Mois : janvier 2012
Tous en grève le 31 janvier
SUD éducation 35 appelle l’ensemble des travailleurs de l’éducation nationale à se mettre en grève le 31 janvier 2012
Notre appel à la grève, suivi d’une réflexion sur la succession de gréves de 24 heures isolées
Depuis 30 ans le capital et ses propagandistes, les tenants de l’idéologie libérale se sont donnés pour objectif la remise en cause des compromis que les classes dirigeantes avaient été obligées de concéder aux travailleurs. Compression des salaires, augmentation considérable des dividendes pour les actionnaires, baisse des impôts des riches, développement considérable du chômage et de la précarité, contre-réformes des retraites, attaques répétées contre la Sécurité Sociale, privatisation massive du bien public et notamment des services publics… c’est le lourd tribut payé par les salariés français à cette politique dévastatrice.
Cette politique appliquée dans de nombreux pays a appauvri les peuples et enrichi de façon considérable une minorité de privilégiés. Des sommes d’argent colossales ont été investies dans une spéculation malhonnête. La crise des subprimes a mis en péril les banques. Celles-ci ont été renflouées par les Etats, qui se sont alors endettés. Au nom de cette crise provoquée par leur politique, les représentants de l’oligarchie veulent accélérer le démantèlement de ce qui reste de politique sociale. Les « agences de notation » qui poussent l’ensemble des dirigeants européens à la multiplication des plans de rigueur ne sont que leur bras armé.
Dans ce cadre, les attaques contre les services publics redoublent, la casse de l’école se poursuit et s’accélère. 14 000 fermetures de postes sont programmées pour la prochaine rentrée scolaire, plus de 80 000 depuis 2007 ! Mais cela ne suffit pas : le pouvoir modifie le fonctionnement du service public de l’éducation et y introduit les méthodes de gestion managériales avec les conséquences que nous connaissons sur la santé physique et psychologique des personnels (cf. France Telecom).
La réforme de l’évaluation des personnels transformera le chef d’établissement en véritable potentat qui décidera de nos carrières et de nos salaires… et bientôt chargé de nous recruter. Cela vise à développer les comportements dociles soumis aux orientations libérales que les fonctionnaires d’autorité sont chargés de mettre en place : autonomie des établissements et mise en concurrence généralisée. Au bout du chemin, c’est la privatisation de pans entiers de l’école. D’où la nécessité de casser les solidarités collectives et de remettre en cause la relative autonomie dont nous disposons dans les classes.
Nous sommes tous responsables par nos actes de la mise en place de ces politiques régressives. Nous devons résister dès maintenant et ne pas attendre le salut des élections qui risquent fort de voir une politique libérale de gauche remplacer une politique libérale de droite. Nous devons signifier à nos gouvernants actuels et futurs que nous n’accepterons plus ces politiques au service de l’oligarchie financière.
Mais il est clair que répétées de façon systématique, sans s’inscrire dans une stratégie offensive qui se donne les moyens de la victoire, les grèves de 24h finissent par démoraliser et démobiliser les salariés (voir au verso). Un jour de grève, une manifestation nationale ne peuvent suffire !
Préparons pour de bon, avec l’ensemble des travailleurs, la résistance victorieuse contre l’offensive continue que mène contre les peuples l’oligarchie financière !
NON A LA RESIGNATION
Il n’est pas de sauveur suprême (même élu). Notre force, ce sont nos luttes !
- Oui encore. Et toujours, et encore…
Encore contre les suppressions de postes, encore contre l’évaluation par le chef d’établissement, contre la gestion manageriale et comptable, encore contre l’aggravation de la sélection sociale et la casse de l’enseignement public …. Ultime encore contre la libéralisation de l’école … Et combien se disent « oui, bien sûr … mais pour quel résultat ? »
La question de bon sens s’impose : à quoi bon recommencer sans cesse ces grévettes qui ne servent pas, ou si peu ? Pourquoi « donner » une journée de salaire ? Finalement faut-il faire grève pour rien ? Bien sûr que non ! nous dit-on. Il faut « protester », pouvoir « compter les forces », pour « montrer l’ampleur du mécontentement » contre la décision, contre le projet. Et le lendemain chacun de constater le résultat : tout ça pour ça, c’est à dire pour rien, ou pour si peu.
Certes il faut nous « opposer » à la réforme, « manifester », « montrer notre détermination ».
Revoir le projet, nous disent d’autres, ou renégocier ses conditions, ou encore nous faire entendre. Ceux qui affichent ces objectifs peuvent-ils y croire eux-mêmes ?
