Journal Solidaires spécial Hong Kong

Expressions Solidaires n° 92 (septembre 2019)

SOMMAIRE

  • Edito : Déterminé·es
  • Dossier central : Services publics, privatisations, on n’en a pas fini !
  • Affiche : Retraites
  • À Bure, les déchets, c’est de la bombe !
  • Trois questions à : STOP IMPUNITÉ !
  • Infos Solidaires

Panneau syndical #77 – début octobre 2019

Le 05/12 : Construisons la grève interprofessionnelle !

Les retraites constituent un enjeu interprofessionnel qui concerne l’ensemble de la population. Nous pouvons espérer construire une mobilisation qui dépasse les carcans catégoriels bien qu’il faudra la construire dans les secteurs en partant des situations sectorielles. À ce titre, les personnels de l’Éducation nationale vont payer un lourd tribut si cette réforme passe. Les retraites touchent à de nombreuses questions qui nécessitent de mettre en avant notre projet de société. Dès maintenant et sans faire l’impasse sur des dates de mobilisation en novembre, SUD éducation appelle les personnels à se mettre en grève le 5 décembre et à mettre en débat dans les assemblées générales sa reconduction, dans l’objectif de construire un vaste mouvement interprofessionnel.

Dans ce cadre, nous porterons notamment dans nos interventions :
• la lutte contre la précarité : les carrières hachées et les bas salaires touchant des retraites largement amputées
• la lutte contre le sexisme : les femmes ont de nombreuses discontinuités dans leur carrière à cause de la précarité et de l’inégalité, dont la charge de l’éducation, qui repose d’abord sur elles. Leurs salaires sont en général plus bas. Comme la pension sera calculée sur toute la carrière, elles subiront une baisse de pension par rapport à la situation actuelle (qui la calcule sur le salaire ou les meilleurs années). À cela s’ajoute l’inquiétude sur les pensions de réversion alors que celles-ci permettent aujourd’hui de limiter l’écart de pension entre hommes et femmes.
• la solidarité intergénérationnelle contre le projet de société du gouvernement.!

Ne laissons pas le travail nous tuer

Nombre de nos collègues dans l’Éducation nationale mettent fin à leurs jours ou tentent de le faire. Pour SUD éducation, chaque suicide est un drame humain, duquel, malheureusement, le travail ne peut bien souvent pas être évacué. SUD éducation revendique la reconnaissance immédiate des suicides liés au travail, qu’ils soient porté sans délai à la connaissance d’un CHSCT et des organisations syndicales et la fin du management pathogène, cause directe de la souffrance au travail et du suicide des personnels.
Ne perdons pas notre vie à la gagner !

Enseignant-e-s contractuel-le-s et AESH : SUD éducation dénonce un plan de licenciement silencieux

Cette rentrée 2019 marque un tournant dans la gestion des ressources humaines par l’éducation nationale : entre les non-renouvellements de contrat, les retards d’envoi des attestations Pôle Emploi, le non-respect du cadre réglementaire qui encadre le temps de travail, les personnels précaires sont particulièrement maltraité-e-s.

Pour nos retraites, tous·tes et tous ensemble en grève dès le 5 décembre !

Le 5 décembre, RDV à 11h place Charles de Gaule à Rennes !

Pour nos retraites, toutes et tous ensemble en grève dès le 5 décembre ! Construisons la grève interprofessionnelle !

Après la réussite de la grève du 13 septembre à la RATP et l’appel de l’intersyndicale à une grève illimitée à partir du 5 décembre, cette date serait un point de départ pour une grève reconductible dans certains secteurs. Plusieurs organisations syndicales ont d’ores et déjà déposé un préavis de grève reconductible à partir de cette date. Dès maintenant et sans faire l’impasse sur des dates de mobilisation en novembre, SUD éducation appelle les personnels à se mettre en grève le 5 décembre et à mettre en débat dans les assemblées générales sa reconduction, dans l’objectif de construire un vaste mouvement interprofessionnel.

