?

Vous trouverez sur le site de SUD éducation les barres d’entrée des mutations de l’année précédente.

Elles vous permettent d’évaluer les possibilités d’obtenir tel ou tel département en comparant le nombre de points nécessaires par département.

Nous vous conseillons d’anticiper sur les mutations à l’intra en consultant la circulaire départemental du mouvement intra pour l’année 2019/2020 afin de savoir si vous conservez tous vos points pour le mouvement. Dans certains départements, les points obtenus grâce à une affectation en éducation prioritaire ne sont pas pris en compte de la même façon selon les départements.

 

Pour vous faire aider dans vos procédures de mutation, consultez le syndicat SUD éducation de votre département. Un journal des mutations sera prochainement disponible pour vous permettre de tout comprendre au mouvement. Bon mouvement !

Pour les emplois, les salaires et le progrès social ! Rassemblement le 5 décembre à 11h à RENNES ch de Gaulle

Convergence de crise sanitaire, économique, environnementale, sociale et menace obscurantiste… la France et le monde du travail font face à un péril inédit. Le syndicalisme et les revendications ne peuvent être confinés !

Les victimes de la crise, ce sont toutes celles et ceux qui sont exposé·es au virus, qui perdent leur emploi, qui voient leur pouvoir d’achat diminuer, qui basculent dans la précarité et la pauvreté. Ce sont particulièrement les femmes, les exilé·es mais aussi nos libertés fondamentales qui souffrent. Mais il existe aussi des profiteurs : ce sont ces entreprises, tout particulièrement les grands groupes, qui ont maintenu le versement de dividendes à leurs actionnaires (34 milliards pour le CAC40), profité des centaines de milliards d’aides débloqués sans contrepartie et multiplié dans le même temps les licenciements et suppressions d’emplois (60 000 dont 1/4 en France pour le CAC40)… L’État, actionnaire de certains grands groupes et pourvoyeur d’aides publiques, soutient cette fuite en avant en ne mettant en place aucun dispositif de conditionnalité et de contrôle en matière sociale et environnementale.

Le 5 décembre, dans le cadre de la journée de lutte contre le chômage et la précarité, les organisations syndicales d’Ille et Vilaine CGT, FO, FSU, Solidaires, Union Pirate, Solidaires Étudiant·es, FSE appellent à l’action et à la mobilisation du monde du travail.

Tous ensemble, salarié.es, privé.es d’emploi, précaires, retraité.es, jeunes exigeons des mesures concrètes et immédiates répondant aux besoins de chacun. Le simple report de l’entrée en vigueur du second volet de la réforme chômage ne règle pas la question de la non-indemnisation, des difficultés de recherche d’emploi et de la précarité !

Il y a urgence !

L’ensemble des privé·es d’emploi doivent être indemnisé.es, les minima sociaux revalorisés et les jeunes doivent y avoir accès, chômage partiel indemnisé à 100% et les jours de carence arrêt maladie supprimés. Les projets de réformes de l’assurance chômage et des retraites doivent être définitivement enterrés. Des négociations doivent s’ouvrir pour l’amélioration et la pérennisation de nos systèmes.

Le SMIC et tous les salaires, à commencer par ceux des « premier·es de corvée » doivent être immédiatement augmentés, notamment dans la santé, l’éducation, le social, le commerce, le nettoyage, le service à la personne, la logistique, les transports…

Toutes les aides allouées aux entreprises doivent servir à créer de l’emploi, à former des personnels pour l’hôpital par exemple, à améliorer les outils de production. Il faut repenser dans sa globalité notre système productif et nos modes de consommation, relocaliser les activités économiques et avoir une vraie politique industrielle pour un développement humain durable qui réponde aux enjeux environnementaux, renforcer nos services publics de santé, d’éducation, …

Pas question de profiter de la crise pour faire reculer les droits et les libertés et nous imposer une nouvelle cure d’austérité.

Si la situation sanitaire nous impose le masque, elle ne doit pas nous bâillonner ! 

RASSEMBLEMENT le samedi 05/12 à 11h RENNES pl Ch de Gaulle.

