Éducation prioritaire : des annonces inquiétantes

Éducation prioritaire : des annonces inquiétantes

Il faut un plan d’urgence pour l’éducation

Le ministère de l’Éducation nationale annonce depuis de nombreuses années une « grande réforme de l’éducation prioritaire » afin de remédier aux mauvais résultats de la France dans les classements internationaux en matière de ségrégation scolaire. Les différentes annonces parues dans la presse montre que le ministère est resté sourd aux revendications des personnels : il s’entête dans une politique managériale du cas par cas qui met en compétition les établissements et les écoles et dégrade les conditions de travail.
Les annonces du ministère

Un dispositif pédagogique à côté des enjeux : les BAR

Les BAR « Bureaux d’Aide en Ligne » désignent des dispositifs d’aide en ligne des élèves par les enseignant·es hors du temps scolaire ils seraient généralisés avec la réforme de l’éducation prioritaire. Or l’autre dispositif phare de Blanquer, l’Aide aux devoirs, présente déjà un bilan négatif : les élèves y participent peu et les enseignant-e-s préféreraient qu’on utilise les moyens de l’Aide aux devoirs pour baisser le nombre d’élèves par classe. La priorité n’est pas d’externaliser l’aide en dehors du temps scolaire, uniquement pour des élèves volontaires, mais bien d’améliorer les conditions d’études pour tous les élèves sur le temps scolaire en baissant le nombre d’élèves par classe.

Une rémunération au cas par cas ?

La prime Rep et les bonifications pour la mobilité des personnels pourraient disparaître et ne donner lieu qu’à des primes d’attractivité. La fin de la labellisation laisse craindre un accroissement des inégalités de salaires entre les personnels selon le lieu de travail.

La fin des réseaux et l’émiettement des moyens

Le ministère annonce la fin des labels « Rep » et « Rep+ » qui devraient laisser place à des contrats entre les établissements et écoles et les rectorats. C’est la mise en concurrence des établissements et l’accroissement des inégalités en fonction des établissements qu’organise le ministère.

Une réforme à moyens constants et un transfert de moyens vers les zones rurales et les établissements catholiques

Le ministère tient à faire davantage bénéficier les zones rurales des moyens de l’éducation prioritaire et Blanquer se serait engagé à faire entrer l’enseignement catholique dans l’éducation prioritaire. En l’absence d’annonces concernant des moyens supplémentaires pour améliorer la prise en charge des zones rurales, on craint que des établissements se trouvent dépouillés de leurs moyens.

Un calendrier

D’abord une expérimentation dans les académies de Marseille, Nantes et Lille en 2021/2022 puis une généralisation à la rentrée 2022.

Pour l’éducation prioritaire,

SUD éducation revendique des moyens immédiatement !

→ des recrutements de personnels enseignant·es pour faire baisser le nombre d’élèves par classe,
→ des recrutements de personnels médico-sociaux avec un·e infirmièr·e et un·e Assistant·e de Service Social à temps plein dans tous les établissements d’éducation prioritaire et dans les écoles,
→ des recrutements de personnels de Vie Scolaire pour améliorer l’accompagnement des élèves,
→ le retour des lycées dans la carte de l’éducation prioritaire,
→ une politique salariale à la hauteur : titularisation des précaires et augmentation des salaires !

Rassemblement contre la loi Sécurité Globale, samedi 28 novembre

Solidaires et l’IS des UD du 35 appellent. Solidaires prête sa sono au syndicats de journalistes soutenus par le club de la presse.
Demain manifestation, enfin on va marcher, à 11h à République, Pl Bretagne, Ch de Gaulle.

https://www.facebook.com/events/196271675562042/

Les unions départementales CGT, FO, FSU, Solidaires d’Ille-et-Vilaine s’opposent à la proposition de loi « sécurité globale ».
Cette loi, si elle était adoptée, serait un grave recul pour les libertés individuelles et collectives : liberté de la presse, liberté d’expression et libertés syndicales.
Elle porterait également un nouveau recul du service public, avec la privatisation de fait de missions de sécurité qui doivent relever du rôle exclusif de la police nationale.
C’est pourquoi, nous exigeons l’arrêt des débats parlementaires et le retrait définitif du projet.
Les unions départementales CGT, FO, FSU, Solidaires appellent leurs syndiqué·es et l’ensemble des salarié·es, retraité·es et privé·es d’emploi à participer à la Marche des Libertés le 28 novembre à 11h, pl de la République à RENNES (dans le respect des gestes barrière, port du masque et distanciation).

Télétravail et réorganisations permanentes du travail : l’importance du collectif de travail

Dans l’urgence sanitaire actuelle et face aux carences du ministère, les équipes professionnelles sont sous tension. Elles doivent faire face à des réorganisations permanentes qui dégradent les conditions d’enseignement pour les élèves et les conditions de travail pour les personnels. Pour éviter les fermetures d’établissements, le dédoublement des classes devient incontournable. Dès lors, le télétravail partiel s’instaure.

Avec le dédoublement des classes, l’urgence est à un allègement des programmes scolaires et donc à une adaptation des évaluations et des examens en conséquence. Cela requiert de repenser l’organisation des apprentissages et leur articulation entre le présentiel et le distanciel. Pour cela, les personnels doivent pouvoir s’appuyer sur leur collectif de travail afin de déterminer ensemble un fonctionnement adapté à leur réalité de travail.

