Rassemblement intersyndical en hommage à Christine Renon jeudi devant la DSDEN 35

Nous avons appris le suicide d’une directrice d’école à Pantin, Christine Renon. Nous souhaitons à notre tour présenter nos condoléances à la famille et aux proches. Il est essentiel de rappeler ici le devoir de l’Éducation nationale qui a des responsabilités et se doit de « prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs ».

Aucun représentant de l’institution n’est pas capable de reconnaître la réalité pour ce qu’elle est : le suicide d’une agente sur son lieu de travail en raison de ses conditions de travail. Pourtant, Christine Renon établit elle-même clairement les responsabilités de l’administration dans le dernier courrier. Elle pointe l’autoritarisme, l’infantilisation, l’humiliation, l’intimidation, les pressions hiérarchiques qui affectent le travail des personnels.

La souffrance au travail existe bel et bien, souterraine et culpabilisante. Elle touche l’ensemble des personnels de l’Éducation nationale, tous·tes exposé·es à des conditions de travail pathogènes. Ces enseignant·es qui subissent l’extrême dégradation de leurs conditions de travail mettent fin à leur calvaire professionnel en s’ôtant la vie.

SUD éducation revendique :
– le droit des collègues de s’absenter pour assister aux obsèques,
– la reconnaissance immédiate des suicides liés au travail que chaque suicide soit porté sans délai à la connaissance d’un CHSCT et des organisations syndicales,
– la fin du management pathogène, cause directe de la souffrance au travail et du suicide des personnels.

Lire le communiqué de la fédération SUD éducation

Rassemblement intersyndical en hommage à Christine Renon
Jeudi 3 octobre à 17h30,
devant la DSDEN 35 à Rennes

Morts d’enseigner

Sud Educ 35 est très marqué par la disparition de Christine Renon, directrice à Pantin.

Des discussions sont en cours pour savoir quelles réponses locales apporter à cette situation qui nous touche tous.

Vous avez des suggestions ou besoin de soutient ? Merci de nous contacter :
09 53 77 57 22
07 83 49 31 45

Par mail : syndicat@sudeducation35.fr

En attendant, nous partageons l’excellent article de Lucien Marboeuf, professeur des écoles, sur les Morts d’enseigner.

Notre dossier pour tout comprendre sur la réforme des retraites

Comprendre la réforme

Comprendre le système de retraite

Se mobiliser, informer

Pour nos retraites, toutes et tous ensemble en grève dès le 5 décembre ! Construisons la grève interprofessionnelle !

Après la réussite de la grève du 13 septembre à la RATP et l’appel de l’intersyndicale à une grève illimitée à partir du 5 décembre, cette date serait un point de départ pour une grève reconductible dans certains secteurs. Plusieurs organisations syndicales ont d’ores et déjà déposé un préavis de grève reconductible à partir de cette date. Dès maintenant et sans faire l’impasse sur des dates de mobilisation en novembre, SUD éducation appelle les personnels à se mettre en grève le 5 décembre et à mettre en débat dans les assemblées générales sa reconduction, dans l’objectif de construire un vaste mouvement interprofessionnel.

Depuis son arrivée au pouvoir, le gouvernement Macron-Philippe mène son entreprise de destruction à un rythme soutenu. Dans l’éducation les réformes se sont succédées dans tous les degrés. Cette rentrée voit les réformes des lycées s’appliquer dans un ministère marqué par la grève inédite du Bac 2019. La loi Blanquer, dont SUD éducation revendique toujours l’abrogation, commence également à être appliquée. En dehors de l’Éducation nationale, le gouvernement n’est pas en reste.
Notamment, la loi « de Transformation de la Fonction Publique » du 6 août 2019 entraîne le remplacement des CT et des CHSCT par un organe unique, le “Comité social d’administration”, la diminution du rôle des CAP, le développement de la contractualisation (notamment avec les “CDD de chantier”). 
Il convient de rester extrêmement vigilant car les conséquences de ces réformes n’ont pas fini de se faire sentir et dès les premiers jours de la rentrée les personnels en ont constaté les effets néfastes.

Dans ce contexte, SUD éducation continuera de soutenir et d’œuvrer à l’amplification des mobilisations des personnels contre ces réformes et de communiquer sur leurs effets. Notons que le ministre a reculé sur les EPSF suite à la mobilisation dans le premier degré.

Combattre le projet de réforme des retraites, porter notre projet de société

Les retraites constituent un enjeu interprofessionnel qui concerne l’ensemble de la population. Nous pouvons espérer construire une mobilisation qui dépasse les carcans catégoriels bien qu’il faudra la construire dans les secteurs en partant des situations sectorielles. À ce titre, les personnels de l’Éducation nationale vont payer un lourd tribut si cette réforme passe. 
Les retraites touchent à de nombreuses questions qui nécessitent de mettre en avant notre projet de société. Dans ce cadre, nous porterons notamment dans nos interventions :
• la lutte contre la précarité : les carrières hachées et les bas salaires touchant des retraites largement amputées
• la lutte contre le sexisme : les femmes ont de nombreuses discontinuités dans leur carrière à cause de la précarité et de l’inégalité, dont la charge de l’éducation, qui repose d’abord sur elles. Leurs salaires sont en général plus bas. Comme la pension sera calculée sur toute la carrière, elles subiront une baisse de pension par rapport à la situation actuelle (qui la calcule sur le salaire ou les meilleurs années). À cela s’ajoute l’inquiétude sur les pensions de réversion alors que celles-ci permettent aujourd’hui de limiter l’écart de pension entre hommes et femmes. 
• la solidarité intergénérationnelle contre le projet de société du gouvernement.

Après la réussite de la grève du 13 septembre à la RATP et l’appel de l’intersyndicale à une grève illimitée à partir du 5 décembre, cette date serait un point de départ pour une grève reconductible dans certains secteurs. Plusieurs organisations syndicales ont d’ores et déjà déposé un préavis de grève reconductible à partir de cette date.