(dans le respect des règles sanitaires : port du masque et distanciation)

Avenir lycéen, le ministre Blanquer doit s’expliquer ! Communiqué intersyndical

Nous avons appris par voie de presse l’utilisation qui a été faite des subventions accordées à l’organisation Avenir Lycéen. De l’argent public a manifestement été détourné de son usage initial, c’est inadmissible et cela va à l’encontre des principes républicains que nous portons toutes et tous.

Quelques jours plus tard, Mediapart et Libération révèlent que le problème est en réalité plus grave. Le ministre de l’éducation Jean-Michel Blanquer, des hauts fonctionnaires proches de lui au Ministère comme dans les Rectorats, auraient été directement impliqués dans la création de ce syndicat mais auraient aussi utilisé l’appareil d’État pour favoriser des expressions positives et non contestataires des réformes menées, en particulier la réforme du lycée et du bac . Il ne s’agit pas seulement d’une question financière, mais d’une atteinte aux libertés démocratiques, en premier lieu nos libertés syndicales et associatives.
Des élèves mineurs, notamment dans les CAVL, ont été instrumentalisés. Cela est aux antipodes de la démocratie, notamment chez les lycéens, où le débat, l’échange, le droit de s’organiser en syndicat indépendant est essentiel pour permettre à chacun de faire l’apprentissage de la démocratie, et donc de l’émancipation.

Ces révélations touchent aux fondements même de la démocratie et des valeurs de la République. Toute la transparence doit être faite. Le ministre et le gouvernement ne peuvent, d’un côté, faire de grands discours sur la transparence et l’exemplarité, et dans les faits s’exonérer de ces impératifs.

Nous exigeons la mise en place d’une enquête indépendante, qui ne soit donc pas pilotée par le Ministère. Nous saisirons également Anticor pour que lumière soit faite sur une possible corruption. Si le rôle du Ministre dans la création et l’instrumentalisation d’Avenir Lycéen, mais aussi l’appareil d’État, venait à être confirmé dans les semaines à venir, toutes les conséquences devront en être tirées

Moins de postes au concours enseignant 2021 sauf pour le privé

Les concours au professorat des écoles offriront 900 postes de moins en 2021 qu’en 2020 avec une baisse pour la plupart des autres concours externes. Au total, 23 216 postes sont offerts aux différents concours externes publics, contre 24 190 l’an dernier. Par ailleurs, 900 postes sont ouverts au concours des maîtres dans les établissements d’enseignement privés sous contrat du premier degré avec une augmentation de 100 postes en un an.

Depuis plusieurs mois, SUD éducation exige la mise en œuvre d’un plan d’urgence pour l’éducation. Il s’agit notamment de recruter massivement des personnels titulaires et formés qui pourront compenser sur le long terme les inégalités accrues par les périodes de confinement et remplacer les personnels en congé-maladie et d’alléger les effectifs.

Au lieu de recruter sur les listes complémentaires aux concours internes et externes, de titulariser les contractuel-le-s à temps plein, d’ouvrir des concours de recrutement exceptionnels, le ministère de l’Education nationale a choisi de précariser encore plus la profession en proposant des CDD ne dépassant pas 3 mois

Avec une réduction du nombre de postes au concours enseignant 2021, le ministère poursuit sa politique de casse du service public et précarise les personnels recruté-e-s sous contrat.

SUD éducation exige les créations de postes nécessaires cette année scolaire par le biais du recours aux listes complémentaires, de la titularisation à temps plein des contractuel-le-s, de l’ouverture de concours exceptionnels et une augmentation significative de postes au concours 2021.

Éducation prioritaire : des annonces inquiétantes !

Il faut un plan d’urgence pour l’éducation

Le ministère de l’Éducation nationale annonce depuis de nombreuses années une « grande réforme de l’éducation prioritaire » afin de remédier aux mauvais résultats de la France dans les classements internationaux en matière de ségrégation scolaire. Les différentes annonces parues dans la presse montre que le ministère est resté sourd aux revendications des personnels : il s’entête dans une politique managériale du cas par cas qui met en compétition les établissements et les écoles et dégrade les conditions de travail.

