Fermetures massives de CIO : un projet inacceptable !

Actuellement certains CIO (centres d’information et d’orientation) ont un budget de fonctionnement assuré par les CG (Conseils Généraux), d’autres par les Rectorats. Les CG des 4 départements bretons ont décidé de se désengager, privant ainsi de financement plus de la moitié des CIO bretons.

Le Rectorat a annoncé qu’il doit faire remonter son projet de carte des CIO au ministère avant la fin de l’année civile. Ce projet est sensé « adapter au mieux » la carte des CIO au désengagement financier des Conseils Généraux. Le Rectorat ne considère pas envisageable de pouvoir obtenir un budget plus conséquent du ministère pour pallier à ces désengagements et met en avant qu’il espère pouvoir aller au-delà de cette « adaptation à budget d’état constant » en maintenant l’existence de sites supplémentaires sur la base d’éventuels partenariats avec les communes, communautés de communes, conseils généraux et le conseil régional.

Le Recteur souhaite engager rapidement des discussions en ce sens avec tous ces partenaires potentiels.

Fermeture de 9 CIO à la prochaine rentrée ?

Pour l’heure, en l’état du projet rectoral, si les 22 CIO actuels sont maintenus pour l’année scolaire 2014 / 2015, la rentrée 2015 ne se ferait plus qu’avec 13 CIO. Pour le Finistère les CIO de Concarneau, Landerneau et Quimperlé disparaîtraient. Seraient maintenus Brest, Quimper, Carhaix et Morlaix. Pour les Côtes d’Armor, disparition de 3 CIO : Dinan, Lannion et Loudéac. Seuls seraient maintenus St Brieuc et Guingamp. Pour l’Ille et Vilaine seraient maintenus Rennes, St Malo, Vitré et Redon. Celui de Fougères fermerait. Pour le Morbihan, Auray et Ploërmel seraient supprimés. Seraient maintenus Vannes, Lorient et Pontivy. La perspective de fermeture de 9 CIO sur les 22 existants aujourd’hui est totalement inacceptable.

Dans un contexte de réaffirmation forte des missions des COP et des CIO au sein de l’Éducation Nationale, c’est d’évidence à l’État de compenser intégralement le désengagement des Conseils Généraux. Nous dénonçons les détériorations multiples qui résulteraient de ces fermetures de sites pour les usagers, les personnels des CIO, les établissements scolaires publics.

La recherche de partenariats financiers tous azimuts pour bricoler d’hypothétiques maintiens de sites au-delà des 13 qui seraient maintenus n’est ni sérieuse, ni souhaitable. De tels montages à géométrie variable risqueraient fort de se traduire par un élargissement des missions des CIO et des COP qui se répercuterait immanquablement sur la disponibilité des personnels auprès des élèves, de leur famille et des établissements scolaires publics.

La mobilisation de tous les personnels au-delà des centres eux-mêmes est indispensable.

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SANTE SECURITE AU TRAVAIL. Quelle action en 2013-2014 en Ille et Vilaine ?

Les registres enfin en place

A l’automne 2013 sont arrivées des circulaires enjoignant aux différents responsables hiérarchiques de mettre en place qui des RSST (Registre Santé et Sécurité au Travail), ou des RDGI (Registre de Danger Grave et Imminent), qui des D. U. (Document Unique), qui des Commissions Hygiène et Sécurité… Cela faisait des années que SUD Education réclamait que ces outils et structures, prévues dans le code du travail (pour le RSST depuis le décret du 28 mai … 1982 !!! et la circulaire Fonction publique du 9 août … 2011 !!!) pour sauvegarder la santé de tous les salariés, soient créées dans l’Education Nationale.

Jusqu’à cette période, nos réclamations pour la mise en place de ces outils se heurtaient soit à des questions à peine innocentes (« Vous êtes sûr que c’est obligatoire ? ») soit à des silences polis, ou encore à des oppositions farouches. Evidemment, c’est dans les établissements où les personnels se trouvaient le plus en tension que les mauvaises volontés étaient les plus visibles. C’est aussi là que ces outils auraient été les plus utiles pour défendre les personnels en souffrance ou en danger.

L’arrivée de ces outils a-t-elle débloqué les situations ? Les RSST ont-ils été renseignés ? Les DU rédigés ? La mise en place des Comités Hygiène et Sécurité aux niveaux départemental et Académique a-t-elle changé la donne ? Il semble que non, en dehors de quelques exemples où les militants syndicaux et les élus en CHS ont poussé pour faire respecter le droit, comme au CHS du Finistère.

Souffrance au travail chez les enseignants

Pourtant l’enjeu n’est rien moins que faire cesser un triste record dans l’éducation nationale : les enseignants sont parmi les professionnels les plus touchés par les Risques Psycho Sociaux, les plus consommateurs de psychotropes. Autrement dit, ils font partie des salariés les plus malades au travail (enquête Fotinos-Horenstein / MGEN juin 2009). Attention, pas les plus absents ! Au contraire : nous sommes les malades du présentéisme. Diminués, fatigués, déprimés, mais présents, grâce aux anti-dépresseurs, anxiolytiques, régulateurs d’humeur, et surtout sous la pression sociale et managériale.

Et cette pression que trop d’enseignants acceptent au final, continue de jouer contre eux. Par exemple dans beaucoup des situations pour lesquelles SUD Education est intervenu l’an dernier, nombre de collègues ont reconnu ne pas avoir signalé des risques, des dangers, voire des humiliations et des mises en causes hiérarchiques portant atteinte à leur santé par crainte … de représailles.