Il s’agit pour les personnels d’articuler des contenus adaptés aux conditions de vie et d’apprentissage des élèves avec leurs propres conditions de travail et d’existence. L’exigence de télétravail va à l’encontre de la conception que les personnels ont de leur métier à bien des égards et les expose à des conflits éthiques. Ils savent que souvent les conditions ne sont pas favorables à l’apprentissage (existence de zones blanches, coût de la connexion, plusieurs personnes utilisant les mêmes outils et connexion, pas d’espace dédié et ambiance bruyante).

Ces arbitrages se font dans un contexte de réorganisations permanentes, de pressions hiérarchiques des chef-fe-s de service pour imposer une organisation du travail, de surcharge liée à l’autoformation pour palier les manquements de l’administration et donc de conflits entre personnels épuisés par l’incurie de l’employeur, à quoi d’ajoutent des pressions de la part des familles, l’isolement, un chevauchement accru de la vie professionnelle et de la vie privée. Devoir travailler dans un tel contexte est source d’épuisement psychique.

Face à cela, faire vivre notre collectif de travail, avec nos collègues, permet de combattre ces risques et constitue notre meilleur rempart pour protéger notre santé et nos conditions de travail. Cela nécessite de se retrouver pour échanger, sur temps de travail. Grâce à ces temps collectifs, les personnels peuvent s’accorder sur les nouvelles modalités de travail et éviter de se mettre en concurrence dans l’exercice de leurs missions. Cela permet également de contrebalancer l’individualisation provoquée par le travail à distance, et d’éviter les conflits entre collègues. SUD éducation rappelle que tout risque doit être évalué et faire l’objet de mesures visant à les supprimer ou les réduire. Cela implique que les CHSCT et les équipes locales soient consulté-e-s sur la mise en place du télétravail et que les mesures de prévention soient intégrées et consultables dans le DUER (document unique d’évaluation des risques professionnels).

Dans le cas où vous subiriez des pressions, il faut se rappeler que l’administration n’a pas le droit de vous obliger à effectuer du travail à distance (si cette modalité de télétravail n’est pas interdite, encore faut-il qu’elle soit soumise à votre accord, et que la partie réalisée en télétravail corresponde réellement à la même durée de service. L’Éducation nationale ne fournit d’ailleurs pas à ses agent-e-s les moyens matériels et la formation nécessaire à ces modalités de travail.

 

Assemblée Générale SUD éduc 35 le 02/12

La prochaine AG de SUD éducation 35 aura lieu en hybride (présentiel/distanciel)

mercredi 2 décembre 2020 de 17H00 à 19H00

La salle de réunion des locaux de Solidaires étant limité à 12 personnes (deux ou trois places sont prises par les déchargé·es pour ouvrir, installer le matériel et fermer le local). Merci de vous inscrire par message à notre adresse mail syndicat@sudeducation35.fr

Nous enverrons une attestation de déplacement et les informations pour vous connecter ultérieurement.

Remplacement d’enseignant-e‑s : le ministre choisit l’emploi précaire

Depuis plusieurs mois, SUD éducation exige la mise en œuvre d’un plan d’urgence pour l’éducation. Il s’agit notamment de recruter massivement des personnels titulaires et formés qui pourront compenser sur le long terme les inégalités accrues par les périodes de confinement et remplacer les personnels en congé-maladie.
Les options disponibles sont nombreuses à combiner : recrutements sur les listes complémentaires aux concours internes et externes, titularisation des contractuel-le-s à temps plein, ouverture de concours de recrutement exceptionnels.
Pourtant, le ministère de l’Éducation nationale a choisi de recruter jusqu’à 6 000 enseignant-e-s contractuel-le-s dans le premier degré pour des contrats d’une durée extrêmement courte : les contrats n’excéderont pas 2021. Le choix du ministère de précariser au maximum les personnels recruté-e-s, alors même que les effets de la crise économique commencent à se traduire par des vagues de licenciements est bien un choix politique.
Pour SUD éducation, la politique de recrutement de personnels sans formation préalable avec une rémunération faible et sans aucune autre perspective que le licenciement dans trois mois est indécente. Ces personnels se verront également exclure du versement la prime d’équipement que le ministère réserve aux personnels contractuels embauchés à l’année scolaire.
Pour le ministre Blanquer, la crise sanitaire agit comme un effet d’aubaine, lui permettant de justifier le recrutement de personnels contractuels dans le premier degré, alors que cette pratique est pour l’heure rare sur l’ensemble du territoire.
SUD éducation exige que ces personnels soient embauchés pour la durée complète de l’année scolaire, et bénéficient d’une véritable formation. Plus largement, SUD éducation revendique la titularisation sans condition de concours ni de nationalité de toutes et tous les contractuel-le-s du ministère de l’Éducation nationale.

AED : EN GREVE LE 1ER DÉCEMBRE

Depuis le début de la crise sanitaire nous, les assistant-es d’éducation (AED, AP et APS) sont en première ligne dans les écoles et établissements.

Leurs conditions de travail se sont considérablement dégradées avec la multiplication des tâches induites par la mise en place des protocoles sanitaires et l’exposition particulière aux risques de contamination. Pas de limitation du brassage pour celles et ceux qui doivent gérer l’urgence et jongler avec le manque d’effectif.