Les annonces du ministère

Un dispositif pédagogique à côté des enjeux : les BAR

Les BAR « Bureaux d’Aide en Ligne » désignent des dispositifs d’aide en ligne des élèves par les enseignant·es hors du temps scolaire ils seraient généralisés avec la réforme de l’éducation prioritaire. Or l’autre dispositif phare de Blanquer, l’Aide aux devoirs, présente déjà un bilan négatif : les élèves y participent peu et les enseignant-e-s préféreraient qu’on utilise les moyens de l’Aide aux devoirs pour baisser le nombre d’élèves par classe. La priorité n’est pas d’externaliser l’aide en dehors du temps scolaire, uniquement pour des élèves volontaires, mais bien d’améliorer les conditions d’études pour tous les élèves sur le temps scolaire en baissant le nombre d’élèves par classe.

Une rémunération au cas par cas ?

La prime Rep et les bonifications pour la mobilité des personnels pourraient disparaître et ne donner lieu qu’à des primes d’attractivité. La fin de la labellisation laisse craindre un accroissement des inégalités de salaires entre les personnels selon le lieu de travail.

La fin des réseaux et l’émiettement des moyens

Le ministère annonce la fin des labels « Rep » et « Rep+ » qui devraient laisser place à des contrats entre les établissements et écoles et les rectorats. C’est la mise en concurrence des établissements et l’accroissement des inégalités en fonction des établissements qu’organise le ministère. En s’attaquant à l’éducation prioritaire au niveau national, c’est sa disparition pur et dur qui aura lieu au niveau des académies et des départements. Au fur et à mesure les moyens attribués aux REP iront à d’autres territoires, notamment les territoires ruraux, tout en soumettant beaucoup plus les décisions de politiques scolaires aux élu-e-s. En effet, les territoires ruraux ont également besoin de moyens et le ministère doit urgemment les fournir mais pas au détriment des REP.

Un calendrier

D’abord une expérimentation dans les académies de Marseille, Nantes et Lille en 2021/2022 puis une généralisation à la rentrée 2022.

Pour l’éducation prioritaire, SUD éducation revendique des moyens immédiatement !

→ des recrutements de personnels enseignant·es pour faire baisser le nombre d’élèves par classe,
→ des recrutements de personnels médico-sociaux avec un-e infirmièr·e et un-e Assistant-e de Service Social à temps plein dans tous les établissements d’éducation prioritaire et dans les écoles,
→ des recrutements de personnels de Vie Scolaire pour améliorer l’accompagnement des élèves,
→ le retour des lycées dans la carte de l’éducation prioritaire,
→ une politique salariale à la hauteur : titularisation des précaires et augmentation des salaires !

Menaces sur les libertés publiques : renforçons les mobilisations !

  • Contre la proposition de loi “sécurité globale”, contre les violences policières

Depuis plusieurs semaines, des manifestations de plus en plus importantes se déroulent contre le projet de loi “sécurité globale”. Celle-ci doit être combattue à plusieurs titres. Les dispositifs de surveillance (article 21 sur les caméras portables et article 22 sur les drones) d’abord portent atteinte à une liberté fondamentale : celle de manifester. En effet, ces dispositifs ont notamment pour objectif de faciliter les opérations d’entrave aux manifestations constatées ces dernières années : arrestations préventives, interdictions de manifester, nasses.

L’article 24 ensuite est particulièrement sous le feu des critiques : il prévoit de créer un nouveau délit, celui de filmer et diffuser les images d’un policier en action dans “l’intention de nuire”. Or ce sont bien les forces de l’ordre elles-mêmes qui en jugeront sur place, multiplieront les saisies de matériel et les actions pénales. Cela accentuera encore le sentiment d’impunité qui prévaut largement dans l’institution policière, en manifestation comme ailleurs.

Alors que les mouvements contre les violences policières prennent de l’ampleur, notamment en raison de la diffusion d’images choquantes, le gouvernement cherche à censurer ces informations.

La diffusion des images de policier-e-s en service est impérative pour limiter l’arbitraire. Le contrôle de la police par la presse et la population sont des conditions nécessaires à une société démocratique.