Depuis son arrivée au pouvoir, le gouvernement Macron-Philippe mène son entreprise de destruction à un rythme soutenu. Dans l’éducation les réformes se sont succédées dans tous les degrés. Cette rentrée voit les réformes des lycées s’appliquer dans un ministère marqué par la grève inédite du Bac 2019. La loi Blanquer, dont SUD éducation revendique toujours l’abrogation, commence également à être appliquée. En dehors de l’Éducation nationale, le gouvernement n’est pas en reste.
Notamment, la loi « de Transformation de la Fonction Publique » du 6 août 2019 entraîne le remplacement des CT et des CHSCT par un organe unique, le “Comité social d’administration”, la diminution du rôle des CAP, le développement de la contractualisation (notamment avec les “CDD de chantier”).
Il convient de rester extrêmement vigilant car les conséquences de ces réformes n’ont pas fini de se faire sentir et dès les premiers jours de la rentrée les personnels en ont constaté les effets néfastes.

Dans ce contexte, SUD éducation continuera de soutenir et d’œuvrer à l’amplification des mobilisations des personnels contre ces réformes et de communiquer sur leurs effets. Notons que le ministre a reculé sur les EPSF suite à la mobilisation dans le premier degré.

Combattre le projet de réforme des retraites, porter notre projet de société

Les retraites constituent un enjeu interprofessionnel qui concerne l’ensemble de la population. Nous pouvons espérer construire une mobilisation qui dépasse les carcans catégoriels bien qu’il faudra la construire dans les secteurs en partant des situations sectorielles. À ce titre, les personnels de l’Éducation nationale vont payer un lourd tribut si cette réforme passe.
Les retraites touchent à de nombreuses questions qui nécessitent de mettre en avant notre projet de société. Dans ce cadre, nous porterons notamment dans nos interventions :
• la lutte contre la précarité : les carrières hachées et les bas salaires touchant des retraites largement amputées
• la lutte contre le sexisme : les femmes ont de nombreuses discontinuités dans leur carrière à cause de la précarité et de l’inégalité, dont la charge de l’éducation, qui repose d’abord sur elles. Leurs salaires sont en général plus bas. Comme la pension sera calculée sur toute la carrière, elles subiront une baisse de pension par rapport à la situation actuelle (qui la calcule sur le salaire ou les meilleurs années). À cela s’ajoute l’inquiétude sur les pensions de réversion alors que celles-ci permettent aujourd’hui de limiter l’écart de pension entre hommes et femmes.
• la solidarité intergénérationnelle contre le projet de société du gouvernement.

Après la réussite de la grève du 13 septembre à la RATP et l’appel de l’intersyndicale à une grève illimitée à partir du 5 décembre, cette date serait un point de départ pour une grève reconductible dans certains secteurs. Plusieurs organisations syndicales ont d’ores et déjà déposé un préavis de grève reconductible à partir de cette date.

Dès maintenant et sans faire l’impasse sur des dates de mobilisation en novembre, SUD éducation appelle les personnels à se mettre en grève le 5 décembre et à mettre en débat dans les assemblées générales sa reconduction, dans l’objectif de construire un vaste mouvement interprofessionnel.

Pour cela, SUD éducation entend :
• construire la mobilisation par des campagnes d’information, de sensibilisation
• réunir les forces syndicales et plus largement le mouvement social (associations, collectifs, gilets jaunes, etc.) pour gagner, tout en construisant une mobilisation unitaire partant des situations sectorielles
• rassembler une intersyndicale la plus large possible dans son secteur. Dans la perspective du 5 décembre, l’action intersyndicale ne doit pas qu’être “de papier” mais se déployer sur le terrain, par des heures d’information syndicale, des tournées syndicales communes.