Ces personnels, pourtant déterminants pour le bon fonctionnement des établissements, ne reçoivent pas la reconnaissance à laquelle elles-ils ont droit et ne sont associé-es que très marginalement aux prises de décisions.

Ce manque de reconnaissance n’est pas nouveau, il est d’ailleurs inhérent à la précarité du contrat des assistant-e-s d’éducation : sous-payée-s, sans formation et sans perspectives. Cette précarité permet tous les excès de la part de la hiérarchie et des chef-fe-s d’établissements employeurs, elle est source de nombreuses injustices. Trop souvent les AED sont victimes de décisions arbitraires de la part des directions d’établissements : non-renouvellement abusifs, périodes d’essais déguisées, contrats inférieurs à un an, chantage à l’emploi, traitement infantilisant.

L’absence de droit à la prime REP/REP+ pour ces personnels est tout à fait emblématique. SUD éducation a lancé une campagne pour l’obtention de cette prime. Nous appelons les assistant-e-s d’éducation à se rapprocher du syndicat SUD de leur académie.

Face à ces situations, les AED se retrouvent bien souvent isolé-e-s, mais elles-ils ont décidé de faire bloc !

Le 10 novembre dernier la mobilisation des vies scolaires a été forte dans de nombreux établissements. Dans l’académie d’Aix-Marseille une nouvelle journée de grève a été appelée le 19 novembre dernier. Plusieurs collectifs d’AED en lutte ont vu le jour ces deux dernières années et ont décidé conjointement d’appeler à une nouvelle journée de grève le mardi 1er décembre 2020.

SUD éducation rejoint cette initiative et appelle l’ensemble des assistant-e-s d’éducation à s’organiser localement et à se mettre massivement en grève le 1er décembre. Un préavis de grève national spécifique a été déposé.

A Rennes, Rassemblement à 11H30 devant la DSDEN

 

Scandale du financement d’Avenir lycéen : SUD éducation exige des réponses

Il y a quelques jours, le journal Mediapart révélait que l’association Avenir lycéen, fondée en 2018, a bénéficié ces deux dernières années de subventions à hauteur de près de 100 000 euros en 2019 et 2020, alors que les autres syndicats lycéens voient leur subvention réduite.

Cette enquête a pu établir que les subventions accordées par le ministère de l’Éducation nationale ont servi à acquérir du matériel informatique extrêmement coûteux, et ont permis la fréquentation régulière de restaurants étoilés. Aucun contrôle sur l’usage de ces fonds n’a été diligenté avant que cette enquête soit diffusée dans la presse.

Le quotidien Libération a révélé que la création de ce syndicat a été suscitée par le ministère, à son plus haut niveau : le directeur général de l’enseignement scolaire d’alors est directement impliqué. Ce dernier ne répondait qu’au ministre Blanquer. Un des membres d’Avenir lycéen a même été recruté comme chargé de mission par le ministère quelques mois à peine après le dépôt des statuts de cette association.

L’administration a directement orchestré la communication de cette association, dans le but manifeste de faire pièce aux mouvements lycéens qui prenaient de l’ampleur contre les réformes Blanquer : mise en œuvre de parcoursup, réforme du baccalauréat et des lycées.

SUD éducation avait exigé du ministre une clarification lors du Conseil supérieur de l’Éducation du 17 novembre : le directeur général de l’enseignement scolaire actuel a refusé de l’apporter.

Pour SUD éducation, cette politique clientéliste et d’instrumentalisation des lycéen-ne-s, menée avec de l’argent public à des fins politiques est un scandale. À ce stade, la question de la démission du ministre Blanquer doit être posée.

SUD éducation considère le dépôt d’une plainte pénale pour détournement de fonds publics et négligence d’une personne dépositaire de l’autorité publique, afin d’obtenir la vérité sur l’implication du ministre et de son entourage dans cette affaire.

Journal des mutations inter 2d degré

Mutations interacadémiques second degré 2021 : du 17 novembre au 8 décembre 12:00

La procédure de mobilité des personnels enseignants du second degré, des personnels d’éducation, des psy-EN se déroule en deux parties :

  • un mouvement inter-académique afin de rejoindre une académie : vous faites vos vœux en novembre/décembre 2020 ;
  • un mouvement intra-académique afin d’obtenir un poste dans l’académie obtenue lors du mouvement inter-académique.
  • Actuellement dans de trop nombreuses disciplines, les barres d’entrée sont trop hautes et elles figent le mouvement. SUD éducation revendique des ouvertures de poste et un recrutement massif qui permettront de fluidifier le mouvement.

Vous trouverez en suivant ce lien le journal des mutations inter second degré.

Revalorisations : des annonces toujours très insuffisantes

Le ministère a annoncé lundi 16 novembre des mesures concernant les revalorisations dans l’éducation. Celles-ci s’inscrivent dans les orientations déjà annoncées auparavant et les précisent.

Une première tranche de 173 millions d’euros sera consacrée à l’octroi de primes d’attractivité pour les débuts de carrière, avec un versement dégressif du 2e (1400 euros bruts annuels) au 7e échelon (500 euros brut annuels). Cette prime serait la même pour les PE, les certifié-e-s et les agrégé-e-s. Les contractuel-le-s seraient également concerné-e-s, avec une prime dégressive allant de 54 euros nets par mois à 27 euros nets par mois.

