L’occupation du gymnase du collège Echange à Rennes par des migrant.e.s sans hébergement stable interpelle directement la responsabilité de l’Etat qui ne remplit pas les obligations qui sont les siennes. Les migrant.e.s en attente du statut de réfugié.e.s devraient être logé.e.s dans les Centre d’accueil des demandeurs du droit d’asile (Cada) conformément à la Convention de Genève et au Code du Droit d’Asile qui font obligation à l’État de nourrir, de vêtir et de loger tout demandeur d’asile quelle que soit sa nationalité ; et les personnes en situation de détresse, indépendamment de leur situation administrative, sont également censées avoir accès à un hébergement digne.
Ce double manquement à la mise œuvre des textes garantissant le droit au logement, met également le service public de l’Education nationale en porte-à-faux puisqu’aujourd’hui de nombreux jeunes, dans le département, sont soustraits à l’obligation d’être scolarisés dans des conditions décentes et ne peuvent exercer pleinement leur droit aux études. Comment des enfants et des adolescent.e.s vivant sans abri peuvent-ils suivre pleinement la scolarité à laquelle ils ont pourtant droit ?
L’exercice d’un plein droit à la scolarité suppose aussi que les jeunes migrant.e.s qui ne parlent pas français puissent avoir accès à des classes spécifiques qui leur donnent les moyens de réintégrer ensuite le cursus normal, quand leur maîtrise de la langue est suffisante. Toute remise en cause des classes de français langue étrangère (FLE) constitue une nouvelle entorse à l’obligation faite à l’institution scolaire d’accueillir tous les élèves, conformément aux principes de la laïcité, dans des conditions dignes.
Pour toute ces raisons nous demandons :
- que soit réquisitionné au plus vite un bâtiment adéquat et qu’on crée à Rennes un centre d’hébergement, animé par un personnel formé et ouvert 24 heures sur 24 pour tous les sans-abri ;
- que les places d’internat disponibles dans les établissements scolaires soient mises à la disposition des élèves sans- abri qui pourraient en faire la demande et que de nouvelles places soient créées si les capacités d’accueil s’avèrent insuffisantes ;
- le maintien et le développement des classes français langue étrangère (FLE ou UPE2A) destinées aux élèves ne parlant pas encore la langue française.
Mercredi 18/10 à midi : Pique-nique devant la préfecture
Samedi 21/10 au gymnase : Tournoi de foot solidaire