Dès maintenant et sans faire l’impasse sur des dates de mobilisation en novembre, SUD éducation appelle les personnels à se mettre en grève le 5 décembre et à mettre en débat dans les assemblées générales sa reconduction, dans l’objectif de construire un vaste mouvement interprofessionnel.

 
Pour cela, SUD éducation entend : 
• construire la mobilisation par des campagnes d’information, de sensibilisation
• réunir les forces syndicales et plus largement le mouvement social (associations, collectifs, gilets jaunes, etc.) pour gagner, tout en construisant une mobilisation unitaire partant des situations sectorielles
• rassembler une intersyndicale la plus large possible dans son secteur. Dans la perspective du 5 décembre, l’action intersyndicale ne doit pas qu’être “de papier” mais se déployer sur le terrain, par des heures d’information syndicale, des tournées syndicales communes.

Il s’agit de faire échec au projet du gouvernement et d’obtenir pour toutes et tous :
• un taux de remplacement à 75 % des dix meilleures années ou du dernier indice,
• une durée de cotisation de 37 ans et demi,
• pas de pension inférieure au smic,
• l’égalité entre les hommes et les femmes au travail comme dans la retraite,
• départ à 60 ans, à 55 ans pour les métiers pénibles, pas de recul sur les droits acquis.

De plus, l’Union syndicale Solidaires est engagée actuellement dans la campagne contre la privatisation d’ADP (Aéroports de Paris). La fédération SUD éducation s’impliquera dans cette campagne dans son secteur.

Enfin, la fédération SUD éducation soutient les grèves climat du vendredi (depuis mars 2019) et les mobilisations en faveur de la justice sociale et climatique en déposant des préavis de grève et en appelant à participer aux manifestations. SUD éducation revendique le droit de la jeunesse à faire grève et à manifester en France ! Partout dans le monde les étudiant-e-s, lycéen-ne-s et habitant-e-s se mobilisent pour des changements politiques majeurs, pourtant la France s’est illustrée en réprimant violemment les marches mondiales pour le climat. Cela s’ajoute aux nombreuses exactions policières, aux entraves au droit de manifester et aux condamnations de manifestant-e-s que nous dénonçons avec fermeté.

Budget 2019 : SUD éducation dénonce une orientation libérale et réactionnaire au détriment du service public d’éducation

SUD éducation a pris connaissance des premiers projets du gouvernement en matière de création et de suppression de postes dans les différents départements ministériels dans le projet de budget.

Ce projet est éloquent : alors que l’Intérieur et les armées bénéficieront de hausses conséquentes d’effectifs, l’Éducation nationale perdra environ 2 000 postes. Les autres services publics comme la santé, la culture et le travail sont également concernés par des suppressions de postes.

Une telle orientation se traduit dès cette rentrée par le licenciement massif d’assistant‑e‑s aux élèves en situation de handicap et d’enseignant-e-s contractuel-le-s.

Depuis 10 ans, près de 100 000 élèves de plus sont scolarisé-e-s dans le secteur privé. La subvention accordée aux établissements privés, majoritairement confessionnels, s’élève à plus de 7,6 milliards d’euros. Avec la loi Blanquer qui impose le financement des écoles élémentaires, cette subvention augmentera de plus de 100 millions d’euros.

SUD éducation dénonce le scandale du financement du privé au détriment d’un service public d’éducation.

SUD éducation revendique et appelle les personnels à défendre un service public d’éducation de qualité, laïque, gratuit, ouvert à toutes et tous et émancipateur, à l’opposé des orientations libérales et réactionnaires de ce gouvernement.

SUD éducation dénonce le scandaleux silence de l’éducation nationale face au travail qui tue

Nous avons appris le suicide d’une directrice d’école à Pantin, Christine Renon. Nous souhaitons à notre tour présenter nos condoléances à la famille et aux proches. Il est essentiel de rappeler ici le devoir de protection des agent-e-s qui incombe à l’administration. Comme le prévoit le Code du travail, l’Éducation nationale a des responsabilités et se doit en tant qu’employeur de « prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs ».

L’école n’a été fermée que le jour où le corps de notre collègue a été découvert. Lors de l’hommage qui lui a été rendu, aucun-e représentant-e de l’institution n’a daigné se présenter : ni DASEN, ni IEN, ni ministre. Jean-Michel Blanquer n’est même pas capable dans son message écrit tardivement sous la pression médiatique sur Twitter de reconnaître la réalité pour ce qu’elle est : le suicide d’une agente sur son lieu de travail en raison de ses conditions de travail.

Pourtant, Christine Renon établit elle-même clairement les responsabilités de l’administration dans le dernier courrier. Elle pointe l’autoritarisme, l’infantilisation, l’humiliation, l’intimidation, les pressions hiérarchiques qui affectent le travail des personnels. La souffrance au travail existe bel et bien, souterraine et culpabilisante. Elle touche l’ensemble des personnels de l’Éducation nationale, tou-te-s exposé-e-s à des conditions de travail pathogènes. Ces enseignant-e-s qui subissent l’extrême dégradation de leurs conditions de travail mettent fin à leur calvaire professionnel en s’ôtant la vie.
Ces derniers mois, plusieurs départements comme le Val d’Oise, l’Hérault ou les Alpes de Haute-Provence ont été endeuillés par des suicides en lien avec le travail.
Lundi 23 septembre, le suicide de cette directrice est encore un suicide de plus et de trop.
Face à ces suicides, le ministre n’apporte aucune solution. Bien au contraire, ses réformes délétères dégradent les conditions de travail des collègues.

SUD éducation a interpellé les autres organisations syndicales afin d’approfondir un travail unitaire sur les suicides liés au travail.