Alors pourquoi ?
Nous, nous ne croyons pas à une quelconque négociation. Nous sommes persuadés que le pouvoir n’a qu’une seule idée : écraser toute résistance, faire voler en éclats ce qui reste de lutte des salariés. Face à ce rouleau compresseur, la simple protestation est un leurre, une facétie. Regardons comment ça se passe depuis des années maintenant : y a t-il eu une seule « négociation » sociale réelle ouverte sur quelque sujet que ce soit par ce gouvernement ? Qui peut citer un seul avantage que les enseignants auraient retiré d’une seule des réformes qu’on leur a imposé ces dernières années ? Ou est la négociation que certains réclament ? Ou est l’écoute des syndicats de salariés ?
Cela n’empêche que nous sommes et serons en lutte, mais en affirmant que seule la lutte massive et prolongée des salariés pourra contrer cette offensive. Et nous affirmons aussi que les scrutins à venir n’y changeront rien : quelles différences entre des suppressions de poste (et le dogme du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux) de droite et des redéploiements de gauche (au nom du dégraissage du mammouth) ?
Nous avons changé d’époque. Les salariés doivent comprendre que le pouvoir n’en a plus rien à faire des instances représentatives, dans quelque branche que ce soit. Le soi disant pouvoir des syndicats, même les plus représentatifs est contré, bafoué. Ça fait 20 ans maintenant que le MEDEF et les gouvernements s’acharnent à extirper ce qui reste des principes du CNR hérités de la résistance : concertation, solidarité, partage, … à la poubelle.
Dès lors c’est de la responsabilité de chaque salarié, de chaque adhérent voire militant de syndicat, de construire aujourd’hui les futurs rapports de force qui seuls permettront aux salariés de remettre leurs droits en avant. »
Sud éducation 35
Réunion du collectif EVS-AVS 35 le 1er fevrier
Mercredi 1er février à 17h
(parce que tout le monde n’est pas libre à 15h et donc pour changer)
au local de SUD-éducation
(parce que pour l’IUFM c’est trop tard 17h et pour travailler sur le site mieux vaut un lieu avec internet)
5 rue de Lorraine
Métro Villejean
02 99 58 83 74
Entrée en haut du parking portail vert
au second étage au dessus de la FCPE et de « clair obscur »
PLAN ici
Leur site :
Quelles actions ? réunion le 26 à Crévin
A l’occasion de la grève du 15 décembre, les collègues de plusieurs écoles du département sont passés de la critique des journées de grève de 24 h sans suite, à la proposition – et, pour certains, à la mise en œuvre – de formes d’action différentes.
Les directions syndicales nous proposent régulièrement sinon rituellement lors de chaque année scolaire ces journées d’action dont chacun constate l’inefficacité du point de vue des revendications. Et pourtant, la politique du pouvoir (gouvernement et capital financier) doit être combattue de toute urgence.
Nous ne voulons pas subir avec résignation les réformes visant à détruire le service public d’éducation – après les autres services publics, comme eux…-, ni les politiques d’austérité qui frappent les salariés.
Nous ne pouvons pas nous contenter de protestations de pure forme qui n’empêchent en rien la mise en œuvre de cette politique, voulue par le capital financier et appliquée par tous ceux qui lui sont soumis.
Nous, militants de Sud éducation 35, partageons la critique des collègues de Crevin, Messac, Redon, Bel-Air..3. et de bien d’autres sûrement. Nous voulons que par la lutte collective nous puissions résister à la politique du pouvoir.
Nos collègues de Crevin proposent une réunion informelle le jeudi 26 janvier à l’école de Crevin à 17 h 30 : retrouvons nous nombreux pour débattre de cette question et proposer des actions concrètes.
Ci dessous le communiqué des personnels de l’école de Crévin après la grève du 15 décembre :
Jeudi, jour du mouvement contre le projet gouvernemental d’évaluation (les enseignants seraient promus en fonction des résultats des élèves !), dix-sept enseignant-e-s de l’école de Crevin (au lieu des 8 qui d’abord souhaitaient être grévistes) ont remis plus de 600€ à Réseau Education Sans Frontières œuvrant pour les enfants des familles dites sans papiers jeudi. Ils arboraient un badge « enseignants en colère » pour protester contre la mise à mal de leur métier : formation disparue pour les nouveaux enseignants, les RASED en voie de disparition, les nombreuses fermetures de postes, des programmes trop centrés sur le français et les maths, une non reconnaissance de leur ministre, une dérive vers toujours plus d’évaluations des élèves…. Ce nouveau moyen d’action est une arme économique. Un calcul rapide montre que cela pourrait coûter au gouvernement 100 millions à chaque journée si cela se généralisait ; sans doute plus efficace qu’une simple journée de grève où la profession enseignante n’est plus jamais entendue.