La souffrance n

Ces appréhensions et les situations qu’elles ont engendrées ont cependant amené les équipes de certains établissements à se mobiliser collectivement contre des situations dangereuses ou pathogènes. SUD Education est intervenu lors d’HIS (Heure ou Réunion d’Information Syndicale) pour expliquer la nature des Risques Psycho Sociaux pour les enseignants, présenter les outils légaux de préservation de la santé et leur utilisation ; des A.G. se sont tenues qui ont débouché sur des pétitions, lettres, sollicitations de la hiérarchie pour faire cesser ces situations.

Un point positif est que les équipes ont compris que les dégâts sur leur santé étaient provoqués par des management pathogènes, agressifs ou au mieux maladroits, causés par la caution apportée par la hiérarchie à des conditions de travail de plus en plus intenables. Un autre point positif est que ces situations ont débouché sur des mobilisations dénonçant ces fonctionnements. La solidarité s’en est trouvée renforcée. Mais avec quels résultats ?

Ces situations ont été paradoxales au sens où l’absence (ou le retard) d’utilisation par les collègues concernés des outils légaux (fiche de RSST, signalement au CHS…) a dispensé l’administration de répondre à ses obligations légales. Un autre paradoxe est que le recours à des médiations syndicales traditionnelles (audiences …) et à des formes collectives de mobilisation (pétition, mémorandum) a débouché sur un refus de la hiérarchie de considérer les demandes présentées, suite à ses crispations…

La rédaction d’une fiche du RSST (voir mode d’emploi) quels que soient ses contenus, formes, signataires, oblige le responsable à répondre. De plus il est interdit à celui-ci de joindre la fiche au dossier administratif du requerrant. Une non-réponse, voire une réponse manifestement inadéquate peut déboucher sur la transmission de cette fiche au CHSCT départemental ou académique. Au fond c’est donc un outil de défense beaucoup plus sûr (parce que lié à la santé) qu’une mobilisation (vécue comme une remise en cause du pouvoir, même s’il est abusif). Il en est de même pour les fiches du Registre de Danger Grave et Imminent.

Les freins de la hiérarchie

Il est arrivé que le président du CHS départemental (le DASEN) s’oppose à l’inscription à l’ordre du jour du CHS 35 de certains points gênants pour la hiérarchie. En soi c’est un pur scandale, même si ce sont les textes. En gros cela signifie que l’autorité peut interdire au CHS d’aborder des sujets que la loi lui incombe de traiter. Mais que faut-il faire alors ? Que les élus CHS du personnel laissent passer ce diktat ? Ou qu’ils dénoncent ces abus et préparent une riposte ? Sur quel mandat sont-ils désignés ? Le CHS est aussi un outil de lutte, pas une chambre d’enregistrement (de la voix de son maître) !

Des consultants ont été parfois (bien) rémunérés par les Conseils d’administration des EPLE pour élaborer leur « Document Unique ». Le bilan est souvent … consternant. Ces technocrates appliquent souvent des recettes toutes faites, avec des enquêtes incomplètes, débouchant sur des documents qui sont loin de recenser les risques de façon exhaustive. Par exemple les RPS, principaux ennemis des enseignants, mais aussi des autres personnels en cas d’organisation et de management pathogènes, sont passés à la trappe. Alors que le DU est un document qui fait force d’engagement des chefs d’établissement pour éliminer les risques, les personnels n’ont pas encore assez pris conscience de cela, et ce n’est pas la hiérarchie qui les y pousse !

Avec la continuation des restrictions budgétaires, des non-créations de postes promis, et de l’accumulation des réformes, la dégradation de nos conditions de travail va continuer à provoquer des tensions et des dangers pour la santé des personnels. L’utilisation des outils RSST, Commissions Hygiène et Sécurité etc. est indispensable pour prévenir et dénoncer les risques que nous encourons. Chacun doit être convaincu de sa légitimité et de son droit à y recourir en cas de besoin.



Au niveau syndical, c’est un outil précieux pour la dénonciation de situations organisationnelles ou managériales inacceptables. La mise en danger systémique de personnels ne peut pas être acceptée par un syndicat.

Ces dénonciations sont évidemment un levier fondamental pour légitimer l’obtention de l’amélioration des moyens et des conditions de travail, pour obliger la hiérarchie à écouter et respecter ses salariés.

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CAPD affectations vendredi 5 septembre

La CAPD affectations se tiendra le vendredi 5 septembre

Faites nous remonter les problèmes que vous pouvez rencontrer dans les écoles ( temps partiels, souci d’affectations, dépassement de la durée hebdomadaire de service … )

Nous interpellerons l’administration sur les situations.

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Rentrée 2014 : halte à l’austérité !

Les moyens seront insuffisants.

Le Ministère le reconnaît lui-même, les créations de postes vont essentiellement être absorbées par la formation initiale des enseignant-es et par la hausse démographique. En clair, serons-nous encore longtemps contraints à travailler avec un nombre trop élevé d’élèves par classe, à renoncer aux dédoublements, à mendier des projets à des partenaires (territoriaux et privés), à être de plus en plus en concurrence entre équipes, entre écoles, collèges et lycées pour obtenir des miettes ? Dans de nombreux départements, les créations de postes ne couvrent même pas la hausse démographique et cela se traduira par une hausse d’élèves par classe. Dans tous les cas, nos conditions de travail et les conditions d’apprentissage de nos élèves, qui s’étaient tant dégradées, ne vont pas s’améliorer. L’austérité, c’est nous et nos élèves qui la payons.

Pour lire la suite : télécharger le tract de rentrée de SUD Éducation

Télécharger le bulletin d’adhésion 2014-2015