SUD éducation exige que le ministre communique les chiffres qui permettraient de prendre conscience de l’ampleur des suicides dans l’éducation nationale.

SUD éducation revendique :
- le droit des collègues de s’absenter pour assister aux obsèques
- la reconnaissance immédiate des suicides liés au travail
- que chaque suicide soit porté sans délai à la connaissance d’un CHSCT et des organisations syndicales
- la fin du management pathogène, cause directe de la souffrance au travail et du suicide des personnels.

ENSEIGNANT-E-S CONTRACTUEL-LE-S ET AESH : SUD EDUCATION DENONCE UN PLAN DE LICENCIEMENT SILENCIEUX

Cette rentrée 2019 marque un tournant dans la gestion des ressources humaines par l’éducation nationale : entre les non-renouvellements de contrat, les retards d’envoi des attestations Pôle Emploi, le non-respect du cadre réglementaire qui encadre le temps de travail, les personnels précaires sont particulièrement maltraité-e-s.

Des conditions de rentrée inadmissibles pour les AESH

C’est particulièrement vrai pour les AESH (accompagnant-e-s d’élèves en situation de handicap). Ceux et celles-ci devaient signer à la rentrée des contrats de trois ans avec une durée du travail annualisée (1607h sur 41 semaines à temps plein) selon la circulaire ministérielle du 6 juin 2019. Or plusieurs rectorats ont été incapables d’éditer ces contrats à la rentrée (plusieurs milliers), d’autres ont commencé à réinterpréter la circulaire en augmentant le temps de travail hebdomadaire des AESH sans augmentation ni de la quotité horaire contractuelle, ni du salaire. Ces difficultés de rentrée viennent s’ajouter à la précarité que subissent déjà les personnels AESH. Aucune revalorisation salariale n’est prévue à l’heure actuelle, pourtant les salaires des AESH sont insuffisants : entre les temps incomplets imposés, le refus de leur faire bénéficier de la prime « éducation prioritaire » et l’absence d’augmentation salariale au cours de la carrière, le salaire moyen d’un-e AESH peine à s’élever au-dessus de 600 à 800 euros par mois.
Enfin, la mutualisation des personnels AESH, telle qu’elle est prévue dans la circulaire du 6 juin 2019 avec les PIALs (pôle inclusif d’accompagnement localisé) a considérablement dégradé les conditions de travail avec de plus en plus de service partagé sur plusieurs établissements, ce qui signifie un accompagnement beaucoup plus morcelé. De nombreux-ses AESH manifestent aujourd’hui leur désir de démissionner. Du côté des élèves, il y a toujours de nombreuses notifications pour lesquelles il n’y a encore pas d’AESH affecté-es.

Un plan social chez les enseignant-e-s contractuel-le-s

Après avoir massivement eu recours aux contractuel-le-s ces deux dernières années, le gouvernement a entamé d’autre part un plan de licenciement qui ne dit pas son nom. Les contractuel-le-s sont les premier-e-s à subir les suppressions de postes annoncées par le gouvernement Macron. Des centaines de contractuel-le-s enseignant-e-s, mais aussi des contrats aidés, des AESH et des AED n’ont pas été renouvelé-e-s, sans légitimation, ni respect des règles, en arguant de bilans professionnels à charge parfois ignorés du ou de la salarié-e, voire sur des motifs discriminants. Et pourtant il reste des postes vacants et des besoins à couvrir. L’inquiétude monte à juste titre chez les parents d’élèves. Et non contente de ne pas renouveler les contrats, l’administration tarde à délivrer les attestations Pôle Emploi, laissant ces agent-e-s de la fonction publique sans revenu. Cette « restructuration des moyens humains » n’est-elle pas le résultat de la réforme du lycée ou de la généralisation d’une 2ème heure supplémentaire obligatoire ? Toujours moins de personnels, pour de plus en plus de charge de travail, les contractuel-le-s faisant office de variable d’ajustement.

SUD Éducation revendique :

– la titularisation de tou-te-s les agent-e-s de l’Éducation nationale,

– la mise en place d’un système paritaire de gestion des affectations et des renouvellements de contrats,

– une harmonisation des conditions de travail pour tou-te-s les contractuel-le-s sur l’ensemble du territoire

– un renforcement de la CCP,

– une revalorisation salariale à l’ancienneté des contractuel-le-s, ainsi que le même droit aux primes.

SUD Éducation invite les contractuel-le-s à se faire entendre et à organiser la défense de leurs conditions de travail.

27/09 : Manifestation Solidaires contre les violences faites aux femmes

Parce qu’on est profs ET féministes, ce vendredi à Rennes, Sud éduc est Solidaires contre les violences faites aux femmes :

Parce qu’il est insupportable de compter nos mortes ! Parce qu’il est inadmissible qu’en France on ne donne pas de moyens suffisants pour arrêter ces féminicides et prendre en charge les femmes victimes de violence ! Parce qu’il faut prendre le problème à la racine en s’attaquant au système patriarcal ! Sans attendre les résultats du Grenelle, exigeons dès maintenant un budget à la hauteur des enjeux pour financer les mesures concrètes nécessaires !

Rejoignez-nous à 18h sur la Place de la République.

EN GREVE contre la réforme des retraites !

Sud Education appelle tous les personnels à une journée d’action et de grève interprofessionnelle le 24 Septembre 2019 pour défendre notre système de retraite par répartition et pour imposer d’autres choix en matière d’éducation.

Avec la réforme des retraites, la création des retraites par points c’est :
-Une fin des retraites par répartition et du principe de solidarité.
-Une valeur du point fluctuante et donc un montant de pension instable.
-Un recul progressif de l’âge de départ à la retraite.