La position de SUD éducation sur cette prime d’attractivité est claire : la revalorisation doit se faire sous forme indiciaire et non indemnitaire, et doit correspondre à une enveloppe bien supérieure, pour compenser a minima la baisse du niveau de vie des personnels depuis le gel du point d’indice en 2010. Depuis 1995, à échelon constant, les personnels ont vu leur salaire fondre de près de 20% en tenant compte de l’inflation. Il n’est également pas garanti que cette enveloppe s’inscrive dans une programmation pluriannuelle comme c’était annoncé par le ministère : ces augmentations indiciaires doivent se faire dans la durée, les montants devant se cumuler sur plusieurs années. Enfin, les augmentations de salaires doivent concerner l’ensemble des personnels à tous les échelons, et pas seulement les enseignant-e-s, psyÉN et CPE.

Une deuxième tranche de 178 millions d’euros est consacrée à la prime d’équipement informatique, ce qui représente un versement unique de 150 euros par enseignant-e ou psyÉN. Pour SUD éducation, ce versement est très en-deçà de ce qui est nécessaire pour correspondre aux dépenses des personnels, particulièrement en cette période de crise sanitaire. Enfin, comme pour l’augmentation salariale, cette prime doit être versée à l’ensemble des personnels.

Enfin, une troisième tranche sera versée pour diverses mesures catégorielles. Parmi celles-ci, les 45 millions d’euros versés aux directeurs et directrices d’école, à peu près dans les mêmes proportions que la prime versée cette année en octobre, ne sont pas suffisants : les revendications des personnels portent non seulement sur la revalorisation, mais aussi sur les aides administratives et les décharges dans des proportions conséquentes.

Par ailleurs, ces annonces risquent d’être un levier pour que le ministre exige des contreparties sur le temps de travail, les congés scolaires et le numérique. SUD éducation appellera les personnels à faire barrage à toute mesure allant dans le sens d’une dégradation de leurs conditions de travail.

RASSEMBLEMENT CONTRE LA LPR ET SON MONDE – 24/11 12h Place Hoche

La Loi de programmation de la recherche
s’attaque aux libertés et aux statuts du personnel.
Étendons la mobilisation pour qu’elle reste lettre morte !

Le gouvernement a annoncé le 1er février 2019 sa volonté de faire voter une loi pluriannuelle ambitieuse pour développer la recherche. Nous assistons au mois de novembre 2020 au dénouement de près de deux ans de « maturation » d’une loi destructrice pour l’ESR.
Le contenu de la loi de programmation de la recherche (LPR) et ses orientations néfastes avaient déclenché parmi les personnels un puissant mouvement de protestation, marqué par une journée d’action très suivie le 5 mars 2020, des assemblées générales très nombreuses et le17 novembre, en plein confinement, plus de 1200 personnes place de la Sorbonne à Paris.

Le 16 mars 2020, le gouvernement annonçait le confinement de la population. Le même jour le président de la République déclarait que les réformes en cours, notamment la réforme des retraites, étaient suspendues. Tout le monde pensait que cela concernait aussi la LPPR. Il n’en était rien. En pleine crise sanitaire, le gouvernement persiste et signe : le projet de loi doit aboutir en 2020.

Malgré la forte opposition et les mobilisations du personnel de l’enseignement supérieur et la recherche (ESR) au cours de l’automne, le choix du pire contenu possible a été acté. La « commission mixte paritaire » (CMP) entre l’Assemblée et le Sénat a tranché en validant notamment des amendements surgis à la « dernière minute » qui criminalisent les mobilisations et contestations dans nos établissements et suppriment l’étape de qualification par le Conseil national des universités (CNU) dans le cadre des recrutements d’enseignants-chercheurs, au nom de l’autonomie. Nous nous inquiétons de ce que cet amendement favorisera en terme de clientélisme local, tout en participant à la casse du statut des enseignant·es-chercheur·es.

La ministre Vidal aura pesé de tout son poids auprès du Parlement pour que la loi soit validée. Elle porte une lourde responsabilité. Elle n’est plus crédible auprès du personnel de l’ESR. Elle a également perdu toute légitimité et toute confiance pour répondre aux besoins de la recherche.

Dans un contexte sanitaire très difficile, le personnel de l’ESR doit assurer le service public auquel les étudiant·es ont droit, y compris avec des cours en présentiel lorsque cela reste possible. Il doit aussi assurer le fonctionnement des laboratoires de recherche, malgré la détérioration des conditions de travail. Nous demandons, en urgence, au gouvernement, le financement des postes statutaires, à commencer par ceux qui s’avéraient déjà nécessaires indépendamment de la crise sanitaire. Ils doivent être créés et pourvus rapidement. Nous demandons la titularisation immédiate des non-titulaires exerçant des fonctions pérennes à tous les niveaux dans l’ESR.

Nous attendions des moyens budgétaires pour les laboratoires et des postes pour avoir un niveau de recrutement à la hauteur des besoins de la recherche et de l’enseignement, améliorer les conditions de travail et résorber la précarité. Nous aurons droit à des remises en cause des libertés et du statut de fonctionnaire !

