Samedi 23 juin, Dalle Kennedy, de 14 à 20H, c’est la fête des collectifs contre les précarités, avec :
AC ! 35, MCPL, DAL35, RESF35, COLLECTIF DES SANS PAPIERS 35, COLLECTIF EVS-AVS 35, UL-CNT 35, SUD éducation 35.
MANIFESTE DES COLLECTIFS RENNAIS CONTRE LES PRÉCARITÉS
À l’heure d’une prochaine « conférence sociale » proposée par le nouveau gouvernement, nos organisations et mouvements se sont regroupés dans un « collectif rennais contre les précarités ». En complément des organisations syndicales , nous souhaitons faire entendre nos revendications de militants associatifs de terrain, en lutte contre toutes les précarités.
Pour nous, la responsabilité de la précarité incombe à ces institutions qui contrôlent nos allocations de survie comme Pôle emploi et la CAF, à ces patrons proposant stages gratuits ou CDD à temps partiel payé des miettes, à ces propriétaires stimulant la spéculation immobilière, à ces préfets expulsant les sans-papiers, à ces entreprises qui nous coupent l’eau et l’électricité…
Actuellement, nous, collectifs de lutte contre certains aspects de la précarité, nous poursuivons nos actions :
- Contre les expulsions menées par la direction des Foyers de Jeunes Travailleurs rennais, aux côtés des jeunes du FJT de la Motte Baril, soutenus par le DAL35 et le MCPL.
- Contre les expulsions programmées de jeunes scolarisés dans les Universités rennaises soutenus par le RUSF35 et une vingtaine d’établissements du département, soutenus le RESF.
- Contre le centre de rétention administrative de Saint Jacques de la Lande, où le collectif de soutien aux personnes sans-papiers organise régulièrement des « parloirs sauvages », pour échanger avec les personnes étrangères qui y sont enfermées pour être expulsées. Actuellement 20 migrants y sont retenus .
- Avec la réquisition de 9 bâtiments par le DAL 35 qui accueillent 375 migrant-e-s, des personnes laissé-e-s à la rue par l’Etat qui refuse de loger les demandeurs d’asile au mépris des conventions internationales qu’il a ratifié et de ses propres lois, les condamnant à être ballotés-e-s entre la rue et le 115.
- Le collectif EVS-AVS 35 soutient les 800 Emplois Vie Scolaire d’Ille et Vilaine, exploités par l’Education Nationale, qui travaillent parfois 26 h pour 657 euros, sans formation et sont éjectés après 2 ans ou moins.
Face à ces mobilisations, les pouvoirs locaux participent régulièrement à la répression des précaires, avec par exemple :
- L’expulsion des demandeurs d’asile soutenus par le DAL35 quand ils occupent des bâtiments appartenant à Rennes métropole ; les obstacles posés par la mairie pour l’accès à l’eau, à l’électricité et au ramassage des ordures dans certaines réquisitions.
- La décision de la mairie, le 5 décembre 2009, de ne pas permettre la tenue d’une assemblée de chômeurs et précaires à la Maison des associations, à l’issue d’une manifestation régionale. Trouvant les portes fermées, le MCPL a été sauvagement accueilli par la BAC, avec pour bilan deux blessés, dont un grièvement.
Il faut d’autres méthodes pour que notre société devienne équitable, par la reconnaissance de tous les êtres humains, et dans le partage des richesses. Les fins de non-recevoir ou les médiocres ajustements décrétés d’en haut doivent être abandonnés au profit de vraies solutions construites pas à pas avec nous, qui luttons contre toutes les précarités et les subissons au quotidien.