Ecoles publiques rurales : politique de casse des services publics

Ecoles publiques rurales

Une politique de casse des services publics de proximité


Concentrations, regroupements, économies et rentabilité au service de « l’ambition » et de la « réussite individuelle », telles ont été les notions-clés pour comprendre l’évolution des politiques scolaires. Pourtant, depuis les années 1990, des études prouvent que les résultats des enfants en classe unique sont supérieurs à la moyenne nationale. Elles sont depuis confirmées par l’intérêt des petites structures multi-âges dans le développement cognitif et la socialisation de l’enfant.

Mais la politique de concentration des moyens scolaires ne s’est jamais vraiment interrompue. Et elle est assumée au grand jour par la ministre sous la forme d’un chantage : chaque département où la direction académique, le Conseil départemental et les grands élus signeront une charte où ils s’engagent à supprimer les petites écoles rurales et à transformer les RPI éclatés en RPI concentrés, bénéficiera d’un maintien de l’attribution globale de postes sur 3 ans.

Au service du dogme inhumain de l’équilibre budgétaire

Depuis une quarantaine d’années, il n’y a jamais eu autant de familles avec de jeunes enfants qui s’installent dans le milieu rural que maintenant. Malheureusement, cette politique est en train de créer les conditions de désertification des petites communes.

Pour SUD éducation, il faut sauvegarder des espaces favorables à l’épanouissement d’enfants heureux et leur épargner les effets destructeurs des concentrations au seul service du dogme inhumain de l’équilibre budgétaire.

La corrélation est maintenant prouvée entre la perte des services publics en milieu rural et le vote FN (étude de l’IFOP de mars 2016). Cette perte de service public nous éloigne de la démocratie. Nous exigeons que le gouvernement revienne sur cette politique et rouvre les services publics de proximité en particulier les écoles.

Aux côtés des parents d’élèves, des maires ruraux, des amis de l’école publique et avec d’autres organisations syndicales, SUD éducation Bretagne appelait à manifester samedi 25 mars 2017 à Rostrenen (22).

Nous étions entre 300 et 400 personnes samedi dernier à marcher pour soutenir et défendre l’école publique en milieu rural. Quelques photos …








Classement des lycées

Sud éducation dénonce un classement des lycées

–entre enfumage et magouilles- !

Selon le ministère, les indicateurs de résultats des lycées permettent d’évaluer l’action propre de chaque lycée en prenant en compte la réussite des élèves au baccalauréat et leur parcours scolaire dans l’établissement. Ils concernent l’ensemble des lycées d’enseignement général et technologique et des lycées professionnels, publics et privés sous contrat.

Mais une question nous taraude !

Pourquoi en Bretagne les lycées privés confessionnels sont-ils systématiquement classés devant les lycées publics ?

Selon le ministère Il ne s’agit pas de réaliser un classement des lycées, mais de proposer une image de la réalité complexe et relative que constituent les résultats d’un établissement (sic !).
L’objectif des indicateurs de résultats des lycées est double :

  • rendre compte des résultats du service public national d’éducation en diffusant au grand public des éléments d’appréciation de l’action propre de chaque lycée
  • fournir aux responsables et aux enseignants des lycées des éléments de réflexion pour les aider à améliorer l’efficacité de leurs actions (resic !)

De qui se moque-ton ? Alors que qu’il est de notoriété publique que les établissements privés confessionnels, contrairement aux lycées publics, ont le choix du recrutement de leurs élèves !

ils peuvent sélectionner sur dossier , sur la base des résultats au collège à l’entrée de la seconde, alors que les lycées publics accueillent tous les élèves de leur secteur.

De plus, ils excluent en cours de route les élèves qui ne sont pas au niveau, pour s’assurer d’avoir 100 % de réussite au bac. Ceux-ci se retrouvent dans les lycées publics ou passent leur bac en candidats libres

Et Les taux de réussites au baccalauréat, sont calculés à partir « la part de bacheliers parmi les élèves ayant passé l’examen dans l’établissement »( 2) donc ce calcul ne tient pas compte des élèves que l’établissement ne présente pas et qui sont donc contraints à se présenter au bac en candidats libres.

