Loi Travail :Tous-te-s en grève le jeudi 02 juin !

Poursuite du blocage de l’économie. Grève très suivie et manifestant-e-s nombreux-ses le 26 mai dans la rue.

La lutte contre la loi travail s’intensifie. Des grèves sont reconduites dans plusieurs secteurs comme les transports (dont les ports, les cheminots, la RATP), les raffineries, les centrales nucléaires, l’industrie du caoutchouc… Des actions de blocage se multiplient.

Malgré l’entêtement du gouvernement et les répressions policières sur les cortèges, les manifestant-e-s sont de plus en plus nombreux-ses. A ce titre les manifestations du jeudi 26 mai ont été une grande réussite.

Les Nuits Debout s’étendent et des actions coup de poing ont lieu dans toute la France. L’utilisation du 49.3 et l’autoritarisme de Valls continuent de décrédibiliser le gouvernement.

Malgré une stratégie de désinformation, la détermination des travailleurs-euses est de plus en plus forte. La population continue d’être contre cette loi qui casse les droits des salarié-e-s

L’intersyndicale nationale (CGT, Solidaires, FO, FSU, UNL, UNEF) appelle à amplifier la mobilisation jusqu’à une grève et une manifestation nationale le mardi 14 juin. SUD éducation appelle à être massivement en grève et dans la rue ce jour-là. Il faut forcer le gouvernement à reculer.

La Fédération SUD éducation et Solidaires appellent dès maintenant à un mouvement de grève reconductible et de blocage qui doit s’amplifier et s’étendre tous les jours et appellent à une journée de grève convergente le jeudi 02 juin.

Dans l’éducation, des raisons de se mobiliser

L’autonomie des établissements et la territorialisation de l’école participent de la même logique que l’inversion de la hiérarchie des normes à l’œuvre dans la loi travail. Il s’agit de briser les garanties obtenues.

Malgré les opérations de communication et autres exercices d’auto satisfaction du ministère, la priorité à l’éducation est inexistante. Au contraire les attaques se multiplient.

  • Les réformes du collège et des rythmes scolaires sont refusées par les personnels.
  • Le manque de remplaçant-e-s est criant et se généralise sur l’ensemble du territoire.
  • La précarisation s’accentue à grands pas avec l’embauche de centaines d’enseignant-e-s contractuel-le-s qui se retrouvent sans formation dans les écoles. Des personnels AVS/AESH dont les contrats sont pour la grande majorité très courts, perçoivent un salaire dont le revenu est inférieur au seuil de pauvreté.
  • L’éducation spécialisée est attaquée. Dans les EREA le ministère de l’éducation a déjà commencé à remplacer les professeur-e-s des écoles éducateurs-trices fonctionnaires par des assistant-e-s d’éducation précaires, mal payé-e-s et sans formation. C’est un mépris total pour les personnels et les élèves.
  • Les lycées classés en éducation prioritaire sont aussi attaqués. La Ministre a annoncé qu’ils devront tous en sortir !
  • Pour tous-te-s les travailleurs-euses de l’éducation les pressions hiérarchiques et les injonctions dans l’urgence sont monnaie courante.

    Et ce ne sont pas les quelques primes qui feront oublier aux personnels la réalité de leurs conditions de travail et de vie dégradées depuis de nombreuses années.

    Enfin si cette loi passait, la prochaine étape serait la remise en cause du statut de la fonction publique qui nous promet une flexibilisation et une précarisation de nos métiers sans précédent.

Pour une grève massive et sa reconduction interprofessionnelle !

Pour l’Union syndicale Solidaires et SUD éducation, il faut mettre toutes nos forces dans la lutte contre cette loi.

Il est important d’être tous et toutes en grève le jeudi 02 juin.

D’ici là des débrayages, des actions, des AG, des Nuits debout doivent permettre d’œuvrer à l’extension de la grève et à sa reconduction.

Pour la Fédération SUD éducation la situation nécessite une grève générale reconductible. C’est le sens de l’appel « On bloque tout ! » signé par 100 structures syndicales et des centaines de militant-e-s CGT, FO, FSU, SUD-Solidaires…

Pour SUD éducation, le gouvernement doit reculer sur la loi travail et satisfaire les revendications de l’ensemble des salarié-e-s.
On bloque tout ! Toutes et tous en grève dès le 02 juin !
Construisons la grève reconductible !