Il s’agit de faire échec au projet du gouvernement et d’obtenir pour toutes et tous :
• un taux de remplacement à 75 % des dix meilleures années ou du dernier indice,
• une durée de cotisation de 37 ans et demi,
• pas de pension inférieure au smic,
• l’égalité entre les hommes et les femmes au travail comme dans la retraite,
• départ à 60 ans, à 55 ans pour les métiers pénibles, pas de recul sur les droits acquis.

De plus, l’Union syndicale Solidaires est engagée actuellement dans la campagne contre la privatisation d’ADP (Aéroports de Paris). La fédération SUD éducation s’impliquera dans cette campagne dans son secteur.

Enfin, la fédération SUD éducation soutient les grèves climat du vendredi (depuis mars 2019) et les mobilisations en faveur de la justice sociale et climatique en déposant des préavis de grève et en appelant à participer aux manifestations. SUD éducation revendique le droit de la jeunesse à faire grève et à manifester en France ! Partout dans le monde les étudiant-e-s, lycéen-ne-s et habitant-e-s se mobilisent pour des changements politiques majeurs, pourtant la France s’est illustrée en réprimant violemment les marches mondiales pour le climat. Cela s’ajoute aux nombreuses exactions policières, aux entraves au droit de manifester et aux condamnations de manifestant-e-s que nous dénonçons avec fermeté.

Eval Nationales CP-CE1 : les enseignant.es refusent !

L’intersyndicale contre les évas !

Les organisations syndicales SUD éducation 35 Solidaires, SNUDI-FO 35, CGT Educ’Action 35 et SNUipp-FSU 35 refusent ces évaluations et informent les enseignant·es qu’elles seront aux côtés de tous ceux et celles qui seraient confronté·es à des pressions.

Lire le communiqué intersyndical [12.09.2019]

L’école Trégain écrit au DASEN

L’équipe enseignante de l’école Trégain à Rennes a fait savoir son désaccord avec les évaluations nationales CP-CE1.

> Lire le courrier de l’école Trégain adressé au DASEN [08.10.2019]  – A venir

Ne laissons pas le travail nous tuer !

L’actualité nous rappelle tristement que nombre de nos collègues dans l’Éducation nationale mettent fin à leurs jours ou tentent de le faire.

Pour SUD éducation, chaque suicide est un drame humain, duquel, malheureusement, le travail ne peut bien souvent pas être évacué. Il est à cet égard insupportable de voir l’administration de l’Éducation nationale nier ses responsabilités.

 

Les conditions de travail tuent, la hiérarchie est complice !

SUD éducation tient à rappeler que l’employeur a l’obligation de protéger son personnel.

D’après l’article L.4121-1 du Code du travail, l’employeur est tenu par la loi de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale de ses salarié-e-s.
Il ne doit pas se contenter de diminuer le risque mais bien de l’empêcher. Il est de notre devoir de le leur rappeler régulièrement.

> Lire le tract de la fédération SUD éducation [13.10.2019]

 

Retraites : C’est quand qu’on arrête ? BD par Emma

Emma a réalisé une BD sur la réforme des retraites, accessible en accès libre sur internet.

« Ces derniers jours, j’ai voulu savoir ce qui nous attendait avec la réforme des retraites. Conclusion : le rapport Delevoye, c’est le coup final porté à la solidarité intergénérationnelle. J’explique pourquoi, en images. »

Son blog : https://emmaclit.com/2019/09/23/cest-quand-quon-arrete/

 

Remplaçant 1er degré – Mise au point 2019-2020

Une nouvelle circulaire départementale vient d’être envoyée aux écoles pour le Pilotage du remplacement.
L’inspecteur d’Académie y redéfinit les différents postes, droits et obligations des Brigades de remplacement dans le département.