Et comment interpréter des dossiers ou certains bulletins d’élèves qui passent du privé au public, sans aucune mention de leurs difficultés rencontrées et vite constatées dans le nouvel établissement.

Où est réellement la manipulation ?

Actuellement on voit que la réussite au bac n’est plus un problème pour les lycéens puisque en Bretagne, 92.4 % ont leur diplôme. Le problème se situe dans la réussite post-bac et en particulier dans les 2 premières années, que des années de bachotage ne permettent pas d’assurer au mieux.

Il faudrait s’intéresser aux réussites 2 ans après le bac où les lycées publics tirent leur épingle du jeu mieux que le privé .

Mais jouer une concurrence à court terme, sans prendre en compte la réelle prise en charge pédagogique des élèves, relève de la manipulation !

Sud éducation dénonce cette manipulation qui sous couvert d’objectivité, fournit des indicateurs trompeurs ! Car cette manipulation accroît la concurrence entre établissements publics et privés confessionnels.

Sud éducation dénonce l’enseignement privé au « caractère spécifique », à l’idéologie revendiquée, qui sélectionne comme elle veut son public, qui choisit ses enseignants, qui décide de ses rythmes scolaires et qui est un appel au consumérisme éducatif.

L’éducation de nos enfants est évidemment, une affaire publique mais ne peut être soumis à une foire aux bons points qui privilégie l’enseignement privé catholique !

1.Citation : l’avis du monde
« les données diffusées par l’Education nationale permettent de déduire le caractère sélectif d’un établissement entre la 2de et le bac, mais pas d’identifier ceux qui sélectionnent à l’entrée en seconde. En revanche, ils permettent d’identifier ceux qui excluent des élèves en cours de scolarité.

Emmanuel Davidenkoff, rédacteur en chef du Monde Campus »

2.Sur le site du gouvernement : http://www.education.gouv.fr

« Comment apprécier l’apport propre d’un lycée ?

Les résultats d’un établissement sont une réalité complexe. La question est de savoir ce qu’un lycée a « ajouté » au niveau initial de ses élèves. Si un lycée présente une valeur élevée pour un indicateur, c’est peut-être dû au fait :

  • qu’il a reçu de bons élèves, dotés de bonnes méthodes de travail, qui ont pu obtenir le baccalauréat sans effort particulier de sa part

    … »

« Des indicateurs complémentaires

Ils sont établis à partir des résultats des élèves ayant passé le baccalauréat et des données liées au déroulement de leur scolarité :

  • le taux de réussite au baccalauréat, c’est-à-dire la part de bacheliers parmi les élèves ayant passé l’examen

    … »
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8 mars : Solidaires et égales !


{{Un 8 mars de luttes ? C}}

On ne le dit jamais assez : ce sont nos luttes qui ont permis de conquérir des droits et de progresser vers l’égalité entre les femmes et les hommes. Les lois sont là, elles sont même nombreuses et touchent à tant de domaines : les salaires, le champ professionnel (de l’embauche à la promotion en passant par les conditions de travail), le droit à disposer de nos corps, contre les violences… Malgré cela, en 2017, les inégalités persistent : aussi bien en termes de salaires, d’emploi, de sexisme…

Alors ce 8 mars, mettons à l

La journée du 8 mars est la journée internationale pour les droits des femmes, ce n’est pas la journée de « la » femme, comme les médias le propagent, c’est une journée de luttes. Il n’y a pas une femme, mais des femmes qui, jour après jour sont confrontées aux « petites choses du quotidien » relevant de la domination masculine. Qu’il s’agisse de la « blague » sur les blondes, des remarques ou regards selon les tenues vestimentaires, des attouchements subis dans les transports en commun, des entretiens d’embauche où le désir de grossesse est questionné, des emplois à temps partiel qu’on nous réserve sous le prétexte de l’articulation avec la vie « familiale », du quart de différence de salaire en moins, de l’évidence qu’il faut « penser » les courses, les rendez-vous chez le médecin pour les enfants, le ménage… si la liste n’est pas exhaustive, elle est surtout très longue ! Elle est le signe d’un système (le patriarcat) qui, comme tout système, s’immisce dans notre quotidien et notre façon d’être,

au point qu’il est extrêmement difficile d’y échapper.