Les organisations signataires appellent toutes et tous les collègues à un rassemblement

mardi 24 novembre à 12h Place Hoche

 

CGT Ferc-Sup / FO ESR / SNCS / SNESUP / SUD éducation

 

(Vous trouverez ci-dessous une attestation  pour vous y rendre)

 

Samedi 21 novembre Rassemblement contre les violences sexistes et sexuelles

L’Union Syndicale Solidaires appelle à participer aux mobilisations contre les violences sexistes et sexuelles qui doivent se dérouler entre le 21 et 25 novembre.
A Rennes, c’est le Collectif Nous Toutes 35 qui organise la journée de mobilisation contre les violences patriarcales à laquelle nous nous joignons.
Rassemblement Samedi 21 novembre à 14 H, esplanade Charles de Gaulle
Harcèlement, insultes sexistes, agressions sexuelles, viols, féminicides: chaque jour des femmes sont victimes de violences. En 2019, 149 femmes ont été victimes de féminicides. La lutte contre les violences faites aux femmes concernent aussi notre action syndicale car plus d’une femme sur deux affirment avoir subi des violences sexistes ou sexuelles au cours de sa vie professionnelle.
Solidaires revendique notamment :
  • Aucune plainte refusée et sans suite = donc tenir compte de la parole des femmes pour les aider à dénoncer ce qu’elles vivent, sans honte ni culpabilité.
  • la mise en place de plans d’actions et de formation en entreprises et dans les services
  • le renforcement des mesures de protection des victimes sur le le lieu de travail par l’éloignement de l’auteur / suspension immédiate
Protocole sanitaire et autorisation de déplacement le 21 novembre
Il est demandé de respecter strictement le port du masque, la distanciation physique et les gestes barrière. Du gel hydroalcoolique et des masques seront à disposition, un marquage au sol sera effectué en amont afin de favoriser les distanciations physiques.
Le rassemblement a été déclaré auprès de la préfecture. Pour se rendre au rassemblement samedi 21, il est conseillé d’établir une attestation de déplacement en cochant la case « Participation à des missions d’intérêt général sur demande de l’autorité administrative ». C’est ce qu’a indiqué la préfecture pour la participation à cet événement. Il a également été précisé que les personnes doivent se munir d’une attestation sur l’honneur ayant pour objet la participation au rassemblement. Nous proposons aux participant-e-s de rédiger sur papier libre: « Je soussigné.e [prénom nom] participe ce jour au rassemblement de lutte contre les violences patriarcales organisé esplanade Charles De Gaulle à Rennes à partir de 14 heures » et de signer ce document.

SUD éducation écrit au Conseil supérieur des programmes

Madame la présidente du Conseil supérieur des programmes,

Le 17 juin dernier, puis le 10 septembre, nous vous avions écrit afin de vous alerter sur la nécessité d’un allègement des programmes scolaires pour l’année 2020-2021. Il s’agissait alors de laisser le temps aux enseignant-e-s de compenser en début d’année les inégalités scolaires qui s’étaient accrues durant le confinement.

Alors que des dizaines de classes ont été fermées, que le virus circule activement sur le territoire, et face à la mobilisation des personnels, le ministre de l’Éducation nationale a dû admettre que l’accueil des élèves doit évoluer. Le ministre reconnaît lui-même implicitement que les programmes sont impossibles à tenir, car il a annoncé aux personnels dans un courrier électronique que les épreuves communes seront annulées cette année scolaire.

Les programmes, trop lourds en temps ordinaire, ne pourront être achevés durant cette année scolaire. Les établissements du second degré passent en effet progressivement au dédoublement des classes avec une mise en œuvre d’une continuité pédagogique. Refuser tout aménagement des programmes scolaires dans ce cadre est intenable autant pour les personnels que pour les élèves.

Pour SUD éducation, le caractère national des diplômes tels que le baccalauréat et le diplôme national du brevet constituent en outre un enjeu d’égalité pour les élèves. Par conséquent, SUD éducation vous demande de nouveau de vous saisir de la question de l’allègement des programmes, nécessaire dans la période que nous traversons. Nous vous demandons également de vous saisir de la question du report des épreuves de spécialité en terminale.

Veuillez croire, madame la Présidente, en notre attachement au service public d’éducation.

Remplacements épuisés : des postes tout de suite !

D’année en année, les gouvernements successifs réduisent les moyens alloués à l’Éducation nationale. et avec eux, celui des postes de remplaçant-e-s. Les suppressions de postes ont provoqué dès septembre l’épuisement des capacités de remplacement aussi bien dans le 1er que dans le 2d degré, privant ainsi des milliers d’élèves de cours et les personnels de formations comme le CAPPEI.

Dans le premier degré, cette situation oblige en cas d’absence d’un-e enseignant-e à répartir ses élèves dans les autres classes déjà surchargées , ce qui dans le contexte sanitaire actuel met en danger la santé des personnels, des élèves et de leurs familles.

Les collègues remplaçant-e-s sont amené-e-s à circuler sur plusieurs écoles ou établissements scolaires, parfois dans la même journée, s’exposant ainsi à un risque élevé de contamination et de propagation du virus.

Le manque des moyens mis en œuvre met en danger la santé des personnels et des usager·e·s de l’école .

