Le Mouvement des Chômeur-euses et Précaires en Lutte invite tous les participant-e-s au mouvement social, les salarié-e-s, chômeur-euses, précaires, étudiant-e-s, retraité-e-s…
CE SAMEDI 20 OCTOBRE,
A PARTIR DE 15h30 AU 22 RUE DE BELLEVUE (BUS 3 – arrêt Jeanne d’Arc)
à la journée présentée ci-dessous :
L’objet de cette réunion est de lancer le débat quant aux formes de résistance qui peuvent être mises en œuvre localement contre les politiques d’austérité et leurs conséquences, notamment en terme de suppressions d’emplois, de coupes budgétaires ou de compression des revenus des classes populaires.
Tous les jours nous entendons parler des politiques antisociales criminelles mises en œuvre en Grèce, en Espagne, au Portugal… Le traité TCSG qui va nous être imposé a pour
fonction de pérenniser ces politiques et de les généraliser en Europe. Attendrons-nous que des plans aussi violents soient mis en œuvre ici pour commencer à organiser une riposte sur
des bases de solidarité interprofessionnelle, de démocratie directe, d’action déterminée contre le patronat et les institutions du capitalisme ? Pourtant les plans de licenciement s’accumulent, les prix montent, la précarité s’amplifie, le démantèlement des services publics continue : pourquoi attendre encore ?
La mobilisation contre le traité européen TSCG a le mérite d’ouvrir largement le débat en mettant en lumière les reniements du pouvoir socialiste, et en soulignant la nécessité d’agir au plan national et européen. Cependant, ces moments de grands rassemblements ne sauraient remplacer la construction à plus long terme d’un front social local offensif capable d’initiative sans attendre le signal des directions des grandes confédérations syndicales. Toutes les semaines des rassemblements, des débrayages, des occupations sur des lieux de travail ou dans les espaces institutionnels ont lieu sans avoir l’écho qu’ils méritent, car manque un espace de rassemblement et de coordination pour tous ceux qui sont désireux de lutter et d’apporter leur soutien à ceux qui luttent.
Un espace de ce type a existé sur Rennes pendant le CPE : le comité de lutte, puis pendant le mouvement contre la réforme des retraites : l’assemblée générale interprofessionnelle.
Comment imaginer aujourd’hui une forme de rassemblement comparable, dans lequel les organisations puissent s’engager et qui soit ouvert à tous-tes, en dehors d’un temps de grand
mouvement ? Comment s’organiser avec celles-ceux qui sont enfermé-e-s dans leur situation de précarité (emploi, logement, dettes, agios…) et faire des galères individuelles une occasion de lutte collective ? C’est à répondre ensemble à ces questions que nous aimerions vous convier. La discussion sera introduite par un bref exposé sur la crise de la dette en
Europe, les politiques d’austérité déjà mises en œuvre et l’état des mouvements de résistance.
Ce qui a inspirée cette pièce, c’est la prise d’otage par un chômeur d’un employé et d’un directeur d’une agence de Pôle Emploi l’an dernier, à l’aide d’un pistolet en plastique, pour
protester contre l’incapacité de cette institution à apporter une aide véritable aux chômeur-euses. La pièce invite à s’interroger sur les formes de déshumanisation des relations
entre chômeur-euses et conseiller-ères, sur les ravages exercés par les politiques managériales néolibérales, et sur leur proximité de condition dans un contexte de précarité
grandissante.
Il serait très intéressant que le plus grand nombre de chômeur-euses et précaires, mais aussi de conseiller-ères à l’emploi et travailleur-euses sociaux-ales voient cette pièce et puissent échanger à partir d’elle en dehors d’un cadre institutionnel individualisant et parfois anxiogène.