  • Pour les libertés syndicales, on ne touche pas à nos camarades !

Le fait que les syndicats de lutte fassent l’objet d’attaques systématiques de la part de la classe dominante et du gouvernement à sa solde n’est pas nouveau. Depuis la loi Travail, les cortèges syndicaux sont directement attaqués ou nassés par la police en manifestation. Les violences policières sévissent également contre les lycéen-ne-s en lutte, comme cela a notamment été le cas à Mantes-la-Jolie. Aujourd’hui, les libertés syndicales, qui sont l’un des droits fondamentaux, sont menacées, y compris dans l’Éducation nationale.

Dans notre secteur professionnel, les syndicats font l’objet d’attaques récurrentes, à un niveau jamais atteint. L’UNEF est accusée par le ministre Blanquer de contribuer à un climat intellectuel qui favorise le terrorisme. SUD éducation est accusé par le premier ministre, suite à l’attentat contre Samuel Paty, d’être responsable d’une “ambiance” qui permet des “passages à l’acte”. Le SNES-FSU et les syndicats lycéens comme l’UNL ont été également violemment ciblés par le ministre qui cherchait à se défendre face aux questions sur son rôle dans l’affaire Avenir lycéens. Cette ambiance nauséabonde de calomnie est dangereuse : elle a pour objectif de livrer à la vindicte populaire des organisations qui ont comme seul objectif l’émancipation et la justice sociale.

Cette haine des syndicats se retrouve dans les nombreuses entreprises de répression anti-syndicale mise en œuvre par le ministre Blanquer. Les équipes SUD éducation étant bien souvent en première ligne des mobilisations, il est manifeste que ses militant-e-s sont particulièrement visé-e-s par la répression : à Bobigny, Melle, Strasbourg, et maintenant au lycée Mauriac de Bordeaux. Mais au-delà, c’est tout le syndicalisme de contestation qui est visé : d’autres exemples de répression ont eu lieu suite aux mobilisations contre les E3C à Clermont-Ferrand, Cahors ou Carcassone. Au-delà de l’éducation également, la répression anti-syndicale sévit : dans le rail, à la poste, dans le travail social ou à l’inspection du travail.

  • Dans l’unité, renforçons les mobilisations !

Les mobilisations de ces dernières semaines ont été un franc succès, avec 400 000 manifestant-e-s dans toute la France le samedi 28 novembre. Les militant-e-s SUD éducation ont défilé dans tous les cortèges en nombre. Et pour cause : le combat pour les libertés publiques et les droits fondamentaux est le nôtre, comme il doit être celui de toutes et tous. C’est ainsi que l’unité doit prévaloir dans l’organisation des manifestations : entre syndicats, associations de défense des droits humains, associations antiracistes et contre les violences policières. C’est cette unité que l’on a vue dans les manifestations. Elle est porteuse d’espoir pour une société plus démocratique, pour la justice sociale.

Dans ces défilés, nous devons porter le mot d’ordre d’abandon du projet de loi “sécurité globale”, mais aussi les mots d’ordre contre les violences policières et contre la répression anti-syndicale. 

SUD éducation appelle l’ensemble des personnels de l’Éducation nationale à se rendre massivement dans les prochaines manifestations prévues contre la loi sécurité globale. 

Manuel de lecture ministériel : une atteinte grave à la liberté pédagogique

Pour la première fois dans l’histoire de l’école, le ministère de l’Éducation nationale édite  son propre manuel de lecture portant ainsi atteinte à la liberté pédagogique.

La liberté pédagogique, inscrite dans  les textes officiels,  structure le système scolaire. Elle est le signe de la confiance accordée au professionnalisme des enseignant-e-s.

Le ministère a décidé d’imposer son propre manuel de manière expérimentale dans 10 départements. Blanquer dépossède les enseignant-e-s de leur expertise en les réduisant à des agent-e-s d’exécution tous et toutes aligné-e-s sur ce manuel officiel.

La méthode de lecture, sans protocole de recherche, a été élaborée par une inspectrice et 3 conseillères pédagogiques, sans aucune prise en compte des avis du conseil scientifique mis en place par le ministre lui-même. Elle s’inscrit dans  la méthode syllabique stricte que Blanquer a adoptée comme doctrine en l’opposant à la méthode mixte.

