Le mercredi 5 juin 2013, en sortant d’une vente de vêtements, près de la gare Saint-Lazare, notre camarade Clément, syndicaliste à Solidaires Etudiant-e-s et militant à l’Action Antifasciste Paris-Banlieue a été battu à mort par des membres d’un groupe fasciste. La mort de notre camarade s’inscrit dans le contexte de la progression d’un mouvement fasciste violent en France et ailleurs en Europe. Clément est en état de mort cérébrale des suites de ses blessures à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière.
Sa perte nous accable. Notre douleur et notre colère sont encore aggravées par la certitude que nombreux et nombreuses sont celles et ceux qui, militant-e-s antifacistes, personnes exposées à l’homophobie et/ou au racisme, ont été et peuvent encore en être victimes.
Aujourd’hui, toutes nos pensées vont à sa famille et à ses proches et à ses camarades de Solidaires Etudiant-e-s à qui nous exprimons toute notre solidarité.
Cet acte odieux est inséparable de la multiplication des agressions racistes, homophobes par des militants d’extrême droite ces derniers mois et de l’installation d’un climat de haine entretenu par des discours politiques stigmatisant qui ne sont pas l’exclusivité du Front national et des groupuscules fascistes..
Au-delà des suites policières et judiciaires, l’heure est au renforcement de la mobilisation antifasciste.
A Rennes aussi, l’Union syndicale Solidaires 35 a été récemment la cible d’une nouvelle agression fasciste. Nous avons ainsi découvert le mardi 14 mai dernier, des tags néo-nazis sur l’entrée de notre local rennais 5 rue de Lorraine.
D’ores et déjà, sur le plan juridique l’Union syndicale Solidaires 35 a déposé plainte contre les auteurs des inscriptions mentionnées, et entamera si nécessaire toutes les poursuites complémentaires.
En s’attaquant au local de Solidaires 35, en tuant notre camarade Clément, c’est le mouvement syndical qui est visé. Les fascistes montrent par cet acte qu’ils sont prêts à utiliser la violence pour imposer leur pouvoir et que les travailleurs n’ont rien de bon à attendre de leur projet de société.
Solidaires continue de développer un syndicalisme de lutte et de transformation sociale pour qu’elle soit égalitaire et autogérée. Nous appelons les travailleurs à s’organiser et à se syndiquer pour améliorer leurs conditions de vie et de travail mais aussi pour se défendre des agressions fascistes et racistes. La question de l’interdiction des groupes racistes et fascistes est plus que jamais posée.
L’Union syndicale Solidaires appelle toutes celles et ceux qui condamnent cet acte odieux et refusent de laisser se développer le racisme et le fascisme organisé à participer massivement au rassemblement demain, vendredi 7 juin, à 18h30 place du Parlement à Rennes.
Rennes, le 6 juin 2013.