Quels impacts dans l’Éducation nationale ?
-Des retraites calculées sur l’ensemble des salaires de la carrière en intégrant les primes et non plus sur les 6 derniers mois.
-Un nécessaire allongement de la durée de cotisation pour toucher la même pension.
-Des retraites amputées de 20 à 25% en raison de la faiblesse des rémunérations et des primes. C’est une ré-gression sociale majeure pour la population.

Les unions départementales CGT, FO, FSU, Solidaires d’Ille-et-Vilaine appellent l’ensemble des salarié.e.s, à se réunir en assemblées générales pour décider collectivement des modalités d’action pour le 24 septembre, y compris la grève. Elles appellent les jeunes, salarié.e.s, privé.e.s d’emploi et retraité.e.s à participer massivement aux rassemblements et manifestations :
À Rennes : manifestation de l’esplanade Charles de Gaulle à la CARSAT, à partir de 11H
À Fougères : 17h30, place Aristide Briand
À Redon : 17h devant la sous-préfecture

Mettre en échec les réformes des lycées et du bac : le tract de la fédé

L’ampleur de la grève des examens en juin et juillet, ainsi que la première université d’été des enseignant-e-s et de l’éducation fin août, confirment que les réformes Blanquer sont rejetées par la grande majorité des actrices et des acteurs de l’éducation.
Nous n’acceptons pas les conséquences de la réforme des lycées généraux et technologiques du Bac et de l’orientation.

Les réformes Blanquer, c’est :

→ la dégradation des conditions de travail des professeur-e-s et des lycéen-nes :

- effectifs de classe pléthoriques à 35 entérinés par la réforme en tronc commun ;
- la disparition d’une définition nationale des dédoublements pour les TP et les TD ;
- des classes sans cohérence pédagogique avec des spécialités très diverses (jusqu’à 30 profs pour une classe de première) ;
- des programmes de spécialité qui amalgament plusieurs disciplines sans co-enseignement ;

→ l’instauration d’un bac local que ce soit par la moyenne des notes des bulletins de première et de terminale ou par les épreuves de contrôle continu organisées dans les lycées dès cette année en 1re.

→ une pré sélection accrue des élèves :

- une forte inégalité d’un lycée à l’autre en terme d’offre de formation, avec un tronc commun indigent et une carte des spécialités très inégalitaire
- la disparition maths, SVT et physique-chimie du tronc commun et un enseignement scientifique réduit à 2h ;
- l’impossibilité, de fait, de changer d’établissement pour les élèves qui souhaitent suivre un enseignement de spécialité en dehors de leur établissement ;
- des évaluations de seconde qui n’ont aucun intérêt pédagogique et servent à classer les établissements et les équipes.

→ une baisse de notre rémunération horaire, en raison de la stagnation des salaires et de l’augmentation de notre charge de travail : 2 années de programmes à refaire, l’augmentation des tâches des professeur-e-s principaux-ales maintenant chargé-es du travail des ancien-ne-s conseiller-ère-s d’orientation du au démantèlement des CIO.

Les réformes Blanquer provoquent une dégradation inacceptable du service public d’éducation, des conditions d’enseignement, de travail et de vie des enseignant-e-s et des élèves.

Elles accentuent l’évolution de l’école vers un modèle libéral, car elles aggravent dès la seconde la sélection pour l’accès au supérieur et rendent les élèves et les familles responsables de leur « choix d’orientation ».

Les réponses apportées par Blanquer à nos mobilisations sont inacceptables et méprisantes.

L’augmentation de 300 € bruts par an est dérisoire. Le comble : cette mesure était déjà prévue par le gouvernement précédent, dans le cadre du protocole PPCR, et Blanquer en avait bloqué l’application en 2018 !

Par ailleurs, comment accepter la création d’un comité de suivi de la réforme du lycée avec le ministère alors que nous revendiquons son abrogation et que même les acteurs les plus arrangeants avec le ministre demandaient son ajournement ? Il s’agit ni plus ni moins que de l’instrumentalisation des organisations syndicales, dans le but de légitimer une réforme déjà actée au mépris des personnels.

SUD éducation revendique :

→ l’abrogation de toutes les contre-réformes Blanquer : loi Blanquer, réformes des lycées, du Baccalauréat et de Parcoursup.
→ la limitation des effectifs à 25 élèves par classe en LGT
→ un baccalauréat avec un enseignement polytechnique donnant accès à l’enseignement supérieur dans la filière de son choix,

→ un plan d’investissement massif permettant la création de places en nombre suffisant dans l’enseignement supérieur pour que chaque étudiant-e puisse poursuivre ses études dans la filière de son choix.

SUD éducation appelle :

→ à amplifier les actions contre la réforme déjà mise en oeuvre dans des lycées : refus collectif ou démission de la charge de professeur-e principal-e, boycott des réunions de mise en œuvre de la réforme, grève des examens de contrôle continu, séquences pédagogiques d’évaluation à 20/20, information et action avec les parents…
→ à faire grève et à manifester le 24 septembre dans le cadre de la grève interprofessionnelle contre la réforme des retraites.
→ mettre en débat dans les Assemblées générales la grève et sa reconduction, pour construire un rapport de force avec le gouvernement à même d’obtenir satisfaction de nos revendications.

Une autre école : notre 4 pages 1er degré

Une autre école :
Une école pour toutes et tous, une place pour chacun et chacune : moins d’élèves par classe !
Une école publique, laïque et gratuite.
Des méthodes et des programmes adaptés, qui favorisent l’expérimentation, l’esprit critique, la coopération et qui réaffirment la dimension polytechnique et l’importance de tous les enseignements.