A Rennes : 2 manifestation convergentes

  • Rassemblement intersyndical et diffusion de tracts Zone Atalante le matin, manifestation vers la préfecture Beauregard ensuite
  • Espalanade CdG à 11h30 direction Beauregard

(les deux parcours ont été déclarés en préfecture)

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EREA : Le 1er juin tous en grève et tous à Paris

Le 1er juin tous en grève et tous à Paris

Ensemble pour l’enseignement adapté en EREA

Ensemble pour les personnels et les élèves

Suite à une note de la DGRH du ministère, dans de nombreuses académies, des postes de PE Éducateurs-trices au sein des internats éducatifs des EREA sont supprimés et Remplacé-es par des AED, précaires et non formé-es.

Or, la force de l’EREA, c’est d’avoir un internat éducatif en son sein, et d’avoir des personnels formés à l’action pédagogique et éducative auprès de jeunes en difficultés et en décrochage scolaire.

Dans l’académie de Grenoble, ce transfert de missions imposé aux personnels ces dernières années se solde par un dysfonctionnement avéré de l’internat.

Depuis l’annonce de nouvelles suppressions, de nombreuses mobilisations départementales ont lieu : grève, reconductible ou pas, audience, courrier à la presse, interpellation d’élu-es, …

Au niveau national, le SNUipp, le SNUDI-FO, la CGT-Educ’action, Sud éducation demandent toujours à être reçus en audience et en urgence pour que soit retirée cette note de la DGRH et pour que soient maintenu-e-s des enseignant-es éducateurs-trices spécialisé-es et formé-es pour ces missions éducatives. Ceci implique la mise en place d’un plan de formation au CAPA-SH capable de répondre aux besoins des établissements.

À cette situation précaire, il convient d’ajouter le non versement de l’ISAE aux PE Éducateurs-trices, ce qui n’empêche pas la ministre de leur écrire pour leur annoncer l’augmentation de l’ISAE. Ni ISOE ni ISAE, double peine pour les PE d’EREA et de SEGPA.

Pour ces raisons, le SNUipp-FSU le SNUDI-FO, la CGT-Educ’action, Sud éducation, appellent à la grève et à un rassemblement à Paris

Le 1er juin 2016 avec les mots d’ordre suivants : :

  • Non au démantèlement des EREA et de l’enseignement adapté du second degré.
  • Oui au maintien des PE Éducateurs-trices à l’internat éducatif.
  • Oui au versement de l’ISAE ou de l’ISOE aux PE d’ EREA.
  • Oui au renforcement de l’enseignement adapté du second degré avec des enseignant-es éducateurs-trices spécialisé-es formé-es et des moyens supplémentaires pour la réussite scolaire de tous les élèves scolarisé-es en EGPA.
  • Oui au respect des projets des équipes des EREA quant à l’organisation et le fonctionnement de l’internat éducatif.

SNUipp, SNUDI-FO, CGT-Educ’action, SUD éducation

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Greve et manifestation jeudi 26 mai

En avant vers le blocage de l’économie

La lutte contre la loi travail s’intensifie. Des grèves sont reconduites dans plusieurs secteurs comme les transports (sncf, routiers, aériens), la pétrochimie. Les blocages se multiplient dans les gares et les raffineries.

Malgré les tentatives d’intimidation du pouvoir et les pressions policières sur les cortèges, nationalement la mobilisation dans la rue reste forte. Le nombre de manifestant-es a doublé entre le 17 mai et le 19 mai.

Les Nuits Debout s’étendent et des actions coup de poing ont lieu dans toute la France. L’utilisation du 49.3 et l’autoritarisme de Valls continuent de décrédibiliser le gouvernement.

Malgré une stratégie de désinformation, la détermination des travailleurs-euses est intacte. La population continue d’être majoritairement contre cette loi qui casse les droits des salarié-e-s.

L’intersyndicale nationale (CGT, Solidaires, FO, FSU, UNL, UNEF) appelle à la grève le 26 mai et à amplifier la mobilisation jusqu’à la grève et la manifestation nationale le mardi 14 juin, avant le vote en 2nd lecture à l’assemblée. Il faut forcer le gouvernement à reculer. Nous pouvons gagner. Tout dépend du niveau de mobilisation dans la rue et dans la grève.

Pour la Fédération SUD éducation et Solidaires, c’est dès maintenant que le mouvement de grève reconductible et de blocage doit s’amplifier et s’étendre tous les jours. Chaque secteur doit s’épauler. Il n’y aura ni grève ni blocage par procuration.