Les dédoublements deviennent une mesure urgente afin d’éviter les fermetures des écoles et des établissements et afin de favoriser la mise en place des gestes barrières. Réduisons les effectifs pour que ces lieux ne deviennent pas des foyers potentiels de contamination.

SUD éducation revendique toujours un plan d’urgence prévoyant le recrutement immédiat des personnels nécessaires en créant des postes notamment de remplaçant-e-s et construire des locaux pour baisser les effectifs.

Dans l’attente de création de postes pour faire face à cette crise sanitaire, il est impératif de recruter sur les listes complémentaires et les admissibles aux concours internes. SUD éducation revendique la titularisation des contractuel-le-s.

Lutter contre le sexisme dans l’Éducation nationale : ressources et analyses – Une brochure de SUD éducation

Si elle a connu dans les 20e et 21e siècles des avancées significatives quant aux droits et au statut des femmes, notre société est toujours porteuse d’inégalités et de discriminations à l’encontre des femmes et des personnes LGBTQI. Syndicat de lutte et de transformation sociale, SUD éducation veut être de tous les combats qui se jouent au sein de l’école contre les discriminations et inégalités découlant du système de domination patriarcale et hétérosexiste, traduites par les stéréotypes de genre. Ces combats concernent tous les acteurs et toutes les actrices des écoles et établissements.

Comme ailleurs, les discriminations sont effectives dans notre champ professionnel. Dans l’Éducation nationale, à ancienneté égale, le salaire des femmes progresse moins vite que celui des hommes. Cet écart de salaire se répercute au moment de la retraite. Par ailleurs, le métier est largement féminisé mais la hiérarchisation patriarcale se reproduit : les postes de direction sont largement masculins (à plus de 75%), et plus on avance dans le système scolaire vers des postes plus valorisés socialement, moins il y a de femmes (elles sont 83% chez les PE, mais seulement 35% à l’université). De plus, comme sur tout lieu de travail, l’Éducation nationale n’échappe pas aux problématiques de harcèlement à l’encontre de tous les personnels féminins (enseignantes, agentes, AED…). Enfin, les personnels reçoivent peu de formation sur les questions de genre et sur les moyens de mettre en œuvre des pédagogies ou des pratiques de travail antisexistes et anti-LGBTQIphobes. La domination patriarcale n’est pas la seule forme de domination qui pèse sur les individu-e-s : capitalisme et division de la société en classes sociales, racisme et discriminations/stigmatisations, traditionalisme et obscurantisme, viennent confluer avec patriarcat et hiérarchisation hétérosexiste. Il est nécessaire de penser ces formes de domination comme articulées les unes aux autres. Cette imbrication doit influer sur nos stratégies de lutte et sur notre vigilance militante pour que le féminisme ne soit pas instrumentalisé, notamment au service d’argumentaires xénophobes qui détourneraient ou confisqueraient sa lutte, qui oeuvre pour l’émancipation de toutes et tous.

Pour des écoles ouvertes, nous revendiquons un plan d’urgence pour l’éducation !

La rentrée de septembre 2020 a montré l’étendue de l’impréparation du ministère. Aucun poste n’a été créé, le protocole sanitaire de juillet n’a été adapté qu’à la marge, et la gestion des cas de Covid-19 est toujours davantage renvoyée au local. SUD éducation revendique depuis le printemps un plan d’urgence pour l’éducation, à même de garantir les meilleures conditions de travail possibles pour les personnels, dans des conditions sanitaires acceptables. Il doit notamment comprendre des recrutements massifs de personnels, la titularisation de l’ensemble des non-titulaires sans condition de concours ni de nationalité, et un plan d’investissement massif dans la construction et la rénovation du bâti scolaire permettant d’accueillir les élèves avec davantage d’espaces. Il s’agit également dans ce cadre et dès à présent de réfléchir aux modalités pédagogiques adaptées à cette période de réouverture en septembre, en tenant compte des inégalités qui se sont accrues.

Ce plan d’urgence est toujours d’actualité : les créations de postes peuvent se faire à n’importe quel moment de l’année, par le biais du recours aux listes complémentaires, de la titularisation à temps plein des contractuel-le-s, de l’ouverture de concours exceptionnels.

📢 Allégement des effectifs
📢 Recrutement massif de personnels, titularisation sans conditions
📢 Plan d’investissement dans la construction et la rénovation du bâti scolaire

Retrouvez l’intégralité du plan d’urgence de la fédération SUD éducation  : Covid-19 : SUD éducation revendique un plan d’urgence pour l’éducation

images : TVR Soir du 10.11.2020 – TV Rennes

Dédoublements : les annonces ministérielles doivent nous engager à l’action !

Ce jeudi 5 novembre, les personnels ont reçu un message du ministre Blanquer. Il cède face à la mobilisation des personnels et des lycén-ne-s. Il indique que les trois sessions d’épreuves de contrôle continu seront annulées, et que les établissements pourront mettre en œuvre les dédoublements exigés par les personnels.

Il s’agit d’une première réponse aux revendications des personnels pour des dédoublements et le respect des protocoles décidés par les équipes, mais aussi contre les épreuves de contrôle continu dénoncés par les équipes depuis leur mise en œuvre.