Une évaluation au service des élèves et des personnels, opposée à toute idée de compétition et de concurrence.
Une école adaptée aux tout petits et aux toutes petites : la reconnaissance de la spécificité de l’accueil et de l’encadrement en classes maternelles.
Une organisation du temps scolaire repensée, débarrassée du zonage des vacances scolaires, qui prenne en compte les besoins des enfants sur la journée, sur la semaine, mais aussi sur l’année, tout en respectant les statuts des personnels. Un temps de classe différencié et adapté à l’âge des enfants.
L’égalité sur tout le territoire, y compris dans les zones prioritaires, rurales et outre-mer…
Un financement équitable des écoles et du service public d’éducation, indépendant des inégalités entre les communes. L’abolition du financement public de l’enseignement privé.
Un droit des élèves à la continuité de l’enseignement : remplacements systématiques et stables par des personnels titulaires.
Une école qui lutte contre toutes les formes de discrimination et qui revendique et assure l’égalité filles-garçons.
Une prise en charge de la difficulté scolaire par l’éducation nationale sur le temps de classe, des réseaux d’aide complets et des personnels spécialisés partout.
Des moyens matériels et humains conséquents : plusieurs enseignant-es formé-es et du personnel médico-social dans chaque classe si besoin, pour une scolarisation de tou-tes les élèves dans une dimension inclusive.
Une organisation du temps scolaire qui permette plus d’adultes que de classes : 18 heures devant les élèves et 6 heures de concertation.

Pour l’amélioration de nos conditions de travail

Ne restons pas isolé-es !

– Travaillons en équipe ! Nous sommes de plus en plus isolé‑es dans nos classes, le travail en équipe est trop souvent mis de côté. Pourtant c’est bien là que l’on doit trouver des solutions à des pratiques managériales néfastes pour les personnels et les élèves.
– Revendiquons des moyens pour l’école inclusive : des personnels spécialisés, des formations, du temps de concertation entre les différents professionnels, des réseaux d’aide partout ! L’enseignant‑e de demain devra-t-il/elle être seul‑e à gérer les difficultés ? Comment ne pas faire le lien entre cette dégradation du métier et la disparition programmée des RASED ?
– Exigeons le recrutement de médecins et d’infirmier‑es scolaires en nombre suffisant.

Redonnons sens à notre métier !

– Du temps pour les équipes : refusons d’être en permanence dans l’urgence, pour ne pas dire dans le stress imposé par une surcharge administrative et une surveillance accrue des personnels par leur hiérarchie. Réclamons du temps de concertation réel (18 h devant élèves, 6 h de concertation).
– Privilégions la pédagogie : luttons contre l’alourdissement des tâches administratives et des mesures de notre ministère (méthodes traditionalistes et vision étriquée de la pédagogie).
– Dénonçons les économies de moyens, humains et matériels, facteur de surcharge de travail et de souffrance (mesure très médiatique des classes dédoublées à moyens constants, non-remplacements qui deviennent la norme et banalisation du recours aux contractuel‑les).
– Exigeons une formation initiale réelle ! Le recrutement après la licence et formation de 2 ans rémunérée en tant que fonctionnaire stagiaire.
– Une formation continue choisie par les personnels et sur temps de travail.

Renforçons le collectif !

– Conseil des maîtres et des maîtresses renforcé : ne restons plus isolé‑es dans nos classes ! C’est en équipe que l’on trouve des solutions à l’oppression d’une gestion de plus en plus autoritaire et bureaucratique.
– Les collègues chargé-es de la direction ne sont pas nos supérieur‑es hiérarchiques : l’exercice de la direction d’école doit se faire dans un cadre collectif dont les modalités sont choisies par l’équipe enseignante.
– Pour une école démocratique ! Vers la direction collégiale ! La répartition des tâches permet une cohésion, dans une relation de travail horizontale. Le management à la mode libérale n’est pas une fatalité. La démocratie est une réalité qui se passe de hiérarchie.

Dénonçons la souffrance au travail !

– Utilisons les fiches du Registre Santé Sécurité au Travail (RSST) ! Grâce à son action syndicale pour faire connaître et utiliser ces fiches, SUD éducation a permis de rendre visible une partie de la souffrance au travail (coups, agressions verbales, menaces, pressions hiérarchiques, intimidation, infantilisation…).
-Exigeons une médecine de prévention par le recrutement massif de médecins de prévention, permettant des visites médicales régulières , comme l’impose la loi !

 

Contre la précarité

Arrêt du recrutement de contrats précaires !

L’Éducation nationale recourt massivement aux contrats précaires de droit public (contractuel‑les enseignant‑es ou agent‑es, AESH), de droit privé ou à des personnels sans contrat de travail (services civiques, stagiaires). De plus, nous assistons à une multiplication de statuts différents, avec un élargissement progressif des missions (enseignement, accueil des élèves en situation de handicap, appui éducatif…). Le recours massif à des embauches de contractuel-les pour assurer des missions de service public, comme à la poste ou à l’hôpital, montre une volonté du gouvernement de précariser l’emploi et de supprimer le statut de fonctionnaire.

Les contractuel-les enseignant-es

Nous dénonçons le recours à des contractuel‑les enseignant‑es pour assurer des missions de service public.
Nous revendiquons
– un droit des élèves à la continuité de l’enseignement : remplacements systématiques et stables par des personnels titulaires ;
– le recrutement en tant que fonctionnaire stagiaire des personnes sur la liste complémentaire du concours CRPE ;
– l’ouverture d’un nombre de postes au concours permettant de subvenir aux besoins réels de l’enseignement et une réduction significative des effectifs par classe ;
– une vraie formation des enseignant‑es avec deux années de formation rémunérée et une entrée progressive dans le métier.

Les personnels AESH (accompagnant les élèves en situation de handicap)

Nous revendiquons
– que le temps de concertation (avec les enseignant‑es, les parents, les équipes éducatives…) et de préparation soit pris en compte dans le temps de service ;
– le droit de pouvoir exercer à temps plein : en finir avec les temps partiels imposés !
– une augmentation de salaire ;
– que ces contrats donnent lieu à une réelle formation diplômante.