Dans l’éducation, des raisons de se mobiliser

L’autonomie des établissements et la territorialisation de l’école participent de la même logique que l’inversion de la hiérarchie des normes à l’œuvre dans la loi travail. Il s’agit de briser les garanties collectives obtenues.

Malgré les opérations de communication et de propagandes du ministère, la priorité à l’éducation est inexistante. Au contraire les attaques se multiplient.

  • Les réformes du collège et des rythmes scolaires sont refusées par les personnels.
  • Le manque de remplaçant-e-s est criant et se généralise sur l’ensemble du territoire.
  • La précarisation s’accentue à grands pas avec l’embauche de centaines d’enseignant-e-s contractuel-le-s qui se retrouvent sans formation dans les écoles. Des personnels AVS/AESH dont les contrats sont pour la grande majorité très courts, perçoivent un salaire dont le revenu est inférieur au seuil de pauvreté.
  • L’éducation spécialisée est attaquée. Dans les EREA, le ministère de l’éducation a déjà commencé à remplacer les professeur-e-s des écoles éducateurs-trices fonctionnaires par des assistant-e-s d’éducation précaires, mal payé-e-s et sans formation. C’est un mépris total pour les personnels et les élèves.
  • Les lycées classés en éducation prioritaire sont aussi attaqués. La Ministre a annoncé qu’ils devront tous en sortir en 2017 !
  • Pour tous-tes les travailleurs-euses de l’éducation, les pressions hiérarchiques et les injonctions dans l’urgence sont monnaie courante.

Et ce ne sont pas les quelques primes qui feront oublier aux personnels la réalité de leurs conditions de travail et de vie dégradées depuis de nombreuses années.

Enfin, si cette loi passait, la prochaine étape serait la remise en cause du statut de la fonction publique, qui nous promet une flexibilisation et une précarisation de nos métiers sans précédent.

La résistance est en marche

Des équipes de grévistes font des tournées d’établissements et d’écoles afin de mobiliser dans notre secteur.

Des luttes spécifiques ont lieu comme par exemple contre le non remplacement des enseignant-e-s ou pour l’éducation prioritaire dans les Hauts-de-Seine ou en Seine-Saint-Denis. Il est nécessaire de lier l’exigence du retrait de la loi travail à des revendications spécifiques à notre secteur.

Pour une grève massive et sa reconduction interprofessionnelle !

Pour l’Union syndicale Solidaires et SUD éducation, il faut mettre toutes nos forces dans la lutte contre cette loi.

Il est important d’être massivement tous et toutes en grève le jeudi 26 mai.

D’ici là des débrayages, des actions, des AG, des Nuits debout doivent permettre d’œuvrer à l’extension de la grève et à sa reconduction.

Pour la Fédération SUD Education, la situation nécessite une grève générale reconductible. C’est le sens de l’appel « On bloque tout ! » signé par 100 structures syndicales et des centaines de militant-e-s CGT, FO, FSU, SUD-Solidaires…

Pour SUD éducation, le gouvernement doit retirer la loi travail et satisfaire les revendications de l’ensemble des salarié-e-s.

On bloque tout ! Toutes et tous en grève dès le 26 mai !

Construisons la grève reconductible interprofessionnelle !

Declaration de Solidaires35 au conseil municipal de Rennes

Ci dessous le projet de déclaration de Solidaires au conseil municipal de Rennes le 23 mai, la mairie nous a opportunément informé qu’il n’y avait pas de « question du public » ( réponse à ses administrés) à cette séance, circulez il n’y a rien à voir !

INTERVENTION de l’UNION SYNDICALE SOLIDAIRES d’ILLE et VILAINE

Conseil municipal de Rennes le 23 mai 2016

Madame la députée-maire, mesdames messieurs les conseillers

Depuis le 7 mars, un mouvement social d’une pugnacité exceptionnelle se déroule un peu partout en France et notamment à Rennes.

L’opposition à la loi El Khomri cristallise une multitude de rancœurs accumulées par les salariés : le recul sur les retraites, la stagnation des salaires, la baisse du pouvoir d’achat, le démantèlement des statuts, le délitement des services occasionnant de longues luttes comme au CHGR de Rennes par exemple.

