Le mercredi 6 novembre un comité d’hygiène, sécurité et conditions de travail extraordinaire s’est tenu à la demande des organisations syndicales. Devant ce CHSCT, qui va disparaître avec la loi dite de « transformation de la fonction publique », le ministre Blanquer a tout fait pour éviter de rendre des comptes.
Alors que les signaux sont alarmants depuis des années, que les démissions de fonctionnaires stagiaires sont en hausse dans le premier comme dans le second degré, que de nombreux-ses enseignant-e-s sont en arrêt maladie pour cause de souffrance au travail, le ministère feint de découvrir l’ampleur des dégâts.
Le ministère refuse d’admettre que la cause profonde de la souffrance des personnels réside dans le management abrutissant, la multiplication des tâches et des injonctions, le travail empêché par le manque de moyens et la perte de sens dans les missions de service public alors que le nombre de postes diminue continuellement. La dégradation des conditions de travail des personnels est le corollaire direct de la dégradation du service public d’éducation.
Dans ce contexte, alors que l’Éducation nationale compte un-e médecin de prévention pour 20 000 agent-e-s en moyenne, le ministre prétend se contenter de lancer une campagne de recrutement de ces dernier-e-s dans plusieurs mois.