Pour SUD éducation, ces annonces demandent un certain nombre de garanties, et nécessitent d’aller plus loin.  Il s’agit désormais d’imposer les dédoublements pour tous les niveaux. D’une part, une telle réorganisation des enseignements doit se faire dans le cadre de temps banalisés pour permettre aux équipes d’en décider les modalités qui ne sauraient donner lieu à une double charge de travail : en présentiel et à distance. D’autre part, elle doit se faire dans le cadre des obligations statutaires et réglementaires des enseignant-e-s : la réorganisation des enseignements ne doit pas impliquer un dépassement des maxima de services. Les programmes scolaires, déjà trop denses si l’année avait pu se dérouler normalement et compte-tenu des remédiations rendues nécessaires en ce début d’année par les perturbations liées au premier confinement, doivent impérativement être allégés. Les épreuves de spécialité doivent être passées en fin d’année scolaire.

Cette mesure de diminution immédiate des effectifs ne peut concerner les seuls lycées mais également les collèges et les écoles primaires. En particulier, de nombreux collèges se sont mis en grève pour obtenir cette mesure, et leur revendication doit être également immédiatement satisfaite.

Les personnels en grève depuis lundi ont utilisé leur temps libéré par la grève pour élaborer des protocoles locaux : ils ont fourni du travail qui aurait dû être réalisé par les services académiques, et doivent être payés en conséquence. SUD éducation demande le paiement des journées de grève.

Les dédoublements ne sont pas une fin en soi : pour permettre de manière durable d’affronter la crise sanitaire en maintenant les établissements ouverts, il faut d’urgence créer des postes et agrandir les capacités d’accueil des élèves à tous les niveaux. C’est une question de choix politique : SUD éducation revendique l’admission immédiate des candidat-e-s inscrit-e-s sur les listes complémentaires, des admissibles aux concours internes et l’ouverture de concours supplémentaires partout où cela sera nécessaire. Les enseignant-e-s contractuel-le-s doivent être titularisé-e-s sans délai à temps complet. SUD éducation revendique également la réquisition et la construction de locaux destinés à accueillir simultanément l’ensemble des demi-groupes. Il ne s’agit pas là d’une revendication nouvelle : c’est tout simplement le plan d’urgence que réclame SUD éducation depuis le printemps, et qu’il s’agit maintenant d’obtenir.

 

Pour SUD éducation, cette information doit conforter les personnels dans le choix de s’engager dans la grève du 10 novembre sur les deux mots d’ordres :

dédoublements et respect des protocoles décidés par les équipes ;

plan d’urgence pour l’éducation, comprenant les créations de postes nécessaires et des constructions de locaux adaptés.

Appel à la grève du mardi 10 novembre

Sud Education 35 appelle les personnels du département à se mettre en grève le mardi 10 novembre. Un rassemblement aura lieu devant le DSDEN 35 à 1 1 H00.
Sud Education appelle également les personnels à se réunir en AG et à établir leurs revendications.
 
Face au mépris et l’autoritarisme du ministre Jean-Michel Blanquer, nous dénonçons l’impréparation de cettre rentrée scolaire et la mise en danger des personnels, des élèves et de leurs familles. Nous voulons que les écoles restent ouvertes avec un protocole adapté qui garantisse la sécurité de toutes et tous.
 
Nous revendiquons un plan d’urgence pour l’Education:
– Allègement des effectifs dans les écoles, collèges et lycées par la mise en place de demi-groupes
– Fournitures de masques gratuits et réellement protecteurs pour les élèves et les personnels
– Recrutement massif de personnels enseignants, techniques et administratifs notamment pour palier aux absences dûes aux dépistages COVID et aux arrêts maladies.
– Plan d’investissement massif dans la construction et la rénovation du bâti scolaire
– Amènagement des programmes scolaires et retour à un bac national en fin d’année
– Arrêt du recrutement de contractuel-le-s et titularisation sans conditions.
 
Enfin SUD Education 35 demande l’abandon des sanctions contre nos camarades de Melle sanctionné-e-s pour fait de grève.
 

SUD éducation écrit au Ministre : les dédoublements doivent être mis en œuvre maintenant !

M. le Ministre de l’Éducation nationale,

Lors de son allocution le Président de la République a indiqué sans ambiguïté que la circulation du nouveau coronavirus est hors de contrôle. Il a évoqué 100 000 contaminations par jour, provoquant la saturation prochaine des services hospitaliers. Aujourd’hui, ce sont 73,6 % des lits de réanimation disponibles qui sont occupés par des patient-es atteint-e-s par la Covid-19.

Pourtant, le protocole sanitaire pour la rentrée de novembre dans l’Éducation et sa mise en œuvre ne tiennent aucun compte de la gravité de la situation. Masques et gel hydro-alcoolique manquent. Surtout, aucune mesure n’est prise visant à réduire les effectifs, et donc limiter les contacts lors des brassages dans les salles de classes, les couloirs, au moment de la restauration n’ont été pris.

Le Conseil scientifique évoque une « situation sanitaire critique » dans sa note urgente du 26 octobre. Il rappelle que la contamination existe entre élèves, et augmente à proportion de leur âge. Ils contaminent les adultes (enseignant-es, CPE, AED, AESH notamment). Le Conseil indique qu’il est donc nécessaire de veiller au « respect des distances physiques (effectifs diminués, notamment au collège et au lycée, avec recours à l’enseignement à distance le cas échéant) ».