La gauche et la droite se partagent les lauriers avec un match nul : 5 ans de gouvernement Sarkozy, c’est 1 million de chômeurs de plus toutes catégories, 5 ans de gouvernement Hollande, c’est 1 million de chômeurs de plus toutes catégories.

Le match est nul et ce que le mouvement social vous dit, c’est que vous êtres tous disqualifiés.

Le gouvernement que soutient madame la députée maire, je dis députée maire puisque vous êtes une vraie cumularde de fonctions, est faible, détestée par les ¾ de la population, incapable de réunir une majorité sur la loi El khomri après le projet de loi imbécile sur la déchéance de la nationalité

Un gouvernement affaiblit est évidemment très dangereux puisqu’il ne lui reste plus qu’une seule carte à jouer : l’emploi massif de la répression policière et l’emploi massive de fausses informations pour effrayer le bon peuple.

Au-delà des revendications classiques et syndicales portées par les syndicats représentatifs, c’est bien la jonction avec la mobilisation de la jeunesse qui vous pose problème. Vous et votre gouvernement sont incapables de comprendre ce mouvement social de fond. Vous ne comprenez rien parce que cela fait bien longtemps que vous avez perdu toute notion de ce qu’est le peuple d’aujourd’hui.

Vous avez voulu dépeindre les manifestants comme des criminels et des délinquants. Solidaires 35 a donc fait la liste de ceux qui par exemple passaient devant le tribunal correctionnel de Rennes le 22 avril : il y avait un infirmier, un ouvrier de l’automobile, un étudiant, un lycéen, un sans-travail. Bref, des gens ordinaires qui font tourner la société. C’était une vraie représentation du peuple.

On aurait pu penser que la justice se penche sérieusement sur les associations de malfaiteurs qui font de l’évasion fiscale massive. Mais non, votre gouvernement les aime bien au point de négocier avec eux.

Ainsi non seulement, vous êtes ultra minoritaire, détestée, mais de plus votre justice condamne le peuple dans toutes ses composantes depuis le début des manifestations contre la loi El Khomri.

Dans article paru samedi dernier, l’historien Sirot titrait son article : « la révolte du peuple qui se sent exclu ». Ceux que vous insultez à longueur de communiqués, en compagnie du préfet et selon le plan de communication décidé nationalement par Cazeneuve, ne sont que le peuple qui se sent exclu. Ils sont ce que votre merveilleuse gestion de droite ou de gauche a produit depuis plus de 10 ans : des jeunes gens et jeunes femmes qui ont un pied dans les études, un pied à pôle emploi, un pied dans de multiples stages mais surtout, ils peuplent vos CDD puisque 85% des embauches se font en CDD ne débouchant sur pas grand chose.

L’historien Sirot poursuivait en écrivant : « La révolte du peuple qui se sent exclu montre une forme de haine vis à vis de ce qu’il voit comme une oligarchie du pouvoir. C’est davantage la colère qu’un projet politique »

Précisément, vous êtes tellement perchée dans les centres d’affaires et dans le cumul de vos fonctions que vous n’arriverez jamais à comprendre pourquoi ce mouvement social dure, pourquoi il est ancré dans le tissu social. C’est pourtant les gouvernements successifs et celui que vous soutenez, qui ont produit ce tissu social.

Comme vous n’y comprenez rien, il vous faut déformer la réalité au point de vous rendre ridicule.

Dépassée par les évènements, c’est au moins depuis le 12 mai que la stratégie de communication et la stratégie policière a été directement prise en main par le ministre de l’intérieur Cazeneuve s’est mis en œuvre à partir du 12 mai.

Cette stratégie, c’est celle de la répression, de la peur, de la suppression de deux libertés fondamentales : la liberté de circuler, la liberté de manifester.

Après les manifestations violemment réprimées des 9 et 28 avril, l’Union Syndicale Solidaires pensait que vous et votre gouvernement avaient compris que la stratégie de la peur et de la répression n’avaient aucun avenir.

C’est pourquoi, l’union syndicale Solidaires d’Ille et Vilaine avait signé une convention d’occupation de la salle de la cité maison du peuple. Et les faits nous ont donné raison.

A partir du 3 mai, la tension a fortement baissé dans la ville de Rennes, il n’a eu aucune manifestation violente et quasiment pas de dégradation, il y a même eu une manifestation par la place de la mairie sans incident majeur !.

