Dans un contexte de crise sanitaire et d’aggravation des inégalités existantes entre personnels et entre étudiant.e.s, le ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation a ignoré des mois de mobilisation et de refus de la LPPR pour nous imposer un calendrier contre lequel les organisations syndicales et toute la communauté universitaire s’insurgent. Alors que les facs et labos sont passés après les centres commerciaux et les lieux de tourisme dans le déconfinement, alors que les personnels et étudiant.e.s sont épuisé.e.s et ne peuvent se réunir dans leurs lieux d’études et de travail, voire peinent à assurer leur survie matérielle, on voudrait en plus nous imposer sans consultation ni délai la précarisation achevée de structures déjà sous-financées.
Ce que la pandémie a montré, c’est pourtant l’urgence absolue d’un investissement sur le long terme dans les services publics, dans la recherche, dans l’enseignement, et l’importance d’écouter les travailleurs et travailleuses qui sont sur le terrain pour élaborer les politiques publiques. La rentrée hybride dont il est question par la pérennisation de l’enseignement à distance ? La LPPR ? La poursuite de la casse des services d’enseignement, de recherche et de santé ? Le retour de la réforme des retraites ? Nous n’en voulons pas.
La coordination de l’ESR rennais constituée lors du 5 mars et réunie ce 9 juin appelle à :
– Une assemblée générale le 12 juin (jour de discussion de la LPPR au CNESER) à 12h30 place Hoche, pour faire écho à notre assemblée du 5 mars, et pour donner la parole à toutes les personnes de l’ESR, personnels et étudiant.e.s, sur leur vécu des derniers mois, leurs expériences, la LPPR, leur vision de la rentrée, afin de mettre en commun ce que nous voulons pour l’université publique.
– Un cortège ESR de soutien aux soignant.e.s dans leur rassemblement du 16 juin à 12h à Rennes, avec un point de rendez-vous devant l’Espace des sciences.
– Un rassemblement le 17 juin, dont les modalités seront précisées lors du 12.