Le ministre essaie ainsi de fouler au pied la liberté pédagogique des enseignant-e-s.

SUD éducation rappelle que ce manuel de lecture officielle n’est qu’une recommandation qui par définition ne constitue pas des instructions . 

 SUD éducation appelle en conséquence les personnels à continuer à exercer le plein usage de leur liberté pédagogique.

SUD éducation continuera de s’opposer frontalement aux tentatives de mises au pas des personnels, et revendique la suppression de l’expérimentation de la méthode de lecture.

Le 10 décembre manifestons appel intersyndical ESR

Le 10 décembre manifestons pour la non-promulgation de la « LOI DE PROGRAMMATION DE LA RECHERCHE », pour le retrait de la « loi secouriste globale », pour la défense de nos droits et des libertés universitaires et pour la réouverture des universités avec les moyens nécessaires.

Les deux lois « de programmation de la recherche » et « de sécurité globale » portent gravement atteinte à des libertés indispensables dans une démocratie.

Depuis des mois, la loi de programmation de la recherche (LPR) fait l’objet d’une dénonciation quasi-unanime de la part de la communauté de l’enseignement supérieur et de la recherche (ESR) pour de nombreuses raisons : précarisation des personnels, insuffisance budgétaire, généralisation des appels à projet, privatisation et mise en concurrence exacerbée. En remettant en cause le Conseil national des universités (CNU) et en favorisant ainsi le clientélisme local, la LPR s’attaque frontalement aux statuts des enseignant·es-chercheur·es. Elle s’inscrit dans la même logique que la loi de transformation de la fonction publique qui a dépossédé les instances représentatives du personnel et en particulier les commissions administratives paritaires (CAP) de leurs prérogatives (avancement des personnels IT, BIATSS et enseignant·es de statut 2nd degré). Avec elles, disparaissent des lieux indispensables de parole, de collégialité et de contrôle possible pour les représentant·es du personnel concernant leurs droits et leurs carrières.

Parallèlement, la LPR a étendu aux campus universitaires le délit d’entrave qui existait déjà pour les lycées. Ce délit sera désormais passible de 3 ans de prison et de 45 mille euros d’amende. Il permettra à l’avenir de réprimer de manière arbitraire toute forme de contestation. Les violences policières, qui ont eu lieu en France ces dernières semaines, contre la population, en particulier les migrant·es, les personnes victimes de racisme, les manifestant·es, rendent plus que jamais nécessaire le retrait de la loi de sécurité globale. Sans la liberté d’informer et de rendre compte de ces violences policières, les libertés publiques seraient encore plus sous la menace d’un gouvernement qui, jour après jour, bascule dans l’autoritarisme. Les attaques à l’encontre des enseignant·es-chercheur·es et des chercheur·es par des parlementaires qui, dans le droit fil des propos injurieux de Jean-Michel Blanquer, les ont désigné·es à la vindicte publique et les exposent à une mise en danger sont irresponsables et inacceptables. S’il en était besoin, ces parlementaires donnent une nouvelle preuve de leur totale méconnaissance de la diversité et de la richesse des débats au sein des universités, indispensables pour l’enseignement et la recherche.

Ces débats doivent rester préservés des pressions économiques et des contraintes doctrinales. Les déclarations du président de la république annonçant le maintien de la fermeture des universités jusqu’à nouvel ordre sont inacceptables et portent également atteinte aux missions de service public de l’ESR. Il est absolument nécessaire que les étudiant·es, qui subissent de plein fouet la crise sanitaire et sociale, puissent retrouver leurs lieux d’études et reprendre contact avec les personnels, enseignant·es et BIATSS, pour éviter tant qu’il est encore temps un décrochage massif. Nous exigeons la réouverture immédiate de tous les cours qui peuvent être assurés dans le respect des consignes sanitaires. ll en va de la santé de toutes et de tous et de l’avenir d’une génération d’étudiant·es. Le retour plein et entier des étudiant·es comme des personnels doit s’organiser dès maintenant dans des conditions sanitaires sécurisées dont la mise en place est de la responsabilité du gouvernement. Des solutions existent : mise à disposition de tests et de matériel sanitaire, aération des locaux, dédoublement des groupes, réduction des effectifs et salles permettant le respect des distances physiques, et recrutement en nombre de personnels statutaires comme cela a été fait dans d’autres pays.