Aussi, la récupération de cette journée à des fins commerciales, avec des messages publicitaires proposant de la « fêter » par un cadeau ou une distribution de fleurs sur le lieu de travail n’est pas supportable.

Solidaires et plusieurs organisations syndicales, féministes et altermondialistes appellent à faire de ce 8 mars une journée d’actions et de grèves pour les droits des femmes. Pour refuser le travail gratuit et exiger l’égalité professionnelle, elles appellent à des arrêts de travail et des rassemblements à 15h40 dans toute la France et sur tous les lieux de travail. Cet horaire correspond à l’heure à partir de laquelle les femmes ne sont plus payées quotidiennement, au vu des différences de salaires entre femmes et hommes.

{{Rassemblement à partir de 15h30 devant le Parlement de Bretagne
16h30 départ en manifestation et cortège vers la Préfecture}}

http://8mars15h40.fr/

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Campagne Nos droits contre leurs privilèges


« Nous, mouvements sociaux, dans notre diversité associative, syndicale et citoyenne comptons bien faire entendre nos voix et nos propositions dans les prochains mois. Dans la période électorale qui s’ouvre, nous ne mettrons ni nos actions ni nos revendications de côté. Même si nous savons que tous les candidat.es ne défendent pas les mêmes positions, cette campagne présidentielle risque d’être propice aux vents mauvais, aux propositions démagogiques et réactionnaires et aux petites phrases. Aussi nous sommes déterminé.es à dépolluer le débat public pour que les préoccupations de la majorité supplantent les intérêts de quelques-uns.

Les inégalités augmentent, le chômage, la précarité et la pauvreté touchent de plus en plus de personnes, en particulier les femmes et les jeunes. L’explosion de la richesse de quelques-uns se fait au détriment de toutes et tous. Islamophobie, antisémitisme, négrophobie, rromophobie… les diverses formes du racisme gangrènent notre société ; les droits des femmes sont attaqués ; les droits des salarié.es, la protection sociale, les services publics déjà affaiblis, sont menacés dans leurs fondements ; le vivre ensemble se délite ; l’état d’urgence devient un état permanent ; et les enjeux écologiques sont remisés au second plan. Au contraire, notre société a besoin de plus de justice et d’égalité, d’une profonde transition écologique avec une réelle égalité des droits pour toutes et tous.

La justice fiscale et la fin de l’impunité d’une minorité permettraient de favoriser des services publics de qualité accessibles sur tout le territoire, des investissements pour nos quartiers et les zones rurales délaissées, un logement digne pour chacun.e, la création de centaine de milliers d’emplois de qualité liés notamment à la transition écologique, la garantie d’une protection sociale de haut niveau.

Dès maintenant, nous construisons un espace commun pour permettre le débat citoyen et l’appropriation par toutes et tous des vrais enjeux auxquels la majorité de la population est confrontée. Nous voulons expertiser et déconstruire, dans les prochains mois, les contre-vérités qui polluent déjà le débat politique.

Le mouvement contre la loi travail, des mobilisations syndicales à « Nuit debout », ont démontré que les résistances persistent dans ce pays, malgré la répression et les violences policières. Les luttes et les grèves n’ont pas disparu. De multiples initiatives d’accueil et de solidarité auprès des réfugié.es existent dans notre pays, à l’encontre des discours de haine et de rejet développés par certain.es. Les énergies sont disponibles dans notre société pour porter l’espoir de progrès sociaux et d’une société juste et égalitaire. Pour faire vivre ces résistances et nos alternatives, notre espace favorisera les convergences et l’action, dans le respect des modes et des choix d’intervention de chacune de nos organisations. »

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