La fermeture des écoles comme des établissements n’est pas souhaitable : elle accroîtrait les inégalités scolaires et serait préjudiciable au développement des élèves. Pour éviter d’en arriver à cette extrémité, il est urgent que les dédoublements soient mis en place systématiquement. Il y va de la santé de toute la population.

Les écoles et les établissements mobilisés et en grève sont plus nombreux aujourd’hui qu’hier pour demander le dédoublement immédiat des classes. Suite à la mobilisation des personnels, des établissements l’ont d’ores et déjà mis en place. C’est une mesure d’urgence qui ne demande de débloquer aucun moyen et peut être prise sans aucun délai. Il vous appartient donc aujourd’hui, M. le Ministre, de prendre immédiatement cette mesure.

Je vous prie d’agréer, M. le Ministre, l’attachement de SUD éducation au service public d’éducation ainsi qu’à la santé de tous ses personnels.

Toutes et tous en grève le 10 novembre : pour des demi-groupes, pour un plan d’urgence

Le dernier jour de classe a été marqué par l’effroyable assassinat de Samuel Paty. S’attaquer à un enseignant, c’est s’attaquer à l’école qui est un lieu de construction d’un savoir critique, de rencontre de l’autre, de la formation de futur-e-s adultes libres et éclairé-e-s. Depuis, un nouvel attentat a eu lieu, et le plan Vigipirate a été élevé à son maximum. Blanquer a annulé au détour d’un message aux personnels le temps de concertation des personnels enseignants prévu le lundi 2 novembre. La rentrée devait être un moment d’échange entre collègues puis avec les élèves. Le ministre dénie ce temps de concertation aux personnels durement touchés par l’assassinat de notre collègue.

Macron a annoncé qu’il faut s’attendre à la saturation des hôpitaux d’ici une dizaine de jours. La circulation du virus est devenue incontrôlable. La seule réponse dans l’éducation est un protocole sanitaire indigent. Blanquer refuse le dédoublement des classes prévu dans ce cas de figure. Si l’on ne l’impose pas maintenant, les écoles et établissements risquent de fermer complètement dans les semaines à venir.  Le ministre envoie au casse-pipe un million de personnels, douze millions d’élèves et au-delà l’ensemble de la population.

SUD éducation ne peut accepter un tel mépris, et appelle les collègues à se réunir au plus vite afin d’organiser la riposte. SUD éducation a d’ores et déjà déposé un préavis de grève. SUD porte depuis le printemps un plan d’urgence. Depuis l’annonce du président Macron, SUD éducation revendique des dédoublements de l’ensemble des classes conformément aux protocoles en cas de circulation active du virus ainsi que la banalisation des lundi et mardi pour réorganiser les enseignements.

Face aux choix irresponsables et au mépris du ministre, SUD éducation appelle les personnels à se réunir en Assemblée générale et à mettre au vote la grève pour : 

  •    protester contre la maltraitance institutionnelle que représente la réorganisation de la rentrée du lundi 2 novembre
  •    obtenir satisfaction concernant les garanties sanitaires nécessaires, à commencer par les dédoublements

Lundi 2 novembre, nous sommes retourné-e-s dans nos écoles, collèges et lycées avec colère et consternation face au mépris du ministre, qui nous a refusé les deux heures banalisées pour organiser ensemble l’hommage à Samuel Paty, notre collègue assassiné. Auparavant, nous avions découvert un protocole très loin de pouvoir faire face à la crise sanitaire : aucun changement, mis à part les masques pour les élèves  à partir de 6 ans !

Les écoles, collèges et lycées doivent rester ouverts le plus longtemps possible. Dédoubler toutes les classes, favoriserait le respect des gestes barrières et éviterait qu’écoles et établissements ne deviennent des foyers de contamination et soient obligés de fermer. SUD éducation revendique ces demi-groupes et l’a demandé par courrier au ministre : cela doit être fait immédiatement !

Au-delà des dédoublements, pour pouvoir faire face à la crise sanitaire il faut créer des postes et construire des locaux pour baisser les effectifs. Pour cela, il faut immédiatement admettre comme fonctionnaires les candidat-e-s sur les listes complémentaires et les admissibles aux concours internes. Il faut un plan d’urgence pour l’éducation, comme le revendique SUD éducation depuis le printemps !

Depuis lundi 2 novembre, de nombreux-ses collègues sont en grève à travers le territoire, souvent à l’appel des sections SUD.

La date du 10 novembre doit être un moyen d’élargir la grève, et entraîner  toujours plus de collègues dans la mobilisation, pour obtenir les dédoublements et un véritable plan d’urgence pour l’éducation !

Toutes et tous en grève le 10 novembre : pour des demi-groupes, pour un plan d’urgence !

Réunions d’informations syndicales

Sud Éducation 35 organise deux réunions d’informations syndicales à destination des collègues du premier degré.

Elles auront lieu à ces dates :

  • Jeudi 12 novembre à 17H00
  • Mercredi 18 novembre à 14H00

Ces réunions auront lieu en visio conférence.

Nous évoquerons la situation sanitaire et l’actualité sociale dans les établissements du premier degré.

Pour s’inscrire, merci de remplir ce formulaire sur ce lien. Nous vous renverrons un lien pour assister à la réunion.

Ces réunions sont déductibles des 108 heures.