AG COLLECTIF EVS MERCREDI 11 JANVIER
Prochaine Réunion du collectif EVS :
Mercredi 11 janvier 2012
15h à l’IUFM
Salle 301
Si problème pour trouver la salle
il suffit de demander à l’accueil.
Voici le brouillon d’ordre du jour et de fonctionnement que je propose : (à décider en début de séance)
En pleinière :
- Résumé rapide des épisodes précédents
- Médiatisation des actions du collectif par le passé
- Les news depuis la dernière AG
- …………………….
Puis en ateliers :
Atelier 1. Création d’un blog, car oui notre expert en informatique sera présent.
Atelier 2. Pour les nouveaux qui souhaitent déposer un dossier comment constituer ce dossier
Atelier 3. Comment sensibiliser les parents .
Atelier 4. Médiatisation pour le 29 mars jour du conseil des prud’hommes.
AG SUD éducation 35 11/01 17H30
Ce début d’année pourrait être l’occasion pour de nouveaux collègues et camarades de… venir voir les locaux, ou de revenir après un précédent passage, ou de venir voir ce que c’est que Sud éduc 35, comment ça fonctionne, … ou de nous rejoindre pour participer aux activités de notre groupe – dans lequel on ne s’ennuie pas, en général.
Au plaisir de vous retrouver
Report de l’évaluation des enseignants
Comme suite aux mouvements contre la modification de l’évaluation des enseignant par un entretient individuel, reporté par le ministère d’un an SUD Éducation répond au ministère :
Madame la Directrice,
SUD éducation accueille favorablement la décision de repousser au 1er janvier 2013 la mise en place de l’entretien individuel, fixée auparavant un an plus tôt, 1er janvier 2012.
Pour autant SUD éducation ne peut s’inscrire dans un processus de négociations à propos de la réforme de l’évaluation, pour les raisons suivantes :
- SUD éducation est opposé à la notation, aux inspections infantilisantes, à l’évolution différenciée des carrières… Mais les nouvelles modalités d’évaluation des personnels sont encore pires. ! On passe à l’ère du management sur le modèle de l’entreprise capitaliste car les contrastes entre les carrières seront plus accentués encore alors que nous sommes favorables à l’avancement le plus rapide pour tous.
- L’ entretien reposera tout d’abord sur une auto-évaluation, vous l’avez confirmé, selon des grilles fournies par l’administration. Comme les expérimentations ont déjà permis de le constater, comme on le voit aussi avec les personnels non-enseignants, ce système a démontré sa nocivité : augmentation des pressions hiérarchiques, infantilisation des personnels, gestion individualisée des carrières que l’on veut désormais étendre aux enseignants. On doit soi-même s’évaluer… à travers les yeux de la hiérarchie et ses critères désormais purement comptables. Par exemple, la question de la progression des élèves est bien une des questions centrales de nos métiers, mais évaluer, faire dépendre la progression des collègues sur cette base nous paraît à la fois extrêmement compliqué techniquement, et scandaleux quant au fond.
- Les plus « méritant-e-s » (« les plus dociles ? ») seront gratifié-e-s d’un ou plusieurs mois de réduction par rapport à l’ancienneté moyenne pour accéder à l’échelon supérieur Ainsi le supérieur hiérarchique direct, auquel les collègues sont quotidiennement confrontés, aura un pouvoir personnel accru : cela ne peut conduire qu’à des disparités, à des injustices plus grandes que le système actuel, et nécessairement à l’exercice de pressions, voire à des abus de pouvoir. D’autant que vous avez refusé que ces entretiens puissent se dérouler en présence d’un représentant syndical, alors que l’évaluation comporte des critères « politiques » problématiques : positionnement vis-à-vis de l’institution, projet d’établissement…
Aucune négociation n’est donc possible dans le cadre de ce projet. La fédération SUD éducation appelle à construire la mobilisation pour le contrer.
Veuillez agréer Madame, l’assurance de notre attachement au service public d’éducation,
Maternelles en danger 11/01 à Rennes
Le collectif « Maternelles en danger », dont SUD Education (56) fait partie, sera reçu par le recteur
le mercredi 11 janvier
à 11h au rectorat de RENNES.
Sud Education 56 appelle à venir avec le collectif devant le rectorat. Tou-te-s les camarades des autres départements sont vraiment les bienvenu-e-s pour ce rassemblement.