Les services civiques

Nous dénonçons le contournement par l’employeur des contraintes déjà maigres qui existent dans le droit public et dans le code du travail (temps de travail, salaire, droits sociaux, droits syndicaux…).
Nous revendiquons la création de postes nécessaires dans nos établissements et de réelles formations dans le cadre d’emplois statutaires.

Titularisation de toutes et tous les précaires, sans condition de concours, ni de nationalité ! À travail égal, salaire égal et statut égal !

Numéricole

L’outil numérique doit être utilisé pour le meilleur (la collaboration, le partage, l’ouverture au monde en favorisant les supports, les ressources et logiciels libres) et non le pire (la marchandisation, l’entrée des entreprises dans l’école, le flicage des élèves et des enseignant‑es, le remplacement des enseignant‑es par des enseignements virtuels en vidéo).
On assiste à une opération de propagande invasive destinée à vendre cette technique énergivore et chronophage au détriment de la santé, du développement et des apprentissages des élèves.

Le LSUN est un outil d’uniformisation et de formatage des pratiques professionnelles qui prive les personnels d’une partie de leur travail et du sens qu’ils et elles y attachent. Il constitue une surcharge de travail (opérations de saisie fastidieuses) et inquiète les personnels quant à la protection des données relatives aux élèves et à l’utilisation dangereuse qui pourrait en être faite par un nombre important d’institutions (police, justice, services sociaux et municipaux).
– Sud Education exige l’abrogation du LSUN pour s’opposer au fichage des élèves et défendre la liberté pédagogique des enseignant‑es.

– Dans le primaire et le secondaire, refusons de le renseigner et informons les familles de ses dangers !

Non au fichage des élèves !

Avec l’instauration de Base élèves (devenu ONDE « Outil Numérique pour la Direction d’Ecole), un identifiant unique par élève est attribué dès 3 ans et conservé dans une base de données numériques (RNIE) dans laquelle figurent des données personnelles sur l’enfant et sa famille dont on ignore la destination.
– SUD Education se bat pour l’abandon de tous les dispositifs de fichage et de contrôle en ligne : ONDE, Sconet, RNIE, ENT obligatoires, évaluations et résultats numérisés, LSUN, notes mises sur Internet.
– Nous voulons une éducation critique aux usages du numérique plutôt qu’une illusoire éducation par le tout numérique. L’école ne doit pas être un lieu où l’on habitue la population, dès le plus jeune âge, à la surveillance, au contrôle et au fichage.

Abandon des e-formations et retour à la formation en présentiel

En instaurant le système de formation numérique à distance « M@gistère », le ministère isole les personnels et s’éloigne de l’idée que nous nous faisons d’une formation digne de ce nom.
– SUD Education exige un retour à la formation continue « en présentiel » et sur le temps de service afin de réfléchir et travailler en coopération sur des thèmes choisis par les enseignant‑es.

APPEL A UNE GRANDE AG DE RENTRÉE DU COLLECTIF le 02.10.2019 à 17h30 à la MAISON DES ASSOCIATIONS DE RENNES

Bonjour à toutes et à tous,
Voici un appel à se retrouver pour faire le bilan des luttes de l’année dernière et de cette rentrée et pour reprendre notre combat contre les différentes réformes imposées par J-M Blanquer à notre service public d’Éducation : vous le trouverez ici.
Nous proposons de nous retrouver pour une grande AG le mercredi 2 octobre de 17h30 à 19h30 à la Maison des Associations, avec tous les personnels de l’Éducation (enseignants, CPE, AED, AESH, COP-psy, personnels administratifs, du premier et du second degré), avec tous les syndicats qui ont soutenu ou pris part aux luttes contre les réformes Blanquer, avec tous les collectifs engagés dans la lutte (Stylos Rouges, « Rennes-Sud », « Parents méfiants », gilets jaunes, etc…), comme à la belle époque !
Relayez cette info autour de vous, affichez le tract en pièce jointe dans votre salle des profs ou salle des maîtres, dans votre syndicat ou votre association, sur la page FB de votre collectif !
Merci,
Le collectif Bloquons Blanquer, relayé par Sud Educ 35

Évaluations nationales en CP CE1 : notre Communiqué intersyndicale

Évaluations CP et CE1 : respect de la liberté pédagogique !

Les enseignant·es du 1er degré ont reçu les cahiers d’évaluation CP et CE1. Pour la seconde année consécutive, faisant le constat d’items totalement inadaptés à leurs élèves et en contradiction avec les apprentissages construits en maternelle, des collègues refusent ces évaluations.
Ces évaluations représentent un véritable dessaisissement pédagogique puisque les réponses des élèves doivent être corrigées et analysées par un logiciel ministériel, qui renverra aux enseignant·es des « profils » d’élèves et de classe, et les protocoles de remédiation à appliquer. Reprenons en main l’évaluation de nos élèves !
Les organisations syndicales SUD éducation 35 Solidaires, SNUDI-FO 35, CGT Educ’Action 35 et SNUipp-FSU 35 rappellent que la liberté pédagogique est inscrite dans la loi et que les enseignant·es ne sont en aucun cas de simples exécutant·es. L’intersyndicale rappelle également que le bilan de la session 2018/2019 est un échec total :
– Perte de temps pour les enseignant·es comme pour les élèves ;
– Dispositif anxiogène pour les élèves, leurs parents et les enseignant·es ne répondant en rien aux inégalités scolaires ;
– Ces évaluations visent à encadrer les pratiques enseignantes et étriquent les apprentissages Ce dispositif risque d’entraîner une pédagogie de bachotage, individualisante avec un étiquetage précoce des élèves.
Faute de fournir des outils pour la classe, réellement utiles aux enseignant·es, ne s’agit-il pas de préparer le salaire au « mérite », et la mise en concurrence des écoles et des établissements (publication des résultats envisagée dans « CAP 2022 ») ?
Réunis pour en débattre, tous les collègues dénoncent la passation, les remontées et leurs exploitations. Dans certaines équipes, il n’y aura pas de remontée des réponses.
Les organisations syndicales SUD éducation 35 Solidaires, SNUDI-FO 35, CGT Educ’Action 35 et SNUipp-FSU 35 refusent ces évaluations et informent les enseignant·es qu’elles seront aux côtés de tous ceux et celles qui seraient confronté·es à des pressions.
Les organisations syndicales appellent les conseils des maitre.sses à se réunir et à décider de :
– ne pas prendre part aux évaluations de CP et / ou CE1 ;
- de sélectionner une partie des items qui correspondraient aux besoins de la classe ;
– d’assurer la passation en vue d’avoir une discussion réflexive dans les conseils de cycles sans en faire remonter les résultats auprès de l’administration.