A partir du 12 mai, Cazeneuve qui a repris la main a imposé une communication faisant passer les opposants à la loi El Khomri pour des malfaiteurs ou des criminels

Le 13 mai, Cazeneuve met fin à cette période d’accalmie et fait intervenir le raid pour déloger manu militari les jeunes occupants de la maison du peuple.

L’union syndicale Solidaires proposait au contraire de prolonger cette mise à disposition de la maison du peuple pour stabiliser un mouvement déterminé.

L’union syndicale Solidaires n’a pas cerné de suite votre stratégie policière. Mais la manifestation du vendredi 13 mai au soir nous a renseigné assez rapidement sur vos intentions. Pendant que la manifestation circulait dans la ville de Rennes suivie par une multitude de policiers en civil, les CRS prenaient tranquillement leur pause place de Bretagne.

Il s’agissait à partir de vitrines cassées ce vendredi 13 mai de justifier le délire sécuritaire du samedi 14 mai, jour de manifestation contre les violences policières.

Cazeneuve, votre ami, inondait les médias de fausses informations alarmantes : les black Block allemands allaient fondre sur Rennes, les manifestants nantais et parisiens allaient mettre à feu et à sang la ville de Rennes. A vous lire ou vous entendre, les martiens allaient débarquer.

Ceci a justifié des méthodes employées le 14 mai par le ban et l’arrière ban de la police armée. Des méthodes que ne renierait pas Poutine vis à vis de ses opposants : fouilles au corps, nombreuses arrestations préventives pour tout et n’importe quoi, un opinel, des lunettes de plongée, un maillot de bain, un tube de sérum physiologique.

La réalité s’est imposée par rapport à vos fantasmes : ce 14 mai c’était une manifestation ordinaire par des gens ordinaires. Ce qui n’était pas ordinaire, c’était votre fantasme : recours à 2 hélicoptères, 4 canons à eau roulaient, 500 policiers casqués ! Il ne manquait plus que les rafales et les drones.

A partir du 12 mai, les syndicats représentatifs ont été scandaleusement surveillés. C’est ainsi que l’union syndicale Solidaires a constaté que la BRI prenait en photo à partir d’appartements voisins tout adhérent, militant ou salarié qui se rendaient au siège de Solidaires particulièrement ceux qui voulaient rencontrer notre permanence juridique.

Nous, syndicalistes de Solidaires et de SUD qui avons des mandats de délégués du personnel dans tous les secteurs professionnels parce que les salariés nous font confiance, nous sommes donc considérés par votre gouvernement comme des criminels. Nous ne l’oublierons pas !

Le gouvernement que vous soutenez a donc franchi un cap dans la répression et dans l’intimidation. Vous avez perdu les pédales en faisant intervenir le raid puis aujoud’hui la BRI.

Votre gouvernement voulait faire croire à l’existence d’une association de malfaiteurs qui terrorisait la Ville de Rennes. Les super flics de la BRI venus à Rennes sont tombés sur 19 pieds nickelés qui s’apprêtaient à mettre de la mousse dans quelques composteurs du métro.

Vous deviez faire mousser votre plan de communication de la peur pour trouver des malfaiteurs et vous avez trouvé de la mousse dans les composteurs…

La stratégie de la peur et de la dissuasion a échoué. Définitivement

Votre communication et votre stratégie de la peur ne dissuadent pas les opposants à la loi El Khomri et plus globalement les opposants aux mesures gouvernementales de se mobiliser comme le démontrent les grèves et blocages de la semaine dernière.

Pour la semaine qui s’annonce, la mobilisation ne faiblit pas et les salariés de la route du rail et des raffineries prennent le relais.

Nous avons déjà expliqué pourquoi ce mouvement social est constant, profond, intelligent, réfléchi et déterminé.

Il est un élément supplémentaire qui renforce notre détermination : votre hypocrisie.

En effet, votre gouvernement fait des envolées lyriques sur la financiarisation et le premier acte du gouvernement Hollande est de verser 6,4 milliards à DEXIA afin de continuer à étrangler les collectivités territoriales.

Le gouvernement que vous soutenez fait des envolées lyriques sur les rémunérations des patrons, voire des actionnaires et les patrons du CAC 40 s’augmentent de 20 à 65% par an tandis qu’une caste de dirigeants s’augmentent années après années de plus de 10 %, notamment dans les entreprises publiques.

Le gouvernement fait des envolées lyriques sur la rigueur et l’éthique et l’association de malfaiteurs qui va de Cahuzac à Balkany, championne du monde de l’évasion fiscale continue ses affaires.