Points importants :

  • Les frais de déplacement (ISSR) sont toujours calculés par rapport au trajet le plus court entre votre école de rattachement et l’école de remplacement (peu importe l’adresse de votre domicile).
  • Une Brigade rattachée à une école de 4 jours peut être amenée à faire des remplacements dans les écoles à 4 jours et demi. Mais elle doit être avertie au minimum la veille dans le cadre d’un remplacement le mercredi matin.
  • Il est vivement conseillé de remplir un tableau personnel de suivi des remplacements (ville, école, niveau remplacé). Cela vous permettra de vérifier qu’aucune erreur n’a été faite lorsque vous recevez votre récapitulatif de remplacements mensuel (cela peut arriver plusieurs fois dans l’année). Si vous constatez une erreur, il faut écrire sur I-prof, et non à la secrétaire de circonscription.
  • Nouveau sur le poste ? Attention : les frais de déplacement (ISSR) sont remboursés… avec 2 mois de décalage.
  • Pour les remplacements cours, les primes REP et REP+ sont attribuées à la journée travaillée. La Brigade bénéficie d’une prime le week-end si elle a effectué le remplacement une semaine entière. Il n’y a pas de prime REP dans le cas d’un remplacement à la demi-journée.

 

Indemnité de sujétions spéciales de remplacement (ISSR) pour l’année 2019-2020 :

Tranche kilométriqueMontant
Moins de 10 km15,38 €
De 10 à 19 km20,02 €
De 20 à 29 km24,66 €
De 30 à 39 km28,97 €
De 40 à 49 km34,40 €
De 50 à 59 km39,88 €
De 60 à 80 km45,66 €
De 81 à 100 km52,47 €
De 101 à 120 km59,29 €
De 121 à 140 km66,10 €
De 141 à 160 km72,92 €
De 161 à 180 km79,73 €

Pour toutes autres questions concernant le poste de Brigade, n’hésitez pas à nous contacter.

Minute de silence lundi en hommage à Chirac : ça n’est pas le lieu !

Compte tenu de l’actualité, les personnels auraient pu légitimement s’attendre à ce qu’une minute de silence soit observée à la mémoire de Christine Renon, directrice d’école à Pantin qui s’est suicidée sur son lieu de travail samedi 21 septembre. Il n’en sera rien.
En revanche, le Premier ministre n’a pas perdu de temps pour publier une circulaire dans laquelle il invite les personnels à observer une minute de silence en hommage à Jacques Chirac lundi à 15 heures.

La circulaire ne prévoit aucun caractère obligatoire à cette minute de silence : elle “permet” aux agent-e-s d’y participer.

Ne cédons pas à l’angélisme du moment : Jacques Chirac n’est pas le personnage sympathique que l’on veut nous présenter. C’est un homme politique aux nombreuses sorties publiques sexistes et racistes dont la carrière s’est bâtie notamment :
– sur d’innombrables malversations financières et de détournements d’argent public, qu’il s’agisse de logement social ou du système de corruption communément appelé la “Françafrique”. Il a d’ailleurs été condamné en justice pour prise illégale d’intérêt ;
– sur le sang des Kanaks : alors Premier Ministre, il porte la responsabilité directe de l’exécution par les forces armées françaises des militants Kanaks qui luttaient pour leur indépendance ;
– sur des essais nucléaires dans le Pacifique, dont les retombées sur la santé des peuples riverains ne sont toujours pas admises par le gouvernement.
Jacques Chirac était un homme dont la politique a toujours servi le capitalisme et les intérêts particuliers. Les salarié-e-s et la jeunesse lui ont opposé les deux plus grandes grèves de ces dernières années : en 2006, contre la « loi sur l’égalité des chances » (dont le contrat première embauche qui aurait précarisé encore un peu plus les jeunes), et en 1995 contre la casse du système de retraites que le gouvernement actuel ressort du placard.

Pour SUD éducation, il n’y a donc aucune bonne raison de rendre hommage à Jacques Chirac. SUD éducation appelle les personnels à ne pas respecter cette minute de silence, et rien ne peut les y contraindre.