« Cités éducatives » du Blosnes à Rennes : vers un démantèlement des REP ?

Nous avons interrogé le DASEN sur les « cités éducatives » en CAPD. En Ille‑et-Vilaine, ce dispositif est mis en place dans le quartier du Blosne, où les écoles sont rattachées à un collège, le tout piloté par le ou la principal·e de ce collège.

Ce dispositif est-il amené à remplacer les REP et REP+ ? Le DASEN a répondu par la négative : il s’agirait d’améliorer les liens entre les différents acteurs du territoire.

Mais ces « cités éducatives » ressemblent surtout à un vaste enfumage pour mieux permettre de démanteler les réseaux d’éducations prioritaire. Rappelons que la carte de l’éducation prioritaire devait être revue en 2019 mais que le gouvernement a préféré la geler en raison des élections municipales. Pendant ce temps le ministre Blanquer a confié à Mathiot une mission pour réformer les REP… Un rapport de la cour des comptes d’octobre 2018 préconise justement de signer des protocoles entre la commune et l’Education Nationale. Ce qui ressemble bien à ce qui est mis en place dans le Blosne !

Les travailleurs des REP n’ont pas attendu les discours des communicants pour travailler ensemble. Ce n’est pas d’un dispositif de plus qu’ils ont besoin mais d’une reconnaissance de leur travail. La ville de Rennes peut bien se glosser d’être une villé éducative. Elle gagnerait par exemple à titulariser les animateurs péri scolaires avec une prime lié à l’exercice en REP. Cela favoriserait l’investissement et le développement d’un vrai travail entre scolaire et péri scolaire.

La Fédération SUD éducation dénonce une nouvelle mesure de démantèlement de l’éducation prioritaire
Pour la fédération SUD éducation, le ministre réintroduit ainsi sans le dire les établissements publics des savoirs fondamentaux (EPSF) contre lesquels les personnels du premier degré se sont fortement mobilisés l’année dernière et en ont obtenu l’abandon.

Le Manuel indocile de sciences sociales en librairie !

Nous sommes très fiers de vous communiquer la sortie en librairie écrit sous la direction de Philippe Boursier et Willy Pelletier, avec le soutien de plusieurs de nos camarades.

Extrait disponible ici.

1035 pages nées de la résistance aux réformes Blanquer, du refus de la censure des sciences sociales au lycée et rédigées dans une langue que nous avons voulue la plus accessible possible. La centaine de fiches qui croisent les sciences sociales est issue de la mobilisation d’une centaine de chercheuses, de chercheurs, mais aussi d’enseignant.e.s et/ou de syndicalistes.  

Présentation de l’éditeur
Ce livre alimente en indocilités, ravitaille en savoirs résistants. Sans jargon, ni dogme, ni abstraction, il fournit mille arguments contre les fausses évidences, partout répétées, qui célèbrent le marché libéré (soi-disant efficace pour tous et la planète), la mondialisation telle qu’elle est (soi-disant heureuse), les chefs de toutes sortes, le mérite scolaire, la « bonne santé » des démocraties (trop faiblement démocratiques)…
Ce livre lève les silences ou les censures sur les mécanismes qui produisent, reproduisent les discriminations, les pollutions, l’exploitation au travail, la transmission des capitaux, le mépris des mondes populaires, les « racisations », l’hétéronormalité, les souffrances animales, les nourritures qui tuent, la marchandisation, la ruine organisée des services publics, des protections sociales, et le « chacun seul » qui s’ensuit…
Ce manuel indocile fourmille d’exemples issus des sciences sociales – l’histoire, l’économie, l’ethnologie, la sociologie, les sciences politiques, etc. Et montre comment l’ordre du monde que l’histoire a produit, notre histoire peut le défaire. Plus de 100 contributeurs : des sociologues, des économistes, des politistes, des historiens, des professeurs de lycée, des acteurs du mouvement social. Et plus de 100 sujets abordés, qui questionnent les « vérités » toutes faites, en montrant qui les produit, comment et pourquoi.  

Deux premiers articles sur le livre :

Libération : 3 pages avec un appel en Une
https://www.liberation.fr/debats/2019/09/03/le-livre-indocile-qui-dezingue-l-ideologie-liberale_1749091  
Et Politis :
https://www.politis.fr/articles/2019/09/decrypter-le-sens-commun-liberal-40765/

Nouveau décret sur la formation des enseignant-e-s durant les vacances scolaires : SUD éducation dénonce un décret autoritaire et une attaque contre les statuts et le temps de travail

Le 6 septembre, le gouvernement a publié un décret qui crée une « allocation de formation pour les professeurs bénéficiant d’une formation pendant les périodes de vacance des classes », pour une période maximale de cinq jours.

Ce décret entérine la possibilité pour l’administration d’imposer une formation pendant les congés scolaires. Il s’agit d’une attaque de plus contre le temps de travail et le statut des personnels.