La liste est tellement longue que nous y serions toute la nuit.

La liste est tellement longue qu’elle est le support de la durée illimitée du mouvement social qui agit depuis 3 mois.

En général quand une association intervient dans votre conseil municipal, c’est pour demander des faveurs, voire de l’argent public comme ces commerçants dont pourtant une grande partie d’entre eux ont fait un chiffre d’affaire exceptionnel depuis 3 mois, notamment les bars, les restaurants, la restauration rapide, les boulangeries, etc. Certes, certains n’ont qu’un tiroir caisse à la place du cœur.

Non, L’intervention de L’union syndicale solidaires d’Ille et vilaine n’a pour seul but que de prendre date et de s’inscrire dans l’histoire de la ville et du département.

Elle aurait pu avoir pour but de vous faire réfléchir à la persistance de ce mouvement social, à son contenu, à ses causes et à ses conséquences. Mais comme on dit dans l’enceinte d’un tribunal, vous n’êtes accessible à cette réflexion.

La sagesse et l’intelligence auraient dû conduire au retrait de la loi-travail. Mais manifestement ces qualités sont absentes du gouvernement Hollande.

La ville et vous, Mme Appéré, sont aujourd’hui des noms qui sont associés à 261 blessés, dont 49 hospitalisés 1 jeune brillant étudiant qui perd un œil grâce la sophistication des armes comme les DLB 40.

L’utilisation de1400 grenades lacrymogènes et de plus de 300 tirs de flash ball n’ont pour le moment causé la mort de personne et nous en sommes heureux.

Mais votre stratégie policière, votre volonté de faire peur à la population, votre plan de communication, vos appels à toujours plus de répression ne peut qu’aboutir à cette extrémité.

Compte tenu de l’attitude du gouvernement et de votre attitude, l’union syndicale Solidaires 35 n’a aucun état d’âme à avoir pour vocation le regroupement de l’ensemble des opposants à la loi El Khomri, à soutenir l’ensemble des initiatives pour obtenir son retrait, à soutenir tous les manifestants victimes de la répression.

Rennes le 23 mai 2016

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Solidaires 35 conseil municipal du 23 mai

Arrestation de militant-es anti-loi travail à Rennes : Nouvel acte de criminalisation du mouvement social

Communiqué de Solidaires national :

Jeudi 19 mai, 19 militant-es contre la loi travail, dont des membres de Solidaires, ont été arrêté-es par la police suite à une action de Métro gratuit dans le métro de Rennes qui s’inscrivait dans le cadre d’une journée de blocage économique contre la loi travail, à l’initiative de l’intersyndicale locale.

Suite à cette action parfaitement pacifique, une partie de la presse locale tente de les dépeindre comme des « saboteurs ultra violents », ce qu’ils ne sont absolument pas : ils et elles sont comme toutes les femmes et les hommes qui luttent depuis plusieurs semaines contre la casse de notre Code du travail : indigné-es, révolté-es, mobilisé-es.

La police a pu arrêter nos camarades grâce a un travail de surveillance mis en place depuis le 12 mai. Ces méthodes de filature ne sont pas acceptables, elles sont un pas de plus dans la répression mise en place par le gouvernement contre celles et ceux qui contestent son projet de régression sociale.

Les militant-es interpellé-es doivent être immédiatement relaché-es et toutes éventuelles procédures et poursuites à leur encontre abandonnées.

Face à un projet de loi porteur de graves régressions sociales, face à une gestion policière de la contestation et face à un gouvernement qui entend passer en force, l’Union syndicale Solidaires appelle à amplifier la mobilisation, dans les entreprises, les services, les lieux d’étude et dans les rues !

Plus que jamais, debout la nuit, le jour, dans la grève, dans la rue, jusqu’au retrait de la Loi Travail !

Paris, le 19 mai 2016

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manifestation contre la loi travail jeudi 19 mai

On ne lâche rien, jeudi 19 mai 11h esplanade de Gal De Gaulle.

Nb : La CGT et FO ont unilatéralement décidé d’appeler au blocage de la ZI route de Lorient de 8h à 14h, cette démarche de blocage économique nous convient, sauf que cela zappe totalement la manifestation prévue de longue date.

Solidaires 35 maintient l’appel et à déposé comme parcours, Esplanade De Gaulle, Place de Bretagne, Rte de Lorient


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tract intersyndical