Ces solutions imposent que le budget des établissements soit revu à la hausse. Jusqu’à aujourd’hui, le MESRI est resté sourd à nos demandes d’un plan d’urgence plus que jamais nécessaire.

Les organisations signataires appellent toutes et tous les étudiant·es et collègues à se réunir massivement en assemblées générales, à se mettre en grève le JEUDI 10 DECEMBRE et à rejoindre les manifestations et rassemblements partout sur le territoire pour que la « loi de programmation de la recherche » ne soit pas promulguée et pour le retrait de la « loi de sécurité globale », pour la défense de nos droits et des libertés universitaires, pour la réouverture des universités aux étudiant·es avec les moyens humains et matériels nécessaires.

A Paris, soyons nombreux et nombreuses à la manifestation au départ de Jussieu à 14h vers Matignon.

Dans les régions reportez-vous aux appels intersyndicaux locaux.

Signataires : SNTRS-CGT, CGT FERC SUP, CGT-INRAE, SNESUP-FSU, SNEP-FSU, SNASUB-FSU, SNCS-FSU, SNETAP-FSU, FO-ESR, SUD EDUCATION, SUD RECHERCHE EPST, SOLIDAIRES ETUDIANT-E-S, UNEF, L’ALTERNATIVE, FACS ET LABOS EN LUTTE

La manifestation est soumise aux mesures sanitaires imposées par le décret 2020-1262 du 17/10/20 qui prévoit entre autres, le port du masque et la distanciation sociale d’au moins un mètre. Vous pouvez télécharger l’autorisation de déplacement dérogatoire pour un cortège ici.

AED en grève : une mobilisation historique !

La grève des assistant-e-s d’éducation (AED, AP, APS) a été massivement suivie et soutenue par d’autres catégories de personnels aujourd’hui. Partout sur le territoire des vies scolaires ont été totalement fermées et des dizaines de rassemblement se sont tenus devant le rectorat, DSDEN, établissements employeurs. Cette mobilisation est historique.

En amont la préparation de cette journée grève a donné naissance à plusieurs collectifs auto-organisés d’assistant-e-s d’éducation et a renforcé ceux déjà existant qui étaient à l’origine de cet appel. SUD éducation s’en félicite.

Les établissements scolaires ne fonctionnent pas sans les AED et c’est ce qui a été montré aujourd’hui. Certains ont dû fermer leurs portes.

Pourtant, les assistant-e-s d’éducation ne reçoivent pas la reconnaissance à laquelle elles-ils ont droit : CDD d’un an renouvelables dans une limite de 6 ans, temps partiels, salaires de misère, absence de formation. Elles-ils sont exlcu-e-s de la prime REP/REP+, tout comme les AESH,et doivent faire face quotidiennement au sous effectif et à l’arbitraire de la hiérarchie : injonctions non-réglementaires, chantage au non-renouvellement, infantilisation. Face à la crise sanitaire que nous vivons actuellement, elles-ils sont en première ligne pour l’application du protocole.

La précarité isole mais aujourd’hui les AED ont montré leur force collective.

SUD éducation appelle l’ensemble des personnels à mettre en place des caisses de grève locales et à se montrer vigilant face aux éventuelles représailles que pourraient subir les collègues grévistes.

SUD éducation appelle à poursuivre la mobilisation et soutiendra les initiatives proposées à la base en mettant son outil syndical à disposition.

SUD éducation met à disposition son préavis de grève spécifique, en plus du préavis général, qui couvre les personnels jusqu’au 19 décembre 2020.

Nous appelons les assistant-e-s d’éducation à se saisir de notre campagne pour l’obtention de la prime REP/REP+ et à proposer des motions au CA.