En réalité, le ministère contraint déjà bien souvent les enseignant-e-s à des formations obligatoires durant les vacances scolaires. C’est le cas pour certaines formations en lien avec la réforme du lycée général et technologique, comme celle imposée pour devenir enseignant en NSI en lycée (Numérique et sciences informatiques).

Si une allocation de 60 euros bruts par demi-journée est prévue, elle ouvre la porte à tous les abus de l’administration, car son versement n’est prévu que lorsque la formation a été suivie dans sa totalité. Un-e enseignante malade durant une telle formation de plusieurs jours perdrait non seulement une journée de salaire au titre de la carence de la sécurité sociale, mais aussi cette allocation.

Les suppressions de poste organisées par le ministère rendent plus difficile, voire dans certains endroits impossibles, les remplacements des enseignant-e-s partant en congé de formation. Plutôt que de créer les postes nécessaires, le ministère opte donc pour la même logique que la seconde heure supplémentaire imposée, le “travailler plus pour gagner plus”.

À rebours de ce projet autoritaire du ministre, SUD éducation défend une formation de qualité intégrée dans le service prévu par les statuts des personnels et fondée sur les échanges entre pair-e-s.

SUD éducation revendique l’abrogation de ce décret du 6 septembre portant sur l’allocation de formation pendant les congés. SUD éducation appelle les personnels à se mobiliser contre les attaques du gouvernement contre les statuts et les droits des fonctionnaires.

Retour des évas Blanquer : Réunion d’Informations Syndicales à Rennes

Dès cette rentrée des évaluations nationales, inutiles, chronophages, stigmatisantes pour les élèves tentent d’être imposées une nouvelle fois aux enseignant·e·s de CP et de CE1.

Rappelons que l’enseignement est un métier de conception qui prend en compte les différentes approches de l’élève : approche cognitive, certes, mais aussi sociologique et psychologique. Nos élèves ne sont pas des sujets de laboratoire à qui l’on peut appliquer des protocoles élaborés loin des réalités de nos classes.

La situation actuelle viserait‑elle à transformer les professeur·e·s en exécutant·e·s dociles ?

Réunion d’Informations Syndicales

Une RIS intersyndicale réunira les enseignant·es pour qu’ils et elles puissent débattre des évaluations nationales et des actions envisageables contre ce dispositif :

Jeudi 12 septembre 2019 à 17h30
École Georges Clémenceau (Rennes)

N.B. : Chaque enseignant·e a le droit de participer à 9h de RIS par an comptées dans son temps de travail (3h sur temps scolaire + 6h à 9h décomptées des 108h)

Notre déclaration à la CAPD du 5 septembre 2019

Monsieur l’IA-DASEN,

Malgré une mobilisation importante des enseignant·es, la loi « pour une école de la confiance » a été adoptée pendant l’été. Le ministère se précipite pour signer les décrets qui la mettront en application. Sous couvert d’apaiser les tensions, M. Blanquer laisse les difficultés présentes dans l’Éducation Nationale et dégrade encore les conditions de travail des collègues et d’apprentissages des élèves :

– des évaluations nationales, inutiles, chronophages, stigmatisant·es pour les élèves tenteront d’être imposées une nouvelle fois aux enseignant·es de CP et de CE1.
– des effectifs importants dans la plupart des classes.
– des élèves en attente de la nomination d’un·e AESH.
– des injonctions à utiliser certaines méthodes scientistes au lieu de mettre en avant la liberté pédagogique.

Rappelons que l’enseignement est un métier de conception qui prend en compte les différentes approches de l’élève : cognitive certes mais aussi sociologique et psychologique. Nos élèves ne sont pas des sujets de laboratoire à qui l’on peut appliquer des protocoles élaborés loin de la réalité des classes. La situation actuelle viserait-elle à transformer les professeur·e·s en exécutant·es docile ? M. le ministre de l’Éducation Nationale n’a pas écouté les préoccupations et inquiétudes de enseignant·e·s concernant leurs conditions de travail ainsi que les besoins des élèves et des écoles.

Après le mensonge de la « confiance », le ministre annonce une hausse de salaire de 300 euros par an pour les enseignant·e·s, tentant d’étouffer la colère qui se fait déjà sentir. Pourtant, ce n’est pas à son gouvernement que l’on doit ces cacahuètes concédées à notre profession. Cette augmentation découle simplement du PPCR, protocole qui n’apporte qu’une bien maigre consolation aux pertes de pouvoir
d’achat de ces 15 dernières années. Ce n’est pas de communication que les professeur·es ont besoin, mais d’une réelle revalorisation de leur salaire. Les primes promises pour certain·e·s, un grade réservé à une minorité ne peut satisfaire des personnels qui tous les jours travaillent ensemble, pour la réussite de leurs élèves. Ce n’est pas en créant une concurrence entre les enseignant·e·s que nous réaliseront une école émancipatrice pour tous et toutes.

Comme si tout cela n’était pas suffisant, c’est avec une grande peur pour leur retraite que les enseignant·e·s retournent en classe cette année. Le rapport Delevoye et les différents projets de réformes du gouvernement ne promettent rien de bon pour les futur·es retraité·es de l’Éducation Nationale. Un recouvrement baissant de presque 20 %, des enseignant·e·s encore en gestion d’une classe à 64 ans… Ce n’est pas parce qu’une profession est fortement féminisée qu’elle n’a pas droit à une retraite décente.

Dans le département, la préparation de la rentrée aurait pu être plus sereine. Le CTSD du mercredi 4 septembre a acté des fermetures au titre de la démographie pour des écoles qui se retrouvent devant le fait accompli. Nos collègues organisent, planifient et se projettent sur une année scolaire. Les brigades de remplacement auraient également pu être informé en amont de certains remplacement pour anticiper au mieux la rentrée.