Le devoir de reserve des enseignants n’existe pas !

Contrairement à ce qu’essaye de nous faire croire régulièrement notre hiérarchie, le devoir de réserve n’existe pas ! La loi Le Pors, ne parle que de « discrétion » et non de devoir de réserve, par contre elle garanti au fonctionnaires la liberté d’opinion (on est plus sous Vichy, cela est tout aussi vrai en période électorale.


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devoir de réserve
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Journal SUD Education 35 Février 2014

Notre prose locale, au sommaire :

RENTREE 2014 : PRIORITE A L’EDUCATION ?PRIORITE A DROITE !!

Dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires, comités de suivi

L’enseignement des langues en Bretagne.

Contre les offensives homophobes et sexistes ! Pour une école ouverte et émancipatrice !

Non aux J.O. de Sotchi !

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Journal SUD Education 35 Février 2014


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RENTREE 2014 : PRIORITE A L’EDUCATION ? PRIORITE A DROITE !!

La rentrée 2014 s’annonce à peine moins mal que celle de 2013. Mais pouvait-on s’attendre à autre chose quand Hollande annonce encore des milliards pour les entreprises, et encore des milliards de coupes dans le budget de l’Etat ? On se croirait revenu dans les années 70 : « Des millions pour l’Education ! Pas pour les patrons ! » « Oh mais pas du tout ! S’effarouche le ministre : nous créons des postes !! ». Ah tiens donc ? Et combien ?

Au niveau national, le budget 2014 a prévu la création de 8.804 postes supplémentaires. Mais seulement la moitié seront des postes d’enseignants dans le public, pour la formation initiale, ou de CPE et de personnels médico-sociaux. Or avec 68.000 élèves de plus en 2014, ces 4.300 postes d’enseignants vont être quasi-absorbés par la croissance démographique. Pour l’académie de Rennes 39 postes sont créés dans le primaire (74 en 2013), 100 postes et 45 ETP dans le secondaire (175 en 2013), répartis sur les quatre départements. Une dose d’homéopathie… ?

En Ille et Vilaine, avec 928 élèves de plus dans le 1er degré, on ne verra arriver que 39 collè-

gues…

Sur l’académie, le résultat c’est que le ratio enseignant/élèves en primaire ne bouge pas : de

5,11 à 5,12 profs / 100 élèves. Il n’y a donc aucune amélioration du taux d’encadrement, qui

reste inférieur à la moyenne nationale de 5,2 ! Donc rien sur la baisse des effectifs par classe, aucun moyen d’amélioration.

Dans le secondaire, on nous affirme que les moyens seront attribués pour faire progresser le

taux d’encadrement. Quelle bonne idée ! Mais alors pourquoi cette inflation des heures supplémentaires ? En Bretagne, les HSA créées forment l’équivalent 25 ETP en collège, 15 ETP en lycée, 5 en lycée professionnel ! Pourquoi ce refus de créer des postes pérennes ? La charge de travail n’est-elle déjà pas assez lourde ? Et on voudrait nous faire prendre en charge encore plus d’accompagnement, encore plus d’orientation, alors que 10 collèges dans l’académie n’ont pas de CPE et que les COP disparaissent les uns après les autres ? N’y a t-il pas assez de collègues au bord du « burn-out » ?

C’est à nous tous d’exiger que chaque établissement obtienne la transformation de ses HSA en postes ! Il faut refuser ces heures sup ! Il est scandaleux de la part du rectorat de déclarer vouloir améliorer le taux d’encadrement, et en pratique traduire cela uniquement en alourdissement des charges de travail des collègues !

Dans le cadre de la préparation de la rentrée 2014, SUD Education revendique :

  • la réduction du nombre d’élèves par classe et la définition de plafonds nationaux,
  • la réduction du temps de travail par une baisse des temps de cours devant élèves,
  • la prise en compte des temps de concertation, de réunion et d’aide aux élèves en difficulté.

    Nous n’obtiendrons pas satisfaction par de quelconques pressions ou espoir d’un langage de

    raison. Ce pouvoir là montre tous les jours que sa priorité, son obsession, jusqu’à l’absurde

    en matière d’efficacité économique, est de réduire encore les dépenses publiques. Toutes les « concertations » actuelles, tous les « accords » signés par certains syndicats montrent leur inanité, et accompagnent cette logique.

Dans l’éducation aussi refusons l’austérité !

Exigeons des postes pour la rentrée 2014 !

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Contre les offensives homophobes et sexistes ! Pour une école ouverte et émancipatrice !

La mobilisation des réseaux fascistes et réactionnaires se poursuit, et l’école est désormais

une de leur cible. Ils s’attaquent frontalement aux programmes de lutte contre les

stéréotypes de genre, et contre les discriminations sexistes et homophobes, proposés dans

les établissements scolaires.

Sur les réseaux sociaux, et à travers l’envoi de textos et la distribution locale de tracts, les parents d’élèves ont été invités la semaine dernière à ne pas envoyer leurs enfants à l’école pour protester « contre la théorie du genre » ainsi qu’une prétendu « éducation sexuelle prévue à la maternelle à la rentrée 2014 avec démonstration ».

Sur la forme, cette opération a été lancée par le site « Journée de retrait des enfants de l’école », tenue notamment par Farida Belghoul, proche du groupe d’extrême-droite Egalité et Réconciliation d’Alain Soral.

Cette même Farida Belghoul a elle même depuis longtemps retiré ses enfants de l’école et prône la scolarisation à domicile. De son côté la Manif pour Tous organise des comités « vigi-gender » un peu partout en France, visant à mobiliser les parents et à mettre la pression sur les équipes pédagogiques. Tous ces groupes se sont retrouvés dimanche 26 janvier à la manifestation d’extrême-droite à Paris.

Sur le fond il faut démystifier le propos : il n’est évidemment pas question de démonstration d’éducation sexuelle à la maternelle, c’est tout simplement mensonger ! Et la question du genre n’est pas une théorie. Le genre signifie « le sexe social », c’est à dire la façon dont une société assigne des comportements et des rôles aux filles et aux garçons en fonction de leur sexe. L’objectif de cette offensive est de chercher à limiter l’enseignement aux « outils de bases » (lire, écrire, compter), comme le souhaite une partie du patronat, et à

empêcher toute réflexion et émancipation par l’échange et la connaissance. Car pour l’extrême-droite la vision des sexes est basée sur l’inégalité assumée entre femmes (cantonnée à la sphère privée, au travail domestique, aux enfants…) et hommes (qui travaillent, décident de tout…).

Sud Éducation dénonce ces tentatives de l’extrême-droite de mettre la main sur l’école publique. Nous rappelons avec force la pertinence des études de genre pour comprendre, et combattre, les stéréotypes et discriminations sexistes qui aliènent les individus. Nous soutenons toutes les initiatives visant à combattre les LGBTphobies.

Nous lutterons avec la plus grande détermination contre la propagation de tous les discours véhiculant des partis pris sexistes et homophobes. L’école est et doit rester un lieu d’émancipation de toutes les formes de haines et de discriminations.

Nous nous battons pour une école publique qui permettent à toutes et à tous d’apprendre ensemble, de réfléchir et d’élaborer un esprit critique.

Organisons la riposte par les mots et par l’action !

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