 

SUD éducation revendique :

  • la titularisation sans condition de tous les personnels assistant·es d’éducation qui le souhaitent par la création d’un statut d’éducateur-trice scolaire ;
  • l’augmentation des salaires et la baisse du temps de travail ;
  • l’obtention de la prime REP/REP+ pour tous les personnels travaillant en éducation prioritaire ;
  • le recrutement massif de personnels AED et la fin du recrutement par les chef-fe-s d’établissement : pour un recrutement académique ;
  • l’accès à une formation et l’augmentation du crédit d’heure pour formation.
  • du matériel de protection fourni par l’employeur et le versement de la prime Covid.

Rassemblement le 05/12 – Soutien au collectif Justice et Vérité pour Babacar Gueye

Solidaires 35 appelle à participer au rassemblement commémoratif organisé par le collectif Justice et Vérité pour Babacar  Gueye,
samedi 5 décembre à 14h, rue Ropartz dans le quartier de Maurepas à Rennes (arrêt de bus Gast/lignes 9-14).
L’événement Facebook associé : https://www.facebook.com/events/805518063591260

Appel du Collectif inter-organisations de soutien aux personnes exilées de Rennes

à participer au rassemblement organisée par le collectif « Justice et Vérité pour Babacar »

le 5 décembre 2020

A Rennes, le Lundi 23 Novembre 2020,

Le 3 Décembre 2015, Babacar GUEYE se faisait abattre de 5 balles par des agents de police à Maurepas.

Ce jour-là, Babacar fait une crise d’angoisse, ses amis appellent alors les pompiers et mais c’est la Brigade Anti-Criminalité qui intervient en premier. Un agent de la BAC lui tire 5 balles dans le corps et plaide la légitime défense.

La mort de Babacar met en lumière les violences policières et le racisme dont sont victimes les personnes étrangères et racisées.

POURQUOI ?

  • Parce qu’à Maurepas, quand on appelle les pompiers, c’est la police qui arrive !

  • Parce que noir, étranger et sans-papiers, Babacar a été traité comme un danger et non comme une personne en détresse.

  • Parce que la justice a retenu la version policière de légitime défense et classé l’affaire sans suite, alors qu’une expertise balistique confirme aujourd’hui qu’aucune balle n’était arrivée de face, mais sur les côtés dont une par la fesse gauche.

Le collectif « Justice et Vérité pour Babacar » lutte pour faire éclater la vérité et pour que justice soit faite, pour Babacar Gueye, et toutes les personnes victimes de crimes policiers.

L’inter-organisation de soutien aux personnes exilées de Rennes soutient pleinement le combat du collectif « Justice et vérité pour Babacar ».

Babacar Gueye était un camarade exilé.

Il est aussi une victime du racisme systémique qui est à l’œuvre, aujourd’hui encore, en France. L’expérience des personnes exilées est celle des violences institutionnelles et des discriminations raciales.

– Les personnes sans-papiers vivent quotidiennement dans la peur de la police et du contrôle au faciès.

– Les personnes exilées subissent des inégalités dans l’accès aux soins, à un logement, à la scolarisation, etc.

Il nous apparaît donc évident de nous joindre à cette lutte car cela s’inscrit pleinement dans les combats que nous menons pour amener sécurité et dignité à toutes et tous, français-es ou étrangers-ères, avec ou sans-papiers.

L’inter-organisation de soutien aux personnes exilées de Rennes appelle à participer au rassemblement commémoratif organisé par le collectif « Justice et Vérité pour Babacar » le 5 décembre 2020 à 14h, rue Ropartz

Le collectif inter-organisation de soutien aux personnes exilées de Rennes
contact :
interorga35@protonmail.com

Signataires :

ACE – Accueil Réfugiés Bruz – ATTAC Rennes – La Cimade Rennes – DAL 35 – Ensemble 35 – FSU 35 – Groupe Logement du 14/10 – JC 35 – LDH Rennes – LFI 35 – MRAP 35 – MIDAF – NPA Rennes – PCF Rennes – SDAS FO 35 – Solidaires 35 – UCL Rennes – UL CGT 35 – UL CNT 35 – Un Toit c’est Un Droit